| | Un simple instinct [Feat. Noïd] | |
| Invité | Invité | | | | | Profil : MP : Email : | | ![Un simple instinct [Feat. Noïd] Empty](https://2img.net/i/empty.gif) Jeu 8 Nov - 22:09 |
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Depuis qu'ils avaient rendu visite à leurs parents, les appels dans la demeure des enfants Yokoyama avaient bien diminué, se résumant à un appel par jour, en soirée. C'était bien mieux, bien moins fatiguant. Au moins, les deux héritiers se sentaient moins prisonniers dans leur propre maison, moins dérangés. La preuve étant qu'Emiko parvenait à lire un livre en toute tranquillité, sans devoir s'interrompre à tout bout de champ. Quant à son frère, il parvenait à finir à ses papiers sans risquer de s'énerver car tout le temps distrait. Il fait calme, silencieux, apaisant...En plein milieu de la journée. Pourtant, peu de lumière traversait les grandes fenêtres de la grande maison, le ciel étant fortement couvert sans pour autant virer à l'orage. C'était presque désolant, d'autant plus que les choses commençaient à devenir fort monotones.
«Tu ne devrais pas étudier toi plutôt que de lire je ne sais quoi ?»
«Et toi tu ne devrais pas finir tes papiers plutôt que de me parler ?»
Le jeune homme lâche alors un petit rire nerveux, signe qu'il savait parfaitement qu'il valait mieux qu'il n'en rajoute pas ... Car ce serait inutile. De plus, il savait parfaitement que sa petite soeur n'allait pas tarder à s'en aller, la preuve étant que son manteau était déjà prêt, posé sur la table. Et puis, cela faisait plusieurs jours qu'elle lui cassait les oreilles pour aller faire un tour en ville, bien décidée à aller acheter un cadeau pour l'anniversaire de leur mère qui allait arriver très prochainement.
C'est donc après avoir fermer son livre d'un geste vif qu'Emiko se saisit de son manteau qu'elle enfile avec délicatesse, posant son regard violet sur son aîné. Un échange de sourire. Un mouvement de tête. La voilà partie, le pas nonchalant, l'esprit préoccupé par une seule chose : quel genre de coller allait-elle prendre ? Sa mère a toujours été une femme très sophistiquée, attachées aux belles choses tout en restant simple ...Au final, la jeune femme devait juste choisir ce qui lui plaisait à elle, et ça allait plaire à sa mère.
[...] Une fois en ville, alors un trajet presque l'interminable, Emiko parcourait les rues tout en observant chaque vitrines de magasins à bijoux. Jusqu'à tomber sur la bonne boutique ou elle n'était restée que quelques minutes. Elle avait trouver son bonheur, un bijoux qui lui avait fortement tapé dans l'oeil et que sera un cadeau idéal.
Sourire aux lèvres, elle avait quitté la boutique, prête à se retourner chez elle. Mais son attention s'était rapidement portée sur une animalerie. Son regard s'assombri. Rien qu'en regardant de l'extérieur, on devinait que les hybrides (et peut-être même les humains ?) s'y trouvant n'avait pas le moindre confort. C'était très mauvais pour eux.
Sans vraiment savoir pourquoi, les pas de la jeune Yokoyama la guidèrent à l'intérieur du bâtiments. Qu'est ce qu'elle faisait là ? Elle n'en savait rien. Strictement rien. C'était comme un pressentiment. Mais elle était là et un vendeur était déjà venu la saluer, sourire aux lèvres, pour lui demander s'il pouvait l'aider.
«Je...»
Elle se stoppa net, son regard ayant trouvé quelque chose de fort...déplaisant ?
«Excusez-moi...» dit-elle poliment tout en s'approchant d'un des hybrides du magasin.
Visiblement, ses yeux ne l'avaient pas trompé. Il était couvert de plaies. Pas forcément très graves mais il était clair qu'il avait subit plusieurs dommages physiques et à des moments différents. Certaines blessures étaient plus récentes que d'autres. La jeune étudiante vétérinaire était catégorique là-dessus.
« Qu'est ce qui t'a mit dans cet état ?» demande-t- elle, curieuse mais surtout surprise...Et pas agréablement.
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| Noïd | Age : 30 Multi-Compte : Anodé Cimedroite | | | | Profil : MP : Email : | | Jeu 8 Nov - 23:22 |
|  - « Enfoiré d'hybride cheval... », maugréa Noïd en se massant le torse alors que l'après-midi commençait à pointer le bout de son nez.
S'il faisait la gueule, ce n'était pas pour rien. Ledit torse lui faisait un mal de chien, suite à plusieurs coups qu'il avait reçu dans un combat de ligue, la veille. Il avait affronté un combattant assez retors, de type équidé, et alors qu'il pensait avoir l'avantage, l'individu avait pris appui sur ses mains pour lui coller un coup de pied qui ressemblait plus à une ruade qu'autre chose. A la suite de ça, un Noïd en rage lui était tombé sur la gueule et l'avait assommé à coup de boule, mais la blessure restait.
En soi, ce n'était pas la seule. Il avait récolté de nombreux pains dans la tronche, la veille, et affichait de nombreux bleus, avec quelques éraflures en prime. En clair, il n'était vraiment pas beau à voir.
Anodé s'était ouvertement foutu de sa gueule en voyant son état alors qu'il le ramenait à l'animalerie, ce qui avait donné à l'hybride chouette des envies de meurtres qui ne s'étaient pas estompées avec la nuit de sommeil. Aussi il était d'une humeur passablement massacrante.
