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 C'est l'heure de défoncer des tronches !

Humain - Neutre
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
Profil : MP : Email :
C'est l'heure de défoncer des tronches ! EmptyLun 20 Mai - 16:49
Constantine Meyer
Sofia et moi étions sur le chemin de l’Arène. Moi… Meyer. Pas Constantine. Ça y est, c’était le grand jour, je pouvais enfin combattre ! Je n’en pouvais plus d’attendre. Alors j’allais profiter de cette soirée comme si c’était la dernière. Marchant côte à côte en silence, je tentais de contenir mais joie mais c’était difficile. Je tremblais de la tête aux pieds. Depuis que nous fréquentions l’Arène, les vigiles à l’entrée ne nous demandaient même plus nos noms. Dès qu’ils nous voyaient arriver, ils s’écartaient. Il leur arrivait même de nous saluer quand ils étaient de bonne humeur. Ce soir, ils se contentèrent d’un hochement de tête discret. Même s’il était encore un peu tôt, il y avait déjà beaucoup de monde. Et pour cause : ce soir, les maîtres pouvaient combattre. Et s’il n’y avait pas assez de concurrents, que les combats étaient trop vite expédiés ou que ça ne plaisait pas au public, il y aurait des duos maîtres/esclaves.
Nous nous rendîmes d’abord au bar pour boire un verre. Personne ne savait encore qui allait monter dans la cage, à part les organisateurs. Même Lyne qui nous servit nos boissons n’était pas au courant. Elle aurait la surprise comme les autres. Comme d’habitude, elle encouragea Sofia.


- Jolie robe, dit-elle avec un grand sourire.

Je la lui avais acheté à Berlin. En général, ses robes de combat ne faisaient pas long feu.


- T’es pas en chemise toi ? me demanda-t-elle en désignant mon tee-shirt noir d’un signe du menton.
- Nein, pas envie, répondis-je simplement.

Les minutes défilèrent, le public s’installait petit à petit. Les habitués qui nous connaissaient nous dirent bonjour. Ici, tout le monde s’observait. J’aurais pu trouver ça agaçant si ce n’était pas monnaie courante. J’avais appris à les ignorer. Il le fallait de toute façon. Sauf ce soir. Étant donné que j’allais combattre, je devais savoir à qui j’avais affaire. Difficile de juger qui serait mon adversaire ou non mais à première vue, les quelques maîtres sur lesquels je portai mon attention ne semblaient pas dangereux. Mieux valait que je me méfie, je ne les connaissais pas.
Il nous restait encore pas mal de temps. Avant de passer aux choses sérieuses, je devais me rendre dans les bureaux pour m’enregistrer. Je laissai Sofia au bar et m’éloignai. Un type pas commode me demanda quelques informations comme mon nom et mon prénom, mon âge, mon groupe sanguin – sûrement pour l’infirmerie – et mon nom de scène.


- Un nom de scène ? répétai-je intrigué. Y en a vraiment besoin ?
- Non mais c’est mieux.


Je n’avais aucune idée de nom. Je n’y avais pas pensé…

- Ton hybride, c’est la Marchande de Sable ?

Je hochai la tête.

- Alors faut un truc qui en jette autant. C’est quoi ton job ?
- Fossoyeur.
- Ben voilà, le Fossoyeur. On va pas chercher midi à quatorze heure et puis j’ai pas l’temps. Allez, dégage et adieu.


Je tournai les talons, m’arrêtai et lui balançai une clé USB contenant une musique d’entrée sur scène. Sofia avait bien insisté pour que je choisisse parce qu’elle trouvait ça « trop cool ».

- J’crois que t’en auras besoin, dis-je en le regardant attraper la clé au vol.

Je sortis du bureau sans demander mon reste, retournai auprès de ma compagne qui terminai son deuxième verre de jus de pomme. Les combats d’hybrides commencèrent. Comme à chaque fois, les nouveaux combattants sans réel avenir passaient en premier, histoire d’échauffer la salle. Il arrivait que l’un d’entre eux se démarque mais il ne restait jamais très longtemps. Surtout après avoir fait face à Sofia. Au bout d’un petit moment, on l’appela aux vestiaires. Je la suivis en silence, la regardai se préparer. Lyne ne faisait pas partie de son escorte. Elle avait trop de travail au bar. On nous laissa seuls quelques minutes, sûrement le temps de débarrasser la cage du dernier cadavre. C’était… un peu tendu entre nous depuis tout à l’heure. Je savais qu’elle adorait aller à l’Arène mais je savais aussi que, malgré le fait qu’elle soit d’accord pour me laisser me battre, elle s’inquiétait. Pour l’instant, c’était à moi de m’inquiéter car c’était à elle de commencer. Je lui fis face et pris sa main.


- Pense pas à moi, c’est toi qui combats là, dis-je en plantant mon regard dans le sien.

Enfin… façon de parler. Je me penchai, soulevai un instant son bandeau pour pouvoir voir ses jolis yeux bleus. Je les observai un moment, remis le bandeau correctement. Puis je pris son menton entre deux doigts, fis mine de vouloir l’embrasser, me contentai de déposer un léger baiser sur sa joue. Un sourire rassurant et une grattouille sur la tête, puis je retirai son collier.


- Amuse-toi, OK ?
Humaine - Asservie
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Sofia Ashley
Age : 33
Profil : MP : Email :
C'est l'heure de défoncer des tronches ! EmptyMar 21 Mai - 12:56
Sofia Ashley





" C'est l'heure de
défoncer des tronches !"



Feat.  Meyer


SosoMeyer semblait terriblement excité à l'idée d'aller combattre. Il allait devoir se calmer, ne pas se montrer trop impatient. Dans un combat - et je lui avais déjà dit - il fallait rester totalement maître de ses émotions. On ne savait jamais face à qui on pouvait se retrouver, dans la cage. Je devais le lui rappeler encore une fois avant de le laisser entrer à l'intérieur. Les enjeux étaient bien trop importants. Si ce n'était pas la mort qui les avaient emportés, il arrivait que ceux qui sortaient encore vivant de la cage ne pouvaient plus marcher, voir, entendre. Je ne voulais pas ramener un légume à la maison. Meyer devait rester entier. Arrivés à l'Arène, les vigiles nous laissèrent entrer sans même nous arrêter. A force, ils savaient qui nous étions. Ils nous saluèrent même, ce qui était assez rare venant de ces gorilles. La salle était déjà pleine, même s'il était encore tôt. Il arrivait, parfois, que les maîtres pouvaient combattre et s'il n'y avait pas assez de combattants, les hybrides pouvaient les rejoindre. Nous nous installâmes au bar pour boire un verre avant de commencer les combats. Lyne était présente, ce soir, avec son copain qui n'était pas très loin. Elle nous servit les boissons et nous tint compagnie un petit instant.

"Jolie robe" Dit-elle en souriant.

Je restai silencieuse. De toute façon, elle allait surement être foutue à la fin de la soirée.


"T’es pas en chemise toi ? " Demanda-t-elle à Meyer.

"Nein, pas envie" Répondit-il simplement.

La soirée avança lentement, les gens étaient plus nombreux. Les premiers combats allaient bientôt débuter. Ceux qui allaient parier sur nous venaient nous saluer, prendre des nouvelles, savoir comment j'allais. Bref, ils voulaient juste être certains que j'étais en forme ce soir. Meyer s'absenta pour aller s'enregistrer au bureau. Il me laissa seul au bar pour s'y rendre. Lyne me rejoignit avec un autre verre de jus de pommes.


"Tient, c'est cadeau. Tu te sens prête ?" Demanda-t-elle.

J'hochai simplement la tête. Je n'allais pas beaucoup combattre, ce soir. C'était surtout Meyer le héros de la soirée. Visiblement, elle ne le savait pas. Je gardai donc le silence à ce sujet en récupérant la boisson.


"J'suis toujours prête, Lyne."


"Evidemment, Fit-elle, amusée. Les autres te regardent déjà. Meyer et toi êtes connus ici."

J'hochai à nouveau la tête. C'était, en effet, rare de voir un combattant tenir si longtemps à l'Arène. Un jour ou l'autre, les "champions", comme il les appelaient, finissaient toujours par tomber sur plus fort qu'eux. J'ignorais si j'avais juste de la chance ou si j'étais réellement trop forte. Je misais davantage sur la chance. Je me souvins encore de ce soir, contre l'hybride lézard à épines. J'aurais dû perdre le combat. Mourir. C'était uniquement grâce à Constantine si j'avais pu me relever. Dans les faits, en réalité, j'avais perdu. Mon adversaire avait juste trop confiance en lui, il aurait pu me tuer plusieurs fois mais son sadisme eut raison de lui. Plutôt que de me tuer, il voulait me faire souffrir. Techniquement, il était largement au dessus de moi. Comme quoi... Je n'étais pas la plus forte.

"J'te laisse, Soso. Soit prudente, d'accord ?" Fit Lyne.

"D'acc, promis."

En réalité, Lyne était une personne très gentille. Je l'aimais plutôt bien. Elle s'éloigna pour aller s'occuper des autres clients tandis que Meyer arriva. Les premiers combats débutèrent. C'était un genre de tour de chauffe. Des hybrides débutants qui venaient, pour la plupart, la première fois ici. Je n'y intéressais pas vraiment, sauf si je remarquais un combattant qui sortait du lot. L'un des organisateurs m'appela aux vestiaires. C'était mon tour. Je m'y rendis, accompagnée de Meyer. J'enfilai ma tenue, en silence, sous le regard de mon compagnon. J'étais inquiète pour ce soir. Pas pour moi, j'avais l'habitude, mais pour lui. J'avais peur d'être déconcentrée à cause de ça. Une fois prête, il me fit face et prit ma main dans la sienne.

"Pense pas à moi, c’est toi qui combats là" Déclara-t-il en me fixant.

Il se pencha doucement en avant pour soulever mon bandeau et regarder mes yeux. Je restai toujours silencieuse, le laissant faire. Il récupéra mon menton entre son pouce et son indexe avant de m'embrasser sur la joue. Il me sourit puis me grattouilla la tête pour me rassurer. Il retira, enfin, mon collier. Je me tendis aussitôt, les voix résonnèrent dans ma tête. Mais je restai concentrée sur Meyer, attendant ses ordres.


"Amuse-toi, OK ?"

...M'amuser? Ok. J'hochai la tête. Ma musique d'entrée retentit, signe pour moi d'y aller. Comme toujours, je marchais avec mon escorte qui lançait du sable à mes pieds à chacun de mes pas. Une lumière sinistre, rouge, qui me suivait. Franchement, c'était trop cool ! J'entrai dans la cage, à coté de l'organisateur. Bon, je devais donc m'amuser ? Obéissante, je m'approchai de lui pour faire une demande. Si Meyer voulais que je m'amuse, dans ce cas...

"...Quoi ? T'es sûre ?" Demanda-t-il en coupant son micro.

J'hochai la tête. Il se mit à rire, l'air d'apprécier l'idée. Il ralluma son micro pour s'adresser à la foule.


"La Chienne semble joueuse ce soir ! Elle est prête à faire un pari plutôt osé ! Trois adversaires, moins de quatre minutes pour les battre. Alors, qui tente le coup ? Si vous êtes aussi joueurs qu'elle, on vous laisse dix minutes pour ouvrir les paris ! Je demande à trois volontaires d'entrer dans la cage.

Je me tournai vers Meyer, un sourire aux lèvres. On allait s'amuser, lui et moi, ce soir. Le temps de laisser aux parieurs faire leur affaire, je m'échauffai tranquillement sur le ring. Après plusieurs minutes, mes trois adversaires étaient face à moi. Je secouai mes bras, le long de mon corps et me mis en position. Le décompte ces quatre minutes ? Hé bien... Il débutait avec la musique.


Souriante, je sautillai sur place, comme pour danser. J'esquivai gracieusement les différents assauts de mes trois adversaires. Des roues arrières, élégantes, des glissades sur les cotés... Pour le moment, pas un ne parvenait à me toucher. Je prenais carrément mon pied, avec cette musique qui remplissait ma tête de souvenirs agréable. Notre première soirée, à Meyer et moi. Avec une grande fluidité, je repoussai l'attaque d'un des trois hybrides avant de contre-attaque en le frappant à plusieurs reprises, avec le genou, dans les cotes. Ma main qui tenait fermement son bras, il ne pouvait pas reculer. Une glissade, je l'entraînai avec moi pour le catapulter sur le second combattant. Je me remis en position, sautillant toujours, provoquant ouvertement mon troisième adversaire. Il répondit à la provoque et se jeta sur moi. Je tournai autour de lui, parant et esquivant ses attaques. Il tenta de me coller un coup de poing au visage, mais je parvins à bloquer son bras sous le bien avant de lui briser le coude avec mon genou. Avec toujours autant d'élégance, je pivotai sur mon pied pour frapper avec mon talon au niveau de la tempe. Il tomba au sol, K.O.

