L'après midi commençait doucement alors que la fraicheur de l’automne s'installait peu à peu, invitant les passants à se couvrir un peu plus qu'en début de semaine. L'air fraichissait et le ciel était nuageux pour ne pas dire menaçant, assombrissant les rues de la villes que les tenues des badauds venaient colorés. Malgré que l'on soit en semaine la rue commerçante restait très animé et vivante, le trottoir étant foulé par des hybrides comme des humains.
Depuis un boyau étroit, la louve regardait ce manège, immobile, crispée. Elle observait ce monde dont elle avait été privé depuis des années. Elle avait l'impression d'avoir une épée de Damoclès au-dessus d'elle et ressentait une pression maladive comme jamais elle n'en avait ressenti. Elle avait perdu ce plaisir à errer et elle restait statique, tentant de trouver le courage de se glisser dans cette marée grouillante.
Elle bascula sur le côté se mettant dos au mur, dans tous les sens du terme et releva le col de son sweat à capuche, recouvrant le collier où était annoté le nom de celui qui l'avait privé de tout cela, caressant la plaque de ses doigts. Etrangement elle aurait bien eu envie qu'il soit là, qu'il la guide. C'était si dur de se retrouver seule. Elle coucha les oreilles, fronçant des sourcils en se rendant compte de la bêtise de cette pensée. Elle grogna. Elle se détestait quand elle se faisait ce genre de réflexion et pourtant....
Elle détestait Vladimir pour tout ce qu'il lui avait pris et pour ce qu'il avait comme pouvoir sur elle. Peu à peu elle se rendait compte qu'il avait réussi à la réduire à l'état d'une chose qui ressentait un manque sans sa présence. Là au fond d'elle, il y avait un vide, une douleur omniprésente. Il lui avait fait tellement de mal. Ses crises, ses peurs, ses dépendances et tout le reste la rongeait. Même loin de lui, elle avait encore des liens, des attaches qui l'empêchaient de pleinement se tourner vers cette rue, vers ce monde.
Elle appuya sa tête sur la pierre et soupira, levant les yeux vers le ciel gris. Son fils, son petit. Si seulement lui était là. Elle aurait voulu l'avoir contre elle. Pour lui, elle devait remonter la pente, il le fallait. Il était celui pour qui elle était prête à mourir et pour qui elle avait enduré le pire sans céder. Elle inspira un grand coup et se lança dans la foule, désireuse de laisser ses pensées dans la ruelle en compagnie de ses souvenirs.
Elle fourra ses mains dans sa poches kangourou et avançait d'un pas rapide, dos voûté, oreille basse, yeux baissés. Sa posture était soumise, sa queue se fourrant entre ses jambes par habitude là où avant elle était droite, fière. Ses vêtements amples cachaient une maigreur inquiétante que ses joues creusés laissaient entendre. L'hybride était pâle malgré son teint mate et des cernes ornaient ses yeux vides, douloureux où pourtant une pointe de colère luisait encore.
Elle avançait en silence, se murant dans une bulle jusqu'à ce qu'un fumée la sorte de ses pensées. Son pas ralentit alors que son ventre s'éveillait, entrainant crampes et gargouillis. Elle releva la tête et comme avant, ses oreilles remontèrent alors qu'elle humait l'air. La salive envahit sa bouche et elle observa la foule à la recherche de ce met. Cela venait d'un magasin et elle s'en approcha, observant la vitrine. De la viande en quantité, des morceaux brut à des mets plus travaillé ainsi que des plats traiteurs. Patés, rillettes, feuilletés garnis de sauces, de champignons et de riz de veau, bouchées en entrée ou plat principaux. Sauté de porcs, travers aigre doux ou caramel, il y en avait pour tous les goûts. La louve regardait cela, affamée. Il faut dire que le cirque avait de la nourriture mais depuis son accrochage avec un des frères, elle se méfiait. Il l'avait forcé à avaler une pilule et depuis elle pensait qu'ils la droguaient, aussi boudait-elle quasiment tout sauf la nourriture emballée et même celle-ci subissait un examen méthodique autant visuel qu'olfactif.
Mais là elle n'avait rien à craindre non ? elle aurait pu entrer et acheter ce qu'elle voulait.... Mais malheureusement elle n'avait pas un rond... Esteban l'avait certes recueilli mais si elle avait sa confiance, elle n'en restait pas moins qu'un pion. Elle observa l'hybride dans le magasin et eut alors une bien mauvaise idée. Elle fronça des sourcils, pensive. L'hybride n'était pas chétif bien au contraire. Il était plus grand qu'elle et respirait l'animal en bonne santé. A côté elle faisait pâle figue avec son allure chétive et misérable malgré ses vêtements neufs fourni par le cirque.
Cependant elle avait faim et c'est ce besoin qui l'encouragea à faire un bien mauvais choix ou plutôt un choix risquée, très risquée. Si elle se faisait prendre, Esteban lui ferait sans doute payer son erreur et Vladimir.... Elle déglutit à cette simple idée, ressentant un frisson lui parcourir le corps. Pourtant lui en voudrait-il vraiment si c'était pour rester en état ? Si c'était pour s'assurer de ne pas être drogué par ces pseudo sauveurs ? Elle n'avait pas confiance en eux ni en leur paroles. Ils respiraient trop le mensonge et la tromperie. Vlad était un salaud mais lui, au moins avait le mérite de ne pas s'en cacher.
Aussi quitta-elle la vitrine pour se mettre un peu plus loin contre un mur, observant les gens et la sortie. Un tintement et le voilà qui s'insérait dans la foule. La louve lui emboita le pas, le suivant de loin, à l'odorat. Elle se rapprochait doucement, ondulant dans la masse, ses pas se perdant dans ceux des autres. C'était un canidé, elle devait donc se montrer prudente. Son gabarit lui offrait un sérieux avantage et elle ne pouvait se permettre de se la jouer rentre dedans. Aussi se retrouva-t-elle derrière lui et, profitant d'un feu où ils étaient tous agglutinés, elle tenta de se servir dans son sac.
Malheureusement un passant la bouscula et sa main appuya sur la cuisse de l'hybride. La louve leva les yeux vers lui, se sachant grillée et saisit un des sacs d'un geste vifs, poussant les badauds tout en prenant la fuite, la peur au ventre. Il ne fallait pas qu'il lui laissait le temps de comprendre ou de réagir. Il fallait courir, prendre de la distance puis se cacher dans les rues assez odorante pour couvrir sa trace.
Elle bifurqua dans une première allée, essayant d'user de sa mémoire pour se faire un parcours pour obtenir son échappatoire. Droite, impasse, gauche, non. C'était une ruelle passante aussi. L'autre ? Non plus, impasse. Et là ? Elle ne savait plus. La louve s'arrêta, paniquée, les oreilles plaqués sur son crâne. Il était pas loin, elle le savais.Son souffle était saccadée, plus habituée à être ainsi malmené tout comme le reste de son corps qui déjà était épuisée. La panique lui faisait perdre ses moyens et elle repartit sans savoir où aller.
Des pas résonnèrent dans la ruelle et elle eut même l'impression d'entendre des éclats de voix. Et si on l'attrapait ? Si on la renvoyait à Vladimir ? Des larmes commencèrent à couler et elle força sur ses jambes. NON ! Pas ça ! Elle accéléra et bifurqua dans une énième ruelle et pila, découvrant une impasse. Ses yeux s'exorbitèrent, comprenant désormais qu'elle n'avait pas d’échappatoire. Elle fit volte face, serrant le sachet volé contre elle. Le rendre c'était abandonner. Et de toute façon, elle était déjà grillée alors autant se défendre jusqu'au bout.
Aussi quand elle le vit surgir quelques secondes après elle dans l'impasse, ses oreilles se couchèrent et elle dévoila ses crocs en grondant comme un beau diable. Elle plia ses jambes, se mettant en posture d'attaque. Son regard se posa sur le mâle avec hargne alors qu'elle reculait jusqu'au mur de l'impasse, gardant contre elle la nourriture.
Elle voulait lui faire croire qu'elle était bien plus forte qu'elle n'en avait l'air et elle réprimait la douleur de son corps et ses poumons en feu. Deux ans de captivité et la voilà qui ne savait plus voler ni même fuir.... La louve n'avait plus rien d'une louve....
La journée... Avait commencé tôt pour l'hybride berger suisse. Son maître, dormais encore tandis que lui, s'affairait à faire un petite déjeuner de prince. Du sucré, du salé ! Oeufs, bacon, café, chocolat chaud ou crèpes qui étaient encore chaude dans l'assiette. Ce n'est pas qu'Ezekiel ne savait pas ce que mangeait son maître, c'est surtout que celui-ci s'iinquiétait de sa maigreur... Peut-être qu'en voyant toute ces bonnes choses, Bishop aurait envie ! Et au fur et à mesure, il aurait un peu plus que la peau sur les os. L'hybride, ne pu s'empêcher de prendre du bacon pour sa part, avec un jus d'orange. Puis, il se mit à aller dans la buanderie ou du linge l'attendait. Heureusement qu'il savait tenir une maison, son ancienne maîtresse, avait vu juste... C'est utile ! Écoutant la radio, qui passait des musiques et parfois les infos entrecoupé de pub, il pliait du linge tout en réfléchissant sur le plat de midi.
"Promotion sur le boeuf bourguignon à la boucherie de la place"
Son oreille... Transmit la publicité au cerveau du chien, qui, salivait d'avance... Ce n'est pas une mauvaise idée et comme l'automne est tombé, un bon bœuf bourguignon, ça serait parfait ! Heureusement, Bishop donnait assez de liberté à son esclave qui tantôt l'attire, tantôt le dégoûte... Ezekiel, ne s'était toujours pas habitué au yo-yo lunatique de son possesseur, se contentant alors, de vivre sa vie et de le servir au mieux, quelque soit son état d'esprit. Le chien de berger, salivait d'avance à l'idée de cuisiner ce repas pour Bishop, et sans plus d'hésitation, il prit son porte monnaie pour aller faire les emplettes nécessaire.
Docilement... Et avec autonomie, il se rendait au centre ville en empruntant une ligne de bus. Son collier noir à son cou, prouvait son asservissement ainsi que son appartenance à quelqu'un. Le chauffeur de l'engin, ne vérifiait plus et avait l'habitude de voir ce "bon toutou", partir au marché en quête de bonne nourriture, du local et de saison ! C'est bien un chien élevé par un fermer, ça ! Que du beau et du bio. Peut-être qu'en vivant avec un artiste tel que Bishop, Ezekiel, saurait voir le monde autrement...
Il sortie du bus. Et se dirigeait vers la fameuse boucherie de la place, forcément prise d'assaut par les citoyens qui avaient eux aussi entendu la publicité. Ezekiel, soupirait et prit son mal en patience, de toute façon, à la maison, tout est correct. Le maître de maison n'a plus qu'à se réveiller, un jour et déjeuner ce qu'il voudra. La file, se raccourcissait et enfin ce fut le tour du chien de berger qui commandait le dernier nécessaire à "boeuf bourguignon". Derrière lui, on pestait et certains on même essayé de rendre l'achat invalide, car elle venait d'un hybride. Cependant, malgré les accusations de "sauvage", Ezekiel demeurait serein et courtois, il se prêtait même la vérification du boucher, lorsque celui-ci scannait sa puce, afin d'être certains de ne pas vendre à un hybride de la rue.
_ Il est bien à quelqu'un... Désolé !
La queue d'Ezekiel... Remuait, fièrement de gauche à droite. Trop heureux d'avoir accomplit sa mission culinaire dans les règles, il était bien loin d'imaginer qu'il était prit pour proie, par son cousin des plus mal vue et des plus terrifiant depuis la naissance de l'histoire de l'Homme... Le loup. Un sourire aux lèvres, il quittait la boucherie pour prendre le chemin inverse et rentrer sagement à la maison. Sauf que... Un imprévue de taille se pointa. Un... jolie imprévue, des cheveux blancs, des oreilles plus fine que les siennes et plus pointue. Il sentie sa main sur sa cuisse et leurs regards se croisèrent... Elle, terrifiée mais avec assez de culot pour lui chiper son sac en plastique et lui, fasciné par ces yeux sauvages et cette odeur naturelle. Son cœur ratait un battement, tandis qu'elle prenait la fuite. Ezekiel, regardait l'hybride s'enfuir, son sac à la main et lui, au milieu de la foule soufflait.
_... Mais tu as pris les légumes...
Pas de colère. Pas de panique car, est bien mal renseigné celui qui pense échapper au flair d'un chien de berger. Au contraire, un sourire naquis sur ces lèvres suite à ce contretemps. Un petit jeu de piste innopiné ? Pas de problème, Ezekiel a retrouvé des brebis perdus, sous une tempête et sans stress.... A son tour, il zigzaguait parmi les passants, humant l'air et malgré le cinéma de cette dernière pour le semer, lui, savait sans peine où aller. Il connaissait déjà la fin de cette histoire en quelque sorte, il la trouvera. Après... Auras t-elle déjà entamé les poireaux ? Et les pommes de terre crut ? Quel dommage... C'est tellement meilleur cuit.
Rapidement... Il quittait le centre ville, pour finir dans des ruelles de plus en plus calme. La piste de son odeur, était de plus en plus net... Jusqu'à ce qu'enfin, il la trouve, dans un cul de sac. Visiblement, elle même ne savait pas trop où elle allait en réalité. Sans plus de cérémonie, elle l'accueillait avec un grondement sauvage, les oreilles en arrière et surtout, elle serrait le sac un peu plus contre elle, précieusement. Ezekiel, de son côté observait sa maigreur... Décidément, personne ne sait manger correctement dans cette ville ? Que de maigre, que de maigre... face à l'agressivité bien présente de son homologue hybride, Ezekiel, à distance respectable l'abordait.
_ Ne serait-ce pas moi qui devrait aborder ce genre de posture ? Mademoiselle, vous m'avez volé pour rappel.
Déclarait-il, avec un petit sourire pour détendre l'atmosphère.
_ Allons, je suis un chien de berger, et vous êtes... Ce pourquoi on m’emploie. Cependant, j'ignorais que certains loups avaient un penchant vegan.
Du regard. Il désignait son sac pour qu'elle se rende compte de son erreur. A moins, qu'elle soit vraiment végétarienne. Ezekiel, remarquait que malgré la fureur présente chez la femelle, son corps, ne suivait clairement pas ses menaces. Il pourrait la maitriser facilement, la blesser et la corriger pour son erreur. Cependant... Ça ne serait pas être"un bon chien", et surtout, malgré les grognements d'avertissements de cette dernière, il entendait surtout... L'appel de la survie. Ezekiel, respectait ça et encore au delà... Il n'était pas du tout du genre à s'en prendre à une femelle ou une femme, aussi de mauvaise humeur soit-elle.
