Bishop souriait à voir son hybride courir ainsi, La blancheur de ses immenses cheveux virevoltait entre les troncs et il le voyuait ainsi courir d'arrière en avant pour toujours revenir près de lui.
Il adorait çà, oui, les champignons. C'était d'ailleurs le seul ingrédient des pâtés en croûte, version forestière, qu'il prenait plaisir à aller renifler dans la fabrique, en regardant les grosses bonnes femmes à l'air maternel fourrer les petits bouts noirs dans la chair à pâté.
A l'usine, avec son teint pale, son air malade quasi constant et ses joues creuses, Baptiste avait attiré bon nombre de sympathies. Jenny, un vieille et rebondie fermière qui avait trouvé celà très évolué socialement de travailler à malaxer de la chair morte plutôt que de traîner entre les pis de vaches aspirés à grand renforts de machines modernes aimait bien tripatouiller Baptiste quand il passait à la salle de préparation et lavage des champignons pour la forestière. Le tout, bien sur, extrêmement automatisé.
_ JE SENS QU'IL Y EN A ! PAS LOIN !!Les paroles de l'hybride le sortirent de ses songes et la vision de Jenny se brouille devant son regard pour ne laisser apparaître qu'un chien - car en cet instant précis, il tenait plus du chien que de l'homme-, un chien heureux, caressant, serrant, encore.. toujours avec un peu plus de chaleur Bishop dans ses bras.
Il sentait son nez se promener dans son cou, son souffle qui jouait sur ses filins soyeux et sur sa peau blanche.
_ Merci pour la promenade. Montrez moi, ce que vous voulez. Bishop pensa
"Toi" mais il répondit, en prenant un air professoral
Apparement regarde il y a de ça, ça et ça
Montrant ainsi 3 champignons qu'il connaissait, et avec remarqué tout en feuilletant le livre. Au fond Baptiste s'y connaissait en botanique, mais il savait aussi que d'un pays à l'autre tout se modifiait et pas que les coutumes. Il y avait des espèces qui se ressemblaient fortement et mieux valait s'assurer que tout était comestible.
Dieu, il avait souvent pensé à sa mort, mais celle-ci ne serait pas le fait d'un champignon mortel et de vomissements disgracieux au fond d'un lit. Il passa une main dans les cheveux de l'inu encore collé à lui le temps de ses pensées rapides.
Et puis... Il y avait Lui, Ezekiel, il fallait qu'il en prenne soin, désormais.
Tu délires complètement mon pauvre Bishop, il n'a nullement besoin de toi. Si tu meurs, il trouvera un autre maitre. Un autre maitre à venérer, à chérir et à embrasser.Bishop se tendit légèrement, à sa pensée, muscles se raidissant à peine, il espérait que ca ne s'était pas senti ou pas vu.
Et voilà Ezekiel qui reculait. Merde il l'avait senti. Il s'en voulait, il voulait avoir été quelqu'un de normal aux pensées paisibles et propres le temps de cette balade en forêt. C'était raté.
Evitant le regard de son Inu, persuadé qu'il avait du le sentir se crisper et surement mal interepréter çà, il retrouva un souffle plus détendu lorsque la conversation parla de biscuits
_ Il vous reste un biscuit ?En cet instant Bishop aurait pu le gaver de biscuit jusqu'à ce qu'il éclate. Il en sorti un paquet, plein et l'ouvrit, sortant un de ces gateaux sec et le tenant entre son index et son majeur. Il avait envie de jouer avec Ezekiel, il avait envie de sentir à nouveau son souffle, sa chaleur, son désir, oh que oui il en avait envie.
Il caressa la joue fraîche de l'Inu, étira un sourire en coin -d'autant plus que s'il changeait tout de suite de tempérament,
Ezekiel oubliera qu'il s'est tendu, n'est ce pas.. ?- et lui tendit le biscuit mais.. pas trop loin.
Après tout, ca devait être maintenant ou jamais. Ils étaient seuls, dans l’élément le plus agréable pour son hybride. D'un air malicieux il sorti LA phrase habituelle et simple., la phrase connus de tous, mais qui marchait encore.
Qu'est ce que tu m'offres pour un biscuit ?
Son regard en disait long. Ce qu'il attendait était évident, enfin le pensait il.