Les autres se relevèrent et foncèrent droit sur moi. Au milieu d'eux, je dansai encore pour esquiver les coups. Ils finirent même, sans faire exprès, par se frapper mutuellement. Voyant l'un deux écarter les jambes, j'en profiter pour glisser en dessous et me retrouver derrière lui. Une clef de bras pour le maîtriser, je lui pris l'autre main pour l'entraîner avec moi. Après tout, j'avais appris à danser pour Constantine, à noël. Quelques pas de "danse" plus tard, je lui saisi la gorge pour l'éclater au sol. Un puissant coup de poing entre les deux yeux. Il finit, à son tour, hors combat. Il n'en restait qu'un. Je tendis la main vers lui, paume vers le ciel, avant d'agiter doucement mes doigts comme pour l'inviter à venir. J'avais vu ça dans un film, c'était trop cool. Le combat se poursuivit, mais je n'avais plus beaucoup de temps, je connaissais la musique et c'était bientôt fini. Mon adversaire s'élança vers moi et tenta de me frapper avec son pied. je le contrai avec un chassé, pour repousser sa jambe vers le sol. Je pris appuis puis je levai ma jambe, toute droite vers le ciel, pour frapper avec le bout du pied au niveau de son menton. Il recula, titubant, sonné. Je posai deux doigts sur son front pour le pousser au sol. Le troisième tomba à son tour, K.O. Comme il restait encore un peu de temps, je me mis à danser entre les trois corps étalés par terre, toute contente. Une chose était sûre, je m'amusais carrément !

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Dernière édition par Sofia Ashley le Mer 22 Mai - 10:55, édité 2 fois
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Constantine Meyer
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C'est l'heure de défoncer des tronches ! EmptyMar 21 Mai - 17:17
Constantine Meyer
Elle hocha la tête une fois. Sa musique d’entrée commença dans l’arène. Je rangeai le collier dans ma poche, la laissai partir et se diriger vers la cage, accompagnée de son escorte qui jetait du sable à ses pieds. La lumière rouge assombrissait l’endroit, rendait l’ambiance plus agressive. Quand Sofia entra sur le ring, je me rapprochai pour être aux premières loges. Je ne voulais pas manquer une miette de ses combats. Même si j’avais hâte de commencer les miens, je devais à présent l’encourager et suivre sa progression jusqu’au bout, être là au moment de sortir, la soutenir si elle était blessée. Je pensais que son adversaire arriverait maintenant. Cependant, contre toute attente, Sofia parla à l’animateur qui coupa son micro. Après deux ou trois échanges, il rit et le réactiva.

- La Chienne semble joueuse ce soir ! Elle est prête à faire un pari plutôt osé ! annonça-t-il enthousiaste. Trois adversaires, moins de quatre minutes pour les battre.

Ah. J’avais oublié qu’elle prenait souvent mes paroles au premier degré.

- Alors, qui tente le coup ? s’enquit l’animateur en s’adressant à la foule d’hybrides qui attendait pour combattre. Si vous êtes aussi joueurs qu'elle, on vous laisse dix minutes pour ouvrir les paris ! Je demande à trois volontaires d'entrer dans la cage.

Sofia se tourna vers moi, un sourire scotché aux lèvres. Bon, si elle voulait commencer comme ça, pourquoi pas… Je le lui rendis avec un hochement de tête approbateur. En théorie, elle ne tomberait pas sur de très valeureux combattants. Ils devaient penser que c’était gagné d’avance pour eux en un contre trois. Beaucoup de parieurs le croyaient aussi. J’en profitai donc pour parier aussi, histoire de commencer doucement avec un joli petit butin. Quand les trois adversaires de Sofia se retrouvèrent face à elle, la demoiselle se mit en position, prête. Là, une musique débuta. Et pas n’importe laquelle : nous avions combattu ensemble sur cet air dans le bar d’Akira. Je crus sentir mon cœur chavirer en entendant les premières notes, me rapprochai un peu plus de la cage alors que Sofia sautillait sur place, surexcitée. L’affrontement débuta. Elle esquiva les premiers coups, mouvant son corps de manière souple et rapide, avant de passer à l’attaque. Le premier hybride se prit plusieurs fois un genou dans les côtes et se retrouva éjecté contre le deuxième. Sofia provoqua le troisième qui se laissa berner comme un idiot et fonça tête baissée. Après quelques esquives supplémentaires, elle bloqua son bras et lui brisa le coude. Puis elle enchaîna avec un coup de talon dans la tempe. Il s’effondra.
Les deux autres revinrent à l’assaut, en même temps, et pas du tout coordonnés. Je me doutais bien que ça se passerait de cette façon. Et tant mieux. A un moment, ils firent un mauvais enchaînement et se frappèrent mutuellement. J’éclatai de rire, les collègues derrière moi également, ainsi que pas mal de spectateurs. Un des deux combattant finit KO à son tour après avoir reçu un bon coup de poing entre les deux yeux. Sofia fit signe au dernier d’approcher, il tenta une attaque au pied. Elle contra, repoussa, frappa du bout du pied au niveau du menton en élançant la jambe vers le haut. Confus, il peina à garder l’équilibre et vacilla quelques instants. Ma compagne n’eut qu’à le pousser de deux doigts sur son front pour qu’il tombe au sol, inconscient. Et elle termina la musique en dansant au milieu des trois corps étendus. Tout le monde applaudit, je suivis le mouvement, content. Même face à de piteux adversaires, elle adoptait les meilleures techniques et restait concentrée sur son objectif, tout en offrant du spectacle au public.


- Elle est vraiment impressionnante ! déclara Lyne en me rejoignant avec son plateau rempli de boissons.

Ça pour l’être, elle l’était. Et j’en prenais davantage conscience en ayant le privilège de pouvoir être à la place de Constantine pour contempler Sofia dans toute sa splendeur. Dommage qu’elle me repousse encore physiquement à cause de mes conneries. Je me voyais bien profiter d’elle entre deux combats, quelques part où personne ne pouvait nous voir…


- Un petit remontant ? proposa Lyne en me tendant une bière.

Je secouai la tête pour chasser mes pensées grivoises, acceptai volontiers la bouteille. Je trinquai avec un des habitués tandis que Sofia me rejoignait.


- Gut, dis-je simplement en posant une main sur sa tête.

Je lui remis son collier. Un type que je ne connaissais pas s’approcha de nous, l’air bien arrosé.


- Eh, tu m'la prêterais pas un peu ? demanda-t-il en dévisageant la jeune femme. J’ai bien envie de tester sa souplesse moi aussi, si tu vois c’que j’veux dire.

Je balayai sa main qui plongeait vers son décolleté.

- Pas touche, elle est à moi, prévins-je très sérieux mais aucunement hostile. Va chercher ailleurs si tu veux pas d’ennuis.

Il rit et s’en alla, non sans lui jeter un dernier regard lubrique. Encore un qui se croyait tout permis et prenait ma Sofia pour de la marchandise… Lyne lui donna un verre d’eau et repartit vaquer à ses occupations.
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Sofia Ashley
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C'est l'heure de défoncer des tronches ! EmptyMer 22 Mai - 12:57
Sofia Ashley





" C'est l'heure de
défoncer des tronches !"



Feat.  Meyer


SosoLa musique s'arrêta. Je regardai derrière moi pour voir Meyer m'applaudir fièrement. J'étais contente de le voir ainsi. En plus, j'avais réussi le pari, il allait pouvoir récupérer des sous comme ça. A ses cotés, Lyne était déjà là et lui proposa à boire. Je laissai les vigiles sortir les trois autres hybrides pour aller rejoindre Meyer, rapidement. Il devait vite remettre mon collier. Les gens semblaient ravis, eux aussi. J'eus droit à quelques tapes dans le dos et quelques ébouriffements de cheveux en guise de félicitations. Meyer était accompagné d'un des habitués qui pariait toujours sur moi. Je les rejoignit enfin. 

"Gut" Fit-il simplement.

Il posa doucement sa main sur ma tête avant de remettre mon collier. A cet instant, un type qui semblait complètement bourré s'approcha de nous. Curieuse, je le regardai.


"Eh, tu m'la prêterais pas un peu ? Demanda-t-il en me reluquant. J’ai bien envie de tester sa souplesse moi aussi, si tu vois c’que j’veux dire."

Je penchai la tête sur le coté, intriguée. S'il voulait voir à quel point j'étais souple, je pouvais lui montrer, si ça lui faisait plaisir. Il approcha sa main vers ma poitrine mais Meyer ne le laissa pas aller plus loin. Il le repoussa d'un geste.

"Pas touche, elle est à moi dit-il sérieusement. Va chercher ailleurs si tu veux pas d’ennuis."

Il rit et s'en alla en me regardant bizarrement une dernière fois. Bon, tant pis. Au pire, s'il voulait voir ma souplesse, il n'avait qu'à me regarder combattre. Oh ! Je savais. Dans ce cas, pour mon prochain combat, j'allais lui montrer en essayant des techniques différentes. Lyne me donna un verre d'eau puis s'en alla s'occuper de ses autres clients. Curieuse, je regardai Meyer en tenant mon verre d'eau avec mes deux mains.

"J'aurais pu lui montrer non ? Il s'rait content. Fis-je en haussant les épaules.

L'animateur annonça les prochains combats, mais ce n'était pas mon tour. Meyer et moi retournâmes au bar pour assister aux combats. Comme la soirée était déjà bien avancée, ils allaient être plus intéressants. Deux combattants entrèrent dans l'arène, je reconnus l'un d'eux, c'était une habituée, plutôt douée, que le public appréciait. Je n'avais jamais combattu contre elle. D'ailleurs, maintenant que j'y pensais, ça faisait un moment que je n'avais pas eu d'adversaires coriaces. Sans grandes surprises, la favorite remporta la victoire. Son maître la félicita, il semblait prendre soin d'elle, un peu comme Meyer avec moi. Je me demandais s'ils étaient amoureux, eux aussi. Soudain, une voix retentit dans les haut-parleurs pour annoncer un tirage au sort qui allait déterminer le prochain combat. Rapidement, je vis ma photo affichée sur l'écran géant. J'étais désignée la première. Le second combattant était justement cette nana qui venait de combattre. En regardant dans leur direction, son maître semblait inquiet. Il la serra dans ses bras et lui chuchota quelque chose à l'oreille. Je me levai, tandis que Meyer retira mon collier. J'entrai dans la cage et fis face à mon adversaire. C'était une hybride louve, elle aussi. Des oreilles et une queue touffue, des griffes au bout des doigts à la place des ongles. Elle était très jolie, également, bien foutue. Je me mis en position de combat, prête.


"C'est toi ou moi. J'ai promis à mon maître de sortir vivante."

Elle avait peur. Pas peur de perdre, mais de ne plus pouvoir revoir son maître. J'allais devoir me montrer prudente. Elle était visiblement prête à tout pour gagner.

"Je vais te buter. Parce qu'il le faut."

Ca donnait le ton. Dommage, je ne voulais pas la tuer, moi. Car je la comprenais, je voulais la laisser rejoindre son maître. Mais si elle ne me donnait pas le choix, elle allait devoir lui faire ses adieux. C'était elle ou moi, donc. Les portes de la cage se fermèrent. Elle s'élança vers moi. Je parai son coup, mais elle enchaîna, très rapide. Acculée, je devais reculer, le temps de trouver une ouverture. Ses griffes acérées déchirèrent ma robe et ma peau. Heureusement, rien de profond, je supportai facilement la douleur. Mais elle avait carrément la rage, j'ignorai pourquoi elle semblait me détester alors que nous n'avions aucun passif. Agacée, je décidai de répondre à ses coups. J'esquivai l'un d'eux en réalisant un pont, courbant mon dos de manière très souple. J'allais faire plaisir à l'autre type, au passage. Je poussai ensuite sur l'un de mes pieds et pris appuis sur mes mains pour me propulser en arrière et frapper sous son menton avec le bout de mon pied. Les jambes en l'air et la tête en bas, en poirier, je la regardai reculer et se tenir le visage. Je poussai encore une fois sur mes bras pour sauter et retomber sur mes jambes.  Le combat reprit et dura de longues minutes. J'avais l'avantage à présent, c'était certain, mais l'affrontement restait serré. Après plusieurs échanges et blessures, elle s'approcha de moi. L'espace d'un instant, je crus vois une lame sortir de sous sa manche. Elle frôla mon flanc, laissant une giclée de sang s'étendre au sol. Mais je restai silencieuse. Les armes étaient interdites, elle venait de tricher. Tant pis, j'allais devoir la tuer. Personne n'avait remarqué son arme. J'esquivai ses autres assauts, je devais en terminer. Même si mes blessures n'étaient pas graves, le sang que je perdais pouvait me fatiguer. Je repoussai la louve d'un chassé du pied puis je me mis en position, parfaitement stable sur le sol.

