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 Une graine de plus sous la terre

Humain - Neutre
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
Profil : MP : Email :
Une graine de plus sous la terre EmptySam 21 Oct - 0:14
Constantine Meyer
Ça ne pouvait pas être vrai. Je rêvais. Ça ne pouvait pas être possible. Pas lui. Pas maintenant.

- Meyer ?

C’était comme si je me trouvais en plein cauchemar. J’avais du mal à croire à cet enterrement. Pour une fois, c’était un enterrement que je ne voulais pas vivre. Parce que pour une fois, je connaissais bien le défunt. Mais pourquoi ? Pourquoi maintenant ?

- Meyer ?

Pourquoi fallait-il qu’il disparaisse alors qu’il était la seule personne en qui j’avais peu à peu confiance ? Pourquoi le seul être qui connaissait ma véritable situation, qui voulait m’aider, qui n’avait pas fui en sachant la vérité, partait aussi brutalement ?

« Parce que t’es maudit. »

Maudit…

- Eh oh, Meyer !

On claqua des doigts juste sous mon nez et je revins à la réalité. La triste réalité. La secrétaire du Centre Funéraire m’observait, les sourcils froncés.

- La cérémonie est terminée, c’est l’heure de l’inhumation, annonça-t-elle en baissant les yeux quand mon regard croisa le sien.

J’ignorais la raison pour laquelle elle refusait de me regarder en face mais je m’en fichais. Si je lui faisais peur, c’était son problème.


« Si t’avais pas balancé ta pelle contre le mur alors qu’elle était juste à côté l’autre jour, j’pense qu’elle te craindrait moins… » fit remarquer Meyer.

D’un pas léger, la secrétaire s’éloigna et alla reprendre place derrière son bureau, à l’accueil. D’un pas lourd, je me rendis en salle de cérémonie où était resté le cercueil. A l’aide de trois de mes collègues, je le soulevai et nous nous dirigeâmes vers le cimetière, à l’emplacement que j’avais aménagé hier. Il n’y avait pas grand monde à cet enterrement. A peine plus de dix personnes, toutes vêtues de noir, et seulement deux femmes : Sofia, qui ne bougeait pas d’un doigt, à côté d’une jeune demoiselle aux cheveux bruns et aux reflets bleu marine qui semblait bienveillante envers elle. Dans leur dos, deux hommes se tenaient droits comme des piquets, aux aguets. Pas loin, un type en fauteuil roulant était accompagné d’une espèce d’armoire à glace qui avait l’air complètement bête et d’un homme avec un chapeau de chauffeur. Quatre autres personnes les entouraient, comme une garde rapprochée. Et enfin, Yoshikazu, le propriétaire du stand de yakitoris. C’était lui qui m’avait annoncé la nouvelle.
C’était une journée banale, je voulais prendre des brochettes de viande à emporter pour le repas du soir après le travail. A peine avais-je salué Yoshikazu qu’il m’offrait déjà un visage peiné. Sur le coup, je ne compris pas sa réaction. Puis il me présenta ses condoléances. Je croyais qu’il me faisais une blague de mauvais goût par rapport à mon métier, mais il m’annonça que Roy, LE Roy Youngblood que je connaissais depuis quelques temps et avec qui j’avais noué un début d’amitié, venait de mourir. Choqué, j’étais parti sans même commander à manger. Je n’avais pas dormi de la nuit et m’étais précipité au Centre Funéraire dès le lendemain pour vérifier les listes. Et je constatai avec désespoir que tout ça n’était pas un rêve, que Roy ne faisait plus partie de ce monde, qu’il avait quitté… non, qu’on lui avait pris sa vie. Car même si personne n’en parlait, je savais qu’il ne pouvait pas partir maintenant. Il était en bonne santé, je l’avais vu à peine deux jours avant. Nous avions fait une partie de billard chez moi et il avait renversé son café sur la table en empêchant Sofia de tomber de sa chaise parce qu’elle se balançait dessus. Sa mort n’était pas naturelle, je le savais. Comme je savais qu’il trempait dans des affaires pas très nettes. J’imaginais qu’il s’agissait d’une histoire de vengeance, d’argent… Il ne me le dirait pas, il n’était plus là.
Le cercueil fut déposé au bord du trou. Quand il s’agissait d’un enterrement classique, nous étions quatre à descendre le défunt dans la tombe, à l’aide de cordes attachées aux poignées du cercueil. Et nous étions vêtus de tenues de travail noires. Quand il s’agissait d’une crémation, j’œuvrais seul en tenue de cérémonie et n’avais besoin que d’un pistolet à colle pour sceller la niche dans laquelle on déposait l’urne. Tout était silencieux, comme si le temps s’était arrêté. Le soleil brillait haut dans le ciel, il faisait beau. Cette journée aurait tout aussi bien pu être consacrée à une fête. Mais non, Roy allait être enterré. Roy Youngblood, le type qui aurait pu devenir mon seul et véritable ami.
Dans un soupir, je reculai avec mes collègues pour laisser la maîtresse de cérémonie faire une dernière déclaration, inviter les personnes présentes à dire un dernier adieu au défunt. Puis arriva le moment de descendre le cercueil. Les mains tremblantes, je saisis l’une des cordes avec mon collègue de droite, et nous tirâmes vers nous pour amener le cercueil au-dessus du trou. Les deux autres maintinrent fermement les cordes de leur côté pour ne pas le faire basculer. Et doucement, en même temps, nous fîmes glisser chacun notre corde entre nos mains pour déposer Roy au fond du trou. Une fois fait, nous laissâmes tomber les cordes et reprîmes position derrière la maîtresse de cérémonie. Un bouquet de roses attendait au bord de la tombe. Le premier à venir en jeter une dans le trou avec un peu de terre fut l’homme en fauteuil roulant. Puis le reste du groupe suivit. Tout le monde sauf Sofia.
La demoiselle gardait la tête baissée et les mains jointes devant elle. Je n’arrivais pas à imaginer ce qu’elle pouvait ressentir. Mais je savais qu’elle aimait beaucoup Roy. Il était tout pour elle. Elle le protégeait comme la prunelle de ses yeux depuis qu’il l’avait adoptée et il prenait grand soin d’elle pour qu’elle soit heureuse avec lui. « Tu es à moi », disait-elle. « Et je suis à toi, » répondait-il. Cette phrase m’avait marqué la première fois et depuis, je ne l’avais jamais oubliée. Silencieuse, les yeux toujours cachés par son bandeau noir, elle ne bougeait pas, semblait même ne pas respirer. La jeune femme qui l’accompagnait lui jetait de temps en temps des regards en coin, l’air inquiet. Était-elle sa nouvelle tutrice ? Je le saurais bien assez tôt. Pour le moment, la maîtresse de cérémonie annonçait la fin de l’enterrement. Nous attendrions que tout le monde soit parti pour reboucher la tombe. Je ne pouvais plus voir le cercueil de Roy au fond du trou, ni Sofia qui était la seule à être restée à côté, immobile, telle une statue de marbre.
Alors, tandis que les invités prenaient le temps d’échanger quelques mots, je reculai à l’ombre d’un arbre, le contournai et m’adossai au tronc pour n’avoir devant moi que le reste du cimetière sans personne pour gâcher la vue. Il me fallait une cigarette. En fouillant dans la poche intérieure de ma chemise de travail, j’en trouvai une un peu tordue avec un briquet. Je l’allumai, fermai les yeux. Mais le visage de Roy m’apparut aussi clairement que s’il s’était trouvé en face de moi. Perturbé, je rouvris les yeux. Je prenais de plus en plus conscience que je ne le reverrais plus. Plus jamais il ne viendrait à l’appartement pour jouer au billard, boire une bière, faire une partie de cartes, regarder Sofia jouer au Tetris sur la télévision, squatter la salle de bain après une nuit alcoolisée à l’extérieur… « Ça va, Sofia a été sage ? » demandait-il à chaque fois qu’il revenait. Et je répondais que oui, même si je détestais être réveillé trop brusquement le matin pour aller la promener. Ce n’était qu’un détail à présent.
Derrière moi, j’entendis quelqu’un murmurer à propos du fait que Roy était enterré à côté de sa femme, Sonia Youngblood. J’avais été scandalisé d’apprendre qu’aucun membre ou proche de sa famille ne s’était donné la peine de payer pour rendre l’aménagement possible. Alors j’avais agi. Pour Roy, pour lui rendre un dernier hommage, j’avais dépensé l’argent qu’il m’avait laissé le jour de notre rencontre afin de lui permettre de reposer à côté de sa femme. C’était tout ce que je pouvais faire. Et je ne le regrettais pas. La seule chose que je regrettais, c’était de ne pas avoir pu le remercier. Lui dire simplement merci d’avoir eu confiance en moi.
Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
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Une graine de plus sous la terre EmptySam 21 Oct - 16:02
Sofia Ashley
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Une graine de plus sous la terre 1502219374-seb5voagcld3ocvyfw5nxfedipa

ft. Sofia & Meyer &Andréa
"Tu étais à moi... Et j'étais à toi."

Une graine de plus sous la terre


"Roy Youngblood était un homme..."

boum boum...boum... boum boum...boum...

... «Fermez-la, tous. Vous ne saviez pas qu'il était. Aucun.»


