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 Stirb nicht vor mir

Humain - Neutre
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 32
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
Profil : MP : Email :
Stirb nicht vor mir EmptySam 3 Mar - 19:11
Constantine Meyer
Durant le trajet qui nous menaient jusqu’à la maison de Cathy, une multitude de songes et de regrets m’assaillaient le cœur et l’esprit. Je pensais à tous ces moments passés avec Sofia depuis son arrivée à l’appartement, bons ou mauvais, mais qui constituaient une source de souvenirs considérables que je ne voulais en aucun cas oublier. Elle avait débarqué dans ma vie de façon si soudaine que je me demandais encore comment nous en étions arrivés à vivre autant de choses en si peu de temps. Les seuls épisodes que j’aurais voulu effacer de ma mémoire étaient ceux durant lesquels Meyer avait le contrôle. Mais c’était impossible, ils resteraient gravés. En même temps, c’était mieux ainsi. J’aurais voulu ne jamais lever la main sur Sofia mais je ne voulais pas non plus oublier ces moments difficiles. C’était comme… une sorte de punition que je m’infligeais. Peut-être qu’à force, je finirais par apprendre de mes erreurs et parvenir à exercer un contrôle plus efficace sur Meyer. Jusqu’à maintenant, ça m’avait plutôt poussé à la dépression mais le choc que je venais de recevoir renforçait en moi l’idée de faire plus d’efforts.
Nous arrivâmes à destination en cinq minutes. Je ne fis pas attention à la façon dont je me garai le long du trottoir et descendis vite de voiture pour rejoindre Cathy, son frère et Sofia. Cette dernière était toujours évanouie. Je la soulevai dans mes bras et suivis l’infirmière et son assistant dans la maison. C’était une jolie petite bâtisse de plain-pied entouré d’un mur préservant l’intimité de ses habitants. Une cour était aménagée et un petit passage la traversait jusqu’à la porte d’entrée de la maison. Cathy m’indiqua une chambre dans laquelle il y avait un lit, un fauteuil et une simple commode, comme si personne ne l’occupait en temps normal. Je déposai doucement Sofia sur le matelas et l’infirmière s’occupa de lui administrer des soins supplémentaires. Je l’aidais comme je pouvais. Je n’y connaissais rien du tout mais je voulais tout faire pour que Sofia aille mieux, qu’elle s’en sorte et que nous puissions vite rentrer chez nous. Le frère de Cathy resta un peu avec nous puis, après avoir ingurgité un café offert par l’infirmière, il décida de nous laisser. Je le remerciai et il nous dit au revoir.
Le calme planait sur la maison. Sofia était désormais en sécurité, bien qu’il faille surveiller attentivement son état car elle n’était pas totalement à l’abri du danger. Cathy semblait confiante et moi, j’angoissais toujours autant à l’idée de perdre la seule personne sur qui je pouvais vraiment compter. Gentiment, l’infirmière me proposa de laisser Sofia se reposer et de nous rendre à la cuisine où nous nous installâmes à table, l’un en face de l’autre. J’acceptai volontiers une tasse de café et regardai la demoiselle le préparer, en silence. Si je n’avais pas pu l’avoir au téléphone, si elle avait été occupée, où en serions-nous ? Comment aurais-je pu sauver Sofia ? Je n’osais pas l’imaginer. J’étais vraiment trop nul pour ça. Mon métier, c’était enterrer les gens, pas les soigner comme le faisait Cathy. Mes compétences ne servaient absolument à rien…


- Eh… Meyer.

La main de Cathy rencontra la mienne et elle m’offrit un sourire chaleureux.

- Ne vous en faites pas, tout va bien maintenant, assura-t-elle. Essayez de vous détendre, d’accord ?

Facile à dire, ça. Elle ne savait pas que Sofia avait failli mourir par ma faute. Mais croyait-elle vraiment que nous nous étions fait agresser ? J’avais un gros doute. Ramenant ma main vers ma tasse, je soupirai et me frottai le visage, épuisé. Je n’avais pas envie de lui raconter toute l’histoire. Je préférais attendre qu’elle évoque le sujet elle-même pour ne pas révéler des choses dont elle ne doutait pas. Si elle en savait un minimum, c’était largement suffisant.

- Vous avez vu qui vous a agressé ? demanda-t-elle après un long moment de silence.

Je fis « non » de la tête, les yeux rivés sur mes mains. Elles n’étaient pas belles à voir. J’avais tellement frappé dans le tronc d’arbre tout à l’heure que la douleur revenait doucement, m’arrachant parfois de petits spasmes incontrôlables.


- Je vais vous soigner, dit Cathy qui les regardait aussi.

Elle se leva et alla chercher du matériel. A présent seul dans la cuisine, je repoussai ma tasse et croisai les bras sur la table avant d’enfouir mon visage dedans. J’étais fatigué. Fatigué de moi-même, de mon comportement, de toutes les emmerdes qui me tombaient dessus alors que je souhaitais vivre le plus simplement possible avec Sofia. Et si j’étais resté en Europe, quels autres problèmes aurais-je eu à affronter ? Poussant un long soupir, je relevai la tête en entendant Cathy revenir. En remarquant mon état d’abattement total, elle me proposa de prendre une douche ici et de rappeler son frère pour me prêter des vêtements. Je refusai, préférant rentrer à l’appartement et, dans le même temps, amener une robe propre pour Sofia. Inquiet à l’idée de m’éloigner à nouveau, je m’en allai quand même et rejoignis la voiture.
Arrivé chez moi, je commençai par prendre une douche et me changer. Puis je fouillai dans l’armoire à la recherche de vêtements propres pour Sofia. Je pris également quelques bricoles en plus et fourrai le tout dans un sac. Je ne m’attardai pas plus ici. Si je restais seul trop longtemps, je sentais que j’allais craquer. Alors, d’un pas rapide, je quittai les lieux et retournai à la voiture. Je faillis me tromper de route pour aller chez Cathy mais m’y rendis sans difficulté. Quand elle m’ouvrit la porte, l’infirmière me fit un grand sourire et annonça qu’elle avait préparé le dîner. Je n’avais pas vraiment faim. Tout ce que je voulais, c’était retourner auprès de Sofia. Mais Cathy me conseilla de la laisser dormir. Déçu, je partageai donc une soupe avec l’infirmière, dans un nouveau silence gênant. Elle finit par le briser quand je terminai ma dernière cuillère de soupe.


- Et vous ? Est-ce que vous allez bien ? demanda-t-elle avec une lueur d’inquiétude dans les yeux.

Je ne répondis pas tout de suite, ne sachant pas si elle parlait de ma tentative de suicide ou de mon état d’esprit actuel.


- O… on fait avec…

Plutôt vague comme réponse mais je n’avais pas mieux. Heureusement, elle n’insista pas, alors j’en profitai pour la remercier d’être intervenue rapidement. Embarrassée, elle se contenta de dire que c’était normal et que ça faisait partie du métier.

- D’ailleurs, je tiens à vous dire que le secret médical s’applique également ici-même, précisa-t-elle. Aussi, comme je ne suis pas votre médecin traitant, ni celui de Sofia, je préfère ne pas vous poser de questions personnelles à votre sujet.

Elle avait bien dit « ni celui de Sofia », pas « ni le vétérinaire de Sofia ». Soit elle savait, soit c’était un pur hasard et elle avait simplement voulu abréger sa phrase. De toute façon, elle assurait qu’elle ne voulait rien savoir et qu’elle ne divulguerait rien de ce qu’elle savait déjà. Un peu soulagé, je la remerciai encore et me levai en m’excusant. Il fallait que j’aille prendre l’air. En fouillant dans mes poches, je trouvai deux cigarettes que j’avais bien envie d’aller consommer sur le perron. Je laissai donc Cathy vaquer à ses occupations et sortis de la maison. Le soleil était couché depuis longtemps maintenant et quelques étoiles brillaient çà et là entre deux ou trois nuages perdus. Après m’être assis sur la première marche du perron, j’allumai une cigarette et fermai les yeux.
A présent, je craignais qu’à son réveil, Sofia ne me pardonne pas ce que j’avais fait. Je n’oublierai pas le sourire qu’elle m’avait offert tout à l’heure malgré les événements, ni son baiser. Mais je ne pouvais m’empêcher de penser qu’au fond d’elle, il puisse naître ce sentiment de peur, de regret pour son ancien maître Roy, de préférence envers Andrea, de haine intense envers celui qu’elle appelait Leiche, et de dégoût envers moi. Son « je t’aime » était-il sincère ou simplement désespéré ? Je ne savais plus quoi penser, c’était le bordel dans ma tête et… dans mon cœur. Quand je terminai ma cigarette, je ne savais pas si j’avais vraiment envie de faire à nouveau face à Sofia finalement. J’avais trop peur de sa réaction quand elle se réveillerait. Mais je devais aller la retrouver. Quelque chose m’y poussait, c’était plus fort que moi… et ce n’était pas Meyer.
De retour dans la maison, je croisai Cathy qui me proposa de dormir dans le canapé. Cependant, je préférais aller m’installer dans le fauteuil à côté du lit de Sofia. Elle ne protesta pas et me souhaita bonne nuit, en ajoutant que si j’avais besoin de quelque chose, je ne devais pas hésiter à l’appeler. Je hochai simplement la tête, rejoignis Sofia qui dormait toujours. Discrètement, je rapprochai le fauteuil du lit et m’installai. D’une main un peu hésitante, je caressai doucement la tête de la jeune femme, rassuré à l’idée de sentir à nouveau la chaleur de son corps malgré tout le sang qu’elle avait perdu.