Avec précaution... Il sortie un os à moelle du sac. Lui même, se léchait les lèvres, mais contrairement à elle... Il vit très bien à voir.
_ Ne prenez pas ce geste pour de la pitié, j'ai entendu dire que vous aviez une fierté déconcertante doooonc.... Un os à moelle contre mes légumes, ça vous va ?
Même si... Dans d'autres circonstance, il lui aurait carrément donné, cependant, il se souciait de la dignité de cette dernière. Ezekiel, demeurait sur ses gardes et si... La louve l'avait piéger en fait ? En général, ça vie en meute et là, le berger suisse aurait commit une belle erreur, alors, ses oreilles blanches s'orientaient et se ré-orientaient sans cesse, à l'affut de possibles autres hybrides. Alors ? Piège ou deal correct ?
Il le saurait très vite.
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Ven 29 Sep - 11:31
Neige d'été, neige souillée
Feat. Ezekiel
La panique l'avait gagné et l'agressivité était sa seule défense. Malgré le temps passé au cirque, rien n'avait pansé les plaies de la louve, bien au contraire. Sa méfiance s'était accrue devenant une paranoïa aigüe. Chaque créature était pour elle un ennemi endormi qui n'attendait qu'une ouverture pour l'atteindre. Aussi en voyant apparaitre l'inconnu, elle aplatit ses oreilles et lui fit part de toute sa bonne humeur à grands renforts de grondements et de crocs.
Le chien s'arrêta à distance et semblait nullement impressionné par cette démonstration de force, prenant même la parole, jugeant utile de rappeler à sa congénère où en était la situation, ce à quoi elle répondit par un nouveau grondement, ouvrant la gueule comme un animal prêt à mordre alors que son cousin canidé restait calme et assuré. Il faut dire que le damoiseau n'avait rien à craindre de sa congénère et semblait assez bien bati pour résister aux attaques de la teigne qui lui faisait face. La demoiselle n'était en rien avenante et elle semblait hermétique aux tentatives de son cousin canidé pour détendre l'atmosphère. Elle conservait son vol contre elle alors qu'il reprenait la parole.
La louve plissa des yeux quand il avoua être un chien de berger et elle eut un mouvement comme pour assurer sa position, semblant s'attendre à une attaque. Après tout ce genre de chien n'a-t-il pas en horreur les loups ? Mais la suite la fit tiquer un instant avant qu'elle ne se reprenne. Comment ça, elle s'était trompée de sac ? Ses doigts bougèrent sur le plastique de l'emballage, tâtant ce dernier pour identifier le contenus. Merde. Elle pesta intérieurement, continuant de fixer l'étranger en se maudissant. Qu'allait-elle faire de ses légumes ? Les manger cru ne la tentait nullement et envisager de les cuisiner risquait d'être complexe sans.... cuisine... L'idée même de retourner au cirque était aussi hors de question. Elle ne leur faisait pas confiance et ramener sa nourriture volé là-bas risquait aussi de lui causer des problèmes... Mauvaise idée somme toute.
Le Chien la sortit alors de ses pensées, reprenant la parole en lui proposant un deal, avouant soit disant connaitre la fierté des loups à moins qu'il ne pensait qu'à la sienne.... Lorelaï regarda l'os qui, lui, pouvait être mangé tel quel et son ventre se serra sous une crampe révélatrice. Ses yeux se plissèrent et elle déglutit alors que la salive amplissait sa bouche. Pourtant elle ne bougea pas d'un pouce, observant l'hybride comme si elle se foutait de cette proposition. Mais intérieurement elle ressentait un horrible doute. Elle avait envie d'un repas même si ce n'était qu'un os à moelle mais elle ne comprenait pas pourquoi il lui proposait d'échanger sa nourriture contre sa propre nourriture qu'elle avait volé.... Pourquoi ne venait-il pas la prendre ? Il n'avait clairement pas peur d'elle alors pourquoi ? Voulait-il lui faire baisser sa garde pour l'attraper sans avoir à se fouler ?
De plus pourquoi se donner la peine de perdre un os pour des légumes alors que tous lui appartenait. Il était bien mieux bâti qu'elle et semblait sûr d'avoir l'avantage. De plus elle vit ses oreilles bouger et se crispa un peu plus. Attendait-il du monde ? Peut être. Dans ce cas il ne fallait pas trainer et faire un choix, aussi risqué soit-il. Ses yeux lâchèrent un instant son congénère pour chercher une échappatoire qui n'incluait pas de passer à sa portée. Une plaque d'égout au sol et une échelle donnant sur les toits. L'un réclamait un temps d'action et l'autre incluait une grosse dépense d'énergie pour atteindre l'échelle... Ses yeux se reposèrent sur lui et elle se redressa un peu, adoucissant sa posture bien qu'elle conservait une allure de teigne avec ses oreilles plaqués sur son crâne. Elle ouvrit la bouche et prit la parole de sa voix rauque, cassé.
"Qu'auras-tu à y gagner alors que c'est ta nourriture ?"
L'excuse de sa fierté n'était pas recevable car au fond il ne la connaissait pas. Que pouvait-il connaitre des loups, lui qui n'est qu'un chien ? De plus tout les loups ne sont pas fiers. Ils sont justes plus.... sauvages. Dépendre de ceux dont on est pas attaché, c'est être faible. Enfin c'était son points de vue à elle et elle seul. Ses yeux lui lancèrent un regard suspicieux alors qu'elle reprenait. "Je n'ai pas besoin de ta pitié en effet. Ni même de ton échange."
Hou la mauvaise foi, que c'est vilain. Elle baissa les yeux sur le sachet, réfléchissant un moment et le lança dans sa direction. Agir ainsi était stupide, elle le savait mais.... elle n'avait jamais aimé volé et l'entendre dire ça, l'avait agacé. Il voulait l'aider et elle s'y refusait. Cela lui faisait mal et elle s'en voulait. Ses gens qui la regardait comme si elle n'était qu'un pauvre chien abandonné lui rappelait son état, sa condition et elle haïssait ça. Vladimir l'avait détruite et bien qu'elle refoulait cet état de fait, chaque jour elle le voyait dans tous ses regards. Elle était juste pitoyable.
"Reprends ton bien. J'en ai pas besoin."
Son ton était sec et son regard dur. Si elle en avait pas besoin, pourquoi le voler alors ? Voilà ce qu'il risquait de se demander. Mais la louve ne voulait pas lui laisser le temps de penser. D'ailleurs des éclats de voix retentirent. Les mêmes que tout à l'heure non ? Les oreilles de la louve se dressèrent et ses yeux se posèrent sur le Chien. Alors c'est ça qu'il attendait ? L'arrivée des humains ? Elle le toisa froidement et gronda. Finalement elle aurait mieux fait de garder son vol mais tant pis. Ce bon Chien pourrait aller réclamer l'attention de son maitre sans honte et grand bien lui en fasse. "Allez retourne jouer avec les humains. Tu as tout ce qu'il te faut"
Un homme apparut près du chien et tendit le doigt vers la louve qui s'élança vers l'échelle et bondit dans sa direction, détendant ses muscles et faisant tomber sa capuche de sa tête. Elle attrapa le bord et se hissa dessus en grognant avec un peu de difficulté avant de leur jetter un regard froid, son collier se dévoilant sous le tissu où l'on pouvait lire les armoiries du maitre du centre de dressage. Elle posa les yeux sur le Chien, le jaugeant avec défi comme pour lui dire qu'il n'avait pas gagné ce face à face. Mais son estomac à elle ne pensait pas la même chose... Elle releva et s'élança dans l'escalier, bien décidée à sortir de ce guêpier.
Quelle idiote. Finalement elle n'avait ni repas, ni tranquillité. Elle allait devoir se trouver un coin tranquille et surement faire des poubelles pour espérer manger un peu. Tout ça pour ne pas avoir à se fier à ce cirques remplis de clowns arrogants. Alors qu'elle arrivait sur le toit, elle repensa au chien et à ses propos. A son calme aussi. Il lui rappelait quelqu'un. Une personne qu'elle avait mis dans un coin de sa mémoire. Elle se tourna et regarda en contrebas pour le voir à nouveau en poussant un soupir. Les Chiens sont vraiment des créatures un peu bêtes quand même. Échanger sa propre nourriture... Quelle idée... Pourtant à cet pensée elle eut un léger sourire.
Mais ce drôle de chien calme et serein avait au moins eu le mérite de ne pas s'approcher. Elle ne comprenait pas sa réaction ou plutôt elle n'y était plu habitué et cela lui laissait un drôle de sentiment mitigé. Mais bon après tout il avait ramené les humain et même si c'était logique et normal pour ce genre d'adoptable, elle lui en voulait. Les humains étaient juste des enflures pour la grandes majorité. Elle se détourna.
Bah peut être le reverrait-elle qui sait. Il avait su la retrouver même si au final elle avait mal jouer pour le coup.... Bah la prochaine fois elle ferait mieux et lui montrerait de quoi est capable un loup ! Mais avant ça, il fallait qu'elle s'éclipse. Elle replaça sa capuche et changea de toit, prenant de la distance avant de repasser par les ruelles. Désormais sa priorité étaient de trouver à manger.
Quelques heures plus tard, elle s'était rendu dans des quartiers plus calme où les restaurants offraient un fumet digne de ce nom. Mais la louve ne s'attardaient pas devant et s'était glissée à l'arrière des bâtiments en quête de nourriture. Après deux ans de captivité, se retrouver à nouveau à faire les poubelles étaient blessant pour son ego déjà malmené mais elle préférait ça que voler à nouveau. Elle se trouvait donc dans une benne, ses oreilles dépassant de ce dernier alors qu'elle cherchait de quoi se sustenter.
Au bout de quelques minutes, elle trouva son bonheur. Encore à peu près frais, l'odeur était plaisante et l'aliment était encore suffisament emballé pour ne pas avoir été en contact avec le reste. Victoire. La louve croqua dedans et eut un frisson de joie. Pour dire elle en aurait pleuré tellement elle avait envie de manger. Un sandwish en plus ! Que demander de plus ! Perdue dans son plaisir, elle n'entendit pas les pas des hommes qui l'avaient vu. Et ce n'est que trop tard qu'elle réagit. "Alors la Chienne t'as trouvé ta place ?"
Eclat de rire général alors que la louve levait les yeux sur eux en sursautant, se ratatinant au fond de la benne en montrant les crocs avec la même convivialité que quelques heures plus tôt avec son congénère. Cela eut au moins le mérite de les faire taire mais de la colère se lut sur leurs visage alors qu'un autre s'approchait. "Et bien serait-elle enragée la bête. Attends on va te calmer tu vas voir !"
Il attrapa le couvercle et le referma sur l'hybride qui poussa un cri en s'élançant vers la sortie, se prenant le couvercle en pleine tête, la renvoyant dans le fond alors qu'elle couinait de douleur sous les rires gras. Elle n'entendit pas les pas des hommes et le frottement de sacs posés sur le couvercle pour le bloquer, ses peurs prenant d'ors et déjà le déçu sur sa logique. Mais elle se reprit et se jeta sur le sommet de la poubelle avec force en sentant la panique l'envahir. Elle était enfermée sans moyen de sortir. Bloquée dans un endroit étroit et sombre où personne ne viendrait la tirer d'affaire. Elle était seule désormais et personne ne viendrait l'aider. Son cauchemars prenait vie à nouveau et elle frappa la benne avec force en hurlant.
"Pitié ! Ouvrez moi ! Je ferais ce que vous voulez ! Je vous en prie, ne me laissez pas là dedans ! Je vous en supplie ! Ouvrez moi !"
Sa voix était déchirée alors qu'elle se jetait à corps perdu sur le couvercle, poussant et griffant avec toute l'énergie de la peur et du désespoir tandis que les rires amplifiait jusqu'à se mélanger à ses souvenirs qui remontaient.
"Tu as été vilaine Lore, il va falloir que tu l'assumes."
Sa voix se leva de son esprit comme un mort de sa tombe et elle éclata en sanglot en continuant de taper les pans de la benne qui semblait rétrécir à vue d'oeil tandis que son souvenirs venait la hanter. Les coups contre le métal froid de la morgue et sa voix feutré qui venaient lui susurrer un venin ignoble comme unique porte de sortie. La louve se battait pour rester consciente, pour chasser ses murmures mais plus la peur croissait et plus elle sentait les murs se refermer sur elle, l'étouffant dans un cocon de métal, avalant chaque parcelle d'espoir et de logique qu'il lui restait.
"Pitié ! Sortez moi de là ! Je serais sage ! Je vous le jure ! Ne me laissez pas là !"
Elle se débattait dans la benne avant de glisser dans le fond en pleurant, l'épuisement la gagnant peu à peu. Alors que ses propres cris résonnait dans son crâne. Elle demandait pitié d'une voix cassée semblable à une plainte. Son corps était secoué de soubresauts alors qu'elle continuait de supplier, sa voix s'éteignant lentement.
Première... Bonne nouvelle. Suite à ses mots, visiblement l'hybride louve ne lui sautait pas à la gorge, comme une hystérique. Elle demeurait agressive, certes, mais attentive à ses propos, répondant plus ou moins par des grognements. La rage, ça elle l'a à ne pas en douter. Cependant, Ezekiel ne comprit pas pourquoi demeurer dans cet état, surtout quand on a la force d'un chiot. L'hybride sauvage, observait son environnement et le chien de berger, suivait son regard... Elle cherchait encore à s'enfuir. Dans une autre situation, Ezekiel se vexerait... Est-il si monstrueux que ça ? Pourtant il ne pensait pas avoir été invivable ou mal poli avec cette voleuse improvisé.
Soudain... La louve changeait de posture, toujours tendu mais moins violente, peut-être. Elle prit la parole, et au son de sa voix, Ezekiel était rassuré de ne pas être tombé sur une muette... Ça aurait pu !
"Qu'auras-tu à y gagner alors que c'est ta nourriture ?"
Rien. Il le savait bien, alors il se contentait d'hausser les épaules avec un sourire benet. Cependant, l'os à moelle, même si il n'est pas prompte à la consommation humaine, était en fait un ingrédient très riche en vitamines et protéine... Dans la cuisson, l'os conférait ses vertus dans la sauce du plat. Cependant, vu la tournure de la matinée, autant donner un os à quelqu'un qui saurait réellement apprécier toute ses vertus. Pas bête le chien. "Je n'ai pas besoin de ta pitié en effet. Ni même de ton échange."
Ezekiel... Fit la moue. Lui qui s'était donné un mal de chien à ne pas la vexer, par le biais d'un échange... Réussi tout de même à la froisser. Sa grimace disparu lorsqu'il récupérait inopinément le sachet de légume. Vraiment ?? Il sourit, heureux et à la fois surprit par ce revirement de situation qu'il n'avait pas prévu. "Reprends ton bien. J'en ai pas besoin."
