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 Le Bon la Brute et le Truand

Humaine - Asservie
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Sofia Ashley
Age : 33
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Le Bon la Brute et le Truand EmptyVen 29 Juin - 22:47
Sofia Ashley
ft. Sofia & Leiche
"..."

Le Bon la Brute et le Truand


Par chance, il accepta d'aller au bar pour me laisser me reposer un peu avant de devoir aller chez Kenichi. Il me lâcha doucement le poignet pour me prendre par la taille. Nous nous dirigeâmes vers le bar et il demanda - à sa manière - à un ivrogne de nous faire de la place. J'étais très faible, mais je ne devais pas trop le montrer car sinon je risquais de me faire attaquer et je voulais éviter des ennuis à Leiche, enfin... à Meyer. Il commanda une bière pour lui et un jus de pomme pour moi. J'adorais le jus de pomme, c'était ma boisson préférée même. Comment il le savait ? D'ailleurs, maintenant que j'y pensais, il avait oublié sa bière dans les vestiaires. Tant pis, c'était trop tard maintenant et puis il avait plein de fric alors il pouvait s'en payer autant qu'il le voulait. Je récupérai mollement mon verre de jus de pomme et regardai Leiche en coin. J'étais couverte de sang et je n'aimais pas ça du tout mais là, je n'avais aucun moyen de prendre une douche. J'allais devoir tenir jusqu'à la maison et là j'irai aussitôt dans le bain. Même s'il avait toujours sa même tête de blasée, je savais qu'en ce moment, il pensait à des trucs mais je ne savais pas quoi. Je me concentrai à nouveau sur ma boisson que j'avais du mal à boire tant mes bras me faisaient mal. Heureusement, Leiche vint à mon secours et me donna une paille. C'était pratique, ça, je pouvais boire plus facilement maintenant.   

"Eh…"

Je voulais regarder le combat en cours, mais je tournai quand même la tête

"Meyer reviendra demain. Il a promis."

Je le regardai un instant, indifférente. Je ne savais pas trop si j'étais contente ou pas en fait. Pour moi Meyer était juste là, sous mes yeux, il n'était pas parti. C'était vraiment comme s'il y avait deux personnes bien différentes dans une seule tête. Du coup j'hochai simplement la tête une fois... Mais quand même, c'était très bizarre en réalité. Je terminai mon jus de pomme avant de me tourner à nouveau vers l'arène pour regarder le combat. Les combattants les plus forts avaient terminés, maintenant c'était la fin de soirée, les gens pariaient moins mais l'ambiance était quand même présente.

" F… faut que j’te dise… Je…" Bafouilla-t-il.

Je tournai à nouveau la tête vers lui pour le regarder, quand soudain...


"TOI LÀ !" Beugla un type en s'approchant.

Ca sentait les ennuis. Je n'avais plus la force pour me défendre, du moins pas contre quelqu'un de balèze, ni défendre Leiche. Mais bon il en avait pas trop besoin lui peut être. Le type en question était le maître de l'hybride que j'avais battue lors de mon dernier combat. Il semblait en colère. Si en colère qu'il frappa Leiche en plein visage. Grâce à mon collier, je parvins à rester calme et à ne pas lui sauter à la gorge pour la lui bouffer. Et puis je me souvenais encore des ordres de Meyer. Je ne devais plus attaquer les gens comme quand je l'avais fait à la boutique. En plus, des vigiles vinrent aussitôt les séparer. Les combats, c'était dans la cage, pas dehors.


"Tu t’prends pour qui, enfoiré ?" gronda-t-il, irrité.
"Tu vas m’le payer !" répliqua-t-il en agitant ses poings.

Il était un peu ridicule à s'agiter comme ça et je dus retenir un rire pour pas me foutre de sa gueule alors qu'il semblait déjà très fâché.


"Ton singe a perdu parce que c’est qu’une grosse merde ! Alors prends-le avec toi et va pleurer chez ta mère !"