La journée à l'animalerie « Plumes et Peluches » n'avait pas été de tout repos non plus. Il avait été exhibé, enchaîné via un collier à un poteau pendant une grande partie de la journée, dans une canicule exaspérante, et avait passé la plus grande partie de son temps à froncer les sourcils pour faire peur aux gens qui s'approchaient de lui. Ils ressemelaient à des bobos qui voulaient se la péter pour la plupart, aussi Noïd n'avait pas particulièrement envie de se laisser approcher. L'animalerie avait de plus placé une pancarte « Attention, hybride agressif » devant l'endroit ou il était enchaîné. C'était probablement une façon pour eux de justifier qu'il était dans un sale état, si jamais il y avait un contrôle. Dans tous les cas, ça lui assurait une relative tranquillité dans la journée. Il n'avait qu'une hâte, c'était que celle-ci se termine, et qu'il puisse retourner à sa cage. Là-bas, il pourrait roupiller au calme.
- « Tss... »
Il supportait de plus en plus mal son temps à l'animalerie. Être exhibé comme une bête de foire le saoulait profondément, et lui rappelait qu'il aurait pu être en train de faire autre chose à ce moment. Autre chose comme se battre dans la ligue, ou juste être libre, comme dans les jours de liberté qu'il extorquait à Anodé. Cependant, ce fut au cours d'une de ces interminables journées qu'il la rencontra.
- « ...Tiens ? Elle a pas la tronche habituelle des clients, celle-la... »
Noïd venait de repérer une nouvelle venue dans la boutique. Une demoiselle, assez jolie selon ses critères, qui se caractérisait par le fait qu'elle semblait... Assez triste de se trouver ici. La où la plupart des clients semblaient contents de se trouver un futur larbin, celle-ci semblait peinée en voyant les conditions dans lesquels se trouvaient les marchandises du magasin. Inhabituel.
Déjà, un vendeur s'approchait d'elle. Noïd était trop loin pour entendre ce qu'il disait, mais il devinait le sens, qui était de toute façon toujours le même. « Hybrides de qualité, blablabla... Très bon rapport qualité/prix... blablabla. »
Sauf que la demoiselle, à peu de choses près, foutu un vent magistral au vendeur, et s'approcha de lui. Noïd jeta un coup d'oeil à sa pancarte, que la fille semblait ne même pas avoir vu. D'inhabituel, on était passé à franchement bizarre.
« Qu'est ce qui t'a mit dans cet état ?»
On était passé de bizarre à chelou. Une cliente du magasin qui s'inquiétait pour l'état d'un hybride pour une autre raison que la qualité de la marchandise ? Putain, il n'en avait jamais croisé jusque-là. Noïd resta un instant interdit, assez étonné, puis lâcha :
- « J'ai combattu. »
Il n'avait pas songé un seul instant à lui mentir. Déjà parce qu'il était honnête de nature, aussi parce qu'il n'avait pas envie de raconter de la bullshit à quelqu'un qui manifestait de la sollicitude envers lui. C'était la première fois que ça lui arrivait.
Perplexe, il se sentit obligé d'ajouter :
- « C'est rien, ça m'arrive tout le temps. »
Il disait ça tranquillement. Son air n'était pas celui de quelqu'un de résigné, mais plutôt de quelqu'un qui assumait ses blessures. Cela faisait mal, certes mais il ne s'en préoccupait pas. C'était naturel dans sa vie. Bon, il avait aussi dit ça car il ne savait pas vraiment quoi dire d'autre.
Mais déjà le vendeur revenait à la charge. Il avait préparé une magnifique litanie de commercial.
- « Madame, je doute qu'un hybride tel que Noïd vous convienne. Il est très agressif, irrespectueux et une dame comme vous ne devrait pas d'encombrer d'un tel rustre. Mais si vous aimez ses belles plumes blanches, peut-être aimeriez-vous Bepo ? », dit d'une voix suave le vendeur en désignant un hybride ours blanc exposé un peu plus loin. « Il a un pelage très doux, est très humble... Les dames raffolent des hybrides de sa race.
Noïd aurait en tant normal lâché une insulte, mais il était occupé à examiner la demoiselle aux cheveux argentés. De près, elle était encore plus jolie, mais ce n'était pas ça qui l'intéressait. Noïd essayait de comprendre pourquoi elle s'était approché de lui, et pourquoi elle s'intéressait à son état. Elle n'avait pas l'air du genre à avoir un tas d'hybrides à ses pieds. Il réalise brusquement que le vendeur avait balancé son nom.
- « ...Du coup tu connais mon nom. C'est quoi le tien ? », demanda tranquillement l'hybride. « Et pourquoi tu t'intéresse à mon état ? »
Il n'était pas du tout agressif dans sa question. Il avait juste déterminé que la façon la plus rapide d'avoir la réponse à sa question était de la poser. |
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Invité | Invité | | | | | Profil : MP : Email : | | Ven 9 Nov - 2:12 |
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Décidément, cette fille avait le don pour s'embarquer dans des histoires qui la dépasse presque. Car oui, voir un hybride en animalerie dans un tel état, ça la dépassait. Pourtant, elle a conscience que certaines ne sont pas tendre avec leurs "marchandises" mais il y avait quand-même des limites. L'humain, tel qu'il est aujourd'hui, ne veut pas que ce qu'il possède soit abîmé alors...alors quand il ne le possède pas encore. Présenté de cette façon, l'hybride devait plus faire penser à un objets de secondes main qu'à quelque chose de neuf. Alors si Emiko s'attendait à un tas de chose, elle n'était pas préparée à entendre parler de combat. Elle sentit ses yeux s'écarquiller, sa main se resserrer pendant l'espace d'une seconde.
«Combattus ?»
Comment ça ? Depuis quand les hybrides se battent en animalerie ? Que ce soit entre ou avec un humain. A moins que, ça ne soit autre chose. Mais dans tous les cas, impossible pour la jeune femme de dire que ce n'est rien. Elle réfléchissait, se demandait s'il était préférable de lui demander des explications ou non. Prenait en compte une possibilité qui lui déplaisait au plus haut point. Et peut-être que c'était cette même possibilité qui l'empêchait de poser ses questions : voulait- elle vraiment l'étendre ? Allait-elle pouvoir rester calme si ce à quoi elle pensait s'avérait être juste ?
