Montre moi que tu en es digne (pv Eileen)

A peine mon ordre est il donné qu'elle se lance sur moi, bien, au moins je vois qu'elle semble déterminé, et moi aussi, je suis ici pour voir si elle mérite d'être parmi nous, pour voir si elle a quelque chose dans la tête et pas uniquement sa propre personne.

Alors qu'elle se décale, voilà qu'elle tente de me donner un coup dans les parties, bonne idée, et je dois avouer que je ne m'y attendais pas, je n'ai que le temps de serrer les jambes afin que le coup ne porte pas trop, si je les avais laisser ouvertes, je serais coucher et aurais prit sa pièce comme si de rien était. Mais non, je suis toujours debout. Et alors qu'elle se jette vers sa pièce, je me lance derrière elle, je n'ai pas le temps de lui attraper le bras sinon il sera trop tard. Je lui attrape alors la tresse qui vole derrière elle, la tirant violemment vers moi. Une de mes main lui attrape alors la gorge alors que rapidement mon autre poing s'écrase dans son estomac, puis je l'envois voler à l'autre bout de la pièce.

Je suis déçus de toi Eileen, je pensais faire de toi une femme plus forte, capable de toucher notre niveau afin de faire partie intégrante du jeu, et tu agit aussi stupidement ! Est-ce là tout le fruit de ce que nous avons fait pour toi ? Le temps passé parmi nous ne t'a donc rien appris ? Je ne comprend pas comment une simple sortie puisse se terminer à l’hôpital. Je ne veux aucune excuse, tu as été stupide et tu n'as pas été capable de rester discrète.

Alors qu'elle reviens sur moi, je ne lui laisse pas le temps de faire quoi que ce soit, arrivant à toute vitesse, c'est un pied, un coup de pied directe qui la renvois plus loin.

Ne comprend tu pas ce que nous sommes ? Ce dans quoi tu vie ? Utilise ta tête si tu ne veux pas te faire tuer aujourd'hui, car je n'aurais aucun remord à le faire si tes action idiotes nous mettent en danger. Tu n'es pas privilégié car tu vie avec moi. Tu suis les même règles !

Commence alors une série de coup qui pleuvent au fur et à mesure que je parle.

Discrétion ! Infiltration ! Passent avant la force ! Tu comprend ! Utilise ta tête avant tout si tu veux survivre parmi nous !

Je calme alors un peu la cadence, la laissant souffler.

Malgré ce qu'elle pensait, son coup de genou n'avait pas touché les parties intimes d'Esteban. Bon, au moins, il n'aurait pas une violente douleur qui le suivrait pour un moment...C'était une chance. Pour lui. Parce que pour elle, son calvaire ne faisait que commencer ! Elle sentit qu'on lui tirait violemment la tresse en arrière. Elle eut l'impression qu'on lui arrachait les cheveux et la peau du crâne avec, ce qui lui tira une légère plainte. Mais elle n'eut pas le temps de réagir qu'il enserra sa gorge de sa main avant de lui envoyer son poings dans l'estomac. C'était douloureux ! Et le vol plané n'arrangea rien.

Elle se retrouva à terre, toussant alors que son estomac menaçait de renvoyer un contenu inexistant. Mais elle ne pouvait pas abandonner, c'était hors de question. Et voila qu'Esteban se mettait à lui parler et ses mots étaient aussi peu tendre que ses gestes. Elle se releva alors en répondant la même chose qu'elle avait dit à Mustang :

- Ce n'est pas ce que je voulais !

Elle ne cherchait pas à se faire pardonner, ni même à se justifier d'ailleurs, puisque de toute façon, personne ne lui avait demandé ce qui s'était passé. Personne n'avait cherché à savoir. Certes à la toute base, c'était sa faute, mais après, était-elle sensée se laisser plaquer contre un mur sans rien faire ou rien dire ? Après tout ce qu'elle avait vécu.
Mais elle n'avait pas le temps de penser à tout cela. Elle voulait sa pièce, alors elle s'élança à nouveau vers Esteban...qui ne lui laissa pas le temps de faire quoi que ce soit. Elle se prit un coup de pieds qui la vit de nouveau voler. Tombée sur le dos, elle accusa de nouveau des mots particulièrement durs. Elle tenta alors de se relever, mais rapidement il la bloqua, commençant à lui décocher une série de coups alors qu'il continuait à parler.

Bon, elle avait un peu de mal à entendre ce qu'il disait avec les coups qu'elle se prenait. Elle était surtout concentrée sur sa défense, ne tenant pas à se faire sonner aussi bêtement.
Néanmoins, quand il ralentit la cadence, elle profita aussitôt de l'ouverture. Son poing s'écrasa dans la hanche d'Esteban, ce qu'elle pouvait atteindre le plus facilement. Et enchainant, elle lui décocha un direct, profitant de l'élan pour retourner la situation. De son autre main, elle planta ses ongles où elle le pouvait, et c'était dans la gorge, la partie la plus facilement atteignable, s'enfonçant aussi loin que possible.

Soudainement, elle se releva d'un bond, lui décochant un violent coup de pieds dans les côtes, avant qu'elle ne reparte vers la pièce. Cette fois, elle ne fit pas la même erreur : sa tresse se retrouvait sur son épaule et pas à voler derrière elle.

Elle la voulait. Et elle aurait, quitte à revenir avec des bleus de partout et avoir bien blessé Esteban !

Voilà qu'elle me sort une phrase que je trouve tout aussi stupide, "ce n'est pas ce que je voulais"...... mais elle ne comprend définitivement rien ou quoi ?

Alors que je lui laisse un peu de temps, voilà qu'elle se reprend, passant de nouveau à l'attaque, bien, je vais lui faire une dernière leçon avant que l'on puisse passer à la suite de sa punition.
Voila qu'elle se déchaîne alors sur moi comme quelqu'un tentant de sauver sa peau, et je dois dire que je suis content du résultat, je sens les coups passer, bien qu'elle n'ai pas encore la force maximum qu'elle pourra avoir, son désespoir lui donne une force supplémentaire, assez pour me faire reculer.

Une fois qu'elle a réussis suffisamment à me faire reculer, elle se lance une nouvelle fois vers sa pièce, et cette fois, je la laisse faire, car pour ma part, je sors une lame de ma veste, attendant tranquillement qu'elle soit arriver à destination.

Alors qu'elle récupère sa pièce, je lance alors mon couteau, qui viens se ficher dans le mur, à moins de quelque centimètres de sa tête.

Ecoute moi bien.... je vais t'expliquer ce que l'on te reproche. Je me fiche de ce qui s'est passé, je me fiche de qui à commencer entre toi ou ceux avec qui tu t'es battue. Ce que je vois, c'est que tu n'as pas été capable de contrôler la situation. Tu es une pièce Eileen, alors il serait peut être temps d'agir comme tel. Chacun de tes actes doivent être calculés afin que personne ne te remarque, tu dois être capable de gérer les chose pour toi mais aussi ceux qui t'entourent. Ainsi seulement tu ne sera plus victime de ce que tu ne désire pas, mais maître de ce que tu désire.

Je tend alors les bras, lui montrant la pièce dans laquelle nous sommes.

Vous autres les humains, vous vous laisser si facilement flotter par le courant de la vie, sans faire attention aux obstacles, toi, comme eux, tu n'as pas vus ni sue gérer une situation qui t'avais échappé. Voilà pourquoi tu nous as déçus.

Je la fixe alors, retirant mon masque d'une main et plongeant mon regard dans le siens, un regard déterminé, dans le but qu'elle retienne mes mots.

Ce que je t'ai donné est ton unique chance, car nous ne permettrons pas un deuxième événement comme celui-ci. Maintenant que les choses sont claire, nous allons pouvoir passer à la suite de ta punition.

Un sourire sadique et amusé s'affiche alors sur mon visage.

Car les choses ne font que commencer pour toi.

Eileen s'était lancée vers sa pièce, son désespoir, sa rage et sa détermination lui donnait des ailes pour y arriver bien plus rapidement. Et puis, voila que sa main touchait enfin le scotch qu'elle arracha...Enfin, mis plusieurs secondes à arracher pour récupérer sa précieuse pièce. Au moment où elle prit la tour, une lame se planta dans le mur, à quelques centimètres de sa tête. Elle se figea aussitôt, comme...tétanisée. Et entendant la voix d'Esteban, elle se tourna aussitôt vers lui, tenant fermement la pièce dans sa main et contre elle.

Figée sur place, elle l'écouta. Seul le bruit de sa respiration rapide s'élevait, en dehors de cela, elle ne faisait pas le moindre bruit, concentrée sur ses mots. Et tant pis, si elle avait mal partout, si sa lèvre était éclatée. Au moins, ses cicatrices récentes, notamment celles sur sa gorge, n'avait pas lâché, c'était le principal. Et surtout, elle avait sa pièce ! Elle hocha la tête, lui faisant ainsi signe qu'elle comprenait ce qu'il voulait dire. Et voila qu'il retirait son masque, au moins il ne la regardait pas d'un air furieux.

- J'ai bien compris, mais tu peux te rassurer, ça n'arrivera plus !

En quelque sorte, c'était une promesse. La promesse de ne plus jamais faire ce genre de conneries, la promesse d'agir correctement, telle une pièce. D'agir comme il le désirait, et plus comme ses habitudes lui dictaient.
Mais voila qu'il semblait s'amuser de la situation maintenant. Et son sourire, ainsi que ses mains, lui firent avoir un frisson. Oui, elle craignait ce qu'il pouvait inventer, mais d'un autre côté...elle appréciait son côté autoritaire. Elle arracha la lame du mur et s'approcha alors de lui, pour la lui rendre.

- Et...quelle est la suite alors ?

Autant l'affronter de suite et se préparer à l'avance puisqu'Esteban semblait plus enclin à parler maintenant. Et puis, elle voulait qu'il lui fasse à nouveau confiance, alors elle subirait toutes les punitions qu'il pouvait inventer. Tout simplement parce qu'elle se rendait compte qu'une partie d'elle vibrait pour lui, parce qu'elle se rendait compte des sentiments qui semblaient vouloir naitre. Et tout simplement, parce qu'elle ne voulait pas le perdre. Alors oui, elle irait jusqu'au bout, sans se rendre compte qu'elle serrait toujours la pièce contre elle.
Néanmoins, elle le fixait droit dans les yeux, malgré son état, malgré son cœur qui menaçait d'exploser, même s'il pouvait se rendre compte de tout cela ainsi que du mélange de crainte et de détermination qui l'habitait.

1 mois plus tard

Après notre petit tête à tête, nous avons pris le temps, mes frères et moi, de trouver des exercices appropriés afin de mettre le mental et le corps d'Eileen à rude épreuve. Notre but est de lui donner envie de ne plus jamais recommencer à agir avant de réfléchir.

En ce sens, cela nous donne une idée. Mais pour le moment je laisse Thorne gérer les choses. Pour le moment, nous allons nous contenter de la pousser à bout physiquement, avant de pouvoir réellement la mettre dans des conditions où nous pourrions créer des situations réelles.

Une fois notre projet mis en place, Eileen est convoqué dans la tente self, afin de pouvoir lui expliquer comment allaient se dérouler les choses.

La voilà alors assise en face de nous, nous sommes tous réunis pour l'occasion.

Eileen, nous avons décider de ce que serait ta punition pour tes agissements. En cela, nous allons te pousser à tes limites physiques et psychologiques, et ce, afin que tu n'ai plus envie de recommencer les actions que tu as commise.

Je lui laisse alors un moment de répit afin qu'elle imprime ce que je lui dis.

Bien, nous seront trois à gérer ta punition; Alexender, Thorne et moi. Et elle prendra effet dès demain matin et ceux pour une semaine minimum, et si nous le jugeons nécessaire, le temps sera rallongé. Bien c'est tout pour aujourd'hui,
mais tiens toi prête dès demain matin.

Une fois la réunion terminée, le reste de la journée ce passe sans encombres. Ce n'est que le lendemain matin, sur les coups de 6 heure du matin, que je tire le drap dans lequel elle est enroulé.

Debout, tenue de sport, tu as 10 minutes.

Je sors alors de la roulotte, et je suis rapidement rejoins par Thorne et Alexender, nous attendons qu'elle finisse de se préparer.

Bien, pour commencer, tu vas devoir chauffer ton corps, un simple petit footing te fera du bien, mais avant,
met ce sac sur tes épaules.

Le sac est un sac à dos normal, à ceci prêt qu'il est remplis d'un quart de pierres, ce qui fait qu'il pèse dans les 5-6 kilos.

Si tu le pose pour te reposer, tu recommence ta punition depuis le début, quand l'un de nous t'en donnera l'ordre, tu devra trouver une pierre le plus rapidement possible et la mettre dedans. Chaque exercice de la journée sera fait avec ce sac sur ton dos peu importe son poid.

Bon au moins, Eileen avait récupéré sa pièce, elle faisait donc toujours partie du cirque. C'était un bon début même si elle savait que le sourire d'Esteban ce matin-là ne présageait rien de bon. Mais tant pis, elle assumerait jusqu'au bout, surtout qu'elle voulait à tout prix retrouver la confiance d'Esteban. Qu'il la regarde, qu'il fasse réellement attention à elle...qu'il la touche à nouveau...Résultat, elle rêvait souvent de lui et sa présence dans le lit n'arrangeait rien, surtout quand elle se réveillait, au milieu de la nuit, blottie contre lui...et qu'elle s'écartait d'un bond.

Finalement, elle fut convoquée à la tente self et en y arrivant, elle remarqua qu'ils étaient tous présents. Elle s'assit alors, en face d'eux, ayant l'impression d'attendre un jugement. Mais après tout, c'était le cas.
Silencieuse, elle attendit que l'un d'eux prenne la parole, ce qui ne se fit pas attendre. Elle écouta Esteban et l'exercice qu'elle aurait à effectuer. Elle hocha à la tête, même si l'idée que Thorne fasse partie de la punition ne l'enchante pas. Esteban était déjà bien assez sadique pour trois, alors avec celui-là en plus...
Et puis bon, elle n'avait déjà plus envie de recommencer ce genre de choses.

- D'accord.

Un petit geste attira son attention. La seule femme dans ce groupe d'hommes qui lui faisaient face. Elle tourna la tête vers Sarika qui lui murmura un unique mot "courage". La réaction des frères autour d'elle, donc de Thorne et Sétith, ne se fit pas attendre. Chacun lui mit une tape derrière la tête. Elle ne put s'empêcher d'avoir un léger sourire amusé en voyant que la mouflonne baissait aussitôt la tête, perdant son air chaleureux et encourageant. Ah la la, cette fille enchainait décidément les conneries !
La réunion se termina sur cette touche qui l'avait au moins mis de meilleur humeur. Mais le reste de la journée passa bien plus vite que prévu.

Le lendemain matin, alors qu'elle dormait profondément, Esteban la tira à nouveau de son sommeil. Elle s'y attendait mais le réveil était toujours aussi brutal. Elle se retint de râler, de l'envoyer voir ailleurs et sortit du lit en baillant. Elle s'étira longuement et alla à la salle de bain pour se réveiller avec un peu d'eau. Elle enfila sa tenue de sport, la nouvelle qu'elle avait reçu, lui allant bien mieux et étant bien moins moche à regarder. Elle sortit de la roulotte en tressant ses cheveux...pour se retrouver face au trio. Non vraiment, son lit était bien plus accueillant même si ce n'était pas le sien.

Elle écouta alors les premières directives et baissa les yeux sur le sac. Ah super, voila qui commençait bien. Sans un mot, elle mit le sac sur ses épaules. En temps ordinaire, elle aurait râlé, aurait refusé très certainement, mais ce n'était pas une journée ordinaire. Ce n'était pas un entrainement ordinaire, alors elle ne disait rien. Et puis, elle avait froid. Elle attendit l'ordre pour démarrer et suivit le trio qui lui donnait le rythme et la direction. Le sac pesait lourd et n'était pas vraiment agréable à porter. Était-ce une pierre qu'elle sentait s'enfoncer dans son dos à chaque pas ? Décidément, ils avaient vraiment des idées tordues.

Bien, au moins une bonne chose, Eileen ne fait plus sa forte tête. Heureusement pour elle car aucun de nous n'est d'humeur à ce qu'elle s'oppose à nous.
Une fois sortis de la roulotte, nous partons tous les quatre en direction de la forêt. Eileen le sac sur le dos devait réussir à maintenir notre rythme.

Pierre !

L'ordre de ramasser une pierre est donné plusieurs fois durant notre footing, peu importe que nous soyons sur du plat ou dans un endroit glissant, elle se devait de tout arrêter quitte se retrouver à terre si elle perdait l'équilibre, afin de ramasser une pierre et de la rajouter dans son sac.

Rapidement, le sac devait avoir atteint les dix kilos à vus de nez, mais ce n'est pas pour autant que nous ralentissons notre allure, et même, arrivé à certains cours d'eau, nous lui faisons traverser. Le niveau de l'eau pouvait juste prendre les pieds ou bien arriver au niveau des genoux.

10 seconde sous l'eau ! Je ne veux plus te voir ni toi ni le sac durant 10 secondes !

L'ordre donné par Thorne a pour but de casser la routine du footing, une sorte d'imprévus auquel elle doit faire face. Une fois Eileen sous l'eau, nous terminons de traverser et lui faisons signe de nous rejoindre comme elle le peux.

Au bout de près d'une heure de ce traitement, nous arrivons alors dans une sorte d'espace que nous avons aménagé. Des tranchées creusées, des bosses, des arbres, une sorte de zone d'entrainement, qui ressemble au parcours de santé que l'on peut trouvé dans les parc, à notre sauce évidemment.

Bien, voilà ce à quoi va consister ton entrainement pour les prochains jours. Alexender va ce poster sur la vigie en bois au centre du parcours. Ton but, sera de réaliser un maximum de tours durant le temps donné. A partir de notre top départ, tu suis le parcours, qui tourne autours de l'endroit où nous sommes, et tu devra passer les différents obstacles.Rien de bien sorcier pour le moment. Là où cela deviens amusant, c'est que nous allons avoir un décompte de 15 secondes, et toutes les 15 secondes, si tu es toujours visible pour Alexender, il aura le droit de te tirer dessus. Les balles de painball ne sont pas mortelles mais je pense que tu n'auraz pas envie de te les prendre souvent.

Est-ce que tu as des questions ?

Le petit groupe se mit en route en courant. Eileen suivait les frères sans un mot. De toute façon, elle n'avait pas le temps de parler, elle préférait se concentrer sur sa respiration et sa foulée pour suivre correctement le rythme. Malgré le poids du sac sur ses épaules. Et ce poids ne s'arrangea pas, car régulièrement, on lui criait juste "pierre". Elle en cherchait une rapidement et quand elle avait le choix, elle ne prenait pas la plus grosse, loin de là. Elle prenait plutôt une des petites, au poids supportable. On lui avait demandé de réfléchir et cela lui semblait logique. Si elle prenait des plus grosses, elle aurait bien trop de mal à continuer de suivre...Autant subir tout en minimisant les difficultés.

A chaque fois qu'on lui ordonnait de ramasser une pierre, elle le faisait. Une ou deux fois, elle s'étala car elle pilait brusquement en cherchant des yeux ce qu'elle devait ramasser. Il y eu même une fois où elle glissa sur plusieurs mètres à cause de la boue qui avait rendu la pente où ils se trouvaient, glissante. Elle ne s'en plaignit pas, malgré qu'elle était pleine de boue, et puis, c'était bon pour la peau non ?

Ils continuèrent jusqu'à arriver à un cours d'eau. Et un nouvel ordre tomba. Elle avait déjà une respiration rapide du au footing, mais elle se contenta juste d'un regard vers eux avant de se laisser tomber dans l'eau, inspirant une grande bouffée d'air. La rivière n'était pas très profonde, et son corps réclamait de l'air, mais elle s'agrippait au fond, comme elle le pouvait pour s'y cacher entièrement. Ses poumons brûlaient. Combien de secondes s'étaient écoulés ?
Et puis, elle vit le signe salvateur des frères. Elle les rejoignit alors, la respiration courte, trempée et frigorifiée. L'eau était glacée, et l'air frais et vif.

Finalement, au bout d'un moment, ils arrivèrent à un nouvel endroit, visiblement bien aménagés. Elle regarda autour d'elle, s'appliquant à récupérer son souffle. La pause ne serait pas éternelle, elle le savait. Par contre, elle essora sa tresse comme elle put, ainsi que ses vêtements avant de croiser les bras. Elle avait froid. Très froid. Mais autant être optimiste, l'eau l'avait lavé de la boue en grande partie.
Elle écouta alors Esteban.

- Juste une...Qu'est-ce qui se passera si je ne réalise pas assez de tours à votre goût ?

Elle n'était pas idiote et savait qu'elle devrait en faire autant que possible. Que passer plus de temps à se cacher ne marcherait pas. Alors autant savoir dès le départ ce qu'ils attendaient et les conséquences qui en découleraient.
Une fois sa réponse obtenue et le top départ lancé, elle se lança dans le parcours. Au moins, cette pause lui avait permis de ne pas être à bout de souffle. Elle écoutait le décompte tout en observant le parcours devant elle, cherchant les cachettes idéales. Et quand le décompte arriva à la 14ème seconde, elle plongea derrière un rocher. C'était le plus proche et elle essayait de disparaitre derrière autant que possible...espérant que rien ne dépasse. Est-ce que c'était le cas ? Elle le découvrirait bien vite.

Une fois le parcours présenté et les règles établies, nous sommes prêts à passer à la suite, juste le temps de répondre à la question d'Eileen.

Parce que tu pense réellement que Alex sera le seul à pouvoir te tirer dessus ? Aujourd'hui tu es là pour en baver, comme pour toute la semaine. D’ailleurs nous allons changer ce avec nous allons te tirer dessus durant la semaine, pour aujourd'hui ce sera des billes de peinture, mais demain qui sait ce que ce sera. Alors autant tout faire pour éviter de t'en prendre trop tôt tu ne pense pas ? De toute manière je peux t'assurer que tu vas te souvenir de cette semaine, elle te montrera à quel point tu as tord de nous poser problème. Alors nous allons tout faire pour te pousser à bout sois en certaine.

Oui, car si cette méthode "soft" ne suffit pas, alors nous n'aurons d'autre choix que de prendre des mesures plus radicales. Et encore, elle peut s'estimer heureuse que je m'occupe de sa punition, car elle aurait très bien put tombé sur Thorne, qui se montre beaucoup plus..... radical, comme avec Sarika. Mais dans les deux cas, il s'agit de pousser le corps et le mental à bout. Et en ce sens, afin de protéger notre existence, nous serons intraitables sur les sanctions à prendre, au delà de nos sentiments personnels, au delà de la culpabilité.

Bien, maintenant que tout est prêt, nous donnons le départ pour Eileen. La voilà qui s'élance sur le circuit. Durant ce temps, Alex a finit de préparer son matériel sur la vigie, et Thorne et moi nous plaçons autours du circuit. Nous observons alors sa course ainsi que ses premières cachettes, nous lui laissons volontairement passer quelque tours, afin qu'elle s'épuise un peu et que sa vigilance baisse.

C'est au quatrième tours que je vois alors Alex épauler et suivre Eileen à la trace, et c'est alors que les billes de peintures partent à chaque fois qu'il a le moindre angle de tir, visant ce qu'il peux viser, peut importe le morceau qui dépasse.

Plus vite ! Au prochain tours, interdit de rester plus de cinq seconde derrière un abris.

Et voilà que Thorne et moi armons également nos fusils. Et comptons les seconde qu'elle passe derrière un abris, sans lui laisser de répit, suivant sa course. Elle doit alors gérer sa façon de se cacher en plus d'un timing très serré.

Ce petit jeu dura plusieur heures, entrecoupé de quelque pose afin qu'elle ne tombe pas non plus dans les pommes ainsi que de la pause du midi un peu plus longue. C'est à ce moment que Mustang passe rapidement, nous apportant une grande caisse avec l'aide de Setith et de Sarika qui portent plusieurs sacs, avant de rapidement repartir.

Nous recommençons alors le même jeux durant une bonne partie de l'après-midi, dans le but d'épuiser physiquement et mentalement Eileen.

Bien, ça suffit pour aujourd'hui ! Tu as assez courus. L'entrainement est terminé pour aujourd'hui.

Il doit être aux alentours de 16 heure.

Bien, nous allons pouvoir nous installer.

Je lance alors une serviette et du savon à Eileen.

Si tu veux te laver, il y as une rivière pas loins, le courant n'est pas trop fort et l'eau est propre.

Elle en a bien besoin car elle sale et des tâches de peintures la recouvre à plusieurs endroits.

Après il faura nous aider à mointer les tentes et à faire du feux.

Eileen courait sur le parcours, passant les obstacles avec plus ou moins de difficulté, mais elle se donnait à fond. Au moins, cela avait le mérite de la réchauffer. C'était un bon début, tout de même. Mais elle se serait bien passée de tout cela ! Elle courait, sautait, plongeait, rampait...Bref, elle faisait tout ce qui était nécessaire. Se cachant à la fin du compte à rebours, se prenant des billes de peinture parfois, ce qui était vraiment douloureux. Que ce soit dans du gras, comme les fesses ou une zone plus fine comme les bras...ou le visage. Elle allait être pleine de bleus !

Et un nouvel ordre tomba. Elle soupira, ayant déjà l'impression d'être à bout, mais elle obéit malgré tout. Elle accéléra le rythme, quitte à tomber plusieurs fois, quitte à se prendre plusieurs billes de peinture à la fin du chrono.
Les pauses lui faisaient tout de même du bien, lui permettant de reprendre son souffle et de poser ses jambes qui demandaient pitié. Surtout celle de midi où elle dévora son repas en silence. Elle était affamée et n'avait pas de force à gaspiller dans de vaines paroles.

L'après-midi, elle dut recommencer la même chose et elle était totalement épuisée à la fin. Quand Esteban annonça la fin, elle ralentit l’allure, jusqu'à marcher vers lui. Elle faillit bien s'écrouler mais elle écouta silencieusement. Elle était épuisée mais oui, elle avait bien besoin de se laver. Elle récupéra la serviette, le savon et la tenue de rechange avant de se diriger vers la rivière. Elle finit par la trouver en écoutant les bruits d'eaux s'écoulant. Dégoulinante de sueur et le corps douloureux, elle commença à retirer ses vêtements. Le froid mordant l'attaqua aussitôt. Néanmoins, elle avait trop besoin de se laver pour reculer.
Une fois en culotte, les bras serrés contre elle, elle entra dans l'eau en grimaçant. C'était froid cette connerie !

Elle se força à s'assoir dans l'eau et à bouger les mains pour se réchauffer un minimum. Technique peu efficace alors elle attrapa sa tenue et se mit à la laver. Elle ne savait pas combien de tenues les frères lui avaient pris alors autant prévoir ! Une fois la tenue lavée aussi bien que possible à la main, elle s'attaqua à elle-même. Les poils debout, frigorifiée, les mains engourdies par le froid, elle se lavait comme elle pouvait. Une fois satisfaite de sa propreté, elle sortit de l'eau et se sécha rapidement avec la serviette. Elle s'habilla ensuite et retourna là où les frères l'attendaient, sans un mot de plus. Elle se contenta de trouver un endroit où étendre sa tenue trempée mais plutôt propre.

Elle se laissa tomber contre un arbre, assise au sol. Elle se serait bien endormie là, si l'un des frères ne la rappela pas à l'ordre. Les tentes. Ils allaient vraiment dormir là ? Dans le froid ? Sérieusement ? Visiblement, sérieux, ils l'étaient. Elle se releva alors péniblement et s'approcha pour aider comme elle put. Autant dire qu'elle n'était pas très...aidante. Ses gestes étaient un peu maladroits et sa tête ne demandait qu'à dormir, alors pour comprendre comment monter une tente ce n'était pas évident...Surtout qu'elle ne l'avait jamais fait de sa vie. C'était son premier camping et elle n'était pas prête de recommencer.
Au bout d'un moment, agacée, et incapable de réfléchir, elle laissa tomber les morceaux qu'elle tenait en main et appuya ses bras sur ses genoux, sa tête venant rapidement dessus. Oui, dormir serait bien plus intéressant !

Toute la journée, je la regarde se démener à fond, se donner entièrement à la punition que nous lui imposons, dans le froid, la boue, elle obéit au quart de tours à nos ordre. Alors je vois vraiment qu'elle regrette ses actes, et j'espère qu'elle saura se tenir tranquille à l'avenir.
Il ne faut pas oublier que notre situation ne tiens que sur des mensonges, notre condition n'est qu'un mensonge, notre maître, notre vie. Alors si nous attirons les regards sur nous, tout peux voler en éclats en un rien de temps. C'est ce qui nous oblige à suivre des règles strictes, à ne pas nous faire remarquer en ville, à nous fondre dans la masse, encore plus que personne d'autre.

Mais je dois avouer que j'aime la regarder ainsi, ce donner à fond, donner encore plus que ses limites, je la trouve....... belle.

Le soir, nous nous préparons afin de monter le camps. Pour ma part, je suis discrètement Eileen à la rivière, perché en haut d'une branche, j'ai un point de vue directe sur sa séance de bain dans l'eau glacée. Pour le première fois, j'ai envie de la rejoindre sans que cela n'ai aucun intérêt pour moi, une simple envie.
Je la regarde se laver en silence, jusqu'à ce qu'elle sorte de l'eau. Je rejoint donc mes frères en premier, aucun n'ose poser de question.

Nous commençons à préparer les tentes, et de quoi nous réchauffer pour cette nuit. Eileen nous rejoint un peu après, à bout de force, et son aide n'est pas vraiment efficace, et la voilà qui tente même de s'endormir sur place.
D'une main je la relève, et la gardant contre moi, lui tenant les mains, je lui montre les gestes à faire afin de monter la tente. En tout, deux tentes et un un feux sont mis en place rapidement .Alexender s'occupe d'allumer le feu, et nous cuisinons ce que l'on nous a apporté : pommes de terre et viande mélangée. Un mélange qui tiens chaud et permet de récupérer des forces.

Puis nous nous couchons, Alexender et Thornes dans une tente, Eileen et moi dans la seconde. Un sac de couchage deux place nous attend, et une fois en sous vêtements, je lui fait signe de venir.

Il est plus simple de résister au froid grâce à la chaleur des corps, alors ne t'éloigne pas de moi cette nuit. Demain, nous reprendrons l'entrainement, alors profite de dormir autant que tu le peux.

La journée avait été particulièrement éprouvante pour Eileen mais elle n’émettait aucune plainte. Elle savait, de toute façon, qu'elle avait fait une connerie et que ce n'était que le juste retour. Bien qu'à un moment, elle se dit que la punition de Sarika était peut-être plus facile...Non, peut-être pas au final.
A la fin de la journée, elle avait apprécié pouvoir se laver et se débarrasser du mélange de boue et de peinture même si l'eau glacée ne lui permettait pas vraiment de se détendre. Elle était particulièrement tendue...et heureusement, elle ne réalisa pas qu'Esteban l'observait. Sinon, elle aurait été particulièrement gênée.

De retour au camp, elle abandonna bien vite la tâche de monter une tente, n'y comprenant rien. Jusqu'à ce qu'une main la saisisse et la relève brutalement. En voyant Esteban, elle se raidit, s'attendant à se faire réprimander...mais non, il la garda contre elle, et prit ses mains pour lui montrer les gestes à faire. Il devait ainsi sentir que ses mains étaient glacées, au point d'en être engourdies. Ce qui n'arrangeait pas vraiment pour une tâche manuelle.
Néanmoins, elle profita de cette proximité soudaine et totalement inattendue, observant ce qu'il lui apprenait. Aujourd'hui, elle aurait donc appris à monter une tente. Originale comme journée !

Le repas se passa dans le silence, du moins pour Eileen qui n'avait pas vraiment envie de parler. Elle avait trop faim pour faire autre chose que manger. Alors, elle se concentrait sur son assiette dont elle dévora la première moitié puis savoura la deuxième. Après, elle n'avait plus qu'une envie : dormir. Elle suivit alors Esteban dans la tente, observant l'aménagement rudimentaire...Aaaah sa maison lui manquait tellement !
En entendant la voix d'Esteban et le voyant en sous-vêtements, elle rougit subitement. Ah bah super, si maintenant son visage n'était plus capable de rester neutre face à lui...
Elle se déshabilla alors à son tour, retirant sa veste, son haut, puis son pantalon, sans vraiment chercher à se cacher. Combien de fois l'avait-il vu nu ? Inutile de faire semblant d'être d'un coup pudique.

Une fois en sous-vêtement, elle se glissa dans le sac...n'osant pas pour autant se coller à lui. Ce n'était pas l'envie qu'il lui manquait, bien au contraire, mais elle n'osait simplement pas. Alors, il restait quelques centimètres entre eux d'eux qu'elle n'osait pas briser. Le partage de chaleur était minimum, mais elle avait l'impression d'avoir un radiateur dans son dos alors qu'elle était un glaçon. Car oui, elle était de profil, dos à lui. Elle ferma les yeux, tentant de s'endormir...Ce qui semblait bien difficile malgré sa fatigue. Trop froid, trop proche et à la fois pas assez d'Esteban...

Une fois sous la tente, Eileen semble hésiter un moment, avant de venir me rejoindre, n'osant pas se coller. Mais les nuits sont froides, et les tentes pas tellement réchauffantes, du coup, je passe un bras autours d'elle alors qu'elle me tourne le dos, et la colle contre moi, la tenant contre moi alors que je m'endors.

Le reste de la semaine se passa ainsi, un entrainement intensif, que ce soit de la nage à contre courant dans la rivière glacée, des courses d'obstacles avec Alexender comme tireur, des séances de camouflages, l'obligeant à se plonger dans la boue ou à creuser un trous de ses mains. Tout autant d'exercices que nous avons put inventer à nous trois, et qui ont pour but de la pousser à bout physiquement et moralement.

Je dois dire que nous ne sommes pas aller de main morte, autant pour Sarika, la punition avait été rapide et brutale, mais pour Eileen, les journées doivent paraître longues et interminables tant nous la mettons dans des situations d'inconfort extrême.

Il n'y a que le soir, ou un vraie repas chaud peux la réchauffer, et les quelque heures de sommeil que nous passons, collés l'un contre l'autre, afin que la chaleur des deux corps se mêles.

Arrive enfin le dernier jours, et je sais qu'elle est à bout physiquement, même si elle continue d'obéir docilement à tout nos ordres. Pour ce dernier jours, son entrainement est de méditer dehors. Drôle d'idée me direz vous, et bien, le but est qu'elle puise dans ses dernières ressources, afin de comprendre durant une journée ce que c'est de vivre en présence de la mort. Je sais que les entraînements intensifs, en plus des conditions climatiques, on poussés son corps à bout. Et je veux que son esprit en prenne conscience, prenne conscience de la situation réelle dans laquelle nous vivons. En somme, si elle ne veux pas tomber dans les pommes, elle doit arriver à ce concentrer suffisament, afin que son esprit ne flanche pas.

Nous la surveillons, afin de voir si elle fait correctement son exercice, mais également pour surveiller qu'elle ne tombe pas dans les pommes.
Cela dure une journée entière, puis finalement, nous lui demandons d'arrêter, d'aller se laver, car nous allons bientôt manger, passer une dernière nuit sur les lieux, avant de rentrer demain matin.

Allongée à quelques centimètres d'Esteban, Eileen avait bien du mal à se détendre. Et cela ne s'arrangea pas quand il passa un bras autour de sa taille avant de la tirer jusqu'à lui. Son dos se retrouva collé contre son torse, sa chaleur se diffusait dans son corps ! C'était tellement agréable ! Elle posa une main sur celle du jeune homme et la position pouvait clairement faire penser à un couple...Mais elle mettait surtout ses zones glacées contre celles chaudes d'Esteban, pour espérer se réchauffer un peu.

Elle finit par s'endormir et cette nuit, bien qu'un peu fraiche, lui fit du bien. Et chaque joue se fit la même chose. Elle suivait les entrainements sans se plaindre, sans refuser, obéissant à chaque ordre même si c'était de plus en plus dur. Au fur et à mesure, son corps avait beaucoup de mal à se réchauffer même blottie contre Esteban, elle le refroidissait surtout. Ses doigts étaient constamment froids, engourdis et présentant une couleur bleu pâle. Une couleur qui fonçait au fil des jours et surtout sur la fin de semaine.
Mais ce n'était pas ses doigts son plus gros soucis. Elle tombait malade. Au début, ce ne fut qu'un simple rhume, la faisant éternuer au moment les plus inopportun ou renifler sans cesse. Quand elle ne se mouchait pas avec ce qu'elle avait sous la main. Son nez était rouge et elle parlait du nez. Du moins, jusqu'à ce que sa gorge soit bien prise, qu'elle se mette à avoir une belle toux bien grasse et...plus de voix. Quand elle tentait de parler, il n'y avait qu'un filet de sons qui disparu finalement à son tour.
Vers la fin, elle sentit son front la bruler et elle avait le regard vitreux. Ses courbatures lui faisaient encore bien plus mal qu'auparavant. Elle comprit alors à ses symptômes qu'elle avait une grippe qui ne s'arrangeait pas au fil des entrainements qui se suivaient sans arrêt. Mais elle ne se plaignit pas une seule fois, continuant, tirant sur ses dernières forces. Le dernier jour d'entrainement bien physique, elle tomba plusieurs fois, manqua de s'évanouir plusieurs fois, mais à chaque fois, elle se relevait, même si ses jambes tremblaient, qu'elle ne sentait plus ses doigts...Elle continuait et ne s'écroulait pleinement qu'à la toute fin de la journée, après son bain qui ne faisait que la refroidir un peu plus et augmenter sa fièvre qui atteignait des piques. D'ailleurs, cela faisait deux jours qu'elle n'attendait même plus le repas du soir, allant s'écrouler dans la tente...toute habillée.

La dernière journée, son état avait empiré et se voyait au premier coup d’œil. Dès qu'elle marchait, elle tanguait plus qu'autre chose. Elle était pâle comme un cadavre...et transpirante dès le lever. Ses seules couleurs étaient son nez bien rouges et ses affreuses cernes sous ses yeux, tout petits du à la grippe et à la fatigue.
Une fois les explications de l'exercice donné, ayant l'impression de n'en comprendre que la moitié, elle s'installa...dans la neige. Elle s'assit et tenta alors de méditer...Enfin, son exercice tourna surtout sur tout autre chose : lutter pour ne pas s'endormir ou ne pas s'évanouir.

Ce ne fut pas le plus facile de la semaine. Elle avait mal partout et régulièrement, elle devait bouger de position pour soulager des douleurs. Seule dans la journée, elle avait l'impression que si elle s'évanouissait, elle allait y rester pour de bon. Le seul bruit qui brisait le silence était sa toux ou ses reniflements, rien d'autre.
Et quand on lui signala la fin de la journée, on l'envoya à nouveau se laver. Elle serait bien allée se coucher directement mais elle récupéra ses affaires, accompagné de simples reniflements de nez. Elle se déshabilla en grelottant, ses gestes étant imprécis à cause de l'engourdissement de ses doigts bleus. Elle tenta de se laver...mais tourna de l’œil rapidement à cause de l'eau glacée. Son front cogna une pierre du rivage, c'est ce qui la réveilla.

Elle sortit alors de l'eau, se sécha et se rhabilla. Tant pis, elle avait enlevé la sueur donné par sa fièvre, à pars ça, elle n'était de toute façon pas sale. Elle revint au campement, sans un autre bruit que ses reniflements, la main sur son front. Elle avait déjà une bosse en train d'apparaitre et elle saignait. Étrangement, cela lui réchauffait légèrement le bout des doigts...
Elle ignora l'appel des garçons pour le repas, tanguant de plus en plus. Elle leur fit juste un signe de la main comme pour dire de prendre sa part avant de se laissa tomber...littéralement dans la tente. Ses jambes ne la tenaient plus de toute façon, elle n'aurait pas pu aller plus loin. Et sa fièvre était en train de la faire partir à nouveau.

Je vois bien que son état empire petit à petit, mais pour le moment, aucun de nous ne peux lui apporter son aide, car telles sont les règles de la punition que nous avons mise en place.

Le dernier jours, nous ne lui demandons pas de faire quelque chose de trop physique, car son corps est déjà à bout. Le soir venus, elle ne touche même pas à son repas, et part s'écrouler dans la tente.

Je vais voir comment elle vas.

Je me dirige alors vers la tente, et je la trouve, allongé à l’intérieur, je m'approche, elle semble vivante mais inconsciente, et son corps est gelé.
Je la place alors dans le duvet, l'enroulant autant que je peux à l’intérieur. Avant de sortir de la tente, Eileen dans mes bras.

La punition est terminée, mais son corps semble ne pas avoir tenue une nuit de plus, je pars devant, je vous laisse ranger les affaires, nous viendrons les chercher demain. Ne perdez pas de temps, faite juste en sorte que personne ne puisse tomber dessus avant demain.

Alexender et Thorne m'adressent alors un simple signe de tête, signe qui montre qu'ils ont compris que cela n'est plus un jeux ou bien une punition, la vie d'Eileen est en jeux si nous la laissons dans cet état.
Pour ma part, je me dirige vers le cirque aussi vite que possible, Eileen dans les bras. Cela me prend tout de même un bon moment car je ne peux pas me mouvoir comme j'en aurais envie, mais je finis quand même par arriver sur place.
EN arrivant, je sens rapidement du mouvement au cirque, bien qu'il fasse presque nuit, je sais que je serais rapidement repéré, et c'est Setith qui viens vers nous le premier l'aire inquiet.

Appelle Sarika, préparez quelque chose contre la fièvre et les symptômes de la grippe, tout de suite !

Nous avons des médicaments au cirque pour les maladies les plus courantes, il ne faut pas qu'un artiste tombe malade avant une représentation, mais je sais que Setith et Sarika peuvent également me faire quelque chose pour la réchauffer plus vite.
J'emmène alors Eileen dans une pièce, une sorte de grande salle de bain, munie d'une baignoire, dans laquelle je fais couler de l'eau très chaude.

Peu de temps après, Setith pose sur une table différents médicaments. Ensuite, je nous déshabille tous les deux, nous glissants dans l'eau chaude, la tenant contre moi afin qu'elle ne glisse pas dans l'eau. Lui versant légèrement de l'eau chaude sur la tête, afin de réchauffer son corps au maximum, en attendant qu'elle se réveille, pour que je puisse lui donner les médicaments.

A la fin de la journée, Eileen s'était tout simplement écroulée dans la tente, n'ayant même pas faim. Sa tête tournait, du à la fièvre ou au coup ? Elle n'en savait rien et n'était même pas capable d'y réfléchir. Elle était malade et c'est tout ce qu'elle savait. Elle n'avait même pas eu le temps de se glisser dans le duvet qu'elle s'était évanouie, là comme cela. Totalement dans les vapes, elle n'entendit pas Esteban venir vérifier comment elle allait ni même l'enrouler dans le duvet puis la soulever. Elle ne sentait, n'entendait plus rien, étant rendu bien loin de tout cela.

Au final, elle ignorait même qu'on la transportait loin du campement. Ce n'est qu'au bout de minutes, même d'une heure qui avait du paraitre interminable à Esteban, qu'elle commença lentement à émerger. Déjà, elle s'écroulait moins sur lui, son corps était bien moins froid, absorbant désespéramment la chaleur tout autour. Sa peau retrouvait lentement mais surement une couleur plus rosée, en dehors de son nez qui paraissait toujours aussi rouge.
A un moment, elle eut comme un soubresaut et elle se mit à tousser comme si elle s'étouffait. Ce qui n'était pas faux, car juste avant de reprendre conscience sa respiration s'était arrêtée, une ou deux secondes, mais suffisante pour que son corps agisse comme si elle manquait d'air.

Une fois sa toux brutale passée, elle regarda autour d'elle. Le cirque. Ils étaient donc rentrés ? Ce n'était pas une hallucination ? Et même si elle s'était redressée, elle sentait quelque chose contre elle. Ses doigts reprenaient vies, alors elle les plongea dans l'eau. Une jambe. Et en tournant la tête, elle tomba sur le visage d'Esteban alors que sa respiration était rapide, entrecoupée de toux toujours bien grasse.
Quand elle se rendit compte de la situation, ce qui mit bien quelques secondes, elle devint vite complètement rouge.

- Que...Qu'est-ce que...

Ah, par contre, sa voix n'était toujours pas de retour. Ce qui serait compliqué pour communiqué mais son regard, bien que toujours vitreux, affichait clairement sa surprise. Qu'est-ce qui se passait ? Pourquoi étaient-ils de retour au cirque ? Pourquoi étaient-ils tout deux nus dans une baignoire qu'elle ne connaissait pas ?
Elle tenta alors de se lever, parce qu'elle commençait à avoir trop chaud maintenant. La vapeur d'eau chaude n'arrangeait finalement pas son état maintenant qu'elle n'était plus un glaçon sur pattes. Sauf qu'elle avait présumé de ses forces. Sa tête se remit à tourner, le sol tanguait dangereusement et elle sentit sa main glisser sur le rebord de la baignoire. Mais il n'y avait pas que sa main. Tout son corps chutait, la tête la première alors qu'elle commençait à partir.

Contre toute attente, elle ne toucha pas le sol mais elle avait été rattrapé. Elle se retrouva à nouveau dans les bras d'Esteban, rouvrant alors les yeux. Sa tête tournait, mais tant qu'il la tenait, elle restait consciente. Elle tenta alors de parler, un unique mot :

- Désolée...

Ses lèvres formèrent bien le mot, mais aucun son ne sortirent. Mais elle s'excusait bien de son état, d'être tombée malade alors qu'elle avait promis d'aller jusqu'au bout. Pour lui.

Une fois dans le bain, je sens le corps d'Eileen revenir petit à petit à lui. Une bonne chose, si nous avions passer la nuit, je ne sais pas trop dans quel état cela l'aurais mise.

Inconsciemment, je la garde fermement contre moi, le temps qu'elle reprenne ses esprits, puis lorsqu'elle reviens à elle, je la vois vouloir sortir du bain, mauvaise idée pour le moment. Je la rattrape de justesse alors qu'elle est sur le point de tomber, et la replace alors contre moi, serrant quelque peu les jambes autour d'elle, lui caressant la tête.

Reste calme, ce bain n'est que rarement utilisé, alors autant que nous en profitions.

Je laisse un petit moment passer, la tenant toujours contre moi.

Tu en as fais bien assez, surtout dans les conditions dans lesquelles nous t'avons mises, tu nous a prouver que tu désire réellement ta place parmi nous. Mais nous devions te montrer que nous ne sommes pas dans une cours d'école. Alors j'espère que cette semaine aura permis de te faire passer l'envie de mettre ton ego avant le reste. Tu comprend maintenant que si il nous arrive des problèmes, nous pourrions tout perdre, le cirque, le jeux, nos frères.

Je laisse alors un moment de silence, terminant ma phrase presque sans la dire.

Je pourrais te perdre.........

Ce morceau de phrase rajouté presque inconsciemment, presque inaudible, avant que le silence ne tombe.

J'attrape alors les médicaments posés par Setith et les lui donne, lui donnant le verre d'eau ensuite afin qu'elle puisse les avaler.

Voilà, avec ça la fièvre devrais vite chuter, et nous avons rajouter de quoi te faire dormir un peu afin que ton corps puisse récupérer correctement.alors jusque là laisse toi aller.

Je reste donc ainsi, la gardant dans mes bras, lui caressant les cheveux, en attendant que le somnifère fasse effet, la laissant s'endormir tranquillement.
Une fois Eileen endormie, je nous sors du bain et nous sèche, puis je l'enroule dans plusieurs serviette afin de la garder au chaud le peu de temps qu'il nous faut pour que je la ramène à la roulotte. Je m'occupe ensuite de lui mettre un pyjama avant de la coucher.

Pour ma part, je verifis que Alexender et Thorne sont bien rentrés, avant de retourner me coucher à mon tour.

Alors qu'Eileen allait tomber, tête la première, par-dessus la baignoire. Esteban la rattrapa sans lui reprocher son empressement. Étrangement, il restait doux et elle avait un peu de mal à comprendre ce changement brutal. Jusqu'au début de la semaine, il l'avait presque tout le temps ignoré, avait été particulièrement dur...Et là, il lui montrait de la douceur. Mais ses gestes, sa façon de la tenir, elle ne pouvait pas s'échapper. Et n'en avait de toute façon pas envie. Elle se laissa alors aller contre lui, appuyant son dos contre son torse, malgré son cœur qui battait à toute vitesse.

Finalement, il semblerait qu'Esteban ne lui en veuille plus. C'est ce qu'elle comprenait de sa longue tirade. Elle leva les yeux vers lui, attirant ainsi son attention et hocha la tête, tentant à nouveau de parler, de dire :

- J'ai bien compris !

Encore une fois, ses lèvres remuèrent mais aucun son ne sortait, à pars un difficile et douloureux raclement de gorge. Et ne pas pouvoir parler dans un moment aussi important la frustrait tout particulièrement.
Mais ce fut surtout les mots suivant qui la surprirent. Elle le regarda, longuement. Était-ce une blague ? Non, visiblement il était sérieux et cela la surprenait. Et la frustrait encore plus. Elle aurait voulu lui dire qu'elle serait toujours là pour lui. Qu'il ne la perdrait jamais. A quel point elle tenait à lui aussi.
Alors, à défaut de pouvoir faire tout cela, elle lui prit la main et la serra. Vraiment fort. Une tentative de lui faire passer ainsi à quel point il était important pour elle.

Ce petit moment se termine finalement, même si elle était bien détendue. Elle semblait réellement importante aux yeux d'Esteban, peut-être plus qu'une pièce ? On pouvait toujours rêver après tout.
Elle se retrouva alors avec des médicaments sous le nez qu'elle récupéra pour les mettre dans sa bouche rapidement suivit d'un verre d'eau pour les avaler. La situation était un peu étrange et elle était tout de même gênée. Et ensuite, il lui expliqua ce qu'il lui avait donné. Quelque chose contre la fièvre...Logique vu son état. Elle était maintenant en ébullition dans cette salle de bain surchauffée pour l'occasion. Et un somnifère ? Bon, elle n'allait pas s'en plaindre. D'une part, elle ne pouvait pas et d'autre part, elle était incroyablement crevée.

Et puis, la suite la surprit de nouveau. Blottie contre lui, il lui caressait les cheveux, l'aidant à se détendre pleinement. Elle glissa légèrement dans le bain pour pouvoir poser sa tête contre lui, dans le creux de sa nuque, en partie sur l'épaule. Elle se laissait entièrement faire, se détendant dans ses bras, comme jamais elle ne s'était détendue depuis...depuis son viol dans sa tendre adolescence. Et puis finalement, ses yeux se firent particulièrement lourd, très lourd et elle ne résista pas, s'endormant alors. Même sa main desserra son emprise sur celle d'Esteban.

La suite, elle ne s'en rendit pas compte. Elle s'était endormie profondément, bien shooté par le somnifère et se laissa donc faire quand il la sortit de la baignoire, la sécha, l'emmena à la roulotte, lui mit un pyjama et la coucha. Elle resta telle qu'il l'avait installé, ne se rendant compte de rien, bien loin. Mais elle était réchauffée et le médicament allait bientôt faire effet...Ne restait que son front qui pourrait attendre son réveil.