Avant même que le soleil n’ose poindre quelques uns de ses majestueux rayons lumineux à l’horizon, un homme, les yeux grands ouverts observait son plafond d’un air lointain. Il avait les mains jointes sur le ventre, le corps confortablement allongé sur son lit. Le jeune patron d’entreprise n’arrivait plus à trouver le sommeil. Il savait qu’aujourd’hui, il allait vivre un des moment les plus angoissant pour son entreprise. La visite d’un avocat pour constater si tout était aux normes sous peine de fermeture. Devait-il s’inquiéter pour autant ? Non. Il le savait pertinemment, tout était impeccable. Les normes d’hygiène étaient ok, la sécurité allait être d’autant plus renforcé, les conditions de détention était dans la moyenne. Hector ne pouvait pourtant empêcher cette angoisse latente. Son tout premier contrôle. Et si cela faisait effondrer l’entreprise qu’avait mis à bien son père ?
Dans l’optique de ne pas échouer, l’homme d’affaire se leva de son lit pour se préparer, aujourd’hui comme tout les jours, il s’était habillé d’un élégant costard noir parfumé légèrement d’une senteur poivrée. Hector n’aimait pas cocoté le parfum, ses narines très rapidement saturé par les odeurs. Il mit précautionneusement ses lentilles vertes et au dessus d’elle sa monture rectangulaire noire qui faisait réellement le travail de correction de vue. Une fois propre sur lui et habillé, il prit soin de bien ses diverses copies d’attestation de normes dans sa mallette de travail. Il était fin prêt à affronter sa périlleuse journée.
Extrêmement tôt dans la matinée, il partit en direction de son travail, surprenant même la plupart de ses employés de nuit qui devait finir leur job dans les alentours de huit heures. C'est une fine inspection de chaque petit détail qui débuta avec eux. Les hybrides au passage de l’impitoyable chef d’entreprise s’enfonçait au fond de leur cage, il n’avait pas la réputation d’être tendre le peu de fois où il descendait voir le bon fonctionnement du centre. Il fallait exécuter les choses toujours vite et bien pour lui. Des moments souvent de tension pour les hybrides captifs qui se sentait bien plus à l’aise avec la sévérité des éducateurs qu’avec la main leste du patron.
Tout semblait ok, Hector remonta à ses bureaux, il se ressassait toutes les informations qu’il avait sur la venue de cette femme qui allait faire basculer d’un côté ou de l’autre la balance. Elle était jeune, mais commençait à se faire connaître pour la défense des droits hybrides, ce qui n’allait pas plaire au patron. ‘’Encore une qui va me casser les pieds, le droit hybride, le droit hybride… Nous sommes leur créateur, qu’ils soient déjà bien content d’avoir des cages aux normes, deux repas chaud la journée et pas mes méthodes de dressage…’’ Se disait-il en tapotant ses ongles épais qui recommençait tout juste à repousser depuis le dernier limage. Il ne voulait pas être faux avec cette avocate, il allait être honnête, bien que moins tranchant que dans ses pensées. Il déteste les hybrides, les haïs au plus haut point, si les lois étaient faites à sa manière, les conditions de vie de ses gens là serait bien moindre, pire qu’à la ségrégation raciale des temps sombres de l’esclavage humain.
Plus qu’à attendre désormais l’arriver de Madame Emiko.
La nuit avait été courte, les heures s'égrainant tandis que la demoiselle travaillait sur un dossier difficile. Elle ne comptais plus ses heures mais pourtant elle avait du mal à voir les résultats, essayant tant bien que mal à améliorer la condition des hybrides. Pourtant quand le réveil sonna, elle s'extirpa du lit rapidement, ne voulant pas sombrer dans les bras de Morphée et risquer d'être en retard aujourd'hui.
Elle alla se laver, lançant sa cafetière le temps de sa douche, se séchant et s'habillant sans trop d'hésitation d'une robe longue qui moulait son buste et marquait sa taille avant de s'évaser largement effaçant sa queue sous l'épais tissus. Pieds nus, elle sortit de la salle de bain, allant se servir café et pain de la veille qu'elle mangea nature, ses finances d'étudiante ne lui rapportant pas assez pour s'autoriser un vrai petit déjeuner. Elle prépara ses affaires, passa en revue les documents fourni par le centre et enfila son manteau avant de sortir, passant enfin une paire de talon, son sac en bandoulière enfilé et une pochette de document contre la poitrine.
Elle prit le bus jusqu'au centre de dressage, profitant du voyage pour feuilleter une nouvelle fois les documents, ses cheveux encore humide formant un rideau pour cacher son visage sérieux et fatiguée jusqu'à ce que le véhicule s'arrête enfin à destination.
