Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
Profil : MP : Email :
Mer 1 Mai - 21:54
Premier travail Noïd
Eh ben voilà, j'ai eu mon premier travail! Bon, ça a quand même l'air d'un patient chelou. Déjà c'est l'hybride lui même qui m'a appelé. J'avoue que je me serais attendue à ce que ce soit le propriétaire, ce qui me fait craindre de ne pas être payée. Je sais qu'il y a des hybrides qui ont de l'argent. Mon frère laisse à Sofia la gestion de son salaire, après tout. Il est cependant plutôt l'exception que la règle. D'ailleurs je me demande si je ne devrais pas moi aussi trouver une occupation à Lucah, pour lui éviter de faire des bêtises...Bref j'y réfléchirai plus tard, pour l'instant je pense à mon patient. Qui m'a appelé pour lui même, pour "des bleus et des blessures de combats"... Mais n'a pas su préciser... C'est pratique tiens. Et m'a donné rendez vous à une heure indue, dans les rues commerçantes. Tout ça me semble bien étrange, mais je ne me vois pas refuser un premier client. Comment je lance mon affaire, sinon? Du coup, je suis, dix minutes avant l'heure, en jean-baskets-sweatshirt et avec un gros sac à dos (il dépasse au dessus de ma tête, c'est dire!) à l'adresse indiquée, juste au dessus d'un coiffeur.
"Une rose pour la vie... Une rouge pour l'amour... Une noire pour la nuit et une bleue pour le jour..."
Je fredonne en même temps que je cherche la porte... Voyons il m'a dit quoi? La porte à gauche du coiffeur, code d'entrée: 3549 A, rendez vous 2ème étage porte de droite. D'après les noms sur la porte c'est un local à louer, pour le moment... C'est un peu flippant, mais je ne recule pas. Même si je n'ai pas informé mon frère ou Patrick de l'endroit où je me rendais, j'ai quand même une double sécurité, entre Lucah qui attend mes appels (et certains mots clefs définis à l'avance) et préviendra Patrick en cas de non réponse, et la carte RFID dissimulée dans la ceinture de mon jean, en plus du portable et du déo alcoolisé. Bon, ça sert à rien qu'on me retrouve si je suis morte, mais si je suis morte j'en aurais rien à foutre...
"Une jaune pour être speed, Mauve pour être cool. Orange pour le rire et marron pour le mood"
Du coup, j'entre, je vais à la porte indiquée et je laisse tomber mon sac avec un soupir de soulagement. Il faut dire que, ne sachant sur quoi je vais tomber, j'ai prévu large. Baumes divers, attelles, bandages, tensiomètre portatif avec mesure FC et FR, thermomètre et kits de dépistages courants, et j'en oublie la moitié. Ca pèse une tonne mais en théorie, je devrais pouvoir parer à la plupart des blessures, brulures, entorses et autres. Bon, par contre, s'il y a des fractures, j'suis mal. J'ai pas encore les yeux à rayons X...
"Une blanche pour être cool... Une verte pour la route..."
J'envoie un SMS à Lucah pour l'informer que je suis bien arrivée. Ca aussi c'est le truc qui m'ennuie dans ce rendez vous: l'heure. Outre le fait qu'en général à ce moment je somnole devant mon ordi en regardant des vidéos de gaming, les rues sont pas sure à cette heure ci, et le seront surement encore moins à la fin de mes soins. Et ma taille, mon sexe et mon chargement font de moi une proie facile. D'où la décision déjà prise avec Lucah de prendre un Uber pour le retour. Et en attendant mon patient, je repense un peu à cette semaine. J'ai pas pu voir mon frère à notre rencontre habituelle au parc. Si j'ai bien lu entre les lignes, Sofia était pas d'accord pour qu'il vienne me voir sous prétexte que j'étais avec lui pendant 4 jours. J'aimerai bien lui cracher en face que c'est un comportement de gamine jalouse, mais je crains de faire de la peine à mon frère si il apprend que la vraie raison de pourquoi je suis venue, c'était pas pour cracher sur la tombe à mon père (même si ça m'a fait du bien et ça m'en aurait fait encore plus s'il y avait pas eu ma mère) mais pour le soutenir en l'absence de Sofia. En plus de ça, j'ai été assez occupée avec les sottises de Lucah. Et par ma propre crise de nerfs, résultat de l'épuisement psychologique du voyage, et l'impression tenace que mon frère est en colère ou que je lui ai dit quelque chose que j'aurais pas du (et je sais toujours pas ce que c'est! Milou dit que je dois me faire des idées, mais j'ai quand même cette impression! Au moins j'ai retrouvé mon équilibre, en partie en me jetant à corps perdu dans le travail et la recherche d'un appart. En me concentrant sur des projets pour ne pas rester inactive. Et ce serait bien que mon rendez vous ne tarde pas, sinon, je vais encore ressasser! Je lui envoie d'ailleurs un texto pour le prévenir que je suis arrivée. Et j'attends en bouquinant. Parce que j'ai bien compris qu'il arriverait en même temps que moi ou à peu près.
"Et Jeanine, Jeanine, pour éviter le pire..."
(oui, c'est du Goldman)
Mérine s'exprime en Français, Japonais, Allemand, Anglais ou |par signes|.
- « J'ai dit non. J'irais pas voir un de tes docteurs pourris à deux balles.
- J'en conclus donc que tu préfères rester sans vétérinaire ? C'est vraiment regrettable ce qui est arrivé à ta petite Emiko. »
Anodé avait prononcé la dernière partie de sa phrase sur un ton narquois, sachant pertinemment que cela blesserait Noïd... Et sachant tout aussi pertinemment ce qui allait suivre. A savoir la droite qu'il reçut qui l'enfonça dans son siège et le laissa sonné pendant quelques secondes. Ça devait valoir le coup, selon lui. En face de lui, l'hybride harfang affichait un mélange de colère et de tristesse sur son visage. Il ne pouvait plus rester avec Emiko, il en avait conscience, et il ne voulait pas imposer sa présence à Akimoto, son frère. Il avait eu l'impression qu'il faisait partie de la famille lorsqu'elle l'avait accueilli, et maintenant il avait la sensation qu'il revenait au point de départ, tout seul. Et Anodé ne se gênait pas pour enfoncer le clou, parlant sans ménagement des sujets qui faisaient mal. Notamment celui qui concernait le vétérinaire de Noïd, c'est pour cela qu'il l'avait convoqué. En tant qu'hybride combattant, il avait besoin d'un suivi médical assez sérieux, et ce à la fin de chaque combat... Et Emiko n'était pas que sa maîtresse et sa logeuse. Elle était également une apprentie vétérinaire qui avait a cœur de s'occuper des blessures de son hybride dès qu'il rentrait. Une fille bien...
Et maintenant, Noïd avait perdu tout ça, et devait se mettre à la recherche d'un vétérinaire. Anodé avait tenté de lui proposer des docteurs de sa connaissance, mais l'harfang des neiges avait refusé niet. Hors de question de remplacer Emiko par un médecin vérolé à la solde de l'aîné des Cimedroite... Aussi il s'était mit a chercher de son côté, ce qui l'avait occupé dans les jours qui suivirent. Et ce fut à ce moment qu'il se rappela du prospectus qui était arrivé à la résidence Yokoyama il y a quelques semaines. Une assistante vétérinaire qui cherchait du travail, Aumérine Lefèvre, ou un truc du genre. Noïd ne savait pas vraiment pourquoi il choisit de l'appeler. Peut-être que le fait qu'elle ne soit qu'assistante vétérinaire lui rappelait Emiko, qui était en études. Mais en tout cas, il s'était retrouvé au téléphone avec la demoiselle en question, et avait tâché d'expliquer en gros ce qu'il attendait d'elle. La conversation avait du paraître un peu cheloue, car il expliquait avoir besoin d'elle pour soigner des blessures, et que les consultations devraient avoir lieu tard dans la nuit, après les combats. Le truc louche par excellence donc, mais malgré ça elle avait accepté, et Noïd transmit son accord à Anodé.
Celui-ci avait un peu fait la gueule de ne pas avoir choisi la vétérinaire d'un de ses hybrides, mais il avait rapidement compris qu'il n'avait pas le choix. Noïd aurait préféré ne pas se faire soigner du tout plutôt qu'aller voir un médecin qui ne lui convenait pas, et il était un hybride trop rentable aux yeux du mafieux pour que celui-ci prenne un risque pareil. Il avait toutefois mené une petite enquête sur Mlle Lefèvre, mais n'avait rien trouvé qui justifie qu'il se méfie. Ce qui amenait les deux associés à la soirée ou devait se dérouler la consultation. Noïd avait combattu plus tôt dans la soirée, mais le combat n'avait pas penché en sa faveur. Contrairement à son habitude, il n'avait pas réussi à se concentrer sur le combat, trop préoccupé par le reste, et l'hybride buffle qu'il avait en face de lui lui avait démonté la gueule sans la moindre trace de finesse. Il avait pris un bon coup de corne dans le bide, ainsi que plusieurs gnons bien senti dans le visage et sur les bras... Bref, il était pas dans un super état.
- « Tu m'as habitué à mieux. », dit tranquillement Anodé alors qu'il conduisait Noïd vers le lieu du rendez-vous avec Aumérine.
- « Ta gueule. »
Anodé ne releva pas l'insulte,assez satisfait de voir l'hybride qui lui tenait ordinairement tête dans un état de tristesse assez marqué. Noïd cachait relativement bien le fait qu'il allait mal, mais il le connaissait trop bien pour savoir la vérité. Il ne doutait pas de la capacité de l'hybride albinos à rebondir, et à se reconstruire, aussi il profitait du spectacle qu'il avait sous les yeux. Après tout, il le détestait. Le lieu de rendez-vous était dans un local qu'Anodé utilisait de temps en temps, au dessus d'un coiffeur dans une rue commerçante. C'était suffisamment isolé pour qu'ils ne croisent pas grand monde, tout en étant dans une rue relativement bien famée pour éviter les rencontres louches. Anodé aida Noïd à sortir de la voiture, et le soutint pour monter les marches. Alors qu'ils grimpaient, le portable professionnel d'Anodé vibra. C'était Aumérine. Elle était donc bien ponctuelle. Il ne répondit pas, sachant qu'il allait la voir dans les minutes à venir. Quelques instants plus tard, et plusieurs grimacement de douleur après, ils avaient monté l'escalier. Ils marchèrent encore un peu jusqu'à arriver devant la porte du local, ou elle attendait.
- « Mlle Lefèvre je présume? Anodé Cimedroite.
- Noïd. », lâcha l'hybride. Il s'appuya contre le mur le temps qu'Anodé ouvre le local, et prit le temps de détailler l'apprentie vétérinaire. Jeune, assez jolie, et qui portait un sac beaucoup trop gros. Elle avait l'air assez innocente quand on la regardait comme ça.
Lorsqu'Anodé ouvrit la porte, Noïd entra dans le local en titubant à moitié. Il était constitué de deux grandes pièces, quasiment intégralement vides a l'exception d'une table d'examen qu'Anodé avait fait venir pour l'occasion et de quelques chaises. Le ménage semblait également avoir été fait. Le mafieux se tourna vers Aumérine, et lui tendit une enveloppe, avec un petit sourire.