"...Et il était mon ami..."

... «Taisez-vous... Taisez-vous !»

"... Tu vas nous manquer..."

boum boum...boum... boum boum...boum...

... «Personne n'était là pour lui. C'est dans mes bras qu'il est mort ! »

Sofia rouvrit les yeux, les poings serrés, entièrement consumée par la rage, la colère et la tristesse. Elle restait silencieuse tout le long de la cérémonie, ne bougeant pas d'un centimètre. Le regard contre terre, elle n'osa pas affronter le regard des autres, pas même celui de Yoshikazu, encore moins celui de Meyer. La présence d'Andréa, bien que rassurante, n'y faisait rien. Sofia était terrée dans son silence, elle ne prononça pas un seul mot et ne se rendit pas au pupitre pour son discours. Elle n'avait pas besoin de parler pour exprimer à quel point elle aimait Roy. Elle se fichait pas mal des commodités et des coutumes de cette fichue cérémonie. Ce n'était pas cela qui allait le ramener. C'était fini, tout simplement. La fin. Tout le monde portait une tenue spéciale pour cet événement, sauf Sofia. Non, elle, elle avait gardée sa robe habituelle, car Roy l'aurait voulu ainsi. Qui oserait la critiquer, de toute façon, qui !? Elle redressa le regard, à cette pensée. Personne, évidemment. Elle baissa à nouveau le regard, serrant davantage ses poings. Une fois la cérémonie terminée, tous se rejoignirent à l'extérieur. Le soleil brillait, il faisait même beau, pour un mois d'Octobre. La Chienne assista, silencieuse, à la mise en terre de son ancien Maître. C'était fini, pour de vrai. Plus jamais elle ne pourra le regarder boire une bière avec Meyer en s'échangeant des rires. C'était fini. Plus jamais elle ne pourra sentir sa main dans son dos pour lui éviter une énième chute parce qu'elle se balançait sur sa chaise. C'était fini. Plus jamais elle ne pourra le voir jouer avec Meyer au billard. C'était fini.  

Plus le cercueil descendait sous terre, plus elle sentait le poids de son échec sur ses épaules. Un poids si important qu'elle baissa davantage la tête, n'arrivant pas à le supporter. Le bruit du cercueil touchant le fond du trou fit légèrement tressaillir le corps de Sofia... "Dis, Roy. Pourquoi on met les gens sous la terre ?" ... ... "Hum... Beh... C'est comme les fleurs, Sofia. On plante une graine, et après ben... Ca repousse. C'est un cycle. On met la graine, puis elle pousse, ça devient une fleur, qui fane ensuite, et on récupère la graine pour en faire pousser une nouvelle". Roy allait être la plus belle fleur de ce foutu cimetière. Elle sera la pour veiller dessus. Elle lui sera fidèle, même dans la mort. Car même la mort ne parvint pas à défaire le lien qu'elle avait avec lui. Même dans la mort, Sofia aimait Roy plus que tout au monde. Rien, personne ne pourra briser ce lien, les Moires auront beau essayer, ce fil restera intacte. Elle regarda les invités aller, un à un, vers la tombe pour y déposer une rose. Andréa y alla aussi, mais Sofia ne la suivit pas. Elle resta là, planté au sol comme un piquet. Elle n'avait pas besoin de lui donner une dernière rose pour lui montrer à quel point elle aimait Roy..."Tu étais à moi..." ... "Et j'étais à toi". L'enterrement était terminée. Yoshikazu rejoignit Sofia, saluant Andréa d'un signe discret de la tête. Il se contenta de serrer doucement l'Esclave contre lui, bienveillant, sans prononcer le moindre mot. Sofia ne bougea toujours pas, le laissant faire, toujours aussi immobile. Le vendeur de Yakitori s'éloigna, ensuite, caressant une dernière fois la tête de Sofia.  



«Notre amour est éternel et pas... artificiel»


"Sofia. Vient ici." Ordonna une voix familière

Elle obéit. Elle n'avait pas le choix, il ne fallait pas désobéir à Kenichi. Elle s'approcha, ne le regardant en aucun cas dans les yeux. Sofia ne voulait pas croiser son regard, surtout pas le sien. Kenichi passa sa main dans le bas de son dos, très proche de ses fesses, pour la rapprocher - presque de force - contre le fauteuil.


"Ton collier, pourquoi tu ne l'as pas ?" Il dévisagea un instant Andréa, plus loin "Regarde toi, putain. Tu veux devenir une loque, hm ? ... Tu sais que Roy, c'était mon pote, hein ? Tu le sais ça ? Il regarda Sofia, toujours terrée dans son silence. Il lui empoigna violemment ses cheveux, approchant son visage du sien "Et toi, t'es encore vivante. Petite salope, pourquoi on a fait tout ça pour toi, hein ?T'as même pas été foutue de repousser 5 hybrides de merde, il est mort là, tu le sais ça ? Sa voix n'était pas menaçante du tout, même très calme, n'alarmant pas les présents, il reprit, constatant l'éternel silence de Sofia "Je l'aimais ce mec, Sofia, pour de vrai. J'ai tellement envie de te coller une balle dans ta sale petite gueule. Et toi, tu vas faire quoi maintenant ? Jouer à la poupée de maison avec ta bourgeoise et tout foutre en l'air, hein ? P'tite pute que tu es. Tu cherches un responsable, c'est ça ? Qui a tué Roy ? Des sauvages à la con. Crève les tous, Sofia.

Il relâcha finalement les cheveux de la Chienne, ordonnant à Bear de le pousser jusqu'à la voiture, suivi par ses gardes. Sofia resta un instant figée sur place. Les sauvages ? Songeuse, elle fixa le sol, à nouveau. Devait-elle alors tuer tout les sauvages de Togi ? Elle tombera forcément sur ceux ayant tué Roy. Elle récupéra son Katana à sa ceinture, le laissant dans son fourreau. Elle tourna les talons, pour se diriger vers l'arbre qui abritait Meyer. Il était temps d'aller le voir, lui. Il était temps de faire face au Fossoyeur. En chemin, elle s'arrêta devant Andréa, la prenant finalement dans son bras libre. Ce n'était pourtant pas son genre, à Sofia. Un adieu ? Sans rien ajouter de plus, elle continua sa route pour arriver à l'arbre. Les feuilles de ce dernier tombait lentement au sol, comme la pluie. Ah, la pluie, finalement. Elle resta plantée devant lui un long moment.  


«Elle ouvre la bouche, mais les mots ne sortent pas»


Sofia serra encore les poings, se raclant la gorge. Elle redressa finalement la tête pour regarder Meyer. Elle avait prise sa décision, il fallait se lancer, maintenant. Elle desserra les poings, les jambes tremblantes. Elle prit une inspiration, lente, pour enfin ouvrir la bouche et prononcer un mot. Cependant, à la place, elle éclata en sanglot, se laissant tomber à genoux. Face contre terre, Sofia posa son Katana devant elle, le dégainant légèrement pour faire comprendre à Meyer qu'il était prêt à être utilisé. La Chienne versait tellement de larmes que ces dernières traversaient le tissu de son bandeau. Sa voix était brisée, arrivant à peine à aligner correctement les mots...  

"Je te demande pardon Meyer... J'ai pas réussi à sauver ton ami ! Personne ne me puni, pas même Kenichi ! Pourquoi !? C'est ma faute, pourtant, entièrement ma faute ! Alors, par pitié Meyer, pitié... Je te le demande à toi. Si j'ai pas réussi à sauver la vie de Roy, alors prends la mienne. Je peux plus vivre avec ça, j'y arrive pas ! Soit tu me tues, soit ma vie entière sera pour toi, car je l'ai promis à Roy. Je lui ai promis que ma vie sera pour toi, Meyer ! " 

Elle lâcha son Katana, attendant la sentence et visiblement prête à l'accepter. Son front ne se décolla pas du sol, elle resta ainsi à genoux, à terre, ses pleures résonnaient dans le cimetière. Elle laissa ainsi le choix à Meyer : Soit de la tuer, soit de faire d'elle sa nouvelle hybride. Car même dans la mort, Sofia restera fidèle à Roy. Une promesse était une promesse, sa vie appartenait à présent à Meyer.

