« Promenons-nous dans les bois. Promenons-nous dans les bois. Pendant que le loup n'y est pas. Si le loup y était. Il nous mangerait. Mais comme il n'y est pas. Il nous mangera pas. Loup y es-tu ? Entends-tu ? Que fais-tu ? »
La matinée s'annonçait belle et joyeuse. Des écouteurs dans les oreilles à écouter un groupe de musique Japonais, je déposais mon dos sur mon lit, relevant un instant l'une de mes jambes pour la déposer sur l'autre. Attrapant entre mes mains mon paquet de cigarettes sur ma table de chevet, j'allumais alors celle-ci, l'odeur de la fumer nauséabonde se mélangeant avec le repas qu'étais en train de concocter grand-mère.
Remuant la queue au rythme de la musique, mais attribue n'avait pas encore pris leur pelage d'hiver. Tournant sur mon lit pour finalement être sur le dos, je déposais la cendre dans un cendrier qui par la même occasion avait été disposé au pied de mon lit. Je m'ennuyais, c'était le cas de le dire. Hier, l'hybride mâle du fils de la grand-mère était venue nous apporter des gâteaux que la femme de monsieur avait faite. Il faut dire que j'en avais profité... Lui et moi étions vraiment proches. Des échanges de baiser par ici et par là, je n'avais cependant jamais eu de rapport charnel avec qui que ce soit. « Sushi ? » prononça une petite voix âgée qui après 2 frappes sur la porte, pénétra dans le domaine qui était ma chambre. La grand-mère faisant interruption, je me redressais sur mon lit, retirant mes écouteurs en déposant la cigarette dans le cendrier, donnant des gifles à l'air pour faire s'évaporer l'odeur.
« J'ai oublié d'ouvrir la fenêtre pour fumer... pardon Mamie » prononçais-je légèrement, mes petites oreilles tournée en arrière. De ce pas, je quittais mon lit pour me diriger vers la fenêtre, ouvrant celle-ci en grand pour que l'odeur s'évapore. Aujourd’hui était vraiment une belle matinée, mes yeux rivés sur l'horloge, celle-ci indiquait à peine 8h30.
« Tu ne fais rien depuis que tu es debout... Ne voudrais-tu pas sortir un peu... en forêt par exemple ? Pourquoi ne pas allez cueillir des champignons ? » Prononça-t-elle en s'approchant de moi avec un ouvrage sur les champignons, celle-ci indiquant les divers champignons consommables ou non.
Hochant la tête, je prenais le livre entre mes mains, la grand-mère me grattouillant les oreilles avant de me donner une petite tape sur les fesses. Pour un mois de septembre, il ne faisait guère froid cependant allez en forêt dans une robe en laine n'était pas une très bonne idée... Devant mon armoire, je prenais alors un jean ainsi qu'un simple débardeur puis un pull de cachemire. Plongeant mes pieds dans mes boots, j'enfilais une petite veste avant de quitter la maison avec le livre, déposant un baiser sur le front de la grande mère avant de mettre ce qui était pour moi comme une passe partout, un collier.
Je ne portais jamais de collier à hybride mis à part pour sortir seul dans la rue. Quand je rencontrais les autorités, ceux-ci avaient les informations relatives à ma grand-mère au dos d'une médaille qui pendant le long de ce dernier.
Rejoignant alors les bois sans avoir oublié un petit panier, je me mise à avancer en suivant le sentier, regardant le livre en même temps que je regardais le sol à la recherche de petit champignon. Il faut dire que je ne regardais pas où j'allais et quittais malencontreusement le sentier, m'enfonçant d'autant plus dans les bois, les champignons m’appelant au plus loin.
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Profil : MP : Email :
Mer 3 Jan - 18:55
❝ Si le loup y était ❞
Si le loup y était ft. Sushi
Une nouvelle journée commençait dans cet sorte d'harem malsain et puant de cette baraque. Les hybrides qui y habitaient avec moi, me donnaient la gerbe, bien qu'elles étaient de la même race que moi. J'avais beau soutenir les hybrides, lorsque ces derniers s'abandonnaient complètement aux humains, je ne savais pas quoi faire d'eux. Ils étaient désespérant. Mais j'avais fini par juste me taire et laisser passer car après tout, c'était leur vie et non la mienne. Elles faisaient ce qu'elles voulaient de leur corps et de même du mien. Bien que je restais silencieuse, on ressentait tout de même qu'ils n'avaient pas intérêt à venir me casser les bonbons ou à essayer de me faire des choses impossibles. Parce que j'allais clairement dire non et me dresser jusqu'à qu'ils abandonnent.