Si sa mère était morte comme celle de Meyer il n'allait pas pouvoir le faire. J'espérai pour lui qu'il avait encore sa maman alors. Les mamans elles étaient douées pour consoler leurs enfants quand ils étaient tristes. Il demanda une revanche. C'était un vrai gamin celui la. Il avait perdu c'était comme ça. Heureusement, Leiche refusa  et donna rendez-vous à ce minable la semaine prochaine. Tant mieux, ça voulait dire que j'allais revenir.

"Viens, on s’tire. Y en a marre des trous du cul." Dit-il en prenant ma main.

Une fois dehors, il sortit une clope pour la fumer, adossé à un mur. Quant à moi, je regardai autour pour voir s'il y avait l'hybride lézard qui m'attendait. Mais non, personne. Tant pis. Je le laissai fumer tranquillement pendant que j'attachai mon Katana autour de ma taille. Lorsqu'il termina, il me fit signe de la tête de le suivre vers la voiture. Il était temps d'aller chez Kenichi. Le trajet fut court puisque ce n'était pas très loin. Cette fois-ci, les mafieux ne nous arrêtaient pas pour nous contrôler. Ils ouvrèrent simplement la porte. L'un d'eux nous escorta vers le bureau de cette ordure. Je marchai lentement, collée à Leiche. Le mafieux devant ne semblait pas se soucier de nous. J'en profitai alors pour chuchoter.


"Fais rien d'idiot, Schatzi. J'veux garder mes dix doigts."

Nous arrivâmes ensuite au bureau. Il frappa à la porte et entra. Ah putain... Mais pourquoi fallait-il voir ça maintenant ? Kenichi se tapait une pute et notre présence ne semblait même pas le déranger. La pute se releva aussitôt, ferma la braguette de Kenichi puis s'en alla comme si de rien n'était.

"Ah, Meyer !" S'exclama-t-il d'un air joyeux.

En même temps, il avait de quoi l'être, il venait de se faire pomper le dard ce gros dégueulasse. Il prépara deux verres de bière pour lui et Leiche.


"Eisenbahn Weizenbock. Paraît qu't'es un allemand et que t'aimes la bière, du coup r'garde c'que j'ai trouvé ! C'est pas d'la merde hein ?"

Gros taré. Il avait acheté de la bière hors de prix juste pour Meyer !? Malade mental ! Il n'en buvait presque jamais lui. Il poussa le verre en direction de Leiche.

"Bon, hé. Paraît qu'la p'tite a fait l'taf ? T'as vu comment elle peut te rendre riche, hein ? T'as vu pourquoi j'l'ai si bien entraînée ? Fais voir le fric, faut qu'on partage ! On va dire 10% pour toi, 90% pour moi."

Je ne m'attendais déjà pas à ce qu'il laisse une part pour Meyer. C'était plutôt inattendu. C'était bizarre de le voir de si bonne humeur. Peut être que c'était grâce à ... Intriguée, je regardai l'entre-jambe de Meyer. Si ça le rendait lui aussi de si bonne humeur... Je pinçai mes lèvres, un peu honteuse, avant de détourner le regard. Je devais rester sage et silencieuse et les laisser parler sinon je risquais de me faire taper dessus encore.

 
Humain - Neutre
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Constantine Meyer
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Le Bon la Brute et le Truand EmptySam 30 Juin - 0:15
Constantine Meyer
Tous ces combats en arène m’avaient fatigués, même si je ne devais pas l’être autant que Sofia. En tout cas, les menaces de l’autre con m’avaient remonté et la cigarette m’aida à peine à descendre en tension. Lorsque je posai mon regard sur Sofia qui attendait sagement, les tremblements de mes mains cessèrent et je pus enfin réfléchir correctement. Nous avions remporté un tas d’argent. Et maintenant… il fallait nous rendre chez Kenichi pour tout donner. C’était tard et je commençais à avoir faim mais je préférais régler cette affaire tout de suite. Bon, je ne savais pas comment Kenichi pouvait savoir que Sofia venait de combattre. Mais c’était un mafieux et il semblait avoir le bras long alors mieux valait me méfier. Ce type était capable de s’énerver pour quelques heures de retard…
J’emmenai donc Sofia en direction de la demeure du truand. Contrairement à la première fois, les gardes à l’entrée ne me fouillèrent pas. Ils avaient confiance ces idiots… Après nous avoir ouvert la porte, l’un d’eux nous accompagna jusqu’au bureau de Kenichi.


