Emmène-moi avec toi !

Mes oreilles se baissent et se relèvent plusieurs fois tellement je suis contente que quelqu’un s’arrête devant moi, un petit sourire apparaît sur mon visage.  Mes oreilles sont restées légèrement en avant et ma tête se penche sur le côté. J’observe la personne devant moi qui porte un casque de musique… On entend la musique sortir de son casque ce qui veut dire que la musique doit vraiment être forte dans ces oreilles. Je la trouve très jolie, ces cheveux sont longs et ça me donne envie de les coiffer, en plus cette couleur lui va très bien même si peu de personnes oseront le faire. Ça montre en général une personne avec un caractère original ou qui n’a peur de rien.
Lorsqu’elle m’adresse enfin la parole mon sourire s’élargit.

« Bonjour, je m’appelle Tarlia »dis-je d’un ton enjoué.

Je continue de regarder la personne devant moi et inspecte son joli visage. Je ne fais pas vraiment attention à ce qui se passe autour de moi je reste concentré sur elle. Je la vois sortir quelque chose de sa poche… c’est un bonbon qu’elle me tend. Je le regarde un peu perplexe, je ne suis pas sûr d’avoir le droit de le prendre.
Avant même  d’avoir le temps de prendre une décision le vendeur arrive, ce qui me fait reculer dans ma cage, enfin autant que je le peux bien sûr, et mes oreilles se baissent en arrière par crainte. Je ne veux pas créer de problème à un futur maître, ce serait vraiment horrible qu’il décide que ça ne vaut plus la peine d’acheter l’un de nous.
Mes oreilles dansent de nouveau lorsqu’elle parle d’achat. Pour de vrai ? Elle décide vraiment que c’est moi qu’elle veut ? Mes yeux pétillent et un grand sourire se dessine sur mon visage. Je ne fais pas attention à ce qu’elle dit au vendeur, pour commencer il n’aurait pas dû l’attraper comme ça. Il ne faut pas être aussi agressif avec mon nouveau maitre, enfin peut-être.
Je m’avance doucement et attrape la sucette délicatement pour ne pas faire peur.

« Merci beaucoup » Je la déballe doucement « Oui je suis un chien, un labrador »

J’hésite à mettre la sucette dans ma bouche il serait peut-être mieux que j’attende de finir de répondre avant, ce ne serait pas poli de parler avec la sucette dans la bouche.

« Merci, je vous trouve très jolie aussi, j’aime beaucoup vos cheveux. » Mes oreilles se baissent un petit peu lorsque je poursuis. « Le vendeur ne me propose jamais aux clients, c’est peut-être parce que je ne suis pas très original, j’ai que des oreilles et je suis une race qui n’est pas rare. »

Je ne sais pas si c’est une bonne idée de ma dévalorisé devant elle mais je ne vais pas lui mentir de toute façon elle le voit bien ce n’est pas comme si je pouvais me cacher.

« Mais pourtant je suis très calme et je ne l’embête jamais. Par rapport aux autres je rentre gentiment dans ma cage quand il le faut et je ne fais pas de bruit »

Je mets enfin la sucette dans ma bouche et mes oreilles dansent encore tellement je suis contente. Ça fait longtemps que je n’en avais pas mangé et c’est vraiment très bon. J’attends un peu moins d’une minute pour reprendre la parole, le temps de profiter du bonbon avant de le ressortir de ma bouche

« J’aimerais beaucoup coiffer vos cheveux ils sont vraiment très jolis et avec leurs couleurs on peut faire beaucoup de jolie coiffure » dis-je avec un grand sourire, si j’avais une queue elle serait en train de taper dans les grilles de la cage tellement je suis contente que l’on s’adresse à moi.

Mon regard se repose sur le casque qu'elle porte autour du cou.

« Je ne voudrais pas être impolie mais votre musique est forte dans votre casque, vous risquez de vous faire mal aux oreilles. » dis-je un peu inquiète, ma tête se penche sur le côté mais mes oreilles restent toujours en avant.

J’espère qu’elle ne va pas mal le prendre je ne veux juste pas qu’elle se fasse mal. Je remets doucement la sucette dans ma bouche et continue de l’apprécier.

Ça me fait vraiment plaisir que quelqu’un dit de moi que je suis unique, ça n’arrive jamais. Habituellement on ne fait vraiment pas attention à moi. Maintenant je comprends pourquoi on ne s’intéresser pas à moi c’est à cause de mon prix c’est vrai que je n’ai jamais vraiment fait attention à ce problème-là. Aucun de mes anciens maîtres n’avaient décidé de me faire travailler en dehors de chez eux. J’étais là pour leurs plaisirs et pour faire quelques tâches ménagères.

- Ça me ferait plaisir, j'adore qu'on me les coiffe en plus ! Je suis sûr qu'on pourrait devenir amies. Enfin ... si tu veux bien.

Mais yeux pétillent et mes oreilles dansent de nouveau tellement la remarque de la jeune fille me fait plaisir. Même si avant tous elle restera mon maître, je veux bien être aussi son amie.

« Oui bien sûr je serais heureuse d’être votre amie » J’ai envie de sortir de cette cage et de me mettre plus près d’elle pour commencer à la coiffer et prendre soin d’elle.

Mes oreilles s’écartent pour laisser sa main me caresser et mes yeux se ferment de plaisir d’être caressées. Ma tête se penche sur sa main lorsqu’elle me gratte derrière les oreilles. Mes oreilles sont sensibles aux attentions qu’ont leur donne. J’adore être touchée à cet endroit. On ne me les a touchées que peu de fois et je pense par accident mais j’ai toujours adoré quand on s’approche de cet endroit. J’ouvre de nouveau les yeux lorsqu’elle me parle de son travail. Je ressors la sucette de ma bouche pour pouvoir parler.

- Ne t'inquiètes pas pour moi, j'ai l'habitude. Mon travail est lié à la musique. Mais le plus important c'est de te sortir de là. Il y a suffisamment de place chez moi donc tu auras ton espace si je te fais un peu de place. Ça te dirait de venir vivre chez moi ?

« C’est vrai ? Ça doit être génial. Est-ce que je pourrais venir voir ? » Un grand sourire se dessine sur mon visage. « Vous embêter par pour moi un petit coin me suffit du moment que je peux rester avec vous. J’aimerais beaucoup venir »

Quand ses sourcils se froncent mes oreilles partent vers l’arrière pendant une seconde avant de revenir en avant. Je ne comprends pas ce qui se passe, jusqu’à ce qu’elle m’explique.

- Par contre, il faudra vite arrêter de me vouvoyer. Si ça se trouve, je suis plus jeune que toi ! D'accord, Tarlia ? Et appelles-moi Fred !

« D’accord avec plaisir, Fred » Dis-je avec une voix enjouée, peut-être un peu trop.

Un petit grognement s’échappe de mon ventre lorsque Fred me parle de nourriture, c’est vrai que je n’ai pas touché à ma nourriture de ce midi. Un petit sourire gêné apparaît sur mon visage. Et je replace la sucette presque finie dans ma bouche.

Un grand sourire vient illuminer mon visage quand je la vois se battre avec la vendeuse pour pouvoir me sortir de cette cage. Mais il diminue lorsque la vendeuse s’approche de ma cage. Je ne les apprécie pas vraiment, ils ne sont pas gentils avec nous, ils ne sont pas délicats du tout. Je n’aimerais pas être un de leurs hybrides, ils ne doivent pas être heureux s’ils sont aussi peu délicats avec eux.
Quand on me fait signe de sortir je sors doucement pour ne pas déclencher chez la vendeuse un mouvement que je pourrais regretter.  Je m’approche doucement de Fred et me place juste derrière elle. Et c’est à ce moment précis que mes oreilles se détendent et que mon petit sourire revient.

La vendeuse redirige Fred vers la caisse et c’est au moment où mon nouveau maitre avance que je la suis, je reste derrière mais tellement près que si elle s’arrête net je pourrais me cogner sur son dos. Je suis contente d’avoir trouvé une nouvelle famille.

Quand on arrive au comptoir je profite de leurs conversations pour pouvoir étirer mes muscles engourdis par la position que j’ai dû prendre dans cette cage. Ça fait du bien de pouvoir étirer ses jambes. Je commence à sautiller d’un pied à l’autre jusqu’à ce que la vendeuse au comptoir me regarde de travers. Je m’arrête donc et me replace derrière Fred bien droite. Je ne voudrais pas de nouveau causer des problèmes.

Les personnes qui chuchotent derrière ma maitresse m’énervent beaucoup, j’ai envie de me retourner et de leur aboyer dessus mais je me retiens pour ne pas causer des problèmes. Mais en même temps elle a le droit de dire ce qu’elle veut.  Mes oreilles se mettent en avant bien droites pour signifier que je la protège.
Lorsqu’elle a fini tout ce qu’on lui demande on sort enfin de l’animalerie et je la suis à la trace sans regarder les personnes qui nous fixent. Une fois dehors mes oreilles frémissent au contact de l’air extérieur. Ça fait du bien de sentir autre chose que l’air de l’animalerie et les odeurs de tous les hybrides qui se mélangent.
Je suis heureuse de marcher à côté de mon nouveau maitre, mes oreilles sont décontractées et bougent au rythme de mes pas. Je penche un peu la tête sur le coter lorsqu’elle me pose une question.

« Je ne suis pas difficile je mange de tout même si j’ai une préférence pour la viande » Dis-je avec un sourire. Ça me gêne de choisir le restaurant dans lequel on va aller mais je ne voudrais pas contrarier ma maitresse en lui refusant une demande. « J’aimerai biens aller à un fast-food, s’il te plaît » j’en ai entendu parler à travers ma cage et ils ont dit que c’était très bon.

Lorsque ma maitresse se dirige dans la direction du lieu, je la suis de très près. Comme ça je suis sûr de ne pas la perdre. On ne sait jamais avec le monde qu’il peut y avoir. J’espère que personne ne sera méchant avec elle parce qu’elle m’emmène en extérieur.

« J’ai 19 ans. Je comprends, j’ai eu un dressage mais c’est vrai que je n’étais pas réellement doué pour retenir ce que l’on m’a appris. » Mes oreilles se baissent un peu après cette révélation. C’est vrai que ma mémoire n’est pas le meilleur qui soit mais je retiens ce qui est vraiment important.

Son sourire fait remonter mes oreilles et m’en fait afficher un aussi sur mon visage. Elle me demande à présent ce que j’aime faire et je réfléchis un peu.

« J’adore me coiffer et je suis sûr que coiffer tes cheveux va être quelque chose que je vais aussi aimer. » Ce n’est pas que ça me dérange de parler de mes anciens maîtres mais je ne voudrais pas qu’il y ait de comparaison. « J’ai eu plusieurs maîtres et je faisais ce qu’ils voulaient que je fasse. Il y en a un qui me faisait pas sortir de sa chambre, un qui aimer bien m’habiller de manière différente. » Dis-je d’un ton neutre. Ça ne me dérangeait pas vraiment du moment qu’on prend soin de moi. « Mais ils ne m’ont jamais emmené avec eux en dehors de chez eux. Et ils ne m’ont jamais demandé de travailler non plus »

Je pense que j’ai assez parlé de moi j’aimerais savoir ce qu’elle voudrait que je fasse pour elle et ce qu’elle aime.

« J’aimerai biens savoir ce que tu aimes aussi, si ça te dérange pas. Et si tu attends que je fasse quelque chose pour toi. » Mes oreilles dansent un peu dans tous les sens. « J’aimerais bien en savoir plus sur ton métier aussi » dis-je avec un peu trop d’enthousiasme.

On arrive enfin au fast-food et je suis un peu perdue en face de ce qu’il y a. Mes oreilles se baissent. Je regarde Fred avec un regard un peu triste.

« Je suis désolé c’est la première fois que je viens dans ce genre d’endroit, je ne sais pas ce que je dois faire »

- Tant que tu ne les coupe pas sauf pour les pointes ça va. Je tiens à ce qu'ils restent aussi longs qu'à présent.

« Je n’oserais pas te couper les cheveux sans ta permission » dis-je un peu décontenancer par cette remarque.

Un grand sourire apparaît lorsque Fred me prend la main et je ressers mes doigts avec un grand plaisir. J’ai l’impression d’être vraiment liée à elle et tant qu’elle ne me lâche pas je suis sûr de ne pas la perdre. Mes oreilles dansent dans tout le sens quand elle poursuit. Elle m’annonce qu’elle m’emmènerait dehors avec elle et c’est quelque chose qui va être nouveau pour moi et ça me rend vraiment très joyeuse, mes yeux pétillent. Même si elle m’annonce que je pourrais sortir seule, je ne suis pas sûr que je le ferais, ça me fait un peu peur de sortir seule. On ne sait jamais si quelqu’un pense que je suis sauvage et me capture ou que je me fasse agresser par quelqu’un.

Alors elle a une sœur, j’espère que je pourrais aussi rencontrer les personnes qui l’entourent. Je serais très agréable, je ne veux pas qu’il pense que je m’occupe mal d’elle. Je serais vraiment heureuse de pouvoir être son amie.

« Je serais ton amie avec plaisir et je vais rester près de toi » dis-je en lui souriant.

Jusqu’à ce qu’elle ne veuille plus de moi je resterai à ses côtés. Je ne comprends pas pourquoi les autres lui tournent le dos, elle est tellement gentille. Je sens la chaleur qu’il y a dans ses mains et c’est vraiment très agréable. DJ ? Je ne sais pas trop ce que ça signifie mais vu qu’elle a dit qu’elle m’y emmènera je verrais bien à ce moment-là.

Lorsqu’elle me gratte l’oreille je m’appuie de nouveau sur sa main tant le geste est agréable.

- Je vais t'aider ne t'inquiètes pas. Je me disais bien que ce devait être la première fois que tu venais, j'avais vu juste !

L’entendre rire me réjouit et un petit rire délicat m’échappe. Je me laisse entrainer pas ma nouvelle maitresse dans le fastfood, de toute façon je ne comptais pas m’écarter d’elle. Mais lorsque l’on entre une personne bouscule Fred  et je m’accroche à sa main pour la rattraper en cas de chute. Et d’un coup une vieille femme se met à piailler dans tous les sens en accusant maitresse. Mon nez se crispe et mes yeux s’assombrissent, je me tiens prêt à la protéger s’il y a quelque chose qui dérape.  Je ne sais pas vraiment me battre mais je peux toujours essayer. Un homme s’en mêle et agrippe Fred. Alors qu’un grognement sort du fond de ma gorge. Ma maitresse repousse violemment l’homme qui l’agrippait. Je recule et ma tête change instantanément avec un air décontenancé, mes oreilles bougent d’avant en arrière, ce qui me fait plisser le front. Je ne comprends pas vraiment ce qui est en train de ce passé. Je regarde Fred qui change son nœud et l’attache d’une manière différente. Quand elle parle sa voix n’a plus la même tonalité et je me sens encore plus confuse, tout en regardant Fred ma tête se penche sur le côté.

« C’est… Ce n’est pas grave » dis-je en bégayant. « Ou... oui c’est ça »

Fred va revenir dans un moment ? Mais heu elle n’est pas devant moi ? Je regarde tout autour de moi et respire l’odeur de la jeune personne devant moi et je suis sûr que c’est bien elle. Je ne comprends pas ce qui se passe. Je regarde son visage, mais appart l’expression qui est différente c’est le même visage, les mêmes cheveux et le même corps. Je renifle une dernière fois et je suis vraiment sûr que c’est bien elle. Je ne sais pas trop si je dois poser la question mais jusqu’ici elle ne m’a pas dit que ça la dérangeait.

Je la suis quand même lorsqu’elle me guide jusqu’au panneau, mais je n’arrive pas vraiment à me concentrer sur ce qu’il y a écrit. J’essaye tout de même de me concentrer sur ce dernier pour ne pas être une gêne. Alors j’aimerais un menu moyen avec un burger à la viande sauce blanche… Je ne connais pas mais sur l’image ça a l’air bon. Alors je le répète plusieurs fois dans ma tête pour ne pas l’oublier.

« Merci de m’aider » dis-je avec un petit sourire. Je baisse la tête et les yeux en signe de soumission avant de poser ma question. « Excusez-moi mais je ne comprends pas. Vous dite que Fred devrait revenir d’un moment à un autre mais vous l’êtes, je ne l’ai pas lâché et vous avait le même corps »

Je ne comprends pas ce qui ce passe est-ce que c’est une blague ? Ou… je ne sais pas en fait. Je ne comprends pas Fred parle avec une voix sérieuse. Alors il doit vraiment y avoir quelque chose que je n’ai pas remarqué. Ou alors sa sœur est une jumelle et quand j’ai cligné des yeux elle a pris sa place. Non c’est ridicule ce que je dis.

J’écoute attentivement ce que… heu… quelqu’un d’autre est en train de m’expliquer mais je ne comprends pas vraiment. Elle prend la place de Fred de temps en temps donc. Ma tête penche sur le coter un peu rapidement et mon oreille se soulève dans le mouvement mais je m’en préoccupe pas tant la situation en face de moi est compliqué.

D’un coup elle appelle quelqu’un, je remets ma tête droite, ce qui replace mon oreille, et cherche autour de moi qui elle appelle. Mais quand je me retourne vers elle, je la vois froncer le sourcil et… lutter ? Mais je comprends vite qu’elle appelle quelqu’un d’autre à l’intérieur de Fred puisqu’une nouvelle fois son visage change et elle échange son ruban contre des lunettes. Une nouvelle fois sa voix change. Je ne sais de nouveau pas comment me comporter en face de… cette nouvelle personne ?

« Bonjour » J’écoute de nouveau attentivement, mais je sens la migraine arrivée. J’ai un peu de mal avec tous ce qui est compliqué. Mais j’arrive tout de même à comprendre que plusieurs personnes habitent ce corps. Même si d’un coté je suis heureuse de pouvoir servir plusieurs maîtres de l’autre je ne sais pas si ils vont me considérer comme leur appartenant à eux aussi. Alors ma question n’est peut-être pas celle qu’elle attend de moi mais je vais tout de même la poser puisque elle me semble importante pour la suite. Mais à peine j’ai eu le temps de poser ma question que c’est à nous de commander. Je n’ai même pas fait attention au fait que l’ont avancé je l’ai fait machinalement en écoutant et réfléchissant au propos que Lizzie m’annonçait.

« Hum je voudrais… heu… » Je baisse la tête quand j’entends tous les chuchotements qu’il y a une nouvelle fois dans mon dos, je décide donc de chuchoter à Lizzie ce que je voudrais et elle m’aide donc à prendre commande. Pendant que la personne prépare notre commande je pose ma question.

« Est-ce que vous êtes tous mes maîtres ou seule Fred l’est ? » dis-je en baissant les yeux

Après sa réponse une autre question surgie aussi. Et je m’empresse de la poser aussi.

« Aurais vous des attentes différentes à mon égare puisque de toute façon je serais présente ? Non ? »

Le temps que Lizzie répond aux questions notre commande est prête et je la suis jusqu’à une table libre et m’installe en face d’elle. Mes oreilles se secouent d’avant en arrière tellement je suis contente de voir ce qu’il y a sur le plateau.

Je suis intrigué par ce que Lizzie vient de me dire. Alors il ne communique pas tous entre eux. Et la seule qui communique avec tous les autres ne sera pas souvent là. Mais ils ont tous la même mémoire non ? Il faut que je lui demande si ça se trouve je pourrais être jeté dehors.

« Vous avez tous la même mémoire malgré tous ? Non ? »

Mes oreilles se couchent en arrière et mes yeux perdent un peu de leurs luminosités à cette idée.
Même en regardant mon plateau mon moral ne remonte pas. Même si ça fait longtemps que je n’ai pas mangé de viande et que ça me manque vraiment. Puis temps que ma maitresse ne mange pas je ne peux pas manger. Je ne vais tout de même pas manger avant elle, ce ne serait pas correct. Malgré mon désarroi, mes yeux s’illumine tout de même à la penser de remanger de la viande, même si mes oreilles restent en arrière. Mon ventre se met à grogner de faim. Ça fait longtemps que je n’ai pas réellement mangé, la nourriture à l’animalerie était assez pour nous garder en vie mais pas pour nous rassasier. Mais je patiente.

Je suis tout de même rassuré de savoir que chacune d’elles sera mon maître mais un peu soucieux de savoir qu’il va falloir que je découvre seule les attentes qu’elles vont avoir à mon égard. Il va falloir que je découvre à qui je parle et me rappeler comment me comporter. J’espère vraiment être à la hauteur pour chacune d’entre elles. Mais si elle ne veut pas m’en parler je ne vais pas l’obliger à me le dire, j’en ai pas le droit de toute manière.

J’écoute attentivement la réponse de Lizzie et mes oreilles se baissent un peu lorsqu’elle m’annonce qu’elles n’ont pas toute la même mémoire. Ça veut dire qu’à n’importe quel moment je pourrais avoir un problème si une des personnalités ne m’accepte pas. Mais ce n’est pas tout elle m’annonce qu’elles n’ont pas toutes les mêmes goûts et à ce moment ma tête se penche sur le côté. Je ne comprends pas comment le même corps peut avoir des goûts différents. Il doit avoir une histoire de personnalité mais le goût de la nourriture c’est notre corps qui le ressent, enfin je crois. Je ne sais pas en fait, mais je ne devrais pas trop m’attarder sur ce point sinon je vais plus m’y retrouver dans tout ça. Je vais déjà me concentrer sur le fait qu’il y a plusieurs personnes c’est déjà pas mal. Quand elle termine son explication je lui fais un petit sourire pour lui montrer qu’elle a raison. Et je mange aussi ce qu’il y a sur le plateau puisque Lizzie a commencé à manger elle aussi. Et j’adore ça, c’est super bon, enfin c’est peut-être parce que ça fait longtemps que je n’ai pas mangé de viande ou un vrai repas.
Mes oreilles se redressent sur ma tête lorsqu’elle reprend de nouveau la parole et je lui fais un sourire plus franc. Alors que je l’écoute attentivement sa phrase se coupe aux pleins milieux et son regard se vide. Mais je devine à présent qu’une nouvelle personne va faire son apparition. Je comprends que ça ne va pas être facile du tout surtout si les personnalités changent aussi vite. Mais je ne perds pas mon sourire lorsque je comprends que c’est Fred qui est de retour. Le nœud dans ses cheveux est de retour, c’est un repère que j’espère pouvoir utiliser à chaque fois. En espérant que ce n’est pas seulement pour aujourd’hui. Enfin si je m’en souviens au moment venu.

Lorsque Fred se met à parler ce que viens de me dire Lizzie se révèle être une réalité, Fred ne se souvient pas de ce qui vient de se passer. Elle s’excuse auprès de moi, pourtant elle n’a rien fait de mal. Je ne veux pas lui mentir mais je ne veux pas lui faire de mal. Je ne sais pas qu’elle sera sa réaction si je lui disais tout ce qu’il vient d’être dit. Je finis la dernière bouchée qu’il y avait dans ma bouche avant de lui répondre.

« Non je n’ai rien dit, je finissais de manger, je suis désolé j’ai été un peu longue » Lui dis-je avec un petit sourire, mes oreilles se détendent étrangement en sa présence. Il y a quelque chose dans cette personne qui est vraiment agréable et qui donne envie de la protégée. « On ne faisait que parler »

Je range un peu ce qu’il a sur le plateau, comme si ont mangé chez nous mais après l’avoir fait je me fige une seconde puisque en fait je ne sais pas ce que je dois faire. Est-ce que je laisse le plateau là ? Ou est-ce que je le remmène à la caisse ?

« Ça t’arrive souvent d’avoir des trous de mémoire ? » Dis-je d’une petite voix en espérant ne pas lui faire de mal en lui posant cette question. « Dans tous les cas quoi qu’il arrive je resterais avec toi tant que tu veux de moi » lui dis-je pour essayer de la faire sourire.

Alors elle a souvent des trous de mémoire, ça veut dire que les autres personnes apparaissent tout de même assez souvent. Je reste à ma place lorsqu’elle me le demande et attend patiemment son retour. Je la vois revenir avec un dessert, Lizzie m’a prévenue qu’elles n’avaient pas les mêmes gouts, Fred a peut-être un mauvais gout dans la bouche.

« Oui j’aimerais aussi être ton amie » dis-je avec un grand sourire, même si elle restera avant tout ma maitresse et que je lui obéirai si elle me donne un ordre.

J’ai mes oreilles qui dansent de bonheur lorsque Fred se pose à côté de moi et qu’elle se pose sur mon épaule, j’essaye de maintenir ma position le plus possible. Et mes yeux continuent de briller après les compliments qu’elle a faits de moi, je suis contente de plaire à ma maitresse. J’ouvre la bouche à chaque fois que la cuillère arrive près de moi et accepte avec plaisir ce qu’elle me donne, la glace me fait frissonner après le repas chaud que j’ai mangé.

Je suis Fred lorsqu’elle se lève et je regarde attentivement tout ce qu’elle me montre pour pouvoir le faire si on revient dans un endroit comme celui-ci. Je la suis de très près lorsque l’on sort du fast-food et regarde tout autour de moi ce qui se trouve. Ce n’est pas souvent que je me retrouve dehors et que je peux prendre le temps de voir ce qu’il s’y passe.

« Je ne sais pas s’il m’irait bien mais je serais contente de passer une journée à faire du shopping avec toi » dis-je avec un grand sourire.

Je ne voudrais pas lui faire dépenser trop d’argent. Elle m’a dit qu’elle n’en avait pas énormément, mais c’est vrai que m’habillé avec le même vêtement toute l’année ne va pas être très agréable.

« Je suis sûr que ça sera très amusant »

Une fois arrivé devant un immeuble Fred me montre un étage et me dit que c’est la où elle habite. J’acquiesce de la tête pour lui signifier que j’ai bien vu ce qu’elle me montrait.
Je suis tout de même un peu gêné lorsqu’elle me dit que j’aurais ma chambre à moi et qu’elle va devoir changer ses habitudes en réaménageant une pièce.
Je ne sais pas si c’est une habitude pour elle de prendre la main des gens qui l’accompagne mais ça me fait plaisir, je referme mes doigts sur sa main et je la suis une nouvelle fois.