Je me disais qu'il y avait pire que ça, au moins je pouvais sortir un peu comme je le voulais. Les personnes de cette maison me dégoûtaient mais j'avais l'opportunité de sortir afin d'aller à mes activités qui étaient déjà beaucoup enrichissantes et importantes que les petits problèmes que monsieur. Cela faisait un bout de temps que j'avais rejoins la cause des rebelles et que j'avais donc acceptée d'être parmi eux afin de les aider et avoir espoir qu'un jour, la race humaine se fasse renversée. Bien que mes objectifs étaient encore flous, ils étaient bel et bien là pour m'aider à mieux les construire et je savais que cette cause n'était pas perdue.
Aujourd'hui, comme à mon habitude j'avais été en forêt avec des provisions que j'allais donner à mes camarades. L'autre tas d'ordures ne s’en rendait même pas compte alors je ne m'en souciais pas le moins du monde. Cependant, une fois dans la forêt, je savais très bien que je devais faire attention. Mes erreurs passées m'avaient apprises à me méfier de tout les endroits où j'allais. Je n'avais pas envie d'encore faire un faux pas. En alerte à chaque pas que je faisais, je marchais d'ailleurs à pas de loup, regardant tout autour de moi, prenant garde à chaque bruit de mon environnement. Un couteau restait caché au niveau de ma ceinture, par sécurité.
En règle général, j'arrivais à me faufiler jusqu'à mes objectifs mais je savais qu'un imprévue pouvait survenir. Et c'est ce qu'il se passa. Un froissement de feuillage survenu soudainement près de moi. Et à vrai dire, je n'attendais jamais pou réagir avant de me retrouver dans une situation gênante. Alors d'un geste vif, je balançais mon sac sous des buissons avant de sortir mon couteau et littéralement sauter jusqu'à la source du bruit. J'avais brandis mon couteau sans pour autant attaquer de suite. Je plaquais au sol ce qui avait provoqué ce bruit et plaquais mon couteau sous la gorge d... d'une hybride ? Je me figeais lorsque je fus fasse à fasse d'une jeune femme avec clairement des oreilles animale. J'eus un regard d’incompréhension avant de longuement soupirer, enlevant la lame de sa gorge.
« Ce n'est que ça... » Marmonnais-je à moi-même avant de me relever, rangeant mon couteau. « Hm. Navrée. »
Je ne savais pas quoi lui dire, à cette fille. Elle avait été là au mauvais moment... Je la regardais de haut -étant donné qu'elle était encore au sol- avant de me décider à me pencher pour l'aider à se relever. Je n'étais pas une brute non plus, c'était un peu de ma faute si elle était dans cette situation. C'est en regardant autour de nous que je me rendais compte qu'elle était certainement entrain de cueillir des champignons vu ce qu'il y a autour de nous.
« Promenons-nous dans les bois. Promenons-nous dans les bois. Pendant que le loup n'y est pas. Si le loup y était. Il nous mangerait. Mais comme il n'y est pas. Il nous mangera pas. Loup y es-tu ? Entends-tu ? Que fais-tu ? »
Le chant des oiseaux parvenant à mes oreilles, je divaguais entre divers arbres, divers buissons, cueillant l'un après l'autre les champignons interférant avec mon museau. Jetant à même le sol ceux qui je considérais dangereux, je continuais d'avancer dans les bois, mon panier se remplissant peu à peu.
Un bruit sourd me fait sursauté alors que les divers oiseaux de la forêt s'envolent, provoquant en moi un instant de panique. Les oreilles droites au-dessus de la tête, je n'eus pas le temps de réagir que mon panier s'envola avant de s'écraser, les divers champignons ses dispersants au sol.
Mon dos frappant violemment le sol, je me retrouvais rapidement dominée par une femme, non un hybride qui avec violence avait disposé un couteau sous ma gorge. Paniquée, je me mise à pousser des couinements strident comme pour appeler à l'aide qui que ce soit.