La renarde descendit puis rejoignit le bâtiment qu'elle n'aimait guère, ne pouvant retenir un frisson face à ce dernier. L'idée de croiser des hybrides maltraités lui tordait les boyaux mais elle ravala sa crainte, la plus sourde au fond d'elle. Elle avait autre chose à penser ! Aujourd'hui elle allait tout faire pour essayer de couler ce centre. Et pour cela, les directives du maire pour lui être fort utile ! Ragaillardie, elle alla se présenter à l'accueil, demandant à ce qu'on informe le directeur de sa venue, puis elle se fut conduite jusqu'à son bureau et entra dans la pièce, sa secrétaire lui ouvrant la voix. Malgré son envie d'en découdre, la renarde, affichait une mine courtoise, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres, ses cheveux ayant désormais fini de sécher dans le bus ondulant alors qu'elle saluait le maitre des lieux.
"Bonjour monsieur Lawson. Je suis mademoiselle Saito. C'est moi qui suis chargée de passer en revue votre entreprise. Avez-vous les documents demandés dans le courrier qu'on vous a envoyé ?"
La renarde n'y allait pas par quatre chemins et elle s'approcha du bureau et attendit qu'il lui tende les documents en question pour s'en saisir, tout en le remerciant avant de s'assoir pour les feuilleter, ses yeux glissant sur le texte avec vivacité malgré l'heure précoce et son manque flagrant de sommeil. Elle se muait dans un sérieux profond quand elle se plongeait dans son travail, laissant le silence s'installer pendant quelques minutes avant de relever le regard sur le damoiseau, plus âgé que lui. Le matait-elle ouvertement ? Elle soutenait son regard, détaillant son visage et ses yeux vert avec un air détaché avant de lancer, se redressant.
"Peut-on commencer par les locaux d'hébergement ? Je souhaite voir l'état de vos pensionnaires. Y 'a-t-il des dressages en ce moment ? Je voudrais aussi voir vos technique, afin que les nouvelles lois soient respectés. Combien avez-vous d'hybrides et d'humains asservies ici ?"
Respectait-il la limite de sa structure ? Voilà là une question posé dans la masse qui pouvait lui crée des soucis s'il venait à prendre plus de pensionnaires qu'il ne pouvait se permette mais ce n'était que l'entrée en matière. Le renarde souriait aimablement mais intérieurement elle commençait à préparer un plan pour atteindre celui qui représentait l'essence même de sa volonté à devenir avocate.
La sonnerie de son téléphone fixe retentit, l'appel provenait de l’accueil. Le jeune patron se doutait bien que cela voulait signaler l’arriver de l’avocate dans le centre. Il calma un grondement sourd qui apparaissait dans sa gorge par stress en prenant une bouffée d’air puis il décrocha en fermant par la même occasion des fenêtres sur son ordinateur.
« Monsieur Lawson, Madame Saito est arrivé, je vous l’envoi. »
« Merci bien, à tout de suite. »
Il posa le combiné sur le pad du fixe, ce qui eut pour effet de raccrocher la communication. Le peu de temps qu’il eut avant l’arrivée de la jeune femme lui permit de poser les dossiers qui était nécessaire pour l’entretien de manière très ordonnée. A la porte de son bureau, des petits accoues se fit entendre.
« Entrée je vous pris. »
Hector se leva immédiatement tandis que la porte s’ouvrit sur les deux femmes. L’une le salua poliment avant de repartir à son poste, l’autre prit un léger sourire en se présentant courtoisement au grand patron de la Lawson’s Company. Quasi-immédiatement, elle l'attaquait par des demandes administratifs. Monsieur Lawson répondit courtoisement au salue de l’avocate qui semblait être pressée d’en finir et conclue sa phrase par un aimable « Bien-sûr, je vous donne le dossier immédiatement. ».
Le patron saisit le dossier mit dans une pochette en carton marron avec l’inscription de son rangement dessus pour le passer à Mademoiselle Saito, pendant qu'elle le feuilletait rapidement, il croisait les mains, se ressaisissant en devenant l'impitoyable homme d'affaire qu'il aimait tant être. D'un calme olympien, il se contentait de regardait la belle femme qui finit par se redresser tout à coup pour assaillir le patron de question.
"Peut-on commencer par les locaux d'hébergement ? Je souhaite voir l'état de vos pensionnaires. Y 'a-t-il des dressages en ce moment ? Je voudrais aussi voir vos technique, afin que les nouvelles lois soient respectés. Combien avez-vous d'hybrides et d'humains asservies ici ?"
Hector posa ses yeux faussement émeraude sur son interlocutrice et se redressa lentement avec une expression de visage très neutre et pourtant un regard perçant effrayant souvent les hybrides qui ne le connaissait pas encore, il se prit alors d’un sourire polie pour lui répondre.
« Certainement, cette endroit est totalement ouvert à vos demandes, vos suggestions et vos visites pour cette date. Les dressages sont en cours, nous respectons une charte de demande de hautes qualités afin que nos hybrides puissent être au mieux des majors d’homme pour clientèle fortunée. Je ne suis pas inclus dans les séances de dressages en revanche, bien que je jette de temps en temps un coup d’œil, car je suis un gestionnaire n’ayant pas la prétention d’être un maître d’apprentissage. Nous disposons actuellement de 20 pensionnaires hybrides pour 20 cages de 10 mètres carrés, la Lawson’s Company refuse l’asservissement d’humains dans ses locaux en revanche. »
Comme le début d’une bataille poliment menée entre les deux jeunes gens, Hector reprit son porte papiers en y remettant avec soin tout ses dossiers trier sur son bureau à destination de Mademoiselle Saito, puis il raccompagna poliment l’avocate à la porte de son bureau avant de la fermer quand il fut à l'extérieur.