- « Votre règlement pour cette consultation. Je laisse cet incapable entre vos mains, mademoiselle Lefèvre.
- L'incapable t'emmerde, trou de balle. »
Anodé eut son sourire qui s'élargit, et disparut sans un mot de plus, laissant Noïd seul avec l'assistante vétérinaire. Quel meilleur moyen de se sentir en confiance, voir deux personnes s'engueuler.
- « Désolé pour ça. Bon, on a pris une consultation car, comme je t'ai dit au téléphone, je fais du combat d'hybrides, et j'ai besoin de quelqu'un pour me remettre sur pied après coup. Ce soir, j'ai perdu, du coup j'ai un peu pris cher. Mais je crois pas avoir de blessures graves. »
Il lui avait parlé d'une voix franche, pas du tout gêné par le sujet de la conversation, n'ayant pas vraiment de tabou. Il ne la connaissait pas, mais ne voyait pas vraiment l'intérêt de mentir, et il en était incapable de toute manière. Maintenant, il fallait voir ce qu'elle en pensait et surtout si elle serait douée pour le rafistoler.
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
Profil : MP : Email :
Dim 5 Mai - 21:41
Premier travail Noïd
Du bruit dans l'escalier. J'éteinds la musique de mon téléphone, me redresse, et les voit arriver. J'ai de base un mauvais pressentiment. Seulement, je sais que c'est comme au travail. Si je le montre, j'suis foutue. Donc, eh ben j'le montre pas. Je me contente de hocher la tête quand ils arrivent. J'examine l'hybride avec la même attention qu'il m'examine moi. A part que moi j'évalue plutôt son état. Déjà un sacré cocard. Il a eu de l'aide pour marcher, mais il n'a pas l'air de boiter outre mesure. Par contre, ce couillon il aurait pu me dire qu'il avait des ailes! Lorsqu'ils arrivent à ma hauteur, le maitre me demande si c'est bien moi (non pas du tout, j'suis le livreur de pizza...) avant de me donner son nom. Et l'harfang le sien, auxquels je réponds le "enchanté" poli de rigueur. Pendant que le plus grand nous ouvre la porte, j'attrape mon sac (qui pèse son poids) et le traine à la suite de l'hybride.
L'endroit est vide. Flippant aussi, mais je l'ai déjà dit, je ne me laisse pas impressionner et je n'ai qu'une légère seconde d'arrêt avant d'entrer, le temps de raffermir ma prise sur mon sac. Et j'en rajoute dans le "non j'ai pas peur" en avançant un peu pour examiner le local. Bon, c'est propre, éclairage correct. Une vraie table d'examen, avec un drap posé dessus, ça c'est un bon point. Par contre, est-ce qu'il y a... Oui. Il y a aussi, dans la pièce suivante, des toilettes et un lavabo. C'est pas la bérézina, mais c'est acceptable. La voix du propriétaire me fait revenir vers lui, et je me retrouve avec une enveloppe dans les mains. Elle m'a l'air bien épaisse, mais il faut dire que j'arrive toujours pas à prendre l'habitude des yens. Euh... Sinon, mon coco, si tu pense que ton hybride est un incapable, écoute prends sa place, la prochaine fois?Y a pas un proverbe là dessus, on est jamais mieux servi que par soi même? Bref. Non, ne lui dit pas et non ne rigole pas. Je hoche juste la tête et pose l'enveloppe sans plus y faire attention sur la table. D'abord, je soigne mon patient. Qui fait preuve d'un langage magnifique. Je connaissais pas ce terme, mais je suppose que c'est pas un mot doux. Donc ça y est on peu entrer dans le vif du sujet? Les bras croisés sur la poitrine, j'écoute Noïd, donc m'expliquer un peu plus en détail les raisons de ce rendez vous. Bon, au moins c'est dit.
"Si tu peux faire toi même ton diagnostic, je me demande bien ce que je fais là, alors."
Le ton est légèrement narquois, mais je reste sérieuse. Je ne suis pas assez à l'aise pour plaisanter à mon habitude. Je sors de mon sac quelques baumes que je pose sur l'une des chaises. Au moins, même en ayant perdu, il a l'air en bonne santée: Il tient debout seul, il marche pas très bien, mais il marche, et il n'a pas l'air confus.
"Tu as pris une douche avant de venir?"
Oui parce que la base d'un soin c'est qu'on travaille pas sur du sale. Alors certes, il a des vêtements propre, mais ça veut pas dire que le reste le soit... Je lui lance un gant, pas les trucs à usage unique de l'hopital, un gant en tissu, un peu rèche, avec un motif de vagues. La toilette au lavabo sera pas terrible, mais bon. Et j'en profiterai pour vérifier de visu qu'il a pas pris d'autres coups et de quoi soigner...
"Tu as été touché où, par quoi?"
Je n'aime pas vraiment poser cette question, je n'aime pas les combats. Mais si je demande pas je saurais pas de quoi me méfier...
Mérine s'exprime en Français, Japonais, Allemand, Anglais ou |par signes|.
La première impression que Noïd eut fut qu'elle n'avait pas l'air super a l'aise. Elle était rigide, très professionnelle, mais un peu tendue. Bon, si elle avait commencé récemment (elle faisait super jeune quand même), fallait admettre que ce genre de taf était chelou... Surtout pour un débutant. Limite, ça aurait été anormal qu'elle s'en fiche. Par contre, il fallait avouer qu'elle gérait. Elle ne s'était laissée démonter ni part la présence d'Anodé, ni par la sienne (car il avait une sale gueule) ni par le local qui avait un côté assez flippant. Et il avait également vu qu'elle s'était agacé à la remarque d'Anodé. Elle était peut-être pas des masses une adepte des combats d'hybride. En même temps, quand tu choisis de faire des études pour soigner les animaux et les hybrides, c'est plutôt logique. Et puis, Emiko était pareille.
La voix d'Aumérine, vaguement moqueuse, le ramena à la réalité. Noïd fit la grimace, et rétorqua qu'il ne gérait pas vraiment ce qui concernait la pratique. Surtout avec les bras dans cet état-là. Elle sortit de son sac des trucs de vétérinaire, qu'elle disposa sur une chaise. Aaaah, c'était pour ça le gros sac. Il aurait du s'y attendre. Elle lui demanda s'il avait pris une douche. Pendant un instant, il se sentit très con, puis il maugréa :
- « Le combat s'est fini y a pas une demi-heure. J'ai pu me changer, mais non je me suis pas douché. »
C'était évidemment la mauvaise réponse, et il en avait conscience. Fait suer. Aumérine lui lanca un gant pour qu'il se nettoie. Noïd voulut l'attraper au vol, mais son bras avait pris trop cher dans la soirée pour qu'il réagisse à temps, aussi il se prit le gant dans la gueule. En soi, il ne sentit rien, mais c'était assez humiliant. Bah putain, elle commençait bien cette séance chez le vétérinaire. Il marmonna un gros mot, et réussit à attraper le gant. Il se leva tant bien que mal, et claudiqua vers le lavabo. Merde, fallait qu'il enlève son haut. Alors qu'il posait le gant sur le rebord du lavabo, il entendit la seconde question de sa vétérinaire du soir.
- « Je me suis pris une avalanche de gnons dans la gueule. Le gars en face aurait arraché une bouche d'incendie a main nue, donc ça a fait plutôt mal. J'me suis pris des coups de pied dans les bras et les jambes aussi... Mais le pire c'est le coup de corne que j'ai reçu dans le bide. Le reste, c'est du flan a côté. Les jambes, globalement, ça va. »
Noïd commença à vouloir enlever sa chemise, et réalisa qu'avec les mains qui tremblaient, ça allait pas être de la tarte. Punaise. Après avoir passé quarante-cinq secondes à enlever le premier bouton, il lâcha un profond soupir.
- « Tu pourrais me donner un coup de main ? J'ai du mal à bouger les bras convenablement. »
Elle était d'accord, et cela lui facilita grandement la tâche. Bon, au moins elle était professionnelle a 100%, elle avait du en voir d'autres. Maintenant torse nu, ses blessures étaient clairement visibles. Outre l'immense quantité de bleus qu'il avait sur le torse et les bras, il en avait également un, quasiment noir, vestige du coup de cornes pas très loin du nombril, vers ses côtes. Ses ailes étaient également un peu amochées, mais de façon mineure comparé au reste. Noïd attrapa le gant, le mouilla sous l'eau chaude, et entreprit de se frotter le corps. Il ne chercha pas à y aller doucement parce qu'il avait mal. Non, il fit ce qu'il fallait pour se nettoyer convenablement, serrant les dents pour museler la douleur, jusqu'à ce qu'il ait nettoyé toutes les zones ou il avait accès. Il rinça ensuite le gant, et le tendit à Aumérine.
- « J'vais devoir te demander de l'aide pour mon dos et mes ailes. Normalement j'y arrive, mais avec les bras dans cet état, c'est même pas la peine. Désolé. »
Il lui présenta son dos pour qu'elle puisse bosser, et patienta. Elle connaissait son affaire, et se débrouilla pour ne pas le gêner. Lorsqu'enfin, sa toilette fut finie, il se tourna vers elle. Malgré son visage un peu défoncé, il parvint a faire a son tour un sourire narquois :
- « Alors, doc' ? Que t'inspires mon état ? »
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
Profil : MP : Email :
Dim 5 Mai - 23:03
Premier travail Noïd
Visiblement, non, il n'y a pas songé. Je claque la langue, pendant qu'il va vers le lavabo. Est-ce qu'il y a du savon dans le portesavon? Oui. Par contre, le sopalin, ça sera ric rac. Du coup je sors aussi une petite serviette du sac. Ce sera juste aussi, mais bon. Listing des blessures, et dans ma tête j'ai le listing des soins à faire qui se crée. Les bleus aux bras, palper à la recherche de douleurs osseuses, et un baume d'arnica devrait faire l'affaire. A renouveller plusieurs fois par jour, bien sur. Des coups à la tête et au ventre, c'est plus problèmatique. Tandis que je l'aide à défaire les boutons, je rajoute tests neurologiques et tests d'équilibres à ma liste. Genre histoire de vérifier qu'il n'y a pas de comotion cérébrale. Bien sur, pour être sure il faudrait un scanner, mais là, je ne peux que lui préconiser une surveillance. Le ventre me parait plus inquiétant, d'autant plus que le bleu est vraiment moche. Assez prévisiblement, il ne peut pas se laver entièrement seul. Je me retrouve donc à l'aider, sans appuyer outre mesure, et en profite pour vérifier ses ailes. Il m'a dit ne pas y avoir pris de coup, mais je préfère vérifier. Et vu qu'il n'a pas de réflexes douloureux à la palpation, j'en déduis qu'il n'y a rien de grave. De quoi? Qu'est-ce que je déduis de ça?