Cependant, l'hybride dégageant une forte odeur se dégagea rapidement, gênée. Le couteau hors de ma gorge vêtue du collier animalier, je me reculais doucement, mes mains à l’endroit ou le couteau aurait pu trancher « Hm. Navrée. » Prononça la jeune femme, me faisant pousser un autre son strident alors que je me redressais à la fois apeurer et énerver.
« C'est quoi ce comportement ?! » Admettais-je à l'hybride en face de moi, cette dernière me demandais alors si je n'avais rien de cassée. Haussant un sourcil, je me mise à tapoter mes vêtements, puis mes fesses endolories par la chute « plus de peur que de mal dirais-je... » prononçais-je alors que mes oreilles s'écrassairent sur ma tête.
Mes yeux s'attardent sur le sol, je remarquais alors que plus aucun champignon n'était dans mon panier. Soupirant, je me mise à ramasser ce dernier avant de récupérer les divers champignons au sol « Tu pourrais m'aider s'il te plaît ? » prononçais-je à l'hybride, continuant de ramasser jusqu'au dernier champignon.
En me redressant enfin, je fis alors plus attention à mon interlocutrice. Celle-ci était bien plus pagée, était belle et relevait d'un physique hors norme. La grande cicatrice sous son œil me laissant perplexe, j'approchais mon doigt à son emplacement, prononçant avec douceur « ça ne fait pas mal ? » je penchais la tête alors que ma main s'attardait sur sa joue qui dans une caresse, revint au panier.
« Qu'est-ce que tu fais ici à faire les sauvages avec ton couteau ? » prononçais-je en remuant la queue « Tu as faim ? ma grand-mère ne serais pas contre te donner un peu à manger et... » je me mise à renifler « Te proposer un bon bain » admettais-je en riant « Je suis Sushi, enchantée » prononçais-je pour terminer.
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Profil : MP : Email :
Mer 10 Jan - 19:23
❝ Si le loup y était ❞
Si le loup y était ft. Sushi
Je ne disais rien lorsqu'elle eut ses premières réactions face à mon geste déplacé. Bien sûr, l'envie de lui grogner dessus m'avait traversé l'esprit mais, étant donné que c'était une hybride je ne voulais pas la brusquer plus que ça. Je l'observais tout simplement, grimaçant en voyant ce qu'elle avait autour du cou. À vrai dire, ça me dégoûtait, vraiment. Je haïssais voir des hybrides avec des colliers comme de simples animaux. Cela montrait encore plus à quel point ils n'étaient que des esclaves face aux humains. Jamais l'on ne me forcera à en porter un, c'est certain. Des mots se coincèrent dans ma gorge tandis que je sentais mon cœur battre plus fort. Une colère soude me passait mais je ne disais rien, me décidant de tout simplement l'aider avec ses champignons.
Ils étaient tous comestibles, ce qui portait à croire qu'elle savait les différencier. Pas mal. J'en connais beaucoup des hybrides qui se sont déjà empoisonné comme des idiots... Une fois toute les deux redressée, je m'étirais un peu et continuais de la regarder, sans un mot. J'attendais de voir si elle avait finie de parler avant de dire quoi que ce soit. Seulement, sa main venu trop soudainement près de mon visage et j'avais alors écarquillé les yeux, me reculant alors d'un pas. Bien sûr, elle n'avait rien fait de mal mais j'ai toujours été très méfiante. Et ça avait été un peu inattendu pour le coup. Je n'aimais pas tellement que l'on touche ma cicatrice qui me faisait repenser à de trop mauvais souvenirs.
« Hm, évitez de me toucher s'il vous plaît. Ce n'est pas contre vous, mais... Évitez, juste. Cela ne me fais plus mal. »
Je ne lui en voulais pas, bien entendu. Je replaçais une de mes mèches de cheveux derrière mon oreilles tandis qu'elle me posais déjà des questions qui m'ennuyais. Certes, elle n'avait certainement pas de mauvaise pensées derrière mais je n'aimais guère parler de moi, surtout de mes intentions. Mais je la comprenais. Quelqu'un qui se ballade avec un couteau, ça peut être surprenant dépendant les endroits.
« Ce ne sont pas vos affaires. » lui disais-je un peu sèchement sans le vouloir, avant de soupirer.
