|
v
|
v
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Partagez

 I can be your whore

Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
Profil : MP : Email :
I can be your whore EmptyMer 15 Aoû - 21:30
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer
"..."

I can be your whore

Ca faisait seulement une semaine, mais ça m'avait déjà tellement manqué. La nuit était déjà tombée, nous arrivâmes à l'arène, Meyer et moi. Cette fois-ci, c'était mon homme qui allait me regarder, pas l'autre traître. Ça me donnait davantage la dalle, j'étais prête à déplacer des montagnes pour lui. Sa simple présence, le simple fait de savoir que ses yeux allaient être posés sur moi... Pour me regarder être forte. Mon sang bouillonnait d'excitation alors que nous étions encore seulement sur le parking. Comme toujours, j'avais mon Katana avec moi, que Meyer allait devoir garder. Je le prenais toujours avec, juste au cas où. Nous approchâmes de l'entrée. Cette fois, on nous laissait entrer sans poser de question. Personne pour nous accueillir, pas comme la semaine dernière. Comme si Meyer et moi étions des habitués, déjà. Du moins, pour ma part, je l'étais à nouveau. Pour le moment, l'ambiance était calme, les combats n'avaient pas encore commencé, c'était un peu tôt. Les gérants attendaient les hybrides avec leur maître. Comme toujours, je n'allais pas passer la première. Ils préféraient garder les plus gros morceaux pour la fin. Les hybrides qui avaient leur propre scène d'entrée, comme moi, c'était les plus attendus. C'était pour le spectacle, les gens ils aimaient ça, nous étions connu ici. Evidemment, je n'étais pas la seule, il y en avait un tas, mais j'étais pratiquement la seule à venir presque tout le temps. Après tout, l'Arène souterraine c'était un peu comme ma deuxième maison. Pour l'heure, nous étions libre d'assister aux premiers combats, même si ce n'était pas forcément intéressant. La soirée ne faisait que commencer.

Je laissai Meyer aller m'inscrire pour les combats, au bureau, pendant que j'allai m'installer au bar. Ca me permettait de repérer les têtes connues. Il y avait des hybrides très populaire, aujourd'hui, des combattants dont je devais me méfier. Mon homme me rejoignit rapidement, me signalant tout que était en ordre. Parfait, nous avions le temps de profiter un peu de l'ambiance avant d'aller me battre. Le serveur au bar nous servit une bière et un jus de fruit. Dans la salle, je repérai rapidement la blondasse qui travaillait. Visiblement, quand elle ne devait pas servir d'escorte, elle était serveuse, habillée comme une putain. Ca faisant bander les mecs et du coup ils claquaient plus facilement leur fric. Encore une fois, je ne pus m'empêcher de me dire que c'était du gâchis, elle savait faire autre chose que ça. Mais à cause d'elle, Meyer avait raté un de mes combats, elle ferait mieux de rester loin, pour le moment. Le premier combat débuta, nous le regardâmes sans grand intérêt, aucune chance qu'un de ses hybrides devenaient mes adversaires, c'était donc inutile de se concentrer entièrement sur le combat. Les habitués nous saluaient, Meyer et moi, en nous souhaitant bonne chance. Lui aussi allait rapidement devenir connu ici et, pourquoi pas, devenir un genre de VIP, à force. Le genre de Maîtres que les gérants aimaient recevoir car, grâce à eux, ils gagnaient plein de fric. Certains types s'arrêtaient même pour discuter rapidement avec lui. Ces types là, ils allaient pariés sur nous, c'était certain, du coup ils voulaient se rassurer, savoir si j'étais en forme ou pas.


"Ca s'trouve tu vas dev'nir une star, Schatzi, t'as vu ?"

Il vint grattouiller le haut de ma tête tandis que je regardai à nouveau l'arène. Ah, le combat était terminé. Des vigiles évacuèrent ce qu'il restait du perdant, il était mort. L'autre était dans un sale état, la soirée était terminée pour lui aussi. Au moins il avait gagné un combat, c'était déjà ça, un bon début. Ce n'était toujours pas notre tour, du coup on restait encore au bar, lui et moi. Une nana arriva à notre hauteur. Elle m'ignora totalement pour se concentrer sur mon homme. Après tout, je n'étais rien ici, juste une hybride. Elle le draguait clairement, mais je restai parfaitement calme, je m'en fichais pas mal de cette traînée. Si elle voulait juste boire un verre avec lui... De toute façon, au moindre écart de conduite et je lui ferais sa fête dans un coin discret. Pour l'heure, autant profiter, le prochain combat allait commencer. Peut être qu'il sera plus intéressant que le premier.  
 
Humain - Neutre
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
Profil : MP : Email :
I can be your whore EmptyMer 15 Aoû - 23:16
Constantine Meyer
C’était l’heure. Prêts pour l’arène, Sofia et moi quittâmes l’appartement et prîmes la voiture pour nous rendre sur les lieux. Je profitai de l’obscurité du parking pour donner un long baiser à ma compagne. Une fois entrés dans l’arène, nous redeviendrions le maître et l’esclave. Meyer s’était risqué deux fois à l’embrasser au sein même de l’arène. J’espérais pour lui qu’il avait été assez discret... Sofia ne combattait pas avec son katana. Mais comme elle préférait l’avoir à proximité en cas de problème, je le gardais. Attaché ma ceinture, il me donnait l’air d’un tueur. Mais je me fichais un peu du regard des autres. J’ignorai les personnes à côté desquelles nous passions pour aller au bureau des paris. Les combats n’avaient pas encore commencé, la salle était encore calme. Sofia préféra aller m’attendre au bar. Je m’occupai donc de l’inscrire, rapidement, avant de la rejoindre pour nous faire servir à boire. En observant les alentours, je repérai quelques hybrides plus ou moins prêts à combattre. Nombre d’entre eux avaient l’air de se demander ce qu’ils faisaient ici. Le reste était soit calme, soit très excité à l’idée de monter sur le ring. Sofia en faisait partie. Elle avait tellement hâte de se battre qu’elle en tremblait. Mon regard s’attarda un peu plus bas, prêt de l’entrée du ring. L’ex compagne de mon père était là, peu vêtue, un plateau de boissons en équilibre sur la paume de sa main. J’espérais ne pas la manquer après les combats de Sofia. Il fallait absolument que je lui parle de Nikolaus. Je n’étais pas sûr de lui faire confiance alors je n'évoquerais pas mes intentions. Tout ce qu’elle aurait à faire, c’était attirer cet enfoiré à Togi.
Un premier combat débuta dans le ring. Mais il n’avait pas l’air très intéressant. Et puis… je préférais réserver ma motivation pour Sofia. Je détournai les yeux, saluai quelques types qui nous disaient bonsoir et nous souhaitaient bonne chance. Ils connaissaient Sofia et comptaient parier sur elle. Deux d’entre eux s’enquirent de l’état de la demoiselle pour être certains qu’ils faisaient le bon choix. Nous discutâmes un peu. Le contact passa plutôt bien. Ces gens ne paraissaient pas se prendre la tête et ils avaient une bonne tête d’après moi.


- Ça s’trouve, tu vas dev’nir une star, Schatzi, t’as vu ? fit Sofia apparemment contente que j’ai une conversation normale avec d’autres personnes qu’elle.

J’espérais que non, je n’aimais pas attirer l’attention. En guise de réponse, je lui grattouillai le haut du crâne. Le combat venait de se terminer en bas. L’un des hybrides avait perdu la vie. Comme ce n’était pas encore au tour de ma compagne, nous restâmes encore au bar. Contrairement à Meyer, je ne comptais pas me saouler pendant que Sofia combattrait. Je voulais rester concentré et l’encourager. Quand je nous commandai à nouveau à boire, j’optai donc pour un jus de fruits moi aussi. Je reprendrais un peu de bière plus tard. Là, une femme s’installa à côté de moi. Elle n’avait pas l’air de se trouver là pour la beauté du spectacle. Elle ressemblait carrément à une prostituée. Et si elle n’en était pas une, la pauvre avait du souci à se faire. En tout cas, elle ne se gêna pas pour me faire des avances devant Sofia. Évidemment, elle ne savait rien de notre relation. Pour elle, Sofia n’était que mon hybride, mon esclave et rien d’autre. J’aurais préféré qu’elle me laisse tranquille. Elle était tellement vulgaire qu’elle n’avait rien d’excitant. J’acceptai cependant de boire un verre avec elle pour ne pas la vexer.
J’aurais pu être soulagé de m’en débarrasser si le type qui interrompit son monologue n’avait pas voulu me casser la gueule. Ah, celui-là ne faisait visiblement pas partie des supporters de Sofia. En plus, il ne me disait rien. Il s’était sûrement embrouillé avec Meyer la dernière fois. Il fut vite maîtrisé par les vigiles qui le sortirent immédiatement de l’arène. Les lieux se remplissaient peu à peu, de la musique commençait à être diffusée aux quatre coins de la salle. Il y eut encore des combats. L’espèce de prostituée s’était trouvée un nouveau type à aller courtiser. Apparemment, il y avait des hommes faciles ici… Ils disparurent en direction des sanitaires et ne réapparurent que lorsque les combats importants débutèrent. Ça allait bientôt être au tour de Sofia. Un peu inquiet, je la suivis aux vestiaires. Une fois seuls, je la pris dans mes bras et reculai un peu pour la regarder.


- Prête ? demandai-je en arrangeant un pli de sa robe.

Elle hocha la tête. Je lui accordai un demi sourire, déposai un baiser sur son front.


- Y a l’air d’y avoir beaucoup de gens qui te connaissent ici, dis-je en désignant la porte fermée du vestiaire. Te fais pas trop remarquer au début, sois passive, quitte à encaisser un peu.

Si elle pouvait esquiver, ça m’arrangeait… Je n’aimais pas la voir se faire frapper, même si elle savait résister.

- Quand tu vois que ça se corse, augmente la cadence et… achève ton adversaire que si c’est vraiment nécessaire.

Je me grattai l’arrière de la tête, embarrassé d’en être arrivé aujourd’hui à lui donner des directives pour combattre à mort.

- Enfin… j’te laisse faire, c’est toi qui es sur le ring, pas moi.

La porte du vestiaire s’ouvrit et les deux escortes de Sofia entrèrent. Malgré le capuchon, je reconnus immédiatement la blonde. Nos regards se croisèrent et elle me fit un sourire timide.
Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
Profil : MP : Email :
I can be your whore EmptyJeu 16 Aoû - 12:06
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer & La Blondasse
"..."

I can be your whore

La nana et Meyer prirent finalement un verre ensemble. Bon, soit. Du moment qu'elle gardait ses mains là où il fallait - et lui aussi - ça ne me dérangeait pas plus que ça en fait. Je savais que j'étais de nature très possessive et protectrice, je pensai vraiment que j'allais avoir du mal avec le fait que des filles tournaient autour de lui, mais non, en fait. Je faisais suffisamment confiance en mon compagnon pour savoir qu'il n'allait rien faire de déplacé. Et puis de toute façon, il avait largement ce qu'il fallait, déjà. J'étais bien plus jolie et mieux roulée que cette espèce de traînée vulgaire. Elle s'en alla d'elle même lorsqu'elle vit un type s'approcher pour s'en prendre à Meyer. Ah, c'était le le même que l'autre fois. Un gros mauvais perdant, il n'était pas prêt d'oublier son humiliante défaite de la semaine dernière. Il fut rapidement maîtrisé et reconduit dehors. Ce type n'était pas prêt de pouvoir remettre les pieds ici. La fille avait, entre temps, trouvé un autre mec à aller chauffer. Cette fois-ci ça avait l'air de fonctionner puisqu'ils disparurent un instant. Ca faisait déjà plus d'une heure que nous étions ici et ça allait être à mon tour, bientôt. Le présentateur vint nous chercher au bar pour nous demander d'aller nous préparer dans les vestiaires. Ma tenue était déjà prête, je n'avais plus qu'à l'enfiler, mais Meyer me prit dans ses bras, avant. 

"Prête ?" demanda-t-il en arrangeant un pli de ma robe.

Evidemment que je l'étais. J'hochai une fois la tête. Il me fit un petit sourire avant d'embrasser mon front.


"Y a l’air d’y avoir beaucoup de gens qui te connaissent ici"

Ca faisait au moins six ans que je venais ici. On me connaissait à force. Mais lui aussi allait devenir connu. Ce qu'il y avait de fascinant avec cette Arène, c'était que les gens se connaissaient ici, entre ces quatre murs. Mais une fois dehors, nous étions tous des inconnus. Dehors, il arrivait de recroiser les mêmes gens qu'on voyait ici. Certains venaient voir Roy pour me racheter. Ca n'était arrivé qu'une seule fois avec Meyer, c'était au parc. Mais ce n'était pas tout à fait pareil, celui qui voulait m'acheter ne connaissait pas l'Arène.

"Te fais pas trop remarquer au début, sois passive, quitte à encaisser un peu" Poursuivit-il. "Quand tu vois que ça se corse, augmente la cadence et… achève ton adversaire que si c’est vraiment nécessaire"

Il était mignon, à me donner des conseils. Je savais ce que j'avais à faire, mais je le laissai quand même parler. Ca devait le rassurer, peut être. J'hochai simplement la tête une fois, pour lui montrer que j'étais attentive à ce qu'il me disait.

