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 Si vis pacem, para bellum

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Sofia Ashley
Age : 33
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Si vis pacem, para bellum  EmptySam 8 Juin - 13:14
Sofia Ashley





"Si vis pacem, para bellum "



Feat.  Constantine & Kenichi


SosoUne fois à la maison, Jana partit aussitôt dans la salle de bain pour aller faire son pipi et se brosser les dents avant d'aller dormir. De mon coté, je retirai ma robe déchirée, pour aller la jeter. En simple juste-au-corps blanc, j'allai dans la cuisine pour me préparer une tisane à l'arnica. Ca m'aidait souvent à avoir moins mal après mes combats en arène. Je préparai une tasse pour Meyer, également. Il en avait plus besoin que moi. Pendant que l'eau bouillait, je fis quelque étirement pour m'éviter des douleurs musculaires. C'était très important de le faire, c'était grâce à ça que je n'avais pas mal aux muscles après avoir fournis des efforts. Une fois l'eau bien chaude, je la versai dans les tasses avant de mettre la tisane dans les boules à thé. Il fallait laisser infuser quelques minutes. Jana sortit de la salle de bain, prête à aller au lit. Je m'y rendis à mon tour pour faire couler un bain bien chaud. Je proposai à Meyer de m'accompagner dans la baignoire pour profiter du reste de la soirée ensemble, en buvant notre tisane dans l'eau mousseuse. J'ajoutai des sels de bains relaxant pour les articulations et les muscles. En plus ça sentait trop bon.

"Meyer, tu vas chercher les tasses de tisanes dans la cuisine, s'il te plait ? J'ai préparé le bain, tu peux me rejoindre."

Il accepta, mais devait d'abord aller coucher Jana, lui raconter une petite histoire, tout ça. J'hochai la tête puis je retirai le reste de mes vêtements que je laissai traîner par terre avant de me rendre dans la salle de bain. Au sol, il y avait le pantalon de Meyer, il avait déjà enfilé un bas plus confortable pour la maison. Je l'enjambai pour entrer dans la baignoire. L'eau était très chaude, l'odeur des sels avait déjà bien imprégnée la pièce. On se croirait presque dans un sauna. C'était vraiment agréable. Je regardai mon corps un instant, pour vérifier s'il n'y avait pas de blessures trop graves. A part celles que Meyer avait soignées, je ne remarquai rien d'autre. Je fermai les yeux, parvenant à me détendre en attendant mon compagnon. Mais ce fut de courte durée, le téléphone portable de Meyer se mit à sonner. Curieuse, je me penchai sur le rebord de la baignoire pour fouiller dans sa poche. En regardant l'écran, je reconnus aussitôt le numéro de Kenichi. Angoissée, j'appuyai sur la grosse image en forme de téléphone vert et je l'approchai de mon oreille.  

"Oui ?"

"Ah, c'est toi Soso. Qu'est-ce que tu branles à répondre au téléphone ?"

"Meyer est pas là il re-..."

"Ta gueule, j'en ai rien à foutre." Ordonna-t-il.

Du coup, je fermai ma gueule en hochant de la tête. et j'attendis sagement la suite.


"Tu diras à ton Maître que j'dois le voir demain matin à 08h00. C'est important."

J'hochai à nouveau la tête, une fois."

"Tu lui diras ?" Demanda-t-il.

"Oui, Kenichi. J'lui dis." Répondis-je.

"Brave fille. A demain."

Il raccrocha. Je posai le téléphone sur le rebord du lavabo en attendant le retour de Meyer. Inquiète, j'avais du mal à me relaxer, du coup. Je me demandais bien ce qu'il nous voulait à nouveau. Meyer arriva et, en voyant ma tête, il me regarda d'un air interrogateur.

"C'était Kenichi. Il veut nous voir demain matin à 08h00. Mais il a pas dit pourquoi."

J'haussai les épaules puis je l'invitai à me rejoindre. Il retira ses vêtements et entra dans l'eau, derrière moi. Je me blottis aussitôt contre lui et récupéra la tasse de tisane qu'il me tendit. Je fermai les yeux en buvant une gorgée. Je soupirai d'aise, parvenant à me détendre, maintenant que Meyer était là.  
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Constantine Meyer
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Si vis pacem, para bellum  EmptySam 8 Juin - 19:38
Constantine Meyer

Le bâtiment demeurait très silencieux pour un samedi soir. Il était tard mais, habituellement, nous croisions toujours quelqu’un dehors ou même dans l’escalier. Cette fois, ça me rassurait un peu. Au moins, personne ne me regarderait de travers à cause de mes blessures au visage. Pas aujourd’hui en tout cas. Une fois parvenus à l’appartement, Jana alla se brosser les dents et se mettre en pyjama. Sofia retira et jeta sa robe déchirée. En sous vêtements, elle se rendit dans la cuisine pour faire de la tisane. De mon côté, je m’apprêtai à prendre une bonne douche. Toutefois, je me ravisai rapidement. La demoiselle avait peut-être envie de passer le reste de cette soirée avec Constantine. Pourtant, je fus surpris de constater que ma compagne voulait en fait prendre un bain avec moi. Ah. Bon, OK. Je n’étais pas contre mais je ne m’y attendais pas. De plus, être resté aux commandes pour me battre avec acharnement m’avait pas mal épuisé.

« Ça va, tu peux tenir au moins le temps d’un bain. »

Oui… J’acquiesçai donc, laissai mon pantalon par terre et en enfilai un autre pour être plus à l’aise. Sofia ouvrit les robinets de la baignoire. Elle avait fait deux tasses de tisane pour que nous la buvions tranquillement dans le bain. Un bon moment de détente se préparait donc.

- Meyer, tu vas chercher les tasses de tisane dans la cuisine, s'il te plaît ? demanda-t-elle en ajoutant des sels de bain dans l’eau mousseuse. J'ai préparé le bain, tu peux me rejoindre.

Je la prévins d’abord que je devais m’occuper de Jana, me rendis dans la chambre de la petite fille pour lui souhaiter bonne nuit.

- C’était bien chez Yoshi ? m’enquis-je en rangeant un livre qui traînait par terre.
- Oui, il m’a appris à faire des Dangos, y en avait de toutes les couleurs.

Elle grimpa dans son lit et remonta les draps sur ses jambes. J’avais peur qu’elle trouve le temps trop long mais apparemment, elle ne s’était pas ennuyée. Tant mieux.