Elle me parlais de nourriture, de bain... Mais ce qui m'interpellais, c'était « ma grande-mère ». Je ne comprenais pas pourquoi elle disait ça. Dans le sens où... C'était une hybride... Elle vivait peut-être dans une maison avec sa grande mère comme deuxième hybride de son maître ? J'arquais un sourcil tandis que je la regardais, pensive.
« Votre grand-mère ? Vous vivez chez qui au juste ? » Lui demandais-je en croisant les bras. « Ne croyez pas que je ne me lave jamais. Et... Oui, j'ai un peu faim mais je ne pense pas avoir l'envie de me précipiter dans un endroit dont je ne suis pas sûre d'être en sécurité. »
Sushi, qu'elle s'appelait... Devrais-je me présenter, moi aussi ? Sans doute. Elle n'avait pas l'air méchante et puis, ce collier autour de son cou me montrais bien qu'elle était un minimum soumise à son ou sa maîtresse. Je décroisais mes bras pour poser une de mes mains contre mes hanches.
« Evelyne. Et ne vous méprenez pas, je ne me méfie pas vraiment de vous c'est.. Habituel chez moi, d'être ainsi. »
« Promenons-nous dans les bois. Promenons-nous dans les bois. Pendant que le loup n'y est pas. Si le loup y était. Il nous mangerait. Mais comme il n'y est pas. Il nous mangera pas. Loup y es-tu ? Entends-tu ? Que fais-tu ? »
L'hybride canidé était sans doute sauvage et brisé, au point de ne plus faire confiance en les siens. Ses yeux montraient à la fois de la méfiance et une histoire mélancolique où les pages du livre tombaient en poussière si on essayait de le toucher. Elle me repoussait et je n'aimais guère cela, les oreilles couchées sur le haut de mon crâne, je me mise à faire la moue quand celle-ci me demanda d'arrêter de la toucher. Soit, je continuais cependant de discuter en posant quelques questions sans doute indiscrète et... rebelote, je devais m'occuper de mes affaires. Je soupirais d'autant plus, cependant rassurer de voir que tous les champignons que j'avais ramassés étaient désormais dans le petit panier d'osier.
Sans doute n'était elle pas sociable... du haut de mes 18 ans, je paressais bien jeune à côté d'elle. Une femme face à une adolescente... Cependant, j'étais heureuse de pouvoir discuté avec elle. Je ne rencontrais pas beaucoup d'hybride sans maître à leurs côtés mais, qui était donc cette louve ?
Toutefois quand je me mise à parler de ma grand-mère que celle-ci décida de réagir. Souriant légèrement, voilà que les questions dégringolaient de sa gueule. Amusée, je m'attendais bien à cela... elle était méfiance, craintive... comme un animal qu'on avait maltraité pendant des années.
« Votre grand-mère ? Vous vivez chez qui au juste ? Ne croyez pas que je ne me lave jamais. Et... Oui, j'ai un peu faim mais je ne pense pas avoir l'envie de me précipiter dans un endroit dont je ne suis pas sûre d'être en sécurité. » Dit-elle, sont regard s'attardant de temps en temps sur le collier que j'avais autour du cou.
« Je vis chez ma grand-mère... je n'ai pas de maîtresse tu préférais, et ça » prononçais-je en touchant mon collier « C'est juste un laisser-passer, pour éviter que d'humaine m'embête en me prenant pour un hybride sauvage » Je me mise à sourire.
Me présentant à elle convenablement, cette dernière ne mis pas longtemps avant de le faire elle-même
« Evelyne. Et ne vous méprenez pas, je ne me méfie pas vraiment de vous c'est.. Habituel chez moi, d'être ainsi. » Expliqua t-elle, me faisant hocher la tête positivement.
Avec ce genre d'hybride il fallait des preuves, du moins c'est ce que disait mon magazine "Hybride & Cie" La regardant de haut en bas, je réfléchissais à une manière de la mettre en confiance et de la ramener à la maison, je savais que là-bas, elle pourrait se reposer et manger correctement, grand-mère était si gentille...
Secouant finalement la tête, je me mise à déposer mon panier, relevant mes manches en montrant mes bras à l'hybride en face de moi. Finalement, je me retournais, relevant mon pull puis mon débardeur, lui faisant entrevoir l'intégralité de mon dos, n'ayant aucune cicatrice, j'avais une peau des plus saines et ne montrais aucun signe de maltraitance.