Humain - Neutre
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Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
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Une graine de plus sous la terre EmptySam 21 Oct - 19:56
Constantine Meyer
Les volutes de fumée créées par ma cigarette s’élevaient dans le ciel au dessus de ma tête, se perdaient dans le feuillage d’automne de l’arbre sous lequel je me trouvais. Le cimetière devenait peu à peu silencieux au fur et à mesure que les gens s’en allaient. Je n’avais pas hâte de retourner près de la tombe pour la reboucher de terre. A quatre, ça irait vite. Peut-être n’aurais-je pas le temps de broyer du noir en travaillant. Peut-être n’aurais-je pas le temps de revoir dans ma tête le visage de Roy, serein dans sa tombe, comme s’il dormait. Dans un soupir, je fourrai mes mains dans les poches de mon pantalon et regardai droit devant moi. Un léger courant d’air commençait à souffler mais le soleil était toujours présent pour apporter un peu de chaleur. Pourtant, un frisson me parcourut. Il fut si fort que j’en tressaillis et fis tomber ma cigarette par terre. Du bout du pied, j’écrasai le mégot encore un peu fumant et l’enterrai sous les graviers et les feuilles mortes.
Là, une douce fragrance de pomme me chatouilla les narines. J’aurais pu me demander d’où elle venait si je ne connaissais pas Sofia. Toutefois, je savais qu’il s’agissait de son parfum. Alors je levai les yeux, la vis plantée devant moi, silencieuse. Elle avait l’air plus perturbé que jamais. Que dire ? Que faire ? Mais elle réagit la première. Elle ouvrit la bouche, voulut parler mais elle ne prononça aucun son. Elle tenta une deuxième fois, sans succès. Les efforts qu’elle fournissait pour essayer de me parler faisaient trembler son corps tout entier. On aurait dit qu’elle était malade. J’esquissai un geste pour… je ne savais pas, essayer de la rassurer sans vraiment savoir comment. Et elle éclata en sanglots, tomba à genoux. Mon cœur rata un battement. Je ne l’avais jamais vu dans un tel état de faiblesse. D’habitude, elle était forte, pleine d’énergie, joueuse. Là, je n’avais devant moi qu’une jeune femme désespérée, complètement abattue. Elle pleurait tellement que je voyais ses larmes traverser son bandeau. Son katana était posé devant elle, légèrement dégainé.


- Je te demande pardon Meyer... réussit-elle enfin à dire. J'ai pas réussi à sauver ton ami ! Personne ne me punit, pas même Kenichi !

Pourquoi ? Pourquoi voulait-elle être punie ?

- Pourquoi ? demanda-t-elle en écho à mes pensées. C'est ma faute, pourtant, entièrement ma faute !

Je ne la croyais pas. Je savais que, quelle que soit la façon dont Roy était mort, elle avait tout fait pour le protéger. Si elle n’avait pas pu le sauver, ce n’était pas de sa faute.

- Alors, par pitié Meyer, pitié... Je te le demande à toi. Si j'ai pas réussi à sauver la vie de Roy, alors prends la mienne.

« Quoi ?
s’écria Meyer choqué. Elle est folle, t’as rien à voir là-dedans ! »

- Je peux plus vivre avec ça, j'y arrive pas !
continuait Sofia devant mon silence perplexe. Soit tu me tues, soit ma vie entière sera pour toi, car je l'ai promis à Roy. Je lui ai promis que ma vie sera pour toi, Meyer !

J’ouvris à demi la bouche, stupéfait. Quand avait-elle fait cette promesse ? Pourquoi Roy lui avait-il demandé une chose pareille ? Ne m’avait-il pas compris quand je lui avais raconté la façon dont j’avais tué Ikko ? N’avait-il pas pris conscience qu’une crise pouvait survenir n’importe quand et que je pouvais faire du mal au premier venu ? Faisait-il tellement confiance à Sofia, à sa robustesse ? ME faisait-il tellement confiance ?

« Je savais que ce type était taré... »

Je serrai les poings pour éviter de l’insulter à voix haute. Même dans ce genre de situation, ce crétin ne pouvait pas s’empêcher de manquer de respect. Sofia sanglotait toujours, agenouillée en position de soumission, attendant ma réponse. Et que devais-je répondre ? C’était trop soudain ! Je m’étais juré de ne plus adopter d’hybride parce que je ne voulais pas refaire de bêtise. Et là, Sofia me demandait de la prendre sous mon aile car c’était le souhait de Roy, ou de la supprimer alors que refusais de toucher une fois de plus à quelqu’un d’innocent. Je ne pouvais pas. Je ne pouvais pas faire ça.

« Faire quoi ? L’adopter ou la tuer ? »

Je… je ne savais pas. Je ne savais plus. Mon corps agit tout seul, comme contrôlé par quelqu’un d’autre. Je m’agenouillai devant Sofia et m’emparai du katana, le dégainant de son fourreau dans un bruit métallique à peine perceptible. Cela ne fit même pas réagir la demoiselle. Était-elle décidée à ce point ? Se sentait-elle tellement perdue ? Lentement, je le levai au-dessus de sa tête, la lame à quelques centimètres de sa nuque.

- J’veux pas de toi, murmurai-je.

« T’es vraiment un salaud ! »

Je n’écoutai pas Meyer, restai focalisé sur Sofia qui pleurait. La lame descendit, frôla quelques mèches de ses cheveux. J’entendis Meyer retenir son souffle. Et là, je levai l’autre main et m’entaillai la paume, profondément jusqu’à ce que le sang coule. Puis je me levai et tendis ma main ensanglantée à la jeune hybride en laissant tomber le katana par terre.

- J’veux pas de la Sofia qui pleure, qui veut être punie et qui regrette. J’veux la Sofia qui veut vivre, qui court dans tous les sens et qui rit.


Dernière édition par Constantine Meyer le Ven 10 Nov - 19:51, édité 1 fois
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Une graine de plus sous la terre EmptyMar 24 Oct - 17:19
Anonymous

Une graine de plus sous la terre

Morose… Cette journée puait l'ennuie, la déception et la tristesse et bien que les rayons du soleil réchauffait nos corps, cela n'y changeait rien. C'était un enterrement après tout, un événement où les gens viennent pleurer ensemble, pas célébrer la vie à grand coup de rire, mais s'incliner devant la mort afin de garder le souvenir de ceux qu'ils ont perdu à jamais en eux. Le souvenir de Roy, un homme que je n'ai jamais vu vivant, voilà ce que j'étais censé graver. Autant dire que je n'étais définitivement pas là pour moi. Sa mort me laissait de marbre, pire, elle allait permettre à Sofia de goûter à la vie… Enfin. Alors oui, j'étais vêtu de noir, oui je suivais les uses et coutumes, mais non, je ne m'inclinai pas, j'étais juste là pour éviter que Sofia ne sombre, qu'elle ne se laisse absorber par la morbidité ambiante, car elle, elle devait vivre.

Je l'ai épaulé toute la journée, commençant par essayer de la convaincre de faire un petit discours en l'hommage de son ancien maître, ce que je finis par renoncer. Elle ne pouvait pas apprendre un discours par cœur en une mâtiné et elle ne savait pas lire. Je m'étais donc arrangé pour arriver avant la cérémonie, afin qu'elle puisse lui souffler ses derniers mots seuls avec lui, sans la pression du public, mais même là, je sentais un poids invisible l'accablé. Elle semblait perdue, plonger dans une bulle où tout était remis en question. Ma mission était de faire en sorte qu'elle finisse par en sortir, qu'elle en sorte en choisissant la vie, qu'elle en sorte grandit et pour ça, le mieux était de ne rien faire. C'est ce que j'avais conclu à mon réveil, comme une révélation des erreurs de la veille. Chaque fois que j'avais essayé de la guider, tout ce que j'avais fait était de la braquer alors j'avais décidé qu'aujourd'hui je resterai silencieuse, en hommage à Roy comme pour elle.

Je serais le pilier qui se tiens à ses côtés, silencieusement, prêt à l’épauler.

La mise en terre de Roy fut sans doute l'étape la plus difficile pour elle, je l'entendis murmurer de rave envers ceux qui faisaient leur condoléances. J'avais l'impression de la voir littéralement imploser à côté de moi… et je ne pouvais rien faire. Pas encore… peut-être jamais. La mort est irréversible et elle devait le comprendre désormais, ce cercueil n'était pas une prison mais un lieu de repos, loin de nous, loin d'elle. Je ne pouvais qu'imaginer ce à quoi elle pouvait penser : leurs derniers souvenir ? Les moments forts ou les petits ? Tout ce qu'elle ne pourrait plus jamais faire ?… De mon côté, je mourrais d'envie de lui prendre la main, de lui dire que tout aller passer. Mais ce ne serait qu'un mensonge : affreux, scandaleux et ridicule. Non, je devais garder le silence, enfin auprès de Sofia.

Ce fut mon tour de jeter de la terre sur son cercueil et j'avais réfléchi toute la journée à ce que je pourrais bien lui dire sans vraiment trouver les bons mots. Je ne le connaissais pas, comment pourrais-je les trouver ? Non, tout ce que je pouvais faire, c'était lui dire la vérité… Il est mort, ce n'est pas ça qui allait le vexer. Avant de tendre la main, je me tournai vers Sofia, peut-être allait-elle entendre ce que j'allais dire, peut-être que ça ne lui conviendra pas, mais mentir à la mort est bien trop honteux pour que je m'y abaisse. Je finis par tendre la terre au-dessus du trou, le bras tendu, l'air solennel.