"Que je suis pas docteur. Et qu'on en a pour un petit moment. Je vais commencer par vérifier ton équilibre. Viens par là. Ecarte les bras, voilà, comme ça, autant que tu peux... Et ferme les yeux. Quel jour on est?"
Je le guide sur deux ou trois exercices du genre, lever un pied, l'autre, le fait asseoir sur la table d'examen et tourner la tête dans tous les sens... Je le "pince" au niveau des bras et des jambes pour vérifier sa sensibilité. La kinétique, c'est bon, j'ai déjà pu constater. Et entrecoupé d'un feu roulant de questions sur la date, l'heure, ses connaissances géographiques, ses souvenirs proches ou lointains. Pour ces derniers, j'aurais du mal à être sure, mais il est effectivement capable de situer son précédent repas, et de multiplier 12 par 2.
"Bon, à première vue, pas de comotion cérébrale, mais je ne saurais que te conseiller de rester sous surveillance pendant au moins 6-8 heures. Si tu as des difficultés à parler ou à bouger, il te faudra un scanner en urgence. Ton ventre maintenant. Allonge toi, s'il te plait."
Je me demande brièvement si je lui répète (peut-être un peu froidement, d'ailleurs? Après, j'avoue être plutôt concentrée... J'outrepasse quelque peu mes prérogatives, et je ne veux pas faire d'erreurs) des trucs entendus 100 fois ou non. Le fait qu'il n'aie pas pensé à se nettoyer après son combat me fait craindre qu'il n'aie jamais été "acteur" de ses soins. Stéthoscope sur les oreilles, je commence à palper son ventre doucement, une main qui tient le stéto, l'autre qui fait des petits mouvements de percussion en divers endroits du ventre et du flan, ainsi que ses côtes.
"Tu me dit si ça fait mal. "
Mérine s'exprime en Français, Japonais, Allemand, Anglais ou |par signes|.
La réplique cinglante d'Aumérine lui fit penser qu'elle avait pas vraiment d'humour. Bon, fallait admettre que les circonstances étaient peut-être pas idéales pour se marrer. Par contre, elle assurait. Elle était aussi consciencieuse qu'Emiko, et faisait les mêmes vérifications. Noïd se retrouva, avec un léger sourire, à écarter les bras, et a répondre à des questions évidentes, savourant la sensation familière. Il n'avait pas l'impression d'être dans un sale état, comparé à d'habitude, mais c'était normal qu'elle cherche à vérifier. Surtout qu'elle n'était pas vraiment habituée au monde de violence des combats clandestins.
Aussi il se plia sans sourciller à toutes ses demandes. Il leva ses pieds, tourna la tête, se pencha... Et répondit à une foule de questions. N'ayant pas subi de trauma crânien, il répondit sans problèmes, et put faire la plus grande partie des exercices qu'elle lui fit faire. Aumérine conclut à la même chose, mais lui recommanda quand même d'être prudent.
- « Pas d'soucis, madame la « pas-doc' ». Je fonce me faire examiner au moindre problème, promis. Faut que je préserve mon corps, si je veux pouvoir continuer à me battre. »
Pour le coup, il était sérieux. Il avait conscience de faire un métier à risque (même si globalement il s'en sortait pas si mal, vu que les combats étaient pas à mort), et savait qu'il devait faire attention à sa santé. Donc il fit attention aux conseils d'Aumérine, et les stocka dans un coin de sa tête. Ce n'était pas la première fois qu'il entendait ce genre de choses (Emiko était attentive aux conséquences des combats également, mais une piqûre de rappel ne faisait jamais de mal. S'il n'y faisait pas attention, il finirait par ne plus pouvoir combattre... Et s'il perdait le fait de pouvoir se battre, il ne lui resterait plus rien. Obéissant aux consignes de l'apprentie vétérinaire, Noïd s'allongea sur la table d'examen, et la laissa examiner son ventre. Elle faisait pression à divers endroits de son ventre. A chaque fois qu'il ressentait une douleur, même minime, Noïd lui indiquait, attentif. Jusqu'au moment ou elle s'approcha du bleu-noir, et qu'il fit carrément la grimace.
- « La par contre, ça fait bien bien mal. »
Il s'était crispé par réflexe, et réalise que c'était la pire des choses à faire, vu que rien que la crispation lui fit un mal de chien. Bah, il allait pas courir le marathon dans les jours à venir... Nan, il risquait de pas devoir trop bouger. En plus, sa nouvelle véto allait faire la gueule s'il faisait des folies.
- « J'ai l'impression que le reste, c'est pas grand chose, comparé à ça. Bon, qu'est-ce que je dois faire, Mlle Lefèvre ? Bon, au final, faut que je t'appelles comment ? J'ai pas envie d'être grossier, mais j'aime pas appeler les gens par leur nom de famille. »
Pur trait de caractère dû à son hybridation. Il n'avait pas de nom de famille, alors avait du mal avec le concept, et retenait beaucoup plus facilement les prénoms que les noms de famille. Il attendit sa réponse, eut un petit sourire, et lâcha :
- « J'ai l'impression que t'es pas trop pour les combats d'hybride, hein... ? Ça doit pas t'enchanter de soigner un hybride combattant, j'imagine. »
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
Profil : MP : Email :
Sam 11 Mai - 15:18
Premier travail Noïd
Un reniflement amusé m'échappe quand il m'appelle "pas-doc". Si je n'apprécie guère le fait qu'il affiche (et assume) vouloir continuer à se battre, je dois reconnaitre qu'il est pragmatique. Effectivement, si il veut se battre, mieux vaut qu'il prenne garde à son corps. A l'auscultation, pas de réelles défenses, tout juste une pointe à proximité d'un petit bleu. Par contre, au niveau hyponchondre droit, là où c'est carrément noir, bizarrement il douille. Et il parle pas mal par rapport à il y a 5 minutes. Est-ce qu'il perçoit à quel point c'est mauvais? Possible. Genre le foie est un des organes les plus vascularisés, et vu la contracture à ce niveau, la couleur de l'hématome et les reflexes douloureux, je crains qu'il n'aie touché une veine importante à ce niveau. Pas une artère, sinon ce serait pas la même couleur. Et il continue avec des questions. "Je confirme, c'est une blessure grave. Pas de vomissements? Bon."
Concentrée, j'en ai carrément oublié de répondre à sa question. Normalement, il faudrait faire une echo ou un test sanguin, mais je n'ai pas de labo sous la main, pas plus que d'échographe et mon aplication portative a beau être assez complète (et piratée, parce que la version gratuite est merdique) elle ne me permet pas de repérer des marqueurs hépatiques. Du coup je ruse. Je fais un test glycémique, et je vérifie par rapport au calcul, en fonction de l'heure, et des renseignements qu'il me donne sur son dernier repas. Une "astuce" que j'avais appris avec un médecin passionné de médecine de catastrophe, parce que vu que c'est le foie qui gère le stockage des sucres, la glycémie en cas de traumatisme est impatée dans 95% des cas. Bon. On a l'air d'être dans la normale. Cliniquement il a les yeux et le teint normaux, et je n'entends pas de bruits suspect, ce qui me fait penser que l'hémorragie interne s'est enrayée seule. et ne doit pas être trop importante, donc plutôt périphérique. Tant mieux. Un soupir soulagé, et je réponds (enfin) à sa question.
"Tu as un hémopéritoine. Peu important, tu as de la chance, mais ça va être plus long à soigner. Vu que c'est une zone très vascularisée, je ne peux pas me contenter de fluidifier le caillot, il va falloir attendre que ça se dissolve seul, et mettre en place une antibioprophylaxie pour éviter que ça s'infecte."
En même temps que je parle, je commence à fouiller dans mon sac. "Non, pas ça... Pour répondre à ta première question, tu peux m'appeler "miss pas doc" si ça t'amuse. Aumérine si tu arrive à le prononcer, mais je sais que les japonnais vous avez souvent du mal avec les R. Pas ça non plus... Je vais te donner un baume pour les bleus aux bras et au visage, crois moi qu'il est efficace. Tu n'en met PAS sur le cocard, ni au ventre. Ah. Le voilà. Pour ton ventre, le mieux ce serait d'utiliser des antibiotiques à large spectre. Je ne peux pas t'en prescrire, mais si tu en as, voilà la posologie adaptée. Sinon, j'ai des équivalents "maison", un suppositoire matin et soir."
Oui, c'est des suppositoire, à base d'huiles essentielles et de teintures de plantes. En même temps, je lui pose sur la table, à côté de l'enveloppe (à laquelle j'ai toujours pas touché) un pot de verre rempli d'une crème, a la senteur typique de l'arnica, mêlée à celle du clou de girofle. Le baume maison pour les bleus. Que j'utilise d'ailleurs moi même, même s'il est plutôt adapté pour les hybrides. Si le bleu à la joue est encore visible, il l'est moins qu'il ne devrait être après une semaine seulement. Quand aux marques sur ma gorge, elles sont totalement effacées. Mais bon, je peux pas non plus lui dire "la preuve on voit même plus que mon frère a essayé de m'étrangler la semaine dernière! Ou que ma mère m'a collé une gifle à me dévisser la tête et qu'elle m'a même fendu la pommette avec sa bague!" Je place aussi un sachet de petites sphères parafinées, les fameux suppositoires, et un petit papier où j'ai écrit à la main les principaux types d'antibiotiques, avec leur dosage correct et la posologie en g/24h et en nombre de prise (quitte à lui expliquer le calcul). Je prélève une noisette de baume dans le pot, et toujours sans lui laisser le temps de répondre, je reprends la parole, en même temps que j'applique le baume sur les bleus qu'il lui serait difficile d'atteindre. "Et pour ta deuxième question, est-ce que ça t'étonne? Je suis soignante, j'aprécie de bien faire mon travail, si c'est pour que tu foute en l'air mon travail en allant te faire tuer par un prochain combat... Désolée que tu l'aie perçu, par contre. Je ne voulais pas te blesser."
Oui, parce que c'était pas mon but. Si je veux qu'il se laisse soigner, il doit pouvoir avoir confiance en moi pour ça. Et lui laisser sentir que j'aime pas ce qu'il est, ce qu'il fait de son temps... C'est pas super ni pour son estime, ni pour sa confiance en moi. Et que je sais que quoi que j'en pense, c'est pas à lui de se le prendre dans la gueule. Après tout, je pouvais aussi refuser de venir.
Mérine s'exprime en Français, Japonais, Allemand, Anglais ou |par signes|.
Pour le coup, Aumérine avait l'air un peu plus soucieuse en palpant son bleu. Elle utilisa des trucs auxquels Noïd ne comprit rien, se contentant de confirmer que non, il avait pas envie de vomir. Après avoir tenté des trucs, elle finit par soupirer de façon soulagée. Bon, ça devait pas être trop grave alors. Tant mieux. Elle lui fit un diagnostique, qu'il fit de son mieux pour écouter... Sauf qu'il ne pigea pas un traître mot du dialogue médical qu'elle lui servit, et il se retrouva la bouche en cœur, figé comme un con à attendre l'explication. Qui ne vint pas.
Heureusement, l'explication sur les soins qu'il devait s'apporter était plus claire. Baume et suppositoire, à l'ancienne. Bon, il ferait gaffe à la posologie indiquée. De une, il avait pas envie de blesser son corps, et de deux, Aumérine allait faire la gueule s'il faisait n'imp. Et il allait falloir qu'il fasse au traitement de ses bleus. En parlant de bleu, Aumérine en arborait un beau sur le visage. Noïd avait suffisamment vu ce type de bobo pour savoir qu'elle s'était prit une beigne. Et la personne qui avait fait ça y était pas franchement allé de main-morte. C'était étonnant, car elle avait pas des masses l'air d'être du genre à vouloir rentrer dans des combats. 'Fin, les emmerdes venaient sans qu'on les appelle, généralement... Et c'est d'autant plus vrai lorsqu'on est une femme ou un hybride. Le pire étant d'être un hybride femelle.
Dans tous les cas, elle répondait à sa question. Ouais, les vétos aimaient pas les combats, c'était legit. Par contre, il ne comprit pas vraiment pourquoi elle s'excusait.
- « Tu m'as vexé que dalle. J'fais pas ce taf pour plaire aux gens, et j'conçois parfaitement que y en a qui vont pas aimer. Par contre, tu te plante sur un point... Les combats que je fais sont pas à mort. On se castagne bien mais pas plus. J'ai jamais buté personne, en ce qui me concerne... Et j'ai pas spécialement envie. » Il s'étira un peu, fit une brève grimace à cause de la douleur avant de reprendre. « 'Fin tu m'diras, c'est pas des masses plus honorable non plus. Pas mal d'hybrides qui combattent sont la contre leur volonté, et j'pense qu'en plus des coups au combat qu'ils prennent, ils reçoivent une belle peignée en rentrant si jamais ils perdent. C'est la vie d'hybride, quoi. »
Il ne parla pas des tenues tendancieuses qu'ils devaient porter, sinon elle allait vraiment trouver ça chelou. Bon, en soi, ça l'était, mais pas besoin de mentionner les tenues cuir-cuir moustache, sinon elle allait se demander ou elle avait foutu les pieds. Noïd remarqua une fois de plus le beau bleu sur sa joue, et lâcha :
- « Tu me diras, t'as pas non plus l'air d'avoir toujours eu du bol non plus, si j'en juge par le gnon que tu t'es pris. 'Fin, ça me regarde pas. »
Elle devait pas des masses avoir envie de parler de sa vie perso. C'était un cadre professionnel, et il était probablement un type chelou aux yeux de sa vétérinaire. Donc autant recentrer la discussion sur le médical.
- « Hmm... Par contre, tu pourrais me refaire la description de ma blessure en adaptant pour qu'un débile comme moi comprenne ? C'est pas que j'voulais pas, mais j'ai absolument rien capté, Aumérine. »
Il avait fait gaffe à articuler son prénom le mieux possible. Effectivement, c'était pas de la tarte, mais il avait déjà de l'entraînement avec le nom de famille d'Anodé, français lui aussi.
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
Profil : MP : Email :
Ven 17 Mai - 19:26
Premier travail Noïd
Bon, tant mieux si ça l'a pas vexé. Par contre, je suis surprise. De la manière dont parlait Sofia, qui considère que tuer est "normal", je m'étais (bêtement) imaginé que c'était automatiquement le cas pour tous les combats illégaux. Parce que ça semblait cohérent aussi. Je n'ai pas une opinion très haute de mes semblables, et c'est pas comme si depuis le début de l'histoire de l'humanité, les combats à mort excitaient les foules. Catharsis tout ça tout ça. Bref. Je suis surprise donc. Et aussi un peu dubitative. Est-ce qu'il se rend compte que le corps humain est quand même vachement plus fragile qu'il en a l'air? Juste au cas où je pointe mon doigt sur son bleu, à un milimetre à peine de le toucher. J'appuierai volontiers ainsi mes propos, mais je suis trop gentille et empathe pour ça. Enfin, il est conscient que si lui aime se battre, tant mieux, mais que c'est pas le cas pour tous. Sans parler de la notion de choix éclairé. Si tout ce que tu connais c'est te battre, est-ce que tu aime vraiment où est-ce que c'est juste que tu connais rien d'autre? Et ouais c'est la vie d'hybride, et c'est pas si simple de changer les choses.
Par réflexe, je porte la main à ma joue quand il l'évoque. "Non." Je ne précise pas si je parle du fait de pas avoir toujours du bol ou de celui que c'est pas ses affaires. Je ne suis même pas sure qu'il y aie prêté attention. Par contre, oui, je rougis un peu, j'ai oublié de développer correctement, occupée que j'étais à répondre à ses autres questions. "Excuse moi. Je me suis laissée emporter. Tu as un hémo péritoine. Hemo, le sang. Le péritoine c'est la graisse entre tes organes abdominaux, pleine de vaisseaux sanguins. Une hémorragie, un saignement, interne est dangereux dans le sens où le sang ne pouvant pas s'évacuer, il reste et comprime les organes proches les empêchant de fonctionner correctement. Sachant que certains sont assez vitaux, comme le foie, les reins, par exemple. Ajoute à ça les dangers d'une infection, puisque le sang, s'il reste trop longtemps à stagner, peut "pourrir" et empoisonner le reste. Si je peux "ramollir" les bleus au niveau de tes bras et de tes cotes pour que ton corps les détruise plus facilement, ce serait dangereux actuellement au niveau de ton ventre, car ça pourrait te faire saigner un peu plus."
En même temps j'ai illustré mes propos en indiquant l'emplacement aproximatif des organes. Je ne sais plus où j'avais lu qu'il n'y a "rien de pire" qu'une blessure au ventre. Je crois que le reste il pourra se mettre le baume lui même. "Du baume deux fois par jour, et d'ici une semaine ils devraient tous avoir disparu. Pour le ventre, tu n'y touche pas avant demain, tu surveille. Fièvre, vomissements, nausées ou vertiges, c'est aller simple aux urgences. A partir de demain, tu prends soit des antibios de chez toi, en respectant les doses marquées là, soit les suppositoires, un matin et soir, et tu utilise cette crème là, toutes les huit heures dans l'idéal. C'est un antiseptique uniquement. Je suppose que tu as un bandage pour les côtes? Sers-t-en pour sécuriser l'emplatre et limiter tes mouvements. Et si tout va bien on se revoit dans une semaine, pour un contrôle, et encore une semaine après au moins. Evidement n'imagine même pas combattre avant. Ca marche?"
Je vérifie qu'il a bien compris (j'ose espérer que mon explication de tout à l'heure l'a convaincue qu'il aurait pas fallu grand chose de plus pour qu'il soit sur une table d'opération... Ou vu l'enflure qu'à l'air d'être son maitre, mourrant dans un coin) avant d'aborder les questions plus "matérielles" de l'examen. Celle des sous. Parce que mes baumes sont peut-être maison, mais ils me reviennent pas gratis. Et que d'un autre côté, je peux difficilement accepter de l'argent au noir... Au passage, je me rends compte que j'ai pas eu de difficultés à "m'adapter" à un combattant et à assumer qu'il devait avoir de quoi se soigner... Ce qui m'interroge d'ailleurs sur pourquoi est-ce qu'il fait appel à moi maintenant.Je suis pas sure de vouloir savoir... J'ai hélas tendance à avoir une imagination fertile.
Mérine s'exprime en Français, Japonais, Allemand, Anglais ou |par signes|.
Bon, s’il avait bien capté les explications de la demoiselle, il avait grosso modo un tas de sang dans le bide qui n’aurait pas dû se trouver là. Parce que vu qu’il bougeait pas, il risquait de pourrir, un peu comme du lait caillé, et ça c’était bof pour tout ce qu’il y avait aux alentours. Sans parler du fait qu’il poussait sur les organes, et que les organes aiment pas des masses être poussés. Avec les explications adaptées pour débile, c’était tout de suite plus clair.
- « ‘K, m’dame. J’ai tout compris. »
Noïd repensa brièvement à la réaction qu’elle avait eu quand il avait une remarque sur le coup qu’il avait reçu. Elle avait pas eu l’air d’apprécier des masses, bon il avait été un peu con aussi. Il était son patient, pas son psy. Probablement qu’il avait (encore) vu Emiko a travers elle, et ça l’avait influencé. Il allait falloir qu’il se calme un peu, parce sinon il allait finir par la perdre. Personne n’avait envie de s’occuper d’un hybride trop accroché à son ancienne maîtresse, même s’il avait une gueule d’amour. Déjà qu’elle appréciait pas des masses qu’il combatte, si en plus il était pète-couilles, ça allait devenir un calvaire pour elle. Il valait sans mieux qu’il reste davantage pro.
Aussi Noïd écouta avec une attention soutenue le discours de sa « pas-doc’ », concernant la posologie des médocs. Il filerait la liste a Anodé, et ce dernier se démerderait pour qu’il ait tout… Bon, il devrait pouvoir tout s’appliquer tout seul. De toute, il avait pas grand monde à qui il pouvait demander. Pendant une folle et brève seconde, Noïd ressentit un sentiment inconnu au bataillon. Cœur serré en s’imaginant s’appliquer ce putain de baume tout seul. P’tain de merde, qu’est-ce qui lui arrivait ? La douleur physique, il gérait, mais celle-ci… Avait quelque chose de vachement plus insupportable. Penser à autre chose. Genre du concret. C’est bien le concret.
- « Bon, en a fini ? J’ai tout retenu... Et donc, on se donne rendez-vous dans une semaine, c’est ça ? Promis, j’me battrais plus tant que j’aurais pas ton autorisation. Et si jamais ça t’inquiètes, t’en fais pas pour l’autre empaffé. J’lui rapporte trop de pognon pour qu’il risque de m’abîmer… Et s’il me cherche, un coup de boule, et ça sera réglé. »
Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais il ressentait le besoin impérieux de dire de la merde. La blague était pas spécialement drôle, mais avait des vertus thérapeutiques. Comme si ça allait lui permettre de mettre son cerveau sur off, cerveau qui se mettait bizarrement à carburer alors qu’il ne lui avait rien demandé. Noïd se focalisa sur la douleur qui irradiait de son ventre, pour pas penser au reste. Et surtout pas à Emiko. Noïd ramassa l’enveloppe qui traînait sur le bureau, et la tendit à Aumérine.
- « Tu devrais pas oublier ça, Aumérine. J’pense qu’il y a le compte, mais j’sais pas s’il a pensé aux médocs. J’lui demanderai si tu veux. J’ai pas des masses l’habitude d’aller voir un véto dans un cadre… aussi pro. »
Merde. Il avait encore pensé à Emiko. Mais putain de bordel, il allait arrêter oui ? C’était pas le moment de saouler sa nouvelle veto avec ça. Et alors qu’il pensait ces paroles, il capta que la douleur qui venait du plus profond de son cœur était encore plus présente, et seulement à ce moment-là il comprit ce qui lui arrivait. Emiko n’était plus là. Et il se sentait seul. Il étouffa la douleur qui l’envahissait, et se força à sourire. Elle prendrait probablement sa crispation pour un soucis a cause des tartes qu’il avait reçu de toute manière, donc c’était pas trop grave. Emiko n’était plus là, et il allait avancer. Il avait pas le choix de toute façon. Et ça commençait par arrêter d’avoir l’air con devant cette apprentie vétérinaire, et enfin se comporter de façon professionnelle. Même s'il galérait sur son prénom.
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
Profil : MP : Email :
Jeu 23 Mai - 8:24
Premier travail Noïd
Bon, il a l'air d'avoir bien compris. Par contre c'est moi où il parle trop? Je fronce légèrement les sourcils devant cette loghorrée. Pas qu'il aie été hyper silencieux jusqu'à présent, mais disons qu'il y avait des informations, ou des demandes d'informations derrière. Là... Je ne vois pas en quoi le fait qu'il mette des coups de boules à son maitre est une réponse à une inquiétude que je n'ai même pas formulée (je veux dire j'connais pas beaucoup d'hybrides qui se permettent d'insulter leur maitre, même si je n'ai pas tout compris à l'injure en question). Je me lave consciencieusement les mains, mais reste attentive au silence.Or, il me semble étrange. Pas tendu, sinon, mon corps y aurait déjà réagit, et je me serai déjà renfermée sur moi même. Mais pas confortable non plus.
Quand je me retourne, je le vois qui me tends l'enveloppe. Ah oui, merde. Je rougis un peu, et manque de louper l'information clef qui passe encore dans la nouvelle réplique de mon client. Parce que oui, je me doute que le gars il connait les honoraires, et que du coup il a mis le prix (faut que je calcule, d'ailleurs), par contre, les derniers mots... Evidement, pour lui non plus ça doit pas être facile de se retrouver avec une nouvelle vétérinaire. Surtout s'il avait noué un vrai lien de confiance, et pas juste un lien professionnel comme il me le laisse entendre (consciemment ou pas, d'ailleurs?) Je m'adoucis un peu, j'hoche la tête. Mais je n'ose pas commenter.Je ne crois pas qu'il aie besoin de ma pitié ou quoi que ce soit d'autre. Et même si je suis bien curieuse (et un peu inquiète aussi), je ne pense pas que ce soit le moment. Alors je me saisi de la diversion qu'il m'offre.
"J'allais oublier! Merci."
J’attrape l’enveloppe, la repose sur la table et sors mon téléphone pour faire le calcul des cotations. Ce logiciel là aussi je l'ai piraté sans vergogne, et adapté à mes besoins. L'ensemble des cotations des soins vétérinaires, auquel j'ai rajouté les médicaments que je fabrique (prix des composants, +10-30% pour la main d'oeuvre). Pratique, même si il m'y manque encore quelques calculs. Donc ici, j'entre les soins que j'ai fait: aide à la toilette, soins infirmiers cutanéo muqueux, les médicaments que j'ai ajoutés, la PeC standard (je sais pas trop sous quel autre titre inscrire les diagnostics que j'ai fait) et puisque c'est de nuit, j'y rajoute la majoration de 75%. Et je détaille le calcul avant d'annoncer le total. En soit, non, le maitre à pas prévu les médocs, mais il a compté un travail de vétérinaire et non d'assistant, donc au final on retombe à peu près sur la même somme. Il y a même un peu trop, et en soignante consciencieuse, je rend la monnaie.
"J'imagine que je ne peux pas faire de facture...?"
Ce qui va être un casse tête pour trouver quoi faire. Oh, bien sur, c'est flatteur d'avoir des sous "à moi". Seulement, je peux en faire quoi? La plupart des trucs cher nécessitent genre l'accord de mon tuteur pour être acheté... Sans compter que je suis supposée justifier mes frais... Et que je suis complètement novice dans le domaine "de l'ombre"...
Mérine s'exprime en Français, Japonais, Allemand, Anglais ou |par signes|.
Elle allait oublier ? Bah putain, elle devait vraiment pas être douée pour gérer ses affaires. Parce que bon, l'argent c'est quand même important, il paraît. Surtout quand t'accepte un travail au black qui flirte allègrement avec l'illégalité. Noïd eut un petit sourire, alors qu'elle s'emparait de l'enveloppe et qu'elle commençait une série de calcul. 'Fin, il imaginait que c'était ça, vu qu'elle pianotait des chiffres auxquels il ne comprenait rien sur son téléphone. Lui qui s'attendait à ce qu'elle empoche juste l'enveloppe pleine de pognon et que ça soit un au revoir... Peut-être qu'il penserait plus à son ancienne veto quand il serait parti.
Pendant qu'elle faisait les calculs, Noïd entreprit de se rhabiller. Il remit sa chemise, non sans galérer (c'est a dire qu'il mit presque autant de temps à la mettre qu'à l'enlever). Mais quand elle eut finit ses calculs, il était habillé, et prêt à partir. Elle lui détailla le tout, et il hocha mécaniquement la tête a chacun point qu'elle abordait, n'y comprenant au final pas grand chose. Les chiffres, c'était clairement pas sa tasse de thé. Il préférait largement la littérature.
- « Heu bah... J'imagine que c'est bon... Je lui dirais c'que t'as dit, et je te ferais un retour la prochaine fois. »
Elle lui rendit donc le trop-perçu, dans une conscience professionnelle qui le fit sourire. Elle était clairement pas habituée au travail illégal. Il était prêt à parier qu'Anodé avait mit le paquet justement en prenant en compte les prix existants, afin d'acheter son silence. Mais bon, c'était pas sa merde, alors cet abruti se démerderait. Sauf qu'elle lui posa une question à laquelle il n'était pas du tout préparé. La facture. Noïd fit un « Heu... », très expressif pendant une bonne quinzaine de secondes avant de répondre en croisant les bras.
- « J'en sais absolument rien. Je lui demanderais, et j'te dirais la prochaine fois. Du coup, on s'est dit une semaine, c'est ça ? Vu que je suis un bon patient, je vais écouter les ordres du do... Enfin, j'veux dire de la personne qui est absolument pas docteur, et me tenir a carreaux pendant ce temps-la. Du coup, on peut faire ça plus tot... Donc 17h au même endroit, c'est bon ? »
Une fois que l'horaire fut confirmé, Noïd la salua, et évacua dare-dare les lieux (aussi vite que son corps entamé le permettait). Elle lui rappelait trop Emiko pour qu'il veuille s'attarder. Bon, il espérait avoir réussi à se calmer pour la semaine prochaine, car il aurait vraiment l'air con sinon. Et a ce rythme, il allait la foutre mal a l'aise, et c'était pas ce qu'il voulait.
*************************************************
Le lundi d'après, a l'heure indiqué, Noïd patientait au point de rendez-vous. Il était arrivé avec dix minutes d'avance, n'ayant pas des masses d'autres choses à faire, et patientait tranquillement. Il avait une nouvelle enveloppe pleine de liquide sur lui, ainsi que l'excès de la dernière fois. Anodé avait eut un petit sourire (l'équivalent chez lui d'un fou rire) quand il lui avait expliqué qu'elle avait rendu la monnaie, et il lui avait donné les instructions pour la fois d'après. Ça n'avait pas des masses plu à Noïd, mais une fois n'est pas coutume, il avait fermé sa gueule.
Quand elle arriva, il lui fit un léger signe de la main, et se redressa, en articulant un "B'jour Aumérine", du mieux qu'il pouvait. Il bougeait avec beaucoup plus d'aisance que la semaine dernière, c'était visible. Il avait ainsi pu venir sans Anodé, ce qui était un soulagement. On aurait même pu croire qu'il était guéri. L'hématome avait bien diminué, mais était toutefois encore présent. Lorsqu'ils furent de nouveau dans le bureau, l'hybride harfang prit la parole, alors qu'il déboutonnait sa chemise, cette fois sans aucune aide.
- « J'ai posé la question à l'autre trou de balle. Il dit que tant que la facture ne permet pas de faire le lien entre les combats clandestins et lui, ça pose pas de problèmes. Donc faut pas que y ait mon nom dessus, que ça soit pas marqué soins vétérinaires et si tu peux la faire au nom du grand théâtre de Togi, c'est mieux. »
Il apparut torse nu, toujours sans la moindre gêne. Toute ses blessures n'avaient laissé que des marques mineures, sauf le gros bleu qui était présent, mais en bien plus petit.
- « Il m'a dit aussi que tu devais garder le rab, et que c'était le prix pour s'assurer que tu la boucle concernant ce qui se passe réellement. Bon, il l'a pas dit comme ça, mais c'est l'idée en gros. Bon, sinon, j'ai bien eu tous les médocs qu'il fallait, et j'ai bien respecté ce que t'as dit... Comment ça évolue, du coup ? »
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
Profil : MP : Email :
Mer 5 Juin - 19:41
Premier travail Noïd
Une semaine. Une semaine pendant laquelle j'avais mené de front une formation pour Coincoin en matière de cuisine, un début de dressage des chatons, des soins parfaitement officiels ceux là, et une inscription au module "kinésiethérapie vétérinaire". J'avais à peine touché à l'argent reçu de Noïd, sachant très bien que la plupart de mes dépenses étaient vérifiées par Patrick et que mon mode de vie était encore analysé par ma charmante propriétaire. Il allait VRAIMENT falloir que je la quitte, celle là. Ah oui, et j'avais commencé (ou plus exactement j'y avais inscrit Coincoin mais les lois sont bien faites que "je" récupère la compétence associée) une formation à distance en herboristerie et cosmétiques naturels... Quand arriva le lundi, je rejoingnit les rues commerçantes d'un pas plus guilleret, ma jupe (bien plus confortable que le pantalon de la fois précédente) voletant à chaque coup de vent, découvrant (oh mon dieu) mes chevilles.
La semaine précédente, j'étais partie assez mal à l'aise, lié à cette histoire d'argent, et pire, c'est seulement en montant dans l'uber que j'avais remarqué que j'avais oublié de préciser quelque chose. Après une semaine, j'espère avoir assez "d'informations" pour me débrouiller. Quand j'arrive dans l'escalier (en chantant, tranquille, genre c'est parfaitement normal que je sois là), je vois que mon patient est déjà là... Et tout seul, ce qui est pas plus mal. Un sourire en répondant à... Je sais pas ce qu'il a dit j'avais encore mon casque sur les oreilles (d'ailleurs on va l'enlever) mais je suppose qu'il disait bonjour?
"Bonsoir Noïd. Ca va?"
La réponse qu'il me donne une fois la porte du bureau ouverte est plutôt la réponse au problème de la dernière fois. Comme s'il avait eu peur d'oublier de me le dire, et que du coup c'est le premier point à aborder. Encore ce mot que je ne connais pas. Et il continue sur des factures factices. Visiblement, être novice ne m'empêche pas d'avoir les "mêmes" idées que le requin accoutumé aux eaux troubles. Par contre, pourquoi pas son nom? C'est quand même lui que je soigne!
"Grand théatre, hein?"
Il me donne des idées, là. Par contre le prix du silence, il me fait clairement lever les yeux au ciel. Et pendant que Noïd m'assure avoir bien écouté mes "conseils", ce qui me ferait bien rire si j'étais pas irrité par l'autre crétin, je lui indique de s'allonger sur la table et palpe son bleu et ses côtes. Et... ben finalement je râle ouvertement.
"Il a jamais entendu parler du secret professionnel, ce con? Y croit que j'ai rien de mieux à foutre que de gueuler sur tous les toits?"
Oui, je sais, je suis peut-être trop honnête. Et je sais aussi que tout le monde à un prix. Sauf que c'est idiot de m'offrir de l'argent pour me taire, parce que c'est pas avec de l'argent qu'on me fera parler. Allez, calme toi. Concentre toi un peu. A première vue les défenses sont moindres et les douleurs aussi. Stéthoscope dans les oreilles, je tapote ça et là à la recherche d'une occlusion, et je pose les questions inévitables.
"Pas de nausée? Vomissement? T'as pas eu la courrante ou t'es pas resté coincé sur le trône?"
Le ventre fini, je passe au cocard, puis au reste des bleus qui disparaissent bien. D'ici une semaine, ils seront comme mon bleu à moi un lointain souvenir.
"Tu as essayé de t'entraîner cette semaine?"
Oui, parce que ça j'avais oublié de lui dire qu'il fallait pas. Et que je craignais qu'il n'aie tenté les "normaux" abdominaux et mouvements de gymnastique, échauffement ou appelez ça comme vous voulez pour garder la forme entre deux "tatanons nous joyeusement la gueule". Après, je me doute qu'il se connait mieux que moi et qu'il sait ce qu'il peut tenter ou non.
"Montre moi un peu si t'as pas rouillé tes abdos,champion..."
Oui, le terme "affectueux" est sorti tout seul. Comme à la clinique, une manière de briser un peu la glace avec mon patient, et j'ai un sourire un peu narquois. Oh, je suis sérieuse, je veux qu'il me fasse quelques abdos, et il les fait surement mieux que moi. Mais bon, l'objectif c'est surtout de vérifier l'état des muscles...
Mérine s'exprime en Français, Japonais, Allemand, Anglais ou |par signes|.
Bon, elle paraissait être d'excellente humeur, la Aumérine. Une énigme sur pattes, cette fille. La dernière fois, elle avait fait attention a rester professionnelle en toute circonstance, et cette fois elle arrivait en chantant, sans du tout se soucier du « qu'en diras t-on ». En soi, Noïd appréciait cette force de caractère, surtout qu'il avait tendance à être pareil, mais cela l'étonnait de la part de l'apprentie vétérinaire. Comme quoi, juger hâtivement quelqu'un c'était se planter a coup sûr. A son interrogation, il répondit un bref « Aussi bien que peut aller un gars qui s'est fait démolir la semaine dernière », avec un petit sourire. En tout cas, elle était de bonne humeur, et vachement plus a l'aise que la dernière fois. La preuve était qu'après avoir rapporté les paroles d'Anodé, elle se foutait franchement en rogne. Noïd, stupéfait, écarquilla les yeux. Bon ok, elle lui avait montré qu'elle avait du caractère la semaine passé, mais il s'attendait pas à ce que ça soit à ce point. Il explosa soudainement de rire, content de voir qu'il était pas le seul à râler sur son « patron ».
- « J'peux pas vraiment dire que je suis pas d'accord avec toi. C'est un abruti. Il a ses habitudes, et doit se dire que le pognon te donneras moins envie de causer. Logique du crevard. Mais ouais, il gère pas que des trucs chelous... C'est lui qui tient le théâtre de Togi. »
Pendant qu'il lui répondait, il se laissait palper et examiner par la fausse docteur, en répondant négativement aux questions qu'elle posait. Globalement, hormis les inévitables douleurs corporelles, la semaine c'était plutôt bien passée, et il avait fait attention aux symptômes auquel il devait faire gaffe. Elle lui demanda ensuite s'il avait essayé de s'entraîner. D'après ce qu'elle disait, ça aurait été une mauvaise chose. Noïd haussa les épaules avant de répondre. Il n'avait jamais été du genre à soulever des haltères de toute manière.
- « J'suis pas du genre à m'entraîner. Mais bon, j'ai un rythme de vie sain, mais j'ai pas forcé cette semaine. Tout au plus, je suis sorti me balader en forêt, mais rien de plus extrême. »
Il avait bien compris qu'il ne fallait pas qu'il joue au con pendant la semaine... Mais bon, rester enfermé dans le minuscule truc qui lui servait d'appartement l'aurait déprimé. Déjà qu'il avait le blues facile en ce moment, valait mieux ne pas en rajouter. Au moins en forêt, il se sentait en paix. Il fut interrompu dans ce flot très sympa de pensées par la voix d'Aumérine. Des abdos ? Le plus étonnant restait le surnom.
- « Pas de problèmes, boss. », lâcha Noïd avec un petit sourire.
Le surnom avait fusé, en réponse à celui qu'elle lui avait donné. D'une certaine façon, il était content qu'elle soit plus familière avec lui. Non pas qu'il se fasse des films, il n'aspirait a des masses d'autres choses qu'à une relation professionnelle, mais ça rendait la consultation plus agréable. Et puis, plus le temps passait, plus il la trouvait sympathique. Déja, elle aimait pas Anodé et c'était un très bon point en sa faveur. Noïd s'allongea sur la table d'examen, et entama sans sourciller une série d'abdominaux. Il était relativement musclé, alors l'exercice ne lui posa pas de soucis, accomplissant le mouvement rapidement. Après une série de trente, il s'arrêta.
- « Je mentirais si je disais que ça ne tire pas... 'Fin en tout cas plus que d'habitude. Bon, j'fais pas ça tous les jours non plus, hein. Enfin, j'imagine que c'est normal, vu la branlée que j'ai prise, nan ? »
Après l'exercice, il s'étira rapidement, essayant de chasser l'engourdissement qui l'avait saisi. Il s'était vraiment ramolli, cette semaine. Il fit un petit sourire à sa docteur qui s'assumait pas, et lui dit, avec le même air narquois qu'elle.
- « Bon, c'est bon signe ou pas ? Et sinon, c'est moi ou t'es plus souriante que la semaine dernière ? C'est le fait que l'autre enfoiré soit pas la qui te met davantage a l'aise, ou c'est juste que je suis irrésistible ? »
Bon, il blaguait ouvertement, sachant parfaitement que bien qu'il n'était pas moche, il était pas non plus un beau mec. Il avait surtout envie de la taquiner en retour à ses boutades, maintenant que l'ambiance était plus détendue.
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
Profil : MP : Email :
Lun 10 Juin - 22:19
Premier travail Noïd
Gna gna gna. C'est pas comme ça que ça marche. Et ça perturbe encore plus mes comptes. Je n'accepte pas de soigner Noïd (ou ses petits copains de bastons illicites) juste pour me faire de l'argent. Mais aussi parce que ça, c'est bien plus problématique à mon sens que des animaleries douteuses. Je n'ai pas encore parlé à Juna de tout ça. Entre autre parce que je vois bien que le Noïd il est pas malheureux de sa situation. Conscient qu'il y a un soucis, mais sans plus. D'un autre côté Sofia m'a parlé d'autres arènes. Et de trucs que j'aime pas ce que j'ai entendu. Bref, tout ça pour dire que prix du silence ou pas, mon travail c'est de soigner. Et si pour ça, faut dénoncer au FALH... Ben tant pis. Oh, je me doute que si j'm'amuse à ça j'ai intérêt à être TRES prudente... M'enfin, bref. On en est pas là. Un claquement de langue et je passe à autre chose.
Pas de symptômes particuliers, tant mieux. Pas d'entraînements? Ca, ça me fait lever un sourcil curieux. Je sais que j'sais pas me battre. Et qu'hormis la marche (j'veux retourner randonner... Mais j'ose même plus...) je ne suis pas une grande sportive. Peut-être que je parle tout simplement de ce que je connais pas. Bon, ça l'empêche pas de faire ses abdos, plus vite et plus efficacement que j'en serais capable, tandis que je roule des yeux vers le ciel. Je vérifie aussitôt après sa FR et repalpe les pourtours de son bleu avec mon stéthoscope. Un hochement de tête apréciateur, plus pour moi que pour lui, et il se relève aussitôt. Et je m'étrangle, à moitié de ire, à moitié de dépit devant ses vannes pourries. Pourquoi faut il toujours que les mecs ramènent à ce genre de bêtises?! Si le ton est rieur, la fermeté est perceptible en dessous. Attention, coco. Tu approche de mes limites. "Fais attention à ta tête, si elle enfle trop tu ne passera plus la porte! Et pour information, il fait jour, je vais pouvoir rentrer sans devoir payer un taxi ou craindre une agression, et je n'ai pas rendez vous avec un type bizarre que j'ai entendu une fois au téléphone.. Je sais à quoi m'attendre, de toi ou de ton maitre, je n'ai pas peur de vous."
Je sais, c'est dit étangement. Mais c'est vrai. Contrairement à la semaine précédente, j'ai pu identifier un peu les deux lascars. Même s'il est vrai que je n'ai pu "tester" le maitre comme je l'ai fait pour l'oiseau rare et que effectivement, je ne sais pas exactement si je me montrera aussi souriante que d'habitude avec lui. Au final, probablement, parce que c'est ce que je suis. Et que mes compétences ont l'air de lui suffire puisqu'il refait appel à moi. Mon ton n'est pas craneur. J'énonce juste une évidnce. Exactement comme celle qui suit aussitôt.
"Tu es en pleine forme. Je vais te donner encore du baume pour effacer les derniers bleus. Je te conseille encore quelques jours de calme, mais tu devrais pouvoir recommencer à combattre d'ici une semaine au plus. Evite juste les coups au bide... Tu sais, genre moins je te vois mieux tu te porte?"
Oui, la blague est moisie de chez moisie... Je sors de mon sac (qui est d'ailleurs un peu moins pesant que la dernière fois) deux pots de baume, que je lui tends. "Sur tous les bleus, 2 fois par jour jusqu'à disparition. Si ça suffit pas tu m'appelle et je t'échangerai les pots vide contre des neufs. Et dernier détail..."
Je lui sors un joli papier, que j'ai mis plusieurs heures à faire. L'entête est tout mignon, avec des patounes de chat et de chiens, rose avec mon nom et l'intitulé de mon diplome. En dessous c'est des colones de chiffre, le type facture classique... A part que les bordures des colones sont roses. pas le rose princesse, hein, plutôt rose poudré innocent mignon. Et les intitulés sont... pas mignon mais innocent. Des soins pédicure et un produit sans ordonnance hors de prix pour les mycoses. Et un traitement antiparasitaire pour plumes, ainsi qu'un soin renforçant... Des trucs à ma portée sans ordonnance, mais dont le coup cumulé correspond bien aux deux séances de soin (à quelques yens près), et je me suis cassé la tête tout la soirée d'hier à le calculer. Inofensif, donc, et je me dit que 99% de la population en voyant un truc pareil imagineront très difficilement que ce soit faux. Avec un stylo plume (rose, faut rester dans le cliché), je rajoute la date du jour. Et je demande, pas peu fière
"Ca va niveau inoffensif? Je met quels noms?"
Mérine s'exprime en Français, Japonais, Allemand, Anglais ou |par signes|.
Bon, sa tentative d'humour était mal passée. Fallait admettre que la blague était passablement pourrie, mais toujours est-il qu'elle semblait l'avoir quand même assez mal pris. Noïd leva un sourcil, et manqua de s'étouffa quand elle parla d'Anodé comme « son maître ». Bon, la confusion était légitime, mais ça suffisait à le mettre en boule, au vu de la quantité de haine qu'il vouait à Anodé. Surtout qu'imaginer le mafieux prendre le rôle d'Emiko était assez difficile à vivre.
- « Bah écoutes, tant mieux pour toi si t'as pas peur. Mais je te dis un truc, ce type n'est PAS mon maître. Il se sert de moi comme je me sers de lui, c'est tout. Je peux pas l'encadrer, et rien que le fait de l'imaginer avoir ce rôle pour moi me donne la nausée. »
Sa réaction avait été un peu virulente, mais il ne s'en excusa pas. Déjà, parce que c'était elle qui avait mit les pieds dans le plat, ensuite parce qu'il n'était pas franchement du type « délicat ». Malgré tout, il fallait qu'il se calme. Même si elle n'avait pas peur de lui, elle allait le trouver chelou s'il restait comme ça. Non pas que son avis lui importe, mais ils allaient se revoir assez fréquemment, donc autant éviter que les futurs consultations ne deviennent désagréables. Aussi, il se força à prendre de grandes inspirations, pendant que Aumérine se focalisait sur le médical. Globalement, c'était de bonnes nouvelles... Ainsi, il pourrait reprendre le combat dans une semaine ? Tant mieux. Ça lui manquait. Et il avait cruellement besoin d'un défouloir en ce moment.
Aumérine se permit une petite blague, ce qui lui arracha un bref sourire.
- « J'sais pas. Si j'ai perdu la main, je vais peut-être revenir encore plus amoché la prochaine fois. »
La blague n'était pas folle non plus, mais elle détendait l'atmosphère et lui permettait d'oublier la colère qu'il avait éprouvé y a a peine quelques minutes. Il se saisit des pots qu'elle lui tendait, et les rangea dans son petit sac, attentif comme d'habitude à ce qu'elle disait. Ce fut a ce moment qu'elle brandit une facture qui semblait tout droit être sortie d'une maison de barbie. A moitié ébahi, Noïd contempla le papier qu'elle lui tendait. Ah, elle avait fait du bon boulot. Personne n'aurait put deviner que c'était une facture liée à des soins illégaux... Bah putain elle était douée. Mais c'était tellement incongru qu'il ne put s'empêcher d'éclater de rire devant la mine fière de l'apprentie vétérinaire. Anodé allait en faire une tronche en recevant la facture.
- « Désolé. », fit Noïd en essuyant des larmes de rire. « C'est impec', j'pense. Pour le nom, vu que je suis pas officiellement à lui, tu peux pas mettre le mien. Donc il m'a dit de mettre le nom d'un piaf du théâtre. C'est heu... Emile. Et pour le propriétaire, tu peux mettre le nom du théâtre. »
La chouette attendit que celle qui refusait le titre de docteur complète le document, puis le rangea soigneusement dans une chemise cartonnée contenue dans le sac. Puis il se tourna vers Aumérine, avec un p'tit sourire.
- « Bah écoute, merci. J'vais faire de mon mieux pour éviter de s'esquinter la semaine prochaine, pour t'éviter du boulot. Et je suis pas du genre a apprécier les pains dans la gueule. Mais je te dis donc a la semaine prochaine. »
Noïd fit mine de partir, mais s'immobilisa à la porte. Il se tourna une fois de plus vers Aumérine, mais cette fois il ne souriait pas. Une fois n'est pas coutume, il avait un air sérieux, qui n'affichait pas la moindre trace d'agressivité, et il ne faisait pas non plus la gueule.
- « Dis... Au sujet de ce que t'as dit tout a l'heure. C'est cool que t'ai pas peur mais... Fais gaffe quand même. J'suis un type agressif mais Anodé est mille fois pire. C'est vraiment pas un type recommandable, et il est vraiment dangereux... Non seulement il a plein de pognon, mais il a en plus des contacts absolument partout. 'Fin, je dis pas ça pour te faire peur, mais méfie-toi vraiment de lui. Je sais pas si je suis clair mais... Je compte pas le nombre de personnes qu'il a fait supprimer. C'est un taré. Donc fais attention à toi, Aumérine. »
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
Profil : MP : Email :
Dim 16 Juin - 17:19
Premier travail Noïd
Oulah, j'ai touché une corde sensible. Je lève les mains en signe d'apaisement, mais pour autant un simple "ok" franchit mes lèvres. Bah non je savais pas. Maintenant que c'est dit je le saurais. Revenir plus amoché, hein? Je lève un sourcil. Tu es SUR que tu veux mettre une guérisseuse en rogne, toi? Je ne commenterai pas non plus. Je me contente donc d'attendre qu'il aie fini de s'esclaffer, en rougissant furieusement. Oui, bon, j'en ai peut-être un peu trop fait... Mais bon, elle est très jolie ma facture! Et puis c'est la première fois que j'en fait une alors si la première personne à les voir (à part Lucah) se pisse dessus de rire... Il finit quand même par reprendre son sérieux, et m'assurer que c'est parfait. Si tu le disais avec un sourire un peu moins jusqu'aux oreilles, coco, tu serais plus crédible.Je grommelle un truc assez indistinct en français ("oui bon ça va" si vous voulez tout savoir), tandis qu'il m'indique les noms à remplir. Désolé "Emile", je viens de dire que t'avais une mycose des pieds qui puent. Ca aurait pu être pire, j'aurais pu prétendre que je te soignais pour des morpions...
Bon, fin de la visite... et il fait toujours jour et soleil youpi!Je range mes affaires dans mon sac. Encore cette histoire hein?
"T'as intéret oui! Ou je t'assure que je te ferais prendre des médicaments en sirop et je les ferai le plus dégueulasse possible... Juste histoire qu'ils soient plus efficace!"
Oui, je lui dit ça avec un grand sourire mignon. Est-ce que c'est une menace? Oui, totalement, mais une que je peux me permettre. Une menace de guérisseur, du même genre que "s'il faut t'attacher à ton lit pour te soigner, je le ferai" (est-ce que c'est de là que vient le recours systématique aux contentions?) ou "si tu ne veux pas prendre tes médicaments par la bouche, je peux te les faire prendre avec une piqure, si tu veux?", bref, une menace qui entre dans mon rôle. Quand il s'arrête la main sur la poignée, j'ai une réplique de docteur House qui me vient à l'esprit et je m'attends à la question poignée de porte. Non, c'est "juste" un avertissement. Note: Rajouter Anodé Cimedroite à la liste des personnes qui pourraient vouloir me tuer. Youpidou. J'vais proposer des tickets je crois?
Je repose mon sac que j'avais chargé sur une épaule, parce que on va pas avoir cette conversation en sortant. Et que je vais pas rester avec mon sac sur l'épaule pour ça.
"Je sais. On parle d'un type qui trempe dans les affaires louches, ça me semblait... Inclus dans le package. Sauf qu'on parle aussi d'un homme logique. Qui suit un schéma. De ses actions, de la manière dont tu parle, je déduis qu'il n'est pas un danger pour moi. Pas tant que moi, je ne suis pas un danger pour lui. Or je ne suis pas idiote. Je suis une gamine de 20 ans sans forces ni pouvoirs. Je ne me risquerai pas à me frotter à lui, à moins qu'il ne mette ta santé en danger."
Oui, parce que je reste une guérisseuse. La santé de mes patients reste ma priorité. Et je sais que je mens un peu. Je sais que je serais peut-être amenée à un autre rôle plus dangereux que guérisseuse: Espione. J'espère juste avoir assez de l'insignifiance et de la force de volonté recommandés par Sun Tzu pour ce rôle. Bref, on en est pas là. Alors je continue.
"Quand à toi, tout agressif que tu sois, tu sais doser ta force et contre qui la tourner. Et si je ne me trompe pas, je te fais penser à ta véto précédente."
Oui, je prends des risques en abordant les choses de but en blanc. D'un autre côté, je commence à en avoir "un peu" marre d'être considérée comme une enfant par mon entourage... Et puis il y a la question qui me titille.
"Que s'est-il passé, d'ailleurs? Je ne crois pas que ton "manager" lui ai fait quoi que ce soit, tu n'aurais pas laissé assez de lui pour remplir une petite cuillère. Donc?"
Oui, c'était une image.
Mérine s'exprime en Français, Japonais, Allemand, Anglais ou |par signes|.
Bon, elle était parée pour discuter. Ça se voyait vu qu'elle avait déposé le sac qu'elle venait de charger sur son épaule, aussi l'oiseau blanc lâcha la poignée de porte, et il revint dans la pièce. Y en avait potentiellement pour un moment, alors il allait pas rester a la porte comme un gland. Il s'assit sur une des deux chaises, et écouta ce que la « guérisseuse qui était pas un docteur » allait dire. Grosso modo, elle disait qu'elle était au courant, et qu'elle savait ce dans quoi elle s'engageait. Noïd aurait aimé la croire, mais il avait quand même un doute. Elle était quand même bien jeune, pour fréquenter un type comme Anodé. Bon, lui-même même n'était pas un modèle de type cool non plus, mais bon... De toute façon, il ne pouvait pas faire plus. Il n'était pas son père, et n'était par conséquent ni responsable d'elle, ni n'avait quoi que ce soit à dire concernant ses actes. Et il en avait pas des masses envie non plus.
- « Tant mieux alors... Mais bon, crois pas que c'est un type toujours rationnel. Anodé est un taré, faut que t'en ai conscience si tu veux avoir affaire a lui. J'ai jamais vu un type aussi doué pour amadouer... Ni pour faire des coups tordus. J'en dirais pas plus, tu verras bien le reste par toi-même. »
Aumérine continua ensuite en lui parlant de lui. Bah, c'est sûr qu'il allait pas cogner sa veto. Il était certes agressif et un peu débile, mais il tapait jamais sans raison. Il aimait cogner d'accord, mais pas sur n'importe qui pour n'importe quoi. Il laissait ce comportement aux ordures. Elle semblait d'accord avec lui, vu ses paroles... Puis elle balança le truc qui fit mal, a savoir qu'elle lui faisait penser à Emiko. Noïd se crispa soudainement, et serra les dents. D'une part parce qu'une bonne vague de pensée négatives venait de l'envahir, ensuite parce qu'il fulminait un peu d'être aussi facile à lire.
Aumérine voulait savoir. C'était légitime. Il n'avait pas des masses envie de parler d'elle, mais il ne pourrait pas éternellement tourner autour du sujet. Elle devait probablement craindre un peu pour sa vie, surtout au vu de ce qu'il lui avait balancé juste avant concernant Anodé. Aussi l'hybride prit un profond soupir, a la fois pour se calmer et pour empêcher les larmes de monter.
- « Emiko. C'est... son prénom. C'est pas ma veto. Enfin... Pas que ma veto. C'est ma maîtresse aussi. Sur le papier, je veux dire car... Elle m'a jamais traité comme son esclave. J'étais de la famille. »
Noïd fit une pause. Il n'avait pas pu empêcher sa voix de dérailler quand il avait prononcé le mot « famille », et ne voulait pas se laisser aller davantage. Il prit une grande inspiration, et repris la parole.
- « Elle était... gentille. Elle prenait soin de moi après les combats et... comme toi elle râlait quand je m'esquintait. C'est pour ça que tu m'as fait un peu penser à elle. Vous avez a peu près le même âge, en plus. Et elle aussi c'est une étudiante. »
Il se surprit a sourire en racontant ça. Oh oui, elle ava... elle a un sale caractère, la Emiko. Il ne voulait pas parler d'elle au passé. Sa voix dérapa un peu quand il reprit la parole.
- « Mais... elle a eu un accident. Y a une voiture qui l'a percuté de plein fouet. Le chauffeur est mort et elle... Coma. Les médecins disent qu'elle a aucune chance. Qu'elle va mourir d'un jour à l'autre. »
Il s'interrompit, n'ayant pas des masses d'autres choses à raconter. Il aurait pu lui dire qu'il avait perdu son foyer, ne voulant plus rester dans un endroit ou la présence de sa maîtresse était partout, mais Aumérine n'était pas sa psy. Et elle n'avait sûrement pas envie d'entendre ça. Il se claqua les joues pour faire partir les idées noire, et il se tourna vers la personne qui venait de le soigner.
- « Tu sais tout. Désolé si je t'ai paru chelou, c'était pas volontaire. Et je t'ai pas choisi parce que tu lui ressemblait. Je voulais juste pas que... un type choisit par Anodé prenne sa place. Et la, j'ai retrouvé ton truc de pub. C'est pour ça que je t'ai appelé. Bref, désolé si le climat t'as paru pesant. J'ai jamais voulu que tu prenne sa place c'est juste... Un poil compliqué pour moi en ce moment. »
Il s'excusait beaucoup. Cela l'étonnait, n'étant pas habitué à se comporter comme ça.
- « Mais t'inquiète pas, je vais aller mieux rapidement. Je vais faire de mon mieux pour que t'ai plus cette impression. »
Humaine - Membre FALH
Aumérine Lefèvre
Age : 25
Emploi/loisirs : Assistante vétérinaire pour hybrides. Discrétion garantie.
Profil : MP : Email :
Mar 25 Juin - 18:24
Premier travail Noïd
Je ne commente pas quand il me parle de son entraineur (puisque ce terme semble lui convenir autant le conserver). Pas que je ne le crois pas. Je sais que les gens peuvent être imprévisibles. Je viens d'un hôpital psychiatrique après tout. Une part de moi s'estime armée pour gérer ça. Une autre part de moi me dit que je suis trop sure de moi. Les deux premières commencent à se disputer, quand une troisième leur intime de la fermer, et que l'important, là, c'est Noïd. Noïd qui se crispe. Ouais, j'aurais ptet pu être moins brusque de décoffrage. Sauf que j'y pense jamais. Pour moi c'est évident. Simplement. En tout cas, cette véto, ça le touche.
Emiko, pas sa véto. Comme je me revendique de ne pas l'être, une assistante? Une maitresse de papier, hein? Sans que je ne sache pourquoi une musique me vient à l'esprit, doucement. Une musique toute douce au piano. Il parle au passé. La musique que j'ai en tête se fait plus précise, assez pour que je la reconnaisse.
Je ne sais pas exactement pourquoi j'ai cette mélodie en tête. Comme une intuition, qui me semble plus précise à chaque fois qu'il emploie le passé à son sujet. Il porte un deuil. Un deuil qu'il ne sait pas comment faire. Il est parti loin dans ses souvenirs, et au passage il me confirme le lien qu'il fait entre cette femme et moi. Je suppose que de râler et de ne pas apprécier de voir tout notre beau travail gâché est une chose commune chez les vétérinaires hybrides, encore plus chez des personnes jeunes ou des femmes. Après tout ne sommes nous pas réputées avoir "bon coeur"?
La musique prend de l'ampleur. Accident de voiture. La tristesse perceptible de Noïd titille mes neurones miroir et fait monter les larmes à mes yeux. Elle est maintenue en vie?Vincent humbert. Si les médecins disent qu'il n'y a plus d'espoir, c'est que c'est la famille qui demande le maintien. Ce qui est cruel, car ainsi, l'hybride ne peut s'empêcher d'avoir un espoir qui risque de rendre son deuil plus long et difficile. Un silence. Un silence que je comble sans m'en rendre compte en fredonnant tout bas, tout doux la mélodie qui est dans ma tête. Entendre la voix du monde. Dans nos jeux de rôles, c'est l'un des pouvoirs de mon personnage. En réalité, un mélange d'intuition et de déductions éclairs qui ravivent le souvenir de telle musique ou citation entendue récemment.
Je manque de secouer la tête pour balayer ses excuses avant de me dire que ce serait méchant pour lui. Alors je me contente de hausser une épaule, et de fouiller dans mon sac. Ne venant initialement que pour soigner des bleus, je n'ai pas pris grand chose qui puisse être utile pour ce cas de figure..
"Ne t'inquiète pas. Je sais très bien que tu ne me confonds pas avec ton amie. Elle a l'air sacrément exceptionnelle, et tu as la tête sur les épaules."
Un compliment, deux compliment, et j'essaie de rester dans le... disons dans le léger. Parce que toute empathe que je sois, toute familière du deuil que je sois (vivant à l’hôpital, j'y ai forcément été confrontée un peu), je n'ai jamais perdu quelqu'un de proche. Ah pardon, mon père. Qui a jamais su ne serait-ce que ma date d'anniversaire. Et recentrer de suite, sur le plus factuel.
"Tu vas certainement aller mieux, mais n'essaie pas de brûler des étapes, ou c'est toi qui seras blessé."
Et c'est une spécialiste qui parle! Ah, trouvé.
"Par contre... Est-ce que tu dors comme il faut?"
Parce que oui, le danger à mon sens il est là. Qu'il ne dorme pas correctement, qu'il ne mange pas correctement... L'esprit influe sur le corps de tellement de façons... Des façons qui peuvent être dramatiques, dans un métier où on doit compter sur ses capacités physiques. Sans attendre sa réponse, je lui fourre un sachet de tisane dans les mains. Un échantillon que m'a donné l'herboriste de la rue commerçante.
"Verveine, camomille, un peu d'achillée... Rien de très puissant, mais un bon décontractant psychique en cas de difficultés à dormir. Et si ça ne marche pas, on pourras réfléchir à des exercices de méditation, mais j'ai peur que ce ne soit un peu tôt pour toi..."
Et je réfléchis. A part ça, qu'est-ce que JE peux faire pour lui? Pas l'aider dans son deuil ou autre, c'est évident. Donc, sécuriser. Apporter les ressources nécessaires au corps (et à l'esprit du même coup) pour se soigner tout seul...
Mérine s'exprime en Français, Japonais, Allemand, Anglais ou |par signes|.
Pendant que Noïd parlait, Aumérine était restée silencieuse. Il lui en fut reconnaissant. S'interrompre puis reprendre son histoire lui aurait été désagréable. A un moment, il crut même voir ses yeux briller. Elle était compatissante avec lui, même s'il ne disait rien. Et rien que ça, rien que le fait de savoir qu'elle écoutait sa détresse et la prenait en compte lui donna une curieuse envie de fondre en larmes, qu'il refoula au plus profond de lui-même. Trop de fierté probablement, et également le fait qu'elle n'était pas la pour ça. A un moment, il l'entendit fredonner. Son ouïe fine captait chacun de ses mots, mais n'en comprenait aucun. C'était dans une langue qu'il ne connaissait pas, donc il lui était impossible de piger quoi que ce soit. Il ne comprenait pas le sens de cet acte, mais il devait en avoir pour elle. Et il n'avait pas vraiment envie d'en discuter, de toute façon. Aussi il poursuivit son histoire, et elle ne l'interrompit pas.
Ce fut seulement lorsqu'il eut terminé son histoire qu'elle réagit d'une autre façon. Après avoir levé une épaule, une façon de lui dire que ce n'était pas grave, elle s'était mise a farfouiller dans son sac. Elle allait pas lui filer un cacheton contre les pensées noires, au moins ?
"Ne t'inquiète pas. Je sais très bien que tu ne me confonds pas avec ton amie. Elle a l'air sacrément exceptionnelle, et tu as la tête sur les épaules."
Il eut un sourire. C'est vrai qu'Emiko est une personne exceptionnelle, du moins pour lui. Ça avait été la première à lui témoigner un intérêt qui n'était pas motivé par un désir égoïste. Elle était juste venue en face de lui, et s'était soucié de pourquoi il était blessé. C'était d'ailleurs le premier truc qu'elle lui avait dit. « Qu'est-ce qui t'as mis dans cet état ? » Et dire que tout était parti de la. Qu'il avait pu tant se rapprocher de sa logeuse, et qu'il avait trouvé& un foyer. Noïd secoua la tête, et se força à reconcentrer sur Aumérine. Celle-ci semblait lui faire confiance. Ça faisait plaisir. Elle lui disait de prendre son temps, de ne pas brûler les étapes. Il haussa les épaules. Il ne savait même pas les étapes par lesquelles il devait passer. Ça se ferait avec le temps, il ne voyait que ça.
Elle lui demanda s'il dormait bien. Il fit la grimace. Non pas qu'il ne dormait pas du tout, mais ça n'avait pas été idéal non plus. Il avait fait des cauchemars, et n'avait pas dormi a des heures ou il aurait du pioncer a poings fermés. Ça avait du jouer dans ses performances pitoyables dans les combats d'ailleurs.
- « J'ai connu mieux. »
Elle lui donna alors un sachet d'infusion. A croire qu'il y avait tout, dans cette besace. Noïd l'accepta avec un petit sourire, et la rangea dans son sac. L'infusion, c'était davantage le truc d'Emiko que le sien, mais il ne perdait rien a essayer.
- « Je vais tenter, oui. La méditation c'est pas trop mon truc, donc si je pouvais m'en passer, ça m'arrangerait. Mais bon, comme j'ai dit, ça peut qu'aller mieux. 'Fin bon. Merci der m'avoir écouté. »
Si elle avait été attentive, elle percevrait l'once de gratitude présente dans la voie de l'hybride. L'avoir vue le soutenir et compatir a sa détresse le conduisait a lui faire un peu plus confiance. C'était un simple instinct, mais Noïd ne fonctionnait que par instinct. Noïd remit son sac sur son dos, et se dirigea vers la porte. Il se tourna vers elle et lâcha, un brin provocateur.
- « Je te dis donc a la semaine prochaine ? J'aurais combattu d'ici la, normalement, donc t'auras un peu plus de boulot. Mais j'vais faire au mieux pour éviter les gnons, promis.. »