« Laissez-moi donc vous accompagner à la séance de dressage et vous présenter le collaborateur en charge de celle-ci. »
Silencieux, son sourire disparaissait au fil de pas pour un visage de marbre le temps qu’ils arpentaient les couloirs cachés du centre de dressage pour arriver rapidement au lieu ou les ordres étaient maître. Des bruits se faisait entendre, celle d’une voix d’homme assez autoritaire expliquant à la salle silencieuse l’art de bien dresser le couvert à table dans les maisons de bonne famille. Hector frappa d’une phalange sur la porte et ouvrit sans crier gare pour laisser entrer une l’avocate puis lui même.
Une dizaine d’hybride se mit en rang pour saluer de concert en cambrant le dos les deux important invités de la salle. Hector fit un signe de main et dit qu’il pouvait se redresser avant d’aller directement voir le dresseur qui saluait poliment l'avocate puis d’un air plus solennel son patron. Le patron présenta poliment Mademoiselle Saito en expliquant le pourquoi de sa venue puis demanda à son employer de se présenter à son tour. L’homme plutôt baraqué d’apparence croisa les bras et expliqua d’une voix assez viril.
« Enchanté, je suis Monsieur Basside, maître d’hôtel certifié et diplômé de la très réputé école de la Lawson’s Company d’Angleterre. Je suis aussi dresseur certifié ainsi que formateur professionnel dans le domaine des maîtres d’hôtel. Ici nous apprenons l’art de la bonne manière afin d’insérer professionnellement nos pensionnaires auprès de familles aisés. Je suis un dresseur exigeant, sévère, mais juste. Je me calque donc à la fois sur ma formation de maître d’hôtel en Angleterre, mais aussi de dresseur certifié de Togi afin de trouver la note juste pour le bien-être de tous. Avez-vous des questions ? Ce serait un plaisir d’y répondre. »
La dizaine d’hybride était figé docilement à regarder l’interaction de leur formateur avec l’avocate. Hector lui se faisait effacé, pensif. Il se contentait d’avoir une posture droite et presque un paraître nonchalant, laissant bien aise son dresseur expliquer ses méthodes à l’avocate qui allait sûrement tenter une nouvelle offensive.
Si l'entrée en matière s'était révélé courtoise - la jeune femme saluant le directeur avant de commencer son travail - elle comptait bel et bien passer à l'assaut dès que possible. Cependant comme à son habitude, elle le ferait avec le moins de sentiment possible, son but n'étant pas de se faire griller sa couverture à peine arrivée. Elle était certes reconnue pour défendre les hybrides mais elle le faisait toujours dans un soucis d'égalité et non pas de racisme. Après tout, elle ne haïssait pas les humains. Elle voulait juste que ces derniers mettent enfin les hybrides au même niveau qu'eux, tout simplement, et qu'il arrête la ségrégation des siens.
Elle feuilletait donc les documents, tout semblait aux normes et dans les règles. Elle nota juste deux trois points à approfondir mais ne comptait pas le faire pour le moment, préférant voir les locaux dans un premier temps. Elle demanda donc au damoiseau s'il lui était possible de quitter son bureau et de passer à la suite. Son regard perçant l'aurait sans doute désarçonner dans d'autres situations mais ici, elle se sentait au-dessus de lui de par sa position. D'une certaine manière elle avait le pouvoir de le faire tomber et elle savait que cela énervait plus d'un directeur de centre de dressage. Aussi soutint-elle son regard avec un sérieux inébranlable comme pour lui faire comprendre qu'elle ne se plierait pas à lui. Cependant elle répondit par un léger sourire en se levant, donnant la fausse impression d'une entente cordiale. Elle le suivit dans les couloirs, l'écoutant parler, prenant des notes, s'étonnant de sa dernière remarque sur laquelle elle rebondit. "Pourquoi cela ? Les asservis humains le sont pour des raisons évidentes. Votre standing et votre dressage pourrait justement leur permettre d'évoluer et de trouver une autre voie que celle de la violence. Après tout s'ils sont asservis, il faut bien leur trouver quelque chose à faire."