- « Merci de vous être occupé ce Sofia aussi longtemps. Maintenant je vais faire en sorte qu’elle ait ce qu’elle n’a jamais pu avoir avec vous. »


Je sentis quelques regards m'incendiaient, mais je m'en moquais. S'il ne pensait pas comme moi, c'est soit qu'ils ne connaissaient pas Sofia, soit qu'ils ne valaient pas mieux que Roy. Je retournai auprès de Sofia qui semblait toujours aussi perdue. Elle resta de marbre un long moment, sans doute plonger dans ses pensées. Des personnes partaient déjà de l'enterrement lorsque quelqu'un rejoignit Sofia en me saluant, sans se présenter. Il se contenta d'avoir un ou deux gestes affectueux avec elle avant de partir sur une référence à une vieille chanson. Je le dévisageai s'éloigner sans dire un mot, c'était peut-être lui Meyer ? Un drôle d'énergumène en tout cas. Puis une voix me fit sursauter, ordonnant à Sofia de le rejoindre. Je décidai de ne pas la suivre, pensant que c'était encore quelqu'un voulant l'encourager. Cependant, je compris rapidement que j'avais eu tord, le visage de l'homme semblant roque et sa voix coupante, bien que je n'entendis pas clairement ce qu'il disait je fis directement signe à mes hommes d'intervenir d'un geste de la main lorsque je le vu attraper ses cheveux. Deux hommes s'avancèrent alors vers lui, la main sur leur armes, mais le temps qu'ils arrivent, celui-ci avait déjà finis de parler et s'enfuit en voiture. Je soufflai, me demandant si c'était la présence de mes hommes qui avaient arrangé la situation. En tout cas, je me précipitai vers Sofia, le besoin de savoir si elle allait bien me brûlant. Elle me rejoint brièvement, la main posait sur le pommeau de sa lame, elle m'enlaça tandis que je sentais Thomas nous épier. Sans prendre en compte les choix que j'avais pris ce matin, je posai ma main dans ses cheveux.

- « Est-ce que ça va ? Qu’est ce qu’il… »


Mais Sofia d'interrompu, me dévisageant la bouche ouverte. Elle ne dit pas un mot, se contentant de me quitter pour se diriger vers un homme qui s'était posé prêt d'un arbre. Je le reconnu rapidement, il faisait parti des personnes ayant porté le cercueil… Donc c'est lui Meyer ? Toujours sans réponse, je me contentai de suivre Sofia, avec quelques mètres de distances. J'entendis alors la déclaration de Sofia. Elle voulait vire avec Meyer… ou mourir ? C'était quoi encore ce délire ! Je m'approchai davantage, mon cœur battant à tout rompre. L'homme quant à lui souleva le sabre, interpella alors immédiatement mes gardes qui n'hésitèrent cette fois pas à dégainer, visant directement l'individu armé. De mon côté j'avais l'impression de me déplacer au ralentit alors que j'accourais vers eux, empêchant sans doute mes gardes de tirer en leur bloquant le champ de vision. Lorsque je les atteints, Meyer venait de finir sa déclaration, se fendant la main, mais c'était trop tard, mon geste était déjà parti, surgissant du dos de Sofia avant de le gifler violemment.

- « Jamais ! » Criai-je d’une voix forte et inflexible. « Jamais je ne laisserai Sofia à un inconnu capable de lever un sabre vers elle… S’il lui arrivait quelque chose... »

Ma voix forte s'était soudain teinte d'angoisse tandis que je sentais le sang s'accumuler dans ma tête. La respiration haletante, je posai la main contre mon cœur tandis que mes jambes cédées son mon poids. Mes genoux tombèrent au sol alors que deux gardes passèrent me rejoignirent, l'arme de nouveau ranger bien que leurs mains de les avaient pas quittées. Je regardai Sofia, la tête penchée et les cheveux décoiffer par la course que je venais d'effectuer. C'est elle qui voulait vivre avec lui, elle qui lui avait demandé… Qu'est-ce-que j'avais fait de mal ? Pourquoi ?… Pourquoi ?

- « Pourquoi ? » Murmurai-je en continuant d’essayer de retrouver mon souffle.

Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
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Une graine de plus sous la terre EmptyMar 24 Oct - 23:06
Sofia Ashley
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"Tu étais à moi... Et j'étais à toi."

Une graine de plus sous la terre


"J’veux pas de toi"... Sofia écarquilla les yeux à cet instant, gardant le visage contre terre. Très bien. Comme une fatalité, elle accepta et ferma lentement les yeux. Il était temps de mourir, alors... Enfin. Meyer avait fait son choix et Sofia le respecta. Sans broncher, elle ne bougea absolument pas lorsqu'elle senti la lame frôler ses cheveux. "Allez, fais le... Qu'on en finisse. Je suis prête, tranche dans le vif du sujet. Je suis prête". Le temps semblait comme ralenti autour d'elle, elle soupira longuement, silencieusement, comme pour annoncer sa délivrance. "Allez...Allez ! Ne fais pas traîner les choses, Meyer, tue moi !". La sentence ne tombait pas. Que faisait-il ? Elle redressa légèrement la tête et vit son Katana à terre, couvert d'une fine pellicule de sang. Le sien ? Non, elle n'avait pas senti la lame lui trancher la peau. L'image d'une main ensanglantée lui apparut soudainement sous les yeux. Meyer venait de s'entailler la main avant d'annoncer, comme un pacte ... "J’veux pas de la Sofia qui pleure, qui veut être punie et qui regrette. J’veux la Sofia qui veut vivre, qui court dans tous les sens et qui rit'. Il avait raison. Elle le savait. Meyer avait appuyé là où il fallait : Cette Sofia était faible, inintéressante. Lui voulait la Sofia qu'il connaissait quand Roy était encore en vie. Kenichi avait raison aussi. Elle devenait une loque, un véritable torchon usagé.

Sans vraiment prendre conscience de son geste, elle leva machinalement la main pour prendre celle du Fossoyeur et sceller dans le sang les paroles prononcées par Meyer. Sofia effleura les doigts de la main en face d'elle, jusqu'à ce que... "Jamais !". Elle recula aussitôt sa main et haussa les sourcils lorsqu'elle vit Andréa gifler Meyer avec violence. Elle resta un instant bouche bée devant la déclaration de sa maîtresse. Venait-elle d'agir par cupidité, à cet instant ? Elle qui prônait la liberté semblait parler de Sofia comme un objet, qu'elle ne pourrait pas la laisser à un inconnu. De l'amour, alors ? Andréa aimait déjà Sofia à ce point, alors qu'elles ne se connaissaient pas depuis très longtemps ? Un horrible sentiment parcourut Sofia, elle qui avait déjà pris sa décision, irréfutable... Elle regarda Andréa qui semblait à la fois impuissante et abattue... La Chienne venait de blesser quelqu'un sans même l'avoir touchée. Elle déglutit, agrippant fermement sa tête entre ses doigts griffus. Elle ne voulait pas voir Meyer et Andréa se battre l'un contre l'autre.... Pourquoi ? En croisant le regard de sa maîtresse, suite à cette simple question, elle écarquilla les yeux, serrant si fort sa tête que son bandeau glissa lentement sur son visage, laissant apparaître ses yeux d'un bleu intense écarquillés.

...Pourquoi ? ... Pourquoi ? Les larmes coulèrent à nouveau sur les joues de Sofia. Voir Andréa dans cet état lui était insupportable. La Chienne était peut être égoïste, d'avoir fait ce choix. Mais elle l'avait fait. Un choix... Sa propre décision, son souhait. N'était-ce pas ce qu'Andréa voulait ? Qu'elle soit libre, un jour, de faire son propre choix ? Sofia semblait perdue, ne pouvant quitter des yeux la pauvre démunie en face d'elle. Que faire ? Que dire ? Elle lança un bref regard à Meyer, il ne semblait pas encore agir suite à la gifle. Alors... Pourquoi ? Quel était le souhait de Sofia, au final? Elle ferma les yeux, les larmes tombèrent une à une sur la pelouse. Ils étaient à présent seuls, il ne restait que les trois collègues de Meyer qui attendaient de pouvoir reboucher le trou. Ce "Pourquoi ?" résonnait dans la tête de Sofia, elle prit finalement une grande inspiration et explosa. Sa voix, puissante, fracassa le silence ambiant et résonna à travers le cimetière.


"JE VEUX VIVRE !! Je veux rester avec vous, je veux apprendre de vous, je veux être à vos cotés !!" Elle marqua une petite pause, laissant ses émotions chuter, les yeux toujours voilés. Elle repris d'une voix plus douce "Je... Je peux pas trahir la promesse faite à Roy, Andréa. Ma vie appartient à Meyer, c'est lui que je dois suivre. Je sais que... tu voulais que je sois à tes cotés, mais la vie que tu me proposes n'est pas pour moi. Tu as fais beaucoup pour moi, tu es quelqu'un de bien, tu m'as sauvé la vie. Je suis désolée, mais je ne rentrerais pas avec toi. Elle regarda Andréa dans les yeux, lui offrant un sourire sincère, doux "Mais je serais toujours la pour toi, comme toi tu le seras pour moi. Je te protégerais comme je le ferais avec Meyer. Je veux encore de toi dans ma vie, je ne veux pas te quitter, te dire Adieu. C'est une promesse, Andréa. On pourra se voir, tu resteras ma maîtresse. Mais ma décision est prise. J'appartient à Meyer, désormais.

Son sourire éphémère s'effaça aussitôt de son visage pour retrouver une apparence parfaitement neutre et glaciale, en un clin d’œil. Elle récupéra son Katana puis se releva, le remettant ensuite à sa ceinture. En regardant en direction de la tombe de Roy, elle se rendit compte que tout le monde était parti. Son bras devant ses yeux pour la protéger de la lumière, Sofia se pencha en avant pour récupérer son bandeau et le remettre sur ses yeux. Elle s’avança finalement du trou dans lequel était déposé le cercueil de Roy. Silencieusement, les trois collègues de Meyer approchèrent à leur tour, signalant à ce dernier qu'ils étaient prêt pour reboucher le trou. La Chienne les regarda faire, refusant de quitter la tombe de son ancien maître, elle paraissait songeuse. Elle espérait au fond d'elle qu'Andréa acceptera ce choix, ce souhait. Non, au final, Sofia n'était pas égoïste. Elle était juste fidèle, même dans la mort. L'ordre de Roy demeurait même si, à présent, son corps se trouvait dans ce cercueil. Elle ne comprenait pas la déclaration d'Andréa au moment où elle lança la terre dans le trou. Offrir ce que lui n'avait pu lui offrir ? Sa vie était parfaite pourtant, avec Roy. Sofia coula un léger regard vers Andréa, que pouvait-elle lui offrir de plus ? Elle regarda à nouveau le cercueil. "Tu le sais toi, ce qu'elle peut m'offrir ?". Elle le verrait bien assez tôt, car elle lui avait promis de continuer de la voir. Elle ne pouvait pas simplement tourner la dos à celle qui lui avait sauvé la vie alors qu'elle gisait au sol en tenant le corps sans vie de son ancien maître dans les bras. Grâce à Andréa, Sofia se dirigeait donc vers une nouvelle vie.

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Constantine Meyer
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Une graine de plus sous la terre EmptyMer 25 Oct - 21:02
Constantine Meyer
Il y eu un instant de répit, comme si le temps s’était arrêté. Puis je vis la main de la demoiselle se tendre vers moi. Mon cœur bondit. Je ne pensais pas ressentir autant de soulagement face à sa réaction. Peut-être était-ce parce que j’avais trop souvent été victime de rejet. Le fait de recevoir aujourd’hui l’approbation de Sofia sur ce qui allait nous lier à partir d’aujourd’hui me perturbait… dans le bon sens du terme. Cependant, ses doigts eurent à peine le temps d’effleurer les miens. Quelqu’un me gifla avec force en hurlant « Jamais ! ». J’en fus tellement déstabilisé que je fis un pas de côté. C’était la jeune femme qui accompagnait Sofia durant la cérémonie. Elle paraissait aussi furieuse qu’attristée.

- Jamais je ne laisserai Sofia à un inconnu capable de lever un sabre vers elle… S’il lui arrivait quelque chose…

Elle se tut, l’air soudain affaibli. La respiration haletante, elle tomba à genoux et murmura « Pourquoi ? » Qu’est-ce qui lui prenait ?

« Réfléchis, imbécile ! s’exaspéra Meyer tandis que les deux gardes du corps de l’inconnue approchaient, méfiants. Elle est la maîtresse de Sofia et elle découvre que son esclave veut aller avec toi ! »

Sofia n’était pas une… Je soupirai, serrai les poings. Elle semblait choquée par la réaction de sa maîtresse. Pour ma part, j’avais bien envie de lui rendre sa gifle mais par respect pour Sofia et aussi pour Roy, je préférai ne pas réagir. La jeune hybride se prit la tête dans les mains avec tellement de force qu’elle fit glisser son bandeau, découvrant ses yeux azur qui m’avaient tant fascinés le soir de notre rencontre.

- Je veux vivre ! s’écria-t-elle avec force en se remettant à pleurer. Je veux rester avec vous, je veux apprendre de vous, je veux être à vos cotés !

Elle reprit un peu contenance et ajouta :

- Je... Je peux pas trahir la promesse faite à Roy, Andrea. Ma vie appartient à Meyer, c'est lui que je dois suivre. Je sais que... tu voulais que je sois à tes cotés, mais la vie que tu me proposes n'est pas pour moi.

Et pensait-elle que la vie avec moi serait meilleure ?

- Tu as fais beaucoup pour moi, tu es quelqu'un de bien, tu m'as sauvé la vie. Je suis désolée mais je ne rentrerai pas avec toi.

Bien que la lumière du jour l’éblouisse, elle regarda la dénommée Andrea bien en face et lui accorda même un léger sourire qui se voulait rassurant.

- Mais je serai toujours là pour toi, comme toi tu le seras pour moi. Je te protègerai comme je le ferai avec Meyer. Je veux encore de toi dans ma vie, je ne veux pas te quitter, te dire adieu. C'est une promesse, Andrea. On pourra se voir, tu resteras ma maîtresse. Mais ma décision est prise. J'appartiens à Meyer, désormais.

Entendre ces mots sortir de sa bouche me fit un drôle d’effet. Elle m’appartenait… Était-ce vraiment le cas ? Devais-je à nouveau me considérer comme… « maître » ? Non, je ne m’étais jamais vu comme tel, même avec Ikko. Pas de maître, pas d’esclave. Lentement, Sofia se mit debout en ramassant son katana. Elle le remit à sa ceinture et jeta un coup d’œil à la tombe de Roy, son bras au-dessus de ses yeux pour les protéger de la lumière. Enfin, elle se pencha pour ramasser son bandeau et le remettre à sa place, et se dirigea vers la tombe à petits pas. Mes trois collègues m’attendaient pour reboucher le trou. Laissant Andrea seule sous l’arbre, je les rejoignis avec la ferme intention de leur dire de prendre congé. C’était à moi et moi seul de faire ce travail.

- Vous pouvez y aller, je vais le faire, leur indiquai-je donc en m’emparant de ma pelle.

Ma décision les étonna mais, compréhensifs, ou trop heureux de finir le travail plus tôt, ils me souhaitèrent bon courage et s’en allèrent. Je me tournai alors vers Sofia, posai ma main qui n’était pas pleine de sang sur sa tête.


- Tu restes là, t’es sage, dis-je simplement, à voix basse.

J’hésitai, voulus ajouter autre chose sans savoir quoi. Je gardai donc le silence et lui tournai le dos. Puis je me mis à l’œuvre, creusant profondément dans le tas de terre avant de le jeter sur le cercueil. Ma main me faisait un peu mal, je mettais du sang sur le manche de la pelle mais je m’en fichais royalement. Tout ce qui comptait, c’était rendre un dernier hommage à Roy en m’occupant moi-même de sceller sa dernière demeure. Le silence était revenu dans le cimetière. Seuls les bruits de la pelle dans la terre, et de la terre contre le cercueil brisaient le calme des lieux.
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Une graine de plus sous la terre EmptyJeu 9 Nov - 11:44
Sofia Ashley
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ft. Sofia & Meyer & Andréa
"Tu étais à moi... Et j'étais à toi."

Une graine de plus sous la terre

Tu restes là, t’es sage ... Silencieusement, Sofia hocha doucement la tête tout en fixant la main pleine de sang de son nouveau Maître.  Les collègues de travail de Meyer s'en allèrent, quant à eux, le laissant terminer le travail seul suite à sa demande. La Chienne se contenta de regarder le Fossoyeur recouvrir le cercueil de terre. Du sang dégoulinait sur le manche de sa pelle, mais il semblait en faire abstraction, terré dans son silence. D'ordinaire, Sofia aimait cette ambiance, où le silence régnait, mais cette fois-ci, c'était un silence douloureux. Andréa ne bougea toujours pas de sous son arbre, tant pis...Le son des coups de pelle dans le sol résonnaient dans l'air, scellant toujours un peu plus la tombe de Roy. Cela devint presque insoutenable pour la Chienne, qui du se résoudre à l'idée qu'il était mort, qu'il s'éloignait toujours plus à chaque morceau de terre venant recouvrir sa dernière demeure.

Bien que cela pouvait paraître surprenant, Sofia était une amoureuse de la musique, surtout françaises. Roy le savait, il l'avait remarqué, un jour. Lui aussi connaissait beaucoup de vieilles chansons françaises et il en faisait très souvent écouter à Sofia après ses combats. Cela l’apaisait, permettant à son esprit de ne pas complètement décrocher en côtoyant la mort aussi souvent, en lui tenant, même, compagnie. Elle ferma les yeux, se remémorant les paroles d'une chanson qui lui revenait soudainement à l'esprit. Roy comprenait suffisamment le français pour lui traduire les paroles.Une seule lui vint, à cet instant, à l'esprit. Car après tout... Après tout...

Et maintenant, que vais-je faire ? De tout ce temps que sera ma vie... ? De tous ces gens qui m'indiffèrent, maintenant que tu es partie. Toutes ces nuits, pourquoi, pour qui ? Et ce matin qui revient pour rien ! Ce cœur qui bat, pour qui, pourquoi !? Qui bat trop fort, trop fort... Et maintenant, que vais-je faire ... ?  Vers quel néant glissera ma vie ? Tu m'as laissé la terre entière ...  Mais la terre, sans toi, c'est petit !! Je n'ai vraiment plus rien à faire ... Je n'ai vraiment plus rien ...

Sofia serra doucement les poings et ravala sa salive en reniflant doucement. Meyer avait rebouché le trou, c'était fini pour de bon, cette fois ci. Sans un seul mot, elle tourna les talons pour quitter l'endroit. C'était devenu trop insupportable pour elle, mais se promit de venir aussi souvent que possible, pour lui rendre visite, tous les jours s'il le fallait. Elle ne voulait pas oublier l'homme avec qui elle avait partagé sa vie. Elle savait que Roy n'était pas un exemple à suivre, qu'il ne méritait surement pas le prix Nobel de la paix. Qu'il avait donné son accord pour la transformer en monstre, elle le savait, tout ça. Mais elle l'aimait quand même, car en retour, elle savait que Roy lui avait tout donné, elle ne manquait jamais de rien.