- Fais rien d'idiot, Schatzi, murmura Sofia durant le trajet. J'veux garder mes dix doigts.

Je baissai les yeux sur elle, réprimai un rire. Schatzi ! Pourquoi pas… Je retins cependant qu’elle ne m’avait pas appelé une seule fois « Leiche » depuis qu’elle savait que j’avais pris la place de Meyer. Arrivés devant le bureau, le garde s’en alla. Je frappai à la porte, ouvris. Ah putain ! Il fallait que ce connard se fasse pomper par une prostituée juste maintenant ! Pourtant, cela ne sembla déranger ni Kenichi, ni la demoiselle qui, après lui avoir refermé sa braguette, quitta tranquillement le bureau.

- Ah, Meyer ! fit le mafieux apparemment de bonne humeur.

Comme si de rien n’était, il servit deux verres de bière et m’en tendit un. Ah tiens, il avait donc abandonné le Whisky.


- Eisenbahn Weizenbock, annonça-t-il avec un accent aussi passable que celui de Sofia. Paraît qu't'es un allemand et que t'aimes la bière, du coup r'garde c'que j'ai trouvé ! C'est pas d'la merde hein ?

Bordel ! Soit ce type préparait un sale coup, soit il était complètement taré. Non en fait, il était déjà taré… En tout cas, je n’allais pas refuser une bonne bière, même si je préférais les brunes. Je pris donc le verre, examinai la couleur de la bière avant d’en boire une gorgée.

- Bon, hé. Paraît qu'la p'tite a fait l'taf ? s’enquit-il à la manière d’un vieux type qui demandait des nouvelles du dernier épisode de la série à la mode. T'as vu comment elle peut te rendre riche, hein ? T'as vu pourquoi j'l'ai si bien entraînée ?

Oui oui… j’avais vu…

- Fais voir le fric, faut qu'on partage ! On va dire 10% pour toi, 90% pour moi.

Hein ? Non là, ça sentait vraiment la merde. Je ne m’attendais à rien, pas même dix malheureux pourcents. Si j’acceptais, il me prendrait pour un sale pauvre. Si je refusais, ça l’arrangerait sûrement. Alors je me contentai d’un haussement d’épaules, avant de terminer ma bière cul sec.

- C’toi l’chef, répondis-je en le pointant avec le verre vide.

Je fouillai dans mes poches, déposai l’argent sur le bureau.


- Après… Si j’peux lui éviter d’aller à l’arène dans des guenilles la prochaine fois, j’aurais bien besoin d’une marge pour lui acheter de nouvelles fringues, tentai-je quand même en lui montrant la robe déchirée que Sofia portait. Faut bien qu’elle en jette sur le ring. Elle est bien roulée en plus, ça attire la foule.
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Sofia Ashley
Age : 33
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Le Bon la Brute et le Truand EmptySam 30 Juin - 12:46
Sofia Ashley
ft. Sofia & Leiche
"...On est un peu dans la merde, Schatzi"

Le Bon la Brute et le Truand


Difficile de savoir quoi penser, dans l'immédiat. Je ne savais pas à quoi jouait Kenichi et Leiche devait sembler aussi perdu que moi. Il ne le connaissait pas aussi bien que moi mais sa première rencontre avec lui était suffisante pour savoir quel genre de type Kenichi était. Leiche avala sa bière cul sec avant d'hausser les épaules d'un air indifférent.

"C’toi l’chef" Dit-il en le pointant du verre.

