Finalement l’homme part sans me prendre avec lui. Mes talents en séduction en prennent un coup. Avant de me remettre dans la cage, le vendeur me reprend la couverture. Je suis donc encore en petite tenue et il fait plutôt frais la nuit. Je n’ai toujours rien appris sur cette île, ballonnet et les mains attachées je ne peux pas faire grand-chose.
Ça fait un moment que je suis ici maintenant et la danse me manque, je n’ai qu’une envie c’est de me dandiner devant cette barre, libéré mon esprit enfin, ne plus penser à rien. Aujourd’hui ce que je vois c’est le visage de mon père qui m’a viré de chez moi. Les temps où je vivais dans la rue. Aujourd’hui, c’est comme si tout recommencer sauf que je ne vis pas seulement dans la rue, je suis aussi prisonnière d’une cage. Tout ce que je veux c’est danser comme avant, avec ou sans public, pouvoir être dans cette tenue sans avoir froid.
Même le visage de la femme qui m’a aidé, qui m’a tout appris ne me console plus. Elle n’est pas venue me chercher, elle a juste dû prendre quelqu’un d’autre à ma place. Elle qui m’interdisait de sortir… Je comprends mieux maintenant, tout ça ne serait pas arrivé si je ne m’étais pas enfuie. Non tout ça ne serait pas arrivé si mon père n’était pas entré dans cette boîte. Il est tombé bien bas s’il m’a cherché jusque-là… Enfin je ne pense pas qu’il me cherchait, il est enfin sorti de chez lui mais il n’aurait pas pu juste aller dans un endroit légal et me laisser vivre ma vie tranquillement.
Enfin, il faut que j’arrête de penser à ça, aujourd’hui je suis seulement Blue et personne d’autre c’est ma vie. Une vie qui m’a été donné par cette femme, une vie que j’aimais. J’espère qu’un jour je pourrais trouver une place aussi belle que celle-là, une vie où je pourrais faire ce que j’aime le plus.
Mes yeux s’ouvrent et je vois un homme devant la cage, je me contente de le regarder, je ne peux pas vraiment faire plus.
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Mer 29 Aoû - 19:17
Est-ce que tu m’emmèneras ? Attrape ma main, si tu veux...
Alexander Bianco
Blue
La journée était des plus stressantes pour toi, tu étais descendu en ville, ce n’était pas le genre de lieu que tu venais souvent piétiner de ta présence et surtout de ta propre volonté. Le fait qu’il y ait autant de monde autour de toi et surtout de l’animation à foison venait faire monter ton stress d’un coup. Ce n’était pas une bonne chose pour toi, le moindre mouvement osant sortir de ton champ de vision venait provoquer de léger tremblement ou quelques divagations sur le fait que l’on essayait de venir t’agresser en pleine rue.
Tu aurais aimé venir en transport en commun, plutôt un taxi si tu pouvais, mais c’était un exercice pour toi, être en présence d’autant de personne, pouvait peut-être t’aider. Oui, tu étais peut-être un peu maso dans le fond à t’infliger des soi-disant traitements qui pourraient te faire du bien. Le bus était aussi une solution de transport, mais être avec autant de personnes cloisonné à travers des parois de ferraille, cela aurait été trop brutal pour ta petite personne sur le moment.
Tu continuais de marcher, repensant alors à la raison qui t’avait poussé à t’aventurer dans un territoire de béton et goudron. Ton arrivée sur l’île avait été provoqué par la connaissance des hybrides sur cette île, tu voulais des partenaires qui ne viendrait pas trahir ta confiance. Cependant, tu avais appris récemment qu’une autre catégorie d’esclave existait aussi sur l’île. Des humains asservis, des être humains ayant perdu leur droit, c’était une autre façon pour toi d’essayer de faire des rencontres, tout en fréquentant des humains. Ta relation avec Jasmin était agréable, mais tu te sentais simplement plus à l’aise avec les hybrides, cela n’avait pas eu autant d’impact que tu le désirais avec les humains.
Il te fallait donc trouver une nouvelle méthode pour essayer de régler ce problème. Tu pensais donc à cette espèce se trouvant à la frontière entre les deux. Le fait d’être esclave les rendrait peut-être plus humain, seulement, cette fois-ci, tu n’irais pas chercher quelqu’un à l’allure dynamique comme Jasmin, mais plutôt quelqu’un de plus calme. Une personne facile à gérer pour toi, car le fait d’être aussi esclave pouvait les rendre malsains, l’humain ayant déjà goûté la liberté, il était plus à même de se rebeller, c’était ton point de vue.