- Je…

Que dire, en fait ? Que j’étais désolé ? C’était déjà fait et, peu importait le nombre de fois que je le répèterais, je me sentirai à jamais coupable. Ce n’était pas de sa faute. Elle avait contesté mon ordre de rester dans la voiture parce qu’elle s’était inquiétée pour moi. Je ne pouvais pas lui en vouloir pour ça. La seule personne à qui j’en voulais, c’était Meyer, encore et toujours.

- Reste avec moi, Sofia, murmurai-je en écartant une mèche de cheveux de devant ses yeux clos.

La gorge soudain serrée, je me penchai, collai mon front contre le sien.


- T’es tout ce qui me reste…

Sa respiration lente était apaisante, son souffle chaud réconfortant, son parfum délicatement familier, comme une drogue dont je ne pouvais plus me passer. Une drogue qui, à cet instant, me rendait tellement triste et tellement heureux en même temps que je ne parvenais pas à maîtriser les tremblements de ma main quand j’allai chercher la sienne, ni ceux de ma voix quand je repris la parole.

- Stirb nicht vor mir (Ne meurs pas avant moi)...

Je me penchai et l’embrassai doucement sur le front. Bouleversé, je restai là, tout près d’elle dans une position peu confortable, m’essuyai les yeux d’un revers de manche avant de les fermer, assommé de fatigue.
Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
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Stirb nicht vor mir EmptySam 3 Mar - 22:09
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer
"Ne me quitte pas."

Stirb nicht vor mir
Il faisait entièrement noir. Je n'avais aucune idée de l'endroit où j'étais. Je me souvenais juste de Meyer à mes cotés, de Cathy et d'un homme que je ne connaissais pas. Ils avaient essayés de me retirer cette barre, Meyer me tenait fort pendant que j'hurlais de douleur. Cette douleur si vive, si intense que j'avais perdu connaissance. Et maintenant ? J'étais peut être déjà morte, abandonnant Meyer et le laissant alors seul... En fait, je savais quel était cet endroit. C'était le même que l'autre fois.  Il y avait une voix qui résonnait, mais pour le moment tout était silencieux, j'étais totalement seule dans ce long couloir. Seule et perdue. Puis j'entendis des pas résonner, je ne savais pas d'où le bruit venait. C'était peut être Sofia qui revenait pour discuter ? Il s'en était passé des choses depuis, je me demandais bien ce qu'elle dirait, si elle venait maintenant. Bizarrement, je n'arrivais pas à bouger, même si je commandais à mes jambes de bouger, c'était impossible. Je ressentais simplement une terrible douleur au niveau du vente. Je baissai les yeux pour regarder, m’apercevant que la robe que m'avait offerte Meyer pour noël était trouée, maintenant, et tachée de sang. J'espérai vraiment pouvoir la réparer si...  

«Si tu t'en sors vivante, c'est ça ? C'est pas gagné, ça. Tu échappes un peu trop souvent à la mort, un jour elle va en avoir assez que tu lui files entre les doigts. Si ça se trouve, là, c'est foutu. Je me souviens de la dernière fois que tu étais ici, tu as bien changé depuis. Tu as réussi à t'en sortir, même sans Roy. Tu as un nouveau maître maintenant, mais regarde dans quel état tu es, à cause de lui. Quelle idée de rester avec un type aussi dangereux ? Si c'est pour te prendre des coups, autant retourner auprès de Kenichi... Comme visiblement tu aimes toujours autant te battre et tuer, tu serai servi avec lui. Meyer te faire perdre ton temps, tu commences à rouiller, là. Enfin, de toute façon tu es coincée ici, à attendre de savoir si tu vas mourir ou non.»

Elle avait raison sur un point uniquement. J'avais beaucoup changé. Je connaissais Meyer depuis plus de six mois maintenant. Ca fait beaucoup et peu en même temps. Nous avions déjà tant vécu ensemble. Notre première rencontre au cimetière, j'avais un lapin encore chaud dans mes mains, que je venais de tuer. Je l'avais dévorée cru, comme ça. Aujourd'hui, je n'imaginais plus refaire la même chose. Je me sentais moins sauvage, un peu plus éduquée. Je me mangeais plus par terre, j'utilisais des couverts, j'apprenais à lire, je dormais dans un lit... Et j'avais à nouveau un nom. Je ne voulais pas perdre tout ça, je ne voulais pas perdre ma vie avec Meyer... Je voulais être avec lui, encore. Je m'en fichais de Leiche, il n'était qu'une petit écharde désagréable comparé au bonheur qu'était ma vie avec Meyer. Je... Qu'est-ce que c'était ? Des secousses ? Je ressentais comme des vibrations, un bruit de moteur, et ma douleur au ventre s'accentua. A peine peut être cinq minutes après, tout s'arrêta. C'était vraiment étrange, et je n'arrivais toujours pas à bouger. Ca me faisait vraiment peur, en fait, car je me disais que cette fois, je n'allais pas m'en sortir. Je me raclai la gorge, réalisant à quel point, encore une fois, la mort signait tout simplement l'arrêt de tout... Il était encore trop tôt pour m'en aller. Je n'avais pas assez vécue avec Meyer, il méritait encore le bonheur que je voulais lui offrir !

Je devais me battre pour survivre, me battre pour ne pas succomber à mes blessures, et il était hors de question de faire culpabiliser Meyer davantage. Je le connaissais, il devait, à l'heure actuel, se noyer dans la culpabilité. Il devait encore se dire qu'il n'était qu'un boulet pour le monde, qu'il faisait du mal autour de lui...C'était entièrement faux ! Je me demandais s'il n'avait, ne serait-ce, qu'une idée de l'influence qu'il avait sur moi et ma vie. Une influence positive. C'était grâce à lui si j'en étais là aujourd'hui, et je voulais savoir jusqu'où nous pouvions allez, lui et moi. En fait, depuis lui avoir avouée que je n'étais pas une hybride, nos habitudes n'avaient pas vraiment changées. C'était très bien comme ça, même, et je ne voulais pas perdre cette routine. Surtout que ... Je voulais me rendre utile pour lui. Si je ne pouvais plus me battre en arène pour lui faire gagner de l'argent, je devrais peut être trouver un travail... C'était une chose dont je voulais encore discuter avec lui. Je devais vivre, tout simplement.

«Arrête, Sofia. Je sais que tu veux retourner dans les arènes, ça te manque. Tu as tués seulement une dizaine de personnes depuis la mort de Roy. Que des hybrides, aucun humains. Bon, sinon, tu n'arrives toujours pas à bouger ? Pourtant tu sembles avoir moins mal. Cathy a surement pu te soigner. Et tu as moins froid... Tu ne vas pas mourir, finalement, on dirait. Il est peut être temps pour to- ...»

Quelque chose faisait écho à ses paroles, je n'arrivais plus à distinguer ce qu'elle disait. Je crus entendre Meyer me dire de rester avec lui. J'arrivais à nouveau à bouger, puis tout s'estompait petit à petit autour de moi. J'entendais Meyer de plus en plus clairement...  "T’es tout ce qui me reste…" ... Et tu étais tout ce qui me restait. Notre devise, à nous, et rien qu'à nous. Je sentis sa main dans la mienne, et son front contre le mien. Je n'étais pas morte, et il était là... Il était là, avec moi, car il se faisait du soucis pour moi. Ca me rendait si heureuse et triste à la fois. Triste, car je ne voulais pas que lui le soit, qu'il soit inquiet ou plein de remord. Je n'osais pas imaginer dans quel état il devait se trouver, à présent. Le pauvre devait être complètement chamboulé. " Stirb nicht vor mir" ... Je parvins juste à comprendre "pas avant moi", mais je pouvais ressentir, dans sa voix tremblante, qu'il n'allait pas bien. Alors, dans ce cas, c'était mon devoir de...