Elle se dirigea vers le parking, elle se souvint avoir vu la voiture de Meyer garée non loin de celle d'Andréa. Heureusement, les portes étaient encore ouvertes. Elle s'installa sur la banquette arrière, son Katana posé juste à coté. pour attendre son nouveau maître. Elle récupéra, dans sa poche, le lecteur MP3 de Roy pour l'allumer et trifouiller sur les boutons jusqu'à pouvoir écouter de la musique. Un instant de tranquillité et de solitude dont elle avait grandement besoin, lui permettant de se poser un tas de question. Comment sera sa vie, à présent ? Sera-t-elle heureuse avec Meyer ? Et, surtout, pourra-t-elle le rendre heureux ? Sofia était formatée uniquement dans ce seul et unique but : Servir et rendre heureux ses maîtres.



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Constantine Meyer
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Une graine de plus sous la terre EmptyVen 10 Nov - 22:27
Constantine Meyer
Sofia me regardait faire, immobile, les larmes coulant encore sur ses joues. Quand j’eus terminé mon travail une quinzaine de minutes plus tard, elle quitta les lieux sans rien dire et se dirigea vers le parking. Je ne savais pas où elle allait exactement. Peut-être retournait-elle seule chez la dénommée Andrea, à moins que ce ne soit en direction de mon appartement... En tout cas, sa maîtresse était toujours sous l’arbre plus loin, sûrement en train de cogiter. Dans un soupir éreinté, je lançai un dernier regard à la stèle sur laquelle le nom de Roy était inscrit avec les dates de naissance et de mort. Puis je me rendis à la remise pour ranger ma pelle.

« Tu devrais soigner ça, » conseilla Meyer à propos de ma main.

Il avait raison. D’un pas lent, j’allai au Centre Funéraire pour trouver une trousse de secours, et m’installai dans la salle de repos afin de désinfecter et me bander la main. Une fois fait, j’hésitai à me changer. Non, j’avais trop la flemme. Je décidai donc de rentrer à la maison. J’en profiterais pour laver ma tenue de cérémonie avec quelques autres vêtements noirs. En sortant du Centre, j’allai jeter un dernier coup d’œil au cimetière. Andrea n’était plus là. Maintenant que j’y pensais, j’aurais voulu lui dire un mot au sujet de Sofia, tenter de la rassurer sur le fait que nous nous connaissions depuis un petit moment maintenant et que je ne comptais pas la maltraiter. Mais de toute façon, la jeune hybride avait disparu et je ne me sentais plus le courage d’affronter la colère de sa maîtresse.


« T’aurais dû lui rendre sa gifle, dit Meyer irrité. Non mais pour qui elle s’est prise cette sale... »

- Ça va…
grommelai-je en approchant de la voiture. Fous-moi la p…

Je me tus en remarquant quelque chose d’anormal. Il y avait quelqu’un assis sur la banquette arrière de la voiture. Je m’approchai. C’était Sofia.

« Alors ça y est, elle est vraiment à toi. »

J’eus un pincement au cœur. Apparemment… Je m’installai au volant, restai un moment silencieux et me tournai enfin vers Sofia. Elle écoutait de la musique grâce à son lecteur MP3. Son katana était posé sur le siège à côté d’elle. Je refis face au pare-brise, allumai le contact.

- On rentre à la maison, déclarai-je sans être sûr qu’elle m’entendait.

Puis je démarrai. La route jusqu’à l’appartement se fit dans le silence le plus total. Quand je me garai et descendis de la voiture, Sofia ne bougea pas. Elle ne réagit que lorsque je vins lui ouvrir la portière. Elle me suivit docilement au deuxième étage, entra dans l’appartement à ma suite. La porte de la salle du fond était entrouverte. Le billard s’y trouvait. Roy et moi jouions souvent quand il venait me rendre visite. Nous posions nos verres de bière respectifs sur le rebord de la table, ainsi qu’un verre d’alcool plus fort quand les parties manquaient d’action. A chaque fois que nous rations un coup, nous devions boire une gorgée. La plupart du temps, ça finissait plutôt mal et je me souvins avoir dû apporter une bassine à Roy en vitesse – du moins, comme je le pouvais – pour éviter de le laisser vomir sur le tapis du billard. Au final, Sofia, totalement sobre, s’occupait d’aider son maître à se coucher dans le canapé et moi, j’allais comater dans mon lit jusqu’au lendemain.
A partir du moment où je refermai la porte de l’appartement, Sofia se réfugia sur le canapé et écouta sa musique jusqu’au soir. Je commandai à manger, de la nourriture essentiellement asiatique parce que je savais que la jeune femme en raffolait. Le repas fut tout aussi silencieux. Elle ne mangea pas grand-chose et moi non plus. Chacun était plongé dans ses propres réflexions. Je ne pris la parole que pour dire à Sofia que j’allais prendre une douche. Une fois sorti de la salle de bain, elle prit la relève et je lui donnai un de mes tee-shirts afin qu’elle ait quelque chose à se mettre pour dormir. Elle ne perdit pas de temps et refit son apparition alors que je finissais à peine de ranger la cuisine. La fatigue se faisait largement ressentir à présent. Je n’avais pratiquement pas dormi la nuit précédente. Alors j’allai allumer la lampe de chevet dans la chambre, et éteindre toutes les lumières de l’appartement. Faisant à nouveau face à Sofia, je levai doucement la main et entrepris de défaire son bandeau. Elle n’en avait plus besoin pour ce soir.


- Viens, on va dormir, dis-je simplement.

Je savais qu’elle dormait toujours auprès de Roy sur le canapé quand ils passaient la nuit ici. Préférerait-elle rester dans le salon ou viendrait-elle avec moi ?
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Une graine de plus sous la terre EmptyDim 12 Nov - 0:13
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"Nous y voilà... A la maison. Notre maison ?"

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On rentre à la maison


Cette simple phrase résonna dans la tête de Sofia. A la maison... Rentrer à la maison. Elle hocha timidement la tête, même si Meyer ne la regardait pas. D'abord, c'était chez Roy, sa maison. Ensuite, c'était chez Andréa. Et là, c'était chez Meyer. La Chienne était totalement perdue, sa vie semblait être, soudainement, devenue chaotique. Mais elle le savait au fond d'elle : Elle était dépendante, incapable de vivre seule, elle avait besoin de quelqu'un pour s'occuper d'elle, et correctement. Le trajet était très long, à cause du silence qui régnait. Sofia avait toujours la musique dans ses oreilles et fixait le sol droit devant elle. Un tas de questions se bousculèrent dans la tête de l'Esclave : Est-ce que Meyer sera un bon maître pour elle ? Est-ce qu'elle sera capable de le rendre heureux et de le servir ? Comment sera sa vie, à présent ? Quel sera son but ? Était-ce la fin des combats, pour elle ? La voiture s'arrêta, mais Sofia ne réagit pas tout de suite. La portière s'ouvrit, lui signalant qu'ils étaient arrivés à destination. Silencieuse, elle descendit de la voiture pour suivre son nouveau Maître.

C'était la première qu'elle venait seule chez Meyer. Elle lança un regard sur la porte du fond, le billard se trouvait dans cette pièce, dans laquelle les deux hommes jouaient souvent. Il n'aura plus vraiment l'occasion d'y jouer, maintenant, sauf s'il décidait d'apprendre les règles de ce jeu à Sofia. Mais pour l'heure, c'était bien la dernière chose dont elle avait envie. Toujours si silencieuse, elle s'installa sur le canapé, à l'indienne, pour continuer d'écouter la musique. Pendant ce temps là, Meyer commanda de quoi manger pour le soir. Délicate attention de sa part, il choisit un repas asiatique, il n'avait visiblement pas oublié que Sofia raffolait de la cuisine japonaise. Cependant, elle n'était pas d'humeur à se goinfrer. Elle se contenta du minimum, tout comme Meyer, d'ailleurs. Le repas était lui aussi silencieux, le seul moment où il intervint était pour signaler qu'il allait se doucher. Sofia lui répondit par un unique hochement de tête.  

Elle patienta simplement à table, le temps de laisser Meyer prendre sa douche pour y aller ensuite. Elle n'avait plus de sous-vêtements de rechange, d'ailleurs. Elle se dit que son Maître pourra lui en procurer le lendemain. D'ordinaire très à cheval sur l’hygiène, là aussi elle n'avait pas la tête à se soucier de ça. Elle regarda Meyer sortir de la salle de bain et venir lui tendre un T-shirt. Vu la taille, c'était très probablement l'un des siens. Il était très grand pour Sofia, heureusement. Elle prit rapidement sa douche et enfila uniquement son T-shirt, laissant traîner ses vêtements et sous-vêtements au sol, elle n'avait jamais pris l'habitude de ranger ses affaires, Roy s'en occupait, généralement. Meyer, quant à lui, pris soin d'éteindre toutes les lumières de l'appartement avant de venir retirer le bandeau de Sofia. Elle révéla alors des yeux marqués par la fatigue, elle ne dormait presque plus, dernièrement.