Il faisait principalement de la promotion pour son entreprise et cela l'amusait intérieurement. Il avait bien révisé son texte, à n'en pas douter. Pourtant quand ils entrèrent dans la première salle, Emiko marqua déjà un premier temps d'arrêt face aux nombre d'hybrides présent et face au seul dresseur qui leur faisait face. Elle le salua poliment, le visage aimable, comme à l'accoutumé malgré son regard sérieux et écouta le dresseur, son regard courant sur ses congénères. Elle attendit qu'il finisse pour se tourner vers le directeur, l'invitant à se joindre à eux plutôt qu'à rester en retrait, elle tenait à ce qu'il prenne aussi pour lui ce qu'elle comptait dire. Elle prenait des notes et posa ses yeux sur eux, demandant d'une voix polie où dénotait cependant une certaine condescendance. "Dites-moi messieurs, ne constatez-vous pas un soucis ici ? J'aime voir que vous faites preuve d'un professionnalisme sans faille mais je constate que concernant la sécurité, vous avez encore beaucoup à apprendre. Certes à première vue, vos pensionnaires ont l'air d'avoir déjà subi un dressage de taille mais il est interdit pour des raisons de sécurité de faire suivre des cours à de tels groupes. En cas de rébellion, la vie de votre dresseur sera mise en danger et dix hybrides à maitriser ici ne sera pas une mince affaire. Ne pensez-vous pas ? A combien s'élève votre personnel ? Avez-vous envisager cette possibilité ? Au moins deux dresseurs pour ne pas dire trois devraient être nécessaire ici. Une mutinerie n'est pas un mythe et déjà ,plusieurs centre ont du faire face à des rébellion interne qui ont couté cher en vie humaines. Ce n'est pas un risque à prendre à la légère."
Elle posait sur le directeur un regard froid et prit de nouvelles notes avant de s'approcher d'un des hybrides, le questionnant sur les traitements qu'il recevait ici et ce qu'il avait vu en général ainsi que son ressenti. Puis elle passa à un autre, notant leur impression avant de se tourner vers les deux hommes.
"Avez-vous d'autres dressages à me montrer ? Je constate que ces pensionnaires là sont déjà bien intégrée au modèle."
Elle revenait vers eux, reportant son intérêt sur le dresseur. "Avez vous un équipement obligatoire ? Ne faites-vous que de la formation auprès de vos apprentis ou effectuez-vous des dressages sur des sujets moins dociles que ceux-ci ?"
Elle écoutait ses réponses puis le remercia courtoisement avant de porter ses prunelles brunes sur le jeune directeur, prête à poursuivre la visite. Le premier coup avait été porté, maintenant ils allaient passer à la suite. La jeune renarde comptait ne pas lui faire de cadeau. Si elle voyait la moindre maltraitance, elle ferait tout pour le faire payer au beau brun. Quoiqu'il en coûte !
Cette visite comparable à un combat élégant d’escrime mené à la pointe d’un fleuret eut le droit à sa première attaque venant de madame Emiko. Hector aurait espéré gagner du temps par les belles de son dresseur qui n’avait pas entièrement convaincu l’impitoyable avocate qui fit remarquer au patron une première tâche sombre dans le joli tableau de l’entreprise.
La jeune femme avait toute l’attention de Monsieur Lawson, elle expliqua fermement qu’il était interdit de faire suivre des dressages à d’aussi grands groupes, car en cas de rébellion, la vie de son employer serait mis en jeux. Elle attaqua une fois de plus ensuite avec des question d’organisation, combien de personnel, les possibilités pour arranger ect... Mais cette première attaque ne faisais aucunement crainte à Hector, la sécurité étant son terrain de jeu. Néanmoins, l’avocate au regard glacial prit des notes en s’approchant des hybrides, pour se retourner et tenter un nouveau coup. Demandant d’observer d'autres dressages en sous-entendu sur des personnes moins soumises puis en rapportant son attention sur le dresseur en lui demandant si un équipement était obligatoire, si il avait d’autres sujets à enseigner. « Elle ne nous laissera pas une minute de répis... » Se dit Hector qui sentit son sang faire un tour. Il décida que c’était maintenant à lui de se défendre. Très poliment, le chef se décida de répondre pour argumenter à toutes ses attaques.
« Madame Emiko, cela tombe parfaitement bien que vous souleviez ses points car c’était une chose dont je voulais vous parler. Vous n’êtes pas sans savoir qu’un droit de succession peut être long à avoir et mon père étant anciennement le patron et fondateur ainsi que l’actionnaire majoritaire, j’ai eu les pieds et poings liés un bon moment sur l’entreprise, ne pouvant faire à mon aise ce que je voulais en recrutement, travaux et j’en passe... Maintenant que tout est en ordre et comme cité dans les dossiers qui vous appartiennent désormais, vous pouvez constater que je suis en recherche de personnel. Les crises majeur de Togi, notamment en rapport à la rébellion, m’ont particulièrement touchés. D’une part car mon père est... Partit à cette période… » Il marqua un petit silence suivit d’un soupir sincèrement triste, puis il se reprit en gardant sa constance. « Mais aussi car j’ai trouvé mon père trop leste pour ce qui est de la sécurité. Je suis actuellement en période de recrutement et de projet de travaux. Le médecin comme je vous ai dis tout à l’heure, mais aussi plus de dresseurs qualifiés ainsi que du personnel de sécurité. Nous ne sommes pas à l’abri d’autres révoltes. Ce groupe est peut-être mal équilibré, mais ils sont en nombres car se sont les plus dociles. Cette classe est variable selon le nombre d’hybride que la compagnie juge docile mais n’ira jamais au-delà de dix. Ils sont actuellement trois dresseurs, j’aimerais en recruter jusqu’à dix. Les dressages ne se passent pas tous en même temps pour éviter à mes dresseurs d’être débordé en cas d’émeute. Pour les non-docile, ils seront tout d’abord entraîné seul puis en groupe réduit c’est à dire maximum trois et toujours en présence de tout les dresseurs. Les équipements de sécurité répondent aux normes actuelles de Togi et se trouvent à disposition de chaque dresseur, mais son protéger afin que seul le personnel qualifié est accès à ses endroits. Comme aucun autre dressage n’a lieu pour le moment afin de ne pas saturer mes équipes, les dresseurs disponibles sont au niveau des cellules et répondront si besoin à l’urgence. Le faite qu'ils soient au niveau des cellules habitues d’autant plus les hybrides à leurs présences et ils sont à leurs écoutes si le besoin s’en fait sentir. Toutes les personnes de se lieu y compris moi-même avons des dispositifs d’appel d’urgence. Laissez-moi vous montrer. »
Hector passa un appel à son hôtesse d’accueil.