« Tu vois, je n'ai pas de marque de fouet ou de je ne sais quoi... tu peux venir avec moi, je t'assure que tu n'as rien à craindre ! » prononçais-je en attrapant sa main dans la mienne en souriant, ma queue fouettant l'air généreusement.
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Profil : MP : Email :
Dim 14 Jan - 16:38
❝ Si le loup y était ❞
Si le loup y était ft. Sushi
Je me rendais vite compte qu'elle allait pas me lâcher de sitôt. Elle pensait certainement que j'étais une sauvage vu mes agissements et mon couteau mais non. Je n'allais cependant pas lui dire tant qu'elle ne me posera pas la question. Je n'avais pas spécialement envie de faire ma pipelette ou lui dire des informations qui lui serviraient pas vraiment. Pendant qu'elle répondait à mes questions, j'allais récupérer mon sac que je mettais sur mes épaules. Je ne devais pas traîner, je devais aller leur donner ça avant le couché du soleil... Mais suite à ma nouvelle rencontre, je n'allais pas pouvoir m'en débarrasser de sitôt. Elle ne répondait pas concrètement au sujet de sa grand mère et ça restait un vrai mystère pour moi. Mais j’en concluais qu'elle avait une maîtresses qui la laissait faire ce qu'elle voulait. Certains en avait de la chance. Mais moi, tout les humains sont pareils. Ils ont toujours quelque chose en tête. Et puis, sa grand mère va pas faire long feux... Je levais les yeux au ciel à ses réponses, surtout au niveau de son collier.
« C'est tellement dégradant... Tu n'es pas une chienne. »
Ce n'étaient que les chiens qui portaient des colliers, pas les hybrides qui ressemblaient plus à des humains que des animaux. Mais bon, si c'était efficace après tout, elle faisait ce qu'elle voulait après tout. Je soupirais, passant une main sur mon visage. Puis, elle faisait quelque chose qui me surpris. Je la regardais les yeux un peu écarquillés avant que je comprenne qu'elle voulait me montrer qu'elle était bien traité. Et malgré ce que je lui avait dit, elle me prenait une de mes mains en essayant de me persuadé de venir avec elle. Elle était si innocente, ça me faisait presque de la peine. Je la regardait en silence, réfléchissant profondément à ce que je devais faire. Elle était vraiment trop gentille. Finalement après quelques instants, je baissais les épaules.
« Bon... écoutez, je dois faire quelque chose avant. » lui dis-je en espérant qu'elle comprendrais. « Si vous voulez... On se retrouve à la lisière de la forêt dans... un quart d'heure ? Le temps que je fasse ce que j'ai à faire. »
Défaisant ma main de la sienne doucement, je me reculais d'un pas. Si je tenais parole, elle pouvait être sûre de me voir dans un quart d'heure pile. Je ne mettais pas de temps pour donner mes provisions généralement, parce qu'évidemment, il fallait jamais traîné au cas où que des chasseurs d'hybrides ou rabatteurs soient dans le coin.
« Je serais là, je tiendrais parole. »
Sur ce, je disparaissais dans les feuillages, allant de ce pas me diriger à mon lieu de rendez-vous. Je prenais différent chemins pour ne pas être suivie et espérais pouvoir arriver à tant après ma petite mission.
[…]
Les provisions donnés, je ne m'étais pas attardée suite à ma mission, prenant simplement le chemin inverses afin de pouvoir me diriger vers la ville sans soucis. Je n'avais pas rencontré de mauvaises personnes en chemin et c'était très bien comme ça. Je me dépêchais pour ne pas être en retard, atteignant ainsi la lisière de la forêt sans trop de difficultés. Je reprenais mon souffle, remettant correctement mes vêtements et ma coiffure en place. Je me surprenais moi-même à vouloir suivre une hybride que je venais à peine de rencontrer. Mais elle n'était pas humaine et je pourrais toujours fuir si quelque chose de malheureux devait se produire.
