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 Une nouvelle au cours de droit [Pv : Saito Emiko]

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Une nouvelle au cours de droit [Pv : Saito Emiko] EmptyVen 20 Jan - 16:06
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Une nouvelle au cours de droit

Aujourd'hui est un grand jour, le premier d'une grande aventure, riche et amusante. Enfin j'espère. C'est mon premier jour dans une université, non, mon premier jour dans une école depuis des années et j'avoue que j'angoisse un peu. Pourtant, je ne suis plus un gamin, je suis même déjà allée sur le campus pour finaliser mon inscription, mais bon... Il faut bien reconnaitre qu'avec mon énorme retard pédagogique, je ne dois mon admission qu'à l'influence de ma mère, je ne suis pas dupe, les cours particuliers que j'ai reçus ces dernières années ne valent rien face au retard que j'ai accumulé. Il n'y a aucune matière pour laquelle je dois être au niveau, sauf peut-être le japonais, peut-être. En plus, je ne connais encore personne sur cette île, j'avoue n'avoir jamais vraiment été douée pour sympathiser avec les gens et j'arrive en milieu d'année. Enfin, j'espère juste qu'ils ne me demanderont pas de me présenter au tableau, car je ne sais absolument pas comment justifier mon arrivée sur cette île. De toute manière, on est plus au collège, ça ne se fait plus, pas vrai ? Bref, je dois un peu trop appréhender cette journée et il est grand temps pour que je sorte enfin de ma voiture. De toute manière, ne sachant pas quel cursus prendre, j'ai réussi à négocier un trimestre où je pourrais essayer tous les cours et ne passer que les partielles qui m'interessent, donc si ça se passe vraiment mal, je pourrais toujours changer de matière.

Je finis par ouvrir la portière avant d'aller vers l'amphithéâtre que j'avais noté sur mon agenda. Aujourd'hui, je vais devenir avocate et ce n'était pas le moment d'angoisser. J'ai du droit toute la journée. Cette matiére ne m'avait pas semblé idéal pour commencer, avant que je ne remarque un avantage de taille : théoriquement personne n'a étudié le droit avant cette année. Ce qui rend mon retard presque tolérable. Je m'en faisais encore la réflexion pendant que je rentrais la salle. Le cours ne va pas tarder à commencer et pourtant, il n'y a que deux ou trois groupes dans la salle, la plupart occupée à jouer sur leur téléphone et presque tous composés d'hommes. J'hésite un instant à aller leur parler avant de m'imaginer seule dans un groupe de garçons. C'était hors de question, en plus, aucun d'eux n'est au premier rang et si je voulais avoir une chance de suivre ce cours, il va falloir être sérieuse. Heureusement il y a un groupe pour me sauver la mise, trois filles qui discutent ensemble au premier rang. Je me suis donc décidée à aller vers elle, leur demandant si je pouvais m'asseoir à côté, ce à quoi elles ont gentiment accepté. J'aurais voulu entamer la discussion avec elle, mais le temps que je sorte mes affaires, le professeur était déjà là et commençais son cours.

Son cours me parut un peu spécial au début, car il commença par nous parler de son week-end et d'autre activité qui n'avaient aucun rapport avec la matière que l'on devait étudier, au point que je lâchai mon crayon. Une erreur qui me fut fatal. À peine eut-il vraiment commencé cours que j'étais à la ramasse. Il dit des noms de lois, des articles de différent code que je ne connaissais absolument pas et le temps que je trouve comment j'allai en écrire un, cinq autres tombaient. En à peine dix minutes de cours, j'oubliais la présence de toute personne autour de moi, j'avais l'impression que je n'y arriverais jamais. Il parlait trop vite pour que je puisse tout écrire et ses exemples ne cessaient de s'entrecouper au point de rendre ma prise de note illisible. En plus de ça, il faut être honnête, je ne comprends absolument rien à son baratin. Après vingt minutes, j'avais mal à la main à force de raturer et le cerveau en ébullition. Je songeai alors à changer mes plans de la journée, juste laisser tomber cette matière qui n'avait aucun sens. C'est alors que je me rendis compte que ça allait être comme ça dans toutes les matières. Non, se serait pire, je n'ai que quelques mois de retard sur celle-ci. C'est alors que mon crayon tomba sur mon pupitre, je fermai les yeux quelques secondes en soupirant longuement. Je n'avais aucune envie de renoncer et je comptais bien me battre jusqu'au bout. Je pris une nouvelle feuille et changea à nouveau ma prise de note. Si je ne pouvais tout suivre ici, il me fallait les repères pour faire des recherches après, ne notant que les noms importants et instaurant un code couleurs pour lier les affaires entre elles. Le calvaire continua ainsi jusqu'à la pause, mais je respirais. J'avais l'impression d'avoir étouffé pendant trois heures, j'étais claquée et prête à m'endormir sur la table pour ma pause du midi lorsque j'entendis une de mes voisines.

-"On n'a pas appris grand-chose ce cours-là, pas vrai ? Il a à peine répété les notions de base."

C'était pour moi un achèvement, ces filles étaient tranquillement en train de rigoler comme si ce cours n'avait pas été. J'avais l'impression d'avoir des sciécles de retard et de me retrouver face à une civilisation du futur... mais c'est justement là que ce trouvait la clef. Il fallait que j'établisse un contact, que je leur demande de l'aide.

-"Euh... Excusez-moi" dis-je en tapotant l'épaule de ma voisine. "Je sais que l'on est en pause et je ne veux pas vous déranger, mais je suis nouvelle à ce cours et il y a quelques notions que je n'ai pas comprises. Si l'une de vous veut bien m'aider, je lui en serai reconnaissante."