Il entrouvrit les lèvres. Pour lui prouver le contraire, mais... Ce n'était probablement pas le moment de débattre avec une femme affamée, à moins de servir soi même de repas. Elle était dur dans ses mots, sévère dans son regard... Ezekiel, se demandait bien ce qui avait pu lui arriver pour avoir cette attitude. Les loups sont réputés pour être sociaux... Pas des hystériques. A moins que c'était vraiment la présence d'Ezekiel qui l'irritait ? Il se posait la question.
C'est alors... Qu'Ezekiel entendit des pas vers leurs directions. Etait-ce sa meute ? Il reportait son attention sur la sauvage qui visiblement, n'était pas plus enchantée que ça. Elle vociférait à nouveau.
"Allez retourne jouer avec les humains. Tu as tout ce qu'il te faut"
Il arquait un sourcil. Mademoiselle la louve est bien prétentieuse pour savoir, si il a tout ce qu'il lui faut, ou pas. De l'autre coté de la rue, un homme désignait la sauvage et celle-ci, n'attendit pas son reste pour s'enfuir. Ezekiel, ne la quittait pas du regard, inquiet sur la fiabilité de l'échelle et la fatigue de cette dernière. A son passage, Ezekiel croisait son regard, toujours hargneux et lui, calme car surtout, il décelait le collier à son cou.... Elle n'est donc, pas une sauvage ? Quel étrange comportement alors !
Elle s'échappait. Sous le regard du chien de berger, déçu et à la fois perplexe. Elle avait à manger, elle aurait pu manger mais elle a refusée ! Pour lui, s'était un bien triste échec que de ne pas avoir pu l'aider, même en essayant d'être le plus calme possible. L'hybride berger, rentrait chez lui, avec le sourire en moins.... C'était une si belle journée ! Cette rencontre hasardeuse aurait pu déboucher sur une aide, ce n'était pas faute de l'avoir voulu.
A la maison... Bishop, avait au moins déjeuné, mais pas toute la totalité... Ezekiel, fit la moue... C'était encore trop "light" comme repas, il allait vraiment devoir surveiller l'alimentation de son maître, sinon qui sait dans quel état il le retrouverait un jour. Et alors, on le traiterait d'hybride mal traitant ! Tiens, ça serait bien paradoxal dans une ville comme celle-ci. Le chien de berger se mit au fourneau pour le fameux boeuf bourguignon, cependant, en découpant la viande, puis les légumes... L'image de cette louve à bout physiquement et psychologiquement... Fermer les yeux sur son état, continuer comme si il ne l'avait jamais vu. C'était impossible. Elle était là, une hybride tout comme lui, dans la ville, affamée, seule visiblement et un maître qui en a cure de son état.
Le temps de midi... S'écoulait et Ezekiel comprit que son maître, peut-être trop occupé à ses cours à la faculté, ne reviendrait pas. S'ennuyant dans la maison, il prit un pot et versait de la viande et du bouillons chaud dans celui-ci. Avant de laisser un mots à Bishop, près de son assiette bien remplit. Il fermait la demeure de l'artiste avant de partir à la rechercher de l'hybride louve, dans la ville, tel un Saint Bernard avec sa cuve autours du cou.
Dans un premier temps. Il retournait dans la ruelle, là où il l'avait aperçu la dernière fois. Et il reniflait son odeur, qui s'était estompé qu'à peine, de plus, ce n'est pas très fréquenté par ici. A son tour, il grimpait l'échelle pour finir sur le même toit qu'elle... C'est de cette manière, que le chien de berger, cherchait sa brebis agressive et affamée dans toute la ville. Il n'avait qu'elle en tête, son visage, son regard aussi furieux soit-il mais qui la rende encore plus charmante et intéressante. Il faillit se faire renverser par une voiture, trop concentré sur son odeur, il en oubliait la foule et les dangers du centre ville.
Le milieu d'après midi... Se pointait, et finalement, sa recherche arrivait à son terme car... Les oreilles d'Ezekiel, entendit et reconnus enfin sa voix, parmi le brouhaha. Il se redressait, le regard vif et nerveux. Il l'entends, elle pleure et sa voix est comme dans quelque chose d'enfermé. Inquiet, il bousculait les passants qui quittaient un restaurant. Il fit le tour, plusieurs fois avant de repérer l'aller des employer. C'était très discret et justement ! Idéal pour une hybride sauvage. A son tour, il la pénétrait et après avoir passé la porte des employer, il constatait les détritus et la poubelle plus loin. C'est de là que venait sa voix ! Incroyable !
Sans plus de cérémonie. Il accourait près de la montagne de sac qui bloquait la porte de la poubelle. Comment a t-elle fait ?
_ Je suis là ! Je vais t'aider !!
Criait-il presque. En espérant qu'il ne soit pas trop tard. Rapidement et avec force, il dégageait les sacs sur le couvercle de la poubelle, l'un d'eux éclatait au contact du sol, libérant une odeur répugnante de pourrit. Ezekiel, ouvrit ensuite le couvercle sans plus attendre et il la voyait, replié sur elle même.
_ Ma pauvre... Attrape ma main. Je vais t'aider à sortir.
Il tendit sa main. Probablement inconscient dans son geste, vu que plutôt, elle l'aurait mis en pièce volontiers. Cependant, au vu de son désespoir, il ne pouvait rester de marbre, bras croisés. Peut-être qu'elle n'avait même plus la force de sortir !
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Ven 29 Sep - 18:05
Neige d'été, neige souillée
Feat. Ezekiel
La louve ne savait plus, elle était perdue. Perdue dans son cauchemars. Se noyant dans son désespoir. Les murs l'enfermait dans un linceul de métal où les réminiscences de ses souvenirs la hantait, lui portant cris et plaintes en un tourbillon de chagrin. Elle était roulé en boule tel un chien battu, ignorant le monde qui l'entoure, chutant dans l'océan de son Enfers personnel.
Elle ne perçut ni les pas, ni la voix qui l'appelait. Elle pleurait le corps secoué de ses appels de chiots alors que les sacs se frottaient à la porte de sa prison sans qu'elle ne discerne rêve et réalité. Elle appelait de sa voix déchirée par son angoisse, le visage noyé de larme et seule l'éclat de la lumière la giflant, chassa les ténèbres de son âme.
Elle leva les yeux, découvrant Une ombre découpé dans un halo de lumière qui la surplombait et les larmes glissèrent alors que Vladimir le superposait. Elle se ratatina sur elle même tel un animal blessé en gémissant, baissant les yeux, attendant les coups. Une voix vint alors la rassurer, chassant le fantôme qui entourait son sauveur dont l'ombre s'étendait jusqu'à elle, lui faisant fermer les yeux de peur.
Elle sentit alors qu'on la saisissait et la louve n'opposa aucune résistance, se laissant soulever tel un fétu de paille. Elle sentit alors un parfum l'envelopper et trembla en posant la tête contre l'homme, le corps encore secoué de tremblements compulsifs. Elle était misérable mais son esprit n'était pas en état d'agir, encore anesthésier par les horreur de son passé.
Elle se soumettait au caprice de son porteur, posant simplement sa joue contre ce corps chaud, rassurant, fermant les yeux alors que sa main venait se saisir de son vêtement comme pour quémander sa présence rassurante à son côté. La violence laissait place à la fragilité.
Elle était épuisée de son combat, de ses plaies. Elle déglutit et tenta de réfréner sa crise de panique qui la faisait trembler et respirer à une vitesse affolante, le souffle sifflant. Elle respirait ce parfums, savourait cette chaleur, cette douceur tandis que le chant de sa poitrine l'enveloppait doucement. Il se mêlait aux bruits des voix de l'autre côté de cette cours, au bruit de la vie. La louve se laissait bercer par cette mélodie. Bodom bodom bodom.
Elle le tenait, restant auprès de lui, ses spasmes se calmants, son souffle s'adoucissant, ses larmes se tarissant. Ses sens lui apportaient des informations fugaces, décousus. Elle ne parvenait encore à tout saisir et seul la présence de cet homme la maintenait. Elle rouvrit les yeux avec difficulté, la fatigue voulant la tirer vers de nouvelles ténèbres que la louve se refusait. Elle cligna lentement des paupières, poussant un soupir profond, désormais plus calme. Pourtant sa main n'avait pas lâché ce bout de tissu, s'y accrochant encore avec la force du désespoir.
Bodom bodom bodom.
Elle bougea légèrement, sa joue glissant sur le tissu alors qu'elle levait le yeux vers le visage de son sauveur. A la découverte de son identité elle eut une légère crispation et un mouvement de recul comme une crainte. Sa main lâcha le tissus, sa joue abandonna le chant de sa poitrine et elle se recula un peu, prenant des distances avec le Chien de berger.
Ses yeux se détachèrent de lui et sa tête se baissa, elle semblait chercher quelque chose et la honte était lisible. Elle se rendait compte de la situation même si son esprit embrouillait la ralentissait. Mais nul colère ne venait envahirent ses traits, juste ce sentiment profond de regret et de douleur. "Pardon"
Elle avait murmurait ce mot à voix basse sans un regard sur lui. D'ailleurs elle semblait prendre soin à l'éviter, se reculant en se trainant pour rejoindre un mur. Elle tenta alors de se relever mais ses jambes tremblèrent et cédèrent sous son poids. Elle plissa des yeux et déglutit, épuisée. Elle se sentait misérable, vulnérable et ne parvenait à reprendre contenance.
Elle était trop fatiguée. Le combat n'avait que trop duré. Elle ramena ses mains à son ventre et planta ses ongles dans sa chair, baissant les yeux, se maudissant. Elle ne pouvait se montrer aussi pitoyable... Ne l'avait-elle pas suffisamment été au cours de sa vie sans avoir à en rajouter ? Elle trembla, essayant de se donner une contenance mais tout en elle respirait le mal être, le chagrin.
Une odeur vint alors chatouiller ses narines et son regard dévia vers l'origine de ce fumet, chassant ses peines bien loin. Un sac posé là et elle leva les yeux sur lui, sur cet hybride là aujourd'hui, devant elle pour la seconde fois de la journée. Pas de colère, pas de méfiance. Elle abandonnait, vaincue et blessée.
"....."
Ses lèvres entrouvertes ne dirent rien alors qu'elle le fixait. Comment lui dire ? Comment le questionner ? Que faisait-il là avec ça ? Pourquoi l'avait-il aider ? Pourquoi l'avait-il sorti de là après ce qu'elle lui avait lancé et après ce qu'elle avait fait ? Elle se sentait d'autant plus coupable, vul nérable. Ses yeux dévièrent une nouvelle fois de ceux de son congénère et cette fois elle s'enlaça de ses bras, repliant ses genoux contre elle, posant son visage sur ses derniers, ignorant l'odeur qui émanait d'elle.
"Merci. Tu peux y aller."
Elle tourna son visage vers le mur comme pour se protéger de lui. Son coeur se serra et elle déglutit avant de fermer les yeux. C'était la meilleure chose à faire. Il l'avait vu dans un état tellement pitoyable... Il l'avait hissé hors de son Enfers et l'avait tenu contre lui. Elle ne pouvait admettre qu'elle avait eu besoin de lui, de sa présence de son odeur. Il l'avait tiré de sa crise avec tant de facilité. Cela lui faisait peur. Alors autant le chasser d'un merci. Elle connaissait le prix des sentiments. L'amour, l'amitié c'était offrir une part de soit au risque de le payer. C'était se donner des faiblesses.
Elle rouvrit les yeux, sentant les larmes poindre à nouveau. Quelle idiote elle faisait. Franchement ne pouvait-elle pas retenir la leçon au moins une fois ? Elle serra sa prise sur ses jambes, entendant l'appel au fond d'elle. La plainte de son coeur. Elle ferma les yeux alors qu'une larme coulait. Pourquoi un loup souffrait-il tant du manque des autres.... C'était si dur de marcher seul... Pourtant c'était le seul moyen, elle le savait et son coeur, lui pleurait.
L'hybride pseudo sauvage... N'attrapait pas la main, et au contraire, elle se tassait un peu plus au fond de la poubelle. Quel tristesse ! Ezekiel, était émeut de voir sa consœur dans un état si alarmant. Elle n'en pouvait plus, elle, qui avait sans doute utilisé son reste d'énergie pour lui faire face plus tôt dans la journée... Elle était désormais à bout, prête à s'offrir à la mort si elle venait peut-être.
Heureusement. Ezekiel, est bien loin d'amener la mort ou quoique ce soit. Avec une profonde délicatesse, il soulevait l'hybride. Diable ! Elle était si légère suite à sa maigreur que ça l'horrifiait. Ezekiel, fut des plus stupéfait lorsqu'elle se lova encore plus contre lui, tenant fermement ses habits et enfouissant son visage contre ce dernier. Par réflexe, il refermait ses bras autours d'elle, et à ne pas en douter qu'il l'aurait même protégé de la fin du monde si elle venait à se pointer en ce moment même. Doucement, il la rassurait de ses gestes, de sa voix qui fredonnait des "La... La..." apaisant. Comment peut-on mettre un hybride loup, encore plus bas que terre... Eux qui sont à ses yeux, un model de dignité. Comment ce petit bout de femme en était arrivé à cet état catastrophique ? Une multitude de question de bousculait dans l'esprit du berger, qui se jurait déjà intérieurement de veiller sur elle et de la remettre sur pied. Qu'importe qu'elle reprenne ses esprits et le chasse, qu'importe si elle le haït... C'est trop tard, il était bien trop impliqué dans son état de détresse pour faire "comme si il n'avait rien vu". Il sentait ses spasmes se calmer après de longue minutes... Ezekiel, regrettait de ne pas l'avoir trouvé plus tôt, peut-être que les dégâts psychologique aurait été moindre, et pourtant.... Il est bien loin de ce douté du centième de ce qu'avait pu vivre cette hybride et que cette mésaventure, est probablement une des histoires les plus "soft" de sa vie.
Peu à peu... L'hybride reprit conscience de la réalité, elle releva son visage et croisait celui de l'hybride chien, avec un petit sourire simple, se voulant rassurant. Elle entrouvrit les lèvres, mais aucun son, pas même une menace de sortie de sa bouche. Ezekiel, avait ses oreilles droites, attentif à ses quatres volontés. L'étreinte se rompait et l'hybride, se renfermait à nouveau, il le voyait à son comportement et abattue, elle déclarait.
"Merci. Tu peux y aller."