Mais pas le temps de penser avec un vendeur comme celui-là. Enfin, il ne faisait que son boulot, elle ne pouvait pas lui en vouloir. Alors, elle tourna la tête vers l'homme à la voix un peu trop douce, par la force des choses, et accorda un coup d'oeil rapide au prénommé Bepo avant de revenir sur le vendeur.
«Madame ? Je n'ai que 21ans et je ne suis pas encore mariée. Mademoiselle, je préfère.» elle lui accorda un léger sourire, plutôt bref. «Je vous remercie de votre proposition dont je ne doute pas mais ce n'est pas ce que je recherche...» avait-elle dit poliment tout en se tournant à nouveau vers le prénommé Noïd. « Je ne cherche rien de particulier à vrai dire.» avait-elle rajouté d'une voix basse, comme si elle venait de penser à voix haute.
Le vendeur ne rajouta rien, visiblement assez mal à l'aise, sans doute parce qu'il avait peur de ce qu'elle pouvait faire. Et, c'était peut être à juste titre. Quant à Emiko, elle avait posée ses yeux dans ceux de l'hybride, lui répondant d'une voix parfaitement calme.
« Je suis Emiko Yokoyama. Je suis stagiaire vétérinaire. Me permettrais-tu de regarder tes blessures de plus près ?»
Sa voix était visiblement remplie d'inquiétude. Pour elle, s'inquiéter de ce genre de chose est tout à fait naturel. Le vendeur lui, restait sans voix, cherchant certainement un moyen d'échapper à d'éventuels problèmes. Emiko, elle, avait délicatement posé sa main sur le visage du seul être qui m'intéressait sur le moment-même, histoire de voir à quel point ses coups et éraflures étaient importantes.
« Il a besoin de soins» commença-t-elle tout en croisant les bras et en se tournant vers le vendeurs. «Je vais lui donner le nécessaire».
Son interlocuteur semblait totalement prit au dépourvu, cherchant ses mots.
«Mademoiselle, si je peux me permettre, ce serait incorrecte de laisser une cliente prendre soin de nos animaux.»
Un profond soupire s'échappe alors d'entre les lèvres de la jeune femme. De fait, ce n'était pas à elle de s'en charger mais il lui était impossible de rester là sans rien faire.
«"Vos" animaux ? Ok je vois.»
Elle se tourne alors vers l'hybride, montrant ainsi clairement qu'elle s'adressait à lui et qu'à partir de maintenant, tout allait dépendre de lui.
«Et si c'est MON "animal", j'ai encore le droit de faire ce que je veux, pas vrai ?».
Elle avait bien insisté sur le "mon" et avait prononcé le mot "animal de la façon la plus sarcastique et méprisante qui soit. Les animaux valent bien plus que les humains...Cependant, elle n'avait pas été spécialement agressive envers le vendeur pour autant : elle lui montrait juste qu'avec tout le respect qu'elle lui devait, elle ne resterait pas les bras croisés sans rien faire.
Enfin, c'était là une façon très indirecte de demander à l'hybride s'il voulait qu'elle l'adopte ou non.
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| Noïd | Age : 30 Multi-Compte : Anodé Cimedroite | | | | Profil : MP : Email : | | Ven 9 Nov - 14:21 |
| Elle semblait abasourdie par le fait qu'il combatte. Il aurait peut-être dû préciser qu'il faisait ça de sa propre volonté, à la réflexion. Noïd ne savait pas vraiment sur quel pied danser, avec elle. Elle ne devait pas avoir croisé des masses d'hybrides qui aimaient la baston au point d'en faire leur choix de vie.
Sinon, la demoiselle venait de rembarrer le vendeur d'une jolie manière, non sans un certain panache. Vu qu'il était sur le point de rouvrir la bouche, Noïd l'interrompit.
- « Pour résumer, elle te dit de la fermer, crétin. »
A la seconde d'après, Noïd ne s'en préoccupait plus. La demoiselle venait de lui révéler son nom. Emiko Yokotruc. C'était un peu compliqué pour Noïd qui n'avait qu'un prénom. Elle lui révéla également qu'elle était vétérinaire, et lui demanda si elle pouvait examiner ses blessures. Il écarquilla les yeux. Il est vrai qu'il était l'hybride le plus amoché du magasin, mais tout de même. Elle allait voir tous les hybrides en magasin pour proposer de les soigner ?
Emiko continua en lui posant la main sur le visage, l'air de vouloir examiner ses blessures. Noïd réagit par pur instinct. Il se crispa soudainement, et attrapa la main qui le touchait pour l'éloigner de son visage. Il n'avait pas voulu être brutal, mais sa réaction avait été celle d'un animal sauvage. Il n'avait jamais été touché par quelqu'un qui ne lui voulait pas de mal, et il n'était pas préparé à ça.
Il suspendit son geste.
- « ...Désolé, réflexe. »
Il ne savait pas vraiment pourquoi il s'excusait. Peut-être parce qu'il croisait la première personne en plus de vingt ans qui semblait REELLEMENT de préoccuper de lui ? Jusque là, il s'était toujours débrouillé tout seul. Mais que quelqu'un soit inquiet pour lui n'était pas véritablement désagréable.
« Il a besoin de soins. Je vais lui donner le nécessaire».
Madam...Pardon, Mademoiselle Emiko s'imposait. Le vendeur semblait ne pas en mener large, mais la nouvelle venue n'avait pas l'air de vouloir lâcher le morceau. Noïd considéra la scène sans prononcer un mot. Il essayait d'évaluer la situation. Est-ce qu'elle s'intéressait vraiment à lui, où bien était-ce un stratagème ? Il n'avait jamais vu d'humaine se comporter comme ça. Généralement, sa mine patibulaire suffisait à faire fuir la majorité des gens, et le titre « hybride agressif » ne donnait pas vraiment envie de l'approcher.
