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 Un fossoyeur ? A la bonne heure !

Humaine - Asservie
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Sofia Ashley
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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! EmptyLun 21 Aoû - 23:41
Sofia Ashley
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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! 1502219374-seb5voagcld3ocvyfw5nxfedipa

ft. Sofia & Meyer
"..."

Un fossoyeur ? A la bonne heure !
Le soleil se couchait lentement, donnant au ciel une couleur pourpre. Quelques nuages ici et là couvraient ce dernier, assombrissant le cimetière dans lequel Roy et Sofia marchaient. Tenue en laisse, elle suivait au pied son maître, qui parcourait les allées du cimetière, se rendant visiblement à un endroit précis. L'endroit était silencieux, un silence de mort, pouvait-on dire. Les cailloux traçant les allées se frictionnaient entre eux à chaque pas, brisant le silence de façon rythmée. Il y avait quelques visiteurs, priant leurs morts en silence, Roy passa derrière eux, s’excusant respectueusement, à voix basse, pour se frayer un chemin, Sofia le suivant, la tête basse, les mains jointes contre le bas de son ventre, l'air soumise. Ils arrivèrent finalement jusqu'à la tombe que cherchait Roy. Il fixa la photo représentant la défunte, sur la plaque, on pouvait lire : "Sonia Youngblood - 1987- 2020". C'était la tombe de sa femme, partie très jeune, emportée par la maladie. Le hasard lui ayant peut être joué un mauvais tour, elle ressemblait un peu à Sofia, tout comme son prénom, d'ailleurs, à une seule lettre prêt. Raison peut être pour laquelle Roy l'avait acheté, son esclave. La laisse autour du cou de Sofia symbolisait un certain refus de la part de Roy, ne voulant, cette fois, pas laisser partir Sofia. Il voulait la contrôler, pour l'empêcher, elle aussi, de partir. C'était sa Sofia. Il poussa un court soupire, avant de retirer la laisse de son esclave.

"Laisse moi seul un instant, Sofia. Va faire un tour, mais ne t'éloigne pas trop."

Elle obéit, laissant Roy seul un moment. Elle s'éloigna légèrement, remarquant un arbre , elle grimpa dedans avec aisance, pour ensuite s'installer sur une grosse branche et profiter de la brise du soir. De la haut, elle avait une vue imprenable sur le cimetière, elle observait la vie silencieuse qui s'y déroulait. Tout semblait ralenti, dans cet endroit, les gens marchaient lentement, personne ne parlait, ou alors à voix basse. Comme si le voile de la Mort planait constamment dans ce lieu, un voile ralentissant le temps, menaçant, rappelant aux gens qu'Elle était toujours là, qu'Elle guettait. Au loin, elle remarqua un homme, très grand, à la couleur de cheveux d'un blond éclatant. Ce blond se fondait avec le pourpre du ciel, reflétant la lumière du couché de soleil, attirant le regard de la chienne. Cet homme semblait travailler ici, s'occupait des tombes des défunts, une à une, tranquillement. Cette tranquillité était apaisante, même, pleine de simplicité : Il n'était qu'un homme parmi des milliards, à travailler, mais à cet instant précis, c'était lui qu'elle regardait. Sofia se coucha sur sa branche, le regardant, des minutes durant. Il répétait les mêmes gestes, respectant le silence des morts. Elle balança une jambe dans le vide, penchant la tête sur le coté, captivée. Le soleil s'était couché, les lumières du cimetière s'allumèrent, quelques bougies brillaient au loin, les flammes dansant au grès de la brise, les grillons entamèrent leur chant nocturne. Sofia ferma les yeux, bercée par l'ambiance, elle gratta de ses griffes la branche, les yeux clos, le vent vint caresser ses cheveux.

Un coup de feu ! Sofia rouvrit les yeux, en sursaut. Elle avait entendu Roy crier son nom. Elle sauta de l'arbre, courant en direction de celui ci: Il n'était plus seul, un homme armé le menaçait, lui se cachait dans l'ombre. Tout le silence fut, en une fraction de seconde, brisé. La sérénité de Sofia éclata en mille morceau : Son maître était en danger, il avait besoin d'elle. L'homme remarqua la présence de Sofia, il tira. Elle se mit rapidement à couvert, derrière une tombe, Roy lui ordonnant de ne pas bouger. Elle avait toujours son collier, elle restait passive, observant Roy se jouer de son agresseur qui semblait le chercher. Roy devait rejoindre Sofia, il savait que tant qu'elle avait son collier, elle était inutile, mais c'était aussi le seul moyen de la contrôler. Il sortit de sa couverture, l'homme tira, hasardeux, le manque de luminosité jouait en sa défaveur. Trois. Trois balles, Roy comptait. Il connaissait l'arme, HK USP Compact : huit coups. Encore cinq. Roy se déplaçait, de tombes en tombes, à couvert. Un autre coup de feu, puis un autre, les balles percutaient la roche, la faisant voler en éclat. Un autre coup de feu, puis un autre. Les balles sifflaient au dessus de la tête de Roy, il avait rejoint Sofia, qui s'était cachée dans une petite chapelle funéraire. Il en restait une seul. Camouflés dans l'ombre, ils restèrent silencieux, le maître s'assura que son esclave n'avait rien. Elle était indemne. Il avança sa main vers le collier. "Clic".

L'homme ne voyait pas grand chose, il s'approcha doucement de la chapelle, l'arme braquée, prêt à tirer. Des grognements bestiaux se firent entendre, il s'arrêta, plissant les yeux, pris d'un doute : Cette fille, était-elle humaine ou non, en fait ? Un craquement fit sursauter l'homme, qui tira de panique, plusieurs fois. Une balle sortit du canon, s'écrasant contre le sol de la chapelle, faisant voler en éclat le carrelage, suivit de plusieurs "tic tic, tic..." Il était à sec. Au moment de recharger, Sofia surgit de la pénombre, les crocs visibles, et les griffes de ses gants à l'avant. Elle se saisit du bras de l'homme, donnant un violent coups de crocs dans l'avant-bras, déchirant sans peine un morceau de chair qu'elle avala aussitôt. L'agresseur lâcha son arme, repoussant Sofia. Il regarda son avant bras, constatant qu'il lui en manquait un morceau : Cette fille n'était alors pas humaine, merde. Il la vit charger, à nouveau, sans attendre, elle bondit dans les airs, lui assénant un puissant coup de coude au sommet du crâne. Il parvint à se protéger la tête in extremis avec son avant bras encore valide, repoussant à nouveau Sofia. Elle résista, cette fois, pivotant sur son talon, d'une violente rotation, elle parvint à donner un coup de pied dans les cotes de l'homme, lui en brisant une. Il cracha, surpris par la force du coup. Il releva la tête, fixant la chose en face de lui : Les yeux bandés !? Comment pouvait-elle le voir ? Sa bouche dégoulinait de son sang, elle l'effraya. Sofia prit appui sur une tombe, bondissant haut dans les airs elle profita de la passivité de l'homme. Grâce à l'impulsion, elle parvint à faire un salto avant, levant haut sa jambe, profitant de l'élan du salto pour donner de la puissance à son coup, acrobatique. Son talon vint s'écraser violemment contre la tempe de l'homme, il fléchit, posant un genoux à terre. La chienne se jeta finalement sur lui, lui mordant violemment le trapèze, ses crocs s'enfonçant dans la chair de l'homme, à terre, vaincu et immobilisé. Sofia n'avait pas eu l'ordre de le tuer. Pas encore. Roy s'approcha, une cigarette entre les lèvres, l'air détendu.


"Si tu parles, elle te laisse en vie. Si tu la contrarie, elle te tue. Répond simplement à une question, connard : T'es qui ?"

L'homme resta silencieux, grognant de douleur, Sofia serrant de plus en la mâchoire, ses crocs aiguisés tranchant toujours plus la chair. Il refusa de parler, Roy soupira, soufflant la fumée.

"Ta mort pourra dissuader les autres cons à venir chercher la merde. Sofia, tue le."

Elle arracha violemment un gros morceau de chair, l'homme hurla de douleur, Sofia le fixa, mâchouillant le morceau qu'elle lui avait à l'instant "subtilisée". Le sang gicla, l'éclaboussant au visage, elle acheva l'homme lentement, lui enfonçant la lame de son katana, centimètre par centimètre, dans le cœur, regardant la vie s'échapper de l'homme qui avait osé s'en prendre à son maître. Il succomba, finalement, gisant dans une marre de sang, la chienne se releva, crachant la chaire, avant de rengainer, tandis que Roy revint lui mettre son collier.  
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Constantine Meyer
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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! EmptyMar 22 Aoû - 19:27
Constantine Meyer
Deuxième jour de travail après ma semaine de repos. La pluie d’hier après-midi avait fait place à un ciel nuageux ce matin puis très clair au fur et à mesure que le soleil se dirigeait vers l’ouest. Pas un nuage ne venait perturber la pureté du bleu qui devenait de plus en plus orangé quand le soir arriva. Comme toujours, je voyais les employés du Centre Funéraire partir un à un, rejoignant le parking pour monter dans leur voiture et filer chez eux, auprès de leur famille. Pour ma part, je préférais rester plus tard. Je n’avais rien d’autre à faire et mes heures supplémentaires étant payées, mieux valait continuer à travailler au lieu de tourner en rond dans mon appartement ou enchaîner les bières au bar. Peut-être qu’un jour, je pourrais me payer de vraies vacances…
Je n’avais pas grand-chose à faire aujourd’hui. Un aménagement ce matin et tailler les haies cet après-midi, tout en vérifiant que personne n’avait jeté de déchets entre les tombes. Le soleil avait presque disparu derrière les montages quand je rangeai mon matériel. Les derniers visiteurs s’en allèrent peu à peu, en silence. Un peu fatigué, je me dirigeai vers le bâtiment pour aller prendre une bonne douche et me changer avant de rentrer. Mais au moment où je posai ma main sur la poignée de la porte principale, un grand bruit retentit. Comme un coup de feu. C’était un coup de feu. En parcourant le cimetière d’un œil alerte, je vis un homme pointer un pistolet sur un autre.


« Oula, il se passe quoi là ? Un règlement de compte ? » s’enquit Meyer à la fois inquiet et surexcité.

Ça y ressemblait fortement. Et je n’avais pas envie de prendre une balle perdue ! Je fermai donc la porte à clé dans l’intention de partir tout de suite. La douche pouvait attendre. Mais c’est alors que je vis une femme se précipiter vers les deux homme. Celui qui était armé voulut lui tirer dessus mais il la manqua de justesse lorsqu’elle alla se cacher derrière une tombe.


« Elle est tarée ou quoi ? »

Ou totalement inconsciente. L’autre, un peu plus grand, alla vite se cacher à son tour et les balles fusèrent. Je les entendais ricocher sur les pierres tombales et se planter dans les arbres. Ils allaient détruire le cimetière ces enfoirés ! J’esquissai un pas pour aller les engueuler, me figeai en me disant que tout ce que je gagnerais serait une balle dans la tronche et un aller simple dans la dernière tombe que j’avais creusé. J’attendis donc la fin de l’altercation, en espérant que ce soit dans peu de temps. En risquant un regard vers eux, je vis l’agresseur à terre, maîtrisé par la femme. L’autre homme se tenait à côté d’eux, l’air tout à fait calme. Il parla mais je n’entendis rien. Et là, la femme s’en prit au blessé. La sauvagerie avec laquelle elle tua cet homme me fit presque penser à la violence dont j’avais fait preuve en supprimant Ikko. « Presque » parce que je l’avais seulement poignardée. La femme qui se trouvait dans le cimetière, elle, ressemblait à une bête sauvage en train de déchiqueter sa proie à coup de dents.

« Ouow... »

Le silence retomba dans le cimetière. Je décidai alors de me diriger vers le lieu du crime. Car il venait bien d’y avoir un crime.

« Mais qu’est-ce tu fous ? Tu veux avoir des problèmes ? »

Si je n’allais pas nettoyer tout ce bazar avant demain, là j’allais avoir des problèmes. Il n’y avait aucun témoin pour constater l’heure de mon départ alors mieux valait faire disparaître tout ça avant que quelqu’un tombe dessus.

- Eh, vous là ! hélai-je en les pointant d’un doigt accusateur.

Je m’arrêtai à quelques mètres et constatai les dégâts que je ne voyais pas depuis la porte du Centre Funéraire. Une marre de sang s’étendait dans les graviers sous le cadavre de l’agresseur et des traces étaient visibles sur les tombes les plus proches. Sans faire plus attention à la femme couverte de sang, je désignai le carnage d’un geste désespéré et repris la parole.


- Sérieux, c’était obligé de faire ça ici ? J’vais devoir tout nettoyer, merde !

« En fait, c’est toi le plus inconscient. »


Je l’ignorai.

- Alors remballez-moi ça, dis-je en montrant le cadavre. Et foutez le camp ! Très loin de préférence…

Je croisai les bras en les fusillant tous les deux du regard, bien décidé à me faire entendre.
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Sofia Ashley
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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! EmptyMar 22 Aoû - 20:54
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer

Un fossoyeur ? A la bonne heure !
Elle grognait encore d'excitation, fixant le cadavre devant elle. Cette expression sur ce visage, une expression de terreur, figée dans la mort. Jubilait-elle ? Elle tremblait, le gout du sang dans sa bouche, sa chair dans son estomac, elle était supérieur à lui. Sofia avait su protéger son "territoire". Son Roy. Elle se lécha les lèvres, nettoyant le sang sur celles-ci, ses doigts pianotaient lentement dans le vide, elle aimait se sentiment de supériorité, d'être capable de tuer pour défendre, comme un instinct sauvage, bestial. Roy, quant à lui, ferma le collier autour du cou de Sofia, avant de lui remettre sa laisse, venant lui caresser ses cheveux, pour la féliciter. Mais elle ne bougea pas, profitant de son "oeuvre". Tuer un humain de sang froid était différent que de tuer un hybride. Cet humain là, il avait surement une famille, des enfants. Mais il était simplement trop faible pour survivre. Les lois de la nature, sauvage, et rien d'autre. Roy se baissa, pour fouiller le cadavre, il récupéra le porte feuille du mort, pour y trouver sa carte d'identité, son adresse, des clefs. Il savait à présent qui était son agresseur, et il était bien décidé à savoir qui l'avait envoyé, s'il n'avait pas agit de son propre chef. Sofia avait peut être tué son esclave dans l'arène, alors il venait de venger ? Ou alors il voulait surement voler Sofia ? C'était déjà arrivé, après tout, qu'on tentait de lui voler son esclave. Il continuait de fouiller le cadavre, lâchant la laisse de Sofia, qui ne bougea pas, stoïque.