Tu remarquais alors une chose, le fait de te perdre te laissait dans un état d’indifférence du monde, c’était une bonne chose, tu avais pu faire le reste du chemin en venant évacuer une bonne partie de ton stress. Tu te trouvais devant la porte de l’animalerie, venant franchir le pas lentement, ne sachant pas réellement dans quoi tu allais pénétrer. La vue qui s’étendait devant toi était assez similaire à une animalerie classique, tu avais juste l’impression d’avoir perdu en taille devant la différence d’échelle.
Alors que tu semblais un peu gêné, tu te faisais approcher par un vendeur, il semblait avoir remarqué ta situation et pourrait peut-être essayer de t’avoir. Tu faisais un effort pour rester sur tes envies, lui expliquant alors ce qui l'amenait à la boutique et surtout que tu désirais une humaine. Le vendeur te donnait alors quelques dossiers pour voir les profils des esclaves présents dans l’enceinte de l’établissement.
Ton regard venait passer les quelques fichiers d’hybride que l’homme avec glissé dans la pile. Tu venais rapidement passer les premières, certaines caractéristiques ne venaient pas te plaire. Tu t’arrêtais alors sur le dossier d’une demoiselle, d’abord interpeller par sa beauté première. Tu t’intéressais un peu plus à elle, sans regarder son histoire, elle ne savait rien de la tienne, tu voulais essayer de partir sur le même point de départ, du moins ne pas trop prendre d’avance.
Tu comprenais rapidement qu’elle semblait calme et surtout résolus, il ne semblait pas y avoir de problème avec elle niveau comportement. Tu pourrais peut-être essayer d’avoir une relation humaine normale, si on retire votre statut de l’équation. Tu fermais cette paperasse, indiquant ton choix à l’homme, lui demandant de te la montrer. Tu marchais lentement, tu avais voulu partir sans canne, ton idée avait peut-être été idiote.
Tu n’avais pas réellement le temps de t’attarder plus que ça sur cette possibilité, tu étais dans la zone de ta future acquisition. Tu marchais alors lentement vers elle, croisant finalement le regard de la demoiselle au moment où tu étais au plus proche d’elle. Tu restais silencieux, un peu stressé par cette première interaction, tu avais l’impression de te voir dans cette cage. Tu ressentais de la pitié à son égard, sentiment que tu méprisais, tu ne voulais pas que les autres viennent à en ressentir pour toi, tu ferais en sorte de ne pas offenser en plus les gens en laissant ce genre de chose naître dans ton esprit.
Tu respirais lentement, venant laisser un léger sourire apparaître sur tes lèvres et un air plus serein aussi. Tu essayais de te donner du courage afin de réussir à aller jusqu’au bout et commencer comme il faut avec la dénommée Blue.
“Bonjour ! Comment vas-tu?... Hum, je suis désolé, j’imagine que cette phrase doit-être idiote vu ta position dans cette cage… Je me présente, je suis Alexander, je suis celui qui va t’acheter… Hum, je n’aime pas non plus cette phrase, je vais plutôt te prendre avec moi… Je préfère ça.”
Tes mains tremblaient un peu, c’était perceptible, mais tu ne pouvais pas laisser tout ton stress s’accumuler en toi, tu avais besoin de le laisser sortir d’une certaine façon. Ton cœur venait encore une fois frapper dans ta poitrine, c’était une sensation étrange et légèrement désagréable, tu avais l’impression de succomber à chaque fois.
Le vendeur arrivait enfin, laissant la cage s’ouvrir, tu tendais alors ta main, comme pour la rassurer autant que toi, tu espérais juste qu’elle viendrait accepter et commencer une nouvelle relation avec toi.
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Sam 1 Sep - 15:07
Ft. Alexander Bianco
Est-ce que tu m’emmèneras ?
L’homme en face de moi enchaîne les phrases sans s’arrêter. Je ne sais pas vraiment comment réagir mais dans tous les cas j’ai vraiment envie de sortir et il m’aidera peut-être à avoir ce que j’ai envie. De toute façon je n’ai pas vraiment le choix, je suis là pour être acheté donc comme il m’a choisi je dois le suivre. Je ne connais rien de cette île je ne peux pas vraiment m’enfuir. Enfin ce n’est pas seulement à cause de cette île, en s’est toujours servie de moi et occupé de moi. Et ça me va très bien, je prends la vie comme elle vient.
Le vendeur ouvre ma cage et m’enlève toutes mes entraves. L’homme en face de moi me tant la main et je l’accepte. Je m’appuie sur lui pour me lever et tenir sur mes pieds. Je n’ai jamais été une grande mangeuse mais ce qu’on nous donne ici est vraiment horrible. Je regarde l’homme en face de moi et m’adresse à lui.