Le vendeur protesta, arguant qu'elle n'avait pas à s'occuper des animaux du magasin. Noïd tiqua, fronça les sourcils, et lâcha :
- « L'animal en question t'emmerde, sale connard pétri de certitudes à la con. »
Noïd commençait à se remettre de sa surprise, et retrouvait son franc-parler habituel. Il regarda Emiko, apparemment aussi indignée que lui, se détourner du vendeur pour le regarder. Jusqu'à ce qu'elle balance la bombe, et que la surprise revienne en bloc.
«Et si c'est MON "animal", j'ai encore le droit de faire ce que je veux, pas vrai ?».
What.
The.
Fuck.
Noïd, éberlué, regarda la jolie demoiselle qui le regardait tranquillement. Est-ce qu'il venait bien d'entendre ce qu'il venait d'entendre ? Emiko n'était pas en train de donner un ordre. Non, elle était implicitement en train de lui demander s'il acceptait de devenir son hybride. Il n'était pas préparé pour ça. Depuis longtemps, il rêvait de quitter l'animalerie pour trouver un maître où une maîtresse qui l'accepterait tel qu'il était, mais il ne pensait pas qu'une chance se présenterait aussi brutalement. Ni dans les traits déterminé d'une aussi mignonne jeune fille.
Une poignée de secondes s'écoula, sans que personne ne prononce un mot. Noïd retrouvait son calme, et considérait la proposition qui lui était faites, ainsi que la personne qui lui proposait. Devait-il tenter ce pari, avec une personne dont il ne savait rien et qui voulait l'adopter sur un coup de tête ? Finalement, il ouvrit la bouche :
- « Si je deviens ton hybride, alors l'autre tocard n'aura effectivement plus rien à dire pour que tu examines mes blessures. »
Il réalisa que c'était une réponse sans en être une. D'une certaine façon, il bottait en touche. Se reprenant, il réussit à prononcer tranquillement :
- « Je suis d'accord. »
Il était prêt à tenter l'expérience. Il était prêt à essayer de donner sa confiance à la jeune femme qui lui faisait face, la première à le regarder avec franchise et sans faux-semblants. Cependant, il voulait une chose, c'était qu'elle soit sûre de ce dans quoi elle s'engageait.
- « Mais avant, il faut que tu saches plusieurs choses. Après, tu pourras me dire si tu veux toujours m'adopter. »
Noïd s'arrêta un instant. Il n'avait pas envie de parler devant tout les autres hybrides, et devant ce vendeur. Il considéra ce dernier avec un dédain certain.
- « Eh, le débile. On a bien une pièce pour que les acheteurs puissent rencontrer leurs futures hybrides, et voir si le courant passe bien, non ? Emmènes-nous là-bas, où on sera peinard. », dit Noïd sans même le regarder. Il parla ensuite à Emiko, d'une voix beaucoup plus douce. « Si t'es d'accord, je t'expliquerais tout ce que tu dois savoir sur moi. »
Il fit une pause. D'une certaine façon, il avait renversé les rôles. Il avait donné sa réponse à la question implicite qu'elle lui avait posé, maintenant c'était lui qui la regardait calmement, plantant ses pupilles rouges dans celles, violettes, de la femme qui lui faisait face. Tout la tension était partie. Il lui demandait si elle était vraiment prête à s'engager avec lui, à le prendre comme hybride.
- « Je ne suis pas quelqu'un de facile à vivre. J'ai une montagne de défauts, tous plus colossaux les uns que les autres. Si malgré ça tu as envie d'en savoir plus sur moi... Je te laisserai examiner mes blessures. Sans te repousser. »
Il attendit patiemment sa réponse. Si elle l'accompagnait dans la pièce de rencontre, il enlèverait sans la moindre gêne son T-shirt pourri, pour qu'elle puisse constater par elle-même de l'ampleur des dégâts. Qu'elle sache quelle bête elle voulait adopter. |
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Invité | Invité | | | | | Profil : MP : Email : | | Sam 10 Nov - 9:30 |
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Visiblement, cet hybride n'avait pas l'habitude des contacts physiques, du moins, autres sur ceux qui laissent de belles blessures. C'était le genre de chose qui peinait Emiko au plus haut point : comment pourrait-on être agréable et doux si personne ne vous offre un comportement semblable justement ? C'est comme dire à un enfant "soit poli et souriant avec autrui" alors qu'on insulte le monde entier avec une tête de six pieds de longs...ou celle d'un tueur en série. Cela n'a aucun sens. Mais, peut-être que cette façon de penser n'était que celle d'une fille de bonne famille après tout. La jeune Yokoyama avait subit une éducation fort stricte, certes, mais elle avait également reçu beaucoup de tendresse...De ses parents, de son grand-frère. Mais également des autres personnes qui entouraient la famille. Alors oui, peut-être que sa façon de penser n'est pas la plus objective possible mais les recherches scientifiques, ainsi que diverses expériences personnelles de la demoiselle, lui avait prouver que la réalité était proche. Alors forcément , avec tout ça, elle ne s'attendait pas à ce que l'hybride ne réagisse pas au contact de sa main et encore moins que ce soit façon "agréable". Alors elle ne lui en voulait pas, même si son petit corps si fragile risquait d'avoir une petite marque rouge au niveau du poignet. Une vraie poupée avec un animal dont les instincts sont des plus primaires.
«Pas de problème.»
De toute façon, c'était un risque dans tout métier touchant à la médecine. Pure expérience familiale, les Yokoyama travaillant dans ce domaine depuis des générations, sans exception. De ce fait, chacun de ses membre recevait des valeurs importantes aux yeux de la famille, telles que la compassion, la générosité, la prise d'initiative et la volonté. Et dans cette animalerie, ces valeurs prenaient tout leur sens, vraiment. Bien-sûr, elle savait parfaitement que ce n'était pas elle qui était chargé de s'occuper des hybrides blessés de ce lieu...Mais partir alors que ses pas l'avaient amené ici, comme pour lui dire "on a besoin toi ici", alors qu'elle fait face à une telle situation, ce serait trahir ses valeurs mais surtout la fait culpabiliser. Cette boutique avait-elle vraiment des aides soignantes ? Si c'est le cas, ils ne semblaient pas plus préoccupé que ça pour l'état de leur "marchandise". Enfin, notez que le prénommé Noïd semble bien en forme, surtout lorsqu'il fallait sortir des reliques faites d'injures. Sans être choquant en soi, ça aurait pu surprendre Emiko qui serait vraiment demander ce qu'il lui était arrivé au fil de ces années pour en arriver avec un tel langage , surtout face au vendeur... Mais fin autre côté, ça la rassurait de constater qu'il avait aussi beaucoup de vitalité. Car oui, c'est un signe de vitalité.