Prenant la proposition de Meyer pour un ordre, elle se contenta de le suivre dans la chambre. Il s'installa dans le lit, mais Sofia, quant à elle, préféra s'asseoir au sol, contre la table de chevet juste à coté de lui. Elle remonta les genoux contre sa poitrine avant de les entourer de ses bras, plongeant sa tête dedans. Les doutes toujours présent, elle avait l'impression qu'on lui frappait le crâne avec un burin. Impossible de s'endormir dans ces conditions, elle releva la tête pour regarder devant elle.


"...C'était la nuit. Il m'a emmené à l'Arène, comme d'hab'. Ca se passait bien, je gagnais les combats, et lui gagnait les sous, sont visage quand il me regardait... Il était fier de moi. Il voulait rentrer, mais je voulais le voir encore sourire, être encore fier de moi. J'ai été égoïste, je lui ai dis que je pouvais encore continuer. Il a accepté, alors on est resté. Je gagnais encore, et encore... Et son visage était ... Il était heureux, alors je continuais, je me dépassais. Dès qu'il voulait rentrer, je lui disais que je pouvais continuer. J'sais pas c'qui m'a pris... J'avais l'impression de pouvoir tous les tuer, pour lui, et rester dans cette arène, encore et encore. Je me sentais si vivante qu-... Elle marqua une pause involontaire, ravalant sa salive et inspira longuement, pour continuer "Je voulais pas que ça s'arrête. Les gens criaient, on m’acclamait, Roy était tout fier de dire que j'étais à lui, que j'étais son hybride... C'était... La meilleure soirée que j'ai passé avec lui. Et là, tard, un groupe d'hybrides sauvages s'est pointé. Ils ont essayés de me libérer, avec les autres. Quand j'ai vu qu'ils s'en prenaient aux maîtres, j'ai attaqué, je savais qu'ils allaient s'en prendre à Roy aussi. Ils étaient genre.. 5 ou 6 autour de lui, j'ai essayé de faire barrage avec mon corps pour éviter qu'ils se prennent des coups, j'ai essayé de le défendre, de le sauver, mais ... Leurs crocs et... leurs griffes... Ca.... " Elle ferma les yeux, serrant ses poings. "J'ai pu en tuer quelques uns, les flics débarquaient, alors ils se sont barrés. J'ai trainé le corps de Roy dehors, il vivait encore mais ... On était tout les deux gravement blessés. Je l'ai caché dans une ruelle, et je savais pas quoi faire. Je l'ai... juste regardé crever car je suis trop conne pour savoir utiliser ces putains de téléphones, trop conne pour savoir comment sauver quelqu'un. Il est mort dans mes bras, alors j'attendais simplement mon tour. Andréa est venue à ce moment là, et a pu me sauver. Si... j'avais écouté Roy, si j'n'étais pas si égoïste, à vouloir rester pour me battre, si j'avais juste fermé ma gueule pour rentrer comme il le voulait, il serait encore vivant. Si j'avais pu me débarrasser des hybrides, il serait en vie. J'ai merdé du début à la fin. Il est mort par ma faute, complètement à cause de moi. "

Elle ne pleura pas, sa voix parvint à rester parfaitement monocorde, comme d'habitude. C'était la première fois qu'elle évoquait cette soirée à l'arène avec autant de détails. Elle n'appréhendait plus vraiment la réaction de Meyer, mais elle se sentait déjà un peu plus légère à l'idée d'avoir parlé de ça.

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Une graine de plus sous la terre EmptyDim 12 Nov - 19:24
Constantine Meyer
Elle leva un regard éreinté vers moi et me suivit dans la chambre. Je m’assis sur le matelas mais la demoiselle se contenta d’aller s’installer à même le sol, adossée à la table de chevet à côté de moi. J’y déposai le bandeau, observai Sofia qui semblait perdue dans ses pensées. C’était comme si elle voulait me dire quelque chose sans savoir par où commencer. Remontant ses genoux contre sa poitrine pour entourer ses jambes avec ses bras, elle enfouit son visage dedans et resta un moment silencieuse. Enfin, elle releva la tête sans toutefois me regarder. Elle préféra fixer un point invisible devant elle avant de prendre la parole.

- C'était la nuit. Il m'a emmenée à l'Arène, comme d'hab’.

Mon cœur rata un battement. Elle voulait me parler de la mort de Roy. Elle n’avait pas à se sentir obligée de le faire. Mais peut-être cela la soulagerait-elle…

- Ça se passait bien, je gagnais les combats, et lui gagnait les sous. Son visage quand il me regardait... Il était fier de moi.

J’imaginais bien le regard de Roy à ce moment-là. Et j’imaginais bien aussi la joie de Sofia face à cette fierté.

- Il voulait rentrer mais je voulais le voir encore sourire, être encore fier de moi, poursuivit-elle d’un ton monotone mais qui trahissait sa tristesse. J'ai été égoïste, je lui ai dit que je pouvais encore continuer. Il a accepté, alors on est restés.

Plus elle parlait, moins j’avais envie de savoir la suite. Je savais que c’était dur pour elle de se remémorer cette nuit-là. Et, pour ma part, maintenant que je me retrouvais seul ici avec Sofia – sans devoir attendre le retour de son maître, puisque c’était moi à présent – je me rendais de plus en plus compte que je venais de perdre un être cher, moi aussi. Je me souviendrais toujours de notre rencontre, quand je décidai de tout avouer pour je ne savais encore quelle raison, alors qu’il m’était tout à fait inconnu. N’empêche qu’il m’avait écouté. N’empêche qu’il n’avait pas fui, qu’il avait même proposé des solutions. Et il était revenu. C’était ça le plus important. Il était revenu, il m’avait fait confiance.

- Je gagnais encore et encore... et son visage était... Il était heureux, alors je continuais, je me dépassais, racontait Sofia tandis qu’un désagréable frisson me parcourait le dos. Dès qu'il voulait rentrer, je lui disais que je pouvais continuer. J'sais pas c'qui m'a pris... J'avais l'impression de pouvoir tous les tuer, pour lui, et rester dans cette arène, encore et encore. Je me sentais si vivante qu…

Elle se tut, l’air de ne plus avoir la force de continuer. Mais après une longue inspiration, elle reprit.

- Je voulais pas que ça s'arrête. Les gens criaient, on m’acclamait, Roy était tout fier de dire que j'étais à lui, que j'étais son hybride... C'était... La meilleure soirée que j'ai passé avec lui.

Mais il y avait un mais. Il y avait toujours un mais, comme si c’était interdit de connaître le bonheur sans côtoyer le malheur derrière, comme s’il fallait qu’il y ait un équilibre. Cet équilibre était tellement injuste parfois...

- Et là, tard, un groupe d'hybrides sauvages s'est pointé. Ils ont essayé de me libérer, avec les autres. Quand j'ai vu qu'ils s'en prenaient aux maîtres, j'ai attaqué. Je savais qu'ils allaient s'en prendre à Roy aussi.

Une réaction tout à fait normale de la part d’une hybride docile comme elle, mais répugnante du point de vue des hybrides sauvages.

- Ils étaient genre… cinq ou six autour de lui. J'ai essayé de faire barrage avec mon corps pour éviter qu'il se prenne des coups, j'ai essayé de le défendre, de le sauver.

En même temps qu’elle parlait, des images floues me traversaient l’esprit. Je ne voulais pas m’imaginer la scène, cependant, c’était comme si elle s’imposait d’elle-même dans ma tête.

- Mais... leurs crocs et... leurs griffes... Ça…

Elle s’interrompit encore une fois, ferma les yeux et serra les poings.

- J'ai pu en tuer quelques uns, les flics débarquaient, alors ils se sont barrés. J'ai traîné le corps de Roy dehors, il vivait encore mais... On était tous les deux gravement blessés. Je l'ai caché dans une ruelle et je savais pas quoi faire. Je l'ai... juste regardé crever car je suis trop conne pour savoir utiliser ces putains de téléphones, trop conne pour savoir comment sauver quelqu'un.

J’eus une légère grimace. Non, elle n’était pas trop conne. Elle ne savait pas, voilà tout. Elle n’avait jamais été dressée pour ça. Roy, paix à son âme, l’avait transformée en machine à tuer pour le défendre et la faire combattre. J’ignorais tout de leur passé à tous les deux, j’étais contre l’esclavage des hybrides. Mais je ne pouvais pas en vouloir à Roy d’avoir fait de Sofia ce qu’elle était aujourd’hui. Je l’aurais désapprouvé si Sofia ne lui portait pas autant d’amour. J’étais peut-être bête de penser ça. Je me trompais peut-être et la jeune hybride avait peut-être subi un lavage de cerveau. De toute façon, c’était trop tard à présent.

- Il est mort dans mes bras, alors j'attendais simplement mon tour, dit-elle. Andrea est venue à ce moment là et a pu me sauver.

Je comprenais mieux pourquoi Andrea tenait tant à Sofia.

- Si... j'avais écouté Roy, si j'n'étais pas si égoïste, à vouloir rester pour me battre, si j'avais juste fermé ma gueule pour rentrer comme il le voulait, il serait encore vivant. Si j'avais pu me débarrasser des hybrides, il serait en vie. J'ai merdé du début à la fin. Il est mort par ma faute, complètement à cause de moi.