Le silence fut brisé par l'arrivée d'un homme, interpellant Roy et Sofia. Cette dernière se tourna aussitôt vers l'homme, gognant, se montrant ... étrangement agressive malgré la présence de son collier. Elle se souvint de ce qu'il s'était passé il y a quelques mois, dans l'impasse. Elle avait baissé sa garde, mettant Roy en danger, n'ayant pas vu les renforts arriver. Elle prit l'homme aux cheveux blonds pour les renforts et, ne voulant pas répéter son erreur, elle décida d'attaquer, les crocs dehors. Roy fut le premier surpris : Sofia, elle attaque, avec son collier !? Il récupéra la laisse in extremis, tirant violemment dessus. Sofia s'étrangla avec son collier, mais semblait hors de de contrôle, elle fit claquer ses crocs, le sang de sa dernière victimes glissait encore sur ces derniers, tout comme sur son visage, sa main vers l'avant, donnant des coups de griffes dans le vide, à plusieurs mètres du blond, tout en poussant des grognements bestiaux. Roy tira encore, plus fortement, faisant chuter sa chienne vers l'arrière, il ordonna.

"Assis ! Assis j'ai dit ! Ca suffit, ta gueule, TU FERMES TA GUEULE !"

Même si Roy aimait plus que tout Sofia, il devait se montrer autoritaire avec elle. Elle avait décidé, de son propre chef, d'attaquer, malgré le collier. Roy ne pouvait tolérer cet écart de conduite, il décida de la punir d'un violent coup de laisse sur la joue. Le cuir frappa violemment le visage de Sofia, laissant une trace. Le visage bas, l'air désolée, elle alla s'asseoir contre les jambes de son maître, silencieuse. Elle avait compris d'avoir mal agit, soumise, elle accepta la punition. Roy releva à nouveau le regard, s'adressant cette fois ci à Meyer, soufflant la fumée grise de sa cigarette.

"T'es qui, toi ? J'ai pas pour habitude de laisser des témoins. Tu bosses ici ? Si tu veux tout nettoyer, j'imagine que ouais. Tu veux te faire du fric facile ? Débarrasse-nous du corps. tu dois surement avoir de quoi tout faire cramer, non ? Sofia va t'aider. Moi, je vais chercher le fric."

Il s'accroupit en direction de Sofia, venant lui retirer sa laisse, avant de l'embrasser sur le haut de sa tête, montrant ainsi qu'il lui pardonnait son écart de conduite. Soulagée, et rassurée, Sofia lécha la joue de son maître, avant de se relever. Elle fixa l'Allemand droit dans les yeux, les siens cachés derrière son bandeau, des gouttes de sang perlaient toujours sur le sol, glissant le long des doigts de la chienne. Elle n'avait plus l'intention d'attaquer, mais se montra tout de même menaçante, jouant sur son apparence. Roy s'approcha de son oreille.

"Tu restes ici, Sofia, je reviens vite, j'en aurais pas pour longtemps. Tu l'aides, s'il te demande. Si tu vois qu'il tente de fuir, d'appeler la police, ou de faire autre chose que nettoyer, tu attaques."Il regarda Meyer, ensuite "On est pas dangereux, j't'assure. On voulait pas foutre la merde ici, on a juste pas eu de chance, le mec est venu ici pour nous buter, et je sais pas encore pourquoi. J'vais cherche le fric, ça sera pas long."

Sofia, elle, hocha une fois la tête, montrant qu'elle avait compris, s'approchant doucement de Meyer, obéissante, elle marcha sans gène sur le cadavre, sans même baisser le regard, encore couverte de sang. Elle s'approcha, marchant droite, la tête haute, les yeux rivés sur l'Allemand, d'un pas lent. Roy préféra quand même attendre la réponse du Fossoyeur, avant de laisser Sofia seule avec lui. Il n’aimait pas vraiment cette idée, mais devait faire mine de contrôler la situation. Il n'habitait pas très loin, chercher l'argent serait rapide, mais il devait d'abord être sur de pouvoir laisser son esclave.

 


Dernière édition par Sofia Ashley le Mar 22 Aoû - 21:55, édité 1 fois
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Constantine Meyer
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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! EmptyMar 22 Aoû - 21:48
Constantine Meyer
Ni une ni deux, la femme se jeta sur moi. Enfin… elle aurait pu m’atteindre si l’homme ne l’avait pas retenue par la laisse reliée au collier qu’elle portait autour du cou.

« Ah… un maître et son esclave, » constata Meyer.

Une esclave très agressive à ce que je voyais. Elle avait l’air de vouloir me faire la peau. Ses crocs pointus maculés de sang et ses mains griffues tout autant tachées claquaient vers moi, menaçants, et elle grognait comme un animal enragé.


- Assis ! Assis j’ai dit ! ordonna l’homme d’un ton autoritaire.

Mais comme elle n’écoutait pas un traître mot de ce qu’il disait, il perdit patience.


- Ça suffit, ta gueule ! TU FERMES TA GUEULE !

Il fit claquer la laisse contre sa joue. Ce fut très efficace pour la calmer. La tête basse, elle s’assit aux pieds de son maître. Ce dernier leva les yeux vers moi en soufflant la fumée de la cigarette qu’il tenait entre deux doigts.

- T'es qui, toi ? J'ai pas pour habitude de laisser des témoins. Tu bosses ici ? Si tu veux tout nettoyer, j'imagine que ouais. Tu veux te faire du fric facile ? Débarrasse-nous du corps. Tu dois sûrement avoir de quoi tout faire cramer, non ? Sofia va t'aider. Moi, je vais chercher le fric.

Impossible d’en placer une ma parole ! Il s’accroupit devant la dénommée Sofia et retira sa laisse avant de l’embrasser sur la tête. Apparemment rassurée, elle lui lécha la joue et se mit debout. Je pus alors la détailler. Elle était plus petite que moi d’une bonne vingtaine de centimètres et avait le visage très pâle. Enfin... du peu que je voyais. En effet, elle portait un bandeau noir qui lui cachait toute la partie supérieure de la figure et je me demandais comment elle faisait pour voir quelque chose à travers. Ses cheveux étaient courts et très clairs. Je ne savais dire s’ils étaient blancs ou blonds décolorés. Et elle était vêtue entièrement de noir. Son maître lui souffla quelques mots à l’oreille et se tourna vers moi.

- On est pas dangereux...

« Bien sûr, et cette femme est une sainte, »
ironisa Meyer.

- … voulait pas foutre la merde ici, on a juste pas eu de chance. Le mec est venu ici pour nous buter, et je sais pas encore pourquoi. J'vais cherche le fric, ça sera pas long.

Je ne savais pas trop si je devais le croire ou pas. En tout cas, s’il tenait tant à dédommager les dégâts, je ne disais pas non. Mais j’aurais bien voulu aller prendre une douche et me reposer !

- OK ça va, soupirai-je tandis que Sofia s’approchait de moi pour m’aider, comme l’avait indiqué son maître. Mais j’peux pas le cramer sans cercueil et j’les chie pas sur commande. D’ailleurs, j’suis fossoyeur, pas menuisier…

Je regardai autour de moi, repérai la dernière tombe que j’avais creusé un peu plus loin.

- A la limite, j’peux creuser celle-là plus profond, reboucher à hauteur standard et rajouter un panneau de contreplaqué pour ajuster le niveau, expliquai-je en montrant le trou d’un signe de tête.

A part ça, il restait des impacts de balle sur deux tombes et des traces de sang un peu partout autour de nous.


- Et toi, t’as qu’à ramasser les douilles, dis-je à l’attention de Sofia qui, visiblement, attendait de savoir quoi faire. Et nettoyer le sang aussi.

Sans plus m'attarder, j’allai chercher ma pelle, des vieux chiffons, un seau d’eau et une éponge dans la remise, et revins donner le tout à la jeune femme. Sauf la pelle évidemment. Puis j’allai sauter dans le trou et commençai à creuser.

- Beschissenen Tag (Journée de merde)… marmonnai-je en balançant la terre par-dessus mon épaule.
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Sofia Ashley
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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! EmptyJeu 24 Aoû - 18:56
Sofia Ashley
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Un fossoyeur ? A la bonne heure !
Voyant le fossoyeur coopérer, Roy s'approcha de Sofia, lui susurrant à nouveau qu'il ne sera pas long, l'embrassant sur le sommet du crâne, il s'éloigna à la hâte, ne voulant pas laisser son esclave seule trop longtemps. Cette dernière avait rejoint Meyer, entre temps, se plantant devant lui, jusqu'à savoir quoi faire. Des douilles ? C'était quoi ça ? Elle n'en savait rien, en fait. Par contre, nettoyer le sang, ça oui, elle pouvait. Sofia regarda Meyer s'éloigner, avant de revenir avec de quoi nettoyer. Elle récupéra le tout, laissant le fossoyeur se diriger vers le trou, tandis qu'elle rejoignit le cadavre. Sans un mot, elle se mit à genoux, commençant à frotter, pour retirer les traces de sang ça et là. Elle n'avait jamais fait ça, auparavant. Elle se contentait de tuer les gens, mais jamais de nettoyer derrière, c'était Roy qui s'occupait de faire tout disparaître, en payant le service de nettoyage de la mafia. Songeuse, Sofia se demanda pourquoi d'ailleurs il ne l'avait pas fait, cette fois. A cause du grand blond ? Il ne voulait peut être pas que Sofia ne s'occupe de lui aussi, voulant éviter d'autres morts, surtout celle d'un innocent. Cette explication sembla lui suffire , et puis, après tout, le fossoyeur coopérait, sans avoir vraiment cherché à comprendre davantage. La chienne releva la tête, fixant le cadavre, elle se redressa, venant se mettre à cheval sur lui, pour le fouiller, même si Roy l'avait déjà fait. En réalité, elle ne faisait qu'afficher sa supériorité, encore une fois, fière. Elle lui retira ses vêtements, du moins le haut, puis remarqua une chevalière à son doigt. Elle tenta de la retirer, en vain. Poussant un petit soupire, elle prit, simplement, la main du cadavre, pour, le plus naturellement du monde, lui croquer le doigt, pour l'arracher du reste, récupérant la chevalière. Ne sachant pas où mettre le doigt, elle se contenta de le mettre dans la poche du pantalon du cadavre, avant de se relever. Il n'y avait plus de sang, l'eau de la bassine était teinté de rouge.

Elle traîna le cadavre en direction de Meyer, puis le lâcha au bord du trou, venant se pencher au dessus de celui ci, fixant l'allemand. Il ne semblait pas vouloir contacter la police, il creusait, en râlant. Elle se coucha à coté du cadavre, laissant son bras et sa jambe pendre dans le vide, regardant le fossoyeur travailler. Elle se mit à bailler, le sang qu'elle avait sur elle avait séché, lui donnant un air davantage sauvage. Ca ne semblait même pas la déranger, comme si la chienne avait l'habitude, les cadavres ne la perturbaient pas. Sofia fixa, de façon toujours aussi intense, le fossoyeur, ayant du mal à le quitter du regard. Elle pencha la tête sur le coté, venant poser sa main sur le corps sans vie à coté d'elle, avant de le pousser lentement dans le trou. L'esclave prit cela comme un jeu, ses lèvres dessinèrent un bref et furtif sourire, jusqu'à ce que le corps tombe dans le trou. Le doigt présent dans la poche glissa, puis roula un instant au sol, aux pieds du fossoyeur. Sofia tendit, à ce dernier la chevalière qu'elle avait récupérée, lui faisant cadeau.


J'ai pas trouvé les "douilles". Je sais pas ce que c'est.

Sofia se tourna sur le dos, fixant le ciel, avant de pousser un soupire. Elle passa sa main sur son ventre, la faim la tiraillait. Roy prenait son temps, que faisait-il ? Il avait pourtant dit qu'il ferait vite. Sofia n'avait de toute façon pas le choix, elle devait l'attendre. elle pencha la tête en arrière, venant à nouveau regarder Meyer, qui devait surement se sentir à l'étroit à présent, au fond de ce trou. Il était grand, et semblait bien bâti. Sofia se coucha sur le ventre, l'air de se questionner. Elle préféra directement lui demander...

"Tu t'entraînes ? Tu sais te battre ? En ce moment, je tombe que contre des types comme lui" désignant le cadavre "Ils sont faibles." Elle laissa un petit blanc, avant de reprendre "Et j'ai faim..."

Comportement étrange de la part de Sofia, elle semblait vouloir lui faire la conversation. Elle qui parlait à peine à Roy. La chienne surveillait de temps à autre le cimetière, s'assurant qu'il n'y avait plus personne, et que personne ne viendrait pour retrouver ce type. Et s'il avait prévenu quelqu'un qu'il venait dans ce cimetière ? Son absence pourrait paraître bizarre. Heureusement, pour le moment, personne ne venait. Elle se mit soudainement à plat ventre, se "cachant", l'air joueuse. Son visage réapparut lentement au bord du trou, "espionnant" Meyer. C'était la première fois qu'elle vit un fossoyeur enterrer un mort. Roy ne lui avait jamais vraiment expliqué ce que c'était, il lui avait simplement dit qu'on plantait les gens sous la terre, comme des arbres. Curieuse, elle regarda le mort, se demandant alors s'il allait lui aussi pousser.

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Constantine Meyer
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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! EmptyJeu 24 Aoû - 20:19
Constantine Meyer
Quelques minutes plus tard, le bruit d’un frottement me parvint. Sofia venait de traîner le cadavre jusqu’au bord du trou. Elle s’allongea à côté, laissant pendre son bras et sa jambe, et me regarda « travailler ». Je reportai mon attention sur ce que je faisais, en silence. Pour un homme de ce gabarit, il ne fallait pas creuser bien profond, d’autant plus qu’il n’avait pas le droit au cercueil. Ce fut donc rapidement aménagé. A peine posai-je le manche de ma pelle contre le mur de terre que Sofia poussa le cadavre dans le trou. Je reculai d’un pas. Encore un peu et il me tombait dessus ! Quelque chose roula à mes pieds. A en juger par le doigt qu’il manquait à la main du cadavre, ce devait être le sien. Il me semblait qu’il était entier tout à l’heure… Un objet brilla alors devant mes yeux. La jeune femme tendait sa main sous mon nez et me présentait une chevalière. Bien trop grande pour elle, je la soupçonnais de l’avoir volé au mort… en lui arrachant le doigt pour aller plus vite. Je ne savais pas ce qu’elle voulait en faire mais, pour ma part, je ne comptais sûrement pas la prendre.

« Et puis quoi encore ? Pour que les flics remontent jusqu’à toi et te foutent en taule ? s’indigna Meyer. Remarque… ça te ferait tellement du bien. »

Je soupirai tandis que Sofia se retournait sur le dos pour regarder le ciel.

- J’ai pas trouvé les douilles, je sais pas ce que c’est, dit-elle.