Lorsqu'elle relança une attaque avec son genou, je le bloquai avec mes deux mains, me penchant en avant pour lever ma jambe derrière ma tête et la frapper, avec ma semelle, en plein sur le nez. Un coup du scorpion parfaitement réalisé. Déstabilisée, mon adversaire recula. J'en profitai pour la frapper violemment avec mon tibia au niveau de son genou. Le coup fut si puissant que son articulation vola en éclat, l'os avait déchiré sa peau et le sang giclait partout sur le sol. Elle tenta de rester debout, essayant d'oublier la douleur. Elle tenta un ultime coup de poing mais je bloquai son bras. L'articulation de son coude connut le même sort que son genou. Là, je l'empêchai de tomber au sol en lui agrippant les cheveux pour lui tendre le cou. Mes crocs pénétrèrent dans sa chair et j'en arrachai un morceau assez gros pour la tuer. J'avalai ce que je venais de subtiliser avant de la lâcher pour la regarder s’effondrer, inerte. Il y avait quelque chose qui clochait, derrière tout ça. Jamais un combattant n'avait osé tricher en utilisant une arme. Il y avait visiblement un autre enjeu, dans ce combat. Même si la foule hurlait de joie, j'entendis le maître hurler de chagrin. Il courut dans la cage pour prendre le corps sans vie de son hybride dans ses bras et l'embrasser. Sans rien ajouter, j'enjambais le cadavre pour sortir. C'était donc belle et bien son amoureuse.   


"Tu vas me le payer ! Tu entends !? Toi et ton maître, vous allez me le payer !" Lança-t-il en hurlant de colère, les larmes aux yeux.

"Elle n'avait qu'à être plus forte que moi." Ajoutai-je avant de rejoindre mon compagnon.
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Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
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C'est l'heure de défoncer des tronches ! EmptyJeu 23 Mai - 14:33
Constantine Meyer
- J’aurais pu lui montrer, non ? fit ma compagne en haussant innocemment les épaules. Il s’rait content.

Je levai les yeux au ciel. Sofia et les sous entendus, ça faisait toujours deux. Heureusement que j’étais présent quand on l’accostait de cette façon. Elle était parfaitement capable de suivre le premier abruti dans les toilettes sans comprendre ses intentions. D’autres combats furent annoncés mais ce n’était pas au tour de Sofia. Nous nous rendîmes donc au bar pour y assister. J’étais en train de discuter avec un des habitués quand l’animateur annonça un tirage au sort pour désigner les derniers combattants hybrides. Sofia fut choisie, ainsi qu’une autre demoiselle aux attributs de louve. Quand je retirai le collier de ma compagne, je vis son adversaire dans les bras de son maître qui ne semblait pas rassuré du tout. Je n’y fis pas plus attention et regardai Sofia grimper dans la cage. Les deux femmes échangèrent quelques mots que je ne pus saisir.
Les portes de la cage se refermèrent et le combat commença. La louve s’élança en premier, donnant plusieurs coups que Sofia para, non sans reculer de quelques pas. Elle ne put éviter le coup de griffes qui déchira un morceau de sa robe et lui marqua le bras. Visiblement, son adversaire ne voulait pas lui laisser la moindre chance. Cette louve était comme enragée, plus que tous les autres hybrides qui avaient fait face à Sofia ce soir. Je regardai son maître. Il observait le combat, mort d’inquiétude. Pourquoi l’envoyait-il combattre s’il avait si peur de ne pas retrouver son hybride ?


« Il y est peut-être contraint, lui aussi, » déclara Constantine que je n’avais pas encore entendu de la soirée.

Fronçant les sourcils, je reportai mon attention sur l’intérieur de la cage. Sofia riposta et reprit un peu l’avantage. Cette confrontation était serrée. Je devais avouer que moi aussi je craignais pour ma compagne. L’autre savait très bien se battre aussi. Elle n’hésitait pas à user de ses griffes pour blesser Sofia de part et d’autres. Mais elle était plus faible, ça se voyait. A chaque coup qu’elle donnait, elle poussait un cri de rage. Cependant, plus que la rage, elle semblait animée d’un désespoir presque palpable, comme si ce combat était son dernier.


« C’est le cas, » dit Constantine sur le ton de l’évidence.

J’avais un mauvais pressentiment. Aussi, quand Sofia brisa le genou de son adversaire, et enchaîna sur le coude, je fis un pas en avant et l’appelai. Elle n’entendit rien du tout, tira les cheveux de la louve pour l’empêcher de s’effondrer au sol. Il ne fallait pas qu’elle la tue.


- Sofia ! Att…

Trop tard. D’un violent coup de dents, elle lui arracha une bonne partie du cou. J’entendis son maître hurler sa douleur, le vis courir à l’intérieur de la cage pour prendre le corps inerte de son hybride dans ses bras. Sofia l’ignora et se dirigea vers la sortie.

- Tu vas me le payer ! Tu entends ? s’écria-t-il anéanti. Toi et ton maître, vous allez me le payer !
- Elle n'avait qu'à être plus forte que moi,
se contenta-t-elle de répondre.

Elle me rejoignit. Je lui remis son collier mais fus cette fois incapable de la complimenter, trop concentré sur le maître de la louve que deux hommes aidaient pour les sortir, lui et son hybride, de la cage. Nos regards se croisèrent et je me sentis soudain très mal à l’aise. Vu sa réaction, leur relation paraissait très forte, comme Sofia et moi. Pendant un instant, je m’imaginai à sa place. Et si, un jour, Sofia tombait sur plus fort qu’elle et ne s’en sortait pas ? Comment répondrai-je ? Sûrement comme lui, avant d’essayer de tuer son opposant de mes propres mains. Je frissonnai rien que d’y penser. Ça ne devait pas arriver. Voilà pourquoi je combattais à partir de ce soir. Pas seulement pour mon propre plaisir mais pour permettre à ma compagne de réduire son temps d’apparition sur le ring, sans que cela impacte sur la somme que nous devions ramener à Kenichi chaque semaine. Pour le moment, ça me semblait être l’unique solution pour la soulager. En parlant de soulager, il fallait passer par l’infirmerie afin de soigner ses blessures. Je l’entraînai à ma suite, m’occupai d’elle moi-même car les médecins avaient l’air très occupés avec les autres patients. Ce soir, je devais dire adieu à sa robe et la jeter tout de suite à la poubelle. Impossible de rattraper les déchirures infligées par les griffes de la louve. Tant pis. De toute façon, je ne payais jamais très cher les vêtements que j’offrais à Sofia pour combattre. Je savais qu’ils ne faisaient jamais long feu.
Il était bientôt l’heure pour moi d’y aller. Maintenant que Sofia était rafistolée, je n’avais plus à me faire de souci. Je l’aidai à descendre de la table et nous nous dirigeâmes aux vestiaires. J’étais déjà habillé pour combattre – un simple tee-shirt, un pantalon et des chaussures confortables. J'y ajoutai mes bandes de boxe pour me protéger les mains. J’avais opté pour des vêtements entièrement noirs. J’aimais bien les habits sombres, ils reflétaient un peu ce pour quoi j’existais : accumuler tous les sentiments négatifs de Constantine. Une fois les bandes bien mises en place, je me tournai vers ma compagne et lui tapotai la tête.


- Stresse pas, Süße, dis-je avec un sourire en coin. Aies confiance.

Derrière la porte, l’animateur annonça le prochain combat. Mon adversaire était déjà sous les feux des projecteurs.

- Nous avons un nouveau combattant ce soir ! Mais attendez, ce n’est pas n’importe qui… Il me semble que les adversaires de la Marchande de Sable vont peut-être pouvoir se venger !

Ou comment me foutre la pression dès le premier soir, surtout après ce qu’il s’était passé avec l’hybride louve. Mais je m’y attendais un peu. Sofia était hyper célèbre ici et je commençais à me faire connaître aussi, forcément. Je ne pouvais pas y échapper.

- Le Fossoyeur va-t-il enterrer ses premiers cadavres ici ?

Ça, ce serait seulement si on m’énervait trop ou si je me sentais en danger. Je partais dans l’idée de combattre pour me défouler, montrer ce que je valais, le tout dans l’objectif de neutraliser mon adversaire. Mais s’il fallait en arriver à ôter des vies…

« Ouais ben fais gaffe quand même, » conseilla Constantine légèrement anxieux.

- Keine Sorge (T’inquiète).

Je me dirigeai vers la porte qui donnait accès direct à la cage, posai ma main sur la poignée. Une pointe d’angoisse me serrait les tripes mais j’étais tellement excité que je me sentais plutôt bien. L’animateur signala mon arrivée, ma musique d’entrée démarra avec un compte à rebours de un à dix, en allemand. J’ouvrirais quand il serait terminé et enchaînerait sur la musique.
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C'est l'heure de défoncer des tronches ! EmptyVen 24 Mai - 23:15
Sofia Ashley





" C'est l'heure de
défoncer des tronches !"



Feat.  Meyer


Soso"Elle n'avait qu'à être plus forte que moi."

J'aurais pu me faire vomir moi même pour avoir prononcé ces mots là. C'était ignoble de ma part. Mais c'était celle que je devais être. La Chienne. La Marchande de Sable. Le Monstre. Froide. Implacable. Dangereuse. Tant d'adjectifs qui, au final, ne reflétaient en rien ce que je pouvais actuellement ressentir. J'avais déjà tant tué dans ma vie. Tellement de gens dont j'avais privé la vie. Beaucoup trop. Pourtant je vivais avec, normalement. Mais là, mon cœur saignait. Il pleurait. Mais pas moi. Derrière moi, j'entendais le maître de l'hybride hurler son chagrin, son désarroi. Sa peine. Sa tristesse. Je la partageais car je savais parfaitement ce qu'il venait de perdre. Mais cette louve voulait me tuer. Ici ou hors de l'Arène, elle aurait tout fait pour me tuer. Alors oui, elle n'avait qu'à être plus forte que moi. Mais moi, je ne pouvais pas abandonner Constantine. Ni Meyer. Ni Jana. Ni Yoshi. Ni Jilian. Ni Wilson. Personne. Tant que je vivais, je pouvais tous les protéger. Personne ne pouvait s'en prendre à eux. Tant que je vivais. Alors, au fond de moi, le plus sincèrement, je demandai pardon à cet homme qui venait de perdre l'amour de sa vie. Le cœur serré, je rejoignis Meyer. Je l'avais entendu gueuler, il voulait m'empêcher de la tuer. Mais c'était trop tard. Le risque de laisser quelqu'un, qui voulait me tuer, en vie... C'était trop dangereux. Pour m'affaiblir, il pouvait s'en prendre aux gens que j'aimais. Notamment Jana, qui était la plus faible. Voilà pourquoi j'avais tué. Silencieux, Meyer remit mon collier. Aucun compliment, pas de félicitations. Il avait raison, nous n'avions pas à être fiers, cette fois. Les cris du maître résonnaient dans ma tête, les vigiles étaient en train de le sortir, lui et le corps sans vie de sa compagne. Meyer semblait songeur, affrontant à son tour le regard de cet homme. Il devait m'imaginer à la place de l'hybride. Il frissonna, d'ailleurs.

Sans un mot, il m'accompagna à l'infirmerie pour me soigner. Les médecins étaient trop occupés ailleurs. Ce fut donc lui-même qui me soigna. Toujours sans un mot. Il regarda l'état de ma robe, qui était déjà complètement foutue. Bonne à jeter. Nous avions l'habitude, il m'achetait des robes bon marché. A présent soignée, Meyer m'aida à descendre de la table. Je restai un instant dans ses bras, inquiète. C'était à son tour de combattre. Nous nous dirigeâmes dans les vestiaires. Il était déjà habillé, mais rajouta simplement des bandes à ses mains, les mêmes qu'on utilisait pour la boxe. Il se tourna ensuite vers moi et tapota ma tête. 


"Stresse pas, Süße. Aies confiance. Déclara-t-il, confiant, un sourire en coin.