« Pourriez-vous diffuser le message d’exercice de sécurité je vous pris ? »
Dès lors que le patron raccrocha, un message passa dans tout les hauts-parleur de l’entreprise dans une boucle qui dura une minute.
« Ceci est un exercice, veuillez respecter la procédure. »
Hector planta son regard dans celle de l’avocate pour continuer à lui parler.
« Trois cas de figure pour appuyer sur le dispositif d’urgence. L’incendie. La rébellion massive interne ou externe à l’entreprise. Un employer blessé ou en danger critique face à autrui. Étant donné que c’est un exercice, le dispositif ne va pas contacter les autorités, je vous montre seulement comment la structure va se défendre. Pour l’incendie je ne vais pas l’activé où nous risquions d’être trempé. Donc... »
Il saisit alors un boitier très discret en poche et le montra à l’avocate.
« Il se décline sous plusieurs formes, le boitier, une application du téléphone ou des boîtiers disposés dans les pièces à risque. Je vais appuyer sur le bouton correspondant à la rébellion interne ou externe. »
Hector appuya sur son petit joujou, un message d’urgence se diffusa, celui de conseils pour se protéger en cas d’attentat puis un bruit sourd lointain retentit.
« Là, la sécurité des cages à augmenté. C’est à dire qu’une porte blindé vient de coulisser sur les barreaux des cages afin que les hybrides soient isolés et sécurisé, idem pour leurs fenêtres. Une lumière s’est donc activé dans chacune des cellules. Bien évidement, les cellules peuvent être rouverte dans l’immédiat si la fermeture blindé des cellules sont une source de danger. Cela déverrouillera l’entrée et les hybrides pourront prendre la sortie de secours de cette zone. Toutes les fenêtres de l’entreprise ont le dispositif comme vous pouvez le constater à la pièce et les sorties de secours sont assez nombreuses pour sortir rapidement du bâtiment ou se mettre en lieu sûr si nécessaire. Les possibilités d’urgence peuvent être bien entendu activé en même temps, car l’un n’empêche pas l’autre. L’entreprise à investit comme vous pouvez vous en doutez une somme colossale pour cela, et le dispositif fut très utile lors de la rébellion Togienne. Elle répond aux normes récente et haut de gamme en matière de sécurité. Je vais en revanche l’arrêter, je ne voudrais pas stresser les pensionnaires et personnels. Un instant je vous prie. »
Le patron s’éloigna et reprit son téléphone pour contacter l’hôtesse d’accueil et lui signaler la fin de l’exercice en cours. Une annonce se diffusa et le dispositif de sécurité se désactiva et doucement l’entreprise reprit son cours. Des bruits de fond mécanique se faisait entendre. L’élégant chef d’entreprise se remit face à l’avocate pour lui demander aimablement.
Il ne fallut pas longtemps pour le directeur des lieux pour donner la contre-attaque. Son coup fut simple mais efficace et c'est une Emiko observatrice qui l'écouta, assistant à sa démonstration de force. Le jeune entrepreneur avait pensé à tout, à n'en pas douter. Il parlait du travail que feu son père avait fait pour le centre en terme d'investissement ainsi que sa volonté de les améliorer. Oui il visait juste et bien, et ses paroles touchaient bien au but tout comme l'exercice qu'il leur fit.
Pourtant Emiko n'allait pas se laisser déstabiliser pour autant. Elle trouvait les hybrides soumis trop renfermés, discrets. Ils avaient répondu à ses questions avec beaucoup de recul et de prudence. Elle avait donc demandé à Mr Lawson s'il y avait d'autres dressages. Cependant, de ce qu'elle avait compris, il n'y avait pas d'autres séances, les dresseurs se devant d'être disponible ici si un problème survenait. Mais elle attendait l'avis du jeune homme non sans ajouter. "Voir les cellules de vos pensionnaires ainsi que leur quotidien. Le respect de l'espace de vie et du cycle de chaque pensionnaire est primordiale à son bien être et à son développement personnel pour éviter les frustrations et le rejet de l'homme qui entraine bien souvent de la violence et de l'extrémisme."