"Enfin… j’te laisse faire, c’est toi qui es sur le ring, pas moi"

A cet instant, l'escort entra et j'entendis l'animateur annoncer mon combat. Les deux filles arrivèrent à mes cotés. L'une d'elle devait être la blondasse. La musique commença, c'était le moment d'entrer. Comme l'autre fois, les gens jetaient du sable à mes pieds, pendant qu'on marchait dans l'allée pour se rendre sur le ring, avec la musique, les jeux de lumières, l'escorte. C'était toujours aussi cool. Je retirai ma cape noire et Meyer vint retirer mon collier. En face de moi, il y avait un type un peu frêle qui semblait avoir très peur d'être ici et, surtout, d'être face à moi. Il était intimidé. Son maître était inconscient d'avoir accepté ce combat. Je n'allais certainement pas le tuer, en tout cas. Les portes se refermèrent, je fis aussitôt un pas en avant. Il sursauta légèrement puis se mit en position de combat. Je regardai rapidement derrière moi. Meyer me regardait et la blondasse n'était pas très loin de lui. Peut être qu'elle voulait me regarder combattre, aussi ? Bref, je m'en fichais. Au moment où je voulais à nouveau regarder devant moi, je ne vis que trop tard mon adversaire déjà devant moi avant de me coller un gros coup de poing sur la joue. Le gros malin, il avait profité du fait que je ne le regardais pas pour me frapper. J'esquivai sans grande difficulté le reste de ses coups. Il frappait avec la peur lisible dans ses yeux. Le pauvre, il était obligé de faire ça. J'allais simplement l'assommer, le mettre hors combat pour le reste de la soirée. Je devais juste faire un peu durer le combat pour offrir du spectacle aux gens.  

Je répondis à ses enchaînements en bloquant son poing. Je parai son coup de sorte à lui faire perdre son équilibre et pouvoir enchaîner avec un coup de tibia dans les côtes. Il recula sous la douleur, j'en profitai pour reprendre appuis sur mon autre jambe et lui donner un autre coup, direct, avec le talon, au niveau du diaphragme. Le souffle coupé, il recula encore. Je repris appuis rapidement pour pivoter sur moi-même et lui balayer les jambes. Il chuta aussitôt au sol. Il se releva péniblement mais n'eut pas le temps de se repositionner. Je pris de l'élan pour bondir vers lui, poser mon talon sur le sol et pivoter à très grande vitesse pour lui coller un dernier puissant coup de talon circulaire sur la tempe. Il chuta encore une fois au sol, inconscient. Le choc fut si violent qu'il ne s'en remettra pas avant demain. Le combat était terminé et son maître arriva aussitôt, inquiet, vers lui. C'était vraiment bizarre, je pensais qu'il allait être en colère, le rejeter, mais non... Il semblait vraiment inquiet pour lui. Meyer arriva aussi, à son tour, pour me remettre mon collier, aussi vite que possible. Comme le maître de mon adversaire semblait tenir à son hybride, je le rejoignis en dehors du ring, laissant à Meyer le choix de m'accompagner ou non. 


"J'l'ai juste assommé, ça se voyait tout de suite qu'il voulait pas être là. Faut pas l'faire combattre s'il veut pas, sinon il va crever."

J'ignorai pourquoi ce mec était venu ici alors qu'ils n'étaient même pas préparés. A quoi s'attendait-il en faisant combattre son hybride face à quelqu'un avec autant d'expérience que moi ? Bref, il s'en alla sans rien dire, peut-être qu'il avait compris la leçon. Je me tournai ensuite vers Meyer en m'inclinant en avant, les bras le long du corps, pour demander pardon.

"Entschuldigung, Master. J'ai désobéi, j'y suis allé fort dès le début. Mais c'était nécessaire."

Ici, il était mon Maître et j'étais sa Chienne.
 
Humain - Neutre
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
Profil : MP : Email :
I can be your whore EmptyJeu 16 Aoû - 21:55
Constantine Meyer
Dans la salle à côté, la voix de l’animateur annonça le combat de Sofia. Cette dernière enfila sa cape et se tint devant la porte, entre ses deux escortes. Quand sa musique d’entrée démarra, elles avancèrent sous les acclamations de la foule. Je restai en arrière, l’épaule appuyée contre l’encadrement de la porte, les bras croisés. En regardant Sofia marcher, j’eus un sentiment de fierté. Même si je n’aimais pas la voir mettre sa vie en jeu ici, j’étais content de la voir si confiante, si populaire. Elle était forte et ne craignait personne, en plus d’être, en dehors de l’arène, une personne pleine de bonté, généreuse et volontaire. Arrivée près du ring, elle retira sa cape. Elle était si belle… Je me demandais encore pourquoi j’avais la chance de vivre avec une femme comme elle. Ma Sofia…
Le cœur battant, je sortis de mes pensées, la rejoignis pour lui enlever son collier. Je devais me concentrer à présent. Son adversaire était déjà en place, mais visiblement pas prêt à en découdre. Le pauvre regardait Sofia en tremblant de tous ses membres. J’avais un peu pitié de lui et me demandais pourquoi son maître l’envoyait combattre contre ma compagne. Soit il ne la connaissait pas, soit il voulait se débarrasser de son hybride. La porte du ring se referma, le combat commença. Comme Sofia faisait un pas en avant, j’en fis un en arrière pour avoir une meilleure visibilité sur l’ensemble du ring. Derrière moi, quelques types me souhaitèrent bonne chance. Je n’en avais pas besoin. Sofia tourna un instant la tête pour me regarder. Son adversaire en profita pour attaquer. Elle n’eut pas le temps d’esquiver le coup de poing qu’elle prit dans la joue. Mais elle ne fut pas déstabilisée pour autant. Elle esquiva aisément les autres coups portés par l’hybride. Il avait l’air tellement désespéré que je priai secrètement pour que Sofia l’assomme simplement et le laisse partir sain et sauf. Il n’avait clairement rien à faire là. D’ailleurs, où était son maître ? Je le repérai de l’autre côté du ring, les yeux rivés sur le combat. Il n’avait franchement pas l’air rassuré. J’en conclus donc qu’il venait ici pour la première fois. Inquiet, je suivis le déroulement de l’affrontement, attentif.
Sofia passa à l’offensive. Je voyais bien qu’elle se retenait et faisait durer le combat pour épater la galerie. Mais l’autre était tellement faible que le moindre coup le faisait gémir de douleur. Elle lui fit perdre l’équilibre, il tenta de se relever. Cependant, trop rapide pour lui, Sofia enchaîna avec un coup de talon bien placé au niveau de la tempe. Il perdit connaissance et chuta. L’animateur annonça la fin du combat. Je me surpris à pousser un soupir de soulagement. Au moins, il gardait la vie. Son maître vint le récupérer. Il avait vraiment l’air anxieux. La prochaine fois, il réfléchirait avant d’envoyer son hybride au combat. Je m’approchai de Sofia pour lui remettre son collier. Aussitôt après, elle alla voir son adversaire et s’adressa directement à son maître.


- J'l'ai juste assommé, rassura-t-elle. Ça se voyait tout de suite qu'il voulait pas être là. Faut pas l'faire combattre s'il veut pas, sinon il va crever.

Le type hocha la tête, reporta son attention sur son hybride. Sofia me fit face, s’inclina légèrement en avant, l’air soudain embarrassé.

- Entschuldigung, Master, dit-elle en baissant la tête.

Master… L’entendre m’appeler de cette façon me fit un drôle d’effet, comme s’il ne s’était jamais rien passé entre nous. C’était désagréable. Pourtant, je devais m’y faire tant que nous nous trouvions à l’intérieur de l’arène.


- J'ai désobéi, j'y suis allé fort dès le début, déclara ma compagne. Mais c'était nécessaire.

Je posai une main bienveillante sur sa tête.

- Ça s’est bien passé alors ça va, répondis-je avec un sourire en coin.

L’animateur annonça la suite des combats. Il devait y avoir d’abord un autre affrontement avant que Sofia retourne sur le ring. Nous y assistâmes. L’hybride qui remportait le match affronterait ma compagne. Un renard contre un ours… Vu sa carrure, l’ours avait l’avantage. Mais à mon avis, l’autre était plus rapide. Il attaqua en premier, enchaîna les coups si vite que j’eus du mal à suivre. Il usait aisément de ses poings comme de ses pieds pour essayer d’atteindre la moindre zone sensible de l’ours. Mais ce dernier savait parer et le renard s’essouffla peu à peu. Il augmenta alors en rapidité. Je pensais qu’il allait ralentir mais le bougre avait encore de l’énergie à revendre. Perdant patience, l’ours tenta un crochet du droit. Raté. Un autre. Presque. Le renard lui grimpa soudain dessus et s’attaqua à son visage. L’ours le repoussa et l’envoya dans le grillage avant de se ruer sur lui. L’autre esquiva en roulant au sol, sauta sur le grillage et y resta agrippé pour observer son adversaire un moment. Et il repartit à l’attaque, atterrissant sur le dos de l’ours pour lui tirer les oreilles. Il avait l’air de s’amuser, ne laissant pas place au doute quant à sa victoire. Le public aussi était ravi. Les démonstrations de haute voltige du renard plaisaient beaucoup, ses provocations suscitaient l’hilarité.
Debout au milieu du ring, l’ours continuait de parer les coups du renard. Étrangement calme pour quelqu’un qui se faisait de plus en plus huer, il se contentait de rester immobile, bien en appui sur ses pieds, les jambes légèrement fléchies pour ne pas perdre l’équilibre. Mais ce que personne ne semblait remarquer, c’était que ses yeux suivaient tous les mouvements de son adversaire, et qu’il paraissait très concentré, comme s’il était en pleine analyse. Puis…


- Ça alors ! s’écria l’animateur aussi surpris qu’amusé. C’est inattendu !

Pas pour moi, et peut-être pas pour Sofia non plus qui ne perdait pas une miette du match. Le renard était à terre. Brusquement, alors qu’il fonçait une énième fois sur l’ours, la main de ce dernier avait jailli droit vers sa gorge pour l’arrêter net. Il lui avait suffi de quelques secondes pour serrer le poing et étrangler le renard, incapable de se sortir de cette situation. Le match était terminé. La foule éclata en applaudissements. Satisfait, le maître de l’ours appela son esclave qui quitta le ring et le rejoignit. En passant près de nous, il jeta un regard assassin à Sofia. Elle se contenta de le suivre des yeux sans rien dire. Il y eut une pause de quelques minutes, et un autre match pour distraire la foule en attendant que la demoiselle et l’ours se préparent. Vint le moment de l’affrontement.
Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
Profil : MP : Email :
I can be your whore EmptyVen 17 Aoû - 20:30
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer & La Blondasse
"..."

I can be your whore

Je sentis la main de Meyer sur ma tête. Je me redressai pour le regarder. Ça devait lui faire tout bizarre que je l'appelle à nouveau "Master". C'était il y a un ans déjà, peut être un peu moins, que j'avais commencé à l’appeler comme ça. Jusqu'au soir où je lui avait avoué être une humaine. Depuis, notre relation avait changée, même si je savais qu'il ne m'avait jamais considérée comme une esclave. Peut être qu'au fond de lui j'étais humaine depuis toujours.  

" Ça s’est bien passé alors ça va"répondit-il avec un sourire en coin.

L'animateur annonça le prochain combat. Ce n'était pas à mon tour, bizarrement. Je m'attendais à devoir remonter sur le ring, mais non. Mon précédent combat n'était donc qu'un petit échauffement, de quoi contenter la foule. Mon homme et moi retournâmes au bar pour assister à cet affrontement. Le gagnant allait être mon adversaire. C'était un sacré avantage, pour moi. Je pouvais analyser le style de combat de mon futur adversaire tout en profitant du fait qu'il allait peut être se retrouver épuisé ou fatigué. Mais honnêtement, ça ne m'intéressait pas de combattre comme ça. Je voulais toujours un adversaire en forme, sans contrainte. Je ne voulais pas qu'on puisse dire que j'avais volée une victoire. Le combat allait opposer un hybride renard, à l'allure un peu frêle, à un ours beaucoup plus imposant. Le renard jouait évidemment de sa vitesse et de sa souplesse pour submerger le colosse, mais ce dernier ne se laissa pas prendre au dépourvu pour autant. C'était un combat intéressant à regarder, dynamique avec deux styles totalement différents. Le renard faisait même des acrobaties, allant se percher en hauteur. C'était pas idiot, ça, mais l'ours savait qu'il était là haut, ça aurait été mieux pour le renard d'agir avec surprise. Mais il parvint quand même à sauter dans le dos de son adversaire pour lui agripper les oreilles et tirer dessus.

C'était rigolo, mais ce n'était pas ça qui allait le faire gagner. Il était même en train de commettre une grosse erreur. Plus le temps passait, plus lui se fatiguait. L'ours avait bien compris ça, il avait arrêté de se fatiguer, il restait concentré mais ne s'épuisait plus à essayer de toucher ce clown. Il attendait le bon moment pour frapper, il essayait de comprendre comment son adversaire bougeait. Il allait gagner, j'en étais certaine.Avec une telle attitude, cette capacité à garder son sang froid et à s'adapter à son adversaire... Lui, il était fort. Il ne pouvait que gagner, avec une telle maturité au combat.Je commençai déjà à réfléchir à un moyen de le battre. Je savais maintenant qu'il s'adaptait très vite, qu'il n'était pas du genre à perdre son calme. Il devait compter sur sa force physique et sa taille. Alors...


"Ça alors ! C’est inattendu !" Lança l'animateur.

