Noïd, emmerdeur assumé. [TERMINE o/] [MODIFS EFFECTUEES UNE NOUVELLE FOIS \o/]

Prénom : Noïd

Sexe : Masculin
Âge : Vingt-trois ans

Race : Hybride chouette harfang des neiges
Groupe : Hybrides mâle
Rang : Adoptable, mais avec un beau caractère de merde

Orientation : Pur Hétéro

Alors, la première chose à savoir concernant Noïd est que c'est qu'il est souvent qualifié de connard égoïste. Connard car il semble ne rien avoir à faire des personnes qui l'entourent. Égoïste car de son propre aveu, la personne qui compte le plus pour lui est lui-même. Cette description est en soi assez proche de la réalité. Noïd est quelqu'un de fier, d'impulsif, qui a le désir de mener une vie peinard, sans que personne ne vienne l'emmerder. De ce fait, il est inconcevable pour lui de vivre une vie de servitude, et aspire à la liberté. Et à ce moment-là, vous allez me dire "Mais, narrateur, tu dis qu'il est adoptable. Ce comportement n'est-il pas plutôt compatible avec un hybride sauvage ?". Et du tac au tac, je vous répondrais "Eh bien non ! Et ceci pour deux raisons. La première est qu'il n'a aucune envie de se battre pour autre chose que pour sa pomme. La seconde est que cette p'tite gueule d'amour est attachée à son confort, et que vivre en dehors de la civilisation est inenvisageable pour lui."
Pour faire simple, Noïd, actuellement en animalerie attends qu'un maître ou une maîtresse pas pète-burnes le remarque, le trouve mignon, et l'embarque, sous réserve que ledit maître/esse ne le gonfle pas par la suite. Il attends la bonne personne, et en attendant, se démerde pour avoir un traitement correct dans son animalerie.

Donc ça c'est la base, maintenant passons aux détails croustillants. Le premier, comme dit plus haut, est que Noïd est un impulsif. Que ce soir envers un humain, un hybride, un mec ou une nana, une torgnole est vite susceptible de partir si quelqu'un le fait chier. Et il est facile de faire chier Noïd, notamment en étant bruyant (son ouïe de chouette étant plutôt développée). Il est pourtant loin d'être un couillon, cependant son intellect a tendance à passer au second plan, le premier étant occupé par un océan de mandales et de diverses façon de pourrir la vie de la personne lui cherchant des noises. Pourtant, il est loin d'être rancunier, préférant se défouler un bon coup et oublier sur le champ la personne lui ayant causé du tort.
De plus, comme vous pouvez vous en douter, Noïd aime cogner. Il aime se battre, sentir l'autre douiller sous ses pains et ses griffures, ainsi qu'en prendre tout autant plein la gueule. Il n'est pas sado/maso, il a juste l'impression de se sentir extrêmement vivant à l'instant où il se bat, notamment contre quelqu'un d'entraîné. Il est en quelque sorte devenu accro à l'adrénaline qui le secoue lorsqu'il est en pleine lutte, lui faisant oublier la douleur et tout le reste.
Pour parfaire ce tableau, on peut préciser que la p'tite chouette est une personne extrêmement déterminée, et têtue. Lorsqu'il se lance dans quelque chose, il s'y accrochera longtemps, surtout si on essaie de lui faire lâcher prise. Surtout si ladite tâche nécessite de filer un coup de boule à quelqu'un a un moment dans le processus.

Sinon, Noïd est une personne assez simple. Pas menteur pour un sous, même plutôt d'une honnêteté démesurée, il n'hésitera jamais à dire ce qu'il pense, et s'il vous apprécie ou non. Pas foncièrement solitaire, il pourra aimer s'entourer de personnes qui pourront l'apprécier pour ce qu'il est réellement, et qui ne chercheront pas à l'enfermer dans sa case d'hybride. Pour lui, humain ou hybride ne sont pas vraiment différents, t'as juste une des deux catégories qui est née avec une cuillère en argent dans le cul, selon ses propres mots.
De ce fait, quand il trouve des personnes qu'il apprécie, il s'attachera beaucoup à elles, et sera prêt à supporter de leur part un nombre plus important de contrariétés. Ses préférences vont pour les personnes qui comme lui, sont indépendantes. Celles acceptant leur servilité sont pour lui incompréhensible.
Il n'est pas inconcevable pour lui de tomber amoureux, bien qu'il imagine difficile de trouver quelqu'un qui serait prêt à le supporter.

Son ouïe étant très développée, il a un attrait tout particulier pour la musique, qui a tendance a beaucoup l'apaiser, et plus spécifiquement la musique classique, qui le calme net. Il sera également davantage attiré par les personnes avec une jolie voix, notamment si celles-ci chantent. 