En tout cas, la jeune femme avait attendu patiemment la réponse de l'hybride. Elle avait tout son temps et lui laisserait le temps nécessaire. Satisfaite qu'il accepte, elle ne broncha pas quand il la mit en garde, si on peut dire ça comme ça.
«Entendu.» commença-t-elle tout en faisant un signe de tête au vendeur qui poussa petit soupire, complètement dépassé par la situation.
Ce dernier finit par amener le duo dans une pièce voisine, isolée, afin de pouvoir les laisser discuter. Avant qu'il ne ferme la porte derrière eux, elle lui offrit juste quelques mots "Merci. Et ne vous inquiétez pas, je ne vous causerais pas d'ennuis". De simples mots qui semblèrent pourtant suffisant pour rassurer le jeune que la devinait sincère. Mais peut-être que cette compréhension était, d'une part, due à une envie de se débarrasser de l'hybride qui pouvait aisément les trahir. Une fois seule avec le concerné, Emiko se tourna vers lui, curieuse mais également un peu amusée.
«Je suis désolée. Tout ceci doit te paraître complètement irréaliste et abusif et ça l'est peut-être. »
Tout en riant légèrement et nerveusement face à son comportement, la jeune Yokoyama n'en restait pas moins sincère. Tout était allé si vite.
«Alors dis-moi, qu'est ce que je dois savoir ? Mise à part que tu n'as pas de filtre.»
Et qu'il combat bien évidemment. Et encore, elle attendait des explications.
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| Noïd | Age : 30 Multi-Compte : Anodé Cimedroite | | | | Profil : MP : Email : | | Sam 10 Nov - 19:30 |
| Elle ne semblait pas avoir été choquée par sa réaction instinctive. Elle le prenait même avec un relatif calme, sans se soucier de la marque rouge qu'elle avait sur la main. Sans s'affoler, elle accepta la proposition de l'hybride, et ils se retrouvèrent bientôt seuls dans la pièce de rencontre. Elle avait auparavant calmé le vendeur, qui commençait à baliser sévère. Lorsqu'ils furent tout deux installés, elle prit la parole :
«Je suis désolée. Tout ceci doit te paraître complètement irréaliste et abusif et ça l'est peut-être. »
Noïd étouffa un rire. Ce n'était pas complètement faux. Si on lui avait dit dix minutes auparavant qu'une jeune femme allait vouloir le prendre comme hybride, il aurait probablement cru qu'on était en train de se foutre de sa gueule. Tout était allé à une telle allure qu'il n'avait même pas eu le temps de dire ouf. Emiko et lui avaient pas mal de choses à se dire pour clarifier la situation.
- « C'est pas faux. Mais bon, cette situation irréaliste et abusive est en train de se produire, et honnêtement, c'est peut-être pas si mal. »
Il souriait en disant ça. Emiko, avec son caractère bien marqué, dissimulé sous une politesse bien maniée, commençait à lui être vraiment sympathique.
«Alors dis-moi, qu'est ce que je dois savoir ? Mise à part que tu n'as pas de filtre.»
Il leva un sourcil. Pas de filtre ? C'est vrai que pour quelqu'un issu de son milieu (elle ne semblait pas vraiment issue d'une famille pauvre), le discours de Noïd devait piquer un peu les oreilles. Mais malgré ça, elle se retrouvait seule avec lui. Ça ne devait pas la gêner tant que ça, au fond.
- « J'imagine que ça peut ressembler à ça. Ma façon de parler, je veux dire. Non, c'est juste que lorsque je n'ai aucun respect pour quelqu'un, je n'hésite pas à lui faire sentir. Les types de l'animalerie n'ont aucun respect pour moi ou pour les hybrides, donc j'ai pas vraiment envie de me gonfler à être agréable avec eux. Alors ça leur plaît pas, je me prends des taloches, mais ça rend ma conscience tranquille, et eux ça les emmerde. »
Noïd fit une brève pause, puis repris. :
- « Je suis brut, c'est sûr. J'aime pas les faux-semblants, et j'ai pas spécialement envie que les gens se cachent pour me dire des trucs. J'ai pas assez eu de temps en société pour savoir décoder le politiquement correct, et j'en ai pas envie non plus. Mais bon, c'est pas vraiment le sujet. Avant tout, tu voulais savoir pourquoi j'étais blessé... »
L'hybride chouette tira sur son T-shirt troué, et l'enleva sans s’embarrasser de la présence d'Emiko. Son torse était plein de contusions, de marques de griffes et de bleus. Une marque plus proéminente trahissait le coup de l'hybride cheval qu'il avait reçu lors de son dernier combat. Noïd grimaça, celle-ci lui faisait encore mal. Pour Emiko, cela devait être dur à voir. Comparé à ce qu'il avait sur son torse et son dos, le visage semblait en parfaite santé. Il était prêt à laisser la vétérinaire l'examiner, mais savait qu'il serait quand même tendu. Se laisser toucher n'était pas rien, pour lui.
- « La raison est simple. J'aime me battre, et pour ça, je combats dans une ligue clandestine. Pour le coup, c'est pas la faute de l'animalerie. J'ai choisi de le faire, et ils reçoivent de quelqu'un une belle quantité de pognon pour faire comme si ils voyaient rien, et pour pas se poser de questions. »
Il laissa planer un silence de quelques secondes, pour que la demoiselle aux cheveux d'argent digère l'information. Pour une apprentie vétérinaire, ce genre de chose devait être dur à entendre, cependant il n'envisageait pas un seul instant de devenir son hybride en lui cachant la vérité. D'ailleurs, il devait préciser un truc avant qu'elle ne fasse un arrêt cardiaque.