Elle laissa donc le soin au Damoiseau de la conduire dans les espaces prévus, poursuivant.
"J'assisterais à un dressage plus tard si c'est possible. Concernant les exercices de sécurité, quand a été le dernier en date ? Avez-vous un espace dédié au soin ? Faites-vous de l'élevage ou êtes vous uniquement centré sur le dressage de vos pensionnaires ? Le choix des hybrides qui rejoignent votre cursus de dressage se fait sur quels critères ?"
Elle s'intéressait au fonctionnement de l'entreprise, à ses rouages. Connaitre son ennemi pour mieux l'atteindre. Mr Lawson brillait par une correction à toute épreuve mais Emiko voyait bien assez de prétendus salauds à son cabinet pour rester sur ses gardes. La race humaine savait si bien se jouer des apparences... Au fond même elle fourvoyait les humains. Le renard est un malin. Elle espérait que cela dure mais en cet instant elle avait d'autres préoccupations.
"La reprise n'a pas été trop dure ? C'était le métier que vous envisagiez ?"
Son regard courait partout malgré ses questions moins centré et moins agressive. Néanmoins son regard vérifiait l'état de conformité des installations, vérifiant si l'équipement anti incendie était présent, scrutant l'état d'usure, rebondissement entre chaque réponse du damoiseau.
"Vous avez fait vérifié les installations à quelle date ?"
Continuant de marcher là où le mener le directeur, patiente.
Le jeune chef d’entreprise hochait poliment à sa phrase infecte de pro-hybride. Ha, le bien être de ses pensionnaires, qu’est-ce qu’il en avait à foutre honnêtement ? Il détestait les hybrides, mais restait dans les règles afin de pouvoir se défouler sur eux au besoin. La violence et l’extrémisme ? Bien des animaux en cage, tous des rats qu’il faudrait exterminer selon lui, comme un chien errant non réclamé par un humain. Néanmoins docile et gentleman, il se permettait d’accompagner la jeune femme dans les locaux, ne jouant pas aux jeux du plus têtu. Ce rendez-vous était quitte ou double et Hector ne pouvait pas se permettre de quitter le jeu en si bon chemin. Le nouveau coup d’épée fut donné par Mademoiselle Emiko qui n’hésita pas un instant à poser de nouveau des questions houleuses pour tester notre patron. Elle voulait savoir plusieurs choses, à quand datait le dernier exercice de sécurité, si il existait un espace dédié au soin, si il y avait un élevage au-delà du dressage, si quel critère se faisait le choix des hybrides qui rejoignait le cursus. Tout en marchant au côté de cette femme impitoyable dans son contrôle, il répondit d’une manière nonchalante.
« Le choix pour leur insertion se fait dans un axe majoritaire, la docilité et l’état de santé. Ce qui peut sembler normale, nous n’allons pas dressé des pensionnaires violents ou en mauvaise santé dans un métier de contacte humain et de dynamisme. Nous veillons d’abord à ce qu’ils soient opérationnelles et psychologiquement stable avant de porter notre intérêt pour une insertion impeccable des sujets. Aussi, les exercices de sécurité se font conformément aux dates requises par cet état. A savoir tout les trois mois pour les grands exercices et mensuellement pour veiller à ce que les appareils n’ont pas une défaillances techniques. Je veux faire de la sécurité et de l’insertion de qualité mon axe de priorité pour la Lawson’s Company, j’ai tout à gagner en ne négligeant aucun détail Mademoiselle Emiko. Pour l’espace dédié au soin, je peux vous le faire voir dès que vous le désirez, un docteur se déplace pour les visites des pensionnaires, mais aussi en cas de besoin. Néanmoins, je souhaiterais avoir un spécialiste directement sur place pour ne pas à avoir à m’inquiéter d’éventuel absence. Un recrutement est en cours. »
Ils traversaient doucement ensemble la cellule, de féroce concurrent très cordiaux. La moindre erreur pourrait être fatale pour Hector ou déstabilisant pour cette avocate. Deux esprits se confrontaient et pourtant tout était dans un paraître impeccable. Néanmoins, le patron avait vivement envie que cette visite se termine, il détestait cela, se préférant bien mieux en impitoyable patron que dans le joue d’une impitoyable femme qui tenait le destin de l’entreprise entre ses mains. Elle demandait si la reprise n’était pas trop dur et si Hector avait envisagé son métier, le sourcil de l’homme à la chevelure noire de geai se arqua. Cette question faisait-elle sens dans cette visite ? Sûrement que l’avocate avait quelque chose en tête. Un peu surpris, il se reprit et répondit d’une voix calme, scrutant lui même chaque détail de son entreprise par habitude et aussi pour veiller à ce que tout soit en ordre.