Facile à dire. Il était peut-être doué pour les combats, mais il n'avait pas mon niveau d'entraînement ni mon expérience. Je savais à quoi m'attendre à chaque fois que j'entrais dans la cage. Pour lui, c'était la première fois. Derrière la porte des vestiaires, on pouvait déjà entendre l'animateur et la foule annoncer le premier combattant. Je me demandais si c'était un humain ou un hybride. les deux étaient possibles.


"Nous avons un nouveau combattant ce soir ! Mais attendez, ce n’est pas n’importe qui… Il me semble que les adversaires de la Marchande de Sable vont peut-être pouvoir se venger !"

Ce type avait un sacré don pour foutre la pression. Il trouvait toujours les mots justes pour mettre la foule en délire. Parmi tout ceux qui m'acclamaient, beaucoup voulaient me voir perdre des combats. Me voir morte. Inutile de préciser pourquoi, j'avais montré un exemple plus tôt.

"Le Fossoyeur va-t-il enterrer ses premiers cadavres ici ?"

Le Fossoyeur ? ... Bon, ok, c'était carrément trop classe ! Il avait déjà droit à un nom de scène. En même temps... Il était le Maître de la Marchande de Sable. J'imaginais déjà les autres tout faire pour tenter de le tuer, juste pour pouvoir me récupérer. Très peu de gens savaient que j'appartenais, en réalité, à Kenichi. S'ils le savaient, aucun n'auraient le courage de lever le petit doigt.

"Keine Sorge"

Ca, c'était pour Constantine. Il devait mettre en garde Meyer. Lui aussi devait être inquiet. L'animateur annonça l'arrivée de Meyer, une musique retentit. En allemand, j'arrivais à comprendre le début. C'était un compte à rebours. Meyer s'avança et posa la main sur la poignée de la porte qui donnait directement accès à la cage. Il tremblait d'excitation, visiblement prêt à en découdre. Lorsque j'entendis le chiffre neuf, j'approchai et lui agrippai le bras. Je déglutis, avant de lui saisir la nuque et de me mettre sur la pointe des pieds pour lui voler un baisé.

"Au cas où si tu meurs..." Susurrai-je, mes lèvres frôlant encore les siennes.

Je caressai sa joue avec la paume de ma main, retirant mon bandeau pour le fixer droit dans les yeux. L'air confiante, déterminée.


"Stirb nicht vor mir, Mein Totengräber"
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Constantine Meyer
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C'est l'heure de défoncer des tronches ! EmptySam 25 Mai - 12:47
Constantine Meyer
Spoiler:



J’étais prêt. Jusqu’à ce que Sofia m’attrape par le bras, glisse sa main sur ma nuque... et m’embrasse. Je restai bouche bée. Si je m’attendais à ce geste…

- Au cas où tu meurs, souffla-t-elle avant de me lâcher.

Tiens… ça me rappelait quelque chose, ça. Doucement, elle caressa ma joue et retira son bandeau pour planter un regard déterminé dans le mien. Nouveau frisson, bien plus agréable cette fois.


- Stirb nicht vor mir, Mein Totengräber.

J’eus un sourire en coin, pris sa main pour y déposer un léger baiser et sortis du vestiaire. Durant ma progression vers la cage, je fis face à plusieurs expressions. D’abord les fous-furieux qui hurlaient de joie, peu importe la personne qui passait devant eux, du moment qu’ils pouvaient assister au match. Ensuite les curieux, les surpris, les râleurs qui me détestaient, et les agréablement surpris comme les quelques types qui aimaient soutenir Sofia à mes côtés. Je croisai aussi Lyne qui me regardait avec des yeux ronds comme des soucoupes. Je montai dans la cage, on referma la porte derrière moi. L’animateur chauffa encore un peu la salle. Je vis Sofia se rapprocher. Maintenant, je me sentais bizarre. Je n’arrivais pas à croire qu’elle m’avait embrassé moi, Meyer. Mon cœur battait à tout rompre à cause de ça, pas parce que j’étais au centre de l’attention. J’imaginais plutôt un baiser après une bonne action de ma part ou… un autre dîner peut-être. Pas avant d’aller combattre à mort. Je ne m’en plaignais pas mais du coup, j’étais légèrement perturbé. Et je n’arrivais pas à la quitter des yeux. Ce fut peut-être ma première erreur. En une seconde, le poing de mon adversaire fila droit vers mon visage et je tombai à la renverse. Il y eut des exclamations de stupeur dans la salle et un drôle de silence.

- Est-ce que ça va ? s’enquit un des supporters de Sofia.

Je me relevai en me massant la joue, levai une main rassurante.


- Ja, j’étais juste pas prêt, répondis-je en riant.

« Tu pourrais être sérieux deux minutes ? » s’exaspéra Constantine.

Pourquoi ? Le type qui était en train de me regarder comme s’il voulait m’étriper n’était largement pas à la hauteur.


« Et comment tu sais ça ? »

Son coup de poing.

« Ah. »

Je regardai mon adversaire, lui fis signe d’approcher.

- Maintenant c’est bon, annonçai-je avec un sourire moqueur.

Je tapotai mon autre joue avec l’index.


- T’as oublié l’autre côté, le narguai-je.

Il grogna, s’élança. Cette fois, j’esquivai son coup, contre attaquai si vite qu’il n’eut rien le temps de voir venir. J’attrapai son poignet de la main droite, dirigeai mon poing gauche sur son aisselle puis son estomac. Il grogna encore, de douleur cette fois, plié en deux. Il reprit cependant vite contenance, en même temps que la foule se remettait à nous acclamer, et tenta une nouvelle fois sa chance. Je ne savais pas trop quoi faire de lui. Il était mon premier adversaire, beaucoup trop facile à maîtriser – il ne me toucha pas une seule fois en dehors de son premier crochet du droit – et je me demandais s’il était nécessaire de lui faire la misère. Son hybride se tenait non loin et regardait le combat d’un air inquiet. Sofia l’avait laissé en vie parce qu’il ne devait sûrement pas valoir le coup, comme son maître apparemment. Alors je n’en fis pas trop, juste assez pour l’assommer et l’empêcher de terminer le match. Étant donné que le combat avait été plutôt rapide, on me fit enchaîner avec le prochain. Ça me convenait. Les muscles biens chauds, gonflé à bloc, je reçus mon second adversaire. Il était un peu plus rapide que le précédent et parvint à m’asséner quelques coups. Mais pas de quoi paniquer. Une dizaine d'enchaînements calculés et bien dosés, et lui aussi finit au tapis. Je fis ensuite une pause pour laisser les autres lutteurs combattre entre eux. Je rejoignis Sofia, caressai le sommet de son crâne.


- Tu vois, j’suis pas mort.

Une remarque un peu idiote étant donné que je venais à peine de commencer. Mais j’étais encore perturbé par son baiser et je ne savais plus quoi lui dire.
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Sofia Ashley
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C'est l'heure de défoncer des tronches ! EmptyDim 26 Mai - 0:23
Sofia Ashley





" C'est l'heure de
défoncer des tronches !"



Feat.  Meyer


Soso
Je ne savais pas si ce geste était une bonne idée, au final. Ca risquait de le perturber en plein combat. Mais d'un coté, je me disais que ça allait lui donner du courage - même s'il n'en manquait pas - pour mener à bien ses combats. Son regard émeraude planté dans mon azur, il sourit doucement en coin avant de prendre ma main pour y déposer un doux baisé. Il sortit ensuite des vestiaires pour rejoindre l'Arène, traversant un couloir parmi la foule qui l'acclamait. Je le laissai faire son entrée, restant sagement derrière pour le regarder, non sans une pointe de fierté. C'était mon mec. Mon homme à moi. Balèze, impressionnant. Je rejoignis Lyne qui semblait totalement abasourdie par ce qu'elle était en train de voir. Et non, ce n'était pas un rêve : Meyer était bel et bien entré dans la cage. Tranquillement, il referma la porte derrière lui que les vigiles s'empressaient de verrouiller. Pour ne pas rater une mienne du combat, je décidai de m'approcher. Les habitués qui me soutenaient m'aidèrent à me frayer un chemin jusque devant les grilles. Hélas, cet idiot ne décrocha pas le regard sur moi. Je jaugeai rapidement son adversaire des yeux. C'était une petite frappe, Meyer allait le bouffer tout cru. Du coup, je ne disais rien, j'attendais patiemment qu'il s'en prenne une bonne en pleine gueule. Il devait bien apprendre par lui même qu'il ne fallait jamais détourner le regard, après tout. Ceux qui étaient faibles avaient pour habitude d'être particulièrement fourbe pour terrasser des adversaires plus forts qu'eux. D'ailleurs, celui de Meyer profita de cette erreur pour lui coller un coup de poing en plein sur la joue. Quel idiot, viser la joue ne servait à rien. Il aurait du viser le menton pour faire davantage de dégât. Je regardai Meyer tomber à la renverse, amusée tandis que les autres s'exclamèrent d'étonnement.  

"Est-ce que ça va ?" Demanda l'un des habitués.

Mon compagnon se releva en se massant la joue puis leva la main pour faire signe que tout allait bien.


"Ja, j’étais juste pas prêt" Répondit-il en riant.

Je riais intérieurement, moi aussi. Et là, j'imaginais tellement, mais tellement Constantine lui faire la morale. Toujours aussi amusée, je croisais les bras sous ma poitrine, me mettant plus à l'aise. D'un coté, j'étais rassurée de voir que son premier combat était sans risques. De l'autre, j'étais frustrée, car je voulais voir de quoi Meyer était réellement capable. Mais ce n'était que le début, j'allais sûrement être servie, plus tard. Tout de même inquiète, à cette pensée, je regardai son adversaire. Le regard de ce dernier en disant long. Mais si on pouvait tuer d'un simple regard, ça se saurait. Il fallait juste être plus fort que l'autre, d'une manière ou d'une autre.


"Maintenant c’est bon" Fit-il en faisant signe à son adversaire d'approcher.

Sans le quitter des yeux, il tendit l'autre joue qu'il tapota avec son indexe.


"T’as oublié l’autre côté."

Je masquai un soupire. C'était vraiment plus fort que lui, de jouer au con. Son adversaire, pas très malin, répondit à la provocation et se jeta sur lui. Meyer esquiva l'attaque puis saisit le poignet de l'homme. Visiblement, il n'avait pas l'expérience pour se dégager d'une telle prise. Il se laissa frapper à deux reprises, au niveau de l'aisselle et de l'estomac. C'était deux très bons coups. Les aisselles étaient une zone très sensible, ça faisait souvent mal de frapper ici. Le combat ne fit pas long feu. Derrière, à l'opposé de la cage, se tenait l'hybride du maître. Oh, c'était mon premier adversaire. Je l'avais laissé en vie car il ne représentait aucune menace. Il semblait inquiet pour son maître. Mais connaissant Meyer... Ce Meyer là et pas l'ancien, il allait le laisser en vie. Ce fut en effet le cas. Il se contenta de l'assommer pour le mettre hors combat. Une fois évacué hors du ring, l'animateur annonça aussitôt le prochain combat. Comme celui ci fut rapidement expédié, il enchaîna avec le second. Cette fois, l'adversaire de Meyer était un cran au dessus. Il subit quelques coups, mais rien de dramatique. Après quelques enchaînement, il parvint à le mettre au tapis, toujours sans tuer. C'était très bien comme ça. Préférant faire une petite pause, il sortit de du ring et me rejoignit en me tapotant le haut de la tête.

"Tu vois, j’suis pas mort."

J'hochai la tête, une seule fois. Je l'aurais bien nargué, mais nous étions parmi la foule, je devais garder un comportement d'hybride docile exemplaire.

"Master est évidemment plus fort que ceux là."Dis-je simplement.

Doucement, je m'approchai de lui pour lui prendre la main, discrètement, à caresser le dos de celle-ci avec mon pouce. Je levai la tête pour le regarder, me mordant, à peine, la lèvre inférieur. Quelques gouttes de sueur perlaient sur son front. Fière de lui, je lui offris tout de même un petit sourire, toujours discrète, pour l'encourager. Lyne arriva à son tour pour proposer un rafraîchissement à Meyer.


"T'es aussi impressionnant que Sofia !" Fit-elle, visiblement satisfaite de la prestation de mon compagnon.

J'hochai la tête, confiante. J'étais d'accord avec Lyne, Meyer était vraiment doué. Son gabarit était, également, très avantageux. Sa force était largement supérieur à la majorité des humains, il pouvait même rivaliser avec certains hybrides.