Ezekiel. Penchait sa tête sur le côté... Vraiment ? Elle a forcément sentie ce qu'il a amené et pourtant, elle n'en fait rien ? Quel volonté d'ignorance. Ezekiel, tournait les talons et là où on pourrait penser, qu'il s'exécute et s'en va... Absolument pas. Il s'approche du sac qu'il avait délaissé pour la secourir et libère de ce dernier, le pot avec le Boeuf Bourguignon encore chaud et des couverts. Il se tourne vers elle, plutôt fier et reprit.
_ Je n'ai pas fais tout ce jeu de piste uniquement pour ça... Comme tu m'as rendu mes légumes, le plats n'est que meilleur.
Introduit-il. Retournant face à elle et lui tendant le pot et les couverts.
_ S'il te plait... Mange. Quand tu auras récupéré des forces, j'écouterais toute ta fierté, sans problème... Mais mange.
Demandait-il. Presque en suppliant.
_ C'est ce que j'ai acheté ce matin, tu n'as rien à craindre et euhm...
Il ouvrit le pot. Dans une vapeur, la délicieuse odeur se répandit dans la ruelle. Le pot contenait des morceaux de viande, des légumes et le tout trempait dans la sauce. Ezekiel, n'avait jamais rencontré d'hybride sauvage et du coup, à part ce qu'il a pu voir dans les films... Il fallait qu'il gagne sa confiance, de ce fait, il prit un morceau de carotte, baignant dans la sauce et l'avalait. Il n'avait aucune idée de si il s'y prenait bien, mais il essayait.
_ Tu vois ? Pas de poison, sinon, je serais le roi des idiots.
Même sans ça. Peut-être qu'il l'était déjà à ses yeux.
Tant pis !
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Dim 8 Oct - 8:06
Neige d'été, neige souillée
Feat. Ezekiel
Elle regardait le mur, désireuse qu'il s'en aille, qu'il oublie. Cela serait mieux pour eux deux. Pour sa part elle allait rester là le temps de reprendre des forces puis s'en irait au cirque vu comment avait tourné cette sortie.Au final elle regrettais presque sa vie d'avant avec Kuro et bien au delà, avant qu'elle ne tente de le tuer. Depuis ce jour tout partait n'importe comment. Vladimir avait pris soin de la marquer à vie dans tous les sens du terme avant de l'envoyer au cirque, y voulant une oreille qui saurait lui être fidèle en échange de la survit de son fils. Elle devait donc panser ses plaies et le servir pour protéger le dernier être qu'elle aimait. Le seul.
Ses yeux se posèrent sur le Berger qui prenait la parole, heureux. Elle l'observait et l'écoutait, observant ce qu'il tenait. L'odeur s'amplifia et malgré elle ses oreilles se relevèrent un peu, marquant son intérêt même sa posture restait fermée, inquiète. Pourquoi venir celle qui vous vole ? Ce chien était décidément pas très malin... Mais elle n'en dit rien, malgré qu'elle en soit touchée. Elle ne bougea pas quand il vint à elle, couchant simplement les oreilles, sentant la crainte montée en choeur avec sa méfiance. La nourriture.... Était une étape proche du calvaire pour la louve. Pourtant elle le vit porter la nourriture à ses lèvres en voulant la rassurer sans qu'elle n'ait bougé, se contentant de le regarder d'un air fort peu rassurée. Elle regarda la plat et son estomac devança ses mots en grondant. Elle plissa des yeux, gêné du grondement plus qu'expressif de ses intestins et baissa les yeux en lâchant simplement.
"Je.... J'ai pas envie de rendre ton repas..."
Elle soupira et releva les yeux dans les siens, ajoutant à voix basse.
"Je supporte mal la nourriture."
Elle referma la bouche ses lèvres tentant d'esquisser un sourire désolée qui s'acheva plus en une grimace. Pourtant elle tendit la main et plongea un doigts dans la sauce pour le porter à ses lèvres. Elle huma la parfums, examinant les nuances, appréciant le fumet appétissants et fourra son doigts dans sa bouche, le posant sur sa langue qui eut un concert de saveur, chassant le goût encore ancré de la pâtée offerte par Vladimir. Elle ferma les yeux , ne pouvant cacher son plaisir. C'était si.... Bon. Elle savourait la sauce en bouche, éveillant un nouveau grondement de son estomac et rouvrit les paupières, croisant le regard du chien et se renfrogna un peu. Pourquoi avait-il l'air aussi content ? Était-elle donc si facile à avoir ? Elle plissa le cez, agacée d'être aussi lisible et ôta son doigt désormais impeccable de sa bouche. "C'était pas mauvais. Tu cuisines plutôt bien."
Pourtant elle n'osait pas prendre les couverts. Elle craignait de tout rendre et d'ailleurs elle s'en voudrait de gâcher un tel repas mais.... il lui faisait tellement envie. Malgré elle, la viande baignant dans la sauce avec ses carottes appelait au massacre. Son regard remonta sur le visage du loup alors qu'elle lâchait dans un souffle. "Je vais en prendre un peu... ça te va ? Comme ça si mon estomac ne le supporte pas, tu n'auras pas tout perdu."
Elle se bougea alors, se tournant vers lui, lui prenant le plat d'un geste doux. Elle soupira, prenant les couvert de l'autre déglutissant devant ce défi. Elle n'osait avouer au loup qu'elle n'avait rien mangé d'autre que des yaourts depuis sa sortie du centre. La nourriture dur lui faisait peur. Son estomac rendait déjà la bouillie alors des aliments consistant ne la rassuraient guère. Pourtant elle plongea la fourchette et s'empara d'une carotte qui lui semblait moins impressionnante que la viande. Elle leva les yeux sur le chien et fit la moue. "Si tu me regardes manger, va falloir que tu participes... J'aime pas être... Fixée."
C'est surtout que son regard était trop gentil, trop attentionné et cela la gênait. Elle mangea la carotte et planta un morceau de viande qu'elle lui tendit d'un air décidé. Comment éviter les gros morceaux en les filant au chien.... S'il savait qu'en penserait-il ? D'ailleurs la louve avait délaissé le couteau sur ses genoux, la position n'étant pas la plus table pour couper quoique que ce soit sauf si elle posait le plat par terre et ça, il en était hors de question. Ce serait comme une insulte à ce met de rêve.
Ezekiel... Était admiratif devant l'entêtement de cette dernière. Elle est maigre, son ventre fait plus de bruit qu'un ronfleur pro' et pourtant, elle demeurait la plus digne en ce moment même, dans cette ruelle. Ezekiel, à sa place, sans hésiter, il aurait déjà fait honneur au plat, avec ou sans test de poison avant.
"Je.... J'ai pas envie de rendre ton repas..."
Il penchait la tête sur le côté, ne comprenant pas. Pour qu'elle rendre, faudrait déjà qu'elle le prenne, hors, elle est là, dubitative. Le berger, ne comprenait pas ce comportement et il croisait son regard. Doucement, elle ajoutait, probablement qu'elle y lisait l'incompréhension.
"Je supporte mal la nourriture."
Oh ! Quel malheur ! Ça, c'est un drame... Ça expliquait clairement sa maigreur si effectivement, elle avait des soucies alimentaires. Ezekiel, perdit son sourire, touché par l'état de l'hybride. Il n'a pas de mixeur et il n'y aurait jamais pensé en fait. Tandis qu'il cherchait une autre solution, il la vie, tremper tout de même un doigts dans le plat. Ezekiel, la regardait faire en en voyant le visage de cette dernière, elle aimait, à ne pas en douter.
"C'était pas mauvais. Tu cuisines plutôt bien." _ Merci !
Joyeusement. Sa queue blanche, battait de gauche à droite, content de son petit effort. Elle était clairement en pleine hésitation, leurs regards se croisèrent à nouveau et elle ajoutait. "Je vais en prendre un peu... ça te va ? Comme ça si mon estomac ne le supporte pas, tu n'auras pas tout perdu." _ Je l'ai amené pour toi, j'en ai encore à la maison.
Précisait-il. Pour la faire déculpabiliser. Du regard et avec un petit sourire, il l'invitait à commencer son repas. Elle prit le plat et Ezekiel, soupirait d'aise. Ce qui aurait été perdu, ça aurait été du temps si elle l'avait envoyé paître pour s'enfuir et se fatiguer à nouveau.
"Si tu me regardes manger, va falloir que tu participes... J'aime pas être... Fixée." _ Oh pardon. Je suis tellement content que tu manges, que j'en oublie les bonnes manières.
Il riait un peu. Et se décalait, lui tournant le dos, ne voulant clairement pas prendre part à son repas.
_ Voilà... Tu peux écraser les légumes et la viande au pire, avec la fourchette, ça sera moins imposant... je ne me vexerais pas si tu ne finit pas. Vaut mieux que ça reste dans ton estomac que sur le bitume.
Expliquait-il. Ses mains derrière le dos, il ne pouvait s'empêcher d'avoir un sourire victorieux.
_ Je suis Ezekiel au juste... Un hybride berger blanc suisse... Mais ça, je pense que tu l'as très bien compris que je suis un chien.
Se présentait-il. Bien plus détendu après toutes ces péripéties. Il avait vraiment des salauds dans cette ville. A lui, il ne lui était jamais arrivé ce genre de mésaventure, peut-être parce qu'il a toujours vécue auprès de quelqu'un et en dehors du centre ville.
_ Si tu veux, demain je te ramènerais autre chose ! Dit moi ce que tu aimes, et tu vas voir, tu seras remise en un clin d’œil.
Prévoyait-il déjà. Réfléchissant à d'autres plats qui tiennent au corps.
Chien de berger à la rescousse.
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Sam 14 Oct - 17:43
_ Merci !
Il avait l'air clairement trop heureux. Pourquoi s'emballait-il pour si peu ? Elle voyait sa queue qui passait et repassait et elle poussa un soupir. Pourtant elle ne préféra rien dire, pensant simplement que les chiens étaient vraiment trop niais des fois. De plus ce dernier lui appris que le tupperware contenait toute cette nourriture rien que pour elle. Elle fronça des sourcils et leva les yeux sur lui, sans comprendre. Elle l'observait, méfiante. Elle ne comprenait pas, vraiment pas. Etait-il si.... simplet ? Mais là encore le silence se fit et elle entama le plat, s'emparant d'une carotte pour la goûter devant le regard enchanté du chien face à elle.
Ses deux yeux posés sur sa personne la mettaient mal à l'aise et la louve lui lança une remarque et il se retourna ignorant le morceau de viande qu'elle lui tentait. Elle fut surprise d'ailleurs qu'il coopère à sa réflexion et observa ce dos et cette chevelure clair qui lui servait désormais d'interlocuteur. Étrangement elle s'en voulut de l'avoir repoussé et observait ses mains, n'ayant plus le coeur à manger ainsi. Lui en revanche semblait heureux. Sa voix respirait le bonheur et elle leva les yeux vers son visage sans un mot, l'écoutant poursuivre en se présentant sous le nom d'Ezkiel.
Pourtant la louve n'en avait cure de savoir ça. Enfin en cet instant elle avait surtout envie de... de ne pas avoir affaire à son dos. Elle coucha les oreilles et écrasa le repas comme il l'avait si gentiment proposé et jouait avec le plat et son contenu avec une moue à la fois pensive et agacée. Elle prit alors une fournée et la mit en bouche, détachant ses yeux du chien, savourant simplement ce repas exquis.
"..."
Elle avait fermé les yeux alors que le jeune hybride reprenait d'un air pimpant, semblant être à des années lumière de ce monde, perdu sur la planète du bonheur. La louve rouvrit les yeux et posa le regard sur lui. Pourquoi sentait-elle la colère montée face à ce débordement de vie, de joie et de bons sentiments ?
"Arrête...."
Ses doigts se crispèrent sur le plat alors que ce simple mot était sortit de ses lèvres avec un calme glacial. Son cerveau hurlait de ne par continuer mais son ressentiment semblait vouloir pourtant sortir. Pourquoi avait-elle l'impression de voir son ancien elle dans ce chien trop con ? Pourquoi cela l'énervait-elle autant ? Elle serra des dents et inspira profondément.
"Pourquoi t'es aussi idiot ? Pourquoi tu m'aides ?"
Elle avait baissé les yeux et son ton laissait entendre sa colère refoulée. Elle aurait voulu se taire, ne pas sortir ses propos mais tout son être semblait ardemment le désirer et elle poursuivit.
"Je t'ai volé et toi, tu viens m'aider ? Qu'est-ce qui ne va pas avec toi ? t'es pas censé être un bon chien et t'occuper de ton maitre plutôt que d'un déchet comme moi ?! Et puis c'est quoi cet air heureux et cette soumission à vomir ? Si je t'avais dit de te coucher tu l'aurais fait ? Sois sérieux bordel, t'as rien à foutre avec moi... "
"Tu vaux mieux que ça" acheva-t-elle pour elle, se rendant compte qu'elle avait lâché tout cela avec plus de force qu'elle ne l'aurait voulu. D'ailleurs elle sentit le remord monter se rendant compte qu'elle avait dû le blesser par ses propos. Elle n'osait relever les yeux sur lui, ne lâchant pas son plat en déglutissant avec peine. Elle se sentait idiote, pitoyable. Elle avait l'impression de tout faire de travers. Au fond ce n'est pas à lui qu'elle en voulait. Elle regrettait juste d'avoir perdu cette part d'elle si heureuse, si légère au fil des ans. Elle le regrettait tellement et lui, là de sa légèreté, lui rappelait tout ce qu'elle avait perdu. Ses yeux s'embuèrent et elle regarda le plat, jouant à nouveau avec, ne voulant pas regarder ce dos et balança à voix basse.
"T... T'es vraiment ... idiot...heureusement que tu cuisines bien."
Ça sonnait comme une insulte et pourtant c'était sa façon de changer de sujet, ajoutant alors sans prévenir. "Lore.... Je m'appelle Lorelaï."
Elle soupira reprenant une fournée et la porta à ses lèvres, trouvant alors que le repas était moins bon. Peut être était-ce parce qu'il n'était pas vraiment partagé. Elle releva les yeux sur lui et prit la parole d'une voix basse.
"Je ne te demande pas de me tourner le dos quand je mange, simplement..... ne me fixe pas s'il te plait..."
Son éclat et sa colère semblait être redescendu aussi vite qu'elle était montée. La jeune louve gardait pourtant une pose soumise, gardant sa queue contre elle, entre ses jambes, le regard bas, fuyant et les oreilles aplaties. I faut dire qu'elle s'en voulait comme souvent ses derniers temps. Au fond elle n'aimait pas ce qu'elle était. Elle se sentait sale, toujours plus sale. Aucune douche ne semblait vouloir la laver de ses erreurs, de son passé. D'ailleurs le voulait-elle vraiment ? Elle avait détruit une famille et chaque jour, elle avait l'impression de ne pas l'avoir assez payé. Elle soupira et reprit une bouchée, pensive. Au fond avait-elle le droit d'être heureuse à nouveau ?