Elle était sérieuse là ? Même sans jamais avoir tenu une arme dans les mains, je savais très bien ce qu’était une douille. Elle roula sur le ventre et m’observa d’un œil attentif.


- Tu t’entraînes ? Tu sais te battre ? s’enquit-elle curieuse. En ce moment, je tombe que sur des types comme lui.

Elle désigna le cadavre d’un air déçu.

- Ils sont faibles.

Ça, j’avais remarqué. Même avec une arme à feu, il n’avait pas su se défendre face à la demoiselle enragée. Attends... Comment ça « en ce moment » ?

- Et j’ai faim… se plaignit-elle en grimaçant.

Elle disparut alors en se ratatinant dans l’herbe puis ne laissa dépasser que son visage au bord du trou, comme un animal s’apprêtant à jouer avec son maître. Ce que je trouvais bizarre chez elle, c’était le fait qu’elle ressemblait à une être humaine. D’accord, ses ongles étaient anormalement longs et pointus, tout comme ses canines mais à part ça, elle faisait moins hybride que tous ceux que j’avais croisé jusqu’à maintenant. Peut-être avait-elle des yeux différents mais ça, je ne pouvais pas le voir.
En fouillant dans les poches de mon pantalon, je sortis une barre de céréales que j’avais oublié de manger ce matin. Si Sofia n’avait pas dit qu’elle était affamée, j’aurais sûrement mis mon pantalon à laver avec la barre de céréales dans la poche. Je la lançai dans sa direction et me hissai habilement hors du trou avec ma pelle. Maintenant, il fallait recouvrir le cadavre de terre. Ce que je fis tout en répondant aux questions de Sofia.


- J’sais me battre. Enfin je crois… J’ai toujours réussi à sauver ma peau jusqu’à maintenant.

Le douloureux souvenir des sales connards venus me tabasser ici-même pour se venger me revint en mémoire et je secouai la tête pour le chasser. Quand le cadavre fut totalement recouvert, j’allai fouiller les graviers là où le type se tenait quand il était encore vivant, et ramassai une douille. J’allai l’apporter à Sofia et dis :

- C’est ça une douille. Il doit y en avoir d’autres, j’sais plus combien de fois il a tiré.

A présent, il fallait que j’aille chercher un morceau de contreplaqué pour mettre au fond de la tombe puis recouvrir encore de terre.
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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! EmptyJeu 24 Aoû - 22:58
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Un fossoyeur ? A la bonne heure !
Le fossoyeur semblait avoir refusé le cadeau de Sofia. Déçue, elle la jeta avec le cadavre dans la tombe. Il ne semblait pas non plus vouloir jouer avec elle. Elle soupira un bref instant par le nez... Il ne parlait pas beaucoup non plus. Toujours tapit dans l'herbe, elle l'observa fouiller dans sa poche, s'attendant à recevoir quelque chose à manger. Elle gratta le sol du bout de ses doigts, impatiente de voir ce qu'il cherchait. Sofia regarda la barre de céréale voler dans sa direction, elle bondit hors de l'herbe, l'attrapant au vol, avant de dévorer l'emballage pour le retirer, le crachant au sol. Elle ne fit qu'une bouchée de la barre de céréale, tandis que l'Allemand s'extirpa du trou, sous le regard de Sofia. Il se mit à reboucher le trou, recouvrant le cadavre de terre. La chienne se pencha au dessus, regardant le corps disparaître petit à petit à chaque coup de pelle, avant de décider d'aider le fossoyeur, jetant la terre dans la tombe avec ses mains, grattant le sol rapidement, comme une chienne, en fait. Le blond savait alors se battre, enfin, assez pour pouvoir survivre. Sofia le regarda alors à nouveau, curieuse : Pour sauver sa peau ? Elle pencha la tête, gardant le silence, le temps de laisser à Meyer lui montrer à quoi ressemblait une douille  Elle la récupéra entre ses deux doigts, puis l'apporta à son nez pour la renifler.

"Sauver ta peau ? C'est étrange, de pas savoir si tu sais te battre ou non. Pour les douilles, il en reste sept. Pourquoi tu veux absolument les récupérer ?"

Elle commença cependant à les chercher, ne comprenant visiblement pas ce que voulait dire "faire disparaître" un corps, et, par extension, tout ce qui pouvait servir de preuves pour remontrer jusqu'à elle et Roy. Sofia n'avait jamais eu à s'inquiéter de cela, en réalité, du moins pour l'instant. La Mafia faisait toujours en sorte de tout faire disparaître. Pour faciliter ses recherches, Sofia chercha les zones qui présentaient des traces particulières, comme un arbre dont l’écorce fut écorchée par les balles, ou les tombes dont les pierres furent abîmées par leur l'impacte. A quatre pattes, au ras du sol, elle fouilla chaque centimètres du lieu de l'altercation, trouvant une à une les douilles et les balles. Elle entendit, soudainement, un bruit suspect provenir d'un épais buisson. Toujours à quatre pattes, elle se figea, regardant dans la direction du bruit. Parfaitement immobile, elle se baissa lentement, se plaquant presque au sol, profitant de sa tenue sombre et de l’obscurité pour être la moins visible possible. Les feuillages remuaient, laissant apparaître ... un lapin, qui se dressa sur ses pattes arrières pour regarder devant lui, voulant s'assurer qu'il n'y avait aucun danger. C'était sans compter la présence de la chienne qui se mit aussitôt en chasse du lapin. Ce dernier prit la fuite, rapide, en direction de Meyer, avant de bifurquer violemment en remarquant la présence de l'humain, lui faisant perdre de la vitesse. Sofia en profita pour se jeter sauvagement dessus, bousculant au passage l'Allemand. Elle roula au sol, entraînée par la vitesse et l'élan en poussant des grognements bestiaux, le lapin entre ses crocs. Elle se releva, fière de sa prise et ferma violemment la mâchoire pour rompre le cou du lapin, avant de le déchiqueter pour lui retirer la peau. Sofia s'approcha de Meyer, lui montrant sa prise, l'ayant déjà entamée. Elle lui en proposa également.

"Si tu veux, on peut se battre, pour voir ? Roy m"a toujours dit que c'était important, de savoir se battre.

Sofia fixa Meyer, à nouveau, tenant fermement son lapin entre ses mains, qui dégoulinaient de sang, l'apportant à sa bouche pour croquer dedans. Le son caractéristique de la chair qui se déchirait, des craquements d'os, elle recula le visage, arrachant les muscles du lapin, avant de l'ouvrir au niveau du ventre, pour retirer les organes, avec aisance, l'air de savoir s'y prendre. De toute évidence, la barre de céréale de Meyer n'avait pas vraiment suffit. Elle se mit finalement accroupie, ne quittant pas l'allemand des yeux, comme si elle le surveillait, encore, ou peut être attendait-elle d'autres ordres ? Roy, quant à lui, ne pointait toujours pas le bout de son nez.
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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! EmptySam 26 Aoû - 16:20
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Mais Sofia me regardait – enfin je supposais – comme si elle n’était pas satisfaite de ma précédente réponse.

- Sauver ta peau ? dit-elle confuse. C'est étrange de pas savoir si tu sais te battre ou non.

J’imaginais juste que je savais me défendre sans forcément connaître les meilleures techniques de combat pour y parvenir plus facilement. Je préférais calculer l’angle de visée et frapper fort. Cependant, ce genre de mouvement me ralentissait certainement et je ne faisais peut-être pas le poids face à quelqu’un de très rapide.

- Pour les douilles, il en reste sept, déclara-t-elle ensuite. Pourquoi tu veux absolument les récupérer ?

A mon avis, elle ignorait totalement les termes de « preuves », « accusation » ou « prison »… Elle commença quand même à chercher autour d’elle. En regardant les tombes qui se trouvaient à proximité et le seau d’eau rougi par le sang, je constatai qu’elle avait bien tout nettoyé. Mise à part les deux ou trois impacts de balles que l’on pouvait facilement confondre avec des traces d’usure, il ne restait plus qu’à gratter un peu le gravier pour enlever les cailloux tachés. Je m’en occupai tout de suite et allai les jeter dans le trou en les éparpillant bien. En regardant où en était Sofia, je la vis à l’affût d’un lapin qui avait décidé de sortir de son terrier. Pas de chance pour lui, la demoiselle le prit en chasse. Je pensais que sa vitesse et sa dextérité lui permettraient d’échapper à sa prédatrice. Mais il fonça droit sur moi, se rendit compte trop tard que je lui barrais la route et changea trop précipitamment de trajectoire. Sofia en profitant pour se ruer sur lui, me bousculant au passage.

- Eh ! m’exclamai-je surpris.

Je faillis tomber dans le trou mais repris mon équilibre juste à temps. Sofia, elle, s’était jetée si violemment sur le lapin qu’elle fit un rouler bouler par terre avant de se relever, la malheureuse bestiole entre ses dents. D’un puissant coup de mâchoire, elle lui rompit le cou. Puis elle commença à le dépecer.


« Charmant... » commenta Meyer dégoûté.

Fière d’elle, la jeune femme me montra son trophée.


- Si tu veux, on peut se battre pour voir, proposa-t-elle avec entrain. Roy m’a toujours dit que c'était important de savoir se battre.

Comme si j’avais envie de me battre tout de suite ! Tout ce que je voulais en terminant mon travail tout à l’heure, c’était prendre une bonne douche et rentrer chez moi pour me reposer. Je soupirai tandis qu’elle ouvrait le ventre du lapin pour le vider de ses organes. Elle finit par s’accroupir tout en m’observant, les mains occupées à tremper dans la chair et le sang du lapin.

- J’ai pas envie de me battre, dis-je d’un ton las. Ton Roy a peut-être raison mais là, tout c’que j’veux, c’est rentrer chez moi.

Sur ce, j’allai chercher à la remise un morceau de contreplaqué de la taille d’une tombe standard et allai le placer à plat au fond du trou. Je le recouvris ensuite de terre. Le travail était terminé. En me tournant vers Sofia, je désignai le carnage qu’elle venait de faire avec le lapin et dis :

- Tu vas me faire le plaisir de nettoyer ça aussi avant de partir. T’as trouvé les douilles ? Et il fout quoi ton maître ? J’ai pas que ça à faire…

« En fait si,
s’insurgea Meyer. Parce que, coupe-moi si je me trompe, tu fais que tourner en rond à l’appartement ou boire comme un trou au bar. Triste comme vie quand même... »

Je faisais ce que je voulais et ce n’était pas un sale connard qui allait me dire quoi faire.

« Eh, calme-toi ! J’dis juste la vérité ! »

Ma vie n’était pas triste !

« Vraiment ? T’as des amis ? »

Je… Non… Si, Dezba !

« Pfff, ça fait des jours qu’elle ne donne plus signe de vie, comme tous ceux que tu cherches à approcher. Elle a réalisé que ça valait mieux pour elle se ne plus te fréquenter. Elle aurait fini aussi cinglée que toi. »

- Schnauze (Ta gueule)…
grommelai-je en serrant les poings.

Je regardai autour de moi. Toujours pas de signe de ce foutu Roy qui m’avait promis du fric. Où était-il bon sang ?


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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! EmptySam 26 Aoû - 23:20
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Un fossoyeur ? A la bonne heure !
Pas envie de se battre ? Sofia regarda Meyer, surprise. Comment pouvait-on ne pas avoir envie de se battre ? La chienne ne vivait que pour ça, elle. Se battre était les seuls moment où elle se sentait libre. Trop occupée à manger, cependant, elle ne répondit rien, toujours accroupie au sol, elle regarda d'en bas son interlocuteur. Rentrer à la maison ? Sofia le voulait aussi, en réalité, attendant toujours son maître, elle tourna la tête vers l'entrée du cimetière : Mais que faisait-il ? Ca devenait long. Entendant l'allemand reprendre la parole, elle tourna la tête vers lui, avant de regarder ce qu'il désignait. Un ordre, donc. Elle obéit aussitôt, se redressant, et ramassa les tripes et boyaux au sol, les tenant comme une petite fille portant son ours en peluche. Très bien, elle avait tout en main, et maintenant ? Perdue, elle ne savait pas vraiment où tout mettre... Il avait déjà fermé le trou avec sa planche ! Elle resta alors planté là, toute penaude, cherchant un endroit pour se débarrasser de la carcasse. La chienne s'approcha finalement du buisson duquel était sorti le lapin, pour tout balancer dedans. Après tout, un charognard viendra surement manger le reste... Sofia retourna aussitôt auprès de Meyer, lui montrant les douilles et les balles, qu'elle avait gardé. Elle voulut d'abord lui offrir, avant de se souvenir qu'il avait déjà refusé tout ses cadeaux : La chevalière, le lapin, le combat.. Elle se dit qu'il allait à nouveau refuser son présent, alors elle enfouit le tout dans la poche de sa robe.

"Tu vis loin ? J'aimerais prendre une douche, le sang commence à sécher."

Elle n'eut pas le temps de continuer, Roy arriva enfin, l'air peinard, une cigarette entre les lèvres, fumant tranquillement. Il avait une valise à la main, probablement l'argent qu'il avait promis à Meyer. Dans l'autre, il avait un sac en plastique. Sofia l'entendit, en tournant la tête, elle eut confirmation que c'était son maître, reconnaissant sa silhouette. Elle se précipita vers lui, sautant dans ses bras. Roy la réceptionna tant bien que mal, les mains prises, venant lui embrasser le sommet de la tête, avec amour. Il lui tendit le sac, celui ci contenait une nouvelle robe, exactement la même en fait, mais propre. Sans attendre, elle retira la sienne, souillée, sous le regard médusé de Roy. Il ne s'attendait visiblement pas à ce qu'elle la retire ainsi, en fait. Elle se retrouva rapidement... en culotte. Elle n'avait pas l'habitude de porter de soutien-gorge, Roy se tourna aussitôt, rouge. Sofia n'était visiblement pas pudique pour un sous, savait-elle seulement ce que ça voulait dire ? Elle enfila rapidement sa nouvelle robe, Roy récupéra l'ancienne, prenant soin de récupérer la douille qui était tombée de la poche, pour tout mettre dans le sac.

Il vont ébouriffer les cheveux de sa chienne, avant de s'approcher de Meyer, le fixant droit dans les yeux. Il passa à coté de lui pour regarder dans le trou et vit la planche en contre plaqué. Il se tourna vers Sofia, lui demandant confirmation qu'en dessous se trouvait le cadavre. Elle hocha une fois la tête, avant de se retourner vers le blond, lui tendant la valise. Elle pesait assez lourd. Sofia s'approcha à son tour, se collant à son maître, qui lui remit la laisse Le maître regarda son esclave, remarquant enfin qu'elle était couverte de sang, un tira la grimace.