Mais cette réponse ne sembla pas plaire au mafieux. Peut-être qu'il voulait négocier pour tester Leiche. Il tira même la gueule comme un gosse pendant que mon compagnon sortait l'argent de sa poche.


"Après… Si j’peux lui éviter d’aller à l’arène dans des guenilles la prochaine fois, j’aurais bien besoin d’une marge pour lui acheter de nouvelles fringues. Faut bien qu’elle en jette sur le ring. Elle est bien roulée en plus, ça attire la foule."

Je restai plutôt sceptique.Honnêtement, Kenichi en avait surement rien à foutre de ça. Mais bon, je pouvais comprendre Leiche, un seul mot de travers et on pouvait finir avec des membres en moins. Le mafieux termina sa bière à son tour puis il remplit à nouveau les verres. C'était pas plus mal d'un coté de le voir picoler, il était... comment dire ? Moins cruel quand il était bourré. Peut être qu'il l'était déjà ?

"C'vrai qu'elle est bonne. Bear m'a dit. Il doit savoir lui, il l'a baisé." Répondit-il en se marrant.

Fils de pute.


"D'ailleurs, hé. Tu viens pas dire bonjour toi ? Au pied !" lança-t-il sèchement vers moi.

J'obéis aussitôt et avançai vers lui pour aller le saluer. Sans attendre il glissa sa main sous ma robe pour me caresser le cul. Bon.. C'était un gros dégueulasse mais on pouvait rien y faire. Je récupérai son verre de bière pour le lui donner. Il but quelques gorgées en nous regardant silencieusement.


"Autant l'envoyer à poil dans l'arène ça plaira aussi et pas b'soin d'acheter d'robes, hein ?"

Il me repoussa sur le coté en lâchant un petit "dégage de là". Il se dirigea vers une armoire et l'ouvrit. Il y avait un tas de classeurs et de dossiers. Il cherchait quelque chose, donc j'en profitai pour retourner auprès de Leiche. La porte du bureau s'ouvrit ensuite. Deux mafieux entrèrent, armés et se postèrent dans un coin. C'était surement pour veiller sur Kenichi. Mais par réflexe, je posai quand même ma main sur la garde de mon Katana. Il prenait tout son temps pour chercher, puis il finit par récupérer un dossier et revint vers nous.

"Nikolaus Meyer. Un contrat est actuellement en cours pour le buter."

Il nous regarda, et devant notre incompréhension, il rajouta...

"Ca te surprend, merdeux ?  C'est pourtant toi qui l'a lancé, ce contrat. La tête de ton père est mise à prix actuellement. Et moi, j'ai décidé d'accepter ce contrat."

Ok... Là ça commençait à devenir flippant. Il avait clairement un truc derrière la tête. Il faisait semblant de feuilleter les pages du dossier. Il y avait même une photo de ce vieux con dedans. Qu'est-ce qu'il était laid... Pourvu que mon Meyer n'allait pas ressembler à ça...

"Et pour cette mission, j'ai choisi Sofia. C'est elle qui va remplir ce contrat." Déclara-t-il en nous regardant.

Quoi ? Il voulait que j'aille tuer Nikolaus ? Mais il était en Allemagne, c'était impossible !


"Par contre, notre cible est en Allemagne. Difficile de l'atteindre. Tu vas devoir trouver un moyen pour l'attirer, Constantine. C'est très mal vu tu sais, de lancer un contrat alors que la cible ne peut pas être atteinte. Les chasseurs de têtes pourront perdre patience et venir te réclamer des comptes. Ha, bah ouais...Regarde."

Il nous montra l'écran de son téléphone. Il y avait la photo de Nikolaus, puis des trucs que je pouvais pas lire.

"Constantine Meyer." Dit-il en tapotant l'écran du doigt. "C'est écrit là, r'garde, qu'c'est toi qui a lancé le contrat. Tu vas devoir payer celui qui te ramènera la tête de ce mec, non ?"

Je n'aimais pas du tout le ton qu'il commençait à employer. Il sortit ensuite un autre bout de papier tout froissé et le claqua violemment sur la table. C'était le testament que Meyer lui avait laissé.