Oh que non, c'était même prévisible. L'ours avait stoppé net la course du renard en le saisissant à la gorge. Il ne pouvait plus rien faire, les puissantes mains de cette montagne pouvaient broyer son cou s'il le voulait. Le match était terminé, la foule semblait ravie de ce combat. Il était très beau en effet, rien à redire sur les talents de cet hybride. Lorsqu'il quitta le ring, il m'adressa un regard assassin. Je n'avais pas peur de lui, ni d'affronter son regard. Il eu droit à une petite pause, un autre combat sans intérêt se déroula, pour faire patienter le public. Puis vint mon tour. Mon adversaire grimpa sans hésitation, prêt à en découdre. Meyer retira mon collier et ce fut à mon tour d'entrer.


"La Chienne. Marchande de Sable. La Louve. Shinigami. La Bête. Tu as un tas de surnoms. Tu es une combattante connue, ici. Je suis heureux de pouvoir t'affronter." M'annonça-t-il avec une pointe de respect dans la voix.

Ce type était clairement expérimenté. Il avait de la sagesse. Pas de la haine en lui, il voulait combattre et il aimait ça. Moi aussi, rien que pour ça, j'étais heureuse d'affronter un type comme lui. J'ignorais s'il avait l'intention ou non de me tuer, mais moi je ne le voulais pas. Ca serait dommage de perdre quelqu'un comme ça. J'hochai simplement la tête, une fois, puis je me mis en position, silencieuse. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres. L'animateur annonça le début du combat. Mais aucun de nous deux ne bougea.On s'observait, simplement, il cherchait une ouverture et je faisais pareil. Ma garde était bonne, la sienne aussi. Une faille, le premier à la trouver allait avoir un avantage dès le début. La foule réclamait des coups, mais elle était loin de s'imaginer que nous étions déjà en train de nous battre.

Je m'élançai ensuite, j'avais repérée une ouverture. Enfin, pas tout à fait. J'allais devoir la créer. Je fonçai sur lui comme une flèche, très rapide, mais je n'amorçai aucun coup. A un pas de lui, je pris appuis sur mon pied pour me décaler à toute vitesse d'un coté. Je pris appuis sur mon autre pied pour me propulser à l'opposé. Deux feintes de corps pour le forcer à bouger. Il essaya, comme je l'avais prévu, de me réceptionner. Un coup de poing direct, droit vers mes côtes. Je parvins à bloquer son coup en agrippant son bras dans les miens avant de lui coller un puissant coup de genou au niveau des côtes. Puis un autre, je devais enchaîner le même coup autant que possible avant de le voir réagir. Je parvins à lui en donner trois avant de le voir riposter. Il essaya d'écraser sa grosse main sur ma tête. Je lachai aussitôt son bras pour sauter en arrière.  

Mes jambes étaient très, très puissantes, même si j'étais une femme. En revanche, mes bras, eux, face à quelqu'un comme lui, étaient trop faibles. Mes coups de poings seraient inutiles contre lui. Je devais donc garder mes mains pour parer et dévier ses coups puis répondre avec mes jambes. J'eus à peine le temps de me réceptionner qu'il me chargea de l'épaule. Il était rapide, je ne m'y attendais pas. Il me percuta violemment, mais avant que je puisse toucher le sol, il m'attrapa de sa grosse main au niveau de mon crâne. Il me souleva comme si je ne pesais rien. Un coup de poing au niveau de l'estomac, j'encaissai. Un autre. Un autre. Puis un autre. Je crachai sur le sol. J'attrapai son poignet avec mes deux mains avant de plier les jambes pour parer son prochain coup de poing avec mes semelles. Je poussai très fort sur mes jambes pour essayer de me libérer. Grâce à mon serre-tête, sa main glissa sur ma tête et je parvins à la mordre. Mes crocs s'enfoncèrent dans sa chair. Sous la douleur, il me jeta comme si je n'étais qu'un bout de chiffon.

Je me tenais le ventre, un genou à terre, pendant que lui essayait d'arrêter l'hémorragie au niveau de sa main. Pour une fois je devais remercier Kenichi pour m'avoir offert ses crocs. Ils étaient si aiguisés que je pouvais absolument tout croquer et arracher la chair sans le moindre mal. Je me relevai et fonçai à nouveau vers lui. Nous échangeâmes les coups, il savait maintenant que c'était une très mauvaise idée de laisser traîner ses mains à porté de mes crocs. Je frappais toujours avec mes jambes, uniquement. Son regard était focalisé dessus, à présent. Parfait. J'attendis encore un peu, juste un peu. Je n'avais besoin que d'une toute petite ouverture. Là ! Ses deux mains étaient, l'espace d'un court instant, trop loin de son visage pour parer mon prochain coup. Un coup de poing droit dans le museau. Un seul coup de poing, de tout le combat. C'était un endroit particulièrement sensible, chez eux. Il recula, sonné. J'en profitai aussitôt pour enchaîner avec un coup de genou dans les couilles. Puis un coup de pied sous la mâchoire.

Il plia sous la douleur et ne m'avait plus dans son champ de vision. C'était l'occasion de faire comme ce renard. Je me perchai en hauteur. La foule s’agglutina aussitôt autour pour mater sous ma robe. Puis je lâchai prise, les deux genoux en avant. Je me laissai tomber, de tout mon poids, avant de le percuter au sommet du crâne. Il s'écroula au sol, K.O. Je roulai sur le sol pour me rattraper puis je me relevai. Il suffisait d'attendre, à présent, de voir s'il allait se relever ou pas. Je préférai me reposer, économiser mes forces, plutôt que prendre le risque de m'approcher. Après plusieurs secondes, l'animateur annonça la fin du combat. J'allai récupérer mon serre-tête pour le remettre à sa place et sortis du ring sans faire plus attention à l'ours. Je rejoignis Meyer, j'avais quelques bleus sur la gueule, la lèvre fendue, mais ça allait.  


"Wah... Elle se bat bien, ton hybride !" Lança une voix féminine familière.

C'était la blondasse qui avait regardé le combat et venait se taper l'incruste.

 
Humain - Neutre
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
Profil : MP : Email :
I can be your whore EmptySam 18 Aoû - 15:41
Constantine Meyer
L’ours se rendit sur le ring en premier. Je retirai son collier à Sofia et la laissai entrer à son tour. J’allais faire un pas en arrière pour assister au combat mais j’entendis son adversaire lui adresser la parole.

- La Chienne. Marchande de Sable. La Louve. Shinigami. La Bête. Tu as un tas de surnoms. Tu es une combattante connue, ici. Je suis heureux de pouvoir t'affronter.

Je ne savais dire s’il l’était vraiment ou s’il essayait d’amadouer Sofia avec de belles paroles. En tout cas, la demoiselle hocha la tête en guise de réponse, toujours silencieuse, et se mit en position. Quand l’animateur annonça le début du combat, aucun d’eux ne bougea, préférant s’observer un moment, guettant le moindre petit mouvement qui créerait l’ouverture idéale pour attaquer en premier. Cela dura une bonne minute. Les gens autour de moi demandaient des coups mais les deux adversaires semblaient plongés dans leur affrontement visuel. Derrière son bandeau, je devinais le regard de Sofia rivé sur l’ours, en pleine analyse.
Soudain, elle s’élança. Cependant, elle préféra feinter. L’ours voulut frapper mais elle para et enchaîna avec quelques coups de genou dans les côtes de l’hybride. Il finit par riposter. Elle esquiva de justesse en faisant un bond en arrière. Il attaqua encore en lui fonçant dessus de tout son poids. Cette fois, il fut plus rapide et elle ne put l’éviter. Sa main était tellement immense qu’il put l’attraper par le crâne pour la soulever. Mon cœur fit un bond. S’il la secouait, il risquait de lui briser la nuque… Mais il opta pour les coups de poing dans le ventre. J’aurais voulu faire quelque chose, aller l’aider. Néanmoins, je n’avais pas le droit d’intervenir. C’était son combat. Très inquiet, je regardai ma compagne se débattre, pousser sur ses jambes contre son adversaire pour se libérer. Elle y parvint et planta ses crocs dans la main de l’ours. Grognant de douleur, il la projeta dans un coin du ring.
Tandis que Sofia tentait de reprendre son souffle, l’hybride essayait de colmater les trous formés dans sa main par la morsure de la jeune femme. A nouveau sur pieds, elle attaqua. Les coups plurent entre les deux. Même si j’avais confiance en Sofia, même si je la savais particulièrement bien entraînée, j’avais très peur. Le moindre faux pas et elle en subirait de graves conséquences. Elle enchaînait les coups de pieds, rapide et agile. Puis, brusquement, elle frappa l’ours droit dans le museau. Surpris et souffrant, il tituba. Sofia en profita pour lui mettre en bon coup de genou dans les parties et un coup de pied dans la mâchoire pour le déstabiliser encore plus. Le public hurla, comblé. Je me sentais mieux. A partir de là, j’étais certain que la jeune femme garderait le contrôle. Je m’en voulais un peu d’avoir douté. Mais je ne pouvais pas m’empêcher de m’inquiéter. Le combat ne dura pas plus longtemps. Sautant contre le grillage pour s’y agripper comme l’avait fait le renard, Sofia se laissa tomber sur l’ours, genoux en avant, droit sur sa tête. Il s’effondra, assommé. C’était fini. Elle fut applaudie par ses supporters et les autres personnes agréablement surprises, huées par ceux qui avaient parié sur l’ours. Elle sortit du ring la tête haute pour me rejoindre. Je la félicitai. Mais elle avait mauvaise mine. Un petit tour à l’infirmerie ne lui ferait pas de mal. J’étais en train de lui remettre son collier quand j’entendis une voix familière.


- Elle se bat bien ton hybride !

L’ex compagne de mon père s’approcha de nous, son plateau vide sous le bras. Elle avait laissé sa cape noire d’escorte pour continuer son travail de serveuse.

- Qu’est-ce que tu crois ? C’est la meilleure, répondis-je en grattouillant Sofia derrière la tête.

J’adressai un sourire satisfait à ma compagne, reportai mon attention sur la blonde qui la regardait, admirative.


- Il y a de beaux combats tous les jours ici, dit-elle. Mais je dois avouer que Sofia est de loin la plus impressionnante.

Je ne connaissais pas les autres combattants, je ne savais pas quel genre d’entraînement ils suivaient. Ce que je pouvais dire, c’était que celui de Sofia avait commencé très tôt, dès son plus jeune âge, et qu’il avait été éprouvant. L’animateur annonça d’autres combats. Ça laisserait à Sofia le temps de souffler un peu.

- Je peux vous offrir un verre ? s’enquit notre interlocutrice en désignant le bar d’un signe de tête.

Elle ne faisait rien de mal et restait correcte avec nous, pour l’instant. Alors j’acceptai, pris doucement Sofia par l’épaule pour suivre la blonde. Nous nous installâmes au bar, dans un coin tranquille. La demoiselle servit un verre de jus de pomme à Sofia et une bière pour moi.


- Alors ? Qu’est-ce que vous racontez de beau ?

Je regardai Sofia puis la blonde.

- Pas grand-chose, répondis-je pas vraiment habitué à parler de tout et n’importe quoi avec quelqu’un d’autre que ma compagne. On était en week-end aux sources chaudes.
- Oh, il paraît que c’est génial là-bas ! Je comptais y aller un jour mais bon, toute seule c’est pas marrant.


Elle m’accorda un regard appuyé auquel je préférai ne pas réagir.

- Ça s’passe bien le boulot ici ? demandai-je pour changer de sujet.

Elle haussa les épaules.


- Ça pourrait être mieux mais je ne me plains pas, répondit-elle sans quitter son sourire. Au moins, j’ai de quoi vivre et puis… mon collègue là-bas – elle montra un des vigiles près du ring – a la gentille de m’héberger.

Il la vit et ils échangèrent un signe de la main.

- C’est plus que ton collègue non ? remarquai-je pour la taquiner.

Elle rougit, bafouilla quelques mots pour se justifier sur le fait qu’il ne se passait rien entre eux. Je n’y croyais pas trop mais je m’en fichais, elle faisait bien ce qu’elle voulait.


- Dis, Meyer…

Elle avait l’air soudain très sérieux. Elle ouvrit la bouche mais on l’appela pour retourner servir les clients. Elle retrouva son sourire, se leva se son tabouret et s’excusa.

- On se voit plus tard !

Et elle s’éloigna. Au moins, je n’avais pas à lui demander de rester après les combats. Je terminai ma bière, me tournai vers Sofia.

- Tu veux aller à l’infirmerie avant de reprendre ?
Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
Profil : MP : Email :
I can be your whore EmptySam 18 Aoû - 23:54
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer & La Blondasse
"C'est qui, ce type.... ?"

I can be your whore

La blondasse - ce surnom lui allait bien, d'ailleurs- s'approcha de nous, un plateau vide à la main. Ma prestation n'était qu'un prétexte pour pouvoir aller parler à Meyer et pouvoir l'approcher. Non, franchement, elle se tapait l'incruste. C'était le genre de nana paumée qui essayait toujours d'être entourée pour pas se sentir seule. A mon avis, elle, elle devait se sentir vraiment seule dans sa vie. Elle n'avait rien. J'aurais pu avoir de la peine pour elle mais... J'en avais rien à foutre, elle mettait les pieds dans mon territoire. Un coup de crocs pouvait vite partir et on la retrouverait dans un caniveau à gésir dans sa merde et son sang. Cette fille pouvait me complimenter autant qu'elle le voudrait, Meyer n'était pas dupe, ça servait à rien.

"Qu’est-ce que tu crois ? C’est la meilleure" répondit-il en me grattouillant derrière la tête.