"Ah, j'ai pas remarqué que tu étais couverte de sang, ma grande. On va vite rentrer et te faire prendre un bain, hm ? Ah, et évite de te foutre à poil en publique, aussi. Va falloir que je t'apprenne la pudeur..."Il regarda ensuite Meyer "Et ça, c'est pour toi. Ton travail est payé, et ton silence. Tu pourrais être encore utile, si jamais Sinon, elle a été sage, ça va ?" Dit-il finalement en désignant son esclave.

"J'ai déjà demandé à lui si je pouvais aller me laver chez lui" Annonça-t-elle timidement

Roy poussa un léger soupire amusé, regardant Sofia. Il était rare qu'elle prenait ce genre d'initiative, mais il était aussi vrai qu'elle ne supportait pas être sale trop longtemps. Peut être qu'elle avait atteint sa limite et qu'elle voulait absolument se débarrasser de toute sa crasse, ou alors, peut être qu'elle appréciait déjà l'Allemand et qu'elle voulait encore rester un peu, par curiosité ? L'un comme l'autre se valait, aux yeux de Roy et, pour une fois, il était prêt à accepter de suivre, lui, Sofia. Et puis, mieux connaitre ce fossoyeur pourrait être une bonne chose, il était, après tout, témoin d'un meurtre, mais également complice, pour le moment...
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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! EmptyDim 27 Aoû - 12:48
Constantine Meyer
Je me tournai vers Sofia.  Elle semblait s’être débarrassée du lapin et, à l’instant, me montrait les douilles et les balles qu’elle avait ramassé. Elle les fourra dans la poche de sa robe et prit la parole.

- Tu vis loin ? J’aimerais prendre une douche, le sang commence à sécher.

Parce qu’elle comptait vraiment prendre sa douche chez moi comme si nous nous connaissions depuis des années ? De plus, cette femme venait de commettre un meurtre ! Je n’avais vraiment pas envie de ramener une folle furieuse comme elle dans mon appartement, surtout dans cet état lamentable. Elle était couverte de sang. Les voisins se poseraient des questions, ces sales fouineurs… Roy revint enfin, sa cigarette à la bouche, une valise dans une main et un sac plastique dans l’autre. Sofia se précipita dans sa direction et se jeta dans ses bras, comme un chien heureux de retrouver son maître. Ce dernier lui tendit le sac. Elle en retira une robe identique à celle qu’elle portait. Je ne savais pas si je m’attendais à ce qu’elle se change ici même, sans penser que deux hommes la regardaient. Mais cela ne me surprit pas. La sauvagerie que son comportement dégageait allait tellement bien avec cette absence de pudeur que je trouvai presque normal de la voir réagir de cette façon. Roy sembla perturbé, honteux. Pour ma part, je m’en fichais. Ce n’était pas la première femme nue que je voyais, et sûrement pas la dernière.

« Avoue que c’est quand même pas banal, une femme à poil dans un cimetière. »

En effet, je ne me le serais jamais imaginé. Quand elle se fut changée, Sofia donna la robe sale à son maître qui la rangea dans le sac. Puis il vint à ma rencontre, alla vérifier la tombe qui ressemblait à celle qu’elle était avant d’y enfouir le cadavre clandestin, et demanda à son esclave la confirmation que leur agresseur s’y trouvait bien. Elle acquiesça d’un signe de tête et se tourna vers moi pour me tendre la valise. Je m’en emparai tandis que la demoiselle reculait vers Roy. Il attacha sa laisse à son collier.

- Ah, j'ai pas remarqué que tu étais couverte de sang, ma grande, remarqua-t-il déçu. On va vite rentrer et te faire prendre un bain, hm ? Ah, et évite de te foutre à poil en publique, aussi. Va falloir que je t'apprenne la pudeur…

Il avait bien raison. Ça ne m’avait pas dérangé mais ce n’était certainement pas l’avis de tout le monde.

- Et ça, c'est pour toi, déclara Roy en me montrant la valise. Ton travail est payé, et ton silence. Tu pourrais être encore utile, si jamais.

Vraiment ? Je ne me voyais pas bosser pour une espèce de mafieux comme lui. Ça ne m’apporterait que des problèmes.

- Sinon, elle a été sage, ça va ? s’enquit-il à propos de Sofia pendant que je tenais la valise dans ma main à plat pour l’ouvrir de l’autre.
- J'ai déjà demandé à lui si je pouvais aller me laver chez lui, dit-elle à la manière d’une petite fille timide.

Je jetai un coup d’œil à l’intérieur de la valise.


- Ouais, elle a été… commençai-je distraitement.

Je me tus en voyant son contenu et regardai Roy comme s’il venait d’une autre planète. Je mis du temps à réagir, partagé entre la joie et quelque chose qui ressemblait à de la frustration. Trop habitué à vivre avec le minimum, je ne pris qu’une liasse de billets parmi les nombreuses autres et mis la valise dans les mains de Sofia.


- Ça ira, dis-je en rangeant les billets dans la poche de mon pantalon.

« Ne les mets pas à la machine à laver surtout, » se moqua Meyer.

Je ne risquais pas. Avec ça, j’avais largement de quoi payer une dizaine de loyers et partir en voyage.


« Quoi ? Ne me dis pas que t’as envie de revoir ton vieux père ! »

Cet enfoiré ? Même pas en rêve ! J’avais seulement besoin de vacances.

« Tu viens d’avoir une semaine... »

Et je n’avais rien fait d’autre que traîner à l’appartement et aller boire des bières au bar. Super comme vacances…

- J’vois pas en quoi je pourrais être encore utile mais j’préfère qu’on me laisse en dehors de tout ça, prévins-je calmement. J’ai déjà assez d’emmerdes...

Je n’en dis pas plus. Il n’avait pas besoin de savoir.
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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! EmptyDim 27 Aoû - 15:48
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Un fossoyeur ? A la bonne heure !
Roy semblait soucieux, on pouvait voir, par moment, de l'inquiétude dans son regard, avant de se reprendre rapidement. Il laissa Meyer répondre, pendant qu'il regardait le contenu de la valise. A vrai dire, il ne l'écoutait pas vraiment, plongé dans ses pensées. Il avait prit beaucoup de temps pour revenir, alors qu'il était en voiture, et habitait pas très loin, peut être à cinq minutes de route. Il s'était passé quelque chose, mais ne voulait pas inquiéter Sofia. Enfin, l'inquiéter... Rien ne l'inquiétait vraiment, si ce n'était la vie de son maître, le reste.. Elle s'en fichait, loin d'être matérialiste. Il se contenta de fumer tranquillement, allant s'installer sur une tombe juste à coté. La laisse était longue pour permettre à Sofia de rester à coté de l'allemand, celui-ci lui remettant la valise encore presque pleine. Roy sortit de ses pensées quand Sofia revint lui remettre la valise. Elle pesait encore lourd, Roy vérifia à l'intérieur, haussant un sourcil. Il regarda ensuite Meyer, constatant qu'il ne mit qu'une seule liasse de billets dans sa poche. C'était bien la première fois qu'il vit quelqu'un refuser de l'argent. Il récupéra la valise des mains de Sofia, avant de se relever pour s'approcher du blond. Sans en dire plus, il annonça simplement avoir, lui aussi, pas mal d'ennuis. Roy tira une dernière fois sur sa cigarette, soufflant la fumée sur le coté, pour ne pas déranger le fossoyeur, puis rangea sont mégot dans sa boite à cigarette métallique. Il posa la valise au sol, en face de lui.

"Des emmerdes, on en a tous. Garde ce fric, c'est Sofia qui l'a gagné, considère que c'est un cadeau de sa part, alors. Si t'en veux pas, t'as qu'à en faire don à ton cimetière, ou j'en sais rien. Mais il est à toi."

Roy ne semblait pas pressé de rentrer. Le bain promis à Sofia n'était pas prêt d'arriver, il avait surtout dit ça par réflexe et, aussi, pour qu'elle reste tranquille sans l'emmerder toutes les secondes en réclamant un bain. Là, elle était sage et le laissait tranquille, ça lui allait. Son téléphone se mit à sonner, il venait de recevoir un message, qu'il consulta aussitôt. D'après l'expression de son visage, ce qu'il lut ne lui plut visiblement pas, fronçant légèrement les sourcils. Surement pour calmer sa colère intérieur, il s'alluma une autre cigarette. Inquiète, Sofia arriva face à lui, le regardant dans les yeux. Son bandeau masquait l'expression d'inquiétude dans son regard, mais Roy compris tout de même ce qu'elle ressentait. Il souffla la fumée, avant de poser sa main sur la tête de son esclave.

"En fait, on pourra pas rentrer tout de suite chez nous. On a eu de la visite."

Sofia pencha la tête, intriguée, mais n'en demanda pas plus. Elle avait visiblement l'habitude et ne semblait, donc, pas surprise. Elle se contenta de s'asseoir au sol, avant de dégainer son Katana pour le nettoyer. Roy poussa un petit soupire de soulagement : Son esclave s'en fichait, en fait, tant que lui allait bien. Au moins, il ne l'aura pas sur le dos pendant qu'il cherchait une solution. Il regarda à nouveau Meyer, d'ailleurs, réalisant qu'ils ne s'étaient pas présentés. Et, si c'était le cas, il ne s'en souvenait pas.

"Au fait, moi c'est Roy Younglood. Et elle, c'est Sofia. Si t'as besoin d'un coup de main pour tes emmerdes, tu peux toujours demander. Nous on a l'habitude de vivre avec. "Annonça-t-il en se marrant un peu.

Pour sur, des problèmes, Roy en avait quelque uns, en effet. Mais il semblait malgré tout sincère en proposant son aide à Meyer. D'un coté, c'était purement "professionnel" de sa part. L'homme en face de lui n'a pas hésité à cacher un corps juste seulement une poignée d'argent. Il devait, lui aussi, être impliqué dans des affaires malhonnêtes. Un allié de plus, éventuellement ? La mafia coûtait trop cher, à force, et avoir à disposition quelqu'un capable de cacher des corps pourrait toujours être utile, après tout...

 


Dernière édition par Sofia Ashley le Dim 27 Aoû - 18:35, édité 1 fois
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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! EmptyDim 27 Aoû - 16:38
Constantine Meyer
Avant de me répondre, il s’assit tranquillement pour prendre le temps de fumer sa cigarette. Sofia alla docilement lui apporter la valise et je vis son regard surpris en l’ouvrant et en la voyant encore pleine. Au bout d’un moment, il la referma, se leva et déposa la valise au sol devant moi après avoir éteint sa cigarette et rangé le mégot dans une boîte métallique.

- Des emmerdes, on en a tous, constata-t-il.

Il n’avait pas tort… Néanmoins, il devait être loin de s’imaginer le genre de problème qui  me pesait.


- Garde ce fric, c'est Sofia qui l'a gagné, insista-t-il. Considère que c'est un cadeau de sa part, alors. Si t'en veux pas, t'as qu'à en faire don à ton cimetière, ou j'en sais rien. Mais il est à toi.

J’allais répliquer mais son téléphone portable sonna. Il consulta un message, sembla contrarié. Exactement comme je le faisais quand il fallait que je décompresse, il s’alluma une autre cigarette. Sofia, elle, s’approcha de lui et leva la tête dans sa direction, comme si elle voulait percer le secret de son soudain silence. Roy souffla la fumée de sa cigarette et posa une main bienveillante sur la tête de la demoiselle.

- En fait, on pourra pas rentrer tout de suite chez nous, lui dit-il. On a eu de la visite.

Elle pencha la tête sur le côté, à la manière d’un chien attentif aux paroles de son maître. Puis elle alla s’asseoir à même le sol et dégaina de son fourreau le katana qu’elle portait à la ceinture. Elle commença à le nettoyer et je la regardai faire, bientôt rappelé à l’ordre par l’homme qui se tenait en face de moi et qui se présenta.

- Au fait, moi c'est Roy Younglood. Et elle, c'est Sofia. Si t'as besoin d'un coup de main pour tes emmerdes, tu peux toujours demander. Nous on a l'habitude de vivre avec, ajouta-t-il avec un petit rire.

Il avait l’air honnête avec moi mais rien ne m’empêchait de rester prudent. Après tout, je ne le connaissais pas et il se promenait avec une femme enragée prête à découper en morceaux le premier qui regarderait son maître de travers.


- Meyer, me présentai-je à mon tour.

Ce n’était pas la peine de mentir sur mon nom, il savait désormais que je travaillais ici. Par contre, le sien me disait quelque chose.


« Ben oui, réfléchis andouille ! »

Ah oui, la tombe qui se trouvait au milieu de la troisième rangée, près du grand sapin vert à l’ouest du cimetière. Une certaine Sonia Younglood décédée seulement à l’âge de trente-trois ans. Si je devais être fier de quelque chose, c’était bien de ma mémoire. Car à chaque fois que j’intégrais un nouveau centre funéraire, je faisais toujours en sorte de retenir chaque nom et chaque emplacement au sein du cimetière. J’arrivais même à retenir certaines dates. J’en avais eu quelquefois besoin quand des étrangers à la famille recherchaient un nom pour aller se recueillir. Sinon, c'était totalement inutile. Mais au moins, cela me permettait de ne pas m’ennuyer, d’occuper mon esprit à autre chose qu’à broyer du noir.

- Et euh… merci pour la proposition mais j’vais m’débrouiller, dis-je un peu embarrassé.

De toute façon, je ne voyais pas ce qu’il pouvait trouver comme solution. A moins de tuer les gens qui me servaient de parents, il me serait impossible d'échapper à l’enfermement si je remettais un pied en Europe. Mais bon, je n’avais pas l’intention de partir de Togi tout de suite… Sortant de mes pensées, je désignai la tombe devant laquelle Roy se trouvait quelques minutes avant de se faire attaquer.


- J’sais pas qui c’était pour toi mais elle a de la chance, fis-je remarquer. Quand j’ai commencé à bosser ici, c’était une des tombes les mieux entretenues.

Le précédent fossoyeur semblait n’avoir fait que le minimum, et le soin apporté à certaines familles laissait à désirer selon la personne enterrée ici.
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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! EmptyDim 27 Aoû - 18:34
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Un fossoyeur ? A la bonne heure !
Meyer. C'était simple, court, concis. Ca suffisait à Roy, et avait moins l'impression de faire face à un parfait inconnu. En réalité, Roy l’apercevait de temps en temps, quand il venait se recueillir sur la tombe de Sonia, il avait donc pu mettre un nom sur un visage familier. Il regarda Meyer pendant qu'il se présentait, par politesse, hochant la tête vers lui, avant de revenir sur son téléphone, pianotant les doigts l'écran tactile de se dernier. Il fit claquer sa langue contre son palais, signe de mécontentement. Il ne semblait pas trouver ce qu'il cherchait et s’agaça rapidement. Sofia, quant à elle, rengaina son sabre puis gratta le sang séché sur ses joues. Roy leva un regard vers elle, s'arrêtant de pianoter sur son téléphone : "Elle va devenir chiante". Se dit-il. Il poussa un petit soupire, espérant encore un peu de répit. La tension devenait palpable, on pouvait sentir que Roy minimisait le problème, mais son calme était mis à rude épreuve. Heureusement, la réponse de Meyer lui arracha un sourire. Se débrouiller, disait-il d'un air embarrassé. Roy hocha la tête, acceptant la réponse, après tout, l'aide qu'il lui proposa, c'était "juste comme ça, au cas où".