"Montre leur pourquoi tu es mon Maître."
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Constantine Meyer
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C'est l'heure de défoncer des tronches ! EmptyDim 26 Mai - 21:22
Constantine Meyer
Elle hocha la tête et dit :

- Master est évidemment plus fort que ceux-là.

Elle prit ma main et m’accorda un petit sourire auquel je répondis, avant que Lyne nous rejoigne pour m’offrir à boire.

- T'es aussi impressionnant que Sofia ! dit-elle enthousiaste.

Ma compagne affirma silencieusement. Je n’étais pas forcément d’accord car Sofia avait un sacré niveau, mais je me débrouillais bien. Pour le moment, je restais en vie, c’était déjà pas mal. Mais il me restait quelques combats à faire ce soir, je n’étais pas à l’abri d’un « accident ».


- Montre leur pourquoi tu es mon Maître, renchérit Sofia visiblement confiante.

Je bus mon verre d’une traite, emmenai la demoiselle à l’écart pour être tranquilles le temps que d’autres combattants passent à leur tour dans la cage. Nous restâmes tout de même non loin pour pouvoir suivre les affrontements. Il fallait que je vois qui j’allais affronter ensuite. C’est pourquoi à chaque fin de combat, je demandai à Sofia ce qu’elle pensait du vainqueur. J’avais besoin de son esprit d’analyse, elle qui connaissait bien les meilleures techniques pour neutraliser au mieux un adversaire. Normalement, je ne craignais pas d’affronter un hybride car ce soir, pas mal de maîtres passaient sur le ring. Pourtant, certains d’entre eux semblaient bien remontés. Je devais rester sur mes gardes.
Au bout d’une bonne heure, les combattants les plus faibles furent éliminés. Nous n’étions plus que quatre. Parmi les trois autres, deux paraissaient vraiment énervés. Le dernier était plus serein, bien que pas mal amoché. Il combattit en premier. Même s’il était plus petit et moins baraqué que moi, il se débrouillait très bien. Il bougeait vite, un peu à la manière de Sofia parfois. Sa souplesse en étonna plus d’un, surtout son adversaire. Ce dernier avait du mal à garder le rythme et finit par s’avouer vaincu après dix minutes de lutte acharnée. Ça m’emmerdait de passer après parce que si je gagnais mon combat, j’enchaînerais face à ce type sans avoir vraiment le temps de me reposer. Et en même temps, j’avais hâte de me retrouver face à lui. Ses techniques étaient intéressantes, je voulais les comparer aux miennes. Tant pis, je n’avais pas le choix. Et, malheureusement, je dus redoubler d’efforts durant ce match car mon opposant ne me laissa pas une seconde de répit. Quand je pus enfin le mettre à terre et que l’animateur annonça sa défaite, je remerciai intérieurement Sofia d’avoir si longtemps insisté pour que Constantine et moi arrêtions la cigarette. La présence de Jana y était aussi pour quelque chose étant donné que nous ne voulions pas consommer devant elle, au risque de l’exposer. Merci le travail sur l’endurance. Bon, je devais avouer que dans les moments d’énorme stress, j’avais quand même besoin d’en griller une histoire de me détendre. Mais ça devenait rare.
Par chance, j’eus droit à quelques minutes de pause, le temps de boire un coup et de calmer un peu mes nerfs. Ça ne se voyait pas mais j’étais un peu inquiet. Je n’avais pas peur pour ma vie, loin de là. Mon adversaire ne paraissait pas vouloir tuer. J’angoissais surtout à l’idée de perdre. Pour mon premier jour à l’Arène, je voulais réussir… et faire plaisir à Sofia, lui montrer que j’étais à la hauteur. Et puis… elle me regardait. Elle allait assister à cet ultime combat, je ne voulais pas la décevoir. D’après Alan qui vint nous passer un rapide bonsoir avant de retourner à son poste, les mises étaient serrées. Pas mal de personnes en attendaient beaucoup de la part du « maître de la Marchande de Sable ». C’était peut-être pour ça que Sofia avait peur. Et si elle ne voulait justement pas que je gagne pour m’éviter les futurs rancuniers et désireux de briller au même niveau qu’elle ? Non… peut-être pas. Je n’en savais rien en fait. Elle ne s’était pas beaucoup confiée à ce sujet. J’imaginais qu’elle s’inquiétait parce que, pour elle, je n’étais pas forcément prêt à ce qui m’attendait dans cette arène. Un type voulait déjà me faire la peau parce qu’elle avait tué son hybride… Cependant, mes combats s’étaient bien déroulés jusqu’à maintenant. Elle devait avoir confiance, et moi aussi. Car il était temps d’y retourner. Il se faisait tard mais aucun spectateur ne semblait prêt à rentrer chez lui tant que ce match ne serait pas terminé.
Je montai dans la cage, suivi de mon adversaire qui m’adressa un étrange sourire. On aurait dit qu’il voulait paraître sympa mais son aura débordait d’envie de meurtre. C’était limite malsain. Quand l’animateur annonça le début du combat, je me concentrai au maximum sur ma garde et ne quittai pas l’autre des yeux. Il attaqua en premier. Je me retrouvai pris au dépourvu par sa vitesse. Vu de l’extérieur, il n’avait pas l’air si rapide mais en fait, je ne pus que contrer ses coups. Impossible d’esquiver ça, il allait bien trop vite ! Si je ne trouvais pas le moyen de contre-attaquer, je finirais par faiblir. Et en même temps, ce long moment durant lequel je ne pus bouger me permit d’analyser ses mouvements. Il usait aussi bien de son côté droit que du gauche, de ses jambes également. Ses mains lui servaient surtout d’appui mais quand il frappait avec, c’était toujours avec précision. Il savait où il fallait toucher pour faire fléchir son adversaire. Jusque là, les autres n’avaient pas été capables de se protéger, moi si. Il fit une légère pause pour m’accorder un autre de ses sourires bizarres, et repartit de plus belle en augmentant sa vitesse. Si j’étais plus endurant, il allait fatiguer. Le problème, c’était qu’il semblait avoir bouffé des piles électriques ! Je devais faire quelque chose, et maintenant !
Comme l’esquive paraissait être une mauvaise idée, je tentai l’attaque. Tant pis si je devais me prendre un coup en retour. Et c’est ce qu’il se passa : alors que mon poing lui écrasait la mâchoire, son talon me heurta de plein fouet dans l’estomac une seconde après. Je me repris très vite pour ne pas laisser le temps à mon opposant de recommencer ses enchaînements. Le public poussa des exclamations en voyant que le combat changeait un peu. J’étais tellement concentré que je ne faisais pas gaffe aux commentaires de l’animateur. Par contre, quand mon adversaire prit la parole, ce fut comme s’il se trouvait à quelques centimètres de moi alors que nous nous trouvions de chaque côté du ring à ce moment-là.


- J’espère que t’as bien profité de ta Marchande de Sable, Fossoyeur.

Pourquoi disait-il ça ? Automatiquement, je jetai un coup d’œil à Sofia qui se tenait tout près de la cage, silencieuse.

- Tu vas perdre ce match, et je repartirai avec elle.
- Même pas en rêve,
répliquai-je aussi surpris qu’irrité par ses paroles.

Pour qui se prenait-il ? Sofia n’était pas un vulgaire trophée ! Il rit et me fit signe d’approcher. S’il fallait le maraver pour qu’il se taise, il allait être servi. Je m’élançai, il m’évita plusieurs fois, non sans s’arrêter de parler.


- T’as aucune idée de ce dans quoi tu t’es engagé en venant combattre ici. J’ai épargné les autres. Mais toi, je vais te faire souffrir jusqu’à c’que t’en crèves.

Il pouvait toujours me menacer, ça n’aurait aucun effet.

- Une fois que je t’aurai achevé, je ramènerai ta meuf à Kenichi et il me récompensera.

Kenichi ? Déstabilisé, je pris un coup de coude dans l’arcade sourcilière. Je titubai et posai un genou à terre, à moitié sonné. Quelques gouttes de sang tombèrent par terre devant moi. Je n’en avais pas perdu jusqu’à maintenant…
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Sofia Ashley
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C'est l'heure de défoncer des tronches ! EmptyLun 3 Juin - 10:58
Sofia Ashley





" C'est l'heure de
défoncer des tronches !"



Feat.  Meyer


Soso
Meyer but son verre d'une traite avant de m'entraîner avec lui, plus loin, à l'écart. Il restait encore des combats de maîtres, mais c'était au tour des hybrides de passer. Nous assistâmes aux combats, même s'ils n'étaient pas tous intéressant. Meyer me demanda tout de même mon avis sur chaque vainqueur. Il n'avait pas vraiment de souci à ce faire. Sauf si l'un d'eux cachaient bien son jeu, aucun ne semblait vraiment fort pour le moment. Mais pour savoir si l'un des combattants y allaient doucement, il suffisait d'observer les yeux. Les yeux disaient tout. Et dans leur regard, on pouvait soit y lire de la peur, soit de la détermination. En aucun cas de la confiance. Si aucun n'avait de la confiance dans le regard, ça voulait dire qu'ils se battaient tous à fond. Aucun risque, donc. Après plusieurs combats, il ne restait plus que quatre combattants, dont Meyer. Deux hommes montèrent sur le ring. Le premier n'avait rien de spécial. En revanche, le second attira davantage mon attention. Il avait à peu prêt ma taille et bougeait très rapidement. Il était également très souple, je pouvais facilement me reconnaître dans son style de combat. Au moins, comme ça, je savais d'avance comment il allait combattre. Il remporta la victoire après quelques minutes d'échanges violents. Il sortit de l'Arène pour laisser sa place à Meyer et à son opposant. Cette fois, le combat se montra plus serré. Meyer fut vite acculé, son adversaire ne lui laissa aucun répit. Mais, heureusement, au bout de quelques minutes, il parvint à le mettre à terre. L'animateur annonça la fin du combat et laissa quelques minutes de pause à mon compagnon. Alan nous rejoignit pour nous informer que les cotes étaient serrées. Le prochain affrontement allait rapporter beaucoup d'argent. Meyer allait devoir se montrer prudent. Surtout que son adversaire put profiter du dernier combat pour l'observer.  

L'animateur demanda aux prochains combattants d'entrer dans la cage. Meyer se leva pour y aller, suivi de son opposant. Ce dernier semblait calme et serein. Je ne voyais aucune haine ni envie de tuer en lui, mais, bizarrement, ça avait l'air faux. Comme s'il gardait tout en lui. Et ça, j'étais bien placée pour le savoir. Avec le monstre qui sommeillait en moi et qui n'attendait qu'une chose : Qu'on retire mon collier pour laisser déferler une vague de violence, de colère, de sadisme, de cruauté. Meyer eut droit à un étrange sourire de la part de son opposant. Je m'en doutais, il était malsain. Ce combat allait être difficile pour lui. Je m'approchai donc, pour être à la meilleure place afin d'analyser ce type, de comprendre comment il bougeait. Quand j'en aurais l'occasion, je pourrais souffler un conseil ou deux à Meyer, pour l'aider comme lui l'avait déjà fait. le combat débuta et, comme prévu, ce type misa sur sa souplesse et sa rapidité pour surprendre Meyer qui n'avait d'autre choix que de contrer les coups et de subir un assaut fulgurant. Cet homme bougeait vraiment bien, ses bras, ses jambes, ses appuis... Tout était bon. Je ne voyais aucune faille pour le moment. Il recula légèrement pour faire une petite pause et lancer à nouveau l'un de ses sourires bizarres. Il se lança ensuite sur Meyer, toujours plus rapide. Mon compagnon décida finalement d'opter pour l'attaque en ouvrant sa garde. Même si son poing heurta violemment la mâchoire de son adversaire, il prit un coup dans l'estomac. Normalement, conséquence.


"J’espère que t’as bien profité de ta Marchande de Sable, Fossoyeur." Lança son adversaire.

Meyer me lança un regard. Moi, je ne bougeai pas, toujours silencieuse. C'était juste de la déstabilisation.


"Tu vas perdre ce match, et je repartirai avec elle."

Encore un qui ne me voyait que comme un trophée, un objet ?

"Même pas en rêve" Répliqua Meyer, irrité.

Non, il ne devait pas tomber dans ce petit jeu fourbe et mesquin. Au contraire, il devait s'amuser de la situation. Ca pourrait se retourner contre ce type et le déstabiliser. Montrer qu'on avait pas peur face à quelqu'un de trop confiant était la meilleure façon pour le faire douter. Et douter, même une seconde, c'était fatal. Son adversaire se mit à rire et lui fit signe d'approcher. Sans attendre, Meyer se lança vers lui pour frapper. Mais ce type était si rapide qu'il pouvait parler et esquiver en même temps. Je devais rester concentrée au maximum pour les entendre.