« Je commençais doucement à reprendre l’entreprise quand j’ai hérité d’elle. Mon père n’était pas du genre à arriver à lâcher ses deux bébés. » Il sourit pensivement. « Le décès de mon feu père à été plus dure pour moi que de gérer mes deux entreprises. Je voulais être chef d’entreprise, marcher dans ses pas. Faire prospérer ce qu’il a fait naître est pour moi la meilleure des récompenses et la plus grande des fiertés que je puisse avoir. »
Mademoiselle Emiko demandait la date des installations tout en se laissant guider par le patron, qui, arrivé au bout de la zone des cellules, lui fit faire demi tour pour l’amener jusqu’à l'espace des soins.
« Toutes les dates de vérification et installations sont inscrites dans le dossier. Mais en général, nous faisons nous même des vérifications régulières entre les passages des techniciens qui se font tout les ans afin de ne pas avoir de détails qui nous échapperais et provoquerait un malencontreux accidents. »
Les deux impressionnantes personnes passèrent les portes de sécurité de la zone des cellules et se dirigèrent vers la zone de soin.
« Et vous, comment vous ait venu l’envie de faire des contrôles ? Est-ce une tâche à laquelle vous avez été affectée ou une passion ? »
Il ouvrit la porte du coin des soins, déclenchant la lumière automatique de la pièce qui laissa voir une pièce assez spacieuse d’équipement de soin standard.
Le demoiselle se montrait professionnel, faisant fi de son avis sur les locaux qu'elle jugeait tout bonnement inhumains. Elle avait toujours méprisé les centre de dressage et autre milieu lié au formatage des hybrides. A ses yeux, ces derniers ne méritaient pas un tel traitement qui poussait bien souvent une majorité d'entre eux à devenir violent et agressif là où l'égalité éviterait bien des déboires aux humains. Mais le besoin de pouvoir de ses derniers les rendaient bien trop obtus pour le comprendre...
La suite venait, le directeur répondant à ses questions, y mettant les formes, l'informant de sa volonté à ne prendre que des hybrides déjà dociles, ne s'encombrant pas des têtes brûlés à priori ce qui pouvait expliquer l'état quasi robotique de ceux qu'ils avaient vu plus tôt. La jeune femme prenait des notes mais au fond elle se disait qu'au vu de son tempérament elle aurait sans doute été considéré comme une tête brûlée, cela voulait-il dire qu'elle aurait surement mal fini si ces parents n'avaient pas été ses maitres et bien au delà de ça, sa famille ? Elle poussa un soupir, son regard retombant sur le beau brun qui marchait en sa compagnie et dont elle avait le métier en horreur.
Il abordait le cas des soins, l'informant là encore que c'était en cours de recrutement. Un léger haussement de sourcils et une remarque s'envola, l'air de rien, sur un ton polie, voir même cordial.
"Et bien, que de recrutement, est-ce ma visite qui vous ouvre les yeux sur le manque cruel de personnel ici, ou est-ce votre regard neuf qui repère enfin les lacunes qui habillent votre établissement ? La cause importe peu mais j'espère que vous parviendrez à trouver ce que vous cherchez."
Elle ne l'avait même pas regardé, le laissant poursuivre, continuant de noter ses informations, observant les lieux, ne prêtant pas grand intérêt aux émotions du damoiseau. Après tout, elle savait pertinemment que son rôle était peut apprécié par lui et ses pairs et pour cause, elle pouvait d'un geste rayer leur réputation et leur établissement si elle parvenait à trouver une faiblesse dans leur défense. Mais pour le moment il n'y avait rien de grave ni même d'insurmontable pour le jeune entrepreneur mais le duel se poursuivait, chacun à sa manière frappant et recevant les coups, affichant tout deux une façade digne et retenue.
Si le damoiseau n'aborda pas l'élevage, la renarde se dit qu'elle pourrait voir le dossier et redemander un entretien si nécessaire. Aussi le nota-t-elle, abordant un autre sujet bien moins professionnel, demandant au jeune homme si c'était là ce qu'il avait voulu faire. Après tout certaines personnes poursuivaient l’œuvre de leur parent sans ressentir de réels intérêts pour ses dernières. La question sembla surprendre ce dernier qui pourtant, lui répondit. En l’occurrence, non, il avait toujours voulu ça. Bien, dans ce cas elle aurait moins de pitié à le frapper sur son "bébé" qui causait tant de souffrance pour les siens.
Ils arrivèrent dans la salle de soin quand le jeune homme l'interrogea à son tour sur ses motivations. Son homologue féminin fit quelques pas en avant, observant les installations, laissant le silence se poser entre eux avant de porter ses prunelles noisette sur sa personne, l'observant avant de sourire courtoisement.
"Je suis un cursus d'avocate. Mais j'ai un réel intérêt pour le traitement des hybrides, leurs conditionnements et leur évolution au sein de la société. J'ai eu le plaisir de travailler au cabinet du maire et à la mairie qui m'ont permis de m'étendre sur pas mal de domaines malgré mon manque cruel de temps. L'on m'a attribuée cette mission après que j'ai pris soin de travailler pour assimiler les exigences requises pour les établissements de votre catégorie mais aussi, après que j'eus suivi plusieurs de mes homologues en mission. J'espère qu'être le premier à subir mon jugement ne vous gêne point."