Tout s'arrêta net. J'ouvris lentement les yeux, dans le brouillard. Je regardai autour de moi, perdue. Cette chambre n'était la notre, et j'avais un tuyaux qui reliait mon bras à une sorte de sac en plastique avec des gouttes qui tombaient petit à petit. Je n'avais presque pas mal au ventre, la barre n'y était plus, c'était peut être grâce à ce liquide qui passait dans le tube. Soudain, je serrai la main de Meyer dans la mienne, réalisant qu'il était juste là, tout proche de moi. Je me mis aussitôt à sangloter, les larmes montèrent rapidement, avant de couler à flot. Il était juste là, avec moi ! Et j'étais en vie ! Sans réfléchir, d'une force inconsciente, je passai mon autre bras autour de lui pour le serrer contre moi, avant de mordre dans son haut, au niveau de l'épaule, pour le tirer vers moi. mes crocs avaient probablement déchiré le tissu, mais je m'en fichais pas mal. Je tirais toujours vers moi, je le serrai aussi fort que je le pouvais, ne parvenant plus à contrôler mes larmes et mes sanglots.


"Et tu es tout ce qui me reste, Meyer !Lançai-je d'une voix tremblante

Je n'avais aucune idée de l'endroit où je me trouvais, et j'en avais rien à faire. J'avais confiance en Meyer, je savais qu'il ne m'avais pas amené à l'hôpital ou chez le vétérinaire.


Humain - Neutre
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Constantine Meyer
Age : 32
Localisation : Au cimetière
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Stirb nicht vor mir EmptySam 3 Mar - 23:20
Constantine Meyer
Je dus m’assoupir un moment car je me retrouvai dans un rêve totalement bizarre et dénué de sens. Il y avait Sofia qui gambadait dans un parc et grimpait aux arbres, poursuivie par un type qui ressemblait à Yoshikazu et qui voulait absolument lui donner un journal. Mais elle se mettait à lui jeter des pommes de pin dessus et, pour se protéger, il tenait le journal comme une batte en essayant de frapper dedans. Elle descendit pour se cacher derrière un buisson. Je détournai les yeux rien qu’un instant et en les reportant dans leur direction, je remarquai que la batte s’était transformée en barre d’armature toute rouillée et que le type au journal la lui lançait dessus, tel un athlète au javelot. Je voulus crier « Attention ! » mais rien ne sortait de ma bouche. Je croyais que la barre allait traverser Sofia mais quelqu’un s’interposa. C’était… moi. Non. C’était Leiche. Il avait l’air fier d’avoir sauvé Sofia. Ce n’était pas normal. Et effectivement, il échangea un regard très entendu avec moi, avant d’attraper Sofia par l’épaule et de lui planter la barre dans la hanche.
Je me réveillai dans un léger sursaut, entendis des pleurs. J’émergeai complètement en réalisant que Sofia était réveillée et qu’elle serrait sa main dans la mienne, en larmes. J’ouvris la bouche pour prononcer son prénom mais elle me coupa dans mon élan en me serrant soudain contre elle, plantant ses crocs dans mon tee-shirt au niveau de l’épaule comme si elle avait peur que je m’envole. Je me tournai vers elle, à moitié affalé par-dessus le bras du fauteuil.


- Et tu es tout ce qui me reste, Meyer ! dit-elle entre deux sanglots.

Mon cœur fit un bond. M’avait-elle entendu ? Ou était-ce juste un hasard ? De toute façon, qu’importait. Elle vivait, c’était tout ce qui comptait. J’avais envie de la serrer fort contre moi pour lui montrer à quel point j’étais content de la revoir mais je ne voulais pas lui faire mal. Alors je me contentai de poser une main sur son épaule en attendant qu’elle se calme. Je n’aurais jamais imaginé que ses pleurs puissent être aussi douloureux à entendre. J’avais l’impression qu’elle était extrêmement malheureuse. Mais peut-être me trompais-je, peut-être pleurait-elle parce qu’elle aussi était contente d’être en vie… avec moi. J’avais du mal à le croire et en même temps, je le souhaitais de toutes mes forces, quasiment certain que ça ne pouvait être que pour cette raison.
Sofia finit par se tranquilliser au bout d’un long moment. Je ne disais rien, la laissant reprendre ses esprits sans la brusquer. Mon visage tout près du sien, je déposai distraitement un baiser sur le côté de sa tête et fermai les yeux en humant le parfum de ses cheveux. Je pris alors conscience qu’il était beaucoup plus aisé de m’exprimer envers elle désormais. J’avais eu tellement peur de la perdre… Si elle avait succombé, mon premier regret aurait été de ne pas avoir davantage démontré mon attachement pour elle. C’est pourquoi je profitai de ce moment rien qu’à nous pour me lever du fauteuil et aller m’allonger à côté d’elle, de l’autre côté du lit où il y avait assez de place pour que je puisse être confortablement installé.


- Bouge pas… soufflai-je alors qu’elle essayait de se tourner vers moi.

Il ne fallait surtout pas que ses plaies se rouvrent. Couché sur le côté, je pliai un bras sous ma tête et me servis de ma main libre pour caresser la joue de Sofia, me rapprochant le plus possible pour lui faire bénéficier de la chaleur de mon corps car elle commençait à trembler.


- Plus jamais…

Je déglutis avec difficulté, submergé par une vague d’amertume.

- J’le laisserai plus jamais te faire de mal, Süße.

Inutile de préciser de qui je parlais, c’était évident.
Humaine - Asservie
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Sofia Ashley
Age : 33
Profil : MP : Email :
Stirb nicht vor mir EmptyDim 4 Mar - 13:26
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer
"Ne me quitte pas."

Stirb nicht vor mir
J'étais tellement heureuse que je ne cessais de le serrer contre moi, oubliant même ma douleur.  Mes pleures l'avaient surement surement réveillés, je sentis sa main se poser sur mon épaule. Doucement, je retirai mes crocs de son haut, qui était légèrement troué à présent. Son visage était tout proche du mien, si proche qu'il put déposer un baiser apaisant sur le coté de ma tête. Rassurée de le savoir auprès de moi malgré ce qui venait de se passer, je craignais le voir s'éloigner de moi. J'avais peur qu'il ne voulait plus de moi, qu'il ne voulait plus me voir... Et, par dessus tout, j'avais peur de ne plus pouvoir être avec lui. Il faisait sombre dans la chambre, la nuit devait être tombée, déjà. Tant mieux, comme j'avais perdu mon bandeau, j'avais moins mal aux yeux. Meyer se leva et -par réflexe- je serrai son bras pour ne pas qu'il s'en aille. Mais il me fit rapidement comprendre qu'il n'allait pas s'en aller et s'allongea à coté de moi. Couchée sur le dos, je voulus me tourner vers lui pour lui faire face, mais il me demanda de ne pas bouger. J'obéis, tandis qu'il posa sa main sur ma joue pour me caresser et se rapprocha de moi. Je pouvais aussitôt sentir la chaleur de son corps, c'était vraiment agréable, surtout que j'avais encore un peu froid, probablement à cause du sang que j'avais perdu. Après un court silence, il prit la parole pour me promettre que, plus jamais, Leiche ne me fera du mal. En fait, j'avais simplement refusé de faire du mal à Meyer, je ne voulais pas me battre. Mais j'avais réalisé qu'on ne pouvait tout simplement pas résonner Leiche... Alors la prochaine fois, s'il devait y en avoir une, je devrais me battre sérieusement, et lui faire comprendre pour de bon que rien ne se mettra en travers de Meyer et moi. Rien.

Je voulais tellement me tourner pour me blottir contre lui, c'était vraiment frustrant de ne pas pouvoir le faire. Je devais me contenter de tourner la tête vers lui, j'adorais cette ambiance. Il faisait sombre, pas de lumière, au calme, juste lui et moi. J'étais toujours aussi faible et fatiguée, lui aussi devait l'être, d'ailleurs. J'avais horreur de me sentir dans cet état, d'être incapable de me battre. J'avais toujours ce sentiment que je devais être prête à me battre, à défendre Meyer et, ici, Cathy. Il restait toujours le problème de Kenichi qui voulait me récupérer. Heureusement, chez Meyer, il ne pouvait rien faire, l'endroit était bien trop exposé. Chez Andréa aussi, sa maison était tellement bien protégée et gardée qu'il lui était impossible de tenter la moindre action. Par contre, ici, je ne savais même pas où j'étais et je ne connaissais pas cette maison, moi qui avait toujours l'habitude de me repérer pour connaître les lieux...Mais pour le moment, ça n'avait pas d'importance. Je regardai Meyer dans les yeux, je devais le rassurer... Le voir dans cet état me faisait mal au cœur, il devait comprendre que ce qu'il venait de se produire n'allait rien changer, que je l'aimais toujours autant, que je lui serais toujours aussi fidèle... Tout ça n'était qu'un accident, au final. Voila, c'était juste un accident comme il pouvait y en avoir beaucoup d'autres. Je lui souris, prenant sa main pour la serrer contre ma poitrine, juste sous mon menton.


"C'était juste un accident Meyer. Ca arrive, c'est comme ça. On est encore ensemble, toi et moi, je t'ai promis que rien n'allait nous séparer, que je serai toujours là pour toi. J'veux pas que tu culpabilises, d'accord ?"

Je caressai sa main avec mon pouce, quand soudain, mon estomac se mit à gargouiller. J'avais faim, avec tout ça... Aussitôt, Meyer se leva avant de me prévenir qu'il allait chercher de quoi manger. Il me laissa alors seule un instant dans la chambre. J'en profitai pour me redresser lentement sur le lit et me mettre dans une position davantage assise. Je regardai autour de moi, cette chambre ne ressemblait pas à une chambre d'hôpital, on devait certainement se trouver chez Cathy. J'entendis ensuite quelqu'un revenir, ça devait être Meyer. Ce dernier entra dans la chambre, je le regardai avant de lui sourire, encore. C'était vraiment étrange, je ne souriais jamais, d'ordinaire, mais depuis quelque temps, uniquement avec Meyer, c'était devenu quelque chose de naturel. A vrai dire, je n'arrivais presque plus à me reconnaître. J'avais changé, et ça me faisait peur, quelque part. Je ne savais pas où ma relation avec Meyer allait me mener, ni même comment je pouvais la qualifier, maintenant. Enfin, il s'installa à nouveau à coté de moi, sur le lit, et me donna le bol de soupe. De la soupe, oui, c'était parfait. Ca ne demandait pas d'effort pour manger et c'était léger. Il me fallut à peine dix minutes pour tout manger. Pour limiter au maximum les efforts que je devais fournir, Meyer récupérera le bol vide pour le poser sur la table de nuit juste à coté. Je baissai ensuite les yeux sur ma robe. Elle était complètement déchirée au niveau de ma hanche, en fait...

"La robe que tu m'as offerte est complètement fichue... Annonçai-je dans une moue triste "On ira en chercher une nouvelle, dit ?"

D'ailleurs, en y pensant, j'étais toujours en robe, elle était sale et ce n'était pas très agréable pour dormir. Je demandai de l'aide à Meyer pour la retirer. J'avais remarqué le sac par terre, c'était le notre, je le reconnaissais. Meyer était surement parti chercher des affaires chez nous pendant que je dormais. Il posa la robe sur le fauteuil avant de m'aider à retirer mes bas. Je le laissai faire, me concentrant davantage sur les bandages que j'avais au niveau de la taille. Une cicatrice proche du nombril, une autre au torse, une en forme de morsure au niveau de l'épaule... Mon corps était vraiment marqué, et une nouvelle allait à présent s'y trouver. Une de plus ou une de moins, ça ne changeait pas grand chose au final... Rapidement, et le visage légèrement rouge, Meyer m'apporta mon T-shirt et m'aida à l'enfiler. Dans un soupire de soulagement, bien plus à l'aise ainsi, je me laissai glisser lentement sur le lit pour me coucher. Meyer me rejoignit. Cette fois-ci, je ne parvint pas à résister et, lentement, je me tournai vers lui pour me blottir, posant ma tête sur son torse. Je ne résistai pas longtemps avant de sombrer dans le sommeil, épuisée...   
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Constantine Meyer
Age : 32
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Stirb nicht vor mir EmptyDim 4 Mar - 16:42
Constantine Meyer
La tête tournée vers moi, elle me fit un joli sourire et serra ma main dans la sienne, contre sa poitrine.

- C'était juste un accident Meyer. Ça arrive, c'est comme ça.

Non, un accident était un événement imprévu. Ce qu’il s’était passé dans la forêt n’avait rien d’imprévu. Je savais comment les choses allaient finir si je restais auprès de Sofia en pleine crise. J’avais voulu anticiper, éviter le pire. J’avais lamentablement échoué et la demoiselle avait bien failli y passer à cause de moi.

- On est encore ensemble, toi et moi, poursuivit-elle d’un ton rassurant. Je t'ai promis que rien n'allait nous séparer, que je serai toujours là pour toi. J'veux pas que tu culpabilises, d'accord ?

Je ne dis rien. Difficile de ne pas culpabiliser quand je regardais mes mains blessées en sachant qu’elles avaient frappé Sofia contre ma volonté. Je n’étais même pas capable d’arrêter Meyer quand il prenait le contrôle, alors que lui faisait ce qu’il voulait de moi. J’étais tellement faible… Dans le silence qui s’ensuivit, l’estomac de Sofia se mit à gargouiller bruyamment. Je me levai aussitôt pour aller lui chercher un bol de soupe. La maison était calme, Cathy dormait sûrement. Je trouvais la situation très étrange. Je n’avais jamais été hébergé par qui que ce soit. Alors le fait de me retrouver dans cette cuisine qui n’était pas la mienne, dans cette chambre où je n’avais jamais mis les pieds… c’était bizarre, voire inquiétant. Je ne me sentais pas forcément à l’aise, même si je savais que l’infirmière était très gentille. J’avais hâte de rentrer à l’appartement avec Sofia. Quand je revins auprès de cette dernière, elle s’était assise, adossée à la tête de lit. Elle me sourit encore, à croire qu’elle ne pouvait plus s’en empêcher dès qu’elle me voyait. J’avais de la chance. Au moment de la recueillir, je ne pensais pas qu’elle changerait autant en ma compagnie. Au début, c’était Sofia l’hybride, la féroce combattante, neutre dans son regard, dans sa voix et dans ses mouvements. Aujourd’hui, je découvrais une jeune femme – humaine qui plus est – de plus en plus épanouie, apparemment ravie de son existence.
Je lui donnai son bol de soupe, m’assis près d’elle pendant qu’elle mangeait. Affaiblie, elle prit tout son temps et de toute façon, nous l’avions, le temps. J’espérais qu’elle recouvre vite la santé. Le jour où elle avait dû porter un plâtre au bras, cela ne l’avait pas empêchée de se déplacer. Mais là… il lui faudrait rester au lit un petit moment avant de pouvoir à nouveau marcher.


- La robe que tu m'as offerte est complètement fichue…

Je déposai le bol vide sur la table de chevet et la vis regarder ses vêtements d’un air déconfit. En effet, nous n’avions pas eu d’autre choix que de la déchirer autour des plaies pour que Cathy puisse les traiter correctement.

- On ira en chercher une nouvelle, dit ? demanda-t-elle timidement.

Je hochai la tête. Je n’allais sûrement pas lui refuser ça. Avec un peu de chance, je retrouvais la même. Gênée par l’état lamentable de la robe, elle me demanda de l’aide pour la lui enlever. Mon cerveau mit un moment à enregistrer l’information et je me sentis rougir à retardement. Mais qu’est-ce qui me prenait ? Je l’avais vue nue plein de fois, pourquoi devais-je en être troublé maintenant ? Totalement incertain alors qu’il n’y avait aucune raison, je lui retirai donc sa robe en faisant attention à ne pas lui faire mal. Je la déposai sur le fauteuil et m’occupai ensuite de lui enlever ses bas. Ils étaient eux aussi en piteux état. Il faudrait que je pense à en acheter d’autres en même temps que la robe. Fouillant dans le sac que j’avais rapporté, je lui donnai un de mes tee-shirt qu’elle aimait bien mettre pour se sentir plus à l’aise à la maison, notamment pour dormir. Elle l’enfila et poussa un petit soupir de soulagement, avant de se laisser glisser en position allongée.
Je posai le sac par terre à côté du lit et m’allongeai à nouveau près d’elle. Cette fois, elle put se tourner sur le flan pour venir se blottir contre moi. Heureusement, sa blessure se trouvait sur l’autre côté, au moins elle ne s’appuyait pas dessus. Mais au fait, elle n’avait même pas voulu se lever pour partir à la recherche d’une brosse à dents. D’habitude, il fallait absolument qu’elle brosse ses crocs après manger. Elle devait vraiment avoir la tête ailleurs… Et puis… ce n’était pas un simple oubli qui allait attirer une carie. Un sourire au coin des lèvres en pensant à quelque chose d’aussi futile, je fermai les yeux en serrant doucement Sofia dans mes bras.
Le lendemain matin, il était encore très tôt quand je me réveillai. Sofia dormait profondément, emmitouflée dans les draps. N’ayant plus sommeil, je me levai discrètement, remontai un peu la couverture sur ses épaules et quittai la chambre. Cathy était attablée devant un bol de café et des brioches.


- Bonjour Meyer, salua-t-elle de bonne humeur. Vous avez l’air en forme, ça fait plaisir à voir.

Je m’assis en face d’elle et elle me servit du café.

- Le pire est passé, répondis-je en répondant à son sourire.

Je pris une brioche mais arrêtai mon geste avant de la tremper dans le bol.


- Mais… tu bosses pas aujourd’hui ? m’enquis-je en pensant que nous étions en milieu de semaine.

Pour ma part, il n’y avait pas beaucoup de boulot en ce moment alors j’avais droit à quelques jours de répit. Cathy hocha négativement la tête.


- J’ai pris ma journée en urgence hier soir pour m’occuper de Sofia.

C’était très aimable de sa part.

- T’étais pas obligée… commençai-je, mais elle fit un geste de la main pour me faire comprendre que ce n’était rien.
- Ce n’est pas la première fois que je pose un congé pour un patient, rassura-t-elle. Ne vous en faites pas. Et puis Sofia est adorable. On peut dire que vous lui avez rendu la pareille.

Je me contentai de hausser les épaules. Elle m’avait sauvé des griffes de la mort que j’avais cherché à provoquer. Moi, j’avais juste réparé mon erreur à cause de Meyer. En fait, à chaque fois, c’était moi qui merdais.

- Vous savez, je pense qu’il y a quelque chose que vous gardez secret, dit soudain Cathy, faisant bondir mon cœur d’anxiété. Sachez que si vous avez envie d’en parler, vous avez ma parole que je ne dirai rien à personne.

Nous échangeâmes un long regard.

- Je… c’est compliqué, répondis-je embarrassé. Enfin non… pas tant que ça. C’est juste…

Je me tus, ne trouvant pas les mots.

- Elle est humaine, n’est-ce pas ?

J’acquiesçai. Elle m’accorda un sourire bienveillant.

- Je crois que je m’en suis rendue compte lors de votre séjour à l’hôpital, avoua-t-elle. Mais je n’en étais pas sûre à 100 %.

Ah… Je me réfugiai dans mon bol de café pendant que l’infirmière semblait réfléchir.

- Je comprends maintenant pourquoi vous avez préféré m’appeler, ajouta-t-elle. Je suis touchée par la confiance que vous m’accordez. Mais… Meyer.

Je retins mon souffle.

-  Vous devriez être extrêmement prudent.

Je soupirai. J’avais peur qu’elle me pose d’autres question sur Sofia ou sur moi-même.

- Je sais, dis-je avant de terminer mon café.

Yoshikazu aussi m’avait prévenu. « Si un jour la vérité éclate, tu risques d’avoir des problèmes. Les humains asservis sont légaux ici, mais dans le cas de Sofia, non, parce qu’elle n'a pas été jugée. » Je craignais un jour de faire face à ce genre de problème. Toutefois, après les événements d’hier soir, c’était surtout de Meyer que j’avais peur. Pour le moment, il était totalement absent. Mais il ne tarderait pas à revenir.


- Sofia s’est réveillée ? demanda Cathy en se levant pour faire la vaisselle.
- Cette nuit, pas longtemps.

J’expliquai qu’elle avait mangé un peu de soupe et qu’elle s’était changée avant de dormir. J’allais dire qu’elle dormait encore profondément quand j’entendis l’intéressée m’appeler. Je la rejoignis donc, suivi de l’infirmière.
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Je sentai comme un vide, soudainement. Je glissai ma main du haut vers le bas, sur les draps, il n'y avait rien, c'était vide. Je vérifiai alors rapidement si j'avais bien mon collier autour du cou. La couverture remontée sur mes épaules, je m'en saisis pour couvrir entièrement ma tête avec. Le soleil filtrait entre les lames des volets, c'était suffisant pour me faire mal aux yeux. En tout cas, si les rayons du soleil me gênaient déjà, il devait être huit heures passées. Moi qui avait toujours l'habitude de me réveiller avant lui, vers cinq heures du matin. Je n'aimais pas me lever si tard, ça me rendait un peu grognonne, surtout que je n'avais même pas eu ma promenade matinale avec Meyer... Franchement, il aurait pu me réveiller, il le savait très bien que j'adorais ce moment avec lui. En plus, j'avais perdu mon bandeau, je devais rester cachée sous cette couverture. Ce bandeau était conçu pour moi, il me permettait d'y voir à travers car le tissu était fait pour ça, du coup je ne pouvais même pas me servir du ruban de ma robe. Dans un râle las, je me mis en boule sous la couette... avant de ressentir une immense douleur au niveau du ventre, qui me fit sursauter en m'arrachant un petit cri de surprise. Ca me revenait maintenant, je n'étais pas dans mon lit, ni dans ma chambre... ni chez moi. J'étais chez Cathy, Leiche m'avait blessée la veille. Ca m'était complètement sorti de la tête. Mais en attendant, j'étais coincée sous cette couverture et je me sentais sale. Je ne m'étais pas brossé les crocs hier, et je n'avais pas pris de bain. Et ça, encore plus que rater ma promenade, j'en avais horreur !  

Aussi, sans attendre davantage, je décidai d'appeler Meyer, assez fort pour être certaine d'être entendue. Il ne fallut que quelques secondes pour le voir arriver. Enfin l'entendre, je ne voyais rien. Il y avait Cathy avec lui, mais je restai bien cachée, ne voulant vraiment pas affronter toute cette lumière. Cathy me demanda aussitôt ce qui n'allait pas, visiblement inquiète de me savoir la dessous. Je lui expliquai que j'avais perdu mon bandeau, Meyer termina l'explication en lui disant que mes yeux clairs étaient particulièrement sensible à la lumière. Je l'entendis quitter la chambre, tandis que Meyer s'approcha pour s'installer sur le fauteuil. Il me connaissait assez pour savoir que je n'allais pas sortir tant que je n'aurais rien pour me protéger. Je pouvais tenir un peu quand j'avais les yeux ouvert depuis un moment, mais là, au réveil... Il se contenta alors d'attendre, tout comme moi, le retour de Cathy. Elle revint rapidement - et heureusement- avant de glisser sous la couverture une paire de lunettes de soleil. Je la remerciai avant de les enfiler et de sortir de sous ma couette. C'était vraiment pas pratique, ça glissait, ce n'était pas très stable. Je compris alors pourquoi j'avais de bandeau plutôt que des lunettes. Lui au moins, il tenait bien et je ne le perdais pas si je bougeais beaucoup,  c'était parfait pour le combat. Et là, je ne me voyais pas pouvoir me battre avec des lunettes sur le nez. Je les regardai tour à tour, avant de réclamer un câlin à Meyer, les bras tendus vers lui, pour lui dire bonjour. Il se leva pour me prendre doucement dans ses bras.


"Bonjour Meyer, Bonjour Cathy. Désolée de vous avoir dérangé en vous appelant..."

"C'est rien Sofia." annonça-t-elle dans un sourire rassurant "Tu peux remonter ton T-shirt s'il te plait ? Je vais vérifier ta blessure"

Meyer me lâcha aussitôt, et j'hochai sagement la tête vers Cathy, une seule fois, avant de soulever mon T-shirt jusqu'au niveau de ma poitrine. L'infirmière retira lentement le bandage, je baissai les yeux pour regarder l'ampleur des dégâts. En réalité, ça n'avait pas l'air si grave que ça, la plaie était petite, enfin les plaies, il y en avait une autre derrière. Cathy nettoya mes blessures avant de refaire un bandage propre. Une fois terminée, elle récupéra les bandages sales et sortit de la chambre pour nous laisser seul, Meyer et moi. Je baissai mon haut pour le regarder dans les yeux. Je devais vraiment avoir l'aide débile avec ces lunettes de soleil, mais tant pis...

"Meyer... Tu pourrais m'aider à faire ma toilette s'il te plait ? J'en ai vraiment besoin..."

Je n'étais pas vraiment...fraîche, et ça me gênait horriblement. Je m'apprêtai à descendre du lit quand Meyer me stoppa. Devant mon regard curieux, il me souleva pour m'éviter des efforts. Je le laissai faire, même si je pensais pouvoir être capable de marcher. Il me ramena dans la salle de bain avant de me poser. Je parvins à rester debout, en me tenant au lavabo, mais je préférai m'asseoir sur le rebord de la baignoire. Le simple fait de me pencher en avant pour ouvrir l'eau me faisait mal. Le bouchon en place, l'eau chaude montait lentement jusqu'à hauteur de mes mollets. Je retirai mon haut pour le balancer derrière, au hasard. Meyer, quant à lui, récupéra un petit tabouret pour s'installer derrière moi. Il devait avoir une vue imprenable sur mon dos qui était lui aussi couvert des stigmates de mes nombreux combats. Dans un effort, je me penchai légèrement en avant pour remplir une petite bassine d'eau et la verser sur ma tête. Je n'arrivais pas à me pencher en avant sans pousser des gémissements de douleur. Je récupérai un shampoing qui traînait sur le rebord de la baignoire pour faire mousser mes cheveux. Je retirai les lunettes pour les poser à coté de moi, en fermant les yeux.  

"On ira chez Yoshi', quand on sera rentré ? Ses yakitori me manquent un peu, pas à toi ? On pourra en profiter ensuite pour aller chercher une nouvelle robe, t'en penses quoi ?"

Des choses simples. Des banalités. La vie continuait, et Meyer devait le comprendre, il fallait rapidement penser à autre chose, et je ne voulais pas l'enfermer dans une spirale de remords. C'était aussi ma façon à moi de le protéger, le pire était passé, à présent. Je continuai de me frotter les cheveux, attendant sagement que Meyer ne m'aide pour le reste.
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Constantine Meyer
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Le soleil filtrait un peu à travers les volets de la chambre, et cela suffisait apparemment à gêner Sofia qui était entièrement cachée sous la couverture. Merde… son bandeau. Meyer le lui avait arraché et il était sûrement resté par terre, quelque part dans la forêt. Intriguée, Cathy lui demanda ce qui n’allait pas et Sofia expliqua qu’elle avait perdu son bandeau dans la forêt. J’ajoutai que les yeux clairs de la demoiselle la rendaient sensible à la lumière, en particulier celle du jour. Cathy sortit de la chambre pour trouver un moyen d’aider Sofia. Je m’approchai de cette dernière et m’installai dans le fauteuil. L’infirmière revint avec une paire de lunettes de soleil qu’elle glissa sous la couverture. Ça ferait l’affaire pour le moment. Sofia mit donc les lunettes, nous donnant un spectacle assez marrant de la couverture qui bougeait toute seule, avant de la retirer pour nous regarder tour à tour. Aussitôt, elle me réclama un câlin en tendant les bras dans ma direction. J’allai la serrer doucement contre moi, content qu’elle reprenne un peu du poil de la bête.

- Bonjour Meyer, Bonjour Cathy, dit-elle d’une voix encore un peu endormie. Désolée de vous avoir dérangés en vous appelant…
- C'est rien Sofia,
répondit l’infirmière avec un grand sourire. Tu peux remonter ton tee-shirt, s'il te plaît ? Je vais vérifier ta blessure.

Je reculai pour la laisser examiner la blessée. Elle retira le bandage, nettoya les plaies et lui refit un bandage propre. Sofia ne disait rien, observant avec attention les gestes de Cathy. Cette dernière récupéra ses affaires et nous laissa seuls. Sofia me regarda à travers ses lunettes noires. Elles lui allaient plutôt bien d’ailleurs, ça changeait du bandeau.

- Meyer... Tu pourrais m'aider à faire ma toilette s'il te plaît ? J'en ai vraiment besoin…

Sa toilette ? Je me sentis encore rougir mais elle n’y fit pas attention et commença à descendre du lit. Je l’arrêtai immédiatement, ne voulant pas qu’elle se fasse mal, et la soutins jusqu’à la salle de bain. Je l’aidai à monter dans la baignoire. Elle s’assit sur le rebord, me tournant le dos, et ouvrit les robinets d’eau. Pendant que le niveau montait, elle retira le tee-shirt et le balança contre le mur. Je récupérai un petit tabouret bas pour m’asseoir derrière elle, craignant qu’elle tombe à la renverse si jamais elle se sentait soudainement affaiblie. La salle de bain était aménagée à la japonaise, avec une partie douche dont l’évacuation d’eau se situait à même le sol. Ce n’était pas le cas à l’appartement mais je devais avouer que c’était plutôt pas mal comme système. Une fois les robinets refermés, Sofia récupéra une bassine à côté de la baignoire et la trempa dans l’eau. Elle se la versa sur la tête, m’éclaboussant un peu au passage. Mais ce n’était que de l’eau. Elle prit ensuite un shampoing qui traînait et  s’en mit dans les cheveux. Le peu d’efforts qu’elle faisait lui arrachait des gémissements de douleur. Mais je n’osais pas la toucher. D’abord parce que j’avais trop peur de lui faire mal. Ensuite parce que… c’était une situation un peu gênante pour moi. J’avais pourtant lavé Ikko une fois, quand elle était tombée malade.

- On ira chez Yoshi quand on sera rentrés ? demanda la demoiselle après avoir posé les lunettes de soleil. Ses yakitori me manquent un peu, pas à toi ? On pourra en profiter ensuite pour aller chercher une nouvelle robe, t'en penses quoi ?

Les yeux rivés sur son dos marqué de coups et de marques, certaines récentes, d’autres plus anciennes, j’eus un demi sourire. Elle sortait à peine d’un épisode dangereux et la banalité de la vie revenait déjà prendre tranquillement sa place entre nous. Presque comme s’il ne s’était rien passé. C’était un sentiment tellement triste et plaisant à la fois que mon cœur s’emballa. C’était ça, la vie que j’aimais avec Sofia. Quelque chose de simple, parfois alimenté d’action et de rires, de moments de partage et de… tendresse. Quelque chose que j’avais failli gâcher en m’en prenant à elle. Quelque chose que j’aurais pu ne plus jamais vivre si elle avait succombé à cause de mes conneries. Le visage rouge, le cœur battant, envahi d’une brusque envie de serrer la jeune femme contre moi, j’entourai son ventre avec mes bras en faisant attention à sa hanche, et posai ma joue contre son dos en fermant les yeux. Elle cessa de savonner ses cheveux, apparemment surprise par mon mutisme et ma réaction. Je restai un moment dans cette position, apaisé par la chaleur de sa peau et les battements de son cœur. Puis je desserrai mon étreinte et, sans un mot, mis du savon sur un gant. Je le donnai à Sofia et m’occupai de ses cheveux, préférant lui laisser le soin de se laver le corps.
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Je continuai de faire mousser mes cheveux, je prenais toujours mon temps pour bien les laver. Mais, curieusement, Meyer restait totalement silencieux. Dans le fond, je savais parfaitement qu'il allait accepter, je n'avais pas besoin de sa réponse. D'ailleurs, maintenant que j'y pensais, que je me disais qu'il fallait aller de l'avant, je me posai une question. Cette question avait germé dans mon esprit depuis quelque temps, j'y pensais parfois, de plus en plus même, et peut être qu'il était temps d'en parler avec Meyer. Même si je ne laissai rien paraître, intérieurement, je me sentais vraiment frustrée. Une frustration qui grandissait de plus en plus, un état de manque. C'était comme avec Andréa, elle m'empêchait de me battre, et aller à l'arène avec elle était inenvisageable. Puis un jour, en plein bal, au milieu de la foule, j'avais craqué, je l'avais attaqué. J'avais vraiment peur qu'à force, j'allais perdre le contrôle, devenir violente peut être, j'en savais rien. Quand Meyer partait au travail, j'étais à la maison à attendre son retour, à regarder des dessins animés. Il n'avait aucun matériel d'entraînement, les journées étaient longues. Alors si vraiment Meyer ne voulait pas m'envoyer en arène, je me disais que trouver un travail serait peut être une bonne idée, et puis je pourrais gagner de l'argent pour lui. Il était toujours silencieux, un brin inquiète, je m'apprêtai à me tourner pour lui demander si tout allait bien, mais je sentis soudainement ses bras passer autour de mon ventre pour m'enlacer, avant de poser sa joue contre contre mon dos. Je restai figée un instant, surprise de le voir réagir ainsi. C'était probablement la première fois qu'il faisait ça, avec autant de douceur. Ce geste était, au final, bien mieux que les mots. Je ne pus retenir un léger sourire tendre, posant mes mains sur les siennes.  

Hélas, ce moment ne dura pas. A contre-cœur, je le laissai se détacher de moi. Il me donna un gant pour me laver le corps, tandis qu'il s'occupa de mes cheveux. Nous terminâmes ma toilette dans le silence, c'était un moment de complicité vraiment agréable, presque intime, même. Je ne l'avais jamais fais avec Roy, d'ailleurs. Et, à vrai dire, je me sentais bien plus proche de Meyer que je ne l'étais avec lui. Je le remerciai de m'avoir aidé à faire ma toilette avant de retirer le bouchon de la baignoire pour laisser l'eau savonneuse s'écouler lentement. Je me levai pour récupérer une serviette et me sécher en douceur, pendant que Meyer m'apporta une nouvelle robe noire qu'il avait récupéré à l'appartement. Il m'aida à l'enfiler, je remis mes lunettes et nous sortîmes de la salle de bain. Meyer m'accompagna à la cuisine pour que je puisse prendre mon petit déjeuné. J'avais une faim de loup et manger me fera le plus grand bien. Je m'installai à table, sagement, pendant que Cathy me prépara un bol de chocolat chaud avec de la chantilly dessus qu'elle saupoudra de chocolat. C'était vraiment rigolo ! Je la regardai faire, curieuse, puis elle déposa le bol devant moi, avec des brioches et un verre de jus d'orange. Sans attendre, je pris une brioche pour l'enfourner tout droit dans ma bouche. Les joues toutes rondes, je regardai Cathy qui me souriait, mais elle avait l'air de me dévisager. 

Elle s'approcha, d'ailleurs. Elle posa sa main sur mon collier, je me figeai aussitôt, comme une statue, mes ongles grattant aussitôt la table. Qu'est-ce qu'elle était en train de faire, là ? Sa main glissa sur mon collier pour toucher le badge où était gravé mon prénom. Elle retira enfin sa main, je poussai un soupire de soulagement, discrètement. Mais elle ne s'arrêta pas pour autant, sa main vint soulever mes cheveux au niveau de mon oreille. Lentement, Cathy passa ses doigts sur la pointe de cette dernière, avant de la plier doucement, puis la relâcha. Je la regardai d'un air interrogateur, mais elle se contenta d'ébouriffer mes cheveux humides et de me sourire. Je ne cherchai pas à comprendre davantage et regardai à nouveau mon petit déjeuné qui était plus important à mes yeux. L'infirmière nous prévint qu'elle devait s'absenter un peu, avant de nous annoncer qu'elle préférait me garder encore un jour en observation. Je n'avais pas trop compris la suite, mais elle parlait d'hémorragie interne à surveiller, ou des cailloux en sang, je ne savais pas trop de quoi il s'agissait. Elle nous fit un dernière sourire avant de quitter la cuisine. Silencieuse, je terminai mon petit déjeuné, après avoir englouti plusieurs brioche. Mon regard se posa ensuite sur Meyer. Nous étions seuls, c'était l'occasion de discuter avec lui.  


"Hum... dis..."

Même si ma voix était monotone, il y avait une certaine timidité dans le ton, je n'osai pas trop le regarder, j'avais détourné le regard. Je ne savais pas vraiment comment il allait réagir, en fait.

"Je sais que tu veux pas qu'j'aille dans les arènes... Alors... J'me suis dis que si je pouvais travailler, ça pourrait t'aider à gagner de l'argent. Mais..." Je me pinçai les lèvres, fixant mon bol "T'as bien vu tout l'argent que je peux gagner, quand j'me bat.... alors..."

Je me sentais légèrement mal à l'aise, je pouvais paraître un peu insistante, avec ces arènes, mais d'un coté, c'était la vérité. Me battre, c'était ce que je faisais de mieux et ça rapportait souvent bien plus qu'un travail. Je ne savais même pas ce que je pourrais faire d'autre en fait, j'étais bonne à rien, je ne savais même pas lire ou écrire, ni même calculer des trucs, les nombres. Enfin, je savais faire des additions simples, des soustractions, tout, mais le reste...
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Stirb nicht vor mir EmptyMar 6 Mar - 20:00
Constantine Meyer
Ce qu’elle fit, lentement et en silence. Au bout d’un moment, elle se rinça et je l’aidai à se verser de l’eau sur la tête. Elle me remercia gentiment avant de retirer le bouchon de la baignoire. Pendant qu’elle se séchait, j’allai lui chercher une des robes que j’avais récupéré à la maison, puis l’assistai pour l’enfiler. Enfin, elle remit les lunettes de soleil et nous quittâmes la salle de bain. Je l’emmenai jusqu’à la cuisine où elle s’installa à table, prête à manger un bon petit déjeuner pour reprendre des forces. Cathy lui prépara un bol de chocolat chaud surmonté de crème chantilly et de chocolat en poudre. Sofia la regardait faire, apparemment fascinée par ce breuvage pas comme les autres. L’infirmière ajouta un verre de jus d’orange et des brioches. La jeune femme s’empressa d’en fourrer une dans sa bouche, affamée. J’étais content de la voir en forme, ou à peu près. Au moins, elle était en vie.
Je le fus un peu moins quand je vis Cathy commencer à triturer le collier de Sofia d’un air curieux. Pourvu qu’elle n’ait pas l’idée de le lui enlever… Heureusement, elle éloigna sa main et Sofia, qui s’était crispée, se détendit aussitôt. Cathy prit ensuite la liberté de dégager quelques mèches pour observer son oreille pointue. Puis elle lui ébouriffa les cheveux et sourit. Je n’aimais pas la façon dont elle examinait Sofia comme si elle était un vulgaire animal. J’avais conscience qu’elle devait se poser plein de questions à propos de sa transformation physique. Mais je ne pouvais pas m’empêcher de ressentir une pointe d’agacement face à ce genre de comportement. Après quelques mois de cohabitation avec Sofia, je ne faisais même plus attention à ces petites différences, et les oubliais complètement depuis que je savais la vérité. Malgré les explications brèves de Yoshikazu à propos de l’opération douloureuse que la demoiselle avait subi, je n’avais pas spécialement envie de remuer ça dans ma tête, de laisser mon imagination me perturber. Sofia ne souhaitait sûrement pas se remémorer ce moment alors autant ne pas en parler.
Mangeant tranquillement son petit déjeuner, elle ne faisait pas vraiment attention à Cathy. Cette dernière nous prévint qu’elle devait s’absenter pour faire quelques courses, ajouta qu’il valait mieux que Sofia reste encore une nuit ici. Son état se stabilisait mais il fallait rester prudent. Aussi, j’acceptai sans hésitation et laissai l’infirmière s’en aller. Un silence apaisant s’installa entre Sofia et moi. Elle avait mangé presque toutes les brioches !


- Hum… dis…

Je levai les yeux vers elle. Elle semblait soucieuse.

- Je sais que tu veux pas que j'aille dans les arènes... Alors... J'me suis dis que si je pouvais travailler, ça pourrait t'aider à gagner de l'argent.

Travailler ? Mais… dans quoi ? Je la savais très douée en combat mais que savait-elle faire d’autre ?

- Mais… t’as bien vu tout l'argent que je peux gagner, quand j'me bats… dit-elle en écho à mes pensées. Alors…

Elle se tut, le regard plongé au fond de son bol. Ce n’était pas la première fois qu’elle tentait de me faire céder concernant les combats aux arènes. C’était arrivé une fois, une seule, et uniquement parce que Meyer avait pris le contrôle. Je ne me voyais pas du tout emmener la demoiselle au combat. Ça amusait Meyer et il se fichait de savoir si elle pouvait survivre ou non. Moi, ça me faisait peur. Oui, peur, surtout depuis les événements d’hier soir. J’avais failli perdre Sofia à cause de cet enfoiré de première, je ne voulais pas ramasser son cadavre jeté par un hybride assoiffé de sang pour quelques billets destinés à un maître aussi assoiffé que lui. Je soupirai, tendis la main pour soulever le menton de Sofia, l’obligeant à me regarder en face. Les lunettes n’étant pas tout à faire noires, je voyais un peu ses yeux derrière.

- Tu te bats très bien, Süße, admis-je doucement. Et… désolé de ne pas pouvoir répondre à tes attentes. Mais j’peux pas te laisser aller aux arènes.

Je ramenai ma main vers moi et croisai les bras sur la table.

- Au début, j’me suis dit que c’était dangereux pour nous deux. Mais c’est à toi que je pense maintenant. T’es la première exposée et j’ai plus jamais envie de te voir s… souffrir comme hier.

Les images de la forêt et de cette barre d’armature dans son ventre me revenaient en mémoire et je dus faire de gros efforts pour les chasser de mon esprit. Je tendis à nouveau la main pour lui grattouiller la tête.

- Financièrement, on peut s’en sortir, dis-je peu convaincu par mes propres paroles. Je mets de côté tous les mois au cas où.

Surtout en cas de pépin, mais sûrement pas pour partir en vacances ou nous offrir un beau cadeau. Je me demandais si Sofia y pensait ou si elle s’en fichait…

- Mais… si tu veux travailler, y a peut-être moyen de trouver un truc, ajoutai-je en me disant que ce n’était pas une mauvaise idée finalement. Quand on rentrera à la maison, on cherchera ensemble si tu veux.
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Sofia Ashley
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Stirb nicht vor mir EmptyMer 7 Mar - 20:13
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"Ne me quitte pas."

Stirb nicht vor mir
Je savais que c'était peine perdue. Jamais Meyer ne voudra m'emmener dans une arène encore une fois. Ca devenait dur à supporter, vraiment dur, et il ne semblait pas comprendre que j'avais besoin de me battre pour me sentir vraiment épanoui. Je ne savais comment l'expliquer, ni pourquoi... Enfin si, en fait c'était facile à expliquer : treize dans de combat, où je me sentais libre et vivante, on ne pouvait pas l'effacer d'un claquement de doigt. C'était comme demander à Meyer d'arrêter de fumer. Ce dernier posa ses doigts sous mon menton pour me relever le visage. Il me regarda droit dans les yeux, je savais déjà ce qu'il allait dire de toute façon. Il me caressa dans le sens du poil, en admettant que je savais me battre... Moi aussi je le savais, que j'étais douée, je serais déjà morte depuis longtemps, sinon. Et, comme je m'y attendais, il me confirma ce que je savais : Il n'allait plus m'emmener dans une arène. Il croisa ensuite les bras sur la table, tout en continuant de me regarder.  Il allait probablement m'expliquer pourquoi, et ce fut en effet ce qu'il fit. Il avait raison, aller en arène étaient dangereux autant pour le Maître que pour l'hybride, mais qui serait assez fou pour s'attaquer au Maitre d'un hybride qui sortait victorieux de tout ses combats ? Personne, car ils savaient tous qu'ils n'auraient aucune chance. S'imposer par la force, gagner le respect en gagnant les combats, c'était ça, les arènes. Mais là où il avait tort, c'était que je ne souffrais pas. Au contraire même, j'étais heureuse, même si je prenais des coups, si je saignais, il y avait tout l'excitation du combat derrière, l’adrénaline... Une confrontation de force et de technique.  Comparer les arènes à ce qu'il s'était passé hier c'était... décevant de sa part. Il ne pouvait pas comparer mes combats en arène, face à des adversaires qui m'importaient peu, et l'accident d'hier, où j'étais incapable de faire du mal à l'homme que j'aimais.

Ca me rendait triste, même. Je le laissai parler, sans aucune envie de lui répondre. Il posa sa main sur ma tête pour gratter mes cheveux avec affection, mais je restai stoïque et neutre. Il changea rapidement de sujet pour parler de notre situation financière. Il prétendait s'en sortir, mais je savais bien que c'était faux. Il ne se faisait jamais plaisir, je culpabilisais quand je voulais un paquet de biscuit au magasin. Il mettais de cotés, mais ce n'était surement pas pour lui, et moi, j'étais une charge à présent, un bouche de plus à nourrir, j'avais des besoins féminins aussi, ça lui coûtait de l'argent, tout ça. Je commençais à en avoir assez d'être un boulet, je ne voulais plus être une simple "poupée de maison mignonne". Je lui étais inutile. Cependant -et heureusement-, il sembla accepter ma proposition pour trouver du travail. Il ne restait plus qu'à savoir quoi, surtout que j'étais vraiment bonne à rien. On allait chercher ensemble à la maison, quand on sera rentré. Je n'avais qu'une hâte à présent, c'était de me rétablir très rapidement et de chercher du travaille, quelque chose qui pourraient peut être m'aider à penser à autre chose que mon état de manque, à pouvoir vraiment aider Meyer. Moi je n'avais pas besoin d'argent, je pouvais tout lui donner et j'étais certaine que ça lui serait utile.

Je restai cependant toujours silencieuse, avant de me lever sans prévenir, pour débarrasser la table et la nettoyer. Je me surpris à penser que ça, au moins, je savais faire... Ca, et faire du café pour Meyer. Sauf que voilà, trop perdue dans mes pensées, j'avais oubliés ma blessure au flanc et trébuchai. Je parvins à me rattraper à la chaise, mais cette perte d'équilibre m'arracha un grognement plaintif. Meyer se leva aussitôt pour me soutenir, je posai alors ma main sur son torse avant de lui demander de m'emmener au salon, pour m'installer sur le canapé. Il le fit aussitôt et nous nous installâmes dessus avant d'allumer la télévision. Je me blotti contre lui, de mon coté non blessé, et fit passer son bras autour de ma taille. Je n'étai pas en colère contre lui, même si ça y ressemblait. Je ne pouvais pas l'être de toute façon, je devais lui obéir. Meyer zappait les chaînes jusqu'à trouver un dessin animé. Je me calai plus confortablement contre lui, en faisant attention à ma blessure, cette fois-ci, pour regarder la télévision. Cathy avait dit devoir faire des courses, et j'avais entendu le bruit de sa voiture s'éloigner. Elle allait s'absenter au moins une bonne heure, nous n'avions rien d'autre à faire que de l'attendre. Le bon coté des choses, Meyer était en congé, je savais ce que ça voulait dire, Roy me l'avait expliqué déjà. Il pouvait se reposer lui aussi, comme ça. Lentement, je remontai ma main le long de son puissant torse pour aller toucher son épaule. Je la tâtai un instant, pour vérifier l'état de ses muscles. Il était toujours aussi tendu. Inconsciemment, je massai son trapèze, en glissant ma main sous son T-shirt..  

Humain - Neutre
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 32
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
Profil : MP : Email :
Stirb nicht vor mir EmptyJeu 8 Mar - 20:04
Constantine Meyer
Elle ne dit rien, l’air de réfléchir. Ou alors elle essayait de prendre sur elle pour ne pas me supplier encore une fois de la laisser se battre. Je n’en savais rien et, à vrai dire, je n’avais pas envie de me prendre la tête avec Sofia maintenant. J’étais bien trop content de la savoir en bonne santé alors je ne voulais pas gâcher ça. Sans un mot, la demoiselle se leva dans l’intention de débarrasser la table. Mais elle semblait avoir oublié qu’elle était blessée et elle grogna de douleur en se retenant à la chaise pour ne pas tomber. Je me levai immédiatement pour la soutenir et elle me demanda de l’emmener au salon. Ce que je fis, craintif à l’idée de faire un geste maladroit. Je l’aidai à s’asseoir sur le canapé et je m’installai à côté d’elle avant d’allumer la télévision. J’imaginais que ça ne dérangerait pas Cathy si nous nous en servions. Nous ne faisions rien de mal, ne dégradions rien. Et puis il fallait bien faire passer le temps en son absence. Et comme Sofia aimait les dessins animés, je zappai sur les chaînes pour en trouver un.
Étrangement calme pour quelqu’un qui venait encore un fois de se faire refuser un retour aux arènes, la jeune femme se blottit contre moi en passant son bras sur ma taille. Je trouvai enfin une chaîne qui diffusait un dessin animé et posai la télécommande en lâchant un soupir fatigué. La tension accumulée depuis hier soir était toujours là, je n’arrivais pas à m’en débarrasser. Pourtant, Sofia allait bien, moi aussi – puisque Meyer n’était pas encore revenu – alors je pouvais me détendre. Comme si elle le ressentait aussi, Sofia remonta sa main sur mon épaule et commença à la masser en passant peu à peu sous mon tee-shirt. Je fermai les yeux pour en profiter, pas vraiment intéressé par ce qu’il se passait à la télévision. Je pensais mettre un moment à me relaxer mais il fallait dire que les mouvements de Sofia étaient efficace. J’avais envie de dormir… Assommé, je la serrai délicatement contre moi, un peu comme un gamin tiendrait sa peluche, et enfouis mon visage dans ses cheveux encore un peu humides. Finalement, je ne fermai pas l’œil de la matinée et quand Cathy revint, les bras chargés de sacs, je lui fus très reconnaissant de me conseiller du repos. J’avais la flemme de bouger et j’étais très bien dans ce canapé, avec Sofia dans mes bras.
La journée se déroula dans le plus grand des calmes. Nous mangeâmes un repas typiquement japonais à midi, pour le plus grand bonheur de Sofia qui adorait ça, et préparâmes quelque chose de plus léger le soir. Épuisée, la demoiselle demanda à aller se coucher tôt. Nous souhaitâmes bonne nuit à Cathy et nous rendîmes dans la chambre. Même si ne n’avais pas l’habitude de me coucher à une heure aussi avancée, je ne refusais pas un peu de changement. Nous n’avions pas bougé de la maison mais je me sentais las. Alors autant en profiter pour récupérer de l’énergie. Une fois Sofia confortablement allongée sur le lit, je la rejoignis et elle se colla aussitôt contre moi pour dormir.
Le lendemain, elle me réveilla de bonne heure en réclamant un petit déjeuner. Comme Cathy n’était pas encore levée et que je ne voulais pas me permettre d’aller fouiller dans la cuisine, je pris le sac qui était resté près du lit et en sortis un paquet de Taiyaki. Lors de mon petit tour à l’appartement, je m’étais dit que ça ferait plaisir à Sofia de manger ses biscuits préférés dans son état de faiblesse actuel. Et j’eus raison. Contente, elle dévora près de la moitié du paquet et je dus l’arrêter en précisant qu’il fallait en garder jusqu’au prochaines courses. Sachant que nous en avion fait avant hier, nous n’y retournerions pas de sitôt. La journée ne fut pas plus animée que la précédente. Cathy ne nous honora pas de sa présence étant donné qu’elle était retournée travailler. Quand elle revint le soir, elle nous annonça que nous pouvions retourner chez nous mais que Sofia devait faire très attention à ses blessures. Elle nous donna quelques indications pour changer son pansement, désinfecter et surveiller la guérison. Et si jamais nous avions besoin d’elle, nous ne devions pas hésiter à l’appeler. Je la remerciai, Sofia aussi. Elle nous avait été d’une grande aide. Je n’osais pas imaginer ce qu’il se serait passé si elle n’avait pas été là.


[FIN]
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