Noïd, comme dit précédemment, est un hybride chouette harfang des neiges. En tant que tel, il a hérité de quelques unes de ses caractéristiques. En premier lieu, le magnifique plumage blanc de ladite chouette se retrouve sur son corps. Ainsi, ses cheveux sont ben... blancs (non ? ). Le plumage de l'animal se retrouve a plusieurs endroits sur son corps... Et ce tout d'abord sur les épaisses ailes blanche parsemées à quelques endroits de p'tites taches noires qu'il a dans le dos. On pourrait presque le prendre pour un ange, si il n'affichait pas aussi souvent une tronche improbable. Il a également des plumes sur son dos, et quelques unes sur ses poignets, et elles sont toutes douces ! Lui peloter les plumes fait donc a peu de choses près le même effet que toucher une peluche, sauf que la peluche en question risque de répliquer par un coup de boule. Autre trait d'appartenance animale, ses ongles de mains et de pieds sont plus longs et recourbés que ceux d'un humain, faisant davantage penser à des serres qu'autre choses. Ils sont moins tranchants que ceux d'un véritable rapace, cependant, une griffure signée Noîd fait assez mal. Mais bon, étant donné qu'il distribue davantage de pains que de coups de griffes, c'est assez anecdotiques.
Un peu plus tôt j'ai parlé de sa tronche, alors faisons donc une transition maîtrisée vers son visage. Cheveux coupés mi-longs, qu'il fait attention à bien entretenir, qui englobent un visage au traits assez fins. Son nez était probablement droit à la base, mais suite au bon nombre de droites qu'il a reçu, il a eu tendance à se déformer un peu. Ses yeux sont rouges, ceci étant apparemment causé par un fail lors de la manipulation génétique ayant conduit à sa création. Son visage pourrait donc être assez harmonieux si on avait pas en permanence l'impression que Noïd faisait la gueule en permanence. Les rares moments ou il quitte cette expression, c'est lorsqu'il pète un câble. Alors, son visage se déforme, et prend une expression qui ferait prendre ses jambes à son cou à un contrôleur d'impôts. La sauvagerie, pure et simple, source de milles promesses de pains dans la gueule et de membres pétés.

Parlons maintenant de son corps... Noïd est relativement fin, à la limite de la crevette, malgré une musculature que ses années en animalerie ont contribué à développer. Il est de taille standard, mesurant un bon mètre soixante-quinze, mais se foutant royalement de ça. Il arbore à plusieurs endroits sur le corps une belle collection de cicatrices, vestige de ses années en animalerie, et des combats auquel il a participé. Si celles venant de ses combats peuvent être réparties sur le corps, celles venant de l'animalerie sont relativement planquées, sur son dos ou bien sur ses cuisses, l'objectif étant de ne pas trop saloper la marchandise qui va être vendue à un potentiel client plus tard.

Sur le style vestimentaire, il n'est pas très regardant. Tout d'abord parce qu'originaire d'une animalerie, il n'avait pas des masses la possibilité de choisir ses fringues... Ensuite parce qu'il s'en fout. Un vêtement, pour lui, fait office de pelage interchangeable. Donc qu'il soit moche... ON S'EN TAPE o/. Le plus important, pour lui, est qu'il soit chaud, ou léger, selon la saison. S'il a l'opportunité de choisir, il portera donc souvent des habits avec un goût de chiotte assez prononcé, pouvant même porter des CHAUSSETTES DANS DES SANDALES (aaaaaaaaaah) !

De la chouette, il a également hérité quelques autres caractéristiques. L'harfang des neiges a pour particularité de pouvoir voler assez silencieusement... Eh bien Noïd fait un peu pareil. Malgré son côté "j'vais te démonter la gueule", il peut, lorsqu'il le désire, marcher de façon à ne pas faire des masses de bruit. C'est une forme d'instinct animal, qu'il utilise régulièrement, se sentant davantage a l'aise comme ça. De ce fait, sa démarche peut paraître assez aérienne voir gracieuse (putain de contradiction avec le reste du bonhomme). Sa voix est assez aiguë pour un homme, surtout quand il s'énerve. Des personnes un peu connes se sont d'ailleurs foutu de sa gueule à ce moment-là. Je vous laisse imaginer la conclusion.

En parlant de conclusion (woaw, cette transition de fou), je vais donc faire celle de cette partie physique. On a donc un petit bonhomme assez fin, plutôt mignon avec son air boudeur, qui pourrait être assez discret sans cette énorme paire d'ailes sur le dos qui ne lui sert à rien, étant donné qu'il est trop lourd pour s'en servir.