Il m'adressa ensuite un sourire fier, mais je ne bougeai pas, je restai parfaitement stoïque et inexpressive. J'étais faite pour ça : Susciter la fierté chez mon maître, gagner les combats, être forte. La blondasse me regardait avec des étoiles dans les yeux, mais je n'y fis pas attention. Mon rôle s'était arrêté dès lors que je quittai l'arène, je n'avais plus rien à dire ou faire en dehors.  


"Il y a de beaux combats tous les jours ici. Mais je dois avouer que Sofia est de loin la plus impressionnante."

L'animateur annonça, à cet instant, le prochain combat. Ce n'était pas mon tour, heureusement, d'un coté. Ca me laissait le temps pour récupérer de mon précédent affrontement. J'avais besoin de souffler un peu. Même si mes blessures étaient légères, je devais me préserver. J'avais un mauvais pré-sentiment, je me sentais observée et je n'aimais pas ça du tout. J'avais beau regarder autour de moi, je ne voyais rien de suspect.

"Je peux vous offrir un verre ?" Proposa subitement la serveuse.

Elle n'avait rien d'autre à foutre que boire pendant qu'elle bossait, celle là ? Ou alors c'était peut être sa pause. En tout cas, Meyer ne voyait rien contre ça. Il me prit doucement pas l'épaule pour nous diriger vers le bar. Nous nous installâmes sur les tabourets, je les laissai discuter entre eux.


"Alors ? Qu’est-ce que vous racontez de beau ?"

Meyer me regarda, puis son regard se dirigea vers elle.

"Pas grand-chose. On était en week-end aux sources chaudes."

"Oh, il paraît que c’est génial là-bas ! Je comptais y aller un jour mais bon, toute seule c’est pas marrant.
"


Je remarquai le regard insistant de la blondasse. Mais bien sûr, elle rêvait en couleur celle là, comme si Meyer allait accepter d'y aller avec elle. Il lui demanda d'ailleurs, pour vite changer de sujet, si le travail lui convenait, ici. Elle répondit de manière mitigée, que quelqu'un l'hébergeait, un vigile qui se trouvait plus loin. Ben voyons... Je ne fus qu'à moitié surprise. Meyer lui demanda s'il était ou non plus qu'un collègue et elle perdit rapidement ses moyens en essayant de se justifier. Bon, en réalité, je m'en fichais pas mal, elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait de son cul.  

"Dis, Meyer…"

Elle était bien sérieuse, tout d'un coup. Mais elle fut interrompue par un client qui réclamait une serveuse.

"On se voit plus tard !"

Pas sans moi. Elle s'éloigna tandis que Meyer s'approcha de moi.

"Tu veux aller à l’infirmerie avant de reprendre ?"

Je niai doucement de la tête. Je n'avais pas besoin d'y aller. Et puis de toute façon l'animateur annonça mon prochain combat. Nous n'avions plus le temps. Mon adversaire était déjà sur le ring, droit comme un piquet, il ne bougeait pas et me fixait. C'était ça, l'horrible sensation que j'avais, c'était ce type là. Je... C'était bizarre, comme si je l'avais déjà vu, quelque part. Je montai à mon tour dans la zone de combat et me mis en position. Lui, il ne bougeait toujours pas. Les portes se refermèrent. Je crus aussitôt rêver, il était déjà devant moi et me frappa violemment au niveau de l'estomac. J'eus à peine le temps d'encaisser que son tibia me percuta d'une force incroyable au niveau de la joue. C'était le seul moyen que j'avais trouvé pour éviter de me faire briser le cou. Ce coup de tibia, je ne pouvais que l'encaisser, alors autant le prendre dans un endroit moins sensible. Je titubai, ayant encore largement assez d'endurance et de force pour rester debout, même si ça sifflait dans ma tête. Mais ce type remarqua ma perte d'équilibre et me balaya les jambes avant de m’inonder de coups de poings au visage et au ventre... Il ne me laissait aucun répit, ses coups pleuvaient. Je parvins à me dégager et alla m'écraser contre le grillage pour récupérer un peu. Je saignais déjà du nez, mon oeil droit était douloureux, j'avais mal aux côtes, ma pommette était ouverte.

C'était qui, ce type ? Il frappait avec une telle rage, comme s'il voulait me tuer, comme s'il m'en voulait pour quelque chose. Je le savais car je frappais de la même manière. Mais en le regardant... Il n'avait rien, absolument rien d'anormal. C'était juste un type un peu plus grand que moi. Un physique athlétique, même pas spécialement musclé. Il avait des écailles ça et là, une queue de reptile avec des piques osseux au bout, comme le dinosaure. Des yeux en or aux pupilles reptiliennes. Mais il y avait autre chose... Il avait pleins d'épines au niveau des coudes, de la nuque et des avant-bras, comme un porc-épic. C'était un être issu d'une hybridation multiple. Il resta parfaitement silencieux et s'élança à nouveau vers moi. Je ne pouvais que fuir... Esquiver ses coups bien trop rapides et puissants. Il avait une technique redoutable, une maîtrise des gestes fascinantes. Il était autant entraîné que moi, voire bien plus. Il parvint à me frapper du coud au niveau des côtes. Sur le coup, je ne sentis rien, je pensais que j'étais parvenue à le bloquer. Mais lorsqu'il recula, je vis une dizaine et un dizaine et piques enfoncés dans ma chair. Il n'avait pas cherché à me faire mal avec son coup, simplement à enfoncer ses piquants. Ca me faisait horriblement mal, mais je parvins à contenir ma douleur.

Il recula pour pivoter sur lui-même et frappa avec sa queue. Il essayait littéralement de me déchiqueter. Les épines déchèrent le tissu de ma robe et entaillèrent légèrement ma peau. Je réussis à l'esquiver de justesse. Il profita de son élan pour frapper à revers avec ses avant-bras. Je reculai encore, les épines déchirèrent à nouveau un morceau de tissu. L'hybride ne s'arrêtait pas, il frappa encore, avec un autre avant-bras. Par réflexe, je parai avec mon bras. Il en profita pour enfoncer ses épines dans celui-ci. Il termina son enchaînement avec un autre coup de queue. Trop rapide cette-fois ci, l'une des énormes épines s'enfonça dans ma cuisse. J'hurlai de douleur, j'étais comme un poisson pris dans un hameçon. Il me ramena vers lui grâce à ça, me traînant par la jambe. Mon adversaire retira sa queue enfoncée dans ma chair pour me saisir avec au niveau de la gorge. Il me souleva devant lui et serra sa queue autour de mon cou.


"La Chienne est pas mal dans la merde, là !" lança l'animateur. "On rappel les cotes : elle est a 3.10 et lui à 2.20 ! Et pourtant, il sort de nul part ! Notre championne a-t-elle trouvée plus fort qu'elle ? C'est une véritable démonstration de puissance, en tout cas ! "

Il était largement favori, donc. Ma cote était élevé, mais la sienne plus basse, ça voulait donc dire que, d'après les parieurs, c'était lui qui allait gagner. Mais comme les cotes étaient très hautes, le combat s'annonçait serré. Là, il m'en mettait plein la gueule et je ne l'avais même pas encore touché. Suspendue dans le vide, il me regarda avec toute la haine du monde. Puis, avec ses mains, il me frappa sans relâche dans l'estomac. J'avais l'impression d'être un simple sac de frappe. Ma robe était en lambeau, elle me couvrait à peine le corps. Mon sang perlait au sol, il s'échappait de mes nombreuses blessures. Mon bras commençait à s'engourdir, c'était surement à cause des épines... Elles devaient être empoisonnées, ou un autre truc du genre. Je parvins à lever mes bras pour lui agripper la queue. Je tentai de la desserrer, en vain. Je cherchai donc rapidement un angle pour essayer de le mordre. Mes crocs s'enfoncèrent profond dans sa chair, j'en arrachai un morceau. Sous la douleur, il me lâcha. Mes pieds touchèrent le sol et, à cet instant, il me frappa violemment au niveau du bas ventre avec son pied. Je décollai du sol pour aller m'écraser contre le grillage, à nouveau.  

"C'est ça, La Chienne ? T'es vraiment faible. Allez, debout, sale race. J'ai pas fini. J'vais te montrer ce que c'est, de vouloir être la putain d'un humain."

Je vomis au sol, une gerbe de sang s'étala par terre. Ma main accrochée au grillage pour pouvoir tenir debout, je l'écoutais, mais je ne l'entendais presque plus. Une de mes oreilles semblait déconner, je n'entendais plus rien d'une oreille et je sentis du sang couler de celle-ci. Mon bandeau était totalement déchiré, ma robe et mon juste au corps blanc étaient imbibés de sang. J'allais crever ici... J'pouvais pas gagner. Il était trop fort pour moi Je tombai soudainement de haut, mon monde s'écroulait comme un château de cartes. Moi, la Championne de l'Arène. Moi qui me croyait invincible...Je n'arrivais presque plus à respirer... Était-ce à cause de ses épines enfoncées au niveau de mon flanc droit ? Je ne pouvais même pas y toucher. Si j'essayais de les retirer, j'allais aggraver la situation. J'allais pisser le sang, si je le faisais.

J'entendis quelqu'un crier dans ma tête, ça résonnait. Un "bouge-toi!"... Puis je vis une ombre au dessus de moi. Par réflexe, je protégeais ma tête avec mon avant-bras. Un réflexe qui venait surement de me sauver la vie. C'était à nouveau la queue de mon adversaire. L'épine osseuse était à présent enfoncée dans mon bras. Il tira violemment pour me traîner par terre. J'hurlai encore de douleur et lui il se marrait, il me faisait glisser au sol à sa guise tandis que j'essayai de retirer l'épique de mon bras pour me libérer. Après quelques allers-retours, j'y parvins. Avec l'élan, mon corps glissa encore sur quelques centimètres. J'essayai de me relever, en vain. je restai alors à genoux, au sol, en me tenant le ventre et en crachant.


"Tu vas finir comme ton ancien Maître, La Chienne. Ca valait bien la peine d'essayer de te sauver. On ira s'occuper de ton Allemand à la con quand tu seras crevée, petite putain."

...Quoi ?
 
Humain - Neutre
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
Profil : MP : Email :
I can be your whore EmptyLun 20 Aoû - 23:11
Constantine Meyer
Elle refusa d’un signe de tête. De toute façon, nous n’avions pas le temps car l’animateur annonça son prochain combat. Nous retournâmes près du ring, je retirai à nouveau le collier de Sofia et elle rejoignit son adversaire, un type à la queue reptilienne avec l’extrémité pleine de pointes osseuses. Il avait aussi de grosses épines partout sur les coudes, la nuque et les avant-bras. Mieux valait ne pas s’y piquer… Si l’ours avait quelque chose de menaçant, cet hybride-là semblait transpirer la mort. Il n’inspirait pas du tout confiance. Quand ma compagne se mit en position, il resta de marbre, les yeux rivés sur elle. S’il avait pu tirer des lasers avec ses pupilles fendues, il l’aurait fait. Les portes du ring se refermèrent et...

- So… sursautai-je.

Impossible de la prévenir avant, l’hybride était déjà sur elle. Il la frappa violemment au niveau de l’estomac et enchaîna avec un coup de tibia dans la figure. Prise au dépourvu, Sofia chancela. Elle n’eut même pas le temps de reprendre son souffle, l’autre revenait déjà à la charge. Il lui balaya les jambes pour la mettre à terre, et se jeta sur elle pour la ruer de coups. Elle parvint à se dégager au bout d’un moment qui me parut interminable, et son dos rencontra le grillage près de moi. Il attaqua encore, elle tenta d’esquiver le plus possible. Cependant, il était rapide, bien plus que le renard de tout à l’heure. Et il frappait fort. Le public était en feu devant tant d’animation. Tout le monde hurlait à s’en déchirer la voix. Derrière moi, des types complètement ivres n’arrêtaient pas de répéter que le reptile allait gagner. Les collègues de tout à l’heure qui m’avaient souhaité bonne chance me rejoignirent, l’air aussi inquiet que moi.


- Elle est dans la merde là, dit l’un d'eux en me tapotant l’épaule.

Je le voyais bien… Sofia s’essoufflait de plus en plus. Ce n’était pas bon, pas bon du tout.


- Putain ! s’exclama celui qui se tenait à ma droite.

Forcée de parer le coude du reptile qui venait droit vers elle, ma compagne se figea. Je compris ce qu’il se passait quand l’autre recula et que je vis ses épines plantée dans l’abdomen de Sofia. Merde… Elle était vraiment dans un sacré pétrin. J’aurais pu me rassurer en imaginant que son adversaire irait seulement jusqu’à l’assommer pour gagner le match. Mais il voulait la tuer, ça se voyait dans son regard. Je me mordis l’intérieur de la lèvre, mort d’inquiétude, observai le reptile en train d’attaquer avec sa queue. Sofia recula mais une des pointes l’entailla. Il enchaîna, égratigna plusieurs fois la jeune femme. Quand je la vis parer le prochain coup, c’était trop tard pour l’alerter. Les épines se plantèrent dans son bras. Prisonnière, Sofia ne put éviter le prochain coup de queue. Elle hurla de douleur, mon cœur rata un battement. Le reptile l’amena à lui, retira sa queue et s’en servit pour soulever la demoiselle par le cou.
L’animateur rappela les cotes des paris. Beaucoup de monde avait misé sur le reptile alors qu’il sortait de nulle part.


- Notre championne a-t-elle trouvé plus fort qu'elle ? C'est une véritable démonstration de puissance, en tout cas !