"J'aime pas qu'on m'prenne pour un con. Ca a tendance à me rendre violent. Alors on va faire simple. Très simple. Sofia va bosser pour moi. Elle devra remplir des contrats pour moi, comme elle le faisait avant. Et le premier, c'est celui la." Il montra la photo de Nikolaus "De toute façon, t'auras bientôt de quoi me payer non ? Tu gagnes 10% des gains à l'Arène. Ca sera juste très long, mais je suis patient.

Il s'alluma une cigarette en tremblant de colère. Ok, il fallait faire très attention à ce qu'on allait faire maintenant. Donc il avait tout prévu depuis le début. Je faisais déjà ça avant. Il y avait des mises à prix sur la tête des gens et je devais aller les tuer. Roy et Kenichi se partageaient ensuite l'argent. Sauf que là, c'était Meyer qui allait devoir payer pour un contrat qu'il avait seulement lancé à demi-mot. Evidemment, ce n'était pas tombé dans l'oreille d'un sourd et Kenichi en avait profité pour faire croire que c'était Meyer l'auteur de ce contrat. Il y avait pas mal de chasseurs de prime à Togi, d'autres savaient donc aussi, pour Nikolaus.

 
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Constantine Meyer
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Le Bon la Brute et le Truand EmptySam 30 Juin - 16:46
Constantine Meyer
Kenichi prit le temps de boire sa bière et de remplir à nouveau les verres.

- C'vrai qu'elle est bonne, confirma-t-il. Bear m'a dit. Il doit savoir lui, il l'a baisé.

Et ça le faisait marrer. Avant, j’aurais rigolé moi aussi. Là… j’avais surtout envie de lui casser son verre sur la tête et lui en faire avaler les débris.

- D'ailleurs, hé. Tu viens pas dire bonjour toi ? Au pied ! ordonna-t-il à Sofia.

Docile, elle s’approcha. Sans gêne, il passa sa main sous sa robe pour lui caresser les fesses. Elle se laissa faire, lui donna sa bière.


- Autant l'envoyer à poil dans l'arène, ça plaira aussi et pas b'soin d'acheter d'robes, hein ? suggéra-t-il joyeusement.

Je n’étais pas de cet avis mais préférais garder le silence. Il finit par repousser Sofia afin d’aller fouiller dans une armoire. Pendant ce temps, la jeune femme revint auprès de moi. La porte du bureau s’ouvrit alors et deux mafieux armés entrèrent. Muets, ils allèrent se poster de part et d’autre de la pièce. Prudente, je vis Sofia poser sa main sur la garde de son katana. Si elle voulait garder ses dix doigts, elle avait intérêt à ne pas s’en servir. Au bout d’une bonne minute de recherches, Kenichi sortit un dossier et se tourna vers nous.


- Nikolaus Meyer. Un contrat est actuellement en cours pour le buter.

Vraiment ?

- Ça te surprend, merdeux ? C'est pourtant toi qui l'a lancé, ce contrat. La tête de ton père est mise à prix actuellement. Et moi, j'ai décidé d'accepter ce contrat.

Ah… d’accord. Encore un exploit de Meyer sous les effets de la colère… Mais je le comprenais. A sa place, moi aussi j’aurais demandé à ce qu’on m’aide à effacer Nikolaus de la surface de la Terre. Cependant, il ne me serait jamais venu à l’idée de faire appel à un sale type comme Kenichi. Vu le spécimen, si ça tournait mal, il me dénoncerait pour se couvrir et c’était l’aller simple pour la taule.

- Et pour cette mission, j'ai choisi Sofia, déclara fièrement Kenichi. C'est elle qui va remplir ce contrat.

Il nous regarda tour à tour. Mon air surpris pouvait passer pour de la totale incompréhension mais en vérité, ça ne pouvait pas mieux tomber ! Sofia détestait Nikolaus bien avant qu’ils se rencontrent. C’était l’occasion de passer ses nerfs sur lui. Néanmoins, ce crétin résidait à Berlin en ce moment.