"T’as aucune idée de ce dans quoi tu t’es engagé en venant combattre ici. J’ai épargné les autres. Mais toi, je vais te faire souffrir jusqu’à c’que t’en crèves."

C'était donc personnel. Il restait à savoir pourquoi.

"Une fois que je t’aurai achevé, je ramènerai ta meuf à Kenichi et il me récompensera." Déclara-t-il.

Étrange, comment savait-il que Meyer et moi étions bien plus proche qu'une simple relation d'hybride et de maître ? Comment savait-il que nous étions en couple ? Kenichi m'interdisait de tomber amoureuse, d'être avec un homme. C'était interdit car il avait peur qu'une relation amoureuse me rendait faible, vulnérable. Il voulait voir en moi une simple machine à tuer, un androïde, un robot. Là, ça devenait dangereux. Si ce type sortait en vie d'ici et me ramenait à Kenichi en nous balançant, c'était foutu. Il pensait réellement que j'étais incapable de montrer de l'amour autrement que celui d'une Chienne envers son Maître. Après tout, Roy m'avait auprès de lui pendant 13 ans. Et jamais il ne m'avait touché là où il ne fallait pas. Kenichi était un possessif extrême. J'étais à lui et à personne d'autre, même s'il me voyait qu'une fois par semaine. Je réalisai, à cet instant, que Meyer et moi allions devoir nous montrer beaucoup plus prudent en public. Déstabilisé, Meyer reçut un coup au visage. Il tituba et posa genou à terre. Du sang s'écoula de son sourcil. Si c'était l'arcade, c'était pas bon signe. Il allait perdre beaucoup de sang.


"Master. L'appelai-je, à voix haute avant de m'approcher pour ajouter, plus bas. Il a touché ton arcade. Il te reste seulement quelques minutes. Ta vue va se brouiller. Il va gagner. Alors dépêche toi de te relever et de le foutre à terre pour qu'on puisse rentrer ensemble, toi et moi.

Je m'approchai un peu plus de la cage. J'avais remarqué une légère faille dans l'attaque de son adversaire. Je chuchotai doucement mes observations en espérant que Meyer en face bon usage. Mais ça, je n'en doutais pas un seul instant. Il fallait gagner.

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Constantine Meyer
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C'est l'heure de défoncer des tronches ! EmptyLun 3 Juin - 13:38
Constantine Meyer
Pourquoi évoquait-il le mafieux ? Pourquoi parlait-il de récompense ? A tous les coups, il travaillait pour ce salopard. Kenichi l’avait-il envoyé dans le but de me donner du fil à retordre pour mon premier passage à l’arène en tant que combattant ? Ou était-ce un pur hasard ? Et quand il parlait de Sofia, nous voyait-il comme un couple ou balançait-il le terme « meuf » par hasard aussi ? Quoi qu’il en soit, je n’aimais pas du tout ça. Comme je n’aimais pas la tournure que prenaient les événements. Son coup m’avait désorienté. Il fallait terminer ce combat rapidement avant de ne plus pouvoir tenir debout. Si je fléchissais encore une fois, c’était fini.

- Master ! appela Sofia en s’approchant de la cage.

Je tendis l’oreille, les yeux toujours rivés sur mon adversaire.


- Il a touché ton arcade, dit-elle plus bas. Il te reste seulement quelques minutes. Ta vue va se brouiller. Il va gagner. Alors dépêche toi de te relever et de le foutre à terre pour qu'on puisse rentrer ensemble, toi et moi.

Si elle aussi se disait qu’il était temps d’en finir, alors il le fallait. Comme nous nous trouvions assez proches, elle en profita pour me confier ses observations à propos de mon opposant. Apparemment, il avait une faille et je devais la percer au bon moment si je voulais réussir. Hochant à peine la tête, je me redressai et me remis en position. Cependant, il ne me laissa pas une seconde de répit. Lui aussi souhaitait mettre un terme à ce combat. Je pris un nombre de coups incalculable. J’arrivais à peine à parer les attaques les plus minimes. Je ne trouvais pas cette fameuse faille. Il ne me laissait pas le temps de chercher. Je faillis m’évanouir quand il me donna un coup de pied derrière la tête. Je ne devais surtout pas perdre connaissance. Luttant contre la douleur, le bourdonnement dans les oreilles et le sang et la sueur qui me piquaient l’œil gauche, je tombai en avant, me rattrapai de justesse avec les mains pour ne pas m’écraser le visage au sol. Je commençai à me relever mais il se jeta dans mon dos et passa son bras sur mon cou pour m’étrangler, me tirant en même temps vers l’arrière pour affaiblir mes reins et m’empêcher de me mettre debout.

- Laisse-toi faire, ce sera mieux, conseilla-t-il entre ses dents serrées par la force qu’il mettait autour de mon cou.

Si ce type croyait qu’il pouvait me vaincre et mettre la main sur Sofia, il pouvait toujours co…


- Peut-être qu’il me laissera profiter d’elle…

Je tressaillis. Même si je n’avais moi-même pas le droit de toucher à la jeune femme, je ne laisserais personne s’en approcher ! Toutefois, impossible de lui faire lâcher prise. J’eus beau donner des coups en arrière, il ne bougeait pas d’un cil et me tenait toujours aussi fermement. Je ne pensais pas qu’il aurait autant de force...

- Imagine… Je vais tellement la faire crier qu’elle me suppliera de continuer jusqu’à ce qu’elle en meurt d’épuisement…

Je suffoquais. Par manque d’air mais aussi parce que j’étais hors de moi. Il me rappelait tellement Bear que je ne savais plus si j’avais affaire à ce gros tas de merde ou à mon adversaire.

- En fait, je me demande si je vais te tuer, continuait-il en ricanant. Je vais peut-être juste t’obliger à me regarder la baiser comme une sale chienne.

C’en était trop ! Si Sofia lui avait trouvé une faille dans ses mouvements, moi je venais de lui en trouver une autre. Et il s’agissait tout simplement de ses mots. S’il y avait bien quelque chose qui me poussait à bout à chaque fois, c’était le fait de cracher sur Sofia. Ça pouvait paraître ridicule pour n’importe qui mais je m’en fichais. C’était MA Sofia ! Usant de mes dernières forces, je me redressai. Mon dos allait en prendre un coup mais tant pis. Poussant un cri de fureur, je me mis debout et me jetai dos aux grilles de la cage. Une fois, deux fois. Il relâcha légèrement son emprise à la troisième. Ce fut suffisant pour l’attraper et le faire passer par-dessus ma tête. Son poids me fit basculer en avant. Je n’attendis pas une seconde de plus et fondis sur lui pour le ruer de coups, hurlant de rage à chaque fois que mes poings atteignaient son visage. Puis je l’attrapai par le col du tee-shirt et le balançai à l’autre bout du ring. Quand il me regarda en essayant de se lever, il ne riait plus du tout. Il aurait dû se taire pendant qu’il en avait encore l’occasion. Maintenant, il allait regretter d’être né ! Aveuglé par la colère, je l’attrapai par les cheveux et lui écrasai le nez au sol. Ensuite, je lui cassai une cheville pour lui passer l’envie de se remettre debout. Je saisis son poignet d’une main, attrapai trois de ses doigts de l’autre en approchant mon visage de son oreille.

- Ça, c’est pour t’être imaginé poser la main sur elle.

Je lui cassai les doigts.

- Ça, c’est pour avoir trop parlé.

Un coup de poing dans les dents, il faillit en avaler quelques unes.

- Ça, c’est pour l’avoir regardée.

J’enfonçai mes pouces dans ses yeux. Il hurla de douleur, gigota dans tous les sens sans pouvoir me toucher. Je finis par le lâcher. Tremblant de la tête aux pieds, je m’éloignai de deux pas.

- Eh bien… fit l’animateur choqué mais visiblement ravi. Je crois que le Fossoyeur a su se faire entendre ce soir ! Le match est t…

Je fis volte-face, revins auprès de mon adversaire. J’étais frustré et je savais pourquoi. Alors je lui attrapai la tête et lui tordis le cou dans un craquement qui résonna tout autour de l’arène. Il retomba raide mort. Ça allait mieux. J'étais à bout de souffle mais je gardai l'équilibre et restai debout malgré l'épuisement. L’animateur put enfin annoncer la fin du combat. A mon avis, ce serait tout pour ce soir. Le maître de la louve qui était revenu assister aux combats, sûrement dans l’espoir de me voir trépasser, me regardait comme si j’étais une bête sauvage. S’il voulait m’étriper quelques minutes auparavant, il semblait tout à coup avoir changé d’avis. Il avait intérêt. J’étais épuisé mais s’il fallait lui régler son compte à lui aussi, j’étais prêt.
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Sofia Ashley
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C'est l'heure de défoncer des tronches ! EmptyMar 4 Juin - 11:07
Sofia Ashley





" C'est l'heure de
défoncer des tronches !"



Feat.  Meyer


Soso
Au moins, il m'avait entendu. Meyer hocha doucement la tête puis se releva. Il se remit en position de combat mais son adversaire ne lui laissa même pas le temps de reprendre ses esprits. Il se lança à nouveau sur lui pour le ruer de coups. En réalité, c'était une bonne stratégie. Il empêchait Meyer de récupérer et l'acculait. Il arrivait à peine à pare, il subissait beaucoup de dégât. Cette fois, je ne pouvais rien faire pour l'aider, à part rester ici et le regarder, l'encourager même silencieusement. Meyer était en mauvais posture, il était largement dominé. Techniquement, son adversaire était bien au dessus de lui, il fallait l'admettre. Mais il suffisait d'une fraction de seconde pour retourner un combat. On avait perdu seulement si on était hors combat ou mort. Là, ce n'était pas le cas. Meyer reçu un coup de pied derrière la tête. Ca devenait dangereux, son opposant savait où viser pour lui faire perdre connaissance. Mais il sous-estimait beaucoup la résistance de mon compagnon. Il tomba en avant, utilisant ses bras pour ne pas s'écraser le nez contre le sol. L'animateur hurlait dans son micro, mais je n'y prêtai pas attention. Au moment où Meyer voulait se relever, son adversaire passa dans son dos pour lui saisir la gorge avec son bras. Il bloqua habilement son dos pour l'empêcher de se relever. Il était en train de l'étouffer, Meyer allait perdre connaissance. Cette fois, même si j'étais proche, je ne parvins pas à entendre ce qu'il lui disait. Ce type mettait tellement de force sur son emprise qu'il avait les dents serrées. De son coté, Meyer restait stoïque, puis il tressaillit, comme s'il venait d'entendre quelque chose d'énervant. L'excès de confiance, enfin son adversaire faisait l'erreur. Meyer essaya de se dégager de cette prise en frappant derrière lui, en vain. Ce type ne lâchait pas prise. Je serrai les poings, avec la folle envie de défoncer la porte de la cage pour aller bouffer vivant cette sous-race. Mais je ne devais pas bouger. Surtout pas. Je devais lui faire confiance. Il commença à suffoquer, à manquer d'air. A coté de moi,

"Ca craint là..." Fit l'un des habitués.

Comme si j'avais besoin d'entendre ça. Un autre posa sa main sur mon épaule, tendue.


"L'écoute pas, ce con. Ca ira." déclara un autre, plus confiant.

Ce qu'il y avait de fou, à l'Arène, c'était que même en situation délicate, ceux qui nous supportais depuis toujours restait de notre coté. C'était tout de même rassurant. J'entendis, soudainement, l'adversaire de Meyer ricaner. Il devait le provoquer. Si j'étais lui, j'éviterais de provoquer Meyer. En fait... non, il pouvait continuer. J'étais la seule à connaître un Meyer en rage. En colère. Là, il ne l'était pas encore. Mais ça allait venir, je le voyais à sa tête. Enfin... Il semblait plus blasé que d'habitude, quoi. Il poussa un puissant cri, forçant sur ses jambes pour se relever et faisant fi de la douleur. Il se jeta contre la grille de la cage pour faire lâcher prise à son adversaire. Au bout de la troisième fois, il parvint à le faire basculer en avant. Le combat venait de se renverser. Je me détendis, je savais que l'autre était foutu, maintenant que Meyer était bien en pétard. A peine au sol, Meyer se jeta sur lui pour le ruer de coups, encore et encore. Sans s'arrêter. Je déglutis, sentant une bouffée de chaleur monter en moi. Le voir couvert de sang et de sueur, défoncer la tronche d'un mec. Je me mordis la lèvre inférieur, remuant doucement les hanches. Ouh... Il faisait terriblement chaud, d'un coup. Quand jugea avoir donné assez de coups, il le pris par le col pour la balancer de l'autre coté du ring.    

Au lieu de rester au sol et d'admettre sa défaite, l'adversaire se releva. Sans attendre, Meyer se jeta dessus pour lui fracasser le nez contre le sol. Intelligemment, il brisa sa cheville. C'était fini, définitivement. Il saisit son poignet et approcha son visage de son oreille. Après un murmure, il lui brisa les doigts. Un autre murmure, il lui défonça la bouche. Encore un murmure, il enfonça ses pouces dans ses yeux. Je déglutis à nouveau, prise d'une sensation étrange au bas ventre. Entendre les cris de douleur et de voir mon homme autant dominer... Je voulais en voir encore, toujours plus. Meyer décida de lâcher prise et de tourner les talons. Mais je voyais encore toute sa frustration visiblement sur son visage.


"Eh bien... Je crois que le Fossoyeur a su se faire entendre ce soir ! Annonça l'animateur. Le match est t…"

Meyer fit demi-tour pour retourner auprès de son adversaire. Il lui brisa le cou sans un craquement sourd qui résonna autour du ring. Je regardai le corps sans vie chuter lourdement au sol. L'animateur annonça la fin du combat. Je fis le tour de l'Arène, croisant, au passage, le maître de la louve qui regardé Meyer, choqué et apeuré. Je l'ignorai, préférant ne pas remuer le couteau dans la plaie. Il avait suffisamment souffert, aujourd'hui. Mais quelque chose me disait qu'on en avait pas encore terminé avec lui. Meyer sortit de la cage. Je ne l'aidais pas à marcher. C'était volontaire, pour l'image. C'était lui, l'homme. Le dominant. Je n'étais que sa dominée. La foule devait voir à quel point il était solide. Qu'il n'avait besoin de personne pour rester debout même après un tel combat. Un colosse. Inépuisable. Je me contentai de faire comme si, au final, tout ça était normal. Je marchai à coté de lui, silencieuse, pour l'accompagner à l'infirmerie. Une fois dans la salle, nous nous dirigeâmes vers un lit isolé, caché par des rideaux. Je forçai Meyer à s'installer dessus, assis. Je grimpai sur ses cuisses, à califourchon. Posant mes mains sur son torse, mes griffes empoignant doucement sa peau, j'humai le creux de son cou. C'était comme une drogue qui me montait à la tête, enivrante. Je soufflai un air chaud, tremblante. Je récupérai ensuite de quoi le soigner. J'avais appris à le faire, je savais même refermer sa plaie à l'arcade. Je nettoyai ensuite son visage, avec toute la délicatesse possible, gardant toujours le silence. Il pouvait sentir mon regard sur le sien, un léger sourire étira mes lèvres. J'étais fière de lui. Fière de l'avoir vu si fort, si puissant et dangereux. Je pris volontairement mon temps, pour profiter au maximum de cet instant. Je glissai lentement mes doigts dans ses cheveux pour le recoiffer. Il allait avoir besoin de plusieurs jours pour se remettre de ses blessures, mais il n'y avait rien de grave.
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Constantine Meyer
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C'est l'heure de défoncer des tronches ! EmptyMar 4 Juin - 15:21
Constantine Meyer
La porte de la cage s’ouvrit. Je reculai, les yeux encore rivés sur le cadavre de l’autre enflure. Je m’en détournai enfin et sortis tandis que Sofia me rejoignait. Sous les acclamations des spectateurs et les compliments de certains que je ne pris pas la peine d’écouter, nous nous dirigeâmes tout de suite vers l’infirmerie. Je n’avais qu’une seule envie : m’allonger et dormir pendant au moins deux jours. Même si j’étais meilleur que Constantine, je ne demeurais clairement pas au même niveau que Sofia. Je pris davantage conscience qu’un tour par semaine à l’Arène, c’était beaucoup, que ma compagne était quelqu’un de très résistant malgré son gabarit. Kenichi en avait réellement fait une machine…
Le calme de l’infirmerie augmenta le bourdonnement dans mes oreilles. J’avais hâte de pouvoir rentrer à la maison. Mais d’abord, je devais me soigner. A demi caché par un rideau, un lit isolé semblait libre. Je m’assis sur le matelas dont quelques ressorts semblaient manquer. Aussitôt, Sofia s’installa à califourchon sur mes cuisses, face à moi. Je la laissai approcher son visage du creux de mon cou, comme si elle voulait renifler mon parfum. A part la sueur et le sang, je ne devais pas sentir grand-chose. La chaleur de son souffle près de mon oreille me donna des frissons et fit bondir mon cœur de satisfaction. J’avais gagné mes combats et retrouvé la femme que j’aimais. Objectif atteint ! Non sans mal… Mais je m’en remettrais. Silencieuse, Sofia récupéra de quoi panser mes blessures. Elle recousit habillement la plaie à l’arcade et me nettoya le visage. Je restai parfaitement immobile, contemplant le petit sourire fier qui pointait au coin de ses lèvres. J’étais content d’avoir réussi. Mais aussi très épuisé. A tel point que j’étais incapable d’ouvrir la bouche pour parler. Alors je gardai le silence, fermai les yeux quand Sofia glissa ses doigts dans mes cheveux. C’était tellement agréable… Passant mes bras autour de sa taille, je la serrai doucement contre moi. La joue posée sur son épaule, je poussai un petit soupir, profitant de ce moment de quiétude à peine perturbé par les bruits de la foule dans l’arène. Je voulais rester ainsi encore un moment. Mais il nous fallait rentrer à la maison désormais. De plus, il était tard, Yoshikazu et Jana nous attendaient. Au moment où nous nous mîmes debout, nous entendîmes soudain la porte de l’infirmerie s’ouvrir vivement.


- Où est-il ? s’enquit une voix paniquée.

Des pas s’approchèrent et Lyne fit irruption de derrière le rideau, suivie d’Alan. Si elle était pâle comme un linge, lui semblait rayonner d’une admiration qu’il arrivait difficilement à cacher. La demoiselle me regarda de la tête aux pieds, une main sur le cœur.


- Sérieusement Meyer, j’ai failli avoir une attaque ! s’exclama-t-elle partagée entre la joie et l’effroi. T’es complètement malade d’avoir participé !

Je ne dis rien, ne sachant pas vraiment quoi lui répondre. C’était gentil à elle de s’inquiéter mais j’allais bien maintenant.

- C’était… un truc de fou, commenta Alan à son tour. Si j’ai bien compris, vaut mieux pas t’emmerder.

Exactement.

- Bien joué, vraiment, ajouta-t-il avec un large sourire. J’ai hâte de te voir à nouveau dans la cage !

Lyne fit de grands yeux choqués.

- Parce que tu comptes y retourner en plus ? s’écria-t-elle au bord de l’évanouissement.

Je regardai Alan puis Sofia puis de nouveau Lyne… et haussai les épaules. C’était bien mon intention, quand je serais remis sur pieds. La jeune interprète poussa un long soupir, parut se calmer un peu.


- Excuse-moi Meyer, je sais que j’ai pas mon mot à dire, déclara-t-elle embarrassée. Mais je… je…

Elle se tut et plaqua une main sur sa bouche.

- J’ai eu tellement peur !

Et elle fondit en larmes. Si je m’attendais à ça… Tapotant le dos de sa compagne, Alan m’accorda un regard gêné. Je l’imaginais prêt à réceptionner Lyne au moindre malaise durant mes matchs. Je ne la savais pas si sensible, elle qui avait toujours l’air sûre d’elle. D’un geste un peu confus, je posai une main sur son épaule et dis :

- T’en fais pas pour moi. Je mourrai quand je l’aurai décidé.

Elle renifla et pouffa d’un rire larmoyant.

- T’es bête.

Nous échangeâmes un sourire. Alan passa sa main sur sa taille.

- Viens, laissons-les rentrer chez eux.

Bonne idée ça.

- On va vous aider à sortir, proposa Lyne en essuyant le mascara qui lui avait coulé sur les joues.

Nous les suivîmes hors de l’infirmerie. Nous ne pûmes échapper à la foule mais le couple nous ouvrit un passage suffisant pour circuler tranquillement. Une fois dehors, Lyne me félicita, conseilla tout de même de faire attention à moi. Je répondis d’un simple hochement de tête. Puis elle caressa les cheveux de Sofia.


- Prends bien soin de lui, Schöne. Je compte sur toi.

Elle lui fit un clin d’œil. Enfin, ils nous souhaitèrent bonne nuit et retournèrent à l’intérieur de l’arène. A nouveau seuls, je pris enfin la peine de retirer mes gants avant d'attraper la main de Sofia.
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Sofia Ashley
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C'est l'heure de défoncer des tronches ! EmptyMer 5 Juin - 12:08
Sofia Ashley





" C'est l'heure de
défoncer des tronches !"



Feat.  Meyer


Soso
Il passa ses mains autour de ma taille pour me serrer contre lui. Docile, je le laissai faire. Quelques mois auparavant je l'aurais repoussé. C'était impensable de l'imaginer aussi proche de moi, le laisser me toucher à cet endroit. La joue posée sur mon épaule, il soupira d'aise, l'air d'être confortablement installé ainsi. Je profitai de ce calme avec lui. Dans le fond de la salle, à travers la porte, on pouvait entendre la foule apprécier les combats en cours. L'infirmerie, elle, était beaucoup plus tranquille. Du moins, c'était ce que je pensais lorsque j'entendis quelqu'un entrée en ouvrant brusquement la porte.

"Où est-il ?"

Ah... C'était Lyne. Je me demandais bien ce qu'elle voulait. Des bruits de pas se firent entendre, s'approchant de nous. Quelqu'un tira le rideau pour nous regarder. C'était elle, avec son copain, Alan. Elle était blanche comme un cul, on aurait dit qu'elle venait d'affronter la mort. A coté, son chéri, lui, semblait tout content un peu comme un gamin qui voyait son super-héros préféré pour de vrai. Lyne regarda Meyer de haut en bas, la main posée contre son torse.

"Sérieusement Meyer, j’ai failli avoir une attaque ! T’es complètement malade d’avoir participé !" lança-t-elle.

Qu'est-ce que ça pouvait lui foutre ? Meyer était assez grand pour décider lui-même s'il voulait combattre ou non. Et encore, il n'avait pas rencontré d'hybrides, uniquement des humains.


"C’était… un truc de fou. Si j’ai bien compris, vaut mieux pas t’emmerder." Déclara Alan, admiratif.

C'était pas mon mec pour rien.


"Bien joué, vraiment. J’ai hâte de te voir à nouveau dans la cage !" Ajouta-t-il avec enthousiasme.

Moi aussi, j'avais hâte de le revoir combattre... Surtout quand je voyais l'effet que ça me faisait. Presque aussi satisfaisant que si je combattais moi même. Mais Lyne ne semblait pas du même avis. Les yeux ronds comme des soucoupes, elle fixa Meyer.


"Parce que tu comptes y retourner en plus ? " Fit-elle.

Je regardai Meyer, qui me regarda, puis regarda Lyne, puis Alan. J'haussai les épaules. Il haussa les épaules.


"Excuse-moi Meyer, je sais que j’ai pas mon mot à dire. Mais je… je…"

Bon, elle devenait carrément relou là. C'était pas ses affaires. Elle plaqua sa main contre sa bouche, au bord des larmes.

"J’ai eu tellement peur !" Déclara-t-elle en pleurant.

J'haussai un sourcil, étonnée. C'était gênant là. Même Alan nous regarda d'un air embarrassé. Au pire qu'est-ce que ça pouvait lui foutre ? C'était mon mec, pas le sien.  


"T’en fais pas pour moi. Je mourrai quand je l’aurai décidé." Répondit Meyer.

Il posa sa main sur l'épaule de Lyne qui se mit à renifler en pouffant de rire. Bon, il était temps de rentrer, ça commençait à me saouler. Alan semblait d'accord puisqu'il passa sa main autour de la taille de sa petite amie en lui demandant de nous laisser rentrer. Ils proposèrent leur aide pour nous faire sortir plus facilement. Une fois dehors Lyne félicita Meyer puis me caressa les cheveux. J'avais surtout envie de lui bouffer la main doigt par doigt, là. Je l'aimais bien mais fallait pas déconner non plus. Elle se montrait trop proche de Meyer.


"Prends bien soin de lui, Schöne. Je compte sur toi."