Sofia s'agita de plus en plus, venant tirer sur le pantalon de son maître, laissant l'Allemand un instant dans ses pensées. Elle réclamait un bain, se grattant le visage. Cette imbécile avait oubliée qu'elle portait ses gants, elle s’égratigna elle même le visage. Roy manifesta sa désapprobation en faisant a nouveau claquer sa langue contre son palais, venant baisser les mains de Sofia pour qu'elle s'arrête de gratter. Cette dernière se frotta ensuite le visage dans l'herbe, poussant des grognements plaintifs. Exaspéré, Roy se leva, ne parvenant pas à se concentrer.


"Tu vas fermer ta gueule là !? J'te dis que je cherche une solution, alors tu attends et t'arrête de me casser les couilles ! Aussi chiante qu'une gonzesse cette chienne !"

La chienne s'arrêta aussitôt, toute tremblante, elle resta couchée au sol, immobile, paralysée par la peur. Elle n'osa même plus soupirer, restant sage, pendant que Roy revenait sur Meyer. Évoquer la tombe de sa femme éveilla de douloureux souvenirs. Il sourit, regardant un peu dans le vide. La tombe était en effet bien entretenue, une partie par les fossoyeurs, mais aussi par lui même. Il venait pratiquement tous les jours, et ce depuis le jour de l'enterrement, incapable visiblement de tourner la page, il avait même acheté son esclave car elle lui rappelait Sonia.

"C'était ma femme. De la chance, elle en aurait eu davantage vivante, mais merci, c'est sympa. Ca compte beaucoup pour moi de savoir que tu t'occupes de sa tombe."  

Son téléphone se mit à sonner, un appel, cette fois. Il décrocha, s'excusant auprès de Meyer d'un signe de main, il préféra s'éloigner un peu, sa voix s'estompa petit à petit, tandis qu'il prenait de la distance pour aller rejoindre la tombe de sa femme. C'était visiblement une connaissance, d'après ce qu'on aurait pu entendre avant qu'il ne s'éloigne. Il cherchait visiblement un endroit pour passer la nuit. Il laissa Sofia à nouveau seule avec l'Allemand, encore tétanisée. Elle attendit que Roy s'éloigna assez loin avant de se redresser, doucement, arrachant une touffe d'herbe pour se frotter le visage avec. L'idée d'être sale lui devenait à présent insupportable, visiblement très à cheval sur son hygiène corporel, malgré son attitude sauvage. Elle fixa Meyer droit dans les yeux, comme pour lui réclamer à lui, à présent, Roy ne pouvant pas répondre à son besoin dans l'immédiat. Elle semblait un peu plus menaçante, moins docile, mais pas dangereuse pour autant, redemandant à Meyer un moyen pour se laver...

"Je ne peux plus attendre et Roy se fâche, tu vas m'aider, cette fois?"

Elle continua de le fixer, le ton de sa voix était parfaitement monotone, presque blasée. Ses joues étaient à présent couvertes de traces de terre de d'herbe, ses cheveux, teintés eux aussi de rouge, durcir petit à petit, le sang séché collant les mèches entre elles.
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Constantine Meyer
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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! EmptyDim 27 Aoû - 19:29
Constantine Meyer
A demi concentré sur son téléphone, Roy avait l’air de plus en plus mécontent. Je ne pensais pas l’avoir offensé alors j’imaginais que cela venait de son interlocuteur invisible. Sofia, quant à elle, commençait à se gratter le visage pour tenter d’enlever le sang séché. Roy baissa les yeux sur elle, soupira et reporta son attention sur le téléphone. Mais la demoiselle s’obstinait en venant tirer le pantalon de son maître. Elle se grattait tellement qu’elle se griffait. Puis elle alla se frotter le visage dans l’herbe en poussant des grognements. Roy perdit patience.

- Tu vas fermer ta gueule là ? s’écria-t-il énervé. J'te dis que je cherche une solution, alors tu attends et t'arrête de me casser les couilles ! Aussi chiante qu'une gonzesse cette chienne !

Surprenante demeurait la façon dont il la traitait. Tantôt paternel, tantôt à la limite du sadique, cet homme semblait savoir s’y prendre pour dresser cette femme. Et elle semblait l’aimer autant qu’elle en avait peur au vu de sa réaction. Tremblante, elle s’aplatit par terre tandis que Roy m’adressait la parole, un sourire triste au coin des lèvres.

- C'était ma femme, répondit-il. De la chance, elle en aurait eu davantage vivante, mais merci, c'est sympa. Ça compte beaucoup pour moi de savoir que tu t'occupes de sa tombe.

C’était juste mon travail mais je me gardai de l’évoquer à voix haute. Parfois, je savais garder le silence quand il le fallait. Son téléphone sonna encore, pour un appel cette fois. Il s’excusa et s’éloigna, me laissant à nouveau seul avec Sofia. Elle avait le visage tourné vers moi, l’air de me transpercer avec ses yeux que je ne voyais pas. Détestant être scruté ainsi, j’allais dire « Tu veux ma photo ? » mais elle me devança.

- Je ne peux plus attendre et Roy se fâche, tu vas m'aider, cette fois ? demanda-t-elle agacée.

La nuit tombait de plus en plus et il faisait sombre. Mais je distinguais quand même les traces de sang et d’herbe sur ses joues, ses mains et ses cheveux. Je regardai en direction du Centre Funéraire, soupirai.


- Bon… OK, suis-moi, dis-je en me baissant pour ramasser la valise.

Je me dirigeai vers la porte principale. Après tout, Roy semblait occupé pour un moment et je n’avais pas envie que Sofia vienne m’embêter pour une connerie de bain. Je n’étais pas son maître…


« Heureusement, sinon tu l’aurais poignardée elle aussi, » jugea bon de rappeler Meyer.

Mon cœur se serra en pensant à Ikko mais je restai concentré sur mon objectif. Je fis entrer la demoiselle dans le bâtiment, lui fis traverser le hall puis la salle de repos et l’emmenai aux vestiaires. Je fouillai dans un placard, en sortis une serviette propre et la lui donnai.


- Tiens, les douches sont là, expliquai-je en montrant la porte bleue pourvue d’un écriteau. J’t’attends à côté.

J’esquissai un pas pour partir, me ravisai et levai un doigt avertissant devant son nez.

- Et surtout, tu casses rien. Compris ?

Je n'avais pas envie de me retrouver au chômage à cause d'elle.
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Sofia Ashley
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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! EmptyDim 27 Aoû - 22:46
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Un fossoyeur ? A la bonne heure !
On disait toujours que la nuit amplifiait les sons, et c'était vrai. On pouvait entendre les échos de la voix de Roy, au loin. Il ne semblait pas énervé, au contraire. Il passait simplement coup de fil sur coup de fil, il connaissait visiblement du monde, même si on ignorait encore pourquoi il se donnait autant de mal pour régler "son souci", faisant les cent pas devant la tombe de sa femme. De son coté, Sofia était enfin à deux doigts d'obtenir sa précieuse douche, l'Allemand céda finalement, lui demandant de la suivre. Elle hocha simplement la tête, avant de se retourner vers Roy, l'interpellant à haute voix, lui signalant qu'elle allait prendre sa douche. Il lui répondit simplement d'un signe de main, lui faisant clairement comprendre qu'il avait entendu. Il resta même attentif au chemin emprunté par les deux, surement pour les rejoindre plus tard, sans même lâcher son téléphone.Sofia se laissa conduire par Meyer, tenant dans sa main sa laisse, pour ne pas la laisser traîner au sol. Il les regarda entrer tout les deux dans un bâtiment, avant de tourner le dos pour se concentrer à nouveau sur sa conversation.

Sofia suivit Meyer de prêt, regardant autour d'elle et, comme à son habitude, analysa la topographie des lieux, se dessinant une carte dans son esprit, n'oubliant aucune fenêtres, aucune portes, ni endroit pour se cacher. Elle n'aimait pas entrer dans des endroits qu'elle ne connaissait pas, alors elle apprit, au fil du temps à rapidement mémoriser et trouver des repères géographique, pour éviter de se retrouver coincée pendant l'une de ses "missions". Ils arrivèrent finalement dans des vestiaires. Perplexe, Sofia s'interrogea : "Il vivait ici ? Elle est bizarre, sa maison..." Il y avait des casiers et placards partout. D'ailleurs, il fouilla dans l'un deux pour récupérer une serviette propre. Sofia la récupéra, avant de regarder la porte qu'on lui désignait. Elle ne savait pas lire, incapable de savoir ce qu'il y avait écrit sur la porte. Enfin, qu'importait, du moment que c'était celle la... Elle s’apprêta à entrer dedans, avant de recevoir pour consigne de ne rien casser. Elle hocha simplement la tête, obéissante, puis entra dans les douches, laissant la porte entre-ouverte derrière elle, volontairement cette fois, ne voulant visiblement pas s'enfermer, encore un reflex ?

Elle retira une à une toutes ses armes : Son katana, ses Kunaï, son brassard cachant sa lame de combat et ses gants, souillés de sang. Puis elle retira ses vêtements, prenant soin d'accrocher sa robe propre sur le porte manteau à sa disposition. Pour le reste, bien que cela ne lui plut pas, elle devra les remettre. La chienne se sépara donc de ses bas et de ses cuissardes, les déposant juste en dessous de la robe, puis jeta sa culotte dessus. Enfin, elle retira son bandeau, plissant fortement les yeux, agressée par la luminosité. Elle alluma l'eau, et la laissa couler sur elle. Le sol de la douche se teinta rapidement de rouge, l'eau venant débarrasser Sofia d'une grande partie de sa crasse. Elle poussa un bref soupire de soulagement, elle pouvait enfin s'alléger de toute cette saleté.


"J'ai bientôt fini. Je pensais pas qu'il y aurait autant de lumière ici, c'est gênant."

Elle annonça cela sans vraiment s'en plaindre, simplement comme un fait constaté. Une fois propre, elle récupéra ses gants, pour venir les laver eux aussi. Ils allaient être mouillés, mais cela ne semblait pas la déranger. Elle préférait ça que remettre des gants souillés juste après avoir pris une douche... Roy arriva à son tour, non sans avoir cherché à s'orienter dans ce bâtiment, heureusement que tout était indiqué, il parvint à trouver les vestiaires. Il croisa Meyer et, entendant le son de l'eau couler, il comprit rapidement que Sofia prenait sa douche.

"Elle m'aurait pas lâché avant de pouvoir se doucher, tu viens de me sauver la vie, là. Merci."

Dit-il, soulagé de voir que son esclave pouvait enfin se doucher. Il patienta alors avec Meyer, en silence, jusqu'à entendre l'eau se couper. Elle avait enfin terminé. Elle sortit de la douche, enroulée dans sa serviette, ayant entendu Roy, elle ne pu résister à l'envie de sortir pour le voir. Elle avait, cependant, remis son bandeau sur les yeux. Son maître s'avança vers elle, venant lui sécher ses cheveux, comme une habitude. Étrangement, il n'était pas gênée, cette fois, le contexte s'y prêtait mieux. Il termina de lui sécher les cheveux, avant de la diriger à nouveau dans les douches.

"Allez, va te sécher à l'intérieur, je te brosse les cheveux ensuite."

Elle obéit, silencieuse, remettant ses vêtements et récupérant ses armes. Elle sortit des douches, allant s’asseoir sur les bancs du vestiaire, Roy la rejoignit, prenant la brosse de Sofia dans ses affaires, pour aller, comme promis, lui brosser les cheveux. Il regarda ensuite Meyer, l'air désolé.

"Vraiment désolé d'être aussi intrusifs... Je t'invite prendre un verre, pour me faire pardonner ?"
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Constantine Meyer
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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! EmptyDim 27 Aoû - 23:52
Constantine Meyer
Elle hocha la tête et entra dans la douche. Soulagé, j’allai m’asseoir sur le banc derrière moi, la valise posée à mes pieds. Bientôt, j’entendis l’eau couler et je me laissai aller dans mes pensées. Pourquoi étais-je si avenant ? Pourquoi n’avais-je pas laissé Sofia et Roy seuls pour rentrer chez moi et oublier cette soirée ? J’aurais tout simplement pu partir avec ma valise pleine de billets et ne plus m’occuper de leurs problèmes. Pourtant, ce Roy m’avait l’air plutôt sympathique… quand on ne l’emmerdait pas.

« Un peu comme toi, dit Meyer. Enfin non, lui au moins n’a pas une tête de psychopathe. »

Je levai les yeux au ciel. J’avais une tête tout à fait normale à mon sens.

« Dès fois tu regardes les gens comme un tueur en série face à ses proies. »

Comme si je le faisais exprès ! D’autant plus que je ne voulais de mal à personne.

« Ça, je le sais. Mais tu peux quand même pas t’empêcher de partir en couille à un moment. »

A qui la faute ? Si ce pauvre con ne dirigeait pas une partie de mes actes, je serais quelqu’un de tout à fait abordable, pas dangereux et surtout sain d’esprit.

« Mais je suis là, et pour le restant de tes jours ! » s’exclama-t-il d’un ton théâtral.

Malheureusement… Je soupirai, regardai le mur en face de moi. A côté, j’entendis Sofia parler mais ne compris pas ce qu’elle disait. Peu importait. Je baissai les yeux sur la valise. Au final, je n’avais pas besoin de cet argent. Pas réellement. Ça n’allait pas m’aider à guérir. Quoi que je fasse, Meyer serait toujours présent, parfois moins, parfois plus. Il faisait partie de moi. Et il avait raison en fait. Ma vie était d’une tristesse désolante… A part bosser au cimetière et aller boire des bières, je ne faisais rien. Les seules personnes que je rencontrais se résumaient aux gens venant se recueillir sur les tombes, mes collègues de travail coincés du cul et les filles chez qui je me retrouvais parfois le week-end pour soulager ma libido.


« T’as oublié Zéphirine, Niah, Kitsa, Dezba, Djena... »

Tout le monde avait disparu de ma vue.

« Eh oui, même Ikko. »

Je frissonnai. Il n’arrêterait jamais de remuer le couteau dans la plaie… si j’osais dire.