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Dim 15 Oct - 16:15
"Arrête...."
Curieux. L'hybride tournait simplement son oreille blanche, vers la voix de la louve qui semblait, étrangement irrité. Après la panique et les pleures, à nouveau, elle laissait éclater de la colère. Décidément... Ezekiel attirait les colériques ? Il commençait à se poser la question, tandis qu'elle vidait son sac, et encore, il était persuadé qu'elle était bien loin d'avoir tout dit ou tout donner, mais au vue de son état.... Il demeurait calme, silencieux sous ses remarques, plus ou moins vexantes mais qui lui passait clairement au dessus de là tête... Et pour cause, cette hybride est vraiment pas dans son assiette et en a vécu des choses pour être arrivé à un tel niveau de rancœur, et surtout, l'exprimé avec tant d'amertume et d'acidité envers le seul, qui en cet instant... Ne lui a clairement rien fait.
"T... T'es vraiment ... idiot...heureusement que tu cuisines bien."
Il haussait les épaules. Pour montrer qu'il avait été attentif jusqu'au bout mais que ce petit compliment... Ça le touchait, mais pas autant que son état psychologique. Y'a un temps pour tout, pour râler, pour pleurer, pour complimenter, pour aider et... Finalement se présenter ?
"Lore.... Je m'appelle Lorelaï." _ Oh c'est rare.
Une manière... Plus sympathique pour dire, qu'il n'avait jamais entendu ce prénom nul part. Il regardait l'avant de la ruelle, les passants ne prêtait nullement attention à ce qu'il se passait par ici. Lorelaï, ajoutait après un soupire, visiblement exaspéré... Elle ressemblait à Bishop quelque part... Il semblerait que Togi, habitent des citoyens qui ne supportent pas les gens optimiste ou simplement heureux de ce qu'ils ont.
"Je ne te demande pas de me tourner le dos quand je mange, simplement..... ne me fixe pas s'il te plait..." _ D'accord, d'accord Lorelaï.
Doucement. Il pivotait, mais s'attendrissait en voyant sa bouille et ses joues creusent, enfin occupé de manger. Immédiatement, il baissait le regard et glissait ses mains derrière le dos, avant de reprendre en observant le ciel d'automne.
_ Pour répondre à ta question... Non, je ne me serais pas couché si tu me l'avais ordonnés...
Précisait-il, au cas où.
_ Soumis, ne veut pas dire débile pour autant, même si je pense, que tu dois avoir du mal avec ce concept que je ne te demanderais pas de comprendre, de toute façon...
Introduisait-il, toujours très calme et sur un ton avenant.
_ Ensuite, oui, je l'ai dis que j'étais possiblement un idiot de faire ça... Mais... Au moins, je fais pas partie des connards qui t'ont mit dans cet état, et à moi, ça me va. Je préfère vivre avec "Tu as nourris ta voleuse", plutôt que "Tu as mal mené une femme, mis plus bas que terre juste pour te sentir plus grand"... Enfin, je suppose. Les humains ont toujours ce besoin de chercher, de voir, qui est celui qui pissera le plus loin... Qu'est-ce qu'on s'en moque.
Son regard... Aux reflets rougeoyant par moment, suite à la clarté du jour, fixait un oiseau dans le ciel... Il dessinait des arabesque, librement.
_ Si... J’agissais comme tu l’espérais, avec violence... Je ne vaudrais pas mieux que ceux qui t'on fait ça... Lorelaï.
Conclut-il, avec une certaine douceur. Avant de soupirer à son tour. Il Avait perdu l'oiseau de vue, alors, il baissait la tête pour regarder le tas d'ordure non loin.
_ Ne pense pas que je n'en sois pas capable pour autant... Juste que... Ça ne me ressemble pas. Et je suis sûre, qu'au fond de toi, toi aussi, tu le sais que... C'est la situation présente qui te pousse à agir, réagir avec tant d'extrême.
Supposait-il. Ezekiel était convaincue que tout comme les humains, les hybrides ne naissent pas "méchant". Lorelaï est dur, mais c'est sûrement parce que la vie, la été avec. Il n'attendait pas d'excuse d'elle, ni rien d'autre... Peut-être qu'une fois qu'elle aura retrouvé des forces, elle lui fera avaler sa langue et le volera à nouveau.... Mais ce jour là, tout sera différent à nouveau. Pour lui en tout cas, l'heure n'était pas à la dispute, ou à la bagarre, elle n'était pas en état...
Et lui, n'en n'avait pas envie.
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Lun 16 Oct - 10:38
Il ne se retourna même pas pour écouter ses reproches qui ne lui était au final pas vraiment destiné, se contentant de bouger une oreille qu'elle ne voyait pas, gardant sa tête baissé. Elle était dans son chagrin, sa colère et espérait peut être le faire fuir, éloigner ce chien bien trop gentil. Son venin briserait sans doute cette façade souriante et cette joie de vivre imaginaire. Alors elle vida son sac, reprenant son souffle en regrettant ses paroles qu'il ne méritait pas vraiment. Après tout il avait été bon alors pourquoi lui cracher dessus ?
Alors la louve fit un effort et se présenta. Il reprit alors la parole comme si son explosion de hargne n'avait pas été entendu et elle soupira, reprenant son repas avec lenteur non sans avoir éclairci le dernier point sur la position de ce dernier qui continuait de lui tourner le dos. Le dénommé Ezkiel se retourna et elle baissa les yeux,esquivant son regard, le posant sur sa fourchette. Demander à ce qui lui face face mais fuir son visage.... Était-ce logique ? Elle soupira, faisant la moue, exaspérée par son propre comportement que le chien vint troublée par ses paroles.
Elle releva les yeux sur lui, haussant un sourcil. Il ne se serait pas couché ? Bah il devait surement réserver ce genre de soumission à son maitre. Néanmoins la suite arracha un regard froid à la louve malgré ses paroles douces et son ton avenant. Aborder la soumission n'était pas forcément le meilleur des thèmes avec la jeune louve dont les oreilles se couchèrent alors qu'un air mauvais se lisait sur son visage. Qu'en savait-il de la soumission ? La vrai ? On lui disait de donner la patte, de faire la lessive ou la cuisine... Mais avait-il obéit au détriment d'autrui ? Avait-il obéi au détriment de ses principes ? Elle en doutait et elle prit une bouchée, la mâchant avec hargne, histoire de se retenir de lâcher ce qu'elle refusait de sortir depuis des mois, des années.
Ah quoi bon....
Mais la suite la fit poser les yeux sur lui avant de les lever à son tour vers le ciel, écoutant ses paroles en silence. Il n'avait pas complètement tort. Pourtant elle ne pouvait aller en son sens pour la simple est bonne raison que bien souvent, c'était les hybrides qui payaient le prix de leur jeu de puissance. Elle en avait fait les frais et en avait vu le résultat. Son poitrine se serra et à nouveau des larmes filèrent le long de ses joues sans qu'elle ne le remarque. Les hommes aimaient à assoir leur autorité de quelque façon que ce soit.
Elle expira longuement, chassant le flot croissant qui montait en elle et quitta le ciel des yeux, mangeant à nouveau alors qu'il achevait sur une note qui la fit poser le regard sur le sien qui regardait un point loin d'elle. Elle observait ses prunelles aux reflets rouge, glissant vers ses lèvres, son visages, vers lui.
"J'agis pour ma survie. Ni plus ni moins. Si pour cela je dois le faire au détriment des autres, je le ferais comme je l'ai déjà fait."
Son regard était franc, ni doux, ni dur. Il exposait simplement une vérité qu'elle avait appris aux côtés de son bourreau.
"Être bon, être droit, ne t'amènera rien de bon. Tu te feras juste détruire par les salauds qui peuplent cette ville."
Sa voix restait clair mais son regard brillaient non pas d'espoir mais de douleur. Les souvenirs de tous ces hybrides sacrifiés sur l'autel du plaisir. Elle revoyait leurs visages, entendait leurs cris, leurs plaintes et sentait l'odeur de la mort comme s'ils étaient encore là, avec elle. Elle regardait ce chien qui semblait croire que la droiture était la meilleure chose à faire. Qu'il avait tort de le croire. Un jour il pâtirait de sa gentillesse et disparaitrait comme les autres.
"Tu me dis que je ne connais rien de la soumission.... que je ne peux te comprendre.... Je pense plutôt que c'est toi qui ignore tout de l'asservissement. Tu ignores jusqu'où un homme peut te pousser à agir pour son propre plaisir, jusqu'où il peut t'amener afin de combler ses lubies... Vraiment... Tu ne sais rien Ezekiel."
Elle lui offrit un sourire douloureux et sa manche vint chasser l'eau de ses yeux alors qu'elle baissait la tête sur son repas, le reprenant avec difficultés, laissant le silence se faire et le calme revenir en elle. Changer de sujet était la meilleure chose à faire, aussi reprit-elle d'une voix moins émotive que précédemment même si on pouvait encore y percevoir une certaine difficulté à parler. Il faut dire que même au cirque, jamais elle n'avait eu une si longue discussion. C'était assez dur pour elle, sa gorge lui faisait un peu mal et les mots sortaient toujours avec hésitation. "D'où viens-tu pour être si innocent ?"
Dernière édition par Lorelaï le Ven 20 Oct - 16:02, édité 1 fois
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Mer 18 Oct - 18:30
Face à lui, la louve répondit :
"J'agis pour ma survie. Ni plus ni moins. Si pour cela je dois le faire au détriment des autres, je le ferais comme je l'ai déjà fait."
Ça... Ezekiel l'avait bien comprit quand elle lui avait chipé son sac de course ce matin. Leurs regards se croisèrent, ses yeux à elle, comme une forêt sauvage et les siens, à lui, rougeoyant et chaleureux. "Être bon, être droit, ne t'amènera rien de bon. Tu te feras juste détruire par les salauds qui peuplent cette ville."
Prévenait-elle. Le berger, lisait dans ses yeux... Beaucoup de souffrance. Lorelaï avait probablement vu des choses, qui l'aurait rendu fou à sa place. Cependant, que ce soit comme chez les humains, tous les hybrides ne sont pas aussi blancs qu'eux et irréprochable.
_ Par salaud, je suppose que tu parles aussi de ces hybrides extrémistes qui à coup d'attentat et de victimes innocentes, espère un meilleur statut.
Déclarait-il.
_ L'un, ne vaut pas mieux que l'autre. Même si je sers les hommes, je ne suis pas pour autant aveugle ou dans un quelconque déni sur ce que chacun fait, au nom de cette soi disant "liberté" ou "asservissement". Tu vas encore me prendre pour un idiot et idéaliste, mais je maintiens qu'aucune cause, ne mérite du sang... Que ce soit le notre, ou le leurs. Si on en arrive là, c'est qu'au final, on est tous des bêtes sauvages.
Elle reprit. "Tu me dis que je ne connais rien de la soumission.... que je ne peux te comprendre.... Je pense plutôt que c'est toi qui ignore tout de l'asservissement. Tu ignores jusqu'où un homme peut te pousser à agir pour son propre plaisir, jusqu'où il peut t'amener afin de combler ses lubies... Vraiment... Tu ne sais rien Ezkiel."
Elle marquait un point. Ezekiel, fit une petite mou... Il avait grandit parmi une bonne famille fermière et maintenant, Bishop, aussi étrange soit-il ne semble pas mauvais pour autant. Il était touché par les larmes de cette dernière, tout comme sa souffrance et son état... Non, il n'aurait jamais la prétention de la comprendre, mais la regarder sans rien fait, ce n'était pas dans ses habitudes non plus. Elle frottait ses yeux, de ses manches sales.
"D'où viens-tu pour être si innocent ?"
Le berger. Sortie de sa poche un mouchoir et doucement, il se permettait de frotter ses joues.
_ J'ai été acheté jeune, par un fermier où j'ai grandit... Puis, il m'a vendu pour assurer la pérennité de sa ferme.
Introduisait-il. Sans plus détaillé son histoire, car franchement, raconter sa vie, ça serait comme raconter ses vacances à des gosses qui n'ont jamais pu sortir de leurs HLM moisi.
_ J'ai été placé une semaine en animalerie, avant qu'un professeur d'art m'adopte à nouveau... Je m'adapte à lui en ce moment, à la vie citadine et à ses petites voleuses à la sauvette.
Il souriait. En finissant sa phrase, qui faisait bien allusion à Lorelaï. Elle avait assez pleuré pour aujourd'hui, alors, il essayait de lui remonter le moral, comme il le pouvait. Il lui glissait le mouchoir de papier, dans sa main, la maintenant un peu pour la lui réchauffer, parfois, un vent frais d'automne arrive et un rhume, quand on est à la rue, ça ne doit pas être facile à gérer.
_ Comme je suis un "idiot" de chien... Qui a été apprit pour s'occuper des autres... Eh bien, je l'ai recherché pour lui donner à manger. Non pas par pitié, ou me donner bonne conscience... Mais parce qu'elle est une hybride comme moi, et que peut-être un jour, je pourrais me retrouver comme elle, à la rue.
Il la regardait. Souriant doucement et replaçait une de ses mèches blanches pour dégager son visage fatigué par cette vie de bohème.
_ Et ... J'aurais aimé, qu'on m’amène un truc à manger car je suis franchement pas un bon voleur.
Admettait-il. Il aurait peut-être l'audace de voler, mais ça serait affiché sur son visage, tellement il serait mal à l'aise... Qu'on le démasquerait bien vite. Une chance, qu'il soit un chien de troupeau et pas de flic... Peut-être que son état d'esprit aurait été différent vis à vie de Lorelaï la voleuse de grand chemin !
_ Si tu as terminé... Puis-je récupérer mon plat ?
Demandait-il. Avant de se décaler et de reprendre son sac à dos qui était au pied de la poubelle, où il l'avait trouvé. Amusé, il reprit.
_ Quand tu auras retrouver tes forces, tu pourras, à l'occasion... Me mettre la raclé que tu voulais. Là encore, je vais passer pour un idiot et un macho, mais moi, j'appelle ça du bon sens et du savoir vivre... Je ne frappe pas les femmes.
En mettant son sac sur son dos. Il réalisait un truc et déclarait en pensant à voix haute.
_ Mais en fait... J'ai jamais frappé qui que ce soit. Ahah !
Pour sûre. Lorelaï allait définitivement penser qu'elle avait en face de lui, le pire des hybrides au monde. Simple, étrangement naïf, non violent... Ezekiel, même si il s'en fichait au final de ce qu'elle penserait de lui, était juste heureux de son geste qu'il avait fait avec plaisir, car au moins, sous le flot de reproche et d'insulte, il y a eu, une note positive !
Il cuisine bien, au moins.
