Test Edward Davies

- Prédéfinis concerné: EDWARD DAVIES
- Test:

Edward observait le chapiteau qui commençait à s’illuminer, il n’allait pas falloir attendre longtemps avant que les bruits du spectacle ne commencent à envahir les lieux. Le chimpanzé réajusta son casque et le volume de ce dernier tout en faisant demi-tour. Il rentra dans son espace privé et ferma à clef derrière lui. Seul le doux ronronnement des ventilateurs des serveurs de la pièce jointe l’accueillit. Il s’installa à sa chaise et se rapprocha de son écran principal. Ce dernier indiquait que toutes les places avaient été vendues. L’écran de droite affichait l’intérieur du chapiteau, les visiteurs impatients attendaient sur les gradins. Le spectacle pouvait commencer.

Un léger sourire en coins transparut pendant un instant sur le visage du blond alors qu’il commença à taper sur son clavier. Les réservations disparurent pour laisser place à de nouvelles images. Mais celles-ci ne venaient pas du cirque. Elles montraient l’intérieur d’un immeuble visiblement insalubre et peu visité. *Juste un peu de patience.* l’hybride s’enfonça dans son siège et se saisit de bricoles posées sur l’étagère à côté. Tant à patienter, il profiterait de son temps pour bricoler. Il s’affairait calmement, tout en gardant un œil sur les caméras -Il ne manquait que le popcorn-.

Il finit par y avoir du mouvement et Edward s’arrêta un instant pour observait ce qui se passait. Un homme venait de pénétrer dans l’immeuble. Parfaitement dans les temps, l’homme génétiquement modifié enclencha un minuteur et un compte à rebours s’enclencha en bas de son écran. Il finit calmement ce qu’il était occupé de faire avant de reposer son matériel sur le côté et se concentrer sur l’inconnu nouvellement venu. Inconnu pas vraiment, même pas du tout, Edward savait très bien de qu’il s’agissait, il avait récolté toutes les informations qu’il avait pu sur lui les derniers jours -merci Facebook-. C’était même lui qui avait envoyé un le SMS le faisant venir, sous couvert d’un numéro « emprunté ». La famille de l’homme se trouvait justement pas très loin, assise sur un banc du cirque à admirer les numéros avec un air émerveillé. Le visiteur donc, un certain Vincent Degvar, avait d’assez mauvaises fréquentations, il travaillait à la sécurité informatique pour un groupe spécialisé dans l’import-export d’objets illégaux. Il était très bon dans son travail et c’était un problème. Cela faisait trop longtemps qu’il empêchait l’accès au réseau du fameux groupe. Malheureusement pour lui, Edward n’était pas fairplay. La mission avait été autorisée et le sort de l’homme scellé.

Arrivé au dernier étage l’homme pénétra dans la pièce qui lui avait été indiquée, dans le casque de l’hybride, la musique passa à la suivante -Achtung Panzer, vraiment ? Tant que c’est pas la reine des neiges… -. Le membre du cirque passa à la caméra suivante. La pièce ne contenait qu’une table, deux chaises et une silhouette.  L’homme entra en commençant en parler pour connaitre la raison de sa présence. Alors qu’il s’approchait de la table, la silhouette se retourna, un mannequin de plastique caricaturant l’homme face à lui. Une gravure barrait le mannequin :


L’homme n’appréciait pas trop la caricature, il l’apprécia encore moins quand elle prit feu. Il fit demi-tour essayant de quitter l’endroit rapidement. Le chimpanzé pouvait lire sur ses lèvres qu’il criait qu’il n’avait rien fait. Et alors qu’il posait le pied sur la première marche pour redescendre, cette fois-ci un petit "Clic" se fit entendre -on aime les petits clics-. Une barre de métal remonta dans ce qui semblait être une partie de piège à ours, mais sans les dents. La puissance du ressort était pourtant bien présente et si les caméras possédaient du son, on aura pu entendre le cri de l’homme dont le tibia venait de se casser. Son œuvre faite, la barre se détacha, laissant l’humain dévaler l’escalier en roulant. Il atterrit lourdement sur le palier, blessé, mais en vie.

L’homme essaya, par une volonté de survie respectable, d’avancer vers la prochaine porte, c’est alors qu’il remarqua qu’il manqua la poignée de ce côté. Il était coincé.

_Pas de bol, Vincent.

Il avait juste de quoi faire passer un peu d’air sous la porte pour éviter qu’il ne suffoque trop rapidement. Le feu avait tout le temps le temps d’avancer. Edward saisit un livre avec agilité et se mit à potasser tout gardant un œil sur l’homme raclant la porte de ses ongles et perdant peu à peu force et courage. Il se balança en arrière sur sa chaise, souriant en lisant la petite histoire -toujours lier l’utile à l’agréable, c’est important-. Le compte à rebours  approchait de sa fin. L’homme de la cage d’escalier ne bougeait presque plus. Le maître en bricolage se saisit d’un téléphone et se contenta d’appuyer sur « envoyez ». Police et cartel venaient d’être mis au courant de la présence d’un informateur en piteux état dans l’immeuble. Qui arrivera le premier ? Ça importait peu, il était trop tard. Le feu venait d’atteindre le malheureux qui essaya d’ouvrir la porte en se relevant dans un dernier sursaut de courage.

Il trébucha sur sa jambe cassée et s’écroula dans les flammes pour y disparaitre. La dernière caméra rendue l’âme à cause de la chaleur peu de temps après. Alors qu’un homme mourait, sur l’écran juste à côté, sa famille applaudissait ses tueurs. Edward coupa la liaison avec l’immeuble désaffecté. Maintenant que l’épine était retirée, il y avait du travail. Il fit craquer ses doigts et se remit au travail comme si de rien n’était.