Je serrai les poings. Il n’y avait pas plus fort qu’elle, c’était impossible ! Ou alors… je voulais juste m’en persuader. Tremblant d’anxiété, je regardai Sofia se faire frapper, toujours suspendue par le cou. Il la malmenait comme une poupée de chiffon. Sa robe était tellement déchirée qu’elle allait finir par perdre le peu de tissu qu’il restait. Il y avait du sang partout par terre en dessous d’elle. Il fallait que je fasse quelque chose. Mais quoi ? Je n’étais même pas sûr d’avoir le droit de demander l’arrêt du combat.

- Bordel de merde, bordel de merde ! répétai un des collègues en se rongeant les ongles.

Il ne m’aidait pas du tout à me concentrer. Sofia finit par se libérer en mordant la queue de son adversaire. A peine eut-elle touché le sol que le reptile l’envoya s’écraser dans le grillage.


- C'est ça, la Chienne ? gronda-t-il en la fusillant du regard. T'es vraiment faible. Allez, debout, sale race. J'ai pas fini. J'vais te montrer ce que c'est, de vouloir être la putain d'un humain.

L’estomac affaibli, Sofia se mit à vomir du sang, s’accrochant difficilement au grillage pour essayer de tenir debout. Le reptile n’attendit pas une seconde de plus. Il balança sa queue, j’ouvris grand les yeux. Il visait la tête.

- Sofia ! criai-je en faisant un pas en avant.

Elle se protégea avec ses bras. Les pointes s’enfoncèrent dans sa chair, et le reptile se mit à la traîner par terre tout autour du ring. Ses rires étaient mélangés aux cris de douleur de la jeune femme. Après quelques secondes durant lesquelles Sofia fut encore traînée, laissant derrière elle des traces de sang de plus en plus inquiétantes, elle se libéra. Néanmoins, il lui fut impossible de se relever, et elle resta à genoux en gémissant. Le reptile s’approcha d’elle et lui parla. Ça hurlait tellement derrière moi que je ne parvins pas à l’entendre. Je ne pouvais plus supporter de la voir souffrir comme ça. Même Meyer ne lui avait jamais fait autant de mal…


« Tu m’as appelé ? »

Je tressaillis. Je pensais qu’il avait disparu pour un moment.

« Nein, Ich bin noch hier. »

J’avais compris. Mais tu ne m’es d’aucune utilité ici.

« Ah parce que je suis utile dès fois ? »

Il arrive des moments où je peux compter sur toi.

« Mouais… pour la baston et c’est tout. »

Et ça m’avait bien aidé pour libérer Sofia de chez Kenichi. Bref, là, à part regarder la jeune femme se faire torturer, aucun de nous ne pouvait rien faire.

- Scheiße… maugréai-je aussi agacé qu’apeuré.

Les collègues me regardaient avec une lueur de pitié dans les yeux. Ces crétins… Je ne pouvais pas imaginer la défaite de Sofia. Je croyais en elle. Et j’y croirais jusqu’au bout !


« Elle va perdre. »

Non ! Il fallait qu’elle gagne ce combat ! Si elle perdait…

« Elle va mourir. »

Je frissonnai. Pourquoi était-il si négatif tout d’un coup ? Sofia était en danger et il ne se révoltait même pas !

« J’en ai plus rien à foutre. »

… Was ?

« ... »

Je rêvais. J’étais en plein cauchemar. Je fermai les yeux, les rouvris, vis Sofia se faire frapper. Elle s’effondra tout près de moi mais ne se releva pas. Je me précipitai.

- Sofia ! appelai-je tandis que le reptile l’observait depuis l’autre bout du ring.

Elle remua légèrement en sentant ma main sur son dos à travers le grillage.


- Süße, dis-je plus bas.

J’usai volontairement de l’allemand pour être certain que personne ne sache ce que je disais.


- Sieh mir…

Elle pivota à demi, difficilement. Son bandeau était déchiré, je voyais un de ses yeux salement amoché. Nous échangeâmes un long regard, aussi long que le permettait son adversaire qui avait décidé de se moquer de nous en nous insultant. Mais je n’écoutais pas, focalisé sur ma compagne. Je collai mon front contre le sien, séparés par le grillage froid sur notre peau. Tout le monde devait penser que je me lamentais.

- Ich liebe dich.

Je reculai légèrement pour la regarder à nouveau.

- Töte ihn. Jetzt.

Je jetai un coup d’œil derrière elle pour surveiller le reptile. Il m’accorda un sourire carnassier et passa son pouce sous sa gorge.
Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
Profil : MP : Email :
I can be your whore EmptyMar 21 Aoû - 17:00
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer & La Blondasse
"C'est fini."

I can be your whore

Ses derniers mots résonnaient dans ma tête, en boucle. Je ne comprenais rien à ce qu'il me voulait. Comment ça, avoir tenté de me sauver ? Pourquoi parlait-il de Roy ?  Pourquoi vouloir s'en prendre à Meyer ? Comment savait-il qu'il était allemand ? Plus je le regardais, plus je me sentais mal à l'aise. Il me regardait comme s'il me connaissait. Et, petit à petit, je commençais à le reconnaître. L'attaque ayant coûté la vie à Roy. Cet hybride était présent. Je me souvenais de lui, maintenant. Lorsque j'avais fait face à un groupe d'hybrides pour protéger mon ancien maître, c'était lui qui avait essayé de me dégager pour m'embarquer avec eux. Ils pensaient que je voulais devenir libre. Les blessures de Roy, je m'en souvenais comme si c'était hier. Des trous dans la peau, des traces de griffures... C'était exactement comme les miennes, aujourd'hui. Celui qui avait tué Roy... Se trouvait en face de moi. Encore à genoux, j'essayais de récupérer un peu, pour pouvoir me relever. Je l'entendais s'approcher de moi lentement. Il se comportait comme s'il avait déjà gagné le combat. Lorsqu'il arriva à ma hauteur, il empoigna mes cheveux pour me soulever comme si j'étais un simple chiffon. Lentement, j'approchai mes mains de mon visage pour me protéger, mais il me frappa avant, à plusieurs reprises. Mais je n'avais plus mal, tout s'était envolé. Celui qui avait tué Roy se trouvait face à moi.  

Il me prit ensuite par le bras pour le projeter contre le grillage. Je m'écrasai contre avant de tomber lourdement au sol. Je ne devais rien faire. Juste encaisser, le laisser croire qu'il avait gagné pour éviter de subir des blessures plus graves. Je pouvais ainsi récupérer un peu. Je restai alors au sol pour lui faire croire que je ne pouvais plus endurer davantage. A cet instant, Meyer se précipita vers moi. Je l'entendis crier mon nom. Il devait se faire du souci pour moi, il devait avoir peur. Il devait se dire que c'était pour ça qu'il ne voulait pas m'emmener ici. Mon pauvre chéri... Qu'est-ce que je lui faisais subir ? Il passa sa main à travers la grille pour caresser mon dos ensanglanté. Je remuai légèrement, j'étais dos à lui, je ne pouvais pas le voir. Mais il savait que je l'écoutais, même si je n'avais plus qu'une seule oreille pour pouvoir le faire.


"Süße" murmura-t-il. "Sieh mir…"

Je me laissai basculer sur le dos pour le regarder, le souffle hasardeux et sifflant. Le sang s'échappa de plus belle de mon oreille et de ma bouche. Nous échangeâmes un long regard, sous les insultes de mon adversaire. Il pouvait continuer ainsi, il ne faisait qu’amplifier ma colère. Il colla son front contre le mien, à travers cette grille froide qui nous séparait. Il avait un regard de feu, déterminé. Comme s'il n'avait pas peur, comme s'il avait confiance en moi. J'avais le même regard que lui. Il me faisait confiance alors que j'étais à deux doigts de perdre. Je sentis une bouffé d’adrénaline. Mon cœur se mit à battre à tout rompre.    

"Ich liebe dich."

Il battait toujours plus vite.

"Töte ihn. Jetzt."

Et toujours plus vite.



"Ah, quelle scène douloureuse, mes amis ! Le maître vient probablement de faire ses adieux à son hybride ! C'est la fin, c'est la fin !! Elle ne se relève pas !" Hurla le commentateur.

"Il méritait de crever, ce chien. Et t'es la prochaine. On avait remarqué un truc bizarre, en ce moment. Des tas d'hybrides sauvages crevaient ou finissaient au centre. Les indices, les traces et les témoins... Ils disaient que c'était un monstre aux cheveux blancs qui frappait pour tuer. On a cherché à savoir qui pouvait autant nous en vouloir. Ca ne pouvait être que quelqu'un comme toi. On t'as finalement trouvé ici et là on a su que c'était toi. Que tu voulais te venger.

"Töte ihn. Jetzt"...Jawohl mein Kapitän. Je me relevai, oubliant toutes mes douleurs. C'était lui qui avait tué Roy, j'en était certaine à présent. Je me mis en position et tournai lentement la tête vers Meyer. Je tremblai. Mais je ne tremblai ni de peur, ni de douleur. Mais d'excitation. J'allais enfin pouvoir me libérer de ce poids.

"Er hat Roy getötet."

Je refis face à mon adversaire qui me regardait avec toute la colère du monde. Il ne s'attendait pas à ce que je me relève. Le commentateur annonça finalement que le combat n'était pas fini. Il fonça droit sur moi, armant un coup de poing. Mon corps réagit tout seul. Je pris appuis sur ma jambe encore valide, pris de l'élan et me penchai en avant de tout mon poids. Je parvins à lui coller un puissant coup avec mon autre jambe au niveau du torse. Sa course s'arrêta net et il s'écrasa au sol. Je me remis aussitôt en position de combat, un poing dirigé vers lui, l'autre proche de mon torse. Il s'était heurté à ma jambe comme si c'était un mur qu'il s'était prit à pleine vitesse. Sonné, il resta un instant au sol. Je devais m'économiser, récupérer encore un peu. Je reculai ensuite vers le grillage, à l'opposé de Meyer. Il était plus fort que moi. Mais lui était trop confiant, j'étais plus rusée que lui. J'arrachai des morceaux de tissus de ma robe pour stopper les saignements au niveau de mon bras et de ma jambe. Je serrai fort, ça devait tenir encore au moins cinq minutes. J'allais le tuer. Il allait payer.  

Il se releva, enragé et se rua vers moi. Il attaquait toujours de la même manière. L'ours avait gardé son calme pour observer comment le renard se battait. Je devais prendre exemple sur sa sagesse. Rester calme, ne pas m'emporter, et m'adapter au style de combat de mon adversaire. Il savait qu'il était plus rapide, alors je n'avais qu'à anticiper la suite. Un coup de queue, toujours du coté droit. Je roulai au sol pour l'éviter. Les piques osseux se bloquèrent dans le grillage. Je me relevai face à lui, levant les poings au ciel pour les rabattre sur son crâne comme un puissant coup de marteau. Mon corps entier me faisait souffrir, mais je devais encore tenir. Je continuai de le frapper, profitant du fait qu'il était bloqué. Mais ça n'allait pas s'arrêter là. Je lui crachai ensuite au visage tout le sang que j'avais accumulé dans ma bouche, suivi d'un coup de griffe au niveau de l’œil. Il hurla de rage. Je profitai de sa cécité temporaire pour aller attacher sa queue définitivement grâce au ruban de ma robe. Il n'avait plus le choix maintenant. S'il voulait continuer, il allait devoir....


"Sale petite putain !" Hurla-t-il, hystérique.

Une putain, oui. Je pouvais être la putain de Meyer. J'étais sa putain à lui, au moins je n'étais pas celle de ces sauvages. Wilson avait donc raison, il n'avait rien à voir avec l'attaque de l'année dernière. J'étais terriblement soulagée de savoir qu'il ne m'avait pas menti. Mon adversaire se mutila. C'était un lézard, il pouvait se couper le queue. C'était ce que je cherchais. A présent, il allait être beaucoup moins rapide et beaucoup moins stable. La queue servait de balancier, il en avait besoin pour avoir un équilibre parfait. Il s'essuya le visage puis il me fit face. Mon dernier coup l'avait éborgné. Je ne m'attendais pas à ça, j'avais donc frappé avec une force que je ne soupçonnais pas. Il allait se méfier à présent, mais il se trouvait dans une position délicate, lui aussi. Un oeil en moins et un équilibre précaire. Il se jeta encore une fois sur moi. Je me contentai de me protéger, d'encaisser les coups les moins dangereux. Il restait malgré tout très fort. Ses coups étaient toujours aussi douloureux et difficile à subir. Je n'arrivais pas à trouver d’ouverture, face à ce déluge d'attaque. Il m'envoya au tapis, encore, après un coup de griffe bien placé au niveau du ventre. Je ne parvins pas à bloquer ce coup à cause des épines plantées dans mon bras qui s'engourdissait de plus en plus.

Je me relevai rapidement pour me jeter sur le coté et esquiver de justesse ses griffes et ses épines. Je ne devais pas perdre de vue que ce type avait tué Roy. Les mots de Meyer résonnaient toujours dans ma tête. Töte ihn. Jetzt. Mon coeur rata un battement, comme un électrochoc, ma colère avait atteint ses limites. Je devais tout évacuer maintenant. Il s'avança vers moi pour me frapper au niveau de l'estomac avec son poing. Je le laissai volontairement faire pour pouvoir bloquer son poignet avec ma main. J'agrippai ensuite son col avec l'autre. Un coup de tête, mon front percuta son visage violemment. Puis un autre, et un autre, je frappais si fort que je venais de m'ouvrir le front. Il recula en titubant. je levai ensuite le poing. Je devais laisser exploser toute ma colère. Jetzt ! J'hurlai comme jamais je n'avais hurlé. Un cri déchirant l'air, le public fit aussitôt silence. Un cri qui couvrait tout les autres bruits dans cette arène. Mon poing percuta, avec une énorme violence, sa mâchoire. Le choc fut si rude que sa tête partit sur le coté avant de s'éclater au sol. Je venais probablement de lui briser la mâchoire. Il resta allongé tandis que mon poing pissait le sang. Je m'étais ouverte les jointures de ma main tant j'avais frappé fort.  