Un léger sourire étira ses lèvres, plissant son regard malicieux. Au fond elle s'en fichait pas mal de son avis, elle ferait ce qui doit être fait.
"Mais ma priorité est mon travail d'avocat. Je reprendrais mon cursus bientôt et il s'agit là d'une passion et non d'un héritage. Mais je pense que la pression est la même quand on veut bien faire son travail."
Elle continuait d'observer les lieux, reposant une nouvelle fois son regard sur lui. Elle était à quelques pas de lui, droite, l'observant, détachée. Il devait être plus vieux qu'elle, en tout cas, il en donnait l'impression. Pourtant elle ne se sentait pas inférieure à lui, ni par son manque d'expérience, ni par le fait qu'il était sa première victime et cela devait se voir, qu'elle n'était pas du genre à craindre autrui.
"Je pense que nous pouvons passer à la suite. Avez-vous envie d'aborder d'autres points sur votre entreprise Mr Lawson ?"
Elle plaqua le support contre sa poitrine, comme pour annoncer la fin du premier round. Après tout elle allait devoir lire le dossier fourni par le jeune homme et voir s'il y avait des incohérences entre ses dires et ce dernier. Mais elle lui laissait la possibilité d'approfondir un peu l'échange, de faire amende honorable des fautes qu'il aurait pu avoir entre ses dires et ses actes ou qui sait, pour prolonger ce délicieux combat d'une courtoisie à couper au couteau... qui sait.
Les remarques acerbes de cette femme mêlé à son intérêt pour la cause hybride sonnait dans les oreilles d’Hector avec dégoût, qu’elle femme fragile et pitoyable avait-il devant elle. Une « militante », ou chienne de garde comme il aimait les appeler dans son fort intérieur. Le patron savait pertinemment qu’il était dans les règles, dans ses droits. Mademoiselle Saito, bien que charmante, n’avait qu’à bien fermer son clapé et toujours chercher, tout était parfait, à la limite juste quelques modifications sans importance, mais rien de réellement préjudiciable. Le regard dur d’Hector perçait l’environnement de son entreprise, malgré cette assurance, il cherchait la petite bête qui pourrait l’ennuyer pour de prochains contrôles afin de le rétablir. Il se fermait un peu plus à cette dame qu’il jugeait stupide avec un regard trop mou pour la société qui l’entourait. La passion de défendre des êtres inférieur, quelle idée stupide.
"Je pense que nous pouvons passer à la suite. Avez-vous envie d'aborder d'autres points sur votre entreprise Mr Lawson ?"
Le patron tourna son visage, toisant la future avocate au dessus de sa propre épaule, passant d’un air neutre à un sourire courtois. Venait-elle de comprendre que peu de chose était à revoir en ses lieux pour venir demander à Hector si il voulait demander à aborder des points sur son entreprise ? Évidemment qu’il dirait non, tel un élève discipliné, il connaissait ses droits en manière d’hybride par coeur pour toujours jouer sans se faire prendre. D’une voix posée, il lui répondit.
« Eh bien, Mademoiselle Saito, je peux vous proposer de voir désormais les locaux de mes employer puisque nous avons fait pas mal le tour de ceux des hybrides. Dans tout les cas, mon entreprise est totalement accessible à vos moindres désir pour la durée de la visite. »
Il fit un geste de main pour lui indiquer le chemin en inclinant poliment le haut de son dos puis emboîta son pas d’un son si feutrée qu’il était quasiment impossible de savoir s’il marchait bien derrière. Cela arrivait souvent à ce chef d’entreprise d’avoir un pas plutôt inaudible, d’une part, il se plaisait à ne pas être entendu, de l’autre ceci était dû sans doute au faite de sa posture. Bien souvent, de manière naturelle, il était un peu voûtée sur l’avant, le poids de son corps s’appuyant sur l’avant de ses pieds comme-ci il s’apprêtait à courir. Une posture qu’il corrigeait bien souvent en basculant ses épaules en arrière pour lui redonner une allure droite et sûr de lui.
Après avoir fait passé bon nombre d’endroit à l’impitoyable femme qui scrutait les environs et échangaient avec sur certains sujets professionnelles, il l’a raccompagna à l’entrée, prenant soin de sortir avec dans la ruelle passant en face de son entreprise puis il rentra à ses affaires, soulagé que cela soit enfin fini ! Une fois la porte fermée derrière lui, il ferma quelques instants les yeux en basculant sa tête en arrière pour souffler un coup puis se reprit. Sa nuque revint à sa position droite initiale, un sourire aux lèvres accompagnant son geste, un sourire satisfait, inquiétant. Sa langue vint se frotter à ses canines fort pointu bien que limée. Il avait besoin de se défouler de tout se stresse. Quelqu’un dans son entreprise n’avait pas été sage…
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