« Bonjour Monsieur, je m’appelle Blue. Je serais heureuse de vous suivre. »
Je sais très bien où est ma place ou a toujours été ma place. Mais cet homme ne m’a pas l’air d’être vraiment autoritaire. Il a l’air vraiment mal à l’aise ici. Je peux sentir sa main trembler dans la mienne. Je me penche doucement vers lui et lui chuchote :
« On devrait se dépêcher, vous n’avez pas l’air à l’aise. Et si ça ne vous dérange pas j’aimerais pouvoir mettre autre chose sur le dos. »
C’est vrai que cette tenue était parfaite, belle et aguicheuse pour mes danses. Mais maintenant ça fait longtemps que je porte la même tenue, elle est devenue banale, sale et abimée à certains endroits. C’est vraiment dommage de perdre une tenue comme celle-là.
Je regarde autour de moi, tous ces êtres vivants coincés dans des cages… J’espère qu’ils s’en sortiront. Il faut aussi que je pense à moi maintenant et faire attention à cet homme. Il a l’air gentil mais j’en ai vu d'autres.
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Dim 2 Sep - 14:04
Est-ce que tu m’emmèneras ? Attrape ma main, si tu veux...
Alexander Bianco
Blue
Tu te concentrais lentement sur ta respiration, prenant le temps de te calmer un peu, tu venais inspirer et expirer de façon régulière, comme pour ralentir ton cœur qui semblait prêt à faire un sprint dans ta poitrine. Tes yeux eux n’avaient pas quitté la jeune femme qui s’était retrouvée avec le titre d’esclave comme chaîne à ses pieds, tu ne supporterais point une telle condition, pourtant, tu étais heureux que des humains l’aient. La raison était simple, aussi limpide que pour les hybrides, tu pouvais les sortir de leurs misères, leur faire possiblement confiance, car ils auraient vécu une peine comme la tienne.
La peau de la jeune femme venant se coller à la tienne venait briser ta concentration pour te laisser vriller un peu, ton corps continuant de trembler et ton cœur allant toujours plus vite. Tu soupirais discrètement, heureux que Blue ne soit pas lourde, elle était peut-être même trop légère. Le traitement des esclaves était peut-être horrible, la malnutrition devant être au programme. Tu ferais en sorte de résoudre ce petit problème avec le temps.
C’était une première pour toi quand même, tu allais acheter une hybride, ne pas la louer, comme tu avais fait avec Jasmin. Tu avais alors une petite pensée pour elle, tu devrais peut-être envisager de l’acheter si les choses venaient à évoluer dans le bon sens. Tu ne savais pas si cela était possible, mais tu t’en inquiéterais le moment venu, il fallait plutôt profiter du moment présent et c’est tout.
Les paroles de l’esclave n’allaient pas dans l’oreille d’un sourd, ton esprit partait au quart de tour. Peut-être comptait elle partir avec toi, car résolu ou te suivre simplement pour être en dehors de cette cage. Tu ne pouvais le savoir pour le moment, mais tu ferais en sorte de te montrer un peu plus attentif à ses actions et tu pourrais possiblement compter sur l’honnêteté de Jasmin pour élucider quelques situations qui pourraient te paraître bizarres. C’était aussi l’avantage de ne plus vivre seul.
Tu retiens un mouvement de recul en la voyant se faire aussi proche avec toi, dans ses gestes. Il semblerait que cela soit commun aux esclaves que tu prends, Jasmin ayant été aussi tactile dès le début. Tu haussais un sourcil sous ses propos, elle était inquiète pour toi ? C’était une étrange sensation venant d’un être humain, tu ne savais pas comment réagir, si cela avait été Jasmin ou un autre hybride, tu n’aurais pas été surpris. Peut-être que tu avais choisi une esclave qui possédait de la compassion en elle.
Ses dernières paroles vinrent te faire réagir un peu plus, du moins de visage, maintenant qu’elle était debout, tu pouvais examiner sa posture et sa tenue. Elle était assez grande pour une femme et surtout assez dénudé, il faut le dire. Tu te sentais doucement rougir, venant détourner le regard, brisant le léger contact qu’il y avait entre vous. Tu voyais mal la faire sortir ainsi aux yeux de tous et surtout des tiens, tu essayais de réfléchir rapidement.
Ainsi, tu venais trouver la solution, tu retirais la veste que tu portais, quelques choses de long pour un tel temps, mais tu supportais bien la chaleur, étant plutôt un frileux de nature. Ainsi, tu lui posais cette dernière sur les épaules, afin de la couvrir un peu, tu ferais en sorte de lui trouver quelques choses. Tu commanderais en ligne en rentrant et Jasmin pourrait peut-être lui prêter une tenue. Tu ne comptais pas faire les magasins, pas avec elle dans cette tenue surtout.