- « Ah, je te rassure, je n'ai jamais tué quelqu'un. C'est pas ce style. Par contre, y en as pas mal qui ont été pas mal amoché, et ça m'est arrivé plusieurs fois également. Au début, je le faisais pour gagner des privilèges, et rendre ma vie plus pépère. Mais maintenant, j'y ai pris goût. Je suis tellement en rogne contre cette société de merde, que si je me défoule pas de temps en temps comme ça, je vais exploser. Quand je cogne, et quand je me fais cogner, je me sens bien. C'est un échange net, sans fioritures, et y a plus rien d'autres qui existe. Y a que ça et la musique classique qui arrivent à me calmer. »
La musique était également un aspect important de la vie de Noïd, et plus exactement les sons. Son ouïe de chouette étant très sensible, il appréciait la musique calme et apaisante, ainsi que certaines voix. Emiko avait d'ailleurs une jolie voix. C'était peut-être une des raisons qui faisaient qu'il avait accepté aussi facilement sa demande.
- « Donc voilà. En premier lieu, tu dois savoir que même si tu m'adoptes, je n'arrêterai pas de me battre. C'est essentiel pour moi, et y a des chances que ça finisse mal si on m'en empêche. Je sais que c'est brutal, comme annonce, mais tu dois savoir ça si tu veux vraiment me prendre comme hybride. Et tant qu'on y est, je dois aussi te poser des questions. »
Noïd fit une pause. Il avait l'impression d'avoir passé ses dernières minutes à causer, sans laisser Emiko en placer une. Mais il avait aussi besoin d'avoir la réponse à ses questions afin qu'ils puissent établir les bases d'une relation de confiance.
- « ...Pourquoi moi ? J'imagine que je ne suis pas le seul hybride amoché en animalerie... Alors pourquoi vouloir m'adopter moi ? Et est-ce que ça va pas te poser de soucis, de ramener un hybride comme ça à la maison ? »
On va pas se le cacher, la première question était plus importante que la seconde. Mais il réalisait que la seule chose qu'il savait d'Emiko était sa future profession. La connaître un peu plus serait pas plus mal, quand même. |
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Invité | Invité | | | | | Profil : MP : Email : | | Sam 10 Nov - 23:40 |
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C'était elle où elle était parvenue à obtenir un sourire de la part de l'hybride. Genre, un sourire sincère, non calculé, juste...naturel. Pendant un instant Emiko se surprit à se dire qu'il avait un beau sourire, que ça lui donnait une mine bien plus sympathique et donc abordable. C'était presque étrange de se dire qu'un si petit élément, de prime abord du anodin, pouvait suffire à nous offrir une nouvelle vision de quelqu'un. On en oublierait presque qu'il utilisait un vocabulaire vraiment grossier quand il s'en prenait à quelqu'un verbalement. Enfin, pour une fille comme notre petite humaine en tout cas. Alors oui, ça faisait saigner les oreilles mais malgré cela, la jeune Yokoyama écoutait son interlocuteur d'un air impassible. Ce n'était pourtant qu' apparence car au fond, elle se demandait comment le personnel du animalerie pouvait agir de la sorte. Pourtant, c'est chose classique. Mais entre l'entendre de la bouche d'une personne extérieur à l'animalerie et de celle d'un hybride qui s'y trouve, c'était bien différent. Le ressenti était bien différent.
Mais l'étudiante vétérinaire n'était pas prête à voir ce qu'elle aperçu une fois le T-shirt de l'hybride retiré. Pourtant, elle en a vu des blessures, issues de maîtres violents ...Et elles étaient vraiment importantes. Car la choquant toujours, énormément, comme si elle n'était jamais préparée à ce genre de chose tout en l'étant justement. Elle ne prétendait pas que l'état de son interlocuteur du moment était pire que d'autres mais ce qui rendait la situation choquante à son goût, c'est qu'il soit aussi amoché alors qu'il est toujours dans une animalerie.
Alors, avec une grande délicatesse, la jeune femme posa sa main chaude sur le torse de Noïd, non loin de la marque qui était la plus récente mais pas assez prêt pour risquer de l'infecter. Enfin, si on ne faisait rien, ça risquait d'arrivée tôt ou tard, elle le savait. Et il acceptait tout ça de son propre chef ? A en juger par ce qu'il lui racontait, oui, il acceptait d'être blessé de la sorte.
Emiko leva ses yeux violets vers l'hybride tout en retirant sa main, sentent qu'il n'était pas à l'aise avec ce genre contact. Elle l'écoutait encore, sans prononcer un mot, se mordant la lèvre pour l'aider à emmagasiner toutes les révélations que le homme mi-animal lui jetaient en pleine figure. Enfin, il ne disait rien de façon violente mais le simple fait d'entendre de tels propres rendait la demoiselle, de nature assez sensible, complètement muette. C'est comme si elle recevait des coups de poings en plein visage. Rien d'agréable. Rien d'acceptable. Mais aussi scandalisée pouvait être la jeune Yokoyama, aussi compréhensive était-elle. Au final, la seule chose qui la rassurait dans toute cette histoire, c'était qu'il appréciait la musique classique. Assez ironique venant d'un être qui aime autant se battre.
Plongée dans ses pensées, sachant parfaitement que l'idée qu'il continue de se battre lui déplaisait au plus haut point, surtout par rapport aux conséquences, elle n'avait même pas pensé à parler une seule seconde. Si les choses avaient été différentes, l'hybride serait-il devenu ainsi ? Aussi accros à d'adrénaline et à la violence pour se défouler ? Peut-être. Personne ne saurait le dire. C'était une question d'ordre psychologique. Et Emiko y réfléchissait. Elle réfléchissait à tout, tentait tant bien que mal de digérer tout cela. Mais ce n'était pas simple.
Mais fort heureusement, la jeune femme fût arrachée à ses pensées lorsque son interlocuteur posa une question à son tour. Chose qui la surpris un peu, il fallait bien l'admettre.
« Je ne suis pas du genre à fréquenter les animaleries pour être honnête. Mais je sais que même si un hybride peut être un peu blessé, ce n'est pas à ce point. Et puis, c'est normal : en général, on préfère ce qui est en bon état et surtout, gérable.» Elle marque une pause. Reprend. « Pour tout te dire, je n'en sais rien. Je suis entrée instinctive, je t'ai aperçu et..Je ne peux juste pas te laisser comme ça. C'est tout. Ça irait contre tous mes principes.»
Elle soupire, profondément, prenant le temps de réfléchir et de se remettre de ses émotions.
«Ça ne causera pas problème. Dans ma famille, on a tous un métier qui appartient au domaine médical. Alors peut importe la raison pire laquelle on fait face à des blessés, on fait ce qu'il y a faire.» Elle hausse les épaules. «Noïd, moi aussi j'aime quand les choses sont claires. Alors je te remercie de m'avoir prévenue. Et à mon tour, je vais être franche avec toi : je n'aime pas du tout cette histoire de combats clandestins. Mais, si ça t'est vraiment nécessaire, je peux...éventuellement...tolérer que tu continues. Mais tolérer ne vaut pas dire que je l'accepte. D'autre part, je te le dis tout de suite : je vis avec mon frère, il sera très certainement du même avis que moi à ce sujet. Pour le reste, tu n'as pas à t'en faire. A peut-être une exception prêt...» elle pointa son torse du doigt, l'air à la fois sévère et désolé. «Si tu comptes continuer dans tes élans de violences en combats, soit. Mais alors, il faudra t'habituer à ce que je te touche. Je ne te brusquerai pas, j'irai à ton rythme mais saches bien que je ne te laisserai pas avec des plaies béantes, de l'infection ou même des douleurs inutiles. Alors je compterai sur toi pour être honnête et me dire quand tu seras blessé, sans attendre.»
Elle finit enfin par relâcher un peu la pression, croisant les bras. Puis, un petit sourire traversa son visage.
«Et puis, j'ai bien envie de te voir sourire plus souvent. Alors, marché conclus ?»
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| Noïd | Age : 30 Multi-Compte : Anodé Cimedroite | | | | Profil : MP : Email : | | Dim 11 Nov - 11:43 |
| Noïd eut la brève impression que la relation entre les deux venaient de changer. C'était probablement complètement débile, étant donné que ça ne faisait qu'un foutu quart d'heure qu'ils se connaissaient (en gros), mais c'était le ressenti qu'il avait.
Emiko avait été choquée par l'état de son corps. Et choquée, c'était un doux euphémisme comparé à la mine qu'elle avait affiché. L'expression de la demoiselle a l'instant où il avait révélé son corps était cocktail entre ahurissement, profonde tristesse, empathie et résignation. Dans tous les cas, elle cautionnait pas, et c'était bien visible. L'hybride chouette se surprit à craindre que cela brise tout espoir de cohabitation entre eux, si elle ne pouvait pas supporter ça. Mais il se devait d'être honnête, par pur respect envers elle.
Elle posa doucement sa main sur le torse de Noïd, de façon à ne pas le blesser. Le garçon aux cheveux blanc manqua de faire un énorme bond, se tendant encore une fois de façon perceptible. Mais cette fois, il ne la repoussa pas. Il lui avait promis de la laisser examiner ses blessures, et il tenait toujours ses promesses. Le contact de la main chaude d'Emiko contre lui n'était même pas franchement désagréable, mais tout son instinct lui hurlait de se prémunir contre une attaque à venir. Son corps lui beuglait de se protéger, de se dégager, et il mettait toute sa volonté pour laisser Emiko l'examiner sans s'enfuir, où dégager la main de la demoiselle.
Cependant, elle dut capter son trouble, car elle ne maintint pas le contact longtemps. Noïd lui en fut reconnaissant, car elle lui montrait qu'elle se souciait véritablement de ce qu'il ressentait. Et elle lui répondait également. Honnêtement aussi. Elle était entré ici sur un coup de tête, et l'état de l'hybride l'avait suffisamment alarmée pour qu'elle veuille le protéger. Ça en disait long sur le caractère de la demoiselle. Voir qu'il existait également des humains capable de ça lui mettait également du baume au cœur. Mais l'important vint ensuite.
C'était dur pour elle, mais elle acceptait. Elle était absolument contre, ne voulait absolument pas qu'il se blesse... Mais elle était prête à le laisser faire. Car elle avait compris que c'était indispensable au maintien de l'équilibre interne de Noïd. Et accepter ça était le plus beau cadeau que pouvait lui faire Emiko. Noïd se détendit brutalement. Il réalisait qu'il avait vraiment eu peur qu'elle refuse suite à ses révélations.
Ainsi elle avait un frère... Il se demanda brièvement comment la cohabitation allait se passer. Emiko fixa ensuite ses conditions :
«Si tu comptes continuer dans tes élans de violences en combats, soit. Mais alors, il faudra t'habituer à ce que je te touche. Je ne te brusquerai pas, j'irai à ton rythme mais saches bien que je ne te laisserai pas avec des plaies béantes, de l'infection ou même des douleurs inutiles. Alors je compterai sur toi pour être honnête et me dire quand tu seras blessé, sans attendre.»
Noïd s'attendait à une telle demande. C'était après tout naturel, venant d'une demoiselle étudiant la médecine. Et au vu du sacrifice qu'elle acceptait en le laissant se battre, il était normal qu'il soit lui aussi prêt à vaincre ses angoisses, en laissant Emiko s'occuper de lui. Mais alors qu'il allait lui communiquer son accord, il y eut soudainement un :
«Et puis, j'ai bien envie de te voir sourire plus souvent. Alors, marché conclus ?»
Noïd suspendit sa parole. Il resta comme un con la bouche ouverte pendant une poignée de secondes, qui furent utilisée pour comprendre ce qui venait d'être dit. Alors, l'information déferla dans son esprit avec la violence d'un rez-de-marée, et Noïd percuta qu'elle venait de lui dire qu'elle appréciait son sourire. Alors il sa passa dans son corps une réaction qu'il ne pensait pas possible, quelque chose qu'il n'avait jamais expérimenté, car personne ne lui avait dit un truc comme ça avant.
Noïd rougit.
Il eut l'intuition qu'il devait fermer la bouche, alors il procéda à ladite tâche. Il n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait dire, et ce sentiment aussi était novateur. Alors il renversa les rôles, et regarda Emiko qui souriait elle aussi. Et il se dit qu'elle était quand même très jolie comme ça. Alors il se reprit, et pu dire :
- « Moi aussi je préfères quand tu souris. »
Au calme. Un peu plus à l'aise sur l'autre sujet, Noïd choisit d'embrayer sur le sujet d'avant. Il voulait lui répondre, et il avait du mal à gérer la gentillesse d'Emiko.
- « C'est d'accord... Pour que tu examines mes blessures je veux dire. Mais pour l'instant, je n'ai pas envie d'essayer de faire confiance à d'autres personnes que toi. Donc même ton frère, ou ta famille... Je n'ai pas des masses envie qu'ils me touchent, même pour me soigner. C'est peut-être con, et ça changera peut-être à l'avenir, mais pour l'instant c'est comme ça. Ah, et puisque je le promets, je te le dis dès maintenant... Ce coup au ventre me fait un mal de chien. »
Noïd fit une pause, et s'autorisa à s'approcher un peu de l'apprentie vétérinaire. Il voulait fixer chaque détails de son visage dans son esprit, pour être sûr de la reconnaître, et pour ne pas oublier celle-ci qui se proposait de le sauver dès aujourd'hui. Il n'avait pas certaines conventions sociales, donc il n'était absolument pas gêné par cela, et ne comprenait pas qu'avoir son visage a une cinquantaine de centimètres de l'autre pouvait être gênant pour certains.
- « Alors je suis d'accord pour tout. Si tu veux bien de moi, que tu sais que je ne suis pas du genre à me laisser dominer, que j'aime être à égalité avec les gens, je veux bien devenir hybride aux lieu de la loi. Je ne veux pas être un boulet, j'apporterais également de l'argent, si ça te convient. J'en ai un peu, et les combats peuvent me permettre d'en avoir. Je sais que t'aimes pas ça, mais c'est l'unique moyen que j'ai de gagner ma vie. »
Noïd croisa les bras, et sa bouche fit un truc chelou. On sentait qu'il y avait de l'effort derrière, mais tout ce qui ressortait était plus une mimique de sourire qu'un véritable sourire.
- « ...Et je veux bien sourire, seulement si toi tu me souris aussi. » |
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Invité | Invité | | | | | Profil : MP : Email : | | Dim 11 Nov - 14:09 |
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Parfois, il arrive qu'un rien suffise pour déstabiliser quelqu'un. Et souvent, ce rien relève de l'inconnu, des nouvelles expériences. Et là, en cet instant, Emiko pouvait confirmer que recevoir des compliments, aussi indirects soient-ils, était quelque chose auquel l'hybride n'était pas habitué. Pas du tout. Un être comparable à une bête sauvage qui se retrouve à rougir face à la fille qui se tient face à lui. On se croirait dans un remake de La Belle et la Bête tient ! Peut-être est-ce là la preuve que cet hybride n'est pas irrécupérable, qu'il possède aussi plus de qualités qu'il ne le laisse paraître. Des qualités dont il n'a peut-être même pas conscience. Dans tous les cas, la jeune femme était bien décidée à connaître tour ce qu'il y avait à savoir chez son interlocuteur, à lui offrir autre chose que ce qu'il avait toujours connu dans cette animalerie. Elle avait déjà commencé, dès l'instant où elle avait posé les yeux sur lui en arrivant sur les lieux. Elle s'en était rendue compte à l'écoutant parler. Aucun détails ne lui échappait.
Lui aussi aimait la voir sourire ? C'était bon signe. Emiko était de nature plutôt agréable et ce n'était pas spécialement difficile de la voir décrocher un sourire. Mais la mettre de mauvaise humeur n'était pas extrêmement difficile non plus. Tout dépendait du sujet. Et puis, étant plutôt sensible, elle pouvait passer de bonne humeur à désolation en moins de temps qu'il ne le faut pour le dire, même si elle s'efforce à cacher ses mauvais états d'âme le plus clair du temps. La preuve étant qu'elle avait conservé une bonne mine face à la remarque de Noïd.
«Ne t'en fais pas pour ça. Fait à ton rythme.» elle marqua une pause, afficha un sourire malicieux pendent l'espace d'une seconde. «Bien ... Je m'en occuperai dès notre arrivée à la maison. Ce sera ton initiation !»
Elle observa l'hybride s'approcher d'elle, ne reculait pas malgré le fait qu'il était peut-être un peu trop proche d'elle. Assez pour qu'elle sente ses jours chauffer sans pour autant devenir rouge comme l'était le jeune homme auparavant.
«Je reste sur ma position. Et ne t'en fait pas pour l'argent. Du moins, ce ne sera pas une priorité. Ne fait pas plus que nécessaire juste pour ça, tu veux.»
Sinon elle risquait de faire des crises d'angoisses bien trop souvent. La misère. Tournant les talons afin de sortir de la pièce, elle offrir encore un regard à son nouveau compagnon de vie, enfin, il n'allait pas tarder à l'être.
«Si tu me ménages, il n'y aura aucun problème !»
Par contre quand ils se tiront la tête, ça promettait d'être drôle. Sur ces mots, elle lui fît signe de la tête de le suivre, afin de régler les papiers pour que l'adoption soit officielle.
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