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Ven 20 Oct - 16:50
_ Par salaud, je suppose que tu parles aussi de ces hybrides extrémistes qui à coup d'attentat et de victimes innocentes, espère un meilleur statut.
Non elle n'y pensait pas. D'ailleurs elle ignorait beaucoup de choses sur la vie en ville. Elle avait passé plus de deux ans de captivités et ignorait tout des événements récents qui avait secoué la ville si ce n'est quelques échos lancés dans le vent. Mais elle l'écoutait, son regard restant dans le sien, le soutenant en silence, assimilant la droiture de ce mâle qui se voulait neutre.
Elle comprenait sa position, elle même l'ayant eu pendant longtemps. Elle avait côtoyé de bons humains mais à ses yeux cela restait tellement rare, éphémère.... Sa maitresse... Kyle.... A son souvenir son coeur se serra. Peut être qu'Ezekiel sentit le chagrin de la louve mais en le voyant sortir un mouchoir et prendre l'initiative de lui essuyer les yeux, la louve se figea, posant ses yeux sur lui, ses muscles se crispant plus par réflexe qu'autre chose. Puis elle ferma les yeux et le laissa faire, immobile, vulnérable. Un frisson la parcourut et un "merci" soufflé s'échappa de ses lèvres. Elle poursuivit l'échange et le questionna ensuite, désireuse de chasser ses souvenirs et ses pensées, renvoyant l'intérêt sur lui.
Le jeune chien, dont la moue ne lui avait pas échappé, accepta de lui répondre et elle continuait de manger tout en écoutant son histoire qui fut bien plus courte qu'elle ne l'aurait cru. Ainsi il n'avait connu que deux maitres et il s'adaptait actuellement à la ville. Rien d'incroyable, une vie simple.... Comme elle l'avait toujours rêvé et cette pensée la fit sourire. Elle enviait ce chien. Il semblait heureux, content de sa condition et épanoui. Elle se demandait alors ce qu'elle avait raté de son côté pour être ... ça. Un soupir lui échappa mais son sourire demeura quand il fit référence à elle ou tout du moins l'envisagea-t-elle, levant les yeux de sa gamelle presque fini.
Elle posait sur lui un regard interrogateur, attendant la suite de ses propos qui vint sur un ton amusé alors qu'il lui remettait le mouchoir ayant servi plus tôt entre ses doigts, leurs peaux s'effleurant un instant alors que le regard de la louve se perdaient sur ce monde au delà de cette ruelle, plus loin où les passants allaient et venaient tandis que ses oreilles étaient tournés vers l'histoire de l'hybride.
Il la croyait sauvage, issu de la rue. Cela lui arracha un sourire qui s'effaça en apercevant sa main se tendre vers elle. Elle eut un mouvement de recul, surprise mais elle s'arrêta en voyant qu'il n'avait aucune mauvaise intention. Malgré tout elle resta crispée à ce nouveau contact. La peur était là, ancrée et elle préféra baisser les yeux pour éviter de reculer.
Ça aussi, il lui faudrait en guérir. Ne plus craindre les coups en traître ou le simple contact humain. Elle se rendait compte des dégâts et du travail qu'il lui faudrait pour arriver à remonter la pente. Finalement Vladimir avait fait bien pire que son premier maitre.... Elle chassa une nouvelle fois ces lambeaux de mémoires et reporta son regard sur le chien, répondant enfin à sa question tout en lui tendant son plat. "Je n'ai pas tout mangé mais oui tu peux...."
Elle se sentait mieux, plus calme, plus .... sereine même si c'était encore loin d'une personne normale. Elle offrit un sourire au chien, surement le premier qui ne soit pas trop emprunt de douleur. Un sourire léger alors qu'elle changeait de position, histoire de se relever alors que son interlocuteur reprenait la parole, heureux de montrer qu'il était civilisé. La louve se releva à l'aide du mur et posa un regard sur ses vêtements désormais sales grâce à son séjour dans la benne. Elle grimaça mais son intérêt se reporta sur Ezekiel à qui elle lança. "Prie pour que ça dure."
Elle reposa son regard sur ses vêtements et entreprit d'ôter les traces les moins tenaces en reprenant la parole, se concentrant sur son ouvrages. ".... Je dois surement te paraitre pessimiste tout comme tu parais niais pour moi.... Mais j'ai été comme toi... Un rêveur."
Elle arracha une trace de ketchup séché et releva les yeux sur lui, sérieuse. "Sincèrement j'espère pour toi que tu continueras à être heureux, léger, empli de bonheur et sans crainte. Mais la vie m'a appris que certains d'entre nous ne le serons jamais. C'est pour ça que je te recommande la prudence. Reste dans ta bulle et soit heureux. Au moins l'un de nous le sera."
Elle se redressa, achevant de nettoyer ses vêtements en les époussetant d'une main nonchalante, reprenant une fois le tout fini.
"Et je ne suis pas une hybride des rues."
Elle posa la main sur le col de son sweat et lui montra son collier aux armes de Vladimir. Ses initiales et un cordeau gravé sur une plaque.
"J'ai un.... propriétaire et un .... foyer."
Ce qui était en partie vrai même si en cet instant elle était rattachée à un cirque en guise de cadeau... Au final elle n'en savait trop rien. Elle eut un sourire et remonta son col.
"Ce dernier serait surement amusé de la situation d'ailleurs.... ou agacé par mon comportement.... je ne suis pas sûre."
Elle haussa les épaules et reposa son regard sur le jeune chien.
"Veux-tu que je te raccompagne ? J'ai du temps à perdre contrairement à toi j'imagine."
En effet la jeune louve n'avait aucun devoir envers le cirque. Elle n'avait pas reçu d'ordre de leurs part ou en tout cas rien qui ne puisse remplir ses journées qu'elle passait donc à ruminer et à tourner en rond. Aussi avait-elle envie de profiter un peu de la ville malgré la crainte qu'elle ressentait à être ainsi sans surveillance. Elle se disait que la présence du chien l'aiderait sans doute à affronter cette "liberté" fraîchement acquise, au moins le temps de la route. Elle lui fit un sourire et s'approcha de lui pour lui décocher un coup dans l'épaule qui se voulait assez fort pour qu'il le sente passé sans non plus lui faire trop mal et lança.
"Frappe ceux qui t'agressent car même une femme peut te tuer. Apprends à te protéger de tous."
Elle lui lança un regard franc, toisant ses prunelles de sang avant de lui faire signe de passer devant. Si le mur froid de la louve s'était un peu effrité, elle restait toujours sur la défensive, parvenant jamais à s'ôter de la tête qu'il fallait être prudent et fort quoi qu'il se passe. Même le ventre plein, la louve restait aux aguets. Et même détendu, sa posture conservait toujours un note de douleur, sa queue restant entre ses jambes ou basse et ses oreilles restant couchés en arrière.
Il lui faudrait du temps... beaucoup de temps mais rien n'est impossible.
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Mer 1 Nov - 19:40
Le chien... Semblait avoir réussi son objectif premier... D'abord la nourrir et si ce n'est pas trop difficile, lui remonter le moral, essayer de voir un sourire sur ce visage crasseux et triste. Peu à peu Lorelaï s'était détendu et ne voyait pas en Ezekiel, une quelconque menace. Du moins, pour le moment, même si il ne fallait pas la sous estimer, elle était vive, encore à fleur de peau. Ezekiel, récupérait son plat, qu'il rangeait dans son sac à dos. Elle n'avait pas tout manger et ce n'est pas grave, du moment que ce qu'elle a ingéré, reste dans son estomac... Après les menaces, désormais, la louve souhaitait que tout demeure paisible pour ce dernier... Personne ne sait de quoi l'avenir est fait, malheureusement, du moment que le soleil se lève demain, pour Ezekiel, c'est suffisant. L'exigeance peut amener la souffrance, car quand une condition ne permet pas de satisfaire ses envies, c'est là que la frustration nait... Plus le chien se contentait du "simple", plus sa vie serait... Agréable ? C'est ce qu'il espérait en tout cas. Après s'être dépoussiéré, la louve reprit, l'estomac chargé autrement qu'avec de l'air.
"Et je ne suis pas une hybride des rues. J'ai un.... propriétaire et un .... foyer.""
Ah ? La curiosité du berger venait d'être piqué. Pourquoi était-elle si sauvage ? Si agressive si elle était apprivoisée ? Et surtout, pourquoi cet état de mal traitance... Le regard rougeoyant du chien, observait le collier et les armoiries inconnues... Ezekiel, en eu les lèvres entrouverte de stupéfaction. Heureusement qu'il n'avait pas parié sur le statut de la louve, il aurait perdu ! La louve, demeurait souriante malgré les contresens présent et ajoutait.
"Ce dernier serait surement amusé de la situation d'ailleurs.... ou agacé par mon comportement.... je ne suis pas sûre."
Ezekiel. Affichait une mine perplexe... Sans nul doute, elle est mieux placé que lui pour savoir ce que son maître penserait de tout ça. Le petit cœur du berger en prit un coup, lui qui pensait jouer les chevaliers envers une princesse égarée, en détresse... Absolument pas, elle a un château, quelque part et un roi qui doit l'attendre et s'inquiéter. Peut-être. La voix de la louve, l'interrompait dans son petit conte qui prit une tournure différente de ce qu'il avait imaginé. "Veux-tu que je te raccompagne ? J'ai du temps à perdre contrairement à toi j'imagine." _Ah ? euh...
Flûte. Elle le devançait ! Son côté galant était un peu perturbé, il en avait perdu ses mots et balbutiait.. C'est qu'il avait prévu que ça soit lui qu'il la raccompagne, quelque part... Elle doit bien avoir une planque, non ? Mais maintenant qu'il connait mieux sa condition, il l'aurait reconduit chez lui, comme l'aurait fait n'importe quel bon chien de berger... Et ami.
_ Oui. Oui si tu veux. Je n'avais pas prévu ça pour être honnête.
Déclarait-il. En reprenant son assurance et son calme habituel. Un chien de berger qui se fait raccompagner par une louve, soit il est très mauvais soit, diablement bon pour apprivoiser le danger. Quoiqu'il en soit, il avait un sourire fier à cette idée, Lorelaï est une hybride forte et jolie... Elle est à ses yeux, comme une fleur qu'on a piétiné... Lui, il veut l'aider à se redresser. Alors, une fois n'est pas coutume, pour cette fois, elle le raccompagnera mais intérieurement, il se jurait que la prochaine fois, ça serait lui ! Il sentit son coup à l'épaule, et un rire surprit s'échappait de ses lèvres, oui, Lorelaï a reprit du poil de la bête, à ne pas en douter.
"Frappe ceux qui t'agressent car même une femme peut te tuer. Apprends à te protéger de tous." _ D'accord, d'accord, j'y réfléchirais.
Répondit-il. Ayant toujours du mal à se visualiser agressif... Pourtant, il l'a été, à quelques moments de sa vie où s'était mérité, et surtout justifié. Ezekiel, passait devant elle, tout en ajustant son sac à dos, bien plus léger désormais. Ensemble, ils quittaient la ruelle où elle avait été mal mené.
_ Je te préviens, la prochaine fois, c'est moi qui te ramènerais... Je ne sais pas encore où, mais...
Elle est prévenue. Au vu de ses dires sur les humains, sont avis... Ezekiel, n'osait pas la question sur ses conditions de vie dans son "château" et si son roi était bon. Se frayant un chemin parmi la foule qui sortaient des nombreux restaurants, le berger préférait partir sur un sujet de conversation moins fâcheux.
_ Où pourrais-je te trouver la prochaine fois ? Et qu'aimerais tu que je te cuisine ? N'ai pas peur d'être sincère, et ne t'inquiète pas, mon maître n'en dira pas du mal, de ce que je fais.
Rassurait-il. Du moment qu'Ezekiel faisait ses corvées, à manger... Bishop s'en contre fichait de ce qu'il faisait de la nourriture, du moment qu'elle n'était pas gaspillé.
_ J'habite en dehors du centre ville, pas loin des bois... Comme ça, si tu ne veux pas me montrer ta cachette ou ta maison... Je comprendrais. On pourrait se retrouver là bas.
Proposait-il. Prévoyant qu'il y ai peu de chance, qu'elle lui montre un jour l'endroit où elle vie... Lui, aimait bien sa nouvelle maison et ne s'en cachait pas vraiment. Ezekiel, essayait d'offrir à Lorelaï un maximum de choix, de possibilité et surtout qu'elle comprenne qu'il tient vraiment à la revoir... Même si ça prendrais trois semaines, il attendrait, fidèlement au poste. Souriant tout en marchant, il se faisait volontairement plus imposant sur le trottoir pour qu'aucun ne touche à sa protégée.
_ Je te rendrais ta superbe Lorelaï, tu verras... Et quand tu iras en ville, les gens s'écarteront à ton passage, au lieu de te bousculer et de t'enfermer dans une poubelle. Tu es une louve, tu imposes le respect, incarne le sauvage et la beauté naturelle...
Reprit-il. Sur un ton adorateur et sincère. Un jour, ce sera elle qui imposera de la place aux autres, pour qu'il puisse marcher à ses côtés... Enfin, si elle voudra encore de lui, car il faut rendre à la nature, ce qui lui appartient... Peut-être qu'une meute l'attend quelque part et qu'une fois qu'elle sera refaite et d'aplomb, la louve quittera le chien de berger et tout rentrera dans l'ordre des choses. Quel dommage, à cet idée, Ezekiel perdit son sourire...
Mais c'est la vie.
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Lun 6 Nov - 18:46
Elle vit clairement la surprise du chien quant au fait qu'elle avait un foyer et un maitre. Cela l'étonnait-elle ? Non, loin de là. Au fond qui pourrait la voir comme un animal apprivoisé qui avait un toit et un maitre quand on la regardait. Elle faisait peine à voir et vu son état, elle tenait plus du chien abandonné que de l'hybride choyé. Cependant elle ne tenait pas spécialement à rentrer dans les détails, désirant juste rassurer son congénère sur le fait qu'elle ne vivait pas dehors. Après lui dire qu'il aurait mieux valu pour elle qu'elle reste sauvage n'importait pas. La vie en avait décidé autrement et sa liberté n'était qu'en suspens. Un jour.... Un jour elle aurait ce qu'elle voulait...
Elle se releva, invitant le jeune chien de le raccompagner et le vit être déstabilise. La louve l'observa, se demandant alors si elle n'avait pas gaffer. Après tout nourrir une hybride est une chose mais peut être voulait-il la garder hors de sa vie. Si elle le raccompagnait cela pouvait peut être lui porter préjudice ou le gêner. Après il pouvait aussi refusé non ? Sauf si son amabilité lui interdisait le non.... Il lui répondit alors que oui malgré que ses projets soient contrecarrés, elle haussa un sourcil demandant alors.
"Ha. Et qu'avais-tu prévu ?"
C'est vrai, que venait-elle de rater avec sa proposition ? Elle vint le heurter gentiment, le mettant alors en garde sur son tempérament de bon chien et sur sa galanterie. Après tout les femmes pouvaient être aussi dangereuses que les hommes. Il valait mieux pour lui qu'il sache se défendre sur tous les fronts. Le danger vient de partout et surtout de là où l'on s'y attends le moins...
Ils sortirent ensemble de la ruelle et la louve l'écouta prendre la parole, souriant doucement à cette promesse lancé dans les airs. Le revoir ? Vraiment ? Elle posa ses prunelles sur lui, le voyant sourire, heureux et leva les yeux vers le ciel en se demandant si c'était une bonne chose. Son coeur se serra. La peur guettait, lui promettant trahison et douleur si elle acceptait. Elle soupira et reposa son regard sur lui alors qu'il s'emballait déjà, ne réfléchissant ni aux risques, ni au fait qu'il ne savait rien d 'elle en dehors de ce qu'il avait vu. Il semblait si enthousiaste, si innocent alors qu'ils avançaient dans la foule. Tout ce monde. Ses mains agrippèrent ses bras et elle se rapprocha du chien, se glissant dans le sillon qu'il faisait au milieu des gens, baissant les yeux en l'écoutant.
Lui dire où elle était ... Impossible. Le cirque, le centre.... Vladimir, Esteban... Elle subissait sa vie et ne pouvait se permettre de prendre le risque d'y inclure ce chien lambda. Les menaces d'un des abrutis d'Esteban étaient encore fraiches dans sa mémoire. D'ailleurs lui, elle le retenait. Comme quoi les salauds, il y en avait partout. Les abattre, voilà ce qu'il restait à faire. Mais avant de pouvoir le faire, elle devait faire en sorte de mettre personne dans sa galère. Elle soupira, prenant enfin la parole. "Je sors peu. C'était exceptionnel. Mais je crois que la prochaine fois, j'éviterais la ville.... La foule... je n'aime plus ça."
D'ailleurs cette dernière diminuait et la Louve put aller au côté du Chien alors qu'il la rassurait sur son maitre. La jeune hybride posa ses prunelles vert d'eau sur lui, prenant la parole. "Je ne viendrais pas chez toi, Ne t'en fais pas. Vaut mieux épargner ma présence à ton maitre. J'ai du mal avec les humains."
Bien plus de mal avec eux qu'avec les hybrides même s'il fallait admettre que c'était surtout les hommes en général qui faisaient naitre en toi cette crainte. Les ordres, les sautes d'humeur, les colères, la violence. Tant de choses qui pouvaient rapidement la faire sortir de ses limites. Les mois cloisonnés dans le noir, au fond de la morgue avec juste le silence long, horrible où parfois venait se poser la voix de son tortionnaire. Pas étonnant qu'elle ait désormais en horreur les endroits clos et restreint. Elle serra ses bras et chassa ses pensées, lui répondant enfin après un silence. "Les bois.... ça me va."
Oui cet endroit n'étaient pas entachés de trop mauvais souvenirs. Elle eut un sourire alors qu'il reprenait la parole, discourant sur elle comme on exposait une œuvre. La louve ne se voyait absolument comme cela. Entendre de telles paroles lui faisaient bien plus mal qu'autre chose. Elle baissa les yeux. Elle, sauvage... belle ? Elle n'incarnait rien de tout cela. Sa beauté lui avait valu d'être violé et son esprit de liberté avait été piétiné. Son regard s'assombrit. Mais elle n'avait pas envie de briser son image d'elle même si elle était biaisée et se contenta de changer de sujet. "N'as-tu pas autre chose à faire ? Ton maitre te laisse donc assez de temps pour porter secours aux autres ?"
Elle essaya d'avoir un visage neutre, souriant doucement en poursuivant, son regard se posant sur le chien, voyant que celui ci avait perdu le sien. Avait-il un soucis ? Elle demanda alors.
"Ça va ? On dirait que tu viens de penser à un truc qu'il ne faut pas ? Tu as oublier quelque chose dans la ruelle ?"
Elle s'était détendue, relâchant ses bras même si elle les avait fourré dans la poche ventral de son sweat. Il portait sur lui un regard un peu inquiet. Après tout le chien semblait tellement s'extasier d'un rien que le voir si chagriné d'un coup laissait la louve pensive. Etait-il de la même engeance que Kuro ? A sourire malgré les souffrances pour cacher aux autres ses plais ? Au fond que savait-il de lui ? Qu'il était naïf, bienveillant et surement bonne poire.... Oui il pouvait être du genre à subir le pire sans le montrer.... Pourtant la jeune femme ne fit pas un geste vers lui le rassurer, attendant simplement sa réponse. "Au faite as-tu besoin d'aide pour quelque chose ? Car je tiens à te rembourser le repas que tu m'as offert."
Elle chercha son regard, désireuse de lui faire comprendre qu'elle n'était pas de ceux qui prennent sans rendre. Elle avait une dette envers lui et elle comptait bien l'aider un jour ou l'autre... Quelle que soit sa demande...
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Mer 8 Nov - 11:38
Ezekiel... Ignorait bien les nombreuses souffrances de cette hybride... Cependant, ce qu'il savait c'est que son comportement actuel, était la conséquence du possible traitement de son maître. Le berger, savait qu'il faisait partie d'une poignée de veinard qui avait une chance inouïe en matière de relation maître/hybride. Pour les autres, si il y a un enfer, c'est bien à Togi et dans leurs foyer même ou au centre de dressage.Chien sociable, partageur... Pour lui, c'était évident et naturel de partager sa vie un peu plus ensoleillé avec quelqu'un qui n'a connu que la noirceur et un abysse de souffrance. Simplement, l'hybride berger ne se rendait pas compte de sa maladresse verbale, ainsi que son ignorance ou son optimisme mêlé à une bienveillance et pseudo naïveté (car il ne l'est pas vraiment, saviez vous que les chiens de bergers font parties des plus futés ?), pouvait irrité ou agacé... Il en avait eu la preuve une fois avec Bishop, mais lui, c'est un artiste au caractère très particulier, et maintenant, Lorelaï aussi subissait son humeur trop enthousiaste pour être vrai.
Bien évidemment... Que si Lorelaï avait été une menace sérieuse, potentiel... Ezekiel n'aurait jamais adopté un tel comportement (bien qu'il aurait maintenue qu'elle demeure une beauté sauvage). Peut-être que le berger, en manque de personne à chouchouter, surveiller, protéger et garder... Inconsciemment, faisait et prenait Lorelaï pour son troupeau. On ne peut lutter contre l'instinct et pour l'heure, elle faisait peine à voir, était en sale état, affamée... Et même si elle avait une maison, celle-ci donnait un air constant d'être déchiré et perdu. Là... Là... Petite Lorelaï, Ezekiel t'accompagnera jusqu'en Enfer et même dedans, si ça peut t'aider et te sentir mieux.
Naturellement... Elle expliquait avoir du mal avec les humains. Déjà que ce n'est pas la grande amitié avec les autres hybrides qui peuvent l'aborder... Ezekiel, comprit qu'elle avait beaucoup perdu en sociabilité, alors que lui... Il ne peut pas s'empêcher de saluer, faire connaissance avec tout ceux qui se présente à lui. Observer, identifier, retenir l'odeur, la voix, le genre, l'espèce... Une fois encore, le chien de berger faisait son job racial, à son insu et c'était bien plus fort que lui. Soudain, la voix lointaine de Lorelaï, le sortait de ses profondes réflexions.
"N'as-tu pas autre chose à faire ? Ton maitre te laisse donc assez de temps pour porter secours aux autres ?" _ Bha euh...
C'est une vrai question ? Il la regardait, un sourcil surélevé, puis plissant le regard... Comme si sur le visage de la belle, la réponse serait inscrit. Vous savez, ce genre de regard qu'on à sur le professeur qui nous prends au dépourvu, lorsqu'il nous poses une question et qu'on était complétement ailleurs, sauf dans son cours. C'est en dévisageant sa pseudo prof et ses questions inattendu, qu'il remarquait qu'elle se forçait presque à sourire... Ainsi, son laïus élogieux n'a pas eu l'effet escompter, bien au contraire. Comment peux t-on être si mauvais pour réconforter les autres ? Une HONTE, en tant que meilleur ami de l'Humanité ! M'enfin, pour sa défense... Lorelaï n'est pas vraiment humaine.
"Ça va ? On dirait que tu viens de penser à un truc qu'il ne faut pas ? Tu as oublier quelque chose dans la ruelle ?" _ Non non, du tout Ah ah !
Amorçait-il, sur un ton rieur.
_ Parfois, j'ai des moments de révélation, il faut pas croire que je suis sous drogue pour être enthousiaste sans arrêt, mais ça va, je t'assure !
Quel comble ! C'est elle qui s'inquiète pour lui à présent. Ezekiel, tu fais vraiment n'importe quoi là... C'est ton truc de prendre soin des autres, pas l'inverse ! Le duo, avait quitté le centre ville, et maintenant, près d'eux, il y a avait bien plus d'espace et de courant d'air... Les joies de la banlieue, son calme et son charme. Lorelaï, détendue aux côtés du chien de berger, reprit.
"Au faite as-tu besoin d'aide pour quelque chose ? Car je tiens à te rembourser le repas que tu m'as offert."
Vraiment ? Que peux t-elle lui offrir ?
_ Tu me prends à nouveau au dépourvu Lorelaï... Je... Je ne crois pas avoir besoin de quoique ce soit en ce moment même...
Expliquait-il. Après tout, il avait le gîte et le couvert... Que pouvait-il espérer de mieux ? L.'argent ne l’intéressait pas, et les valeurs matériels non plus. Portant sa main droite à ses lèvres, et frottant son menton dans une mine réflexive, tandis que sa queue blanche, duveteuse, battait régulièrement au fil de ses idées. Ezekiel, se figea soudainement.
_ Je sais ! Je te donne le choix !
Il se tournait vers la louve, un sourire aux lèvres.
_ J'ai toujours voulu entendre le chant d'un loup... Un soir... C'est très poétique, non ? Tu vas me trouver fleur bleu à coup sûre...
Proposait-il. Dans un premier temps, et pour une fois, une mine nerveuse sur son visage... Elle va le prendre pour un débile finit, mais bon, un peu plus ou un peu moins. Il n'était plus à ça prêt et surtout, si Ezekiel prétait de l'importance à ce que les gens penses d'autrui, il serait mort dix fois de honte.
_ Je ne sais pas si tu peux m'offrir ça, c'est quand tu veux... Ou sinon... Plus concret...
Il tendit les bras... Avec un sourire qui s'élargissait.
_ J'aimerais un câlin. J'adore ça, je suis affectueux... Et pour être sincère avec toi, tout à l'heure, si je t'ai paru dans la lune, c'est parce que je me suis dis... Que peut-être, je te reverrais plus et que je n'aurais plus de nouvelle de toi. Alors, ça m'a rendu un peu triste... Tu es la première louve que je rencontre et que je ne suis même pas obligé de chasser !
Il riait. Clairement conscient que dans une autre situation, dans sa vie première... Sa relation avec Lorelaï aurait été tout autre.
_ On est cousin en quelques sortes, on doit s'entraider... Ne me demande pas d'autres justifications sur mon comportement, je suis comme ça... Tu devrais t'en contenter, et t'en estimer heureuse. Il y a encore des personnes simples comme moi, qui n'ont pas besoin de choses compliqué et qui cherche juste à se satisfaire de ce qu'ils ont, présentement.
Bien sûre... Lorelaï était libre de refuser l'un et l'autre... Mais c'était ce qui lui venait à l'esprit.
_ Tu peux refuser au cas où... Je suis pas un psychopathe. D'ailleurs, je n'habite plus très loin d'ici...
Précisait-il. Bien conscient que leurs chemins se séparerons...
Définitivement, ou pas ?
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Sam 18 Nov - 12:23
Avait-il un soucis ? La louve se le demandait, se questionnant sur ce personnage trop heureux pour être vrai. Il semblait déstabilisé par les propos de la jeune femme ou par ses réactions. Mais au fond c'était assez logique, la louve ne réagissait pas franchement comme la norme autant du fait de son vécu que des cicatrices que ce dernier avait laissé sur sa vie, son être. Pourtant le jeune berger tentait tant bien que mal de lui remonter le moral et si la louve le voyait elle avait du mal à satisfaire son désir. Tout semblait encore si récent qu'elle préférait de loin repousser ses souvenirs, ses craintes et sourire pour se donner un air, se tournant vers sa vie à lui plutôt que la sienne.
D'ailleurs sa réplique la fait pencher la tête. Sous drogue ? Elle ne l'avait pas vraiment pensé... quoique. Ne dit-on pas qu'il y a des drogues du bonheur ? La louve eut un sourire même si la drogue, elle en avait mangé en présence de Vladimir et qu'il lui restait des restes. D'ailleurs parfois le manque se faisait ressentir même si pour le moment elle tenait le coup. La banlieue avait au moins le mérite de calmer ses angoisses et elle marchait près de lui en le questionnant à nouveau, lui demandant ce qu'il voulait en remboursement du repas. Elle avait posé ses yeux sur lui, interrogative et fut surprise par sa réponse. Il était.... pris au dépourvu ? Pourquoi donc ? Elle ne lui proposait rien d'étrange au fond... Avait-il si peu l'habitude d'avoir un retour que cela le gênait ? Mais il se révéla qu'au final le chien n'avait besoin de rien, laissant la louve pensive. Il était donc choyé chez lui.... Elle ne savait pas comment le remercier et devant ce refus, elle se renferma un peu. Après tout ne pas pouvoir rembourser une dette n'était pas au goût de la louve dont la fierté était inscrit dans ses gênes malgré ce qu'elle avait subi. Elle soupira.
Soudain il se figea et la louve réagit un peu en retard, s'arrêtant à son tour en se tournant vers lui alors que ce dernier s'emballait déjà en prenant la parole, enthousiaste, lui faisant alors une proposition.... farfelue qui la laissant dubitative. Sérieusement ?! Il voulait l'entendre.... chanter ? Elle cligna des yeux et se passa un main dans les cheveux en se demandant s'il n'était pas un peu fou. Elle n'avait jamais vraiment "chanté" comme les loups. Elle elle chantonnait pour son fils mais jamais elle n'avait hurlé au clair de lune.... D'ailleurs elle n'y avait jamais pensé.