Je pensais que le combat était terminé, à présent, mais il bougeait encore. Je me dirigeai vers ce qu'il restait de sa queue pour frapper, d'un coup de pied sec, sur l'un des piques osseux pour le briser. Je le récupérai au sol. Les armes blanches étaient peut être interdites, mais ça, c'était sa propre arme, retournée contre lui. Lorsqu'il se releva, je bondis sur lui , dans le dos, pour m'accrocher et lui planter le pique partout où je pouvais. Les épaules, le ventre, le torse, je ne cherchais plus à viser. Je laissai simplement exploser toute ma colère. De la violence à l'état pure, de la barbarie, une boucherie. Après peut être plus de vingt coups, il s’effondra au sol. Il était encore en vie. Je le pris par les cheveux pour planter le pique au niveau de la gorge, encore et encore, jusqu'à l'entendre gargouiller et s'étouffer dans son propre sang. Je me mis à grogner de rage, incapable de m'arrêter de frapper, jusqu'à épuisement. Dans un dernier cri de rage, je tirai sur ses cheveux pour lui arracher la tête, qui ne tenait plus à rien, tellement j'avais frappé avec le pique.  

Tout était étrangement calme. Le public ne semblait peut être pas réaliser la portée de ce combat. A bout de force, je me traînait vers la sortie pour ouvrir la grille. Son maître était juste là. Je lançai la tête de son hybride vers lui, la laissant rouler au sol jusqu'à ses pieds. J'affrontai son regard, là, debout en haut des marches, sous la lumière des projecteurs, recouverte de sang, de blessures, les vêtements en lambeau. Je n'allais pas baisser les yeux. J'avais gagnée. Puis, sans un mot, il me tourna le dos pour s'en aller. Comme si je pouvais à nouveau entendre, j'entendis la foule hurler de joie, gueuler mon nom. Je sentis ensuite tout mon corps me lâcher. Je tombai en arrière, totalement épuisée et trop faible pour tenir encore debout.  Puis j'entendis, parmi tout ce brouhaha, Meyer qui devait être en train de se précipiter vers moi en criant mon prénom. Cette-fois ci... Je n'allais pas refuser son invitation à l'infirmerie....

 
Humain - Neutre
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
Profil : MP : Email :
I can be your whore EmptyMar 21 Aoû - 22:54
Constantine Meyer
L’animateur commenta un truc débile sur le fait que je disais adieu à Sofia. Il était certain, comme tout le monde, qu’elle ne se relèverait pas. Le reptile, lui, continuait de s’égosiller. Au moins, il permettait à la jeune femme de reprendre son souffle. Je reportai mon attention sur elle. Elle se releva lentement en s’appuyant sur le grillage. Une fois debout, elle se tourna vers moi en tremblant. Je la retrouvais bien là, ma Sofia prête à en découdre.

- Er hat Roy getötet, dit-elle d’une voix qui trahissait son excitation et sa haine.

J’ouvris des yeux ronds.


- Q… quoi ? m’étranglai-je tandis qu’elle faisait face à son adversaire.

J’eus l’impression de recevoir un seau d’eau glacée en pleine figure. Alors… c’était ce reptile qui avait assassiné Roy. Je n’en revenais pas. Mais attends… « Un groupe d'hybrides sauvages s'est pointé. Ils ont essayé de me libérer, avec les autres, » m’avait raconté Sofia le jour de l’enterrement. Alors qu’est-ce que cet hybride foutait là ? S’il n’avait pas de maître, il n’aurait pas pu combattre. Je ne comprenais pas. Qu’avait-il de sauvage s’il demeurait sous la responsabilité d’un être humain ? Et pourquoi voulait-il la tuer à présent ? « Quand j'ai vu qu'ils s'en prenaient aux maîtres, j'ai attaqué. » C’était sûrement pour ça… Perturbé, je regardai ma compagne en reculant de quelques pas pour retourner auprès des collègues. L’ex compagne de mon père me rejoignit, inquiète, et posa une main rassurante sur mon épaule. Quand l’animateur annonça que le combat reprenait, le reptile repartit à l’attaque. Mais cette fois, Sofia était préparée. Elle esquiva son poing et contra immédiatement avec un coup de la corde à linge qui stoppa l’ennemi et le fit tomber à la renverse. Le public acclama ce retour inattendu. La deuxième partie du combat avait commencé. Et ça promettait d’être sanglant.
Après avoir pansé rapidement quelques plaies avec des morceaux de sa robe, Sofia se mit en position en attendant que le reptile se relève. Ce qu’il fit, fou de rage. Il s’élança vers elle, tenta un coup de queue qu’elle évita en roulant au sol. Les pointes se coincèrent dans le grillage. Parfait. Sofia en profita pour passer à l’offensive en abattant ses deux poings sur la tête du reptile. Elle enchaîna avec d’autres coups puis lui cracha une gerbe de sang à la figure. Il prit un coup de griffes en pleine figure, hurla de douleur. Rapidement, Sofia alla attacher la queue de son adversaire au grillage avec le ruban de sa robe, pour être certaine qu’il ne se dégagerait pas.


- Sale petite putain ! rugit-il furieux.

Il remua dans tous les sens. Cependant, incapable de se libérer, il commença à se déchiqueter la base de la queue. J’avais oublié cette capacité qu’avaient les lézards. J’espérais que Sofia avait un plan. Puis quand je vis le reptile tituber légèrement sans sa queue, je soupirai de soulagement. Il peinait à garder l’équilibre, ma compagne n’aurait plus qu’à l’achever. En plus, le dernier coup l’avait atteint à l’œil. Il ne lui était plus d’aucune utilité à présent. Mais la rage l’animait toujours alors il se jeta sur Sofia. Elle para plusieurs fois, trébucha à cause d’un coup de griffes au ventre. Elle bondit vite sur ses pieds et esquiva la prochaine attaque. Je suivais le moindre fait et geste de la demoiselle, attentif. Elle était à nouveau très concentrée, toujours secouée de tremblements d’excitation. J’eus un sourire en coin. La victoire approchait.
Le poing du reptile fendit l’air. Sofia le bloqua, l’attrapa par le col et lui donna un coup de tête. Je grimaçai. Elle devait faire attention avec ce genre de coup, c’était dangereux. Mais une force et une colère nouvelles la possédaient, et elle recommença encore et encore jusqu’à s’ouvrir le front. Puis elle le lâcha. Là, elle leva le poing et poussa un hurlement qui fit taire toute l’assemblée. J’étais scotché. Je ne l’avais jamais entendu crier comme ça. C’était comme si toutes ses émotions s’enfuyaient dans sa voix. J’en eus des frissons dans tout le corps. A côté de moi, la blonde avait les yeux grand ouverts, aussi stupéfaite que les collègues et le reste de l’arène. Sofia mit toute sa force dans son coup de poing. Le reptile finit au sol en grognant. D’un pas rageur, ma compagne se dirigea vers la queue inerte toujours coincée dans le grillage pour arracher une pointe d’un coup de pied. L’hybride eut à peine le temps de se relever. Sofia sauta sur son dos et le planta partout où elle pouvait avec la pointe. Au bout d’une vingtaine de coups, il s’écroula. C’était le moment. Je savais ce qu’elle allait faire. Car un vague souvenir me revint en mémoire à cet instant. Meyer avait le contrôle mais je me rappelais de ce jour où j’étais venu sortir Sofia de chez Kenichi. Il avait dû se battre contre les hybrides qui envahissaient le hall sous l’ordre du mafieux. Aveuglé par la haine alors que j’aurais tout fait pour seulement les assommer, il avait littéralement décapité l’un d’eux en lui tranchant la gorge avec un couteau. Ma compagne s’apprêtait à offrir la même fin au reptile. Puisque cet hybride avait tué Roy, c’était tout ce qu’il méritait.
Tout le monde poussa une exclamation choquée quand elle planta la pointe dans la gorge de son adversaire. L’ex compagne de mon père se cacha le visage contre mon épaule. Lorsque le reptile s’étouffa dans son propre sang, Sofia l’attrapa par les cheveux, tira de toutes ses forces et lui arracha la tête. Un silence de mort plana dans l’arène pendant quelques secondes, le temps que Sofia aille ouvrir la grille afin de lancer la tête de l’hybride en direction du type qui devait être son maître. Ce dernier soutint son regard et tourna les talons. La foule éclata d’un coup en applaudissements. Je crus devenir sourd. Les collègues derrière moi hurlaient à s’en déchirer les cordes vocales. Muet comme une carpe, je regardais seulement Sofia qui chancelait sur le ring. Je réagis enfin en la voyant s’effondrer d’épuisement. Retrouvant l’usage de mes jambes, je me précipitai vers le ring, poussai ceux qui se trouvaient sur mon chemin en appelant la jeune femme. Je ne savais pas si elle m’entendait, si elle était consciente. Mais j’avais besoin de lui faire savoir que j’étais toujours là, et qu’il était bientôt temps de rentrer à la maison.


- Sofia ! fis-je en me laissant tomber à genoux près d’elle.

Je la pris dans mes bras, vérifiai son état. Elle faisait peine à voir mais elle était vivante. Cette fois, le passage par l’infirmerie était obligatoire. Je la soulevai doucement, descendis prudemment du ring. Avec tout ce monde qui se rassemblait pour la féliciter, j’allais avoir du mal à avancer. Heureusement, la blonde ouvrit le chemin devant moi en forçant les gens à reculer. Je la suivis jusqu’à l’infirmerie, prenant au passage quelques tapes dans le dos et un « Tu payes ta tournée de bière ! » de la part des collègues. Je les ignorai, appliqué à me frayer un passage sans faire mal à Sofia. Nous trouvâmes enfin le calme de l’infirmerie. Deux médecins vinrent à notre rencontre pour prendre la demoiselle en charge. La dernière fois, personne n’était foutu de s’en occuper et là, ils se battaient presque. Prudent, je déposai ma compagne sur une table. Elle ne disait rien, trop épuisée pour parler.


- C’était… ouah… souffla la blonde qui était restée tout près. J’en reviens pas.

Moi non plus. Mais là, tout ce que je voulais, c’était rester seul avec Sofia – exceptés les médecin, bien entendu.

- Eh, l’appelai-je en me rendant compte que je ne connaissais toujours pas son prénom. Euh…
- Appelle-moi Lyne,
dit-elle comme si elle avait lu dans mes pensées. Je peux faire quelque chose ?

Après réflexion…

- Amène-moi une bière… et un jus de pomme. Prends ton temps.

Un sourire s’étira au coin de ses lèvres et elle hocha la tête.

- Jawohl, répondit-elle compréhensive.

Et elle quitta la pièce. Seule Sofia se faisait soigner actuellement. Les hybrides qui avaient combattu précédemment étaient déjà partis. Décidé à lui apporter mon aide, j’assistai les médecins. Ils n’y virent aucun inconvénient, me donnèrent de quoi désinfecter chaque plaie que je trouvais sur le corps de la jeune femme. Arriva le moment où il fallut retirer les épines restées plantées dans sa peau.


- Vous feriez mieux de la tenir, conseilla un des médecins en s’armant d’une grosse pince.

Je me plaçai derrière la table et posai mes mains sur les épaules de Sofia, prêt à les tenir si elle essayait de se relever. Deux autres médecins lui tinrent les poignets. Je m’attendais à ce que la douleur la fasse réagir mais pas à ce qu’elle remue tout de suite. Je la maintins fermement, essayant de ne pas prendre en compte ses cris de douleur. L’entendre m’était insupportable. Pourvu que le médecin se dépêche… Cherchant autour de moi un moyen de la soulager, je ne trouvai malheureusement rien et je ne pouvais pas bouger. Elle serrait les dents tellement fort qu’elle risquait de se les casser. Alors, sans réfléchir, j’attendis qu’elle ouvre à nouveau la bouche et posai mon bras dessus. Je savais que ça allait faire mal avec ses crocs aiguisés, raison pour laquelle j’exposais l’extérieur de mon bras, plus résistant. Mais tant pis, je lui devais bien ça après ce qu’elle venait de subir. Elle me mordit, je grimaçai de douleur mais ne bronchai pas. Passant mon autre bras entre son cou et sa poitrine pour la garder plaquée sur la table, je me penchai en avant, mon visage près du sien.


- Süße… murmurai-je à son oreille. Ich bin hier. Es ist vorbei, Liebes.

Et je lui parlai jusqu’à ce que les médecins aient retiré la dernière épine, jusqu’à ce qu’elle s’apaise et lâche mon bras ensanglanté. Les traces de ses crocs n’étaient pas profondes, je m’en remettrais vite.
Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
Profil : MP : Email :
I can be your whore EmptyMer 22 Aoû - 22:02
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer & La Blondasse
"C'est fini."