Elle me fit un clin d’œil, mais je ne répondis que par un seul hochement de tête. Elle pouvait compter sur moi, ouais. J'allais prendre soin de lui en venant chialer à son chevet juste parce qu'il avait pris deux ou trois coups. Meyer c'était pas un faible. Il avait pas besoin qu'une nana pleure pour lui. Ils s'éloignèrent et nous fîmes de même pour rentrer à la maison. Je serrai mon Katana à la ceinture. En général, sa seule présence suffisait à dissuader les gens de venir nous emmerder quand on sortait de l'Arène. Une fois que nous étions bien à l'écart, je pus me libérer un peu plus. Commentant les combats de Meyer, toute contente de l'avoir vue se battre. Tout en marchant et en parlant, je mimais même les coups.

"Et quand j'ai vu que t'as pris un coup à l'arcade, là j'me suis dit que tu devais vraiment faire vite ! C'était trop la classe de voir un combat aussi tendu. En plus on a gagné des sous !"

Toute fière, je lui montrai les liasses de billets qu'il m'avait autorisé à porter. Bon, a plupart c'était pour Kenichi, mais c'était pas grave. D'ailleurs... Maintenant que j'y pensais ... Je me demandais bien comment ce type connaissait Kenichi. Et ce qu'il avait dit à Meyer pour qu'il se mette autant en pétard.

"Dit Meyer, il t'as dit quoi pour que tu t’énerves autant ?

Je le regardai innocemment, curieuse, en rangeant à nouveau les sous, bien caché sous ma robe
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C'est l'heure de défoncer des tronches ! EmptyMer 5 Juin - 16:19
Constantine Meyer
Nous marchâmes un moment en silence, en direction du restaurant de Yoshikazu. D’ailleurs, afin de rassurer le cuisinier, je sortis mon téléphone portable et lui envoyai un message pour lui dire que nous arrivions dans quelques minutes. Il répondit aussitôt qu’il nous attendait. J’espérais ne pas être trop amoché au niveau du visage. Je risquais de faire peur à Jana… et à tout le monde à l’école quand je l’amènerais lundi. Un détail que j’avais légèrement oublié. On allait me prendre pour un vrai délinquant… si ce n’était pas déjà fait. Ce que j’espérais surtout, c’était que l’assistante sociale ne débarque pas encore à la maison et m’emmerde avec ces histoires d’arène… Rien que de penser à sa vieille face ravagée, ça me foutait la boule au ventre. Je secouai la tête pour la chasser de mes pensées, me concentrai sur la route. A mi-chemin, Sofia lâcha ma main et, toute excitée, commença à parler des combats que j’avais fait ce soir. Bougeant dans tous les sens pour mimer les coups et les mouvements qu’elle avait retenu, elle y alla de ses petits commentaires, fière et impressionnée. On aurait dit qu’elle avait assisté à un véritable spectacle. Pourtant, je n’étais pas aussi impressionnant qu’elle dans la cage.

- Et quand j'ai vu que t'as pris un coup à l'arcade, là j'me suis dit que tu devais vraiment faire vite ! s’exclama-t-elle enthousiaste. C'était trop la classe de voir un combat aussi tendu. En plus, on a gagné des sous !

Elle agita la liasse de billets que nous avions remporté aujourd’hui. Oui, en plus de ses combats, les miens avaient également permis d’empocher pas mal d’argent. J’étais content de me dire que mes efforts pouvaient soulager ma compagne. Par contre, si je voulais tenir le rythme, je devais davantage m’entraîner. Il fallait que j’évite au maximum de frôler la catastrophe comme ce soir.

- Dis Meyer, il t'a dit quoi pour que tu t’énerves autant ?

Je baissai les yeux sur la demoiselle. Elle rangeait les billets dans sa poche et me regardait, l’air curieux. Je l’attrapai d’abord par l’épaule pour l’empêcher de traverser la rue alors que le voyant piéton était au rouge. Puis je me grattai la tempe du bout de l’index et détournai le regard, embarrassé. Maintenant que j’y repensais, je me disais que je devais sacrément tenir à elle si je m’emportais pour quelques mots cinglants à son égard. Et dire que je voulais l’étriper quelques mois auparavant…

- Il… il voulait t’emmener avec lui, répondis-je en ayant l’impression d’avoir mis la tête dans un four. Et il a dit des trucs… euh… pas cools sur toi. Tu sais que j’aime pas ça.

Difficile de trouver les mots quand on voulait éviter de s’en souvenir.

« C’est surtout que t’es en train de perdre tes moyens, » se moqua Constantine qui avait disparu depuis le début des affrontements.

Oui bon…


« C’est beau l’amour. »

Ça va là ! Lâche-moi un peu ! Il éclata de rire, je fourrai mes mains dans les poches de mon pantalon, incapable de me débarrasser de cette bouffée de chaleur qui m’envahissait. Le voyant piétons passa au vert, nous traversâmes.
Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
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C'est l'heure de défoncer des tronches ! EmptyJeu 6 Juin - 11:16
Sofia Ashley





" C'est l'heure de
défoncer des tronches !"



Feat.  Meyer


Soso
De manière un peu inconsciente, comme toujours, je m'apprêtai à traverser la route sans vraiment regarder. Meyer m'arrêta net en posant ses mains sur mes épaules. Je levais les yeux vers lui. Il détourna le regard pour se gratter la tête avec son doigt, l'air songeur et visiblement gêné. Je penchai la tête sur le coté et me mis devant lui, pour mieux le regarder. En plus de son pansement à l'arcade, il avait la lèvre légèrement ouverte, un bleu au niveau de la pommette. Pas très discret du coup, Jana allait forcément se poser des questions. Et si le voisin le voyait comme ça, il était capable d'appeler l'assistante spatiale ! Je devais le prévenir, mais au moment d'ouvrir la bouche, il répondit.

"Il… il voulait t’emmener avec lui"

Je penchai la tête de l'autre coté, curieuse. C'était pas le premier à vouloir me récupérer à l'Arène et c'était pas le dernier. Sa tête était toute rouge en plus, il avait peut-être trop chaud.

"Et il a dit des trucs… euh… pas cools sur toi. Tu sais que j’aime pas ça."

Des trucs pas cools ? Là aussi, c'était pas le premier à m'insulter et ça sera pas le dernier. Bon, je comprenais pas trop du coup. L'air agacé, Meyer fourra ses mains dans les poches de son pantalon et me fit signe de le suivre pour traverser. Je restai bien à coté de lui, sage, pour marcher dans la rue. Il faisait déjà bien nuit et le temps était un peu chaud aussi. Heureusement qu'il y avait une petite brise pour nous rafraîchir. Après quelques minutes de marche, je sentis quelque chose tomber de ma poche. En me retournant, je vis la liasse de billet par terre. Un coup de vent et quelques uns s'envolèrent. Je plaquais aussitôt mes deux mains contre mes joues, choquée, la bouche en rond. Je regardai Meyer. Puis les billets. Il me regarda, il regarda les billets. Bref, je devais courir.

"Oh non les sous ! Nos sous !"

Paniquée, je courus aussi vite que possible pour aller ramasser la liasse par terre et pourchasser les billets qui volaient au vent. Evidemment, mes cris venaient d'alerter deux ou trois passants qui traînaient dans le coin. Et en voyant les billets, l'un d'eux décida de courir après à son tour. J'étais seulement à quelques mètres de Meyer qui devait assister à la scène.

"Touche pas !! C'est nos sous à nous !" Fis-je, furieuse.

J'avais réussi à récupérer tous les billets, sauf celui que ce type venait de prendre. Je lui courrais après, mais on aurait dit une petite souris qui se faufiler partout. Exaspérée, je récupérais mon katana, le laissant dans son fourreau pour le jeter comme un javelot.


"Rends moi mes sous j'te dis !!"

Le fourreau percuta l'arrière du crâne du type qui perdit l'équilibre et tomba par terre. Je m'approchai pour récupérer mon arme et lui prendre le billet des mains. C'était un jeune, surement un ado. Je le laissai repartir pour rejoindre Meyer. Je lui donnai la liasse, le laissant la porter lui même, cette fois.

"Pardon, j'ai pas fait exprès."

Je le regardai, toute penaude, comme si je venais de faire une grosse bêtise. J'espérais juste qu'il n'allait pas être trop fâché...
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Constantine Meyer
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C'est l'heure de défoncer des tronches ! EmptyJeu 6 Juin - 16:03
Constantine Meyer
Nous étions presque arrivés chez Yoshikazu. Il restait encore un pâté de maison à parcourir avant de voir la devanture du restaurant. Mais je vis soudain Sofia faire volte-face. Je m’arrêtai, la regardai, vis les billets de banque qui étaient censés se trouver dans sa poche s’envoler derrière elle sous le coup de la brise qui venait de se lever. Mais qu’est-ce que...

- Oh non, les sous ! Nos sous ! s’écria-t-elle en plaquant ses mains sur ses joues, paniquée.

La demoiselle partit à la poursuite de l’argent. Sérieusement, elle ne pouvait pas faire attention ? Je levai les yeux au ciel en soupirant, la regardai s’agiter dans tous les sens, menacer les deux ou trois passants qui commençaient à vouloir ramasser des billets.


- Touche pas ! C'est nos sous à nous !

L’argent en main, elle courut après l’un d’eux, un gamin d’une vingtaine d’années qui s’enfuyait avec un billet. Pour l’arrêter, elle lui balança son katana – heureusement encore dans son fourreau – à l’arrière du crâne.

- Rends-moi mes sous j'te dis !

Le type trébucha, à moitié sonné. Sofia lui arracha le billet des mains et le laissa partir. La jeune femme finit par me rejoindre et me donna la liasse en désordre.

- Pardon, j'ai pas fait exprès, fit-elle confuse.

Je la rangeai soigneusement tout en écrasant gentiment mon poing sur sa tête.


- Fais gaffe la prochaine fois, prévins-je cependant très sérieux.

Si elle commençait déjà à perdre l’argent que j’avais gagné en risquant ma vie, ça allait mal se passer ! Une minute plus tard, nous parvînmes au restaurant. Yoshikazu nous accueillit toujours aussi chaleureusement. Je m’excusai pour l’heure tardive, il prétexta avoir eu pas mal de ménage à faire en cuisine. Jana lisait sagement un livre, allongée à plat ventre sur une des banquettes de la salle à manger.


- Meyer ! Sofia ! s’écria-t-elle en nous voyant.

Elle abandonna sa lecture et accourut. Elle se jeta d’abord dans les bas de ma compagne, avant de m’accorder un regard empli de curiosité.


- T’es sacrément amoché, commenta Yoshikazu en désignant mon visage d’un signe de tête.
- J’ai connu pire, répondis-je avec désinvolture.

Je m’accroupis pour faire un câlin à Jana qui réclamait, grimaçai légèrement en sentant mon dos me faire mal. Il fallait que je pense à prendre de quoi soulager la douleur dès que nous serions rentrés à la maison. Je remerciai encore une fois le cuisinier pour avoir gardé un œil sur la petite fille durant notre absence. Nous nous souhaitâmes bonne nuit et quittâmes le restaurant. Les filles firent une compétition d’équilibre sur le bord du trottoir qui les occupa jusqu’à l’appartement. Tout en les surveillant, je repensai à la soirée que je venais de vivre. Comme à son habitude, Sofia s’était très bien débrouillée. Son petit numéro pour débuter les combats avait bien fonctionné. En plus d’amuser la galerie, nous avions gagné pas mal d’argent sur les paris. De mon côté, j’avais tenu le coup. De justesse mais c’était passé. Le seul bémol demeurait la mort de cette hybride louve. Son maître avait eu l’air tellement anéanti… Je peinais à y rester indifférent. Je me demandais également pourquoi le combat ne s’était pas terminé plus simplement, sans mort. Je savais que ce n’était pas la volonté de Sofia. Quand elle tuait, c’était pour se protéger avant de penser à son propre plaisir. Si elle avait ôté la vie de cette louve, cela voulait dire que cette dernière représentait une menace. Après avoir vu ma compagne à l’œuvre, son maître aurait dû se douter que c’était trop risqué. Je n’arrivais pas à comprendre ce qu’il s’était réellement passé. A part sous la contraire, comme c’était aussi notre cas à cause de Kenichi, je ne voyais pas pour quelle raison il avait envoyé son hybride bien aimée à la mort. Et en parlant de Kenichi, je redoutais déjà notre prochaine rencontre. Si mon dernier adversaire avait été envoyé par le mafieux, je m’attendais à en entendre parler. J’espérais juste ne pas m’être attiré encore plus d’ennuis.
[FIN]
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