Mais alors qu'elle s'interrogeait sur la santé mental du canidé ce dernier écarta les bras, la faisant d'instinct reculer en reprenant, lui faisant alors part d'une autre de ses idées qui là, acheva de la surprendre. Si la louve avait fait un mouvement de recul en voyant son geste, son visage afficha une surprise puis une gêne flagrante quand il lui fit part de ses réflexions précédente. Il avait déjà pensé à tout cela ? Elle le regarda, l'air mal à l'aise devant de tels propos. C'était si.... gentil qu'elle ne savait comment le prendre. Elle baissa les yeux, joignant ses mains comme pour créer une barrière devant cet élan d'amour typique du chien. Vraiment il était bizarre ! Il voulait un chant ou un câlin.... Il n'avait vraiment pas le sens des priorités ce canidé !
Pourtant quand il parla de famille, d'entraide elle releva les yeux sur lui. Ce mot résonnait quelque part en elle. Une famille, des cousins.... Elle n'avait pas vraiment connu ça sauf avec Kuro puis pour son fils qui au final n'était pas le sien. Sa famille, elle l'avait détruite en voulant la protéger alors voir ce chien si dévoué lui parler de ça, surtout alors qu'il ne la connaissait pas (oui elle persistait dans cette idée) la fit secouer la tête de droite à gauche et elle soupira avant de lever les yeux sur lui, l'air mitigé entre le fait qu'elle était agacée et touchée par ses dires. "Tu n'as aucune pudeur en faite ?"
Elle se massa la tempe en fermant les yeux et reprit l'air las. "Je suis une hybride louve mais je ne hurle pas sous le clair de lune donc.... je doute de pouvoir satisfaire ton désir de romantisme sauvage....ensuite..."
Elle releva son visage et rouvrit les paupières, posant sur lui un regard complexe, distant et en même temps intense. "Je ne veux pas de contact."
Ça avait le mérite d'être clair, le chien pouvait clairement s'assoir sur son câlin. D'ailleurs un frisson la parcourut et si elle gardait contenance en disant cela, elle oubliait que c'était les bras de l'hybride face à elle qui l'avaient arrachée à sa crise. Mais pour elle, l'idée même de venir se blottir contre une autre personne était un signe de faiblesse et elle croisa les bras en soupirant à nouveau, le fixant avec un sérieux qui contrastait avec la légèreté du Berger. Pourtant même si elle venait de lui coller deux refus en l'espace de quelques minutes elle décroisa les bras et se massa la nuque, reprenant alors la paroles sur un ton moins sûr après un moment de silence.
"Je ne hurle pas mais il m'est arrivée de chanter des berceuses pour mon fils.... C'est rien d'extraordinaire et c'est encore moins poétique mais .... bon."
Elle soupira, essayant de chasser le malaise qui l'envahissait. Chanter devant un inconnu... mais quelle idée de merde.... Elle reprit. "Après je te proposais un service mais plus du genre, faire des courses, t'aider dans tes corvées ou autre... Je pensais pas à des trucs comme ce que tu viens de me sortir en faite.... Qui d'ailleurs sont vraiment des idées saugrenues."
Elle leva sur lui un regard gênée mais un sourire étira ses lèvres. Vraiment ce chien était atypique ! On lui propose de l'aide et lui veut un câlin ou un hurlement sous la lune.... Franchement c'était bien le premier à lui demander ça. Elle tourna alors son regard vers la rue et observa les maisons bien alignés, pensive. Ha déjà ? Ils étaient presque à destination... Elle repensa à son discours et reposa les yeux sur lui pour reprendre, hésitante. "Tu sais, je te dois un service donc on va au moins se revoir pour cela.... Et puis.... tu es assez curieux comme chien donc pourquoi pas se revoir un peu si tu le veux...."
Elle posa ses prunelles dans les siennes, faisant une moue hésitante, jouant avec ses doigts avant de se détourner pour reprendre sa marche. Était-ce une bonne idée ? Ne risquait-elle pas de l'entrainer dans ses problèmes en le revoyant ? Et si le cirque la surveillait ? Pourrait-il se servir de lui contre elle ? A première vu ils se foutaient d'elle et Sétith avait été clair, ils la méprisaient donc pouvait-elle se permettre de tenter de voir du monde sans craindre qu'ils lui fassent du mal ? Sa main vint chercher son bras, le serrant doucement alors qu'elle réfléchissait au meilleurs moyen d'éviter à Ezekiel des ennuis. Peut être était-ce une mauvaise idée.... Elle n'en savait rien. Il fallait qu'elle y réfléchisse. Après tout sa situation était tellement étrange qu'elle ne savait pas trop sur quel pied danser avec tous ses enfoirés... Entre Vladmir et le cirque elle était prise dans un étaux et se sentait piégée et seule cette journée auprès de ce chien qui n'attendait rien d'elle avait eu le mérite de la faire souffler et de lui chasser de l'esprit cette pression qui lui pesait sur les épaules. Elle voulait le revoir mais elle hésitait.... Oui il faudrait y réfléchir, peser le pour et le contre... aviser... et qui sait.... Elle posa ses yeux sur lui et lui fit un léger sourire.
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Sam 18 Nov - 13:11
Comme un coup de tonnerre, la voix de Lorelai déclarait.
"Tu n'as aucune pudeur en faite ?"
Ezekiel. Ramenait ses bras contre lui, en réfléchissant et... Non, elle marque un point. Lui, la pudeur ? Pas vraiment... Déjà que chez lui, il a horreur des vêtements et se promène volontiers à poil. Ensuite, du point de vue relationnel, il est purement soumit à ses instincts. De ce fait, il hochait positivement la tête... Elle a raison, elle a raison, que voulez vous de plus ? D'un air blasée, elle ajoutait.
"Je suis une hybride louve mais je ne hurle pas sous le clair de lune donc.... je doute de pouvoir satisfaire ton désir de romantisme sauvage....ensuite..."
Ooh... Ezekiel, avait du mal à cacher sa déception. Bon, en même temps, croire au cliché du loup qui hurle à la lune, c'était un peu exagéré, mais tout de même ! C'est la suite de la phrase de Lorelaï, qui jetait comme un froid.
"Je ne veux pas de contact."
Ah ? Ezekiel, haussait un sourcil, plutôt perplexe. Pourtant, plus tôt, c'est elle qui s'était jeté dans ses bras, bon, sous la panique, certes, mais... Un frisson parcouru l'inu, et ce fut comme un seau d'eau froide sur son affection débordante. Lorelaï est aigrit à ce point pour refuser, le peu d'amour qu'on lui porte ? Un silence s'installait, et donc... C'était double râteaux pour les propositions de l'inu, qui pourtant, pensait franchement que c'était accessible comme requête.
"Je ne hurle pas mais il m'est arrivée de chanter des berceuses pour mon fils.... C'est rien d'extraordinaire et c'est encore moins poétique mais .... bon." _ Oh mon Dieuuu ! Tu es maman !!
S'extasiait-il. L'imaginant, fredonner pour ce petit être. Lui seule, devait connaître la douceur de Lorelaï et rien de plus normal. Ezekiel, arborait une expression attendrit suite à cette vision.
"Après je te proposais un service mais plus du genre, faire des courses, t'aider dans tes corvées ou autre... Je pensais pas à des trucs comme ce que tu viens de me sortir en faite.... Qui d'ailleurs sont vraiment des idées saugrenues."
Reprit-elle. Ezekiel, un peu vexé d'être prit à ce point pour un phénomène reprit.
_ Ce qui est saugrenu c'est ton comportement... Tu refuses les contacts, mais en cas de panique, là, plus rien ne compte. J'ai un peu de mal avec les lunatiques... Mais bon... Je n'ai pas besoin d'aide ménagère, rassure toi.
Là ! Lui aussi savait dire non, il ne faut pas croire. Il croisait les bras, blasé de la énième critique reçu de sa part... C'est vrai qu'il s'en moque, plus ou moins, mais pourquoi à ses yeux, c'est lui le "bizarre" ? Alors qu'il a tout ce qu'il existe de plus simple et sociable... La louve, insistait tout de même.
"Tu sais, je te dois un service donc on va au moins se revoir pour cela.... Et puis.... tu es assez curieux comme chien donc pourquoi pas se revoir un peu si tu le veux...."
Ah ! Au moins, elle fit un petit pas en avant, vers lui en acceptant de le revoir... Probablement comme bête de foire, mais bon. L'inu, désignait au loin, une maison de bois.
_ J'habite là bas... Et on pourra se voir, dans le bois qui est juste à côté. Quand tu voudras.
Précisait-il. Puisque madame, malgré ses airs d'hybrides des rues, avait ses petites règles. Ezekiel, croisait son regard, et il lu beaucoup d'hésitation, de crainte... Que lui avait-on fait ?
_ Tu me parleras de ton fils... Et de ce que tu voudras en fait, si ça peut t'alléger un peu.
Proposait-il. Toujours curieux quant à son histoire et ce qui a pu la mettre dans cet état.
_ Je ramènerais de quoi manger, bien sûre... Et d'ici là, je réfléchirais à ce que tu pourrais faire "pour moi".
Assurait-il. La queue blanche, battante à l'idée de la retrouver et de l'apprivoiser, à son rythme. Par réflexe, l'inu s'apprétait à l'enlacer en guise d'au revoir, puis, un flash de son refus de contact lui revint à l'esprit. Alors, il ramenait ses bras contre lui, toussotant et respectant sa volonté.
_ Ehm... Prends soin de toi, jusqu'à la prochaine fois !
Déclarait-il. Avant de s'éloigner en lui faisant un signe de la main. Quel étrange rencontre... Ça commence par un vol, puis un sauvetage improvisé et pour finir, ça fais des politesses et espèrent se revoir. Combien de rencontre se termine sur une note si... Positive ? Probablement très peu... Arrivé sur le pas de la porte de Bishop, il fit un dernier signe à Lorelaï, avant de pénétrer dans la demeure et de se mettre à la vaisselle, sur un air plutôt pensif.
C'est elle, la bizarre d'abord !
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Sam 18 Nov - 13:56
Le pauvre Berger se reçu ses réponses en guise de douche froides et il dût en prime encaisser les remarques peut être de trop de la louve. Pourtant ce dernier sembla bien décidé à exposer aussi son point de vue, autant sur le fait qu'elle soit mère que sur le reste. Et si sa surprise quant au fait qu'elle fut maman ne la choqua pas outre mesure, la suite la prit au dépourvu.
_ Ce qui est saugrenu c'est ton comportement... Tu refuses les contacts, mais en cas de panique, là, plus rien ne compte. J'ai un peu de mal avec les lunatiques... Mais bon... Je n'ai pas besoin d'aide ménagère, rassure toi.
La louve ouvrit la bouche, surprise et la referma aussi sec, détournant le regard en couchant les oreilles. Il venait de toucher un point sensible et ça faisait mal. Oui elle devait admettre qu'elle s'était sentie en sécurité contre lui mais.... Mais non ! Elle serra les dents. C'était juste parce qu'elle n'avait pas pu faire autrement.... C'est tout ! Dans d'autres circonstances, jamais elle ne l'aurait laissé approcher, c'était aussi simple que ça ! Il l'avait juste attrapé à un moment de faiblesse ni plus ni moins ! Pourtant il fallait bien avouer qu'elle n'avait pas été tendre avec lui... L'avait-elle blessé et était-elle aussi "lunatique" qu'il le prétendait ? .... Elle n'en avait pas l'impression pourtant... En tout cas il venait clairement de lui faire comprendre qu'il refusait toute aide quelle qu'elle soit. Bon soit, l'un comme l'autre ils venaient de se manger des râteaux. Balle au centre que la louve lui envoya, tentant de rattraper l'ambiance, maladroitement en lui proposant qu'ils se revoient.
L'inu sembla accepter l'invitation et lui montra une maison en bois qu'elle regarda à son tour, pensive avant de reposer son regard sur lui. Elle n'avait pas vraiment envie de partir mais d'un autre côté il devait surement en avoir marre d'elle et de ses remarques... Au fond elle le savait qu'elle était invivable depuis sa sortie de chez Vladimir alors comment lui en vouloir de la traiter de lunatique. Elle croisa son regard et il aborda un sujet qui tenait une place particulière dans son coeur. A la simple évocation de son enfant, son regard se fit doux, maternel et un sourire émue apparut sur ses lèvres.
"Ho il n'y a pas grand chose à dire sur lui...enfin rien qui puisse réellement être intéressant pour toi... je crois. Mais si tu le veux, pourquoi pas..."
Elle soupira doucement et cligna des yeux, se les frottant d'une main, chassant l'émotion à la pensée de son enfant loin d'elle. Elle se redressa et eut un sourire en entendant la suite de ses propos, y répondant simplement.
"S'il te plait. Ça me ferait plaisir de pouvoir te rembourser ta gentillesse que ce soit d'une façon ou d'une autre..."
Elle savait qu'elle insistait mais au fond si elle allait mieux c'était grâce à lui et elle se sentait redevable. Était-ce de l'orgueil ou juste le désir de se montrer gentil avec l'homme qui l'avait été avec elle, elle n'en savait trop rien. Après peut être s'en servait-elle aussi d'excuse pour le revoir, à sa manière.... Elle le vit alors faire un geste vers elle et se raviser. Elle n'avait pas bougé, le regardant en respirant profondément, ne sachant quoi penser de ça. Acceptait-il l'absence de contact alors ? Ça en avait tout l'air en tout cas. Elle lui fit un petit sourire gênée, ne sachant comment lui dire au revoir. "Merci, toi aussi et... j'essayerais de me mettre de façon à ce que tu me vois de la maison quand je viendrais..."
Elle le regarda s'éloigner, restant sur le trottoir, les oreilles basses. Cela lui faisait bizarre d'observer ce dos qui étendait la distance entre eux. Etait-ce vraiment une bonne idée de le revoir ? La louve ne le savait, se sentant tiraillée entre sa peur et son envie de retrouver ce chien si étrange et pourtant si plaisant. Elle avait beau s'en plaindre, elle devait admettre que si sa simplicité la déstabilisait, elle était agréable, rassurante. La présence du chien l'avait réconforté et elle était heureuse de cette journée passé avec lui même si elle regrettait d'être aussi distante. Elle avait eu l'impression que cela l'avait blessé... Elle soupira, les yeux rivés sur lui et alors qu'il la saluait une dernière fois, elle lui répondit, peu être plus hâtivement qu'elle ne l'aurait voulu avant qu'il ne disparaisse dans son foyer.
Elle, elle resta un instant là sur le trottoir à se demander ce que ça faisait d'avoir un vrai foyer et un maitre qui prend soin de son hybride. Un foyer sans coups ni crainte constante. Puis elle se détourna de la maison et s'en retourna au cirque, repensant aux paroles du Berger. S'entraider.... Le pouvaient-ils ? Être unis tous les deux ? Lui faire confiance.... à lui... Elle se le demandait. De toute façon elle comptait bien y réfléchir quoi qu'il arrive.