Le silence retomba. Elle ne pleurait plus mais le regret enveloppait ses paroles avec tant d’intensité que j’avais du mal à contrôler les frissons qui me secouaient le corps tout entier. Encore une fois, j’étais agréablement surpris par la confiance que l’on m’accordait. Si Sofia ne m’estimait pas un minimum, elle ne m’aurait rien raconté. D’ailleurs, elle ne serait pas ici, dans cet appartement mais avec Andrea. Je descendis du lit. En général, je ne trouvais jamais les mots pour m’exprimer, devais réfléchir un moment avant de parler. Ou alors je ne disais rien, ce qui pouvait être mal interprété la plupart du temps. Pas cette fois. Néanmoins, cela ne m’empêcha pas de craindre la réaction de Sofia. Pourquoi ? Parce que c’était trop tôt. Même si elle m’avait garanti que, désormais, elle ferait partie de ma vie, nous venions juste d’enterrer son ancien maître. C’est donc avec une assurance proche de zéro que je me penchai, attrapai Sofia sous les aisselles et la soulevai. Ma main blessée me picota un instant mais je n’y pris pas garde. Je m’installai sur le bord du matelas et fis asseoir la jeune femme à califourchon sur mes genoux. Je l’avais si souvent vue ainsi sur Roy que ça semblait naturel de lui montrer qu’elle pouvait agir de la même façon avec moi… si ça pouvait la rassurer. Enfin, je posai mes mains sur ses joues pour l’obliger à me regarder en face. Ses yeux bleus faillirent m’hypnotiser mais je me concentrai sur ce que je voulais dire.

- T’as fait ce que t’as estimé être bon et il a réagi en allant dans ton sens parce qu’il l’a voulu, lui aussi. S’il avait vraiment fallu partir, il te l’aurait ordonné avec assez d’autorité pour t’arrêter.

Je marquai une courte pause.

- Il t’aurait montré sa fierté mais aussi que ça suffisait pour la soirée. Mais il… Merde…

Le bandage sur ma main était plein de sang. Je n’avais pas vu que la plaie s’était rouverte. Et j’avais fait une petite tache sur la joue de Sofia. Je la lui enlevai d’un mouvement de pouce et posai ma main valide sur son épaule.

- Mais il ne l’a pas fait parce que pour lui aussi, c’était sûrement la meilleure soirée qu’il a passé avec toi, dis-je en la regardant à nouveau dans les yeux. J’en suis sûr, ajoutai-je comme si ça pouvait me rendre plus convainquant. Alors t’as pas à t’en vouloir. T’as tout donné pour le sauver, t’as fait plus que ce que n’importe qui d’autre aurait fait.

A mon avis, et je me gardai de lui dire, il devait largement préférer mourir dans les bras de Sofia plutôt que d’une quelconque autre manière. Au moins, il avait passé ses derniers instants avec elle. Ça signifiait certainement qu’il était parti en paix.
Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
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Une graine de plus sous la terre EmptyLun 13 Nov - 20:18
Sofia Ashley
Une graine de plus sous la terre 1502219374-seb5voagcld3ocvyfw5nxfedipa

ft. Sofia & Meyer
"..."

Une graine de plus sous la terre

Meyer était particulièrement silencieux, il écoutait Sofia tout lui raconter. Elle ne vit pas ses différentes réactions sur son visage, ses deus yeux bleus ternis par la fatigue ne quittaient pas le point qu'elle fixait sur le mur devant elle. Puis le silence total. C'était bref, mais long à la fois. L'Esclave ne savait pas ce que son maître pensait à ce moment là. Maintenant qu'il connaissait les détails, sa réaction sera-t-elle la même qu'au cimetière ? Peut être qu'il n'allait plus l'accepter, à présent. Il se leva du lit, toujours dans un lourd silence désagréable. Sofia se recroquevilla légèrement, appréhendant la réaction de Meyer. Il se pencha vers elle, pour la frapper, la punir ? Ce n'était pas ce genre d'homme, non. Cet homme était probablement le mieux placé au monde pour comprendre la détresse de Sofia. C'était quelqu'un de compréhensif, car à lui aussi, la vie ne cessa jamais de lui coller des baffes pour lui rappeler qu'il n'avait peut être pas droit au bonheur. Maladroitement, il saisit Sofia sous les aisselles pour la soulever avec aisance. En plus de ne pas être très lourde, c'était quelqu'un de suffisamment musclé. Aussitôt, elle replia ses jambes, se laissant faire, elle regarda son Maître pour constater qu'il s'installait sur le bord du lit, avant de la déposer sur ses genoux.

Ses mains de part et d'autre de son visage, Sofia sentit quelque chose d'humide sur sa joue. C'était probablement le bandage de Meyer, sa blessure s'était rouverte et le sang colorait légèrement la joue de la Chienne. Elle n'y prêta pas attention, préférant le fixer droit dans les yeux. Suite à ses paroles, elle écarquilla lentement les yeux. Il disait vrai, et dans le fond elle le savait, peut être. Roy n'avait pas besoin d'être spécialement autoritaire avec Sofia. Elle l'écoutait toujours dès qu'il lui donnait un ordre, alors s'il voulait rester cette nuit là, c'était parce qu'il le voulait lui. Meyer remarqua finalement que sa blessure saignait à nouveau, et d'un geste délicat, il chassa le sang sur la joue de Sofia, avant de poser la main sur son épaule. Elle ne quitta cependant pas son regard. Un énorme parcourut Sofia quand il continua : Si Roy ne voulait pas rentrer, c'était tout simplement parce que lui aussi, il passait la meilleure soirée de sa vie. Elle fut simplement gâchée par les sauvages.    

Les paroles de Meyer furent des plus réconfortantes. La Chienne le regarda encore un instant avant de se laisser glisser lentement dans ses bras. Avant de mourir, Roy avait alors passé le meilleur moment de sa vie, et c'était avec elle. Et jusqu'au bout, elle l'avait accompagné. Elle était soulagée d'entendre qu'en effet, elle avait tout tenté pour le sauver, en risquant sa propre vie. Sofia serra doucement ses mains en empoignant le haut de Meyer, se serrant toujours plus fort contre lui.


"Merci, Meyer... Merci de m'accepter... Annonça-t-elle à voix basse


Elle ferma les yeux tout en restant collée contre Meyer, pour évacuer les dernières parcelles de tristesse qu'elle enfouit au fond d'elle. D'ordinaire, elle dormait par terre, ou alors sur le canapé. Mais pour cette nuit, elle ne voulait pas vraiment quitter le quitter, elle ne voulait pas être seule, elle avait besoin de quelqu'un et, plus encore, de Meyer.

Humain - Neutre
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
Profil : MP : Email :
Une graine de plus sous la terre EmptyLun 13 Nov - 23:22
Constantine Meyer
Sofia me regardait sans ciller, j’avais du mal à déceler ce que ses yeux exprimaient. Je n’étais pas très doué pour cerner les gens habituellement. Surtout ceux à qui on avait toujours appris à ne jamais montrer leurs émotions, comme elle. Heureusement, elle me démontra par les gestes qu’elle acceptait mes paroles, qu’elle était rassurée : elle se blottit contre moi, libérée moralement et physiquement.

- Merci, Meyer... Merci de m'accepter… murmura-t-elle en empoignant mon tee-shirt.

J’eus un léger pincement au cœur. C’était plutôt à moi de la remercier. Pour sa confiance, sa gentillesse, son dévouement. Pourtant, je savais à quel point je ne la méritais pas. Parce que je savais qu’un jour, je ferais une bêtise. Je ne voulais pas que ce jour arrive. Je voulais passer de bons moments avec Sofia comme j’avais passé de bons moments avec Ikko. Seulement… Meyer était toujours là pour me rappeler à l’ordre, ne pas me faire oublier que je restais quelqu’un de dangereux. Roy m’avait suggéré d’essayer de m’entendre avec lui au lieu de lui faire la guerre. C’était impossible. Je ne pouvais pas. Alors je tentais de compenser ma faiblesse en fumant des cigarettes, en faisant du sport ou en m’échappant dans le travail. La présence de Sofia suffirait-elle à tout changer ? Ou revivrais-je la même chose qu’avec Ikko ? Mon comportement s’améliorerait-il ou devrais-je enterrer Sofia aussi ? A cette pensée, mon estomac se noua et je fermai les yeux pour essayer de chasser les images qui jaillissaient peu à peu dans ma tête. Puis, lentement, je me laissai choir sur le côté, entraînant Sofia contre moi, sans la lâcher. A tâtons, je trouvai la couette et la remontai sur nous, avant d’éteindre la lampe de chevet.
Je n’osais pas me l’avouer mais en vérité, j’appréciais beaucoup les moments où je m’endormais à côté d’Ikko. Sa chaleur me rassurait, son parfum m’apaisait et je passais de meilleures nuits. Depuis qu’elle était partie, je me sentais mal à l’aise à chaque fois que j’allais me coucher, parce que je me disais qu’elle pourrait être là, à m’attendre sur ce lit si je n’avais pas fait le con. A présent, c’était Sofia qui se trouvait ici, qui m’aidait à calmer les pulsions malsaines de Meyer, qui éloignait mes idées noires. Jusqu’à quand ? Je l’ignorais. Le plus longtemps possible, c’était tout ce que je demandais.


[FIN]
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