- Par contre, notre cible est en Allemagne, ajouta Kenichi en écho à mes pensées. Difficile de l'atteindre. Tu vas devoir trouver un moyen pour l'attirer, Constantine.

Je frissonnai. Quelle horreur… C’était déjà frustrant pour mon hôte de se faire appeler de cette façon alors qu’il s’agissait de son véritable prénom, raison pour laquelle j’aimais bien l’embêter avec ça. Mais là, je ressentais aussi cette frustration puisque je n’étais que Meyer, portant le même nom que Nikolaus, cette figure paternelle abjecte qu’il rêvait de détruire depuis tant d’années.

- C'est très mal vu tu sais, de lancer un contrat alors que la cible ne peut pas être atteinte, expliquait Kenichi tandis que j’essayais de balayer ces sombres pensées. Les chasseurs de têtes pourront perdre patience et venir te réclamer des comptes. Ah, bah ouais… Regarde.

Il leva l’écran de son téléphone devant mes yeux. Je fis face à la photo de Nikolaus, soulignée de quelques informations banales sur lui et du nom de la personne qui demandait sa mort, à savoir moi-même.

- Constantine Meyer, confirma Kenichi en tapotant l'écran du doigt. C'est écrit là, r'garde, qu'c'est toi qui a lancé le contrat.

Ça va, j’avais vu !

- Tu vas devoir payer celui qui te ramènera la tête de ce mec, non ?

Puisque c’était décidé ainsi, j’imaginais que je n’avais plus le choix. Le mafieux étala ensuite un papier sur le bureau. C’était la copie de l’héritage de Wilhelmina que Meyer lui avait laissé le jour où il était venu récupérer Sofia.

- J'aime pas qu'on m'prenne pour un con, dit Kenichi d’un ton moins avenant. Ça a tendance à me rendre violent. Alors on va faire simple. Très simple.

Il continua son monologue à propos du fait que Sofia travaillait pour lui. Ça, c’était pas nouveau. Elle allait remplir les contrats pour lui, comme avant. OK. Celui de Nikolaus allait être le premier depuis longtemps. Très bien.

- De toute façon, t'auras bientôt de quoi me payer non ? Tu gagnes 10% des gains à l'Arène. Ça sera juste très long, mais je suis patient.

A la bonne heure… Ce type parlait vraiment trop, c’était ennuyant. Je me demandais comment Meyer avait fait pour l’écouter jusqu’au bout sans lui mettre son poing dans la tronche. Bon, il fallait dire que s’il cédait, Sofia s’en prenait plein la gueule. Et ça, c’était inacceptable. Je baissai les yeux sur la demoiselle, lui accordai un sourire en coin, reportai mon attention sur Kenichi. Il s’allumait une cigarette.

- Oula, stop ! Fais pas ça malheureux… dis-je, l’interrompant avant que le feu brûle le bout du bâtonnet.

Il baissa la main, l’air à la fois intrigué et prêt à m’égorger sur place.


- Ça va, détends-toi, assurai-je en fouillant dans ma poche.

J’en sortis une cigarette, lui pris la sienne des mains et la remplaçai par l’autre.


- T’as ramené de la bonne bière, alors autant fumer c’qui va avec.

Je lui montrai le paquet. Il était vert et portait l’inscription « Eckstein n°5 ». Ces trucs-là existaient depuis 1854 et la production avait été arrêtée en 2015. J’avais dix-neuf ans à l’époque et je fumais déjà pas mal. C’était ma marque préférée alors il fallait imaginer ma déception quand elle disparut de tous les bureaux de tabac d’Allemagne. Nikolaus aussi carburait à ça. Cet espèce de fou furieux avait même tenté de racheter la production afin de pouvoir continuer d’en consommer. Malheureusement pour lui, le business des garnitures mécaniques était trop important pour qu’il puisse se permettre d’aller fourrer son nez et son argent ailleurs. Bref, c’était de la bonne, épicée et sans filtre. Et elle ne revint sur le marché que durant l’année 2032, autrement dit, au moment où je débarquai à Togi. En retournant à Berlin pour voir le notaire, j’avais fait en sorte de ramener un petit stock, dans la limite autorisée. C’était toujours moins cher que de les faire importer.
Je m’emparai ensuite de mon verre de bière, le levai devant Kenichi comme si je voulais trinquer.