« Promenons-nous dans les bois. Promenons-nous dans les bois. Pendant que le loup n'y est pas. Si le loup y était. Il nous mangerait. Mais comme il n'y est pas. Il nous mangera pas. Loup y es-tu ? Entends-tu ? Que fais-tu ? »
La louve semblait agacée mais ce n'est pas pour ça que je lâcherais le morceau... un hybride était là devant moi, pourquoi m'en priver ? Je n'avais pas beaucoup d'amis mis à part sur le net... il faut dire que les autres hybrides que je côtoyais nourrissaient une certaine jalousie envers moi et ma grand-mère aussi douce. Je restais là, à la regarder dans les blancs des yeux alors que j'attendais avec impatience ses mots, je voulais avoir de la compagnie aujourd’hui... et même si Evelyne paraissais plus vieille que moi, je m'en fichais, elle était une hybride.
Remuant la queue, cette dernière me proposa alors de la retrouver à la lisière de la forêt dans un quart d'heure, à l'écouter, celle-ci semblait avoir quelque chose à faire mais, quoi . Penchant la tête sur le côté, perplexe, je me mise à hocher la tête en souriant, espérant que ses paroles seraient tenues. Soit, elle quitta rapidement mon champ de vision et avec mon petit panier, j'étais retourné chez ma grand-mère chérie.
Entrant dans la petite maison pour finalement déposer mes fesses sur une chaise, je commençais à enlever la queue de chaque champignon, la vieille me caressant la tête en souriant. Elle me demanda alors si tout c'était bien passé en forêt, et de là, je me mise à lui raconter ma rencontre avec Evelyne, sans lui parler du fameux couteau.
Je m'étais permise de l'invité et ma grand-mère semblait ne pas être en désaccord, elle aimait me voir heureuse. Quelque câlin par si, un aide en cuisine par là, mes yeux rivés sur l’horloge, je prononçais alors à la vielle que j'allais retrouver Evelyne, oubliant complètement de remettre mon collier pour le coup.
Quoi qu'il en soit, j'avais marché encore et encore jusqu'au lieu de rendez-vous, remuant instinctivement la queue, étais-je en avance ? M'Addosant contre un arbre, je sursautai en entendant une voix masculine derrière moi « Qu'est-ce que tu fais toute seule ? Tu n'es pas avec ton maître beauté ? A moins que tu sois sauvage » Je fronçais les sourcils, ses mains laissant entrevoir une arme blanche ainsi qu'une laisse.
« Ma maîtresse n'est pas là, laissez-moi tranquille » prononçais-je en montrant les crocs, ce qui n'était pas très terrifiant en soi... Ce dernier s'approchant de moi, il déposa son doigt sur ma gorge nue « Aucun collier, tu as une preuve ? » Je sursautais, apportant ma main à mon cou, j'avais oublié de remettre mon collier... mince ! Redressant les oreilles, je me mise alors à courir dans une direction au hasard.
Regardant derrière-moi, voila que je fonçais droit sur Evelyne elle-même. Au sol toute les deux, je me mise à agripper ses vêtements en tremblant « A ce que vois, tu ma conduis vers ta copine ? » prononça la voix masculine m'ayant suivie jusqu'ici.
(c) DΛNDELION
Invité
Invité
Profil : MP : Email :
Mer 17 Jan - 19:38
❝ Si le loup y était ❞
Si le loup y était ft. Sushi
À vrai dire, je pensais pouvoir être tranquille pendant le restant de la journée et pouvoir rentrer sans trop de difficultés. Cependant, à peine étais-je arrivée près de la lisière, au point de rendez-vous qu tout bascula de nouveau. Je me pris tout d'abord un poids sur moi, me faisant ainsi tomber au sol, perdant l'équilibre sous la surprise. Je me rendais vite compte que c'était bel et bien Sushi qui avait foncé sur moi et qui s'accrochait comme si sa vie en dépendait. Je ne comprenais pas, jusqu'à que j'entende une voix masculine qui s'approchait de nous. Et en voyant l'homme je compris très vite dans quelle situation elle s'était mise. Et maintenant j'étais dedans aussi... Je voyais qu'elle n'avait pas de collier et c'était certainement ça qui avait attiré l'attention de cet homme qui était loin d'être sympathique. Mon regard devint froid, animal. Je savais quel genre d'homme il était et je n'avais pas envie de m'attarder dessus trop longtemps.