Noïd a été conçu au sein d'un centre d'élevage, sur une coma,de de l'animalerie milieu-de-gamme "Plumes et Peluches". Sa conception s'est expliquée par l'envie de la boutique d'avoir des catalogues sympas pour les événements particuliers... La chouette harfang des neiges fut donc choisie, avec l'ours polaire, le loup blanc et quelques autres conneries blanches comme argument vendeur pour la promo "Offrez vous un hybride blanc ! Promotion spéciale Nöel !", qui avait lieu chaque année. Avec quelques autres hybrides aussi blancs que lui, Noïd fut élevé au sein du centre, relativement bien foutu. Soucieux de la qualité de ses produits, le centre offrait à ses futurs produits le minimum d'éducation nécessaire pour être un bon larbin. Aussi on apprit à ces jeunes hybrides à compter, ainsi qu'à lire et à écrire. Le reste de leur éducation allait aux tâches ménagères, ainsi qu'à la préparation mentale. Ils avaient ainsi des cours où on leur faisait comprendre dès leur plus jeune âge qu'être né ici était la plus belle chose qui pouvait leur arriver, et que la raison de leur existence était de servir les humains. En bref, une éducation destinée à faire d'eux de parfaits serviteurs. Lorsqu'ils atteignirent un degré d'apprentissage et de servilité suffisant, ils furent confié à l'animalerie, qui choisit de continuer un peu leur éducation.
L'animalerie était en revanche beaucoup moins clémente (déjà que c'était pas ouf ouf là-bas) que le centre envers ceux ne mettaient pas du cœur à l'ouvrage. Châtiments corporels discrets, privation de nourriture et de sommeil étaient donc fréquemment utilisés afin de dompter les hybrides rebelles, pour qu'ils deviennent serviles, classique d'une animalerie. Le reste du temps, ils étaient confinés dans des cages trop petites pour eux, parfois à plusieurs en guise de punition. L'animalerie avait également trouvée comme astuce de punir les contrevenants en les mettant dans les cages d'autres hybrides pas trop sympas, et pas prêts à partager leur faible espace vital. Ainsi, ils ne se salissaient pas les mains.

Noïd, pendant les premières années de sa vie, ne remit pas trop en question ce système. Il apprenait plutôt bien, et avait compris que s'il était efficace, il pourrait vivre dans de meilleures conditions que ceux qui foutaient la merde. Il parvenait ainsi, tant que bien que mal, à ne pas souffrir de trop de maltraitance. Ainsi, à ses huit ans, comme plusieurs des hybrides de sa génération, il fut considéré comme étant prêt à la vente. Ses plumes blanches couplé aux traits fins de son visage, renforcé par un charme enfantin faisaient qu'il était perçu comme un article de grande qualité, qui apporterait prestige à la boutique. Sauf que ce fut à cet âge que Noïd commença à réfléchir par lui-même, et à se poser les bonnes questions. Quand il avait du temps libre, il observait de sa cage les humains qui travaillaient à l'animalerie, se demandant quelle caractéristique physique faisait d'eux les dominants, et de lui un dominé. Il ne parvint pas à trouver de réponse satisfaisante à cette question, aussi il posa la question à un de ses instructeurs de dressage, qui n'apprécia pas du tout. Noïd fut gratifié de plusieurs mandales, et passa la nuit avec un hybride lion. Celui tabassa l'enfant chouette, et lui fit comprendre qu'il avait intérêt à se recroqueviller dans un coin de la cage, en lui laissant le plus d'espace possible.
Cette nuit-là, alors qu'il pleurait silencieusement, incapable de dormir dans le maigre espace qu'il avait à disposition, le petit Noïd fit une constatation bien amère.

"La vie, c'est injuste."

Le lendemain, au vu de l'état de fatigue du petit, et des marques de coups qu'il arborait, les instructeurs conclurent qu'il avait comprit la leçon, et soignèrent ses blessures dans le but de le rendre présentable pour la vente. Ainsi, la semaine d'après, Noïd était présenté en boutique, à côté de ses collègues à fourrure blanche. Noël approchait, et le plan com de "Plumes et Peluches" marchait bien auprès des humains qui voulaient se la jouer bobo. Ainsi des humains s'approchaient, tâtaient ses muscles, inspectaient ses dents... Dans le cœur du petit hybride naissait une colère grandissante, une colère qu'il ignorait posséder en lui, une colère envers ces personnes qui le prenaient de haut et qui voyaient en lui un être inférieur. Jusqu'au moment où il ne tint plus. Dans un accès de rage, la p'tite chouette cracha au visage de l'adulte venu l'inspecter. Qui hurla. La réaction fut immédiate, il fut attrapé, roué de coups, et on lui annonça qu'il allait dormir avec l'hybride lion jusqu'à ce qu'il ait retenu la leçon. Noïd cria, s'époumona, se débattit comme un diable, mais celà ne fit que rendre les châtiments envers lui plus forts, et sa force d'enfant ne suffisait pas à s'échapper. Lorsqu'il se retrouva dans la même cage que le lion, l'hybride en colère le frappa une fois de plus, prévoyant de lui laisser un misérable coin. Mais Noïd n'en pouvait plus. Ivre de haine, il bondit sur le lion qui le frappait, et mordit son bras avec une ardeur qu'il ignorait posséder, si fort qu'il sentit le goût du sang de l'autre dans sa bouche. Il reçut un nouveau coup de poing mais se redressa quand même. Il avait compris que dans cette petite cage, sa corpulence d'enfant lui fournissait un avantage sur le grand homme-lion. Alors il combattit, se servant de ses serres pour lacérer le corps de l'autre, et recevant plus d'une vingtaine de coups en échange. Il mordit, griffa, frappa, tordit, se débattit avec l'énergie de quelqu'un qui n'a plus rien à perdre. Jusqu'à ce que finalement le lion cède, batte en retraite, et accepte de lui laisser davantage d'espace dans la cage, toujours moins que sa propre place mais plus qu'avant. Noïd accepta. Cette nuit-là, dans le réconfort de cet espace un peu plus grand qu'il avait gagné en saignant, Noïd eut une nouvelle constatation.

"Dans la vie, bats-toi pour ce que tu vaux."

Jamais plus l'animalerie ne parvint à le mater. Ils utilisèrent tous les châtiments qu'ils connaissaient, utilisèrent tout ce qu'ils avaient pour briser son esprit rebelle, sans succès. Cependant, ils ne pouvaient se résoudre à l'éliminer. Le produire avait coûté cher, et s'en débarrasser constituerait donc un gâchis innommable. Leur seul espoir était qu'avec les années, il s'apaise. Mais Noïd s'accrocha, sa nouvelle maxime lui donnant la force de lutter. Il fut placé dans des cages d'hybrides de plus en plus violents, gardés dans d'autre buts que l'adoption par des humains, mais à chaque fois, Noïd réussissait à extirper un bout de territoire ou il pouvait dormir, après une lutte dont il ressortait le plus souvent perdant. Mais à chaque fois, il se sentait satisfait. Il s'était battu, et avait gagné quelque chose, un privilège. Ainsi, à dix ans, il avait déjà bien appris à se battre, et même s'il perdait, il avait compris comment faire souffrir les personnes en face en les blessant, jusqu'à ce qu'ils concèdent un minuscule fragment de cage ou il s'affalait. La colère qui l'habitait ne semblait pas vouloir s'estomper, colère envers ses geôliers, mais également envers ses camarades enfermés, qui ne faisaient rien pour s'échapper. Et lui, il n'avait pas envie de se battre pour eux. Se battre pour lui lui suffisait amplement. Ceci lui apprit une nouvelle philosophie de vie.

"Chacun pour soi."

Cette vie, entre tentative de le mater, et lutte pour s'assurer un minimum de territoire, l'emmena jusqu'à ses douze ans. L'animalerie redoublait d'efforts et d'ingéniosité pour le calmer, ou pour trouver des façons de le garder sous contrôle. Constatant que la violence ne résolvait rien, ils eurent alors l'idée d'employer une nouvelle approche. Utilisant les connaissances qu'ils avaient de la chouette harfang des neiges et de son ouïe sensible (qui avait d'ailleurs été utilisée pour le torturer via sons stridents), ils proposèrent à Noïd d'écouter quelque chose. Celui-ci fut méfiant au départ, mais dès que le son retentit, il se détendit de façon perceptible. Ce son était la plus belle chose qu'il n'ait jamais entendu, un son qui semblait avoir fait uniquement pour bercer son oreille. Pendant de longues minutes, Noïd resta les yeux fermés, persuadé que cela lui permettrait d'apprécier ce son encore mieux. Ce son, il l'apprit plus tard, était nommé musique, et plus particulièrement musique classique.
Lorsque celle-ci s'arrêta, au grand regret de l'hybride chouette, une proposition lui fut faites. S'il se tenait à carreau, il aurait le droit, une fois par semaine, d'écouter de la musique classique pendant une heure. Au vu de l'émotion qui l'avait saisit en écoutant de la musique pour la première fois, Noïd accepta. Les membres de l'animalerie se réjouirent, content d'avoir trouvé un moyen de placer la chouette sous contrôle. Cependant, Noïd le voyait différemment. En se battant, il avait gagné un privilège. Par conséquent, s'il ne faiblissait pas, il aurait probablement accès à de nouveaux privilèges, pour peu qu'il sache jouer intelligemment.
Comme il le pensait, c'était bien chacun pour soi. C'était en pensant  lui-même qu'il avait réussi à grappiller ce petit fragment de bonheur. Maintenant, il devait continuer sur la même lancée s'il voulait en obtenir d'autres.

Noïd dut donc trouver un compromis entre continuer à distribuer des gnons à tous ceux qui lui pétaient les couilles, et retrouver un calme relatif. Il y parvint plutôt bien, réduisant tout de même son tempérament explosif pour faire planer la menace d'un retour a l'ancienne si jamais on lui retirait la musique, et tout en gardant un tempérament fier et agressif. Chaque semaine, l'écoute de la musique classique lui apportait une paix phénoménale, lui faisant même oublier la rage qui bouillonnait au fond de lui. Et surtout, la musique lui avait permis de voir qu'il y avait autre chose. Autre chose, en dehors du monde de cette animalerie ou il était enfermé, et où il ne connaissait que violence, dressage, et prise de territoire. Suite à cela, une énorme curiosité pour le monde extérieur put naître dans son esprit. Pour cela, la chose suivante qu'il réussit à obtenir, alors qu'il avait treize ans, fut la lecture d'un journal d'informations chaque jour. Grâce à cela, il apprenait sur un monde extérieur qu'il ne connaissait que grâce aux clients. L'animalerie n'avait pas conscience que chaque jour, Noïd manœuvrait pour avoir de nouveaux droits, sans la moindre pensée pour les autres hybrides. Ceux-ci étaient d'ailleurs jaloux du traitement de faveur que recevait Noïd, et tentaient chaque jour de le punir, pour le faire payer. Sauf l'hybride chouette n'en avait rien à carrer, se vengeant comme il le pouvait, maravant ce qu'il pouvait maraver. Il était encore jeune, et savait que son âge jouait contre lui. Plus il grandissait, et plus il se musclait, devenant de plus en plus dangereux. Les années passant, Noïd avait réussi à obtenir de nouveaux privilèges, tels que l'obtention d'une cage individuelle, d'un lecteur de musique portable, ou encore d'un peigne pour entretenir ses cheveux.

"Je veux plus, je veux vivre confortablement."

Dans l'esprit du jeune hybride, une idée naissait, l'envie de trouver un "maître" qui l'accepterait. Il avait lu dans le journal que certains humains s'opposaient à l'esclavage des hybrides. Il rêvassait en imaginant sa vie telle qu'elle pourrait être, les plats qu'il pourrait manger, s'il trouvait une personne pareille... Noïd ne haïssait pas les humains. Il ne supportait juste pas ceux qui lui faisaient du mal à lui. Il considérait tout a fait qu'il puisse exister des humains qui correspondent à ses critères et avec qui il pourrait s'entendre. Cependant, il n'avait pas envie de baiser les pieds d'un connard, et il demeurait trop rebelle pour être adopté aux yeux de l'animalerie. Ceci devenait d'ailleurs un problème pour eux. Ils pressentaient que le tempérament profond de la chouette blanche ne changerait jamais, peu importe les cadeaux qu'ils lui faisaient ou peu importe combien ils essayaient de le mater.
La porte de sortie vint d'un angle improbable, pour l'animalerie comme pour Noïd, en la présence d'un humain nommé Anodé Cimedroite. Celui-ci était un habitué des animaleries, et aimait repérer les hybrides avec un certain « potentiel », comme il aimait à l'appeler. Et cela faisait un moment qu'il avait repéré la chouette blanche en cage, qu'il surveillait depuis un moment. Son attitude pugnace, et le majeur qu'il dressait contre l'animalerie en permanence étaient pour Anodé autant de richesses qu'il avait envie d'exploiter.

Car ne nous cachons pas, Anodé était un enfoiré de première. C'était un homme issu d'un milieu relativement aisé, relativement bien perçu par son entourage... Mais qui cachait une passion assez cheloue... Maîtriser son entourage, le manipuler, le blesser étaient des idées qui le rendaient tout dur (au sens figuré). C'est d'ailleurs pour ça qu'il occupait la majeure partie de son temps à l'acquisition d'influence, afin la possibilité d'emmerder le maximum de personnes possibles. Et une des façons qu'il avait de gagner de l'influence était les combats clandestins, qui réunissaient tout le gratin des nobles et riches avec des passions cheloues.  Anodé avait déjà quelques hybrides assez bons sous le coude, et il les faisait se reproduire contre des faveurs, où contre la promesse d'un service rendu plus tard. Aussi Anodé fit une proposition à l'animalerie. De temps à autre, il « louerait » Noïd à l'animalerie pour une durée indéterminée, sans préciser ce qu'il lui ferait faire. Et pour cela, il allongeait un bon paquet de biftons, une telle quantité que l'animalerie (déjà un peu familière des combines louches), accepta sans sourciller.
Convaincre Noïd ne fut pas compliqué. Si d'instinct il sut qu'il ne pouvait pas encadrer Anodé, la proposition qui lui était faites était digne d'intérêt. S'il combattait dans la ligue clandestine qu'il choisirait pour lui, et qu'il gagnait, Anodé se débrouillerait en échange pour qu'il ait davantage de privilèges en animalerie. Et plus il gagnerait, plus les récompenses seraient alléchantes. Noïd accepta sans se poser de questions. Le combat était quelque chose qu'il appréciait, dans tous les cas.

Cependant, il n'avait que seize ans à cette date, et être majeur était un impératif pour participer aux combats ou Anodé désirait l'inscrire (même les trucs illégaux ont des règles, apparemment). Noïd passa donc les années qui suivirent à s'entraîner pour être prêt pour le jour ou il passerait sur le ring à son tour. Régulièrement, Anodé venait le chercher à l'animalerie et le faisait combattre des hybrides entraînés au combat. Mais les combats qu'il faisait étaient autre chose que les bagarres de cage auquel il était habitué. Aussi, Noïd prit pendant quelques temps dérouillée sur dérouillée. A chaque combat, il finissait par terre, crachant du sang et bien amoché. Douche froide pour l'ego, il réalisait que si les hybrides qu'il affrontait ne l'abîmaient auparavant pas plus, c'était tout simplement car ils savaient qu'ils n'avaient pas le droit d'esquinter trop une marchandise du magasin sous peine de sanction. Lui qui se considérait bon en combat se sentait comme un débutant face à ces bêtes entraînées... Cependant, Noïd ne se découragea pas. Il savait que s'il avait une chose de son côté, c'était la hargne qui l'habitait chaque fois qu'il combattait. A chaque coup qu'il recevait, il s'appliquait à en rendre un à la personne en face. Les années passèrent vite, et Noïd progressa rapidement. Il revenait fréquemment à l'animalerie assez défoncé, mais l'animalerie faisait semblant de ne rien voir, la thune promise par Anodé valant largement le coup de fermer les yeux. Du temps ou il était en permanence à l'animalerie, il était souvent blessé de toute façon.

Il passait beaucoup de temps avec Anodé, qui se chargeait parfois de lui donner des conseils en combat, et qui lui expliquait posément ce qu'il attendait de lui. Chaque fois qu'il le voyait, le dégoût que lui portait Noïd augmentait. Il avait bien compris que l'humain ne le considérait que comme un outil de luxe, et que manipuler Noïd pour le faire combattre était pour lui une source de plaisir extrême. Anodé aimait sentir qu'il possédait les gens, qu'il pouvait en faire ce qu'il voulait. C'était une tordu de première, selon l'hybride. Mais en attendant, il était efficace en tant qu'entraîneur, et Noïd sentait qu'il devenait meilleur chaque jour.

Lorsque l'heure de sa majorité sonna, il était déjà devenu un bien meilleur combattant. Il ne ressortait pas toujours victorieux des combats auxquels Anodé le soumettait mais son ratio de victoire s'était considérablement amélioré. Il était extrêmement excité à l'idée de son premier combat. Son protecteur l'avait inscrit à une ligue un peu spécifique, ou elle entendait tirer parti de sa gueule d'amour, ainsi que son aptitude au combat... Ce que Noïd ne savait pas, c'est que le combat auquel il devait participer devait être autant violent que masturbatoire pour le public. Lorsqu'on lui présenta son costume, une tenue en cuir rouge moulé serré avec juste un espace pour ses ailes, il eut envie d'étriper le larbin qui le luit avait apporté. Cette ligue avait été crée par Jonathan Jones, un riche quelconque selon Noïd, et avait autant pour but de fournir des combats de qualités que d'exciter les personnes qui assistaient aux combats. Et pour faire ça, quoi de mieux que des tenues en cuir qui moulaient le cul des mecs, et des body pour femme qui faisaient ballotter les nibards ?

"Le premier que je chope en train de se tripoter sur moi, je l'émascule."

Mais malgré la gêne initiale liée à la tenue, Noïd choisit de s'en foutre. Il était la pour cogner, et il allait cogner. Il passa relativement rapidement, les mâles étant apparemment les premiers à aller sur scène. Lorsqu'on appela la chouette, il bondit sur ses pieds, impatient à l'idée de loger son poing dans la face à son adversaire. Il entra sur le ring sans la moindre trace d'angoisse, grimaçant juste à cause de son costume, qui le gênait dans sa liberté de mouvement. Il fit une entrée remarquée, ses ailes blanches tachetées attirant l'attention. Il repéra Anodé dans le public, qui le regardait avec un sourire narquois, et réprima l'envie de lui adresser un doigt d'honneur. Son adversaire du jour fit également une entrée théâtrale. Un piaf également, probablement du type héron. Un dénommé Reyson.
Pas du tout incommodé par le public, Noïd se mit en position de combat. Face à lui, le héron semblait nerveux... Apparemment, c'était son premier combat à lui aussi. Noïd était une boule d'excitation. Dans son monde, tout le reste avait disparu, il n'y avait plus que l'arbitre, son adversaire, et lui. Dès que le juge donna le signal, Noïd s'élança comme une flèche, décochant un féroce crochet du droit eu héron blond qui lui faisait face. Ce dernier le détourna d'une parade élégante, et profita e l'occasion pour lui asséner un violent coup de paume sur le menton. La chouette tituba, et fit un pas en arrière. Apparemment, Reyson était loin d'être une tanche. Ses mouvements étaient gracieux, et sa garde semblait efficace. Il devait avoir étudié les arts martiaux. Ce n'était pas le cas de Noïd, mais ce n'était pas grave. Reyson était fin, Noïd était brutal. Et sa brutalité allait exploser la gueule d'amour du blondinet en face.  Noïd refit un pas en avant, sourire aux lèvres. Toute trace de concentration avait disparue de son visage, pour laisser place à une sauvagerie pure et simple. Un véritable shoot d'adrénaline le parcourait, à l'idée de pulvériser l'hybride en face de lui.
Surpris par ce changement d'expression, Reyson recula.
Noïd chargea. Son adversaire esquiva, voulut le refrapper au visage. La chouette flanqua un violent coup de boule contre les doigts de son adversaire, sentant avec satisfaction un crac caractéristique. Et il frappa.
Une fois. Deux fois. De multiples fois. Le héron chancela. Noïd n'était que violence à cet instant précis, une violence dirigée envers la personne qui lui faisait face. L'arbitre les sépara, le combat devenait trop brutal. Or le public voulait du spectacle. Cet intermède permit à Reyson de reprendre son souffle, alors que Noïd le fixait, hargneux.
De toute évidence, c'était le premier vrai combat du blond. Noïd vivait dans le combat depuis qu'il avait huit ans. Son adversaire avait peut de souffrir, alors que lui n'hésitait pas. Il ne voulait qu'une chose, frapper. Sentir le sang contre ses mains, sur son visage, dans son corps. A cet instant, Noïd se sentait vivant, complet. Un éclat de rire déforma son visage.

L'arbitre relança le combat, Reyson frissonna. A cet instant, il avait peur de Noïd. Mais il avait encore plus peur de repartir vaincu, aussi il chargea. Frappa, para une contre-attaque et décocha un féroce coup de pied vers le visage de l'hybride aux cheveux blancs. Le coup partit à une vitesse folle, avec l'évidente volonté de finir ce combat, ou tout du moins de sérieusement sonner son adversaire. Il ne rencontra que du vide. Comptant uniquement sur son instinct, Noïd s'était courbé en arrière, esquivant de peu l'assaut. Reyson, emporté par son élan, perdu l'équilibre. Noïd pivota, et serra le poing. Dans ce coup, il mit toute la hargne qu'il avait en lui, toute la colère qu'il avait pu ressentir à chaque fois qu'il avait été blessé par l'animalerie, tout le dégoût qu'il éprouvait pour Anodé et surtout toutes les émotions de joies qui le traversaient en ce moment. Le poing de Noïd fracassa le nez du héron, qui s'écroula au sol. L'arbitre entama son décompte.
Une fois.
Deux fois.
Reyson ne se releva pas.

La victoire de la chouette fit fortement monter sa cote auprès des habitué du lieu. Il vit Anodé dans le public qui semblait avoir entamé des négociations avec quelqu'un. Sa victoire allait rapporter beaucoup à  ce dernier, et cela l'agaçait, mais lui-même allait gagner de nombreux privilèges en échange. C'était tout ce qui lui importait.
Au cours des années qui suivirent, Noïd remonta souvent sur le ring. Il n'était pas invaincu, loin de là. Mais à chaque combat, il faisait saigner son adversaire, et impressionnait favorablement les spectateurs, donnant toujours plus de valeurs à ses gènes. Il obtint encore plus d'avantages de la part d'Anodé, infime comparé à la thune que celui-ci engrangeait et aux privilèges qu'il gagnait, mais qui lui suffisaient amplement. Il avait l'impression de commencer à toucher le confort auquel il aspirait, à la force de ses poings. Cependant, il ne se faisait pas d'illusions, il était encore un prisonnier. Dès qu'un combat se terminait, on lui enlevait sa tenue moule-cul, et il était illico ramené à l'animalerie sans autre forme de procès.

Jusqu'au jour où il en eut marre, et où il demanda à Anodé le droit de pouvoir sortir. Celui-ci le dévisagea, sourire aux lèvres, et lui dit tranquillement que cela aurait un prix. Il avait en réalité anticipé la demande de Noïd longtemps auparavant, et attendait patiemment que celui-ci la formule. Si Noïd avait relativement bien cerné Anodé, l'inverse était vrai également. Anodé détestait Noïd autant que l'inverse était vrai, mais il était également capable de comprendre la chouette extrêmement bien. Il savait que Noïd ne comptait absolument pas fuir, qu'il n'avait aucune envie de vivre une vie de fugitif, aussi il n'éprouvait aucune crainte à l'emprunter davantage à l'animalerie pour que celui-ci puisse sortir.

En échange, Anodé lui demanda de consentir à se reproduire avec des femelles qu'il choisirait pour lui. La valeur des gènes de Noïd avait bien monté, au sein de cette ligue clandestine et commençait à devenir assez intéressante pour que Anodé commence à la marchander. Noïd, que cette tâche ne répugnait pas, accepta.
Ainsi, il dut occasionnellement féconder certaines femelles en chaleur, dans le but de créer une progéniture prétendument plus forte. A certaines rares occasions, il dut même coucher avec certaines riches, qui adoraient apparemment se faire tringler par « un gladiateur », comme elle l'appelait. La capacité d'Anodé à obtenir les secrets les plus sombres de tout le monde commençait par contre à faire flipper l'hybride chouette, qui se demandait ce que son protecteur obtenait en échange.
Cependant il ne se plaignait pas. Il gagnait en contrepartie quelque chose d'inestimable.
Une liberté, même toute relative. Il avait le droit de voir l'extérieur, et rien que ce fait lui procurait un bonheur inestimable. Aussi il continua à combattre quand Anodé le lui demandait, et à coucher quand celui-ci estimait cela nécessaire. Il prenait toujours autant de plaisir dans le combat, et ken une demoiselle n'était pas franchement désagréable, donc bon...

Sa vie continua, entre combats et liberté toute nouvelle. Il finit par connaître la plus grande partie des combattants de cette ligue. Parmi eux, certains sortaient du lot, notamment une des combattante féminine les plus en vogue, Vika. Ils avaient déjà eu l'opportunité de se croiser dans la salle de préparation au combat, et avaient même discutés à plusieurs reprises. Noïd avait notamment appris que le premier combattant qu'il avait démoli, Reyson, était un de ses potes, mais elle ne semblait pas lui en tenir rigueur. Outre le fait qu'elle était plutôt canon, elle faisait partie de ceux qui prenaient véritablement du plaisir au combat. Et rien que pour ça, il l'appréciait. De temps à autre, ils discutaient de sujets sérieux, comme la condition des hybrides et leur place vis-à-vis des humains. Elle semblait penser qu'ils méritaient plus, même si elle ne l'avait jamais dit explicitement. De son côté, il pensait que humains et hybrides étaient relativement égaux, mais n'avait pas envie de se battre pour les droits de ses congénères. Sa liberté relative lui suffisait entre combats, animalerie, et moments de tranquillité.

Malgré tout, il ne perdait pas son rêve d'enfant, trouver un humain ou une humaine qui l'accepterait, et avec qui il pourrait cohabiter sans rapport de soumission. Il ne comptait pas arrêter les combats pour autant, mais il aspirait à toujours plus de libertés, et à toujours plus de confort de vie. Cependant il avait conscience qu'Anodé ne le laisserait s'échapper pas si facilement.

"La vie c'est de la merde. Si tu désires plus que ce que t'as actuellement, alors faut être prêt à douiller pour ça."

Toute personne s'opposant à son choix de vie risquait fortement de prendre un poing dans la gueule..

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