- J’honorerai ta patience, Leiter, affirmai-je avant de boire une gorgée. J’ai ma p’tite idée sur la façon de faire revenir ce fils de chien à Togi.

Mes pensées se tournèrent immédiatement vers la blondasse de tout à l’heure. Enfin, je mis le paquet de cigarettes dans la poche avant de la chemise de Kenichi, et vidai encore une fois mon verre d’un trait. Je devais reconnaître que cette bière était vraiment trop bonne.

- Si c’est bon pour toi, on s’tire. La p’tite a besoin d’une douche.
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Sofia Ashley
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Le Bon la Brute et le Truand EmptySam 30 Juin - 21:06
Sofia Ashley
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"Bah alors, on est copain avec Kenichi ?"

Le Bon la Brute et le Truand


Ce face à face semblait se dérouler assez bien. Personne n'allait souffrir à priori et je fus même rassurée en voyant le sourire en coin que m'accorda Leiche. Je savais qu'il avait le sang très chaud et qu'il pouvait déraper à tout moment. Je fus même surprise de voir qu'il parvint à garder son sang froid quand Kenichi me toucha le cul. Tant mieux, une main aux fesses c'était rien j'avais l'habitude et puis pas de quoi être jaloux, Leiche, enfin Meyer, savait qu'il pouvait avoir plus. Ca me rappelait vraiment la relation que Roy avait avec Kenichi. Même si Meyer ne le connaissait pas avant, contrairement à Roy. Au moment où le mafieux s'apprêtait à allumer sa cigarette, il fut interrompu.

"Oula, stop ! Fais pas ça malheureux…"

Je regardai aussitôt la réaction de Kenichi. Il se contenta de baisser la main et fixa Leiche avec un drôle d'air.

"Ça va, détends-toi" Ajouta-t-il rapidement.

Il sortit un paquet de cigarette de sa poche et prit celle de Kenichi pour la remplacer par une autre. Autant le fait qu'il buvait de la bière je m'en fichais. Mais là, des nouvelles cigarettes...J'allais vraiment tout faire pour le faire arrêter de fumer. Ceci-dit, Kenichi resta silencieux et le laissa faire. Il devait connaître cette marque. Ou alors il voulait essayer.


"T’as ramené de la bonne bière, alors autant fumer c’qui va avec."

Le patron des lieux alluma sa nouvelle cigarette puis trinqua avec Leiche. Hé... Ils avaient l'air de s'entendre ces deux là. Finalement, Kenichi était peut être parvenu à remplacer Roy. Bref, je m'en fichais pas mal en réalité, tout ce que je voulais, c'était pouvoir repartir d'ici rapidement, et entier, autant mon homme que moi.

"J’honorerai ta patience, Leiter. J’ai ma p’tite idée sur la façon de faire revenir ce fils de chien à Togi." Annonça-t-il en buvant une gorgée.

Il mit ensuite le paquet de cigarette dans la poche de Kenichi, qui restait toujours calme malgré cette soudaine proximité puis vida son verre de bière.


"Si c’est bon pour toi, on s’tire. La p’tite a besoin d’une douche."

Oh que oui, et même plus qu'une douche, je voulais prendre un bon bain. Rien de mieux pour se détendre et se décrasser.

"C'est moi qui décide quand c'est bon." Lanca-t-il sèchement. "J'ai b'soin de ton numéro de portable pour pouvoir te contacter quand j'aurais besoin de la gamine pour les contrats."