“Tiens, je n’ai que cela à t’offrir pour le moment ! Tu devras te contenter de ça jusqu’à la maison.”
Pour passer à autre chose, tu te tournais vers le vendeur, qui semblait poser un regard étrange sur toi, comme si ton comportement était étrange. Dans le fond, tu n’en avais rien à faire, c’était ta façon d’agir, pour une fois que ton humanité arrivait à prendre le dessus sur ton côté psychotique, tu n’allais pas t’en plaindre, loin de là. Tu lui lançais quelques mots pour finir la procédure, tu devais signer quelques papiers, tu survolais le gros, mais prêtais attention aux petits écrits, voulant éviter quelques problèmes qui soit.
Une fois les bouts blancs apposés de ta signature, tu passais au paiement, cela venait te brasser un peu de dire qu’il était si facile d’acheter un humain. Cependant, en faisant cela, tu pouvais lui offrir une vie meilleure et ainsi cette demoiselle vivrais avec toi, sans rien manquer. Tu ne voulais pas forcer quelqu’un à vivre pour toi, tu te contentais donc de la présence et de pouvoir établir un lien.
Ton corps se tournait vers elle, tu essayais d’être bien éduqué, comme tu l’avais été au début de ta vie avec tes parents. Tu tendais à nouveau ta main, un large sourire sur le visage, un peu forcé dans le fond. Ce n’était pas que tu n’avais pas envie, mais que tu ne savais plus trop sourire, cela te faisait même mal des fois.
“Nous pouvons y aller, je vais peut-être faire appeler un Taxi, je n’ai pas envie de te faire t’exposer ainsi dans la rue, aux yeux de tous. Qu’en penses-tu ?”
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Dim 2 Sep - 16:17
Ft. Alexander Bianco
Est-ce que tu m’emmèneras ?
Lorsque je me rapproche de lui pour lui parler son réflexe et de reculer. Soit c’est un peureux soit il ne fait pas confiance aux inconnues, ce que je peux comprendre. Mais ça me fait tout de même sourire. Quand je lui parle de ma tenue il rougit et détourne les yeux. Si j’étais en position de le faire je rirais, en général les hommes ne détournent pas les yeux quand ils me voient dans cette tenue. C’est peut-être un homme coincé ou peut-être qu’il n’a pas d’expérience. C’est bizarre de voir un homme comme lui dans ce genre d’endroit, c’est un endroit dangereux pour une personne comme ça.
Ou alors c’est un gentleman. Il enlève sa veste pour me la mettre sur le dos. Au moins elle me protégera assez le temps de rentrer. Je pense qu’il doit être gêné de ma tenue. La seule chose que je voulais dire c’est que c’est plutôt désagréable de se trouver dans une tenue sale et abimée. Mais là j’ai l’impression de me cacher. Enfin c’est tout de même gentil de sa part.
« Merci, monsieur. »
Jusqu’à la maison ? Ça fait bien longtemps que je ne suis pas rentré dans une maison. Au club j’avais une chambre dans l’hôtel au-dessus. Et on ne peut pas dire qu’elle m’était réservée, des fois j’étais seule et des fois non. Si quelqu’un réservé la chambre on devait lui tenir compagnie et faire ce qu’il avait envie. Je ne suis même pas sur de me rappeler de ce que ça fait d’entrer dans une maison. Je me demande comment elle est sa maison.
Pendant que je regarde autour de moi. L’homme signe les papiers pour mon achat, je ne pensais pas qu’il aurait des papiers pour moi. De toute façon ils sont fabriqués de toutes pièces, je n’avais rien sur moi quand je suis arrivé ici alors il non pas grand-chose a marqué sur moi. A par ma nouvelle identité et encore ce n’est qu’un pseudo, même pas le début d’un prénom ou d’un nom. Puis vient le moment du paiement, je me demande combien ils ont mis sur ma tête, d’après eux combien vaut une fille comme moi. Combien vaut mes yeux vident ? Ma peau blanche ?
L’homme qui m’a acheté revient vers moi et me tend la main en me faisant un sourire forcé. Je lui rends son sourire même si le mien est bien plus joli. Je pose ma main sur la sienne, je ne vais pas commencer à refuser quoi que ce soit, je ne le connais pas assez.
« Oui c’est une bonne idée monsieur. »
Même si j’ai l’habitude d’être exposé, ça ne me pose pas vraiment de problème. Il s’en rendra compte quand je pourrais enfin reprendre mes activités.
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