« Et maintenant y a la p’tite Sofia et Roy. Qui sait, ils ne vont peut-être pas se volatiliser, eux. »

Je n’y croyais pas trop. J’avais l’impression de faire fuir tout le monde. J'avais fui une seule fois de ma propre initiative : face à mes parents. Mais je n’avais pas eu le choix. C’était ça ou…

- … pas lâché avant de pouvoir se doucher, tu viens de me sauver la vie là. Merci.

Je levai les yeux vers Roy qui venait d’entrer dans les vestiaires. Encore trop perdu dans mes songes, je ne répondis pas. L’eau s’arrêta alors de couler et Sofia nous rejoignit bientôt, enroulée dans la serviette. Son maître s’approcha, s’empara de la serviette et lui frotta les cheveux. Cette fois, il ne semblait pas gêné par la nudité de la demoiselle. C’était sûrement parce que nous nous trouvions à l’abri des regards indiscrets.

- Allez, va te sécher à l'intérieur, je te brosse les cheveux ensuite.

Il la poussa gentiment vers les douches. Elle revint plus tard, séchée et habillée, et s’assit sur le banc à côté de moi. Roy fouilla dans le sac plastique, en retira une brosse et se plaça derrière elle pour s’occuper de ses cheveux.

- Vraiment désolé d'être aussi intrusifs... dit-il sincère. Je t'invite à prendre un verre pour me faire pardonner ?

Je le regardai, hochai négativement la tête.

- C’est sympa de ta part mais j’ai juste envie d’aller me pieuter là, répondis-je avant de bailler, comme pour illustrer la fatigue qui commençait à me tirailler. Une autre fois peut-être.

S’il y en avait une. En vérité, je préférais prendre mes distances maintenant pour éviter d’être déçu par la suite si ces deux-là venaient à disparaître à leur tour.

« Oh… pauvre enfant, tu veux pas un mouchoir aussi ? »

Je l’ignorai, observai Roy coiffer Sofia. A ce moment-là, elle paraissait tellement détendue qu’il était difficile de croire qu’elle avait tué un homme à mains nues quelques minutes auparavant. Je repensai alors à la femme décédée de Roy, à son prénom inscrit sur la tombe. Sonia ressemblait fortement à Sofia. Y avait-il un lien ? Ou me faisais-je des idées ? C’était un peu délicat à demander. Aussi, je ne posai aucune question, au risque de contrarier Roy. De toute façon, ça ne m’avancerait à rien. Au lieu de ça, je préférai changer de sujet.

- Comment tu l’as connue ? demandai-je en désignant Sofia d’un signe de tête.

« Pourquoi tu veux savoir ça ? s’étonna Meyer. T’es pas aussi curieux d’habitude... »

Je n’en savais rien. Leur relation m’intriguait. Ce type avait l’air très proche de la jeune femme, tout en gardant cependant une certaine autorité sur elle. Elle semblait beaucoup l’aimer tout en ayant très peur de lui. Je trouvais ça bizarre.
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Sofia Ashley
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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! EmptyLun 28 Aoû - 19:43
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Un fossoyeur ? A la bonne heure !


Sofia se laissa brosser les cheveux, fixant l'Allemand dans les yeux, ne bougeant pas d'un centimètre. Difficile de la savoir, à cause du bandeau, elle ce n'était pas un regard menaçant, non. Elle semblait juste apprécier la compagnie de Meyer, il semblait être quelqu'un de simple, après tout. Elle remarqua ensuite la sacoche de son Maître, fouillant dedans pour récupérer le lecteur MP4 de Roy. C'était d'ailleurs assez troublant de voir l'innocence dont elle fit preuve en mettant les écouteurs dans ses oreilles, comme si c'était un geste mécanique, elle ne semblait pas avoir l'habitude de manipuler la technologie. Meyer pouvait remarquer, s'il était attentif, que Sofia avait les oreilles en pointes, plutôt discrets. Elle semblait chercher une musique, ne sachant visiblement pas se servir de l'objet, elle pianotait dessus uniquement par instinct, se souvenant comment accéder à la musique qu'elle voulait. Elle tourna le lecteur entre ses mains, cherchant à augmenter le volume, avant d'être aidée par Roy, le faisant à sa place et lui embrassa le sommet du crâne. On pouvait entendre la musique résonner hors des écouteurs. Meyer, quant à lui, avait poliment refusé l'invitation de Roy, celui-ci hocha simplement la tête, n'insistant pas. La chienne se releva, finalement, Roy ayant terminé de lui coiffer les cheveux, elle se mit légèrement à l'écart, pour s’entraîner. Meyer bailla, précisant aussi qu'il était fatigué. Roy voulu, par politesse, se relever et prendre congé, pour permettre à l'Allemand de rentrer chez lui. Ils avaient, après tout, déjà pas mal abusés de son temps. Il se rassit, suite à la question de Meyer. Il voulait encore discuter ? Roy sourit légèrement, il n'était pas contre vouloir encore parler avec lui. Il semblait sympathique, après tout, et a été mêlé plus ou moins de force dans une sale histoire.

Il regarda Sofia s’entraîner, seule, paisible, la musique jouant toujours dans ses oreilles. Comment l'avait-il connu ? Il ne pouvait évidemment pas lui dire qu'elle était, en réalité une humaine arrachée dès son enfance à sa famille pour être vendue comme esclave au marché noir. Il voulait, d'ailleurs, lui même l'oublier. Il aimait trop Sofia à présent pour rester indifférent. Il aurait, peut être, voulut qu'elle soit finalement une vraie hybride, et non pas une innocente qui devait assumer à elle seule les erreur de son père. Il serra les poings, comme s'il s'en voulait, en fait. Il était peut être lui aussi responsable. Après tout, il aurait pu tout simplement l'acheter et la rendre à sa famille. Il n'en fit rien, trop attiré par l'argent qu'il gagnait dans l'arène, il préféra enfoncer lui même le clou qui scella le cercueil du passé de Sofia. De toute façon, c'était trop tard et il le savait. Alors, pour se faire pardonner, tout ce qu'il pouvait faire, s'était offrir son amour à son esclave. Il regarda Meyer, l'air pensif.


"C'était une enfant, encore quand je l'ai acheté. Il me fallait une hybride que je pourrais entraîner et éduquer moi même, une chienne, fidèle. Les chiens, au moins ça se barrent pas au premier pépin, tu vois ? Ca va faire genre... treize ans que je la connais. Elle me protège depuis tout de temps. "

Treize ans, soit achetée en 2020. L'année de la mort de Sonia, sa femme. Crieuse coïncidence. Roy n'osa, évidemment, pas dire à Meyer qu'il avait acheté Sofia pour combler un vide, c'était pathétique en soit. Et puis, il ne le connaissait pas vraiment, Roy n'était pas du genre à se confier facilement, alors à un inconnu...  Son regard se dirigea à nouveau vers Sofia. Cette dernière effectuait quelques enchaînements dans le vide, lentement. Elle leva le genou, les poings serrés en position de combat, puis baissa la jambe, s'accroupissant, et se relevant en levant haute et droite son autre jambe, pivotant sur elle même, avec beaucoup de souplesse. Elle semblait danser, en fait, avant d'écarter les jambes, de plus en plus, pour toucher le sol, réalisant un parfait grand écart.  

"Au debut ca me faisait bizarre, de me dire qu'on pouvait acheter des hybrides, mais on s'y fait. Et toi, t'en a un, du coup ? Si t'es venu à Togi c'est surement pour ça."

L’intérêt que portait Meyer à Sofia et Roy était réciproque. Lui aussi voulut, du coup, en savoir davantage sur l'Allemand. Sofia, quant à elle, termina son entrainement, s'étant suffisamment étirée, après tout ses efforts, elle revint vers Roy, se couchant sur le banc et posa sa tête sur ses cuisses, laissant ma musique la bercer. Par politesse envers son interlocuteur, Roy baissa légèrement le son de la musique, puis caressa les cheveux de Sofia, qui se montra plutôt sage et tranquille, cette fois.  
 
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Constantine Meyer
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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! EmptyLun 28 Aoû - 21:48
Constantine Meyer
Pendant qu’elle se faisait coiffer, Sofia avait la tête tournée vers moi, comme si elle m’observait attentivement. J’évitai de la regarder, gêné. Mais du coin de l’œil, je la vis fouiller dans une sacoche. Elle en retira un lecteur de musique et plaça les écouteurs dans ses oreilles. Je remarquai alors que celles-ci étaient légèrement pointues. Ça lui allait plutôt bien. Tripotant le lecteur avec l’air de ne pas savoir s’en servir, elle finit par laisser son maître faire et put écouter sa musique, tranquillement. Quand il finit de s’occuper des cheveux de la demoiselle, elle s’écarta de nous et se plaça au milieu de la pièce. Elle commença à faire quelques mouvements, comme si elle s’entraînait au combat. Assis à ma droite, Roy la regarda distraitement avant de se tourner vers moi.

- C'était une enfant encore quand je l'ai achetée, répondit-il pensif. Il me fallait une hybride que je pourrais entraîner et éduquer moi même, une chienne, fidèle. Les chiens, au moins, ça se barre pas au premier pépin, tu vois ?

Cela dépendait de la façon dont on les dressait.

- Ça va faire genre... treize ans que je la connais. Elle me protège depuis tout ce temps.

Il contempla Sofia qui faisait toujours ses mouvements dans le vide. Tout à l’heure dans le cimetière, elle était rapide, agitée. Là, elle démontrait une souplesse et une grâce que je ne lui aurais jamais imaginé. C’en était presque envoûtant. La voix de Roy me parvint à nouveau et je sortis de mes rêveries.

- Au début, ça me faisait bizarre de me dire qu'on pouvait acheter des hybrides. Mais on s'y fait.

On s’y fait…

« C’est pas le cas de tout le monde, n’est-ce pas ? » appuya Meyer avec un petit rire.

Je préférai ne pas lui répondre et écouter ce que Roy me demandait.


- Et toi, t’en a un du coup ? Si t’es venu à Togi c’est sûrement pour ça.

Mon cœur fit un bond. Évidemment, je devais m’attendre à ce qu’il ait envie d’en savoir un peu plus sur moi étant donné que j’avais été le premier à m’intéresser à lui. Réfléchissant à ce que j’allais dire, je regardai Sofia faire un dernier étirement avant d’aller se coucher sur le banc, la tête sur les genoux de son maître. Celui-ci baissa le son du lecteur de musique pour que nous puissions discuter à notre aise et resta patient quant à ma réponse. Étrangement, je n’avais pas envie de mentir à Roy. Il avait pourtant l’air du type qui traînait dans des affaires totalement illégales. Mais j’avais la sensation que je pouvais lui faire confiance, sans vraiment savoir pourquoi. Peut-être qu’au fond de moi, j’imaginais que cet homme était peut-être le seul qui comprendrait, qui ne se moquerait pas, qui ne me prendrait pas pour…

« … un fou ? Mais c’est c’que t’es. »

J’appuyai mes coudes sur mes genoux et joignis nerveusement les mains, le regard rivé sur le sol carrelé devant moi.

- J’ai pas d’hybride, dis-je à voix basse.

Silence.


- Je n’ai plus d’hybride, rectifiai-je. Elle est partie… à cause de mes conneries.

Je risquai un regard vers Roy qui était calme et attentif et me détournai très vite, incapable de faire face à sa réaction.

- C’était… un accident, hésitai-je.

Mes mots pouvaient paraître vagues mais je savais que mon interlocuteur pouvait très bien les interpréter.
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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! EmptyMar 29 Aoû - 19:11
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"C’était… un accident"

Un fossoyeur ? A la bonne heure !
Le visage de Roy devint plus sérieux, cachant son mal aise. Il pensait avoir posé une question indiscrète, mais laissa Meyer prendre le temps pour répondre. Lui qui semblait si sûr de lui, avant, en interpellant Roy et Sofia sans aucune crainte, il montrait déjà un autre visage. Il se voûta, les coudes sur les genoux, comme si, d'un coup, un énorme poids venait le peser. Roy n'était pas un expert en psychologie, certes, mais il savait reconnaître quand quelqu'un avait un poids difficile à supporter. Etait-ce son cas, à ce Fossoyeur ? Il semblait nerveux, en tout cas. Roy prit la première information : Il n'avait pas d'hybride. Très bien, mais pourquoi semblait-il si affecté, dans ce cas ? Roy garda cependant le silence, attendant tranquillement de voir s'il allait continuer de lui même, sans vouloir le forcer. Il savait être à l'écoute des gens, même ceux qu'il ne connaissait pas vraiment. Il baissa le regard sur Sofia, posant sa main sur sa tête. D'un geste de la main, il chassa les cheveux cachant son oreille, venant lui caresser. Ainsi "interpellée", Sofia se tourna, pour faire face à son maître, toujours silencieuse, la musique jouait encore. Elle le fixait droit dans les yeux, tandis qu'il lui souriait. Elle n'en décrocha aucun, quant à elle.

Meyer vint rompre le silence, pour continuer, l'air hésitant. Il avait donc bel et bien un hybride. Enfin, une, qu'il avait visiblement perdue. Roy le regarda alors à nouveau, détachant ses yeux de son esclave alors qu'elle continuait de le fixer. Meyer croisa le regard de Roy, puis le détourna aussitôt. Réaction typique de quelqu'un qui avait honte ou qui culpabilisait, mais Roy ne le jugea en aucun cas. Il était mal placé pour juger, surtout. Des conneries, lui aussi en avait fait, sacrifiant la vie de plusieurs hybrides comme si ce n'était que des objets, ou en traînant un peu trop avec la mafia alors qu'il n'était lui même pas vraiment un mafieux.. Voyant que Meyer semblait quelque peu gêné, il préféra ne plus le regarder directement dans les yeux, pour le mettre plus à l'aise. Il se mit à regarder, lui aussi, le sol, restant à l'écoute. Le fossoyeur rajouta une dernière précision : C'était un accident. Pour Roy, c'était presque une certitude à présent : Meyer avait une hybride, mais elle est morte, directement ou indirectement par sa faute. Il avait d'abord un doute, quand son interlocuteur disait qu'elle était partie. Mais dire que "c'était un accident", ça impliquait très souvent la mort. Il ne répondit pas tout de suite, cherchant ses mots. Il baissa le regard vers Sofia, qui "jouait" avec le lecteur de musique, cherchant à en changer. Il la laissa ainsi, elle était occupée, au moins, et, surtout, il trouvait ça plutôt mignon.


Je vais pas faire genre de comprendre ta situation, mais je sais ce que ça fait de perdre des proches. Et puis bon, on fait tous des conneries t'façon. Si on peut les régler, tant mieux, si on peut rien y faire, ben tant pis. 