A nouveau, la porte s'ouvrit. Cette fois, c'était Bear qui venait et semblait particulièrement en colère. Je frissonnai d'abord de terreur, revoir son visage me rappelait ce que j'avais vécue. Mais son visage, justement, était tout bouffi et il lui manquait une dent. Surement à cause de son combat contre Leiche. Je ne parvins pas à camoufler entièrement mon rire qui s'échappa d'entre mes crocs avant de me rattraper. Le visage tout bouffi. Il avait pris tellement de baffes que son putain de visage avait gonflé ! Je riais tellement à l'intérieur de moi.Il voulait visiblement en découdre avec Leiche pour prendre sa revanche. C'était bien les hommes ça, avec leur fierté à la con.

"A ta place, Bear ! J't'ai pas demandé d'intervenir ! Ordonna-t-il.

Du coup, Bear resta dans un coin mais tremblait de rage en fixant Leiche comme si c'était un bout de viande... Avec son viage tout bouffi ! On dirait qu'ils avaient terminés. J'avais vraiment du mal à croire qu'on allait pouvoir s'en aller aussi facilement.

 
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Constantine Meyer
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Le Bon la Brute et le Truand EmptySam 30 Juin - 21:53
Constantine Meyer
- C’est moi qui décide quand c’est bon, répondit Kenichi.

Oui… c’était bien ce que je venais de dire. En plus de trop parler, ce type était bouché…


- J’ai besoin de ton numéro de portable pour pouvoir te contacter quand j’aurai besoin de la gamine pour les contrats.

Ça, je le craignais, même si, sans mon numéro, il pouvait facilement me retrouver. Il fit signe à un des mafieux armés d’approcher pour compter la somme que j’avais déposé sur le bureau. J’allais répondre à sa requête quand la porte s’ouvrit brusquement. Un Bear furieux fit irruption, prêt à me casser la gueule sur le champ. Je le comprenais tellement ! Cet espèce de gros tas de merde ne ressemblait plus à rien depuis la dernière fois que je lui avais tapé dessus. Son visage était tuméfié, il lui manquait une dent et le fait qu’il grimace de colère n’arrangeait pas les choses. J’entendis Sofia pouffer et je dus faire de sérieux efforts pour ne pas éclater de rire.

- A ta place Bear ! ordonna Kenichi. J’t’ai pas demandé d’intervenir !

L’ours se tassa dans un coin en tremblant de rage, sans me quitter des yeux. Enfin des yeux… ce que j’en voyais. Il fallait que j’arrête de le regarder, sinon j’allais finir par vraiment me moquer de lui. Je me concentrai donc sur la demande de Kenichi. Sans gêne, je tapai directement mon numéro sur le téléphone fixe posé sur le bureau, appuyai sur la touche appel pour bien lui montrer que je ne le dupais pas. Je coupai la sonnerie depuis mon portable et le rangeai dans ma poche en accordant un sourire au mafieux. Puis je lui tendis la main. Il me donna l’argent trié par son sbire et la serra volontiers. La conversation était donc close. Il nous laissa partir. En passant, je fis un clin d’œil à Bear qui me rendit un grognement de rage. Un des mafieux nous raccompagna jusqu’à l’entrée. Quand nous nous retrouvâmes dehors, il faisait pratiquement nuit. La porte se referma derrière nous. Je regardai Sofia. Elle était pieds nus mais ça ne semblait pas la déranger. Arrivés près de la première ruelle, je pris soudain sa main et l’y entraînai. Et là, nous éclatâmes de rire en même temps.

- Putain t’as… t’as vu sa gueule ! m’exclamai-je incapable d’articuler correctement tellement je riais. Pendant une seconde, j’ai cru que Kenichi avait... commandé un plat de boulettes de viande ! Ahah !

Un volet s’ouvrit au-dessus de nos têtes et un vieil homme se mit à râler.

- Ça va, on s’barre ! fis-je toujours hilare.

Encore un qui se couchait à l’heure des poules. De meilleure humeur, je tapotai Sofia sur la tête et nous prîmes la direction de l’appartement.


[FIN]
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