« Hors de ma vue petit déchet. »
Je ne pouvais pas m’empêcher d'être agressive dans ma voix lorsque je parlais à ce genre d'énergumène. Je me relevais tout en aidant la jeune fille en même temps. Par réflexe, je me mettais un peu plus devant pour tenter de la protéger si il tentait quoi que ce soit. Dans tout les cas, il était dans une mauvaise posture. Nous étions censées avoir des puces électroniques afin que les rabatteurs et l'autorité puisse savoir si nous étions sauvages ou non. Et ce n'était pas le cas, moi et elle, avions des.. tuteurs. Mais il n'était certainement pas un rabatteur ni même de la police. Juste un chien cherchant à se faire du blé ou d'humilier un ou des hybrides dans la foulée. Je le regardais de haut, prête à empoigner mon couteau pour l'attaquer en retour.
« Oh-oh.. J'ai du mal à croire que vous ne soyez pas des sauvages avec vos comportements.. Allez, laissez-vous faire gentiment ou...- »
à peine avait-il eut le temps de s'approcher de nous que je pris les devants. Je lui empoigna le poignet afin de lui faire une clef de bras. Vivement, je lui tordais le bras avant de le repousser violemment avec l'un de mes pieds contre le bas de son dos, le lâchant au passage pour avoir plus de chance qu'il s'éloigne de nous. Je reculais d'un pas, serrant les dents. Ça m'étonnerais qu'il nous laisse tranquille après ça, mais je n'avais que cette solution pour lui montrer qu'il s’aventurait sur le mauvais chemin.
« Dégagez de ma vue j'ai dis. Notre puce électronique suffit largement à prouver que nous ne sommes pas sauvage. »
Montrant les dents, ma queue de loup fouettait l'air tandis que je me faisais plus menaçante. Je savais que m'attaquer à un humain, un chasseur n'était pas une bonne idée. Mais je n'avais pas envie qu'il fasse du mal à la jeune fille ou qu'il fasse quelque chose de stupide inutilement. Je ne savais pas ce que Sushi voulait faire mais je restais toujours devant elle par précaution. Je ne savais pas si elle savait se battre. Je ressentais la colère de l'humain qui montait.
« Promenons-nous dans les bois. Promenons-nous dans les bois. Pendant que le loup n'y est pas. Si le loup y était. Il nous mangerait. Mais comme il n'y est pas. Il nous mangera pas. Loup y es-tu ? Entends-tu ? Que fais-tu ? »
Se redressant doucement avec moi, je n'eus même pas le temps de me cacher derrière la louve que celle-ci prit l'initiative de le faire. Agrippée un instant à son haut, je regardais l'homme au-dessus de son épaule, me cachant de temps à autre. Évelyne se montrait alors agressive, sans doute était-ce pour cela que je m'étais jeter sur elle auparavant... parce que je savais qu'elle n'était pas sans défense.
Sans doute l'homme n'aurait-il pas dû parler car, à peine sa phrase terminée, Évelyne le malmena jusqu'au bout, celui-ci terminant à même le sol. Mes mains devant ma bouche, je regardais avec émerveillement Évelyne, comment avait-elle fait ça ? Comme une enfant je reproduisis les gestes très vaguement, montrant finalement mes crocs à l'homme, me s'entend désormais en sécurité.
« Dégagez de ma vue j'ai dit. Notre puce électronique suffit largement à prouver que nous ne sommes pas sauvages. » Prononça alors Évelyne me faisant apporter ma main derrière ma nuque. Il était vrai que tous les hyrides disposaient d'une puce mais, je n'y avais jamais vraiment fait attention... pour moi et grand-mère, un collier dissuadait les cons de s'amuser avec les hybrides déjà adoptés.
Quoi qu'il en soit, l'homme enragé pointa la louve du doigt en lui disant qu'il reviendrait s'occuper d'elle plus tard... ce qui était sûr c'est qu'à cet instant il partait la queue entre les jambes et cela me fit rire. Sautillant vers Évelyne je me mise sur la pointe des pieds pour pouvoir embrasser sa joue, prenant son bras entre les miens en remuant la queue joyeusement.
« Trop forte, Merci ! » Admettais-je en souriant, frottant ma joue contre son avant-bras. Suite à cela, je me dégageais légèrement d'elle sans pourtant lui lâcher le bras, l'embarquant avec moi dans une certaine direction « Je vais raconter à grand-mère comment tu m'as sauvé, elle te fera un gros câlin aussi ! » prononçais-je en riant, la joie ne quittant pas mes lèvres.