Un job mortel [Pv Meyou]

Humain - Neutre	Constantine Meyer	Age : 31 Localisation : Au cimetière Emploi/loisirs : Fossoyeur Multi-Compte : Nein !

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			Dim 6 Aoû - 13:29

- Tu es souvent dans les nuages pour quelqu’un qui creuse la terre.

Je levai les yeux vers elle. Pour le coup, je ne pouvais pas contredire son jeu de mots plutôt bien placé. Elle but aussi un peu de bière, sembla mieux l’apprécier. A présent repue, je la voyais moins agitée. En espérant qu’elle n’ait pas besoin de faire de sieste avant de reprendre le boulot, je regardai le serveur qui revenait vers nous avec une grave envie de se pendre.

- Je peux vous proposer un dessert ? Un café ? demanda-t-il d’un ton qui se voulait poli mais qui trahissait son mécontentement.

Djena hocha négativement la tête.

- Ça va, ça va, on va pas rester éternellement ici, m’sieur le serveur. On se détend… marmonna-t-elle hérissée.

Je terminai ma bière et me levai.

- On s’en va, annonçai-je au grand soulagement de notre hôte.

J’aimais beaucoup les desserts mais à ce moment-là, je n’étais pas sûr que la moindre sucrerie puisse passer dans ma gorge. J’étais bien trop stressé par Meyer pour avaler quoi que ce soit de plus. Nous suivîmes le serveur jusqu’au comptoir où je m’occupai de payer la note. Finalement, ce n’était pas très cher. Par contre, je ne reviendrais pas ici de sitôt. Je ne supportais déjà plus sa tronche de débile…

- Merci et au revoir, dit-il tandis que nous nous éloignions vers la porte.

Je ne répondis même pas… sauf quand j’entendis un client souffler « Eh ben, c’est pas trop tôt. » Ni une ni deux, je me retournai et le fusillai du regard. C’était ce type qui, pendant tout le repas, n’avait cessé de nous jeter des coups d’œil en parlant à voix basse à son voisin. J’aurais pu me rapprocher de sa table pour régler mes comptes plus discrètement mais la colère m’empêcha d’user de retenue.

- Toi, va bien te faire foutre ! répliquai-je avant de sortir derrière Djena.

Une fois dans la rue ensoleillée, je soupirai et fouillai dans mes poches pour dénicher une cigarette. Si j’avais besoin de quelque chose, là, tout de suite, c’était bien d’un peu de tabac.

- Fait chier… soufflai-je désormais certain que je ne remettrais plus les pieds ici. Viens on s’tire.

Sans attendre de réponse, je m’éloignai du restaurant en calant la cigarette allumée entre mes lèvres.

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		Mar 8 Aoû - 1:28

- On s’en va.

Tranchait.
Froidement l'allemand, excédé par le comportement du serveur. Meyer, descendit sa bière et Djena bu encore quelques gorgées de la sienne, mais pas aussi vite ! L'allemand, fit cependant encore preuve de politesse là où ceux qui paraissent les plus polie sont en réalité les plus horripilant. La blonde, assistait de nouveau à un coup de colère du fossoyeur, qui aurait bien distribué un supplément de pelle. Djena, aurait finit le travail en s'entrainant à les enterrers ensuite. Des volontaires, c'est toujours bon à prendre.

Dehors...
Le soleil d'été, d'après midi, les accueillais et Djena ne pu réprimer un bâillement plutôt bruyant, suite à la digestion de son festin.

_Viens on s’tire.
_ Ouep, on pourra dire ce qu'on veut mais niveau éducation... Certains humains ne sont pas au top non plus, en toute franchise.

Commentait-elle en parlant du couple.
Elle emboitait le pas près de l'allemand, avec un sourire impérissable sur son visage. C'est clairement une bonne journée, rencontrer un tel tuteur, avec un caractère qui lui plait bien.

_ Je regrette ton arrêt maladie... Franchement, bosser avec toi, ça doit être mortel.

La blonde.
Riait de sa propre bêtise avec un jeu de mots des plus nuls. Elle aurait bien voulut savoir si elle en avait pour longtemps, parce que physiquement, Meyer avait l'air en pleine forme alors, sa maladie doit-être ailleurs. C'est peut-être ça d'ailleurs qui devait le travailler et le rendre si souvent dans la lune. Puis, en le voyant fumé, Djena eut une révélation.

_ Me dit pas que... Tu as déjà un cancer des poumons, hein ??

S'inquiétait-elle.
Fixant le bout empoisonné, perché au bout des lèvres du fossoyeur. En tout cas, il n'avait pas l'air de tousser ou de manquer d'air... En fait, Djena ne savait foutrement pas à quoi ressemblait quelqu'un qui souffrait d'un cancer. C'est plus jaune ? Plus bleus ? Nez qui coule ?

Avec ou sans Dafalgan ?

Localisation : Au cimetière

Emploi/loisirs : Fossoyeur

Multi-Compte : Nein !

La lionne me suivit tout en faisant ses petits commentaires sur le comportement humain pas toujours « au top ». Puis je sentis son regard sur moi.

- Je regrette ton arrêt maladie… dit-elle. Franchement, bosser avec toi, ça doit être mortel.

Ah bon ? Et qu’est-ce qui lui faisait penser que travailler à mes côtés pouvait être amusant ? Mon côté agressif lui plaisait-il tant que ça ?

« Si elle connaissait ton véritable côté agressif, elle ferait moins la maligne. »

Ou alors, c’était moi qui ferais moins le malin car cette fille, malgré sa petite taille, semblait assez vive et robuste pour faire mordre la poussière à n’importe qui de trop imprudent. Je regardai Djena qui riait de sa propre blague puis la vis soudain alarmée.

- Me dis pas que… tu as déjà un cancer des poumons, hein ? s’écria-t-elle.

Elle regardait la cigarette comme si c’était la pire des malédictions. Et moi, je me contentai de hausser les épaules tout en attrapant le bâtonnet entre deux doigts pour pouvoir parler.

- J’en sais foutrement rien, répondis-je d’un ton désinvolte.

Et c’était bien le dernier de mes soucis.

- Mais ça m’étonnerait même pas, ajoutai-je avant d’aspirer une bouffée de tabac.

Avec tout ce que je fumais, il y avait de réelles chances pour que mes poumons soient loin d’être en bon état. Toutefois, j’avais réellement besoin de la cigarette pour limiter mes excès de rage.
Le chemin du retour vers le cimetière fut court et cette fois, aucun chauffard ne vint perturber notre traversée. Avant de retourner auprès des tombes, j’emmenai Djena à l’accueil du centre funéraire et demandai à la secrétaire de me donner un double de la liste des tâches que j’avais à accomplir ici. Elle me donna une feuille que je mis dans les mains de ma remplaçante.

- V’là, quand tu sauras pas quoi faire, consulte ça, dis-je en donnant une pichenette à l’arrière du papier.

Et je lui fis signe de me suivre à nouveau. Nous retournâmes au fond du cimetière, près de la tombe miniature que Djena avait creusé tout à l’heure. En fait, je n’avais vraiment pas envie de continuer.

- T’sais quoi ? fis-je en me tournant vers elle. Ça, ça suffit amplement.

Je désignai le trou du pouce.

- J’ai trop la flemme là.

Il était hautement improbable qu’en une semaine, elle ait à créer une tombe. Et si c’était le cas, je ferais le déplacement pour surveiller son travail. Mieux valait prévenir que guérir.

- Tu peux partir si tu veux, conclus-je en terminant ma cigarette.

Localisation : Au cimetière

Emploi/loisirs : Fossoyeur

Multi-Compte : Nein !

Mon changement de comportement ne passa pas inaperçu et Djena, qui était déjà prête à creuser à nouveau, me demanda si sa question m’avait énervé. Je hochai négativement la tête. Je m’en fichais, elle ne m’avait pas irrité du tout.

- Ta bière passe mal peut-être mais bon… C'est toi le patron, dit-elle.

Je ne répondis pas et la regardai bondir hors du trou dans lequel elle s’était laissée tombée dès son arrivée. Elle s’étira puis se tourna vers moi.

- Merci pour tout Meyer... Tes conseils et le repas. Je ne pense pas révolutionner le cimetière en une semaine, mais ça ne deviendra pas les enfers. Tu peux avoir ma parole d'hybride adoptée d'un couvent.

Elle m’accorda un sourire sincère auquel j’aurais voulu faire écho. Mais j’étais actuellement incapable de me remettre des dernières minutes au restaurant.

« T’exagère... » soupira Meyer.

Ça, j’en étais conscient. Mais je ne le contrôlais pas.

- A la prochaine peut-être ! salua Djena avant de tourner les talons.

Et elle s’éloigna. Je la suivis des yeux le temps qu’elle aille ranger sa pelle à la remise et la quittai du regard quand elle fut assez loin pour ne plus distinguer qu’une silhouette à la tignasse blonde. Je ne pensais pas passer cette demi journée avec l’hybride sans m’énerver contre elle, la rabaisser ou l’ignorer complètement. A la base, je n’avais pas envie de sortir de chez moi et comptais rester enfermé à ne rien faire, comater devant la télévision ou surfer sur le net. Cependant, je m’étais vite rendu compte que cette fille au caractère bien trempé était plutôt cool. A mon avis, il serait facile de discuter librement avec elle si nous nous croisions à nouveau. Pour le coup, je n’avais pas été très bavard aujourd’hui.

« Tu fais toujours ton sauvage la première fois, ça plaît rarement tu sais. »

Je le savais. Et je faisais des efforts pour arranger ça mais ce n’était pas si facile. Je me rattraperais la prochaine fois. En tout cas, ma semaine de congés commençait dès maintenant. Avant de rentrer chez moi, je passai par les vestiaires pour prendre une douche et me changer. En m’installant dans la voiture, je respirai un bon coup, fermai un instant les yeux pour me calmer. Durant cette semaine de congés, j’allais en profiter pour me reposer, me détendre et essayer – je disais bien essayer – d’oublier Meyer.

« Ahahah ! Elle est bien bonne ! »