Il continuait de regarder sa chienne trifouiller le lecteur de musique. La vie des esclaves, il s'en fichait pas mal en fait. Il n'hésitait pas à les envoyer au casse-pipe dans l'arène, pour se faire un peu d'argent. Il n'hésitait pas à les abandonner s'ils n'étaient plus capable de se battre. Mais pas Sofia. Il tenait trop à elle. Il l'aimais trop, et l'idée de la perdre lui était insupportable. Plusieurs fois, elle faillit perdre la vie pour lui, et à chaque fois, le monde s'écroulait autour de Roy. C'était peut être le cas de Meyer ? Il le regarda. Il l'imaginait, debout seul sur un minuscule pilier de roche, friable, et autour de lui, plus rien, tout s'était déjà écroulé. Il était là, avec eux, alors qu'il ne les connaissait même pas. Il était probablement seul, personne ne devait l'attendre à la maison, et, surtout, il n'a pas dit que quelqu'un l'attendait, il voulait juste rentrer se pieuter. Il avait refusé, dans un premier temps, de l'argent. Il n'avait personne à qui l'offrir. Alors peut être que le monde de Meyer était, au final, déjà réduit en poussière, qu'il devait marcher seul sur des débris. Voilà ce que lui évoquait l'Allemand, en à peine quatre phrases. En fait, à cet instant précis, Roy se considéra comme....Riche. Il avait Sofia, lui. Il savait que jamais, pour rien au monde, elle n'allait l'abandonner, et lui non plus. Et lui, alors ? Il fut pris, soudainement, de compassion, mais préféra ne pas l'afficher. Meyer ne voulait probablement pas voir qu'on avait pitié de lui.

Si c'était un accident, alors qui t'en voudra ? Parfois, ça arrive, qu'on peut plus contrôler une situation.

Annonça-t-il, comme une fatalité, l'air presque blasé sans vraiment l'être, d'un air "c'est comme ça". Sofia se redressa, venant se mettre à cheval sur son maître, se collant à lui, la tête au creux de son épaule. Roy la serra d'une main, lui grattant doucement le dos. Bien qu'elle restait silencieuse, la musique n'était pas assez forte dans ses oreilles pour l'empêcher d'entendre leur conversation.
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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! EmptyMer 30 Aoû - 18:55
Constantine Meyer
Il demeura un moment sans rien dire, l’air d’analyser mes paroles. Puis…

- Je vais pas faire genre de comprendre ta situation, mais je sais ce que ça fait de perdre des proches, dit-il compréhensif. Et puis bon, on fait tous des conneries t'façon. Si on peut les régler, tant mieux, si on peut rien y faire, ben tant pis.

Je ne pouvais pas dire mieux. Mais j’aurais pu éviter ça. J’aurais pu éviter de faire du mal à Ikko. Elle voulait juste être gentille avec moi, me remercier de l’avoir sortie de l’enfer de l’animalerie. Je n’avais pas su être à la hauteur. Si seulement je savais me contrôler…

- Si c'était un accident, alors qui t'en voudra ? s’enquit Roy d’un ton plus léger, en écho à mes pensées. Parfois, ça arrive qu'on puisse plus contrôler une situation.

Sauf que, dans mon cas, quand la situation devenait incontrôlable, je faisais toujours quelque chose de grave. Ikko était la deuxième personne à subir la folie qui m’habitait depuis des années. Combien encore allaient tomber à cause de moi ? Je ne voulais pas ça ! Mes mains tremblaient. Je serrai les poings pour me calmer, y parvins peu à peu en sentant du mouvement à côté de moi. Sofia s’était redressée pour aller s’asseoir à cheval sur les genoux de son maître. Ce dernier lui caressa doucement le dos. Malgré les quelques crises de colère parfois dues à son impatience face aux écarts de conduite de la jeune femme, il était tellement attentionné envers elle… Aurais-je pu l’être autant avec Ikko ?

« Ça m’étonnerait, commenta Meyer sceptique. T’es incapable d’aimer une femme normalement constituée. »

Bien sûr que j’en étais capable !

« Ah oui ? Combien ont duré chacune de tes relations, dis-moi ? »

Une nuit… ou deux !

« C’est bien ce qui me semblait... »

Je soupirai.

« T’es trop égoïste et violent, c’est comme ça. »

A cause de toi !

« C’est toi qui m’a nourri avec ton pessimisme et tes envies de meurtre, espèce d’abruti ! »

Je me levai d’un bond, faisant sursauter les deux autres. Je venais d’avoir une idée. Et si raconter la vérité à ce parfait inconnu m’aidait à guérir ? Si c’était ça, la clé ? Prononcer à voix haute ce que je gardais secret depuis longtemps…

« Je demande à voir. »

Je me concentrai, laissai le silence perdurer encore un peu. Mais je me repris rapidement, de peur d’importuner mon interlocuteur.

- Ça fait trop longtemps que j’contrôle plus rien, déclarai-je.

Je fis l’effort de me retourner pour regarder Roy, et repris.


- J’suis pas venu à Togi pour cette histoire d’hybrides, avouai-je à voix basse. J’ai… été forcé de fuir l’Europe.

Silence.

- Parce que j’suis malade. Mentalement.

Je me raclai la gorge et fourrai mes mains dans les poches de mon pantalon pour les empêcher de trembler à nouveau. J’ignorais si j’avais envie d’expliquer réellement pourquoi j’avais dû fuir. Si ça se trouvait, Roy s’en fichait complètement. Mais j’avais toujours le sentiment que si je le disais, ça allait me libérer.
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Sofia Ashley
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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! EmptyMer 30 Aoû - 21:50
Sofia Ashley
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"C’était… un accident"

Un fossoyeur ? A la bonne heure !
Meyer était très silencieux, il semblait songeur. Roy en profita un peu pour revenir sur Sofia, qui réclamait en silence l'attention de son maître. Elle jouait sagement avec sa chaîne, qu'il avait autour du cou, pendant qu'il lui choisissait une autre chanson. Mais Roy n'ignorait pas Meyer pour autant, attendant simplement une réponse de sa part. Il était surement en train de réfléchir, ce qu'il voulait dire, ou pas, peut être, car de toute évidence, il avait un sac à vider, et probablement pas un petit. Le silence fut rompu par un bond soudain, de la part du Fossoyeur, comme s'il venait d'avoir une idée. Roy sursauta, surpris, ce qui fit également sursauter Sofia, venant fixer l'Allemand. Roy termina de choisir une musique pour son esclave, reportant son attention sur son interlocuteur. Un dernier silence, avant de reprendre la conversation. Ca semblait si dur pour lui, de parler. De toute évidence, c'était quelque chose de très important pour lui. Roy le savait, il pouvait le sentir. Avoir autant de mal à parler, en cherchant longtemps ses mots, c'était très certainement quelque chose de pesant. Roy inspira, comme s'il pouvait sentir ce poids, accentué par la déclaration de Meyer : Il ne contrôlait plus sa vie depuis bien longtemps déjà.

Songeur, Roy soutenait le regard de Meyer, d'un air bienveillant. Le blond continua, ensuite. Il n'était pas venu à Togi pour les hybrides ? Roy était plutôt surpris, pour le coup, s'autorisant un petit haussement de sourcils. Lui qui pensait, après tout, que Meyer était là pour ça, aussi, il s'était trompé. Tout le monde venait à Togi pour les hybrides, après tout ! C'était un peu le centre d'attraction de l’Île. Mais pas pour Meyer. Non. Lui, il était venu ici pour fuir. Mais qui, ou quoi ? Forcément, Roy, qui baignant dans les affaires louches, pensait d'abord que l'Allemand était impliqué dans une sale affaire. Ca collait bien au personnage, en plus, lui qui accepta aisément de cacher un cadavre. Le silence semblait durer une éternité, cette fois, Roy voulait en savoir davantage, mais n'osait toujours rien lui demander. Dans le fond, Roy voulait laisser Meyer se confier de lui même. C'était un sentiment assez étrange. Il ne le connaissait absolument pas, mais ça l'intriguait quand même. Il voyait juste une personne qui avait visiblement besoin d'aide, d'une oreille attentive. A vrai dire, se confier à un inconnu... Les gens faisaient ça. Juste que Roy n'était pas un psychologue, lui. La suite, il ne l'avait pas vu venir. L'homme en face de lui était malade... psychologiquement ? Il semblait pourtant "normal, il n'avait rien d'un malade mental.  

"Ils sont balèzes à Togi, pour trifouiller l'ADN, et tout ça. J'y connais rien, et peut être que toi non plus, mais tu t'es dis que du coup, un toubib' d'ici pourra t'aider ?"

Il marqua une pause, affichant un sourire discret. Sofia s'agita, doucement, sans être envahissante. Roy la regara, lui demandant ce qu'elle voulait. Elle avait simplement un petit creux... encore. Il récupéra un morceau de lard séché, puis le lui donner. Elle en raffolait, venant le saisir hâtivement entre ses deux mains pour le dévorer. Roy regarda à nouveau Meyer.

"Et même, dans l'idée, c'est pas con en fait. T'as trouvé des pistes, du coup ?"

Sofia termina rapidement son morceau de lard, avant de regarder Roy, s'adressant indirectement à Meyer. Elle n'aimait pas vraiment parler aux gens, Sofia. Elle préférait passer par le biais de son maître, quand il était là.

"Les gens qui se disent normaux sont bien plus fou que lui. Les humains en général le sont, de toute façon, certains plus que d'autres."

Sofia était plutôt bien placée pour pouvoir dire ça. Elle ne se considérait ni comme une humaine, ni comme une hybride. Mais pour elle, les humains pouvaient être dangereux... "fous". Et elle le savait, elle a déjà du ôter la vie à des gens trop dangereux, trop fous. Elle a déjà du subir la folie des humains, treize ans durant, celle de Roy en premier, mais, surtout, celle de ses "tortionnaires". La chienne lança un regard à Meyer, sous le regard pensif de Roy. Il la serra doucement dans ses bras.


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Constantine Meyer
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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! EmptyMer 30 Aoû - 23:18
Constantine Meyer
- Ils sont balèzes à Togi pour trifouiller l'ADN et tout ça, dit Roy visiblement pas vraiment étonné. J'y connais rien, et peut être que toi non plus, mais tu t'es dis que du coup, un toubib' d'ici pourra t'aider ?

Je ne m’étais jamais posé la question parce que je détestais les docteurs. Quand j’étais adolescent, je voyais un psychologue qui passait son temps à me regarder de travers et à me dire que, tout ce que j’avais à faire, c’était d’accepter la proposition de mon père pour collaborer avec lui dans son entreprise ; que cela me permettrait de voir la vie sous un autre angle et d’améliorer mon attitude apparemment déplorable dans tous les sens du terme.

« Tu parles, Nikolaus t’aurais fait la misère tous les jours jusqu’à ce que tu craques et le massacres à mains nues. »

Il avait tellement raison… D’un geste attentionné, Roy dégota ce qui ressemblait à du lard séché de son sac et en donna à Sofia qui réclamait à manger.

- Et même, dans l'idée, c'est pas con en fait, reprit-il en reportant son attention sur moi. T'as trouvé des pistes, du coup ?

Je secouai négativement la tête. Là, Sofia se tourna dans ma direction et ouvrit la bouche.

- Les gens qui se disent normaux sont bien plus fous que lui. Les humains en général le sont, de toute façon, certains plus que d'autres.

Je la regardai un moment, un peu surpris. Je ne pensais pas qu’elle écoutait. Elle disait sûrement vrai mais cela ne réglait pas mon problème. Des personnes à l’air tout à fait normal demeuraient certainement plus dingues que moi. Mais je me fichais de leur vie. Pour ma part, j’étais dans la merde jusqu’au cou et je n’arrivais pas à m’en sortir. Alors je n’avais que faire des autres. Fatigué, je me laissai tomber sur le banc à côté de Roy.

- J’sais bien que j’suis pas seul dans mon cas, répondis-je à Sofia.

Sans vraiment réfléchir à ce que je faisais, je levai ma main pour la poser un instant sur sa tête tandis qu’elle mâchait son lard. Je frissonnai, baissai le bras. J’avais fait ce geste plusieurs fois envers Ikko, comme pour me persuader que je pouvais être quelqu’un de bon pour elle. Et finalement, je l’avais...


- Je déteste les docteurs, continuai-je en regardant en face de moi. J’croyais qu’en m’éloignant, ça irait mieux. Mais j’me suis trompé, c’est même pire.

Je laissai un nouveau silence s’installer entre nous. Puis, lassé de tout, je déballai mon sac. J’expliquai d’abord à Roy que, étant gamin déjà, je me faisais suivre par un psychologue parce que j’avais du mal à m’intégrer. Tout le monde pensait que j’étais juste dépressif, égoïste et asocial. Mais à l’âge de treize ans, on me diagnostiqua un problème psychologique connu sous le nom de « trouble de la personnalité ».

- Au lieu de m’aider eux-mêmes, mes salopards de parents ont menacé de me faire interner si je ne changeais pas de comportement, déclarai-je avec une pointe de colère dans la voix. Ça a marché… au début. Et puis ça s’est aggravé. J’ai… constamment cette voix dans la tête qui me rend dingue, me dénigre, me… me fait faire et dire des choses…

Je poursuivis. Pour faire bonne figure devant ses collaborateurs, mon père me proposa quand même de reprendre sa boîte, en tant que collaborateur dans un premier temps, en sachant pertinemment que je ne voulais pas.

- Je suis son seul héritier, il ne pouvait demander ça à personne, à moins… à moins que je disparaisse. Alors on a fait un marché. Enfin… il m’a menacé encore une fois. Si je ne partais pas le plus loin possible, il rendait ma maladie publique et appelait l’hôpital pour me faire interner direct. J’ai… j’ai pas eu le choix.

Je n’avais pas fait beaucoup d’études alors je pris le premier métier qui venait avant de partir de France où je vivais pour rejoindre l’Allemagne où j’étais né. Je tentai la Russie mais ce pays ne me plut pas. Alors je décidai de viser plus loin et finis par trouver Togi.

- J’me suis dit qu’avec ces histoires d’hybrides, je passerais à travers et pourrais recommencer à zéro sans que personne me remarque, dis-je en haussant les épaules.

Sauf que si une partie de moi pensait que je ne méritais pas de vivre une vie meilleure, l’autre partie croyait que j’avais le droit d’avoir cette chance. C’était pour cette raison que je décevais toujours les gens. Parce que je m’en rapprochais et au bout d’un moment, je ne savais plus quoi faire, je ne contrôlais plus rien et je faisais tout foirer.


- On m’a catégorisé comme potentiellement dangereux et c’est vrai, je suis dangereux, avouai-je sans oser regarder Roy en face. J’ai tué mon hybride sans aucune raison. Tout ça parce que j’ai pas su rester conscient, à cause de… l’autre.

Silence.

- C’est la deuxième fois que j’fais un faux pas. Et je sais que ce sera pas la dernière.

Je tapotai ma tempe avec deux doigts.