I can be your whore

Je fus comme paralysée, au sol. La douleur me mordait le corps entier. Une chose était certaine, la soirée était déjà terminée pour moi, après seulement trois combats. Mais au moins, grâce à ce dernier, Meyer avait certainement gagné une tonne de fric. J’ignorais combien il avait parié, mais ça valait le coup Une cote de plus de trois, ça rapportait... Ca valait clairement le coup, ce combat. Je me sentais si légère, apaisée. Libre. Soulagée. Heureuse.  Les mots me manquaient pour décrire combien j'étais, actuellement, heureuse. Je venais de tuer l'assassin de Roy. L'ami de Meyer, le membre de la famille à Kenichi, mon ancien maître que j'aimais plus que tout au monde. Il était vengé, son âme pouvait à présent partir en paix. Depuis sa mort, j'avais toujours cette lourde impression qu'il était constamment présent, qu'il était toujours dans mon dos, appuyé sur mes épaules... Ca pesait si lourd. Maintenant, j'étais toute légère, comme s'il était parti. Des mois durant j'avais traqué comme une folle furieuse les sauvages pour les tuer, tous, sans distinction, en espérant trouver par hasard ce type. Aveuglée par une haine noire et infinie. Jusqu'à ma rencontre avec Wilson qui m'avait ouvert les yeux. Je pensais, depuis, pouvoir passer à autre chose, mais ça me hantait toujours. Les murmures de Roy, dans mes oreilles, toutes les nuits, qui me demandait de le venger. C'était chose faite. 

"Sofia !"

Meyer se laissa tomber à genoux à coté de moi, pour voir si j'allais bien. Enfin.... non, plutôt pour voir si j'allais crever ou pas, car on ne pouvait pas trop dire que j'allais bien. Mais j'avais connu bien pire, j'allais m'en sortir, il ne devait pas se faire du souci. Je ne voulais pas qu'il se fasse du souci. Il me prit dans ses bras. Je n'avais même plus la force de le serrer contre moi. Mais sentir son odeur, sa chaleur, ça me suffisait largement. Il avait entièrement assisté au combat, il n'avait pas fait comme l'autre abruti qui m'avait abandonné. Il me souleva pour me faire sortir du ring. Nous devions évacuer, en effet, les prochains combats allaient débuter. Même si... honnêtement, le plus beau avait déjà eu lieu, les autres allaient paraître fades maintenant. J'étais heureuse pour lui, les gens le félicitaient, il était apprécié, ici, à présent. Il pouvait côtoyer d'autres gens... Peut être que ça allait l'aider à s'ouvrir un peu, à avoir davantage confiance en lui, à être capable de se faire des nouveaux amis. Je l'espérais beaucoup. Une fois à l'infirmerie, il me déposa sur le lit. Les vétérinaires vinrent aussitôt s'occuper de moi.  

"C’était… ouah… lança la blonde qui était restée avec nous. J’en reviens pas."

"Eh, Euh…"

Il ne connaissait visiblement pas son prénom.

"Appelle-moi Lyne. Je peux faire quelque chose ?" Demanda-t-elle avec gentillesse.

"Amène-moi une bière… et un jus de pomme. Prends ton temps"

Est-ce qu'il la chassait ? Ca y ressemblait en tout cas, il n'était pas vraiment poli avec elle. Et je m'en fichais pas mal, même. Elle répondit en allemand... Sur le coup, j'avais oublié qu'elle était allemande, elle aussi. Elle quitta la pièce, j'étais à présent seule avec Meyer, si on oubliait les deux médecins qui étaient en train de me soigner. J'avais tellement l'habitude de me faire recoudre de partout que je n'avais presque pas remarqué qu'ils venaient de suturer mes plais à la cuisse et au bras, avec l'aide de Meyer. Il fallait à présent retirer les épines et... Elles étaient grosses. Ca allait faire mal. L'une des blouses blanche conseilla à mon homme de me tenir alors qu'il s'équipait d'une pince. J'en chiais clairement, je pouvais sentir les épines remuer et sortir de ma chair quand le médecin tirai dessus. C'était une douleur horrible, si horrible qu'elle m'arracha des hurlements. Meyer tenta à sa façon de m'aider... Ce crétin n'avait rien trouvé de mieux que de se servir de son bras pour me faire mordre dedans. Ca ne m'aidait pas du tout ! Idiot ! Je devais faire attention maintenant à ne pas croquer trop fort. Il approcha son visage du mien, j'avais tellement envie de lui rire à la gueule tellement son idée était con... Mais j'avais trop mal pour rire.

" Süße… Ich bin hier. Es ist vorbei, Liebes."

Ca, en revanche, ça m'aidait beaucoup. Je me sentais plus soulagée, lorsqu'il me parla. J'étais davantage concentrée sur ce qu'il me disait que sur la douleur. Après plusieurs minutes, le médecin parvint enfin à retirer la dernière épines. Il me fit plusieurs bandages et s'occupa ensuite de ma blessure au ventre.  

"Ist es, dass Sie stolz auf mich, Schatzy ?" Soufflai-je à son oreille.

J'avais tellement envie de l'embrasser. J'en avais tellement envie, mais je ne pouvais pas. Pas ici. Je me contentai alors de caresser sa joue avec ma main. Je plongeai mon regard dans le sien... J'étais tellement amoureuse, mais tellement. Je me perdis longtemps, à contempler son visage, ce qui laissa largement le temps au médecin de terminer les soins. A cet instant, la porte s'ouvrit. Je crus qu'il s'agissait de la blondasse, mais non... C'était Kenichi qui venait d'entrer, avec son fauteuil roulant. Le médecin s'écarta aussitôt lorsqu'il le vit. Il s'approcha de nous, l'air totalement indifférent. Il allait probablement se foutre de ma gueule car je faillis perdre le combat et mourir. Je me redressai lentement, Meyer savait qu'il était inutile d'essayer de me retenir, alors il m'aida à m'asseoir. Je ne voulais pas paraître aussi faible devant Kenichi. Meyer me comprenait.


"Il s'est passé quoi, Soso ?"

"Soso" ? Il m'appelait presque jamais comme ça. Et il n'avait pas l'air en colère. Lui qui n'aimait quand je paraissais faible. Il avait surement entendu ce que l'hybride m'avait dit...Ou une partie. Je ne l'avais même pas remarqué, j'ignorais qu'il était présent.

"Il était plus fort que moi, Kenichi. Pardon d'avoir été faibl-..

"Ta gueule." Me coupa-t-il "Il s'est passé quoi ?"

"Il m'a dit qu'il avait tué Roy. Alors j'lui ai montré qu'il aurait pas du nous faire chier, Kenichi. Répondis-je aussitôt, pour éviter de le faire se répéter encore.

Il s'approcha de moi, le visage toujours aussi impassible. Il leva les mains vers moi et me serra dans ses bras. Je restai totalement figée un instant, je ne savais plus quoi faire.


"Brave fille. J'suis fier de toi. T'es une brave fille."

Du coup... Je le serrai aussi contre moi. J'avais oublié qu'il aimait vraiment Roy, qu'il l'aimait vraiment beaucoup, comme quelqu'un de sa propre famille. C'était la première fois qu'il était gentil avec moi. Il devait se sentir soulagé, lui aussi, de savoir que la raclure qui avait tué Roy était à présent mort. Le câlin dura quelques secondes, puis il me lâcha et fixa Meyer.

"Tu ramènes le fric courant s'maine prochaine, quand t'auras le temps. La p'tite a besoin d'se reposer."

Puis il s'en alla, ses bras faisant tourner les roues de son fauteuil. Waw... Incrédule, je regardai Meyer. Lyn n'allait probablement plus tarder à arriver, peut-être était-elle occupée avec d'autres clients.
 
Humain - Neutre
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
Profil : MP : Email :
I can be your whore EmptyJeu 23 Aoû - 21:38
Constantine Meyer
Plusieurs bandage furent appliqués là où les pointes se trouvaient auparavant. Puis l’un des médecins s’en alla pour laisser faire son collègue. Il ne restait plus qu’à soigner les blessures au ventre et Sofia serait à peu près sur pieds.

- Ist es dass Sie stolz auf mich, Schatzy ? demanda ma compagne d’une voix faible.

J’affirmai d’un signe de tête. Bien sûr que j’étais fier d’elle, quelle question. Mon regard plongé dans le sien, je la laissai me caresser la joue, content de pouvoir à nouveau la tenir dans mes bras, de la voir soulagée, et surtout en vie. Le médecin termina tranquillement les soins. De l’autre côté du mur, la voix de l’animateur résonnait. Les combats avaient repris. Après celui de Sofia, le public ne devait pas vraiment être aussi enflammé. Qu’importait, ce n’était pas mes affaires. Après quelques minutes durant lesquelles la demoiselle se reposa, la porte s’ouvrit. Je pensais que c’était Lyne. Mais il s’agissait d’une personne beaucoup moins appréciable à mon goût. Faisant tourner les roues de son fauteuil roulant pour avancer vers nous, Kenichi nous regarda tour à tour. Je ne savais pas dire ce qu’il ressentait, son visage ne montrait aucune émotion. Qu’est-ce qu’il foutait là ? C’était déjà assez chiant d’aller chez lui pour transférer l’argent, il fallait aussi le croiser à l’arène… Soudain tendue, Sofia essaya de se redresser. Je l’aidai à s’asseoir, tenant ma main dans son dos pour éviter une éventuelle chute.


- Il s'est passé quoi, Soso ? s’enquit Kenichi toujours aussi neutre.

Je ne savais pas qu’il lui donnait des surnoms mais ça sonnait faux venant de lui. Pour moi, ce type n’était pas fait pour être sympa. Sofia bredouilla des excuses sur le fait que son dernier adversaire avait été trop fort pour elle.


- Ta gueule, coupa-t-il.

Ah voilà. Je me disais aussi…


- Il s'est passé quoi ? répéta-t-il.

Elle regardait au sol, n’osant pas lever les yeux vers lui. Je la sentis trembler un peu. Mais je ne dis rien au risque de mettre Kenichi en colère.


- Il m'a dit qu'il avait tué Roy, expliqua ma compagne. Alors j'lui ai montré qu'il aurait pas du nous faire chier, Kenichi.

Un bon résumé. Au moins il ne pouvait pas se plaindre qu’elle lui faisait perdre son temps. Il s’approcha encore, jusqu’à se retrouver devant Sofia. Là, il leva les bras et, comme il put, il la serra contre lui.

- Brave fille. J'suis fier de toi. T'es une brave fille.

Si je m’attendais à ça… J’étais tellement stupéfait que j’eus du mal à me concentrer sur lui quand il m’adressa la parole.

- Tu ramènes le fric courant s'maine prochaine, quand t'auras le temps. La p'tite a besoin d'se reposer.

Il ne me laissa pas le loisir de répondre et s’en alla. De toute façon, j’étais incapable de sortir le moindre mot. Je n’arrivais pas à croire à ce qu’il venait de se passer. C’était bien la première fois que je voyais Kenichi serein. A mon avis, ça n’allait pas durer… Sofia et moi échangeâmes un regard surpris. Puis je me rapprochai d’elle pour la serrer doucement dans mes bras. Les médecins étant partis, je l’aurais bien embrassée mais j’ignorais si la salle était pourvue de caméras de surveillance. Mieux valait rester prudents. La porte s’ouvrit de nouveau. Je m’écartai. Lyne entra, tenant son plateau avec des verres pleins dessus. Les bruits de la foule nous parvinrent un instant et le calme revint. La blonde nous regarda avec une lueur étrange dans les yeux, comme si elle venait de réaliser quelque chose. Mais elle se contenta de nous sourire et nous donner un verre. Elle ajouta aussi un biscuit au chocolat dans la main libre de Sofia.

- Et voilà pour la championne, dit-elle en lui faisant un clin d’œil.

C’était gentil de sa part. Depuis qu’elle ne vivait plus avec mon père, cette femme avait l’air vraiment différente. Je la trouvais même plutôt aimable. En y pensant, elle l’avait finalement toujours été. Mais je ne lui faisais pas confiance à cause de Nikolaus. Désormais, j’envisagerais peut-être de reconsidérer son cas… si elle m’aidait à attirer mon père ici. Ayant amené un verre de cocktail pour elle, Lyne leva ledit verre et nous accorda un grand sourire.


- On trinque ? proposa-t-elle gaiement.

Je haussai les épaules. Pourquoi pas ? Nous fîmes tinter les verres entre eux.


- A la victoire de Sofia !

Je bus une longue gorgée de bière.

- Je crois que tes collègues veulent te voir au bar, déclara Lyne en regardant la porte comme si elle attendait qu’elle s’ouvre toute seule. Ils veulent fêter ça.

J’échangeai un long regard avec Sofia. C’était tentant mais en fait…

- On va rentrer à la maison, répondis-je. J’suis claqué et Sofia doit se reposer.

Elle hocha la tête. Avant de partir, je devais récupérer mes gains. Si ça se trouvait, j’avais dévalisé la caisse de l’arène à moi tout seul. Je terminai mon verre, Sofia fit de même et engloutit son biscuit. Puis je l’aidai à se lever, la soutins jusqu’à la porte que Lyne nous ouvrit.

- Je vous accompagne jusqu’à la sortie, décida-t-elle.

Je ne ripostai pas. Si elle pouvait nous permettre de traverser l’arène sans nous faire marcher dessus, je n’allais pas refuser. Nous sortîmes donc de l’infirmerie. Quelques personnes nous félicitèrent encore au passage. Comme l’ambiance était encore agitée, je préférai d’abord emmener ma compagne dehors. Je la fis asseoir sur un banc, me tournai vers Lyne.


- Tu peux rester avec elle ? J’reviens vite.
- Bien sûr.