- Meyer, t’as fait quoi là ?

Elle pointa mon visage d’un doigt curieux, ou plus exactement mon arcade recousue.

- J’ai pris un coup, répondis-je simplement. C’est rien.
- Vous vous êtes entraînés au combat ?
- Oui.


Que pouvais-je dire d’autre ? Parler de l’arène était trop risqué, surtout à une petite fille de bientôt huit ans. Un câlin et un bisou, et je laissai Jana dormir. Je rejoignis ensuite Sofia avec les deux tasses de tisane, les déposai à côté de la baignoire. La jeune femme faisait une drôle de tête. Elle avait l’air contrarié.

- C’était Kenichi, dit-elle en désignant mon téléphone portable posé sur le rebord du lavabo.

Je ne l’avais pas entendu sonner. Je devais être en train de parler avec Jana à ce moment-là. Mon estomac se noua immédiatement à l’évocation du mafieux. Qu’est-ce qu’il me voulait ?


- Il veut nous voir demain matin à huit heures, annonça Sofia. Mais il a pas dit pourquoi.

Et c’était bien ce qui m’inquiétait. Super… j’allais passer une bonne nuit avec ça. Dans un soupir, je me déshabillai et entrai dans l’eau chaude, en m’asseyant derrière Sofia. Je lui donnai sa tasse de tisane, m’emparai de la mienne pour boire une gorgée. Elle me fit plus de bien que ce que je pensais. J’en profitai donc pour en savourer encore un peu, dans le calme de la salle de bain.

- Faut trouver un endroit où laisser Jana demain matin, fis-je au bout d’un moment. On peut pas l’emmener avec nous.

Je ne voulais surtout pas que Kenichi pose ne serait-ce qu’un regard sur la petite fille. D’ailleurs, je ne lui en avais pas parlé du tout. Je me demandais s’il était quand même au courant par le biais de ses sbires. En tout cas, s’il l’était, elle ne semblait pas l’intéresser. Heureusement. Bref, pour demain, je ne voulais pas importuner encore une fois Yoshikazu sachant qu’il venait de garder Jana. La maison de repos n’acceptait pas les visites aussi tôt. Lyne n’était pas disponible puisqu’elle rentrerait tard de l’arène. Il restait Aumérine mais elle devait déjà dormir à cette heure-ci. J’essayai quand même, je n’avais pas vraiment le choix. Déposant ma tasse sur le rebord de la baignoire, je me levai à demi et tendis le bras pour attraper mon téléphone portable. Je rédigeai un rapide message à ma jeune sœur, m’excusai si je la réveillais. Je lui demandai si je pouvais lui amener Jana peu avant huit heures parce que j’avais un rendez-vous. Je ne m’attardai pas sur les détails et appuyai sur « Envoyer ». Le téléphone sonna quelques minutes plus tard. Je ne pris pas l’appel et laissai Aumérine enregistrer un message vocal. Au moins, elle pourrait se rendormir rapidement. D'une voix pâteuse, elle accepta, voulut savoir mon heure d’arrivée exacte et si Jana aurait pris son petit déjeuner. Je répondis dans la foulée et ne me préoccupai plus du téléphone.

- C’est bon, on la laissera chez Aumérine, informai-je en reprenant ma tasse.

Je bus encore quelques gorgées de tisane, me libérai ensuite une main pour venir grattouiller Sofia à la base de la nuque et sur les épaules. L’épisode du baiser surgit alors dans mon esprit et je sentis mon cœur bondir. Avait-elle eu si peur que je laisse ma peau à l’arène ? Était-ce vraiment pour moi ou seulement pour le corps que je partageais avec celui des deux qu’elle préférait ? Je voulais bien remonter dans son estime mais à mon avis, il ne fallait pas que je m’attarde là-dessus. Constantine resterait le premier, qu’elle le veuille ou non d’ailleurs. Car même si mon hôte disait avoir besoin de moi, demeurait certain que nous mourrions ensemble, je n’en étais moi-même pas si sûr. Un jour, je disparaîtrais, pour une raison ou pour une autre, volontairement ou non, je ne savais pas. Tout pouvait tellement changer d’un jour à l’autre...


Dernière édition par Constantine Meyer le Lun 17 Juin - 15:13, édité 6 fois
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Si vis pacem, para bellum  EmptySam 8 Juin - 22:19
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"Si vis pacem, para bellum "



Feat.  Constantine & Kenichi


SosoJe n'avais pas du tout envie d'aller voir Kenichi demain matin. J'aurais préféré passé mon dimanche avec Meyer ou Constantine. Plutôt que de penser à la journée de demain, je préférai profiter de l'instant présent, relaxant et confortable avec Meyer.

"Faut trouver un endroit où laisser Jana demain matin" Déclara Meyer.

Je n'y avais pas pensé, à ça... Je ne voulais pas que Jana voit Kenichi et puis, de toute façon, une enfant n'avait rien à faire là bas.


"On peut pas l’emmener avec nous"

Au moins, nous étions d'accord. Meyer déposa sa tasse de tisane sur le rebord de la baignoire. Je le sentis se redresser légèrement. Je fis de même pour lui laisser la place nécessaire. Il récupéra son téléphone et pianota sur l'écran. Je le regardai faire, curieuse. Il avait peut-être trouvé quelqu'un pour garder la petite. A cette heure, ça serait un miracle... Je ne voyais pas qui pourrait répondre. Il ne fallut que quelques minutes pour entendre le téléphone sonner. Je me crispai un instant, pensant que c'était à nouveau Kenichi. Meyer ne répondit pas mais écouta tout de même le message laissé. Il répondit aussitôt avant de se réinstaller dans la baignoire. 

"C’est bon, on la laissera chez Aumérine" Annonça-t-il.

Pas vraiment ravie à l'idée de laisser une petite fille chez cette tarée, nous n'avions pas le choix. Surtout qu'avec Kenichi, on ne savait jamais à quoi s'attendre, c'était impossible d'emmener Jana là bas. Je sentis la main de Meyer caresser ma nuque et les épaules. Un léger frisson agréable parcourut mon corps tandis que je terminai ma tisane. Je me tournai à demi vers lui, affichant un petit sourire ravi. Je lui proposai de laver son dos, ce qu'il accepta. Il se tourna pendant que je savonnais mes mains. Lentement, je les fis glisser sur sa peau, grattant du bout des ongles jusqu'à ses épaules pour les masser. Comme toujours, il était tendu et c'était mon rôle, en tant que compagne, de faire en sorte de le détendre. Je connaissais bien les points sur lesquels il fallait insister. Pendant mes années d'entraînement à l'entrepôt, nous avions pris l'habitude, entre hybride, de prendre soin de nous en nous massant mes muscles.

Ce fut à mon tour de me faire laver le dos. Je laissai Meyer faire, grimaçant lorsqu'il passait sur une cicatrice encore fraîche. Je n'allais bientôt plus avoir de place pour en accueillir des nouvelles. Une fois le bain terminé, je me levai pour me sécher et me brosser les crocs. Meyer fit de même. J'enfilai ensuite l'un de ses T-shirt avant de me rendre dans la chambre. J'allumai la petite lampe de chevet qui n'offrait qu'une très faible lumière suffisamment tamisée pour que je puisse retirer mon bandeau. Mon compagnon me rejoignit. Silencieuse, je récupérai le kit de massage que j'avais offert à Constantine pour Noël. Je l'invitai à s'allonger sur le ventre. Je m'installai à califourchon sur son bassin et, toujours avec autant de délicatesse, je me penchai en avant. Ma poitrine contre son dos, je chuchotai dans le creux de son oreille.


"Détends-toi."

Je me redressai et recouvris lentement son dos d'huile de massage à la cannelle. En plus de dégager une odeur agréable, c'était parfait pour détendre les muscles et diminuer la sensation de douleur. J'appuyai mes mains sur son dos, remontant le long de sa colonne vertébrale jusqu'à la nuque puis les épaules. Tout semblait bloqué dans cette zone, il était vraiment tendu. Je fis donc de mon mieux pour l'aider à se détendre car il en avait, mais je voulais aussi lui faire plaisir, à lui, à Meyer, pour lui montrer que, petit à petit, ses efforts étaient payants.
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Constantine Meyer
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Si vis pacem, para bellum  EmptyDim 9 Juin - 11:27
Constantine Meyer

Sofia me sortit de mes pensées quand elle se pencha pour poser sa tasse vide au sol et se tourna à demi vers moi, un sourire satisfait au coin des lèvres. Elle voulait me laver le dos. Je finis ma tisane également et me retournai pour laisser le champ libre à la demoiselle. Après s’être savonné les mains, elle les fit glisser sur ma peau. Je frissonnai, fermai les yeux pour apprécier au mieux ce moment agréable. Pour le moment, ça allait mais demain, j’aurais sûrement des bleus un peu partout sur le corps. Lorsque ses doigts insistèrent sur mes épaules, j’essayai de me détendre mais je me sentais aussi dur que de la roche. J’aimais ses mouvements davantage fluidifiés par l’eau et le savon, étais content de pouvoir en profiter. Mais j’avais tellement de mal à m’apaiser que je ne parvenais pas à en profiter au maximum. En fait, je me demandais si j’allais réussir. Après tout, la personnalité la plus sereine des deux, c’était Constantine, pas moi. Heureusement que Sofia savait s’y prendre. Quelques minutes plus tard, ce fut à mon tour de lui laver le dos. J’essayai de faire attention à ses blessures récentes pour ne pas lui faire trop mal. Mais avec toutes les cicatrices qui barraient sa peau de parts et d’autres, difficile de distinguer les anciennes et les nouvelles. Malgré la fatigue, je pris mon temps pour la masser également. J’aimais bien passer mes mains sur ses épaules. Elle étaient douces et donnaient envie d’y déposer plein de baisers. Mais je me retins de peur d’aller trop loin.
Nous terminâmes le bain en nous lavant entièrement. Nous nous séchâmes et nous habillâmes, silencieux. Jana devait bien dormir à présent. Nous ne devions pas faire de bruit car il faudrait la réveiller tôt pour aller chez Aumérine. Je rejoignis Sofia dans la chambre. Elle alluma une des lampes de chevet pour pouvoir enlever son bandeau. Je m’assis sur le matelas, esquissai un geste pour me coucher. Mais Sofia me montra le kit de massage qu’elle avait offert à Constantine à Noël. Elle voulait m’en faire profiter ce soir. J’avais vraiment le droit ? Apparemment, elle était très sérieuse puisqu’elle m’invita à m’allonger sur le ventre. Je retirai mon tee-shirt et m’exécutai. Elle s’installa à califourchon sur mon bassin. Là, elle se pencha sur moi. La chaleur de sa poitrine contre mon dos fit faire des soubresauts à mon pauvre cœur.


- Détends-toi, murmura-t-elle à mon oreille.

Facile à dire ça. Maintenant, j’avais envie d’elle… Je me concentrai sur le parfum de l’huile de massage, sur ma propre respiration. Par chance, la fatigue réussissait aussi à m’embrouiller l’esprit. Je finis par faire le vide dans ma tête, à tel point que je faillis m’endormir après quelques minutes de massages dignes d’une professionnelle. J’aurais bien voulu lui rendre la pareille. Cependant, je peinais tellement à garder les yeux ouverts qu’il me semblait impossible de penser à autre chose qu’à dormir. Alors je pris soin de la remercier en la gratifiant d’une douce étreinte agrémentée d’un baiser sur le front. Puis je me laissai sombrer.
Le réveil fut difficile. J’espérais pouvoir me reposer aujourd’hui, sinon le retour au travail demain serait compliqué. La tête dans les vapes, je me levai. Meyer était reparti – et à mon avis, il avait besoin de récupérer un moment. Sofia, quant à elle, était déjà debout. Quand je sortis de la chambre, elle faisait tranquillement quelques étirements dans le salon. J’allai l’embrasser et me préparer un café. Puis je me rendis dans la chambre de Jana pour la réveiller. J’eus droit à quelques grommellements fatigués mais quand je lui annonçai qu’elle allait prendre le petit déjeuner chez Aumérine, elle reçut l’information avec plus de gaieté. Je la laissai s’habiller, allai moi-même enfiler une tenue pour sortir après avoir avalé mon café encore trop chaud. Quelques minutes plus tard, nous quittâmes tous les trois l’appartement et montâmes dans la voiture. Ma sœur accueillit la petite fille avec un grand sourire et un programme déjà tout prêt pour l’occuper. Je la remerciai, serrai une Jana un peu perplexe dans mes bras et repartis rapidement car il était presque huit heures. La route pour aller chez Kenichi fut très silencieuse. Sofia et moi étions tous les deux extrêmement tendus. A chaque fois que le mafieux voulait nous voir, nous craignions de ne jamais ressortir de chez lui.
Comme d’habitude, les gardes à l’entrée nous fouillèrent. Et comme d’habitude, ça ne servait absolument à rien mais je ne pipais mot et les laissais faire. Ils nous firent entrer et un autre type nous emmena jusqu’au bureau de Kenichi. Il frappa à la porte, attendit que le mafieux accepte de nous voir.


Dernière édition par Constantine Meyer le Lun 17 Juin - 15:12, édité 3 fois
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"Si vis pacem, para bellum "



Feat.  Constantine & Kenichi


SosoJ'avais l'habitude de me lever tôt, même les lendemains après les combats en arène. Constantine, en revanche, avait peut-être besoin de dormir encore un peu. Malheureusement, ce n'était pas possible. Il fallait se lever tôt car Kenichi voulait nous voir.  Une fois debout, mon compagnon me rejoignit dans le salon pour m'embrasser avant d'aller se préparer un café. Il alla réveiller Jana en lui annonça qu'elle allait prendre son petit déjeuné chez Aumérine. Elle s'habilla, Constantine fit de même et but son café d'une traite. Comme j'étais déjà prête, nous pouvions partir. Une fois dans la voiture, nous nous dirigeâmes vers la maison d'Aumérine. Je préférai les attendre dans la voiture, je n'avais pas spécialement envie de la voir, encore moins de l'entendre. Après quelques secondes, Constantine revint sans Jana. Il était temps de nous rendre à l'entrepôt. Après un trajet silencieux, mon compagnon trouva une place pour se garer. De plus en plus nerveuse, nous arrivâmes devant les portes de l'entrepôt. Je me demandais bien ce que Kenichi avait encore préparé pour nous malmener. Comme toujours, les gardes à l'entrée nous fouillèrent. Evidemment, nous n'avions pas d'armes à feu. J'avais toujours mon katana sur moi, de toute façon, tout comme le reste de mes armes blanches. Ils savaient que je n'allais jamais m'en prendre à Kenichi. C'était surtout de Meyer qu'ils se méfiaient. Une fois à l'intérieur, un autre garde vint vers nous pour nous conduire jusqu'au bureau du mafieux. Il frappa à la porte et une voix ordonna aussitôt de nous faire entrer.  La porte s'ouvrit, Kenichi était là, derrière lui, contre le mur, trois personnes cagoulées, visiblement retenues prisonnières.

"Ah, pile à l'heure !" Fit-il.

Bon, il semblait de bon humeur, au moins. C'était toujours ça de prit. Je regardai les trois prisonniers, derrière. Impossible de savoir de qui il s'agissait. Après quelques secondes, Bear entra dans la pièce avec un fusil à pompe dans les mains. Super, ça devenait déjà tendu. Je savais que cet idiot était prêt à tirer dans la tête de Constantine à tout moment. Sans vraiment faire attention à lui, Kenichi servit deux verres de whisky. Il n'était que huit heure...Il désigna le fauteuil à Meyer puis il tourna le regard vers moi et me fixa droit dans les yeux, comme s'il pouvait les voir à travers mon bandeau.


"Et toi, tu viens pas dire bonjour ? Au pied." Ordonna-t-il en claquant des doigts avant de pointer le sol avec son indexe.

Obéissante, je m'approchai, lentement, timide et apeurée. Je triturai mes doigts, serrant mes mains contre le bas de mon ventre. Arrivée à sa hauteur, il me pris par les hanches et me força à m'asseoir sur ses genoux. Il en profita pour laisser traîner sa main sur ma cuisse, au niveau de l'ouverture de ma robe.


"Ca été hier, à l'Arène ? Vu ta gueule, t'as dû t'en manger des belles."

Il se marra en regardant Constantine puis récupéra son verre pour boire une gorgée. Kenichi ouvrit son tiroir pour prendre une laisse qu'il accrocha à mon collier. Il fixa l'autre bout à son bureau et replaça sa main sur ma cuisse. En entendant les gémissements des trois personnes derrière moi, je tournai la tête pour les regarder.

"Ah, j'allais les oublier, ces merdeux. Il récupéra un flingue qu'il posa devant Constantine. Bear m'casse les couilles parce qu'il veut se taper cette Chienne, encore une fois. Du coup j'ai trouvé ça amusant de voir jusqu'où tu s'rais prêt à aller pour elle."

Il s'alluma une cigarette tout en fixant mon compagnon.

"Si t'en butes aucun, cette salope va passer trois nuits avec lui. Si t'en butes un, j'retire un jour. Si tu butes les trois, tu repars avec elle."

D'un air nonchalant, il se tourna vers les trois avant de regarder à nouveau Constantine. Maintenant j'avais compris pourquoi j'étais sur ses genoux. Quel fils de pute ce mec.

"Mais fait gaffe merdeux, ça s'trouve tu vas buter la grand mère ou le père de la gamine. Ou alors l'un des amis de ta sœur. Ou alors cette pute qui garde ma Chienne pendant qu't'es pas là. Ou son mec... Fit-il en haussant les épaules. C'toi qui voit."

Bear, lui, était déjà prêt. Il se gratta sans gêne l'entrejambe en me regardant. C'était limite s'il avait de la bave qui voulait sur le menton. Ce gros porc. Sur le coup, je savais pas ce que Kenichi voulait. Mais ce connard s'amusait à torturer l'esprit des gens, comme ça. Il faisait pareil avec Roy mais il avait arrêté, quand ils étaient devenus réellement amis. Il testait surement mon compagnon, il voulait peut-être voir jusqu'où il était prêt à aller. Ou pas... J'en savais rien. Je savais jamais avec lui. Tout le reste dépendait de Constantine.
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Constantine Meyer

Sa voix nous parvint depuis l’intérieur. Nous entrâmes. Kenichi se tenait face à nous. Et derrière lui, j’aperçus trois personnes avec une cagoule sur la tête. Des prisonniers. Qu’avait encore manigancé cette espèce de fou à lier ?

- Ah, pile à l'heure ! s’exclama-t-il de bonne humeur.

Bear fit irruption, un fusil à pompe dans les mains. J’évitai de trop le regarder, sinon j’allais avoir du mal à résister à l’envie de lui arracher la tête. Comme à chacune de mes visites, Kenichi servit deux verres de Whisky. Depuis le temps, il n’avait toujours pas compris que je ne buvais que de la bière… En plus, je détestais le Whisky. Il me désigna mon fauteuil attitré, je pris place. Son attention se dirigea aussitôt sur Sofia.


- Et toi, tu viens pas dire bonjour ? Au pied.

Il claqua des doigts et pointa le sol devant lui d’un geste autoritaire. La jeune femme obéit et s’approcha, craintive. Il l’attira vers lui pour la faire asseoir sur ses genoux.

- Ça été hier, à l'Arène ? s’enquit-il en me dévisageant. Vu ta gueule, t'as dû t'en manger des belles.

Il rit, je me contentai d’un sourire en coin. J’en avais mangé, oui. Mais tout s’était bien terminé. Après avoir bu une gorgée d’alcool, Kenichi ouvrit un tiroir de son bureau. Il en sortit une laisse qu’il accrocha au collier de Sofia. Mon estomac se noua. Ça sentait le roussi. Il allait sûrement me faire une proposition douteuse qui impliquait encore une fois la liberté de la demoiselle. J’attendis, pas rassuré du tout, portai mon regard sur les prisonniers qui gémissaient derrière lui. Il les contempla à son tour.

- Ah, j'allais les oublier, ces merdeux.

Il se procura un pistolet qu’il posa sur le bureau, entre nous.

- Bear m'casse les couilles parce qu'il veut se taper cette chienne, encore une fois, déclara-t-il. Du coup, j'ai trouvé ça amusant de voir jusqu'où tu s'rais prêt à aller pour elle.

Je sentis ma tension monter. Sérieusement ? Avec tous les efforts du monde pour ne pas me retourner vers ce gros tas de merde, je m’imaginai plutôt le jeter dans une broyeuse à viande. Mais ça ne m’apaisa pas pour autant. S’il posait encore une fois ses sales pattes sur Sofia...

- Si t'en butes aucun, cette salope va passer trois nuits avec lui, dit Kenichi en allumant une cigarette. Si t'en butes un, j'retire un jour. Si tu butes les trois, tu repars avec elle. Mais fais gaffe, merdeux, ça s'trouve tu vas buter la grand mère ou le père de la gamine. Ou alors l'un des amis de ta sœur. Ou alors cette pute qui garde ma Chienne pendant qu't'es pas là. Ou son mec… C'toi qui vois.

Bien sûr. A chaque fois, ses idées empiraient. Celle-ci était particulièrement gratinée alors jusqu’où irait-il pour me faire craquer ? Tuer ces personnes ? Au final, c’était peut-être mieux qu’elles soient cagoulées et incapables de parler. Mais même… Elles étaient sûrement innocentes.

« Qu’est-ce que t’en sais ? »

Déjà de retour ?

« Tu m’prends pour qui ? J’suis pas... »

Ça va… Ce n’était pas le moment de nous embrouiller, il y avait plus urgent. D’après Meyer, on ne pouvait même pas être certains que les prisonniers étaient réellement des gens que je connaissais, des innocents, des criminels ou des mafieux lambda dont Kenichi n’avait plus besoin. Mais bon, de toute façon, je n’avais pas vraiment le choix. Si je n’assassinais pas ces trois êtres humains, Sofia passerait entre les mains de Bear. Et ça, je refusais que ça arrive encore une fois. Trois vies pour un viol… il fallait vraiment être complètement taré. J’échangeai un long regard avec Sofia. Puis j’appuyai mon coude sur le bras du fauteuil et fermai les yeux un instant, comme si ça allait me donner du courage. Mais je n’en avais pas besoin, au final. Non, pour agir de cette façon, je devais juste oublier mon humanité et agir comme un psychopathe. Et moi qui pensais m’améliorer au fil du temps. Il fallait qu’un type comme Kenichi me ramène au plus bas.
Je m’emparai de l’arme à feu. Elle était déjà chargée. A mon avis, il existait deux solutions : soit il y avait juste assez de balles pour chacune des trois personnes cagoulées, soit il n’y en avait pas du tout et Kenichi voulait simplement faire une mauvaise blague – mais je n’y croyais pas du tout. Il ne fallait pas oublier que ce type était un salaud. Je fis donc comme si je devais m’attendre au pire. Dans un soupir las, je me levai et allai me poster face aux futures victimes. Bear leva son fusil, prêt à m’exploser la cervelle si je faisais le moindre faux pas. Je l’ignorai et pointai le canon de mon arme sur le premier prisonnier. Une balle dans le front, il s’effondra. Sans hésiter, j’enchaînai sur le deuxième et le dernier. Si j’attendais trop, je risquais de le regretter. Les trois corps sans vie s’effondrèrent tour à tour sur le tapis. Toujours muet, je reposai l’arme sur le bureau, à l’endroit où Kenichi l’avait laissée.


Dernière édition par Constantine Meyer le Lun 17 Juin - 15:12, édité 1 fois
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Si vis pacem, para bellum  EmptyDim 16 Juin - 17:25
Sofia Ashley





"Si vis pacem, para bellum "



Feat.  Constantine & Kenichi


SosoJe regardai Constantine, inquiète. Si ça ne tenait qu'à moi, je me serais déjà levée pour aller tuer ces trois types et éviter ainsi à mon compagnon d'avoir du sang sur les mains. Moi, je n'étais plus à un meurtre près, de toute façon. J'échangeai un long regard avec lui, il avait l'air d'hésiter. Cette fois, Kenichi lui en demandait trop... Il appuya son coude sur le dossier du fauteuil en soupirant et en fermant les yeux. Mais, l'instant d'après, il les rouvrit puis se saisit de l'arme. Un frisson parcourut mon corps, comme si je voulais l'en empêcher. Mais d'un autre coté... Je ne voulais pas finir dans les draps de Bear. Trois vies pour ça... ? Constantine se mit face au premier prisonnier et tira entre les deux yeux. Sans réfléchir davantage, il fit de même avec les deux suivants et reposa l'arme sur le bureau. Comment mon homme allait-il pouvoir vivre avec ça ? Il venait de tuer trois personnes de sang froid. Je regardai alors les trois corps sans vies allongés au sol. Le sang encore chaud coulait de leur tête. Plus aucun ne bougeait, ils étaient bien morts. Frustré, Bear se mit à grogner et braqua son fusil vers Constantine. Kenichi posa délicatement son verre de whisky sur la table et se mit à rire.

"Il a joué l'jeu, Bear. Tu pourras toujours te branler sur les photos qu'tu as d'elle. Allez, casse toi."

Il obéit et sortit du bureau, visiblement en rogne.  Au même moment, deux autres mafieux entrèrent pour débarrasser les corps. Juste avant de sortir, Kenichi retira la cagoule de l'un d'eux. Je reconnaissais ce type, c'était celui d'hier, à l'arène. Le maître de la louve que j'avais dû tuer. Les menaces qu'il avait lancées étaient surement tombées dans les oreilles de l'un des sbires de Kenichi.  Cette "famille" n'aimait pas du tout qu'on menaçait l'un des leurs. Et comme, malheureusement, j'étais l'une des leurs… Voilà où il avait fini. Une fois les corps sortis, quelqu'un se mit aussitôt à nettoyer le sol pour le rendre plus brillant qu'il ne l'était avant. Concernant les cadavres, il suffisait d'entendre les grognements au loin pour deviner qu'ils étaient en train de servir de repas aux hybrides. Il faisait toujours disparaître les corps comme ça. Kenichi me réinstalla plus confortablement sur ses genoux, non sans en profiter pour mettre la main au paquet.

"T'as toujours aussi un si bon cul toi ?  Si j'avais su j't'aurais gardé. Déclara-t-il en riant . Bon, plus sérieusement. L'aut' trou du cul que t'as buté, Meyer. Tu l'connais j'imagine, mh ? On a un problème. Un fils de pute a mis la tête de mon p'tit trésor à prix. Donc c'que tu viens de faire, faudra surement recommencer. Car d'autres viendrons pour essayer de buter la gamine."

Lentement, il fit glisser son téléphone sur la table en direction de Meyer. C'était en effet un contrat lancé sur les réseaux mafieux. Et c'était en effet ma photo qu'il y avait d'affiché. Kenichi récita ce que ça disait. J'étais donc mise à prix car je commençais à faire perdre trop d'argent aux autres, que j'avais moi-même tué des membres d'autres groupes rivaux. Evidemment, Meyer était cité, ils savaient même où il travaillait. Le contrat conseillait même, d'ailleurs, de ne pas s'en prendre à moi seul.

"Tu sais qui c'est, Kenichi ?" Demandai-je en ma tournant vers lui.

"Nan, sinon ça s'rait déjà réglé. Et j't'ai pas demandé de parler, alors tu fermes ta gueule."

Il leva une main menaçante, comme s'il allait me gifler, mais se ravisa. Il avait l'air préoccupé, en fait. Je comprenais mieux maintenant pourquoi il avait demandé à Meyer de tuer ces personnes. Bon... Cette fois, je risquais vraiment de devoir me battre à n'importe quel moment. Protéger Constantine et Jana, les plus salauds allaient surement s'en prendre à eux pour m'atteindre. Constantine savait se défendre, mais Jana...  
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Constantine Meyer
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Si vis pacem, para bellum  EmptyLun 17 Juin - 15:10
Constantine Meyer

Je ne savais pas trop ce qu’il se passait dans ma tête à ce moment. Je me sentais étrangement vide. Pas mal à l’aise, ni énervé, ni triste, ni content ou soulagé. C’était comme si mon corps se trouvait toujours dans ce bureau mais que mon âme s’en était détachée. Les yeux rivés sur l’arme que je venais de reposer, je fis à peine attention au mouvement derrière moi. Il devait s’agir de Bear, déçu de ne pas pouvoir s’emparer de Sofia. Le rire de Kenichi me parvint de manière très lointaine et je ne parvins pas à saisir ses paroles. Je ne revins à la réalité que lorsque la porte claqua derrière moi. Bear venait de sortir, remplacé par deux mafieux qui s’empressèrent de nettoyer les lieux. Avant d’évacuer le dernier cadavre, Kenichi retira la cagoule qu’il portait. C’était le maître de la louve qui nous avait menacé à l’arène. Au moins, je n’avais plus à m’en soucier, même si je ne le considérais pas comme un véritable problème. Le temps que le sol retrouve sa couleur d’origine, nous entendîmes au loin les hybrides en captivité se faire un joyeux festin des personnes que je venais d’assassiner. Cette méthode me répugnerait toujours autant…

- T'as toujours un aussi bon cul toi ?

Je regardai Kenichi. Sa main palpait les fesses de Sofia avec insistance. Je me mordis l’intérieur de la lèvre inférieure aussi fort que je le pus pour me retenir de lui ordonner d’arrêter ça.

- Si j'avais su, j't'aurais gardée, dit-il en riant.

Comme s'il ne pouvait pas la reprendre quand ça lui chantait... Il porta enfin son attention sur moi.


- Bon, plus sérieusement. L'aut' trou du cul que t'as buté, Meyer. Tu l'connais j'imagine, mh ?

Je hochai simplement la tête.

- On a un problème. Un fils de pute a mis la tête de mon p'tit trésor à prix. Donc c'que tu viens de faire, faudra sûrement recommencer. Car d'autres viendrons pour essayer de buter la gamine.

Génial… Moi qui pensais que tuer trois personnes suffirait pour aujourd’hui, j’étais loin de m’imaginer que Sofia était plus en danger que d’ordinaire. Kenichi fit glisser son téléphone portable sur le bureau pour me montrer ce qui était affiché à l’écran. Un contrat d’assassinat sur la jeune femme, lancé sur les réseaux mafieux à cause des victimes qu’elle faisait à l’arène et qui appartenaient parfois à des groupes rivaux. Mais il y avait bien plus grave : non seulement la tête de Sofia était mise à prix mais la mienne également.

- Tu sais qui c'est, Kenichi ? demanda Sofia d’une petite voix.
- Nan, sinon ça s'rait déjà réglé. Et j't'ai pas demandé de parler, alors tu fermes ta gueule.

Elle se recroquevilla en voyant la main du mafieux se lever comme s’il voulait la gifler. Cependant, il se ravisa, avant de partir dans ses pensées. J’étais dans les miennes depuis un moment déjà. Le téléphone de Kenichi dans une main, je repris place dans le fauteuil en parcourant le contrat d’un regard concentré. Il y avait beaucoup trop d’informations sur nous, comme le lieu où je travaillais ou encore la fréquence de nos sorties. Quel genre de personne pouvait bien nous surveiller de cette façon ? Ça pouvait être n’importe qui… Parfois, j’avais l’impression d’être observé quand je sortais mais je me disais que j’étais trop parano depuis que Sofia vivait avec moi. Je ne le demeurais peut-être pas tant que ça. Outre le fait qu’un parfait inconnu voulait notre tête à tous les deux, ce qui m’inquiétait davantage, c’était Jana. Elle n’était pas mentionnée ici mais on savait forcément qu’elle partageait nos vies. Je ne voulais pas qu’il lui arrive quelque chose. Elle n’était qu’une petite fille… Elle n’avait rien à voir avec toute cette histoire.
Je soupirai. Je ne savais pas quoi faire. D’après Kenichi, j’aurais sûrement à me débarrasser moi-même de nos futurs assaillants pour nous protéger, raison pour laquelle il devait être rassuré de voir que j’étais capable d’ôter des vies aussi facilement. Enfin ça, c’était ce qu’il croyait. D’ailleurs, je trouvais son test un peu bête. S’il n’avait pas menacé de laisser Sofia à Bear, aurais-je tué ces trois personnes ? S’il n’y avait pas eu de « challenge », aurais-je accepté de prendre cette arme et de m’en servir ? A mon avis non. J’aurais hésité, demandé pourquoi il me demandait ça. Et là, j’aurais certainement perdu quelque chose. Finalement, mieux valait que ça se soit passé ainsi. Toujours est-il que je venais d’assassiner trois êtres humains pour sauver Sofia d’un viol, et que, désormais, il fallait que je me prépare à recommencer pour nous éviter de mourir à n’importe quel coin de rue et moment de la journée. Misère… Jusqu’à quand les emmerdes allaient-elles continuer ? Dès qu’un moment de calme semblait pointer le bout de son nez, il était balayé par de nouveaux ennuis. A côté de ça, toute menace qu’avait proféré mon père à mon égard ne valait pas grand-chose…
Après d’intenses réflexion, Kenichi proposa de descendre au sous-sol pour « voir de quelle manière Sofia avait évolué en combat. » Elle avait combattu seulement hier, ne pouvait-il pas la laisser tranquille ? Pourtant, j’acceptai, n’ayant pas vraiment le choix. Nous descendîmes tous les trois, escortés de deux mafieux. Kenichi tenait Sofia en laisse, je marchais un pas en retrait derrière son fauteuil roulant, et un pas devant ma compagne. Nous parcourûmes quelques couloirs sombres et Kenichi me décrivit tous les endroits par lesquels nous passions. Il nous fit visiter des salles d’entraînement puis un laboratoire dernier cri occupé par quelques scientifiques qui ne nous accordèrent pas un regard. Nous passâmes ensuite par une immense pièce remplie de cages dans lesquelles nombre d’hybrides étaient enfermés. Certains restaient recroquevillés dans leur coin, d’autres se jetaient sur les barreaux en rugissant, complètement fous. Aucun d’eux n’avait l’air en parfait état de santé physique ou mentale. En parlant de physique, j’eus du mal à distinguer la nature de quelques-uns d’entre eux. J’ignorais s’ils étaient nés ainsi ou si c’était l’œuvre de Kenichi mais ils ressemblaient à de vrais monstres… Nous finîmes par débarquer dans une arène. Elle était bien plus petite que l’arène principale de Togi mais assez grande pour y passer quelques soirées mouvementées. Elle avait des allures d’arène clandestine, sans le côté glauque et sale.
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Sofia Ashley
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Si vis pacem, para bellum  EmptyMar 18 Juin - 13:07
Sofia Ashley





"Si vis pacem, para bellum "



Feat.  Constantine & Kenichi


SosoConstantine semblait totalement ailleurs. Le pire était à venir, quand il allait réaliser ce qu'il avait fait. Je ne savais pas comment l'aider, je me voyais mal lui dire que c'était pas si dramatique de tuer des gens, que j'avais l'habitude et qu'au bout d'un moment ça faisait plus rien. Non, tout ce que je pouvais faire, c'était lui éviter de devoir recommencer, me salir les mains à sa place si ça devait arriver. Lui et moi allions devoir avoir une conversation. Il devait évacuer sinon il allait péter un câble. Après plusieurs minutes, Kenichi termina son verre et récupéra l'arme sur le bureau. Il me claqua les fesses pour me faire descendre, ce que je fis. Il voulais nous emmener au sous-sol pour voir mes progrès. Les combats d'hier, à l'arène, n'étaient pas très violents, j'avais largement les ressources pour me battre aujourd'hui. Toujours tenue en laisse, je suivis Kenichi, accompagné de Constantine et escorté par deux autres mafieux. Tout fier, il fit visiter le sous-sol. Il montra d'abord la salle d'entraînement, qui m'évoquait de mauvais souvenir. C'était davantage une salle de torture où on nous pliait littéralement en deux pour nous rendre plus souple. Nous passâmes ensuite devant le laboratoire. Kenichi créait des monstres ici, des créatures destinées à tuer et rien d'autre. Mais le plus souvent, il les vendait. Il y avait ensuite le fameux couloir, là où on était tous enfermés dans des cages. Cet endroit aussi me rappelait de mauvais souvenirs. Si certains hybrides se jetaient contre les barreaux pour essayer de nous bouffer, d'autres étaient recroquevillés dans un coin de leur enclos. Nous arrivâmes enfin à l'arène. Je ne comptais même plus le nombre de fois où j'avais combattue ici. Il détacha la laisse avant de retirer mon collier. Il m'ordonna d'entrer dans l'arène avant d'aller s'installer à une table. Une fois à l'intérieur, il demanda à l'un de ses sbires d'ouvrir une cellule pour faire entrer mon adversaire. C'était un genre de gros loup mélangé à un rat, il grognait et bavait. Ce truc n'avait rien d'humain, absolument rien.

"Ne la tue pas, hm ?" Ordonna Kenichi à son hybride.

Je me mis en position de combat. Le sbire retira la muselière de l'hybride qui se jeta aussitôt sur moi, comme s'il avait le rage. A tous les coups, il avait dû l'affamer pour le rendre très violent. Ce monstre était rapide, ses crocs claquaient à quelques centimètres de mon visage à chaque fois qu'il essayait de me mordre. J'esquivai et je parai ses coups comme je pouvais, mais ses griffes, trop acérées, déchiraient facilement le tissu de ma robe.


"Elle se traîne du cul là ! Tu l'entraînes encore ? T'es sûr ? Demanda-t-il à Constantine. Tu fais quoi là putain ? Bouge ton gros cul ! T'es trop lente !"

Quelque part, il n'avait pas tord. Depuis que je vivais avec Constantine, je ne m'entraînais plus comme avant. C'était à peine si j'avais pu maintenir mon niveau. Heureusement, j'étais toujours aussi endurante. Je devais simplement éviter de prendre un coup mal placé et attendre, fatiguer ce monstre et le mettre K.O. Tandis qu'il essayait de me décapiter d'un violent coup de griffe, je glissai sur le coté pour le frapper au niveau niveau du genou. Habile, il bondit derrière et parvint à me mordre au niveau de l'avant-bras. Par miracle, il mordit au niveau de mon brassard en cuir. Ses crocs parvinrent tout de même à traverser le cuir, j'avais l'impression de mes os allaient éclater, tant il y avait de pression. La douleur était vive, elle m'arracha quelques hurlements et du sang se mit à couler. J'avais beau frapper avec mon poing sur son visage, il ne lâcha pas prise, prêt à me bouffer le bras.

"Ca c'voit que c'est plus mois qui gère son entraînement. Tu peux m'la laisser deux jours par semaine, s'tu veux. Faut la remettre en forme. Et elle a grossi non ?" Lança Kenichi, visiblement en colère.

De mon coté, j'étais toujours en mauvaise posture avec ce monstre qui essayait de m'arracher le bras. Il secouait la tête dans tous les sens. Je trouvai enfin un ouverture pour le frapper sur le museau. Il lâcha aussitôt prise et recula. Je pris de l'élan pour froncer vers lui avant de prendre fermement appuis sur le sol avec mon pied pour frapper avec la pointe l'autre sous le menton, en levant la jambe très haut. Il recula encore. Je glissai sur le sol, me penchant légèrement en avant pour enchaîner avec un violent coup de coude au niveau du diaphragme. Le souffle coupé, la bête recula encore pour finir contre la grille. Alors que j'armai mon prochain coup, l'hybride me frappa, par réflexe, au niveau du torse. Ses griffes plongèrent dans ma peau. Malgré la douleur, j'attrapai son poignet pour frapper à plusieurs reprise sous son aisselle avant de terminer par un coup de talon au niveau du foie. Je reculai, pensant que ce coup allait le mettre K.O, mais cette chose était plus coriace que prévue. Je courus vers lui et bondis dans les airs en levant les coudes pour les rabattre violemment sur le sommet de son crâne. Il s'écroula enfin au sol.

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Constantine Meyer
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Si vis pacem, para bellum  EmptyJeu 20 Juin - 11:22
Constantine Meyer

Kenichi détacha la laisse de Sofia et retira également son collier. Il lui ordonna d’entrer dans l’arène et alla s’installer derrière une table. Je le suivis, m’assis à côté, tourné vers le ring. Quand ma compagne fut en place, le mafieux demanda à l’un de ses sbires de faire entrer un adversaire pour elle. Il ouvrit la cage d’une espèce de loup croisé avec un rat. Un truc immonde qui avait l’air d’avoir très faim.

- Ne la tue pas, hm ? fit Kenichi à l’hybride.

Cette chose l’écoutait-elle vraiment ? Les yeux rivés sur Sofia, il bavait et grognait comme un fou. Quand on lui retira sa muselière, il se rua immédiatement vers elle. Elle esquiva ses premières attaques mais prit quelques coups de griffes qui déchirèrent sa robe de parts et d’autres.


- Elle se traîne du cul là ! râlait Kenichi. Tu l'entraînes encore ? T'es sûr ? s’enquit-il en se tournant vers moi.

Bien sûr que je l’entraînais ! Évidemment, ce n’était pas aussi intensif qu’ici mais je refusais de lui faire subir les mêmes tortures.


- Tu fais quoi là putain ? gronda-t-il en reportant son attention sur Sofia. Bouge ton gros cul ! T'es trop lente !

La jeune femme se fit mordre une fois au bras. Elle poussa un cri, perdit un peu de sang. Elle voulut faire lâcher prise à son adversaire en le frappant au visage mais il restait bien accroché.

- Ça c'voit que c'est plus moi qui gère son entraînement, commenta Kenichi déçu. Tu peux m'la laisser deux jours par semaine, s'tu veux. Faut la remettre en forme.

Si je voulais ou s’il le voulait lui ? A mon avis, ce n’était pas une proposition.

- Et elle a grossi non ?

Je répondis par la négative. Je ne trouvais pas que Sofia avait grossi. Elle mangeait toujours avec appétit mais avec ses échauffements le matin, les promenades, nos entraînements quand nous emmenions Jana au parc et les combats le dimanche, elle gardait la forme. Il ne fallait pas qu’elle soit trop mince, sinon elle perdrait en force et en énergie. Et puis… elle avait parfois besoin de se reposer. Elle était encore jeune. Le sport permettait de rester en bonne santé mais trop de sport pouvait rapidement amener à la dégrader. Au bout d’un petit moment de lutte, Sofia parvint à se détacher des crocs de son ennemi. Elle riposta comme elle put, tenta un enchaînement qui allait sûrement le mettre K.O. Cependant, malgré la puissance de son coup, l’hybride tint bon et resta debout. Alors la demoiselle attaqua par le dessus en bondissant, pour venir abattre ses coudes sur le sommet de son crâne. Il chuta, enfin vaincu.Visiblement, Kenichi n’était pas très satisfait. Il insista sur le fait que Sofia devait s’entraîner davantage. Je répondis vaguement que je ferais le nécessaire, du moment qu’elle gagnait ses matchs à l’arène. Il nous libéra enfin. Avant de partir, nous passâmes voir le médecin qui s’occupa de rafistoler rapidement la jeune femme. Une fois dehors, nous poussâmes tous les deux un soupir de soulagement. C’était toujours pareil quand nous arrivions à sortir de chez Kenichi sains et saufs. On ne savait jamais comment nos visites allaient se terminer.

[FIN]
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