- Parce qu’il est toujours là, et il partira jamais.

Finalement, je me demandais si c’était une bonne idée d’avoir tout avoué à ce type. Je ne me sentais pas mieux. J’étais même en colère. Je me levai, fis face à mes interlocuteurs et regardai Roy qui demeurait toujours aussi attentif.

- Désolé de te faire perdre ton temps avec mes histoires à la con, dis-je nerveux. T’as sûrement d’autres trucs plus importants à faire.
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Sofia Ashley
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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! EmptyJeu 31 Aoû - 19:15
Sofia Ashley
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"C’était… un accident"

Un fossoyeur ? A la bonne heure !
 Sofia continuait de manger son morceau de lard, avant de remarquer une main se poser sur ta tête. Elle se figea, ne bougeant plus, fixant Meyer. Ca ne la dérangeait pas plus que ça, en fait, mais elle n'avait pas l'habitude d'être touchée par quelqu'un d'autre que Roy. Et ce dernier ne semblait pas montrer son désaccord. De toute façon, Meyer ne laissa pas longtemps sa main sur la tête de Sofia, comme si un mauvais souvenir lui revint. Sofia pencha la tête sur le coté, intriguée par sa réaction, tandis qu'il continuait son explication sous le regard attentif de Roy. L'Allemand laissa planer un long et lourd dernier silence, avant de vider son sac. Roy essaya de ne pas perdre le fil, c'était soudain, en fait. Il ne s'attendait pas à ce que Meyer commençait à tout déballer. Il ne l'interrompit pas, le laissant enchaîner. Ainsi, il entendait une voix dans sa tête ? Roy ne savait pas trop ce que ça voulait dire, incapable d'imaginer la chose. Une voix qui disait de faire des choses ? La voix était si convaincante pour se faire obéir ainsi ? Il ne comprenait pas vraiment cette maladie, c'était bien la première fois qu'il parlait à quelqu'un qui en souffrait.

Il n'avait pas vraiment peur du Fossoyeur, et quand bien même, il ne l'aurait pas affiché. Non pas par virilité, mais simplement par respect envers Meyer, pour lui montrer un semblant de soutien. Il le comprit finalement sur un point : Le Fossoyeur n'était visiblement pas en très bon terme avec ses parents. Roy non plus, n'entretenait pas de bonnes relations avec eux. Mais il ne coupa pas Meyer, il le laissa parler. C'était lui, qui avait besoin de se confier. Ca avait l'air d'être un truc bien tordu, quand même. Comment pouvait-il encore les appeler "ses parents" alors que visiblement, ils ont juste abandonnés leur fils ?  Roy assemblait petit à petit tout ce que Meyer lui disait, pour comprendre sa situation. Son père avait l'air d'être un sacré salopard. En fait, il avait juste chassé son fils, pour contourner une drôle histoire d'héritier. Ah, les histoires d'entreprises dans les familles... Roy regarda Sofia, un instant, pensif. Elle était une Ashley, elle. Elle était promise à un grand avenir, son père était, après tout, à la tête de la Ashley Corp, dont elle allait hériter. Il remarqua une certaine similitude entre les deux : Sofia a subit son sort, perdant sa liberté, alors que Meyer a été contraint de fuir, pour garder la sienne. Enfin, l'était-il vraiment ? Une voix qui lui dictait ses gestes, pouvait-on alors dire que Meyer était libre ? Sofia avait une laisse, un collier, lui privant de sa liberté. Le Fossoyeur, lui, avait cette voix. Non, Roy s'était trompé. Meyer n'était pas libre. Il fuyait, sans arrêt, de pays en pays. Il le regarda, avec une certaine forme de respect, en fait.

Meyer était un homme fort. Voila ce qui traversa l'esprit de Roy. Tout semblait foutu pour lui, pas d'amis, pas de familles, une maladie mentale qui devait être ingérable, un travail qu'il avait à peine choisi... Mais il se battait. Il n'avait pas abandonné, alors qu'il en chiait chaque jour. Ce mec était juste seul dans sa merde. Il ne le quitta pas des yeux, et ne broncha pas quand Meyer lui annonça ce qui semblait maintenant être une évidence : Il avait lui même tué son Hybride. Il ne le jugea pas, dans son regard, il ne le dévisageait pas. Il le comprenait, simplement. Oui, il était dangereux, il pouvait péter un câble à tout moment, à priori, et alors ? Et puis bon, il y avait Sofia, au cas où, pour tenter de le maîtriser si ça tournait mal. Il se leva, d'ailleurs, Roy le suivit des yeux. Lui, l'ennuyer avec ses histoires ? Quelque choses de mieux à faire ? Roy poussa un léger rire, amusé.

"J'ai nul part où pioncer ce soir, et Sofia est avec moi, alors c'est l'essentiel, donc non, j'ai rien d'important à faire. J'emporterais tout ce que tu m'as dis dans ma tombe, en tout cas. Ca reste impressionnant, n'empêche, j'sais pas trop quoi te dire. Je suis pas vraiment un spécialiste, tu vois."    

Il marqua une pause, venant placer ses mains sous les aisselles de Sofia pour la soulever. Elle replia les genoux, pour se laisser porter, docile, avant d'être posée au sol. Roy se releva, pour se mettre à la même hauteur que Meyer, non pas pour le défier, mais simplement pour essayer de lui montrer qu'il était là, avec lui.

"Ton père aussi a l'air d'un bon gros con. Mais dis-moi, ça va peut être con ce que je vais te dire, mais si t'arrive pas à te débarrasser de ta voix, t'as pas déjà essayer de... genre t'entendre avec elle ? Ca m'fait un peu bizarre de dire ça, pass'que j'y connais rien en fait. Mais quand j'réfléchis à ça, j'me dis qu'essayer de l'accepter et faire en sorte qu'elle fasse de même... A défaut de pouvoir la chasser, tu fois ? "    

"Devenir ami avec son Meyer dans sa tête ?"

Demanda Sofia sur un ton innocent, mais monocorde, résumant finalement bien les paroles de Roy. Celui ci hocha la tête dans un sourire, venant caresser les cheveux de son esclave avec attention, trouvant son intervention si innocente et adorable à fois. Elle avait compris, aussi, dans les grandes lignes, ce que l'Allemand avait raconté. Pour elle, il y avait un Meyer gentil, et un autre un peu moins, tout simplement !

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Constantine Meyer
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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! EmptyJeu 31 Aoû - 22:46
Constantine Meyer
Cependant, il rit et m’accorda un sourire tout à fait amical.

- J'ai nul part où pioncer ce soir, et Sofia est avec moi, alors c'est l'essentiel, répondit-il. Donc non, j'ai rien d'important à faire.

Sa réaction me détendit peu à peu. Je pensais vraiment que, comme tous ceux qui finissaient par connaître ma véritable personnalité, il ne me regarderait plus de la même façon, fuirait ou m’insulterait. J’étais loin de m’imaginer qu’il comprendrait.

- J'emporterai tout ce que tu m'as dit dans ma tombe, en tout cas, promit-il.

Un étrange frisson me parcourut le dos et je me sentis soudain mal à l’aise, sans savoir pourquoi.


- Ça reste impressionnant, n'empêche, j'sais pas trop quoi te dire, avoua-t-il. Je suis pas vraiment un spécialiste, tu vois.

Bien évidemment. Et je ne lui demandais pas de me pondre la meilleure solution pour guérir tout de suite. Doucement, il souleva Sofia et la posa au sol. Puis il se mit debout et me fit face.

- Ton père aussi a l'air d'un bon gros con.

Oh que oui.

- Mais dis-moi, ça va peut-être être con ce que je vais te dire, mais si t'arrive pas à te débarrasser de ta voix, t'as pas déjà essayé de... genre t'entendre avec elle ?

M’entendre ? Avec Meyer ? C’était comme essayer de faire manger des légumes à un carnivore…

- Ça m'fait un peu bizarre de dire ça, parce que j'y connais rien en fait. Mais quand j'réfléchis à ça, j'me dis qu'essayer de l'accepter et faire en sorte qu'elle fasse de même... A défaut de pouvoir la chasser, tu vois ?

Je voyais très bien, mais...

- Devenir ami avec son Meyer dans sa tête ? s’enquit Sofia qui essayait de comprendre.

Pour toute réponse, Roy lui accorda un sourire et acquiesça en venant lui caresser les cheveux. Je les regardai tour à tour, pas vraiment convaincu.


- C’est impossible, dis-je en pensant que j’avais déjà essayé plusieurs fois, sans succès. C’est déjà compliqué d’être ennemi avec celui qui vit dans ma propre tête. Alors être ami avec…

Je laissai ma phrase en suspens, réfléchissant quand même aux paroles de Roy.

- Il me contrôle mais j’peux pas le contrôler. J’ai essayé… ajoutai-je comme si je craignais qu’il ne me croit pas. J’ai seulement… pas encore trouvé comment faire.

Je détournai le regard, le portai sur la porte des douches que Sofia avait laissé entrouverte. J’allai vérifier à l’intérieur si elle n’avait rien oublié, puis refermai derrière moi et les rejoignis.

- Euh…

J’hésitai, regardai Roy.

- Si ça peut vous dépanner au moins pour cette nuit, j’ai un canapé convertible à l’appart. C’pas grand-chose mais bon…

D’après lui, ils n’avaient aucun endroit où dormir pour le moment et je lui devais bien un peu d’aide pour le seul fait d’accepter ma maladie. Je ne connaissais rien de ce type, à part que sa femme était enterrée ici, et peut-être me poignarderait-il en pleine nuit ou laisserait-il Sofia me dévorer comme une pauvre proie sans défense. Mais je m’en fichais. Si ça devait se passer comme ça, tant pis. Pourtant, je voyais bien qu’il était sincère et ne représentait aucun danger pour quelqu’un sur qui il pouvait compter.

« Parce que tu crois qu’on peut compter sur toi ? »

Pour enterrer les gens, oui. Et j’avais enterré illégalement un homme pour lui, n’était-ce pas suffisant ?

« OK… là tu marques un point. »

- C’est tout c’que j’peux faire,
conclus-je en me dirigeant vers la porte des vestiaires.

Je l’ouvris et invitai Roy et Sofia à sortir.
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Sofia Ashley
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Un fossoyeur ? A la bonne heure ! EmptyDim 3 Sep - 23:49
Sofia Ashley
ft. Sofia & Meyer
"J’ai essayé…"

Un fossoyeur ? A la bonne heure !
Sofia serra la chemise de Roy, écoutant Meyer parler. Elle avait du mal à comprendre la situation du fossoyeur, l'idée d'avoir une autre personne dans sa tête, une voix, lui parut étrange. Elle était déjà troublée par ses propres problèmes. Enfin, plutôt ceux de Roy, Sofia était toujours impliquée, de toute façon. Roy aussi, regardait Meyer, songeur. Il pensait d'abord que ce dernier se battait, mais en fait, il avait plus l'air de se débattre pour garder la tête hors de l'eau. Roy avait, décidément, le don pour faire des rencontres anodines. Sa voix le contrôlait... Pourvu qu'il n'allait pas péter un plomb, là. Roy hocha la tête, pendant que Meyer regardait en direction des douches. Il jeta un oeil à Sofia, comme pour l'interroger du regard, elle avait fait une bêtise, là dedans ? Oubliée quelque chose ? Sentant le regard de son maître, celle-ci leva les yeux vers celui-ci, niant en silence de la tête. Elle vérifia tout de même, son équipement était là, ses vêtements aussi...  Meyer revint, l'air hésitant, puis annonça à Roy qu'ils pouvaient dormir chez lui cette nuit. Donc... Un malade mental venait d'inviter chez lui un pseudo-mafieux accompagné d'une tueuse. Situation plutôt amusante. Roy ne pu s'empêcher un faible sourire à cette pensée. Il regarda à nouveau Sofia, celle-ci montrait déjà des signes d'inquiétude, mais n'osait pas parler. La décision revenait à son maître.

"Hé... Tout va bien Sofia, je t'ai acheté des brosses à dents, en revenant. Et de quoi te changer, t'en fais pas." 

Pour seule réponse, elle vint le serrer amoureusement dans ses bras. Roy était toujours attentionné avec elle. Il savait que Sofia ne pourrait pas supporter de ne pas pouvoir se brosser les crocs, ni même ne pas pouvoir changer de sous vêtements.Il la laissa faire, un instant, lui souriant. Il regarda à nouveau Meyer, hochant la tête.

"Ca ta dérange pas, t'es sûr ? C'est sympa de ta part." 

Roy récupéra la laisse de Sofia pour la remettre à son cou. Il l'invita à le suivre, ensuite, avec Meyer. Il la regarda d'ailleurs, songeur. Devait-il lui dire pourquoi ils ne pouvaient pas rentrer ce soir ? Elle n'allait surement pas comprendre... Enfin, il allait quand même devoir lui dire, pourquoi ils allaient devoir déménager. C'était la troisième fois déjà que Roy devait chercher un autre endroit où vivre. Sofia n'avait jamais posée de question, elle se contentait juste de le suivre, obéissante. Non, elle avait le droit de savoir, après tout. Elle vivait aussi avec lui, c'était aussi sa maison, à elle. Roy l'interpella, lui demandant de marcher au pied. Elle s’exécuta et le regarda dans les yeux. Il ne chercha pas à parler à voix basse, laissant à Meyer la possibilité d'écouter ou non. Il ne voulait pas le laisser croire à un quelconque "complot" alors qu'il venait de les inviter chez lui.

"Ecoute, Sofia. On va devoir chercher une autre maison. Quelqu'un est venu chez nous pendant qu'on était ici, il a tout cassé et a volé des affaires. Si on retourne la bas, ça pourrait être dangereux et je veux pas qu'il t'arrive du mal. Alors laisse moi le temps de trouver un endroit pour nous deux, ok ?" 

"Tant que je suis avec toi, je suis heureuse. Si quelqu'un te veux du mal, laisse moi m'en occuper. Personne ne t'en fera tant que je suis là. Annonça-t-elle, fatalement, sonnant comme un avertissement Tu es à moi."

"Et je suis à toi." 

Roy la regarda encore, songeur cette fois. "Tu es à moi... Et je suis à toi". Il pensait à la première fois où Sofia lui avait à dit qu'il était à elle. D'abord surpris à l'idée d'appartenir à une esclave... Il finit par comprendre que c'était, en fait, une preuve d'amour de la part de Sofia. En tant que "chienne", elle avait acceptée son maître au point de lui appartenir entièrement. Pour la rassurer, Roy avait eu l'idée de toujours compléter sa phrase. "Tu es à moi" ... "Et je suis à toi". Meyer arriva finalement chez lui, ouvrant la porte. Roy et Sofia entrèrent, et eurent tout deux pour réflexe de retirer leurs chaussures, laissant à Meyer les accueillir.
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