Une grattouille sur la tête de Sofia et j’entrai à nouveau. Je fis le plus vite possible malgré le monde encore présent près du bureau des paris. On me fit entrer dans un bureau au calme pour récupérer mes gains. Afin d’éviter les problèmes, je fus entraîné dans un couloir qui débouchait sur une sortie de secours. Puis je rejoignis Lyne et Sofia.

- Bon, je vais vous laisser, dit la blonde en commençant à reculer.
- Warte.

Elle eut l’air surpris mais attendit.

- Faut qu’on parle.

Je fouillai dans mes poches, sortis mon paquet de cigarettes. Je lui en proposai une, elle accepta. Après avoir allumé les deux bâtonnets, je m’adossai au mur derrière le banc, à deux pas de Sofia pour ne pas l’enfumer.

- Y a un problème ? demanda Lyne en me faisant face.

Je réfléchis un moment. Comment l’inciter à nous aider sans parler d’assassiner mon père ?


« Pourquoi tu lui dis pas la vérité ? »

De retour ?

« Ouais… J’comprends pas pourquoi tu t’prends la tête. »

Parce que je ne lui faisais pas totalement confiance. Si jamais elle parlait à la police, c’était fini.

« J’te rappelle qu’elle aussi en veut à Niko. »

Peut-être pas au point de vouloir sa mort…

« Il l’a battue. »

Il avait raison. Il fallait tenter. Je ne voyais pas d’autre solution.

- Ja, le problème c’est mon père, finis-je par dire en plantant mon regard dans le sien.

Elle pâlit aussitôt.


- Quoi ? Il est ici ? Qu’est-ce qu’il veut ? paniqua-t-elle en commençant à trembler.
- Non non, il est pas là, la rassurai-je immédiatement. Mais justement… il faudrait qu’il le soit.

Elle fronça les sourcils. J’entrepris de lui expliquer la situation, essayant de trouver les bons mots pour ne pas l’alarmer, lui faire comprendre qu’elle aussi avait de bonnes raisons de vouloir la mort de Nikolaus. Mais vu sa réaction quand j’annonçai qu’un contrat d’assassinat était signé pour la tête de mon père, je pus constater que l’idée ne lui déplaisait pas forcément. J’omis volontairement de dire que j’étais l’auteur de ce contrat. Elle n’avait pas à savoir.

- Du coup, il nous faudrait un moyen de l’attirer ici pendant que moi, j’pars pour Berlin. Si j’suis pas là, on pourra pas me soupçonner.
- Mais comment veux-tu que ça fonctionne ?
s’enquit-elle inquiète. Il ne veut plus entendre parler de moi…

Je terminai ma cigarette, l’écrasai par terre et la jetai dans la poubelle la plus proche.

- Ich weiß… c’est pour ça que… tu vas devoir être très convaincante.

Elle savait à quoi je pensais. Et j'imaginais qu’elle refuserait direct. Mais elle prit le temps de réfléchir, les bras croisés sous sa poitrine, le regard perdu quelque part entre le banc et le sol.

- Bon… d’accord. Je vais voir ce que je peux faire. Rapidement, je sais, ajouta-t-elle en me voyant ouvrir la bouche. Passe-moi ton téléphone.

Elle y enregistra son numéro, s’envoya un sms vide et me le rendit.

- Je t’appellerai.

Je me rapprochai de Sofia.

- Eh, Meyer.

Lyne tendit la main.

- C’est un peu fou comme histoire et… ça me fait peur.

Elle me fit un doux sourire, différent des autres si aguicheurs et niais.

- Mais tu peux me faire confiance.

Elle était si sincère… Je serrai sa main, douce et fraîche. Elle nous dit au revoir et s’en alla.
Humaine - Asservie
Humaine - Asservie
Sofia Ashley
Age : 33
Profil : MP : Email :
I can be your whore EmptyDim 26 Aoû - 12:18
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer & La Blondasse
"C'est fini."

I can be your whore

Meyer semblait autant surpris que moi face à la réaction de Kenichi. Et c'était normal, quand on savait qu'il n'était rien d'autre qu'un immense connard... Une fois dehors, Meyer se rapprocha de moi pour me rendre dans ses bras. C'était tellement confortable et apaisant. Je pouvais rester comme ça pendant des heures, maintenant. Mais j'avais hâte de rentrer pour profiter de la fin de la soirée avec lui, au calme, chez nous. Nos regards plongés l'un dans l'autre, nous nous perdîmes un instant, coupés du monde. Puis la porte s'ouvrit. Meyer recula aussitôt pour regarder qui venait d'entrer. C'était Lyne, avec un plateau en main et des boissons dessus. Elle nous regarda d'une manière bizarre, l'espace d'un instant. Bah qu'est-ce qu'elle avait, celle là ? Si elle avait un truc à nous dire, qu'elle le fasse ! Elle s'approcha ensuite de nous avec un sourire bienveillant pour nous donner nos boissons. J'eus droit à un jus de pommes, encore. Ca allait vraiment finir par devenir ma boisson fétiche, à force. Elle ajouta un petit biscuit au chocolat dans ma main. 

"Et voilà pour la championne" Fit-elle en m'adressant  un clin d’œil.

J'aurais largement préféré un taiyaki saveur haricot rouge mais bon, c'était quand même gentille de sa part. En fait, cette fille n'était peut être pas une connasse salope. Elle avait l'air adorable et, peut être, qu'elle n'avait simplement pas eu de chance dans la vie, elle aussi. Peut-être qu'on devrait lui laisser une chance, avec Meyer... ?


"On trinque ?" Demanda-t-elle.

Hein ? Quoi ? C'était quoi, ça ? Ils firent claquer les verres entre eux.


"A la victoire de Sofia !"

Victoire, victoire... vu l'état dans lequel j'étais, je ne considérai pas ça comme une belle victoire.

" Je crois que tes collègues veulent te voir au bar. Ils veulent fêter ça."

Roy le faisait toujours, ça. Il avait beaucoup d'amis ici et ils picolaient toujours pour fêter mes victoires. Quelque part, même si je voulais rentrer, j'espérais que Meyer allait accepter. Ca lui ferait du bien, d'être entouré de gens qui ne lui voulaient pas de mal. Nous échangeâmes un long regard, il devait y réfléchir. Dans tous les cas, j'allais me plier à sa décision.

"On va rentrer à la maison. J’suis claqué et Sofia doit se reposer."

Bon, dans ce cas, direction la maison. J'engloutis mon biscuit pendant que Meyer terminait son verre. Il m'aida à me lever et nous nous dirigeâmes vers la sortie.

"Je vous accompagne jusqu’à la sortie"

Au moins elle allait pouvoir nous aider à sortir sans être trop entouré par la foule. Elle nous aida à nous frayer un chemin vers la sortie pendant que certaines personnes nous félicitaient encore pour ma dernière victoire. Une fois dehors, je m'installai sur un banc tandis que Meyer se tourna vers Lyne.

- "Tu peux rester avec elle ? J’reviens vite."
- "Bien sûr."

Meyer s'éloigna et Lyne se tourna aussitôt vers moi pour me grattouiller le haut de la tête, puis derrière l'oreille. Ah ouais, j'oubliai qu'elle pensait que j'étais une hybride. Je la laissai donc faire, en restant parfaitement impassible.

" Tu vas un peu mieux ? T'as pas trop mal ?"

J'hochai la tête, une seule fois, pour lui faire comprendre que ça allait. J'en avais vu d'autres.

"Hum.... Dis. Ton maître, il a quelqu'un dans sa vie ?"

Ah ouais, dans le genre direct, elle était pas mal. Qu'est-ce que je devais répondre à ça, moi ? Bien sur qu'il avait quelqu’un dans sa vie et c'était moi.  Mais je ne pouvais pas le lui dire, donc je niai de la tête.

"Nan il a personne. On vit ensemble lui et moi mais on est pas ensemble. C'est mon Maître et je suis sa Chienne."

Elle m'accorda une nouvelle grattouille avant l'arrivée de Meyer. Il devait avoir les poches pleine de fric j'étais contente. La blonde annonça qu'elle allait partir, mais il la retint. Il devait lui parler. On allait toucher au vif du sujet : L'assassinat de Nikolaus. Je les laissai discuter entre eux, sans intervenir. Mon rôle n'était pas de discuter du comment, simplement m’exécuter pour le tuer. Je fus quand même assez surprise de voir Meyer lui avouer qu'il fallait le tuer. Je ne pensais pas qu'elle allait le prendre avec autant de facilité. Visiblement, elle voulait elle aussi le voir mort, ou du moins, sa mort n'allait pas la déranger. Lyne avait peut être un plan pour le faire venir. Elle récupéra le téléphone de Meyer pour échanger les numéros. Meyer s'approcha ensuite de moi.

"Eh, Meyer."

Elle tendit la main.

"C’est un peu fou comme histoire et… ça me fait peur."

Elle fit un doux sourire. C'était moi qui allait risquer mon cul surtout, pour aller buter ce gros dégueulasse. Mais bon, d'un coté, elle aussi se mettait en danger. J'allais devoir la protéger pour éviter des dommages collatéraux. Je ne voyais, pour le moment, aucune raison de la laisser mourir.

"Mais tu peux me faire confiance."

Justement, il y avait intérêt. Sinon, là, je n'aurais pas d'autres choix de le lui ôter la vie. Puis elle s'en alla lentement, laissant Meyer et moi seuls. Il n'y avait personnes d'autres ici.

"J'sais pas si je pourrais allez bosser demain, Schatzy. Faut téléphoner à Yoshi pour lui dire."

Je fis glisser mes fesses sur le banc pour m'approcher de lui et le forçai à s'asseoir à ton tour. Il le fit sans discuter. Je collai ma tête contre son épaule et fermai les yeux.

"Si tu voulais, t'aurai pu rester avec les autres pour picoler. Ca s'ra pour la prochaine fois, hein ?
 
Humain - Neutre
Humain - Neutre
Constantine Meyer
Age : 31
Localisation : Au cimetière
Emploi/loisirs : Fossoyeur
Multi-Compte : Nein !
Profil : MP : Email :
I can be your whore EmptyDim 26 Aoû - 14:33
Constantine Meyer
Le calme retomba. Nous entendions vaguement le public s’agiter à l’intérieur de l’arène.

- J’sais pas si je pourrai aller bosser demain, Schatzy, déclara Sofia. Faut téléphoner à Yoshi pour lui dire.

Elle avait raison, elle n’était pas du tout en état d’assurer le service de midi. Il fallait que je prévienne le cuisinier. Pour ma part, je ne travaillais que le matin, ce qui nous laissait tout l’après-midi pour nous reposer. Elle m’invita à m’asseoir à côté d’elle sur le banc. Je m’installai en pianotant sur mon téléphone portable afin de trouver le numéro de Yoshikazu. Ma compagne appuya sa tête contre mon épaule. Le ciel était d’une obscurité apaisante. Malgré la lumière des lampadaires qui nous entouraient, nous pouvions voir quelques étoiles par-ci par-là. Je repensai alors à notre séjour aux sources chaudes de Togi. Nous avions passé de bons moments et longuement discuté pendant les soins. Ça m’avait fait beaucoup de bien.

- Si tu voulais, t’aurais pu rester avec les autres pour picoler. Ça s’ra pour la prochaine fois, hein ?

Je ne pus m’empêcher de rire.

- J’ai pas envie de picoler, Süße, répondis-je en grattouillant un instant le dessous de son menton avec ma main libre. Ils ont l’air sympas mais là, j’avais juste envie d’être tranquille avec toi.

Je l’embrassai sur le sommet du crâne, reportai mon attention sur le téléphone. Je trouvai mon contact, appuyai sur la touche appel. Il n’était pas encore trop tard, il venait peut-être seulement de terminer le service du soir. Le cuisinier décrocha à la troisième sonnerie. Je m’excusai pour le dérangement, l’informai de l’état de Sofia. Il ne fut pas très surpris, jusqu’à ce que je lui explique exactement ce qu’il s’était passé. Inquiet, il demanda comment la demoiselle se portait. Je le rassurai, ajoutai que je passerais demain à midi pour commander à manger et emporter à la maison. Nous nous souhaitâmes bonne soirée, je raccrochai. Je me sentais vraiment épuisé. Il était temps de rentrer. Prenant la main de Sofia, je l’aidai à se lever et nous marchâmes jusqu’à la voiture garée non loin.

- Ah au fait.

Je décrochai son katana de ma ceinture, le lui rendis quand elle fut assise sur la banquette arrière.

- Tiens.

Elle récupéra son bien, me remercia. Le trajet fut court, il n’y avait pas grand monde sur la route. J’eus quand même tout le loisir de laisser mes songes s’envoler vers Meyer. Quand il était intervenu à l’arène, il avait l’air certain que Sofia perdrait son combat. Il pensait qu’elle mourrait. Et il se fichait de la savoir en danger. Je ne comprenais pas son comportement. Abandonnait-il déjà ? D’accord, j’étais beaucoup trop optimiste parfois mais j’avais encore un espoir sur sa relation avec Sofia. J’étais lui et il était moi. Il serait toujours là, je le savais et, quelque part, je l’acceptais. Mais il fallait que la situation s’améliore, que tout le monde s’entende. Si ça ne fonctionnait pas, continuerait-il à me rendre la vie difficile ? Voudrait-il… faire à nouveau du mal à Sofia ?

[FIN]
Contenu sponsorisé
Profil : MP : Email :
I can be your whore Empty
Page 1 sur 1

Maître ou Neko ? :: Hors-rp :: Rp terminés
Sauter vers: