A la recherche de la perle rare [Franciska][-18]

I want this.

Vika n'eut pas loisir de fouiner longtemps qu'on venait l'interpeller. Elle leva les yeux aux ciels mais ne protesta pas sans même avoir eu besoin d'entendre la fin de la phrase. Ce n'était pas la peine, même si sa tension venait de monter d'un cran. Mais c'était d'autant plus sa faute qu'elle n'avait pas fait attention à l’écriteau à l'entrée. Elle fut cependant surprise de voir que la personne au-dessus de la jeune demoiselle voulait la mettre prestement dehors s'interposa et lui permit de rester. Elle afficha donc un franc sourire, heureuse de voir que quelque chose allait enfin correctement dans cette journée. Elle salua donc son interlocutrice en retour, alors que celle-ci ne manqua pas de la détailler. Mais elle faisait souvent cet effet là, après tout.


"Bonjour ! "

C'était une humaine blonde, a peine plus petite qu'elle. La jeune hybride apprecia sa capacité à se mettre en valeur et la trouva fort jolie. Plus jeune, elle "n'aimait" pas les femmes, mais parmi les clientes de Jonathan son ancien maître, elle avait été demandée. Et elle avait fini par apprécier leur compagnie, au moins autant que celle des hommes. Son sourire s'élargit.

"Je suis à la recherche de lingerie. Mon maître adore ça, et je voulais lui trouver quelque chose d'un peu original, osé. Mais je suis ouverte à d'autres idées. Oh, bien sur, il faudrait que je puisse la porter malgré ça - elle pointa d'un doigt  ce qu'elle avait dans le dos-. Si je peux essayer avant l'achat, c'est un plus."

Déjà qu'elle devait repriser certains vêtements pour pouvoir les enfiler... Mais elle était loin d'avoir la maîtrise nécessaire pour reprendre quelque chose d'aussi délicat. Elle les aimait beaucoup, ses ailes, mais cela n'apportait pas que des avantages. Elle montra le tire-aile qui était dans leurs champs de vision.

"Est-ce que c'est bien ce que je pense que c'est?"

Elle était curieuse.D'une part, qu'un réel marché ce soit créé pour ce genre de chose. Des hybrides, il n'y en avait qu'ici. Et les oiseaux étaient rares. Pourtant, quelqu'un avait déjà trouvé le moyen d'en faire un marché de niche. Elle n'essaya pas d'imaginer le prix, il ne devait pas y avoir beaucoup d'exemplaire. D'autre part, elle était curieuse de savoir quelles sensations elle pourrait en retirer. Ses ailes avaient souvent servies de poignée pour ses partenaires, mais un accessoire associé pouvait donner quelque chose de raffiné à l'acte. Johan apprécierait surement, d'autant que cela faisait longtemps qu'elle ne lui avait pas laissé l'entière domination dans sa chambre. Elle ne retint pas son léger gloussement coquin en s'imaginant attachée devant son lit. Oui, c'était une perspective intéressante.

"Cela fonctionne comment ?"

Je le prends.

Elle ignorait encore le prix de la chose, mais elle avait une certitude. Elle rentrerait avec ça dans ses affaires. A vu de nez, cela correspondait à son envergure d'aile, et c'était plutôt impressionnant à voir en présentation. Elle qui cherchait de la nouveauté, cela risquait de surprendre Johan. Après des explications plutôt claires, et surtout alléchantes, on lui proposa d'essayer. Outre le besoin de vérification au niveau de la taille, c'était une invitation qui ne se refusait pas, même si elle espérait que ce soit la jolie blonde plutôt que la demoiselle qui avait tenté de la mettre dehors. Elle n'avait pas peur du poids, ça, elle était normalement assez forte pour s'en sortir, ou au contraire, cela pourrait lui permettra de renforcer ses muscles du dos. Et peut-être même des ailes... Après tout, la tension s'exerçait sur elles, et elle pouvait donc s'en servir pour les travailler, tout en se donnant du plaisir. Oui, plus elle y pensait, et plus elle voulait cet objet. Elle fit cependant mine d'hésiter un peu, mais elle savait déjà qu'elle était une acheteuse conquise.


"Hum, c'est vrai qu'il vaut mieux être certaine de pouvoir soutenir l'armature. Je veux bien voir les voiles aussi, je n'en avais jamais trouvé jusqu'à présent. Pour la lingerie, quelque chose d'approprié dans les textures et la couleur, surtout avec les voiles. Un serre taille, avec des laçages, et un bustier court peut-être ? "

Elle s'y voyait déjà. Mais d'abord, il fallait voir si cela pouvait fonctionner. Elle vérifia tout de même si c'était dans son budget, et elle se félicita d'avoir été économe ces deux derniers mois. La demoiselle corbeau pourrait repartir avec tout ce qu'elle voulait, mais ce serait sa dernière dépense avant quelques semaines.

"Si vous avez ça, je veux bien essayer, avec l'étire aile. Je vous suis.."

Il devait y avoir un endroit approprié pour les essayages, en espérant qu'il soit assez grand pour qu'elle puisse déplier ses ailes. Autant ne pas choquer les âmes sensibles en s’exécutant en plein milieu des rayons. Après tout, la lapine et son maître semblait s’intéresser à des objets un peu plus vanilla qu'exotique, et loin d'elle l'idée de faire fuir les clients d'un établissement aussi charmant. Elle reviendrait surement, elle en était certaine.

Elle se laisserait donc mener où il faut, pour essayer tout ce que celle qui s'occupait bien d'elle lui aurait sélectionné. Et si elle pouvait essayer l'étire aile à son plein potentiel, et bien... elle n'allait pas se priver.

Délectations interdites

Vika appreciait l’efficacité de la jolie blonde. En peu de temps, elles s’étaient toutes deux déplacées entre les rayons pour récupérer tout ce qu’elle avait demandé. Elle était de plus très aimable avec l’hybride et la proposition d’essayages lui tira un sourire que Vika ne sut trop comment interpréter. Tout comme la petite lueur amusée dans son regard.  

L’étire-aile dans les bras, elle lui indiqua que les essayages se feraient dans son bureau. Vika sentit un petit frisson la parcourir. Outre le sous-entendu à peine voilé, l’appréhension se mêla à son excitation. Il ne faisait pas bon d’être enfermée avec un humain, hors de la protection de son maître. Mais Vika s’ennuyait ferme, et si ses craintes se révélaient vraies, et bien, elle n’aurait plus aucunes raisons de se plaindre. Et elle était joueuse. De toute façon, elle voulait bien la croire. Les oiseaux étaient rares et ne valaient pas forcement qu’on change ses infrastructures. Elle se détendit complètement quand l’employé ne réagit pas à la demande de sa directrice. Ce n’était pas une requête inhabituelle.

L’étire-aile et les voiles partis, la demoiselle l’emmena dans la réserve plutôt que de la faire attendre à l’extérieur. Vika ne s’en formalisa pas, et arrivées devant une des étagères, la blonde se tourna vers la demoiselle corbeau. Les mains de la blonde évaluèrent son tour de taille et Vika ne la lâcha pas des yeux alors qu’elle s’affairait. Elle leva le bas de son pull, autant pour lui faciliter la tâche que pour lui offrir un toucher plus agréable que la laine synthétique. Et pour elle d’apprécier le contact des mains de la blonde à travers le tissu doux. Elle choisit alors une taille adaptée et la guida jusqu’à son bureau.

La pièce n’était pas très grande, mais suffisamment pour qu’elle puisse déployer l’intégralité de ses ailes. Elle laissa donc celles-ci montrer leur plein potentiel d’envergure en s’étirant, en prévision du traitement qu’elles allaient recevoir. Autant s’échauffer un peu. La poupée gonflable dans un coin la fit hausser un sourcil, puis lui tira un sourire. C’était surement pour faire des démonstrations aux clients, preuves supplémentaires qu’elle n’était pas la première à entrer ici.

Elle détailla les articles sur le bureau. Outre l’étire-aile, il y avait une demi-douzaine de voiles en dentelle, aux couleurs vives pour trancher avec le noir brillant de son plumage. A côté, le bustier noir semblait charmant. Assez court, sans bretelles, les bonnets étaient ornés de de dentelle ouvragée et une légère pointe de rouge sombre soulignait les courbes du tissu. Le serre taille était aussi sophistiqué, les lanières recouvrant le satin obsidienne offrait au regard des reflets chatoyants.

La blonde lui donna ses instructions. Le strict minimum hein ? Voilà qui laissait libre cours à son interprétation personnelle. Elle avait effectivement de la chance, la blonde était bien plus agréable à l’œil que beaucoup de propriétaire de sex shop de la ville. Un argument marketing supplémentaire. Vika laissa échapper un petit rire en entendant la plaisanterie, même si sa réponse fut un peu plus cynique.

"On finit par s’y habituer, aux pervers bedonnants. On finit même par y trouver un certain charme. Mais ma préférence porte sur des délices plus délicats et raffinés."

Elle manqua de faire un clin d’œil mais elle préférait garder un peu de subtilité, la suite l’étant moins. Elle déboutonna les attaches sur ses épaules pour laisser glisser le pull au sol. Elle ne pouvait rien enlever ou enfiler par au-dessus. Son débardeur subit le même sort. Elle tournait le dos à la directrice, non pas par pudeur mais pour la laisser profiter de sa descente de rein alors que ses vêtements glissaient le long de ses jambes. C’est là qu’elle laissa parler son interprétation personnelle du « strict nécessaire ». Il fallait bien vérifier que l’étire-aile soit ajusté à tous les niveaux, n’est-ce pas ? Son jean allait gêner, non ? Vu la position de la blonde qui ne la lâchait pas des yeux, elle ne lui dirait surement pas le contraire. Dans le doute, elle lui laisserait le loisir de l’arrêter. Avec une langueur certaine, elle défit le bouton et la fermeture avant de l’enlever aussi doucement, dévoilant un string bordeaux, simple (elle ne s’attendait pas à se retrouver ainsi vêtue aujourd’hui), mais néanmoins aguichant, qui lui laissait le loisir d’exhiber son postérieur. Malgré le jean, elle portait des bas (il faisait froid…), car elle en portait tous les jours, de toute façon. Son soutien-gorge de même couleur finit avec le reste de ses vêtements, et c’est sans pudeur qu’elle se tourna vers la demoiselle pour lui laisser apprécier la vue.

La blonde se leva pour l’aider à tout enfiler. Elle caressa ses ailes au passage, complimentant leur beauté dont Vika était fière. Le souffle chaud de la directrice fit frissonner le corbeau qui était très sensible des oreilles, elle murmura un simple merci avec une voix langoureuse. On venait de dépasser le cadre d’une vente là. Elle l’aida à mettre le bustier, puis le serre-taille, lui montrant le miroir dans lequel elle put s’admirer. Comme elle l’avait imaginé, le bustier remontait parfaitement sa poitrine et donnait envie d’y plonger son visage. Le serre taille soulignait ses hanches, et vu de derrière, il offrirait aux amoureux de la levrette des visions intéressantes.

La blonde revint vers elle et lui fit enfiler le bas de l’étire-aile, sans plug, pour l’instant. Les sangles passèrent sur le serre-taille, et le dispositif mécanique lui arracha un léger soupir de surprise, le froid du métal a des années lumières de la chaleur qu’elle ressentait malgré sa presque nudité. Après son avertissement, elle installa le reste de l’engin. Effectivement, ça pinçait un peu, mais l’épaisse couche de plume compensait tout ça. Les extrémités, plus sensibles, la firent tressaillir, et elle laissa échapper un petit gémissement pour faire bonne mesure, la blonde n’étant plus assez près pour ressentir ses frissons... Elle disposa ensuite les voiles le long de l’armature, ce qui cachait l’aspect froid du métal pour quelque chose de plus délicat. Elle profita de l’absence de tension pour observer l’effet de mouvement que les voiles offraient à ses ailes, et elle en fut satisfaite, et les replia doucement.

Sans prévenir cette fois, la blonde tourna la réglette et la force s’imprima sur ses ailes. Elle pouvait sans effort ignorer les deux premiers niveaux. La troisième commença à la faire lâcher du terrain alors que les ailes se déployaient doucement. La directrice monta jusqu’au bout sans dire un mot, mais elle devait voir que Vika se mordait les lèvres, une expression entre la souffrance et le plaisir sur le visage. Elle se tordait et gigotait, collant sans même le vouloir (bon un peu quand même) ses fesses contre le bassin de celle qui la torturait avec délectation. Et il n’y avait pas tout.

Doucement la tension se fit moins forte alors que les crans de la réglette revenaient à un niveau plus raisonnable. Mais la douleur restait malgré tout dans les muscles et les articulations, diffusant à intervalle régulier des petits éclairs de souffrance quand elle bougeait les ailes. Et vint la question fatidique. Plus qu’une réelle confirmation que ses gémissements avaient déjà donné, la blonde voulait l’entendre dire. Encore haletante, elle souffla :

"Je… Oui. "

Sa voix se fit plus implorante, comme son regard. Et vu le malin plaisir que la blonde avait pris à lui arracher les ailes, c’était ce que celle-ci attendait.


"Si je promets de le prendre, je… peux essayer avec ça ? "

Après tout, elle avait toujours son bassin contre le sien, et elle aurait juré que… Elle avait gardé sa surprise pour elle, mais elle en était presque persuadée désormais… Et maintenant, elle voulait en avoir le cœur net.

De cire mes ailes ne sont pas faites.

Vika s’amusait beaucoup. Jouer de ses charmes était un de ses petits plaisirs et tout s’alignait pour lui permettre d’en user. Après tout, toutes les deux avaient tenté de pousser l’autre dans ses derniers retranchements. La blonde avait voulu voir à quel point Vika serait prête à aller dans le domaine de la douleur, et la petite corbeau jusqu’où Franciska serait capable de rester professionnelle. D’une certaine manière, la demoiselle aux cheveux noir de jais avait gagné. Elle n’avait pas cédé malgré la souffrance délicate de l’étire-aile, et la blonde venait de sortir de son rôle de directrice d’établissement pour endosser un rôle avec tout autant de responsabilité. Mais pas tout à fait les mêmes…

Et cette fois, elle en était certaine. D’une manière ou d’une autre, la demoiselle contre qui elle pressait son bassin n’était pas une simple demoiselle. L’hybride n’en était pas dégoutée mais au contraire, intriguée et curieuse. Elle qui côtoyait des individus avec des caractéristiques d’espèces animales, qu’est-ce qu’un humain avec des caractéristiques de l’autre sexe ? Et puis, c’était aussi l’occasion d’avoir deux fois plus de fun. Vika était de toute façon allée bien trop loin pour se retirer maintenant. La lâcheté ne faisait pas partie de ses habitudes. Dans son dos, la blonde se colla plus encore, attrapant son menton pour lui rappeler qui était aux commandes.

Sa petite provocation fit sourire Vika. Après tout, c’était effectivement ce qu’elle faisait. Ajouter encore et encore du combustible sur le feu jusqu’à ce que celui-ci soit incontrôlable. Elle la retourna, et elles se faisaient face maintenant, toujours aussi proche. Ses mains viennent caresser ses hanches, sa peau et ce qu’elle portait. Maintenant qu’elles avaient passé ce cap, la blonde ne cachait plus ses envies et sa voix s’était fait envoutante. Oui, c’était ce qu’elle désirait vraiment. La demoiselle corbeau hocha la tête en réponse, confirmant son envie d’aller plus loin.

Elle s’éloigna alors, pour fermer le bureau. Vika sourit de plus belle, elle avait ce qu’elle voulait. Et puis elle imaginait aussi les employés livrés à eux même qui venaient peut-être d’entendre le verrou. Se doutaient-ils de ce qui était en train de se passer ? Elle revint vers elle en commençant l’effeuillage. Vika fut déçu qu’elle n’aille pas plus loin, mais elle n’eut pas l’occasion de protester puisqu’elle était repoussée sur le bureau. Pas tout à fait assise, pas tout à fait debout, elle était à la merci de Franciska. Celle-ci lui fit ensuite la fleur de libérer complètement ses ailes, pour un temps en tout cas. Tant mieux. Après tout, c’était un moyen supplémentaire de lui offrir des contacts supplémentaires. Ses mains immobilisées, elle en aurait besoin.

Plus que lui bloquer ses mouvements, c’était pour Franciska le moyen d’assoir sa dominance. Vika n’avait plus le droit de protester, c’était trop tard maintenant. Elle connaissait les règles du jeu et avait lancé la partie quand même. Le contact chaud et humide de sa langue la faisait tressaillir à chaque centimètre de peau qu’elle parcourait. Son oreille atteinte, une faiblesse que Vika avait déjà révélée et que sa partenaire ne manqua pas d’exploiter. La salive et son souffle chaud la faisait se raider de plus belle et elle tentait de se soustraire à sa poigne alors que les premières morsures commençaient. Même si elle ne forçait pas beaucoup, la demoiselle corbeau sentait la puissance dans le corps de Franciska, et elle résistait autant pour lui laisser le plaisir de la domination que pour voir si elle en était capable. La blonde la griffa alors, sans préciser si c’était son intention depuis le début ou si c’était une punition pour son audace. Vika décida de le prendre comme telle et elle se recroquevilla un peu, docile, et elle retint ses envies de mutinerie, malgré la récupération de ses mains.

L’excitation gagnait Franciska et elle rejoindrait bientôt Vika sur l’échelle du désir. Il s’agissait donc de ne pas la faire dégringoler et de la garder à sa hauteur. Elles s’embrassèrent enfin, dans un baiser sauvage, possessif. Seule la passion comptait et le besoin de l’exprimer avec force. Force qu’elle mit en œuvre aussi pour la repousser plus loin sur le bureau. Cette fois, Vika était entièrement dessus, manquant d’appui pour se défendre contre les assauts brulant de sa partenaire. Quittant ses enfin lèvres, alors que Vika reprenait son souffle, Franciska ne lui laissa pas une seconde de répit pour autant. Descendant langoureusement avec sa langue elle tira à Vika de nouveaux soupirs de plaisirs. Le contact de ses mains sur ses cuisses était brulant malgré ses bas, ses caresses allumait un brasier au creux de son bas ventre et elle contenait laborieusement ses envies de pousser sa partenaire à y descendre au plus vite.

Elle revint lui offrir un dernier baiser avant de repousser la demoiselle corbeau plus loin encore sur le bureau. Elle contint son impatience en caressant sa poitrine, tirant et pliant le bustier pour qu’il laisse apparaitre ses tétons. Franciska prenait un plaisir certain à la faire languir, venant toujours pour près pour mieux s’éloigner ensuite. Vika avait déjà écarté le peu de tissu de sa lingerie qui cachait son sexe, ne pouvant plus vraiment l’enlever à cause de l’étire-aile, et celui-ci n’attendait plus que la langue de la blonde. Enfin, sa partenaire lui offrit ce qu’elle attendait depuis longtemps déjà, et elle étouffa le cri qui manqua de s’échapper de sa bouche en mordant sa lèvre, y laissant une trace rouge, alors que son corps se cabrait sur le bureau. Sa directrice dominante ne laissa aucune zone jalouse des autres, et bien vite la tête de Vika pendait dans le vide, de l’autre côté du bureau, une main contre sa poitrine et l’autre dans la bouche qui atténuait ses cris de jouissance. Sa partenaire savait ce qu’elle faisait et Vika profitait de chaque instant à son maximum, elle qui était plus habituée à donner qu’à recevoir.

Mais elle était une jeune hybride bien élevée, si bien que quand Franciska se redressa, continuant ses caresses et glissant ses doigts dans sa bouche Vika s’empressa de l’accueillir de sa langue et elle se releva aussi, quittant sa position couchée. La blonde continua son ouvrage des doigts maintenant humides et leurs visages n’étaient qu’à quelques centimètres, alors qu’elle profitait des réactions de l’hybride qui gémissait à chaque caresse. Il était temps de lui rendre la pareille. Mais plus que lui offrir des délices oraux, il fallait lui donner plus de pouvoir. Elle lui tendit le plug qui patientait gentiment sur le bureau, lui offrant la joie de la faire gémir de nouveau. Bien que détendue par ses préliminaires, le sex toy était conséquent et demanda quelques efforts pour son insertion complète.

Maintenant, si la blonde le souhaitait, elle pouvait tendre l’étire-aile, et forcer dessus pour entrainer la réaction appropriée au niveau du plug. Maintenant qu’elle avait offert ce pouvoir, elle avait droit de prendre quelques initiatives. Moins violente, Vika se saisit du chemisier de Franciska, le regard interrogateur. Elle pouvait l’arrêter d’une œillade, d’un mot, d’un geste, mais elle la laissa faire. Un de ses pieds déchaussés, elle caressait son entrejambe à travers le tissu de son pantalon, alors qu’elle déshabillait et dévorait du regard sa partenaire. La bosse sous ses orteils lui tira un sourire et il était temps de montrer qu’elle avait été bien éduquée par ses maitres.

Ses lèvres vinrent toucher les épaules, le cou et la poitrine nue de la blonde, cherchant à maintenir le contact visuel quand elle le pouvait. Ses mains caressaient son dos, ses fesses, et quand elle tomba enfin à genoux, elle imprima une légère rotation, l’air de dire « s’il te plait tourne toi ». Elle avait déjà dégrafé les boutons et n’eut donc plus qu’à tirer pour pouvoir poser sa langue sur les fesses de sa partenaire, appréciant la vue de sa lingerie avant de l’écarter presque tendrement. Vika termina de lui retirer son jean pour ne pas restreindre les mouvements de Franciska, ne voulant pas lui voler son rôle, et elle glissa une main entre ses jambes, accompagnant les plaisirs anaux des premières caresses sur la verge de sa partenaire, venant masser les testicules à travers la dentelle.

Mais elle ne pouvait se restreindre trop longtemps à la domination de la blonde, elle rampa autour d’elle, caressant sa peau nue de ses ailes voilées, et retira l’objet de son désir de sa prison de dentelle, en descendant celle-ci jusqu’au sol. Elle y laissa ses mains, paume contre terre, penchant son corps vers l’avant pour lui présenter ses ailes, la réglette de tension et une vision de ses fesses dressées. Profitant que ses ailes soit encore libre, elle s’en servit pour offrir les caresses aériennes que ses mains n’offraient pas, préférant garder sa position soumise alors qu’elle passait sa langue sur la longueur du pénis de la demoiselle. Ne pouvant trop se venger de l’avoir fait languir quand elle était à sa place, elle en entoura l’extrémité de ses lèvres, caressant du bout de la langue ce qu’elle enfonçait progressivement vers sa gorge.

Normalement, elle pourrait s’amuser avec la réglette, ses ailes, ou même la saisir par les cheveux si cela lui chantait. Et quand celle-ci se serait lassée de son ouvrage, Vika retournerait sur le bureau, s’y allongeant sur le dos et présentant sa bouche à la bonne hauteur, ainsi que le reste de son corps pour ce que voudra en faire sa maitresse du jour.

Délectations interdites

Demoiselle corbeau aux pays du plaisir. Toute sa frustration passée devenait désir, et elle l’intensité du moment la pousser à ne reculer devant rien. L’étire-aile était une bien belle invention et elle en comprenait toute l’étendue alors que le petit objet noir pénétrait en elle. Franciska semblait experte dans ce domaine et si le plug restait volumineux, l’insertion se fit tout en douceur, à mi-chemin entre douleur et plaisir, ce que recherchait la blonde comme le corbeau. Les étincelles de plaisir à chaque caresse compensaient la force que la blonde devait déployer pour révéler le potentiel de l’engin de torture exquise.

La blonde semble accepter ses effronteries et sa rébellion, pour un temps en tout cas, et les demandes muettes de Vika se voient exaucées. Mais ce n’est que pour mieux donner, et sa maitresse n’est pas indifférente à sa langue ni à a ses mains, faisant courir les siennes dans ses cheveux, la pressant plus encore contre sa peau, avec la férocité brutale du désir. Et ce fut pire encore quand elle se présenta en fille sage, la bouche ouverte et la langue tirée, ultime invitation aux plaisirs buccaux. L’hybride corbeau se voyait récompensée de ses efforts en voyant ses ailes se déployer, alors que la tension montait graduellement sur le câble et sur le plug, avec lequel elle jouait en forçant sur ses ailes. Après tout, elle avait toujours une main de libre qu’elle utilisait à maintenir le niveau d’excitation qu’elle avait, se préparant à ce qui n’allait surement plus tarder. L’étire-aile était presque à son maximum et son plumage occupait l’espace. La base de celle-ci et les articulations diffusait une douleur constante, insidieuse, à peine atténuée par les endorphines que Franciska lui avait délicieusement accordés quelques minutes auparavant.

Elle était une bonne fille. Ces mots la comblèrent de joie, seconde récompense de ses efforts pour satisfaire sa maîtresse. La blonde reprenait le contrôle. Elle retira tout ce qu’elle pouvait encore lui enlever, et seul restait ses bas. Redescendu à son niveau, lui offrant quelques petites attentions sauvages avant de lui faire comprendre ses intentions.  Elle se cabra, la douleur de l’étire-aile l’aidant de toute façon. Il fallait croire que l’objet avait tout prévu, et elle imaginait mal une hybride faire le dos rond avec un truc pareil. Le dos creusé, la poitrine et le visage contre la surface douce de la moquette au sol, elle agitait ses fesses que Franciska flattait de sa langue et de ses mains. Et alors qu’elle s’affairait avec l’enveloppe de latex, Vika continuait de l’inviter en caressant clitoris et écartant les lèvres luisantes de désir.

La blonde prit son temps, et la demoiselle corbeau pressait son bassin contre celle qui s’appuyait dans son dos, l’exhortant à s’enfoncer enfin. La pression conjuguée des deux femmes finit par avoir raison de la résistance et Vika découvrit les joies d’être pénétrée de deux endroits à la fois. L’un ou l’autre, oui, mais jamais les deux en même temps. Et c’était des sensations qu’elle n’était pas prête d’oublier, et qu’elle allait ramener dans sa chambre à coucher au manoir. Après les quelques secondes en douceur, le temps d’apprécier l’instant à sa juste valeur, pour Vika de gémir sans retenue cette fois, et pour Franciska de savourer son bref accomplissement, les choses reprirent avec la violence dont elles avaient fait preuve jusqu’alors.

L’étire-aile tendu au maximum, elle n’avait même plus la force de lutter contre le mécanisme. Toujours contre elle, la blonde prit les devant en la caressant, de concert avec les mouvements violents de bassin de ses va et viens avec lesquels Vika se synchronisait. Sa poitrine était un doux métronome à leurs ébats, contre son dos, et ajoutait une pointe veloutée à la saveur sauvage de la pénétration. Franciska manquait d’ampleur en restant contre elle, mais elle compensait en tirant sur son aile, en opposition à l’outil de torture. Le mouvement se fit donc double, alterné, et la douleur de ses ailes fut submergée par le brasier dans ses hanches. Si quelqu’un s’approchait trop près de la porte, on l’entendrait surement en train de gémir et de soupirer. Cela ne lui faisait pas peur et elle avait arrêté depuis un moment d’essayer de retenir l’expression de son plaisir, encourageant par la même sa partenaire à persévérer.

Il était temps d’être polissonne. Et tant pis si elle était punie, elle apprécierait d’avoir les fesses rouges des mains de ses partenaires. D’un coup de bassin plus violent, elle força Franciska à se redresser, et reprendre appui sur sa personne, hanche ou fesses. Ce qui lui laissa le temps de ramener ses jambes entre les siennes, inversant les rôles. Toujours plaquée au sol, elle tourna sa tête vers sa partenaire, aguichante, la langue à moitié tirée entre ses lèvres entrouvertes. Elle reprit les mouvements de bassin, offrant à Franciska le confort de n’avoir à faire le moindre geste et le spectacle envoutant de ses fesses montant et descendant contre elle. Cela lui laissait également les mains libres et les possibilités que cela pouvait offrir, autant avec l’étire-aile qu’avec des moyens plus classiques. Vika attrapa les vêtements qu’elle avait quitté en arrivant, les calant sous ses genoux, qu’elle voulait épargner. Car elle se mit en équilibre sur eux, continuant le mouvement comme avant, mais ses pieds venait caresser de sa douce couche de nylon les fesses et les cuisses de sa partenaire, alors qu’elle se balançait d’avant en arrière.


"La vue est à votre goût, maitresse ?"

Sa voix s’était élevée entre deux soupirs, flattant la blonde et l’invitant à lui rappeler son rôle, justement…

Envolée finale.

Elle n’avait pas forcement compté combien exactement, mais elle sortirait satisfaite de ce bureau. Elle ne l’avouerait surement jamais, même sous la torture, mais elle avait pris beaucoup plus de plaisir qu’avec n’importe lequel de ses partenaires jusqu’alors. Sans parler de performances purement physique, les circonstances n’étaient pas les mêmes. Pour la première fois, elle vivait le désir par pure envie, par choix, et non pas par simple acceptation de la situation. Non pas qu’elle n’appréciait pas le faire, mais ses ébats avec Franciska avait une autre saveur. Pas forcément meilleure, mais différente.

Oh, bien entendu, la blonde lui avait fait découvrir des souffrances qu’elle n’avait jamais connues et les souffrances qui allaient avec. On était loin des quelques coups de cravaches de Johan ou de la domination brute de certains hommes qui appréciait seulement de la sentir faible sous leur poigne. Franciska était beaucoup plus raffinée, et elle méritait que Vika lui offre sa soumission plutôt que de se la voir arrachée. Elle ne l’avait pas appelée maîtresse par hasard. Outre la satisfaction certaine que sa partenaire en avait retiré, c’était presque une rébellion de la part du corbeau, envers son « vrai » maître. Rébellion dont elle tirait une certaine satisfaction, et qui se terminerait dès lors que leurs ébats seraient terminés.

La jeune hybride ignorait encore ce qu’allait donner la suite. Elle avait de toute façon peu d’occasion d’y penser. Elle n’avait pas vraiment les idées claires quand elle se concentrait sur les mouvements pour offrir une jubilation aussi bien physique que psychique à celle qui lui donnait tant sans peut-être l’entrevoir. On a aussi du mal à avoir ce genre de pensée quand on se tort de plaisir sur la moquette d’un bureau fermé à clé, comblée de toute part par une demoiselle aussi exquise. Celle-ci lui laissait doucement prendre quelques initiatives et voyait peut-être dans les efforts qu’elle faisait à la satisfaire une autre forme de soumission qu’elle tolérait. Si on mettait de côté les traces rouges sur ses fesses, et ses ailes qui manquaient de se détacher de son dos à chaque instant.

Vika imaginait une fin harmonieuse, leurs gémissements créant une étrange symphonie de luxure, mais c’était sans compter sur une employée impromptue. La blonde était sanguine. Elle qui suivait son bassin avec délice avait maintenant manqué de lui briser le bassin et Vika en équilibre précaire failli aussi s’étaler sur la moquette. Un démon venait de se réveiller en Franciska et c’était la demoiselle corbeau qui en faisait les frais. Les longs sillons rouges sur son dos en seraient la preuve, et elle allait devoir trouver le moyen de cacher ça à son maitre. Le cri qu’elle poussa, de souffrance, de surprise et de plaisir mêlé fit déguerpir plus vite encore l’employée qui venait de subir les foudres vocales de sa partenaire.

L’harmonie s’était transformée en véritable course, où chaque poussée se faisait plus puissante que la précédente. Vika se laissa emporter, et les quelques mots intelligibles qui parvenaient à s’articuler entre deux gémissements exhortait sa maîtresse à la violence. Celle-ci finit par s’abandonner à l’orgasme, savourant l’instant avant de lui en offrir un dernier à elle aussi. Après la cavalcade intense qui venait de se produire, cette douceur inattendue lui sublima tous les efforts fournis, et même s’il était moins impressionnant, la montée graduelle du brasier de sa jouissance se fit sensuel et elle gratifia sa bienfaitrice des regards et des gémissements les plus langoureux possibles.

Elle resta dans sa position quand Franciska se retira, savourant les derniers éclairs de plaisir qui la traversaient encore, puis appréciant la libération de ses ailes à sa juste valeur. L’extraction du plug lui tira encore quelques soupirs, partageant cet instant avec la blonde, qui l’entoura ensuite de ses bras, serrant un sein dans une caresse possessive.

Encore tremblante de leurs ébats, Vika peina à répondre, mais le large sourire qu’elle affichait était déjà une réponse en soi.

"Bien plus que je ne l’aurais cru."

Elle n’eut pas le temps d’en rajouter que sa partenaire lui faisait gouter le fruit de leurs galipettes.  Vika ferma les yeux en aspirant sensuellement les doigts de Franciska, caressant ses cuisses et ses hanches en se collant contre elle. Son sourire ne l’avait pas quitté quand la blonde lui rendit sa bouche.

"J’aime beaucoup le programme de fidélisation de la clientèle. Je risque de revenir. Plusieurs fois."

Il faut bien partir.

Franciska était douce avec elle, maintenant. Seul Johan, et ses deux « frères » oiseaux, avait fait preuve d’un peu de tendresse après avoir fait leurs affaires. Et pourtant, elle n’avait pas manqué de violence quelques minutes auparavant. Elle riait à ses plaisanteries aussi, et ça c’était une qualité que Vika appréciait beaucoup.

Elle lui offre un dernier baiser avant de lui tendre ses vêtements, signe que la fête est terminée. Après tout, la blonde n’avait peut-être pas le loisir de s’amuser alors que son établissement est ouvert. Normalement en tout cas. Elle grava dans sa mémoire les courbes de la jeune femme, elle ne les oublierait pas de sitôt. Même si elle espérait les revoir, de toute façon. Une avant-première ? Elle confirmait ses pensées. Et vu son comportement plus tôt, ce n’était pas non plus dans ses habitudes. Demoiselle corbeau s’en voyait donc doublement flattée. Le compliment, et son nouveau petit surnom la fit rosir. Ange déchu. Voilà un nouveau nom qu’elle appréciait.

Elle se rhabilla avec difficulté, et les premiers pas qu’elle fait lui tire une grimace de douleur. Elle allait avoir besoin d’un bon bain chaud et de pas mal de repos. Heureusement qu’elle avait quelques heures devant elle pour reprendre une démarche « classique ». Elle répondit en ricanant, un peu honteuse de sa propre faiblesse.

"Je demanderai bien à ce que vous y alliez moins fort ma prochaine fois, mais ce serait dommage…"

Franciska la libère de son bureau, et l’emmène près de la caisse. Nullement gênée par ce qu’il venait de se passer, ni son léger boitement à peine voilé, Vika se permit même de faire un petit clin d’œil à l’une des employées, peut-être même celle qui était venue frapper à la porte. Petit corbeau leva un sourcil en apercevant le montant total, ce à quoi la blonde répondit d’un clin d’œil à son tour. Elle avait donc une récompense. Au moins, elle n’était pas ruinée pour le mois à venir.

Sur le ticket, elle ajouta son numéro de téléphone. Même si Vika ne doutait pas qu’elle puisse la retrouver en revenant ici, c’était un plus non négligeable. Et cela pourrait justifier l’achat que Johan lui avait fait faire. Il était plus tranquille à l’idée de pouvoir contacter ses hybrides qui sortaient. Elle ignorait si elle aurait le droit de s’en servir pour d’autres choses. Elle demanderait l’autorisation. Il faudrait juste faire preuve d’un certain savoir-faire pour amener ça correctement. Franciska la tira de ses pensées en lui demandant son nom. Il est vrai qu’elles n’avaient pas eu l’occasion de les échanger.

"Vika. "

C’était déjà assez court pour qu’on ne tente pas de lui trouver quelque chose d’autre.

"Te tutoyer est déjà une audace bien grande pour l’hybride que je suis. User d’un tel sobriquet serait indigne de toi. Je saurais reprendre ma place, dans… ces circonstances. Mais je serais ravie de partager un moment plus informel avec toi."

C’était même assez rafraichissant à imaginer. Mais ce serait pour une autre fois malheureusement. Un jour où Franciska n’aurait pas un magasin à faire tourner.
"Tu me diras quand tu n’auras pas tout ça à gérer. Je t’ai déjà retenue assez longtemps je crois. Je m’en voudrais de vous porter préjudice, maitresse..."

Elle avait presque chuchoté ça en lui faisant un dernier signe de la main. Même si elle voulait mettre une certaine distance entre son comportement habituel et celui qu’elle avait eu dans ce bureau, elle n’avait pas pu s’en empêcher. Elle s’éloigna difficilement, laissant là la demoiselle blonde qui avait surement du travail à rattraper.