Suite à ma demande, je m'inclinai de la façon adaptée et courtoise. Je n'avais aucune idée de ce qu'elles allaient répondre, mais j'ai visiblement besoin d'elle si je veux rattraper mon retard. Je pris alors l'une de mes feuilles de notes, bien au propre avant de leur montrer, demandant si elle pouvait m'expliquer l'une des affaires que l'on avait vu dans le cadre de la jurisprudence.



Dernière édition par Andrea Akeda le Lun 6 Fév - 19:10, édité 1 fois
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Une nouvelle au cours de droit [Pv : Saito Emiko] EmptyVen 20 Jan - 17:09
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La vie au campus avait commencé de façon titubante mais peu à peu Emiko était parvenue à se faire sa place. Son tempérament de princesse lui avait valu une réputation de fille caractérielle qui savait ce qu'elle voulait. Elle affichait souvent une impression hautaine et s'était fait deux copines dans sa classe avec qui elle gardait ce comportement que peu de gens aimaient, prenant souvent les gens de haut et se moquant des autres. Mais elle s'en fichait, elle n'était pas là pour plaire, enfin ce n'était pas sa priorité du moment. Emiko se marrait bien avec ses deux filles et l'avantage de telles amies c'est qu'elles ne se mêlaient pas de sa vie privée, bien trop occupées par leur propre nombril. Ainsi la renarde pouvait s'occupait de sa seule et vraie amie  qui n'était pas dans sa classe et qui connaissait son secret. Cependant au lycée, elle évitait de trop coller Kazuko afin d'éviter d'éveiller les soupçons sur les raisons d'une si étrange amitié.

Ce matin-là, la renarde avait enfilé une robe longue qui moulait le haut de son corps et qui s'évasait en bas comme bien souvent quand elle devait se camoufler. Elle mit aussi un premier bandeau bien serré, cachant ses oreilles dessous et y ajoutant un autre plus coloré.Elle y ajouta une veste épaisse en polaire à l'intérieur lui donnant une allure hippie ainsi que des bottines puis alla rejoindre le bus qui devait la conduire au lycée. Aujourd'hui en première heure, c'était droit, l'une de ses matières préférées et la renarde avait même prévu son ordinateur pour pouvoir suivre le cour avec efficacité, connaissant la réputation du professeur comme étant l'instopable. Une fois parti, il ne s'arrêtait pas et ne revenait pas en arrière, l'enfer pour tous les débutants.

Assise dans le bus, elle regarda le paysage jusqu'à arriver à sa destination, ne pouvant pas écouter de musique sans se faire repérer. Elle rejoignit ses deux copines et à l'entrée du lycée, attendant qu'elles finissent leur clope pour rentrer dans la salle de cour qui se remplissait déjà peu à peu. Elles prirent les places de devant, Emiko n'aimant pas être derrière autant à cause de son tempérament de première de la classe qu'à cause de son caractère combattifs. Elle papotait de tout et de rien, parlant des derniers potins avec ses comparses, donnant son avis sur la tenue de untel ou sur la petite amie de bidule quand une fille vint leur demander la permission de s’assoir près de Cherry. Cette dernière la regarda et fit la moue avant de lâcher simplement.

"Oui va-y."

Tout en reportant son attention sur ses copines en faisant une mimique qui voulait purement et simplement dire qu'elle n'appréciait déjà pas cette nouvelle venue sur leurs terrain de chasse. En effet Cherry était un peu la croqueuse d'homme de la classe et voyait toujours d'un mauvais oeil les filles qui n'étaient pas ses amies. La renarde, elle, jeta un coup d’œil à l'inconnue qui semblait quelque peu stressée et eut un sourire en se disant qu'elle allait vite paniquer quand le prof ferait son entrée ce qui ne tarda pas.

Le cours commença et Emiko n'eut qu'à effleurer son clavier pour commencer à taper le texte que lançait leur professeur sans réel ordre ni organisation. Il allait d'un point A à un point B, enchainant les différentes affaires et les différents textes liés à ses dernières sans de réels liens pour les novices. La renarde, elle le comprenait sans trop de mal, ayant déjà potassé avec ferveur et elle notait et ajoutait les détails qu'elle ignorait au fur et à mesure, perdant la notion du temps, seulement prise dans le cours malgré que ses deux amies soient moins appliquées qu'elle. A un moment Cherry lui donna un coup de coude en lui faisant signe de regarder à côté d'elle la nouvelle. Emiko s'exécuta et vit alors la pauvre nouvelle en plein naufrage. A voir sa tête cette dernière ne savait pas du tout ce qu'elle faisait là et sans le vouloir, cela la fit rire. Sincèrement qu'est-ce qu'elle foutait là si c'était pour lâcher prise après seulement 30 minutes de cours ? Emiko leva les yeux au ciel alors que Cherry gloussait puis reprit son boulot, ignorant les remarques caustiques que sa voisine lui adressait sur la petite nouvelle.

Puis finalement la pause mit fin au cours, Emiko baillant alors que le prof quittait la salle de son même air absent. Le trio se remit alors à jacasser, les filles demandant à Emiko de leurs filer ses notes, ce qu'elle accepta avec plaisir, aimant se sentir nécessaire. De plus elle savait que les deux filles n'étaient pas les plus douées dans cette matière même si Cherry eut alors l'idée de se vanter de la simplicité du cours de façon à ce que la nouvelle l'entende. Emiko eut un sourire moqueur, sachant que sa copine mentait vu qu'elle était la pire des cancre dans cette matière.

Cependant la nouvelle elle, la prit bel et bien au sérieux et lui tapota l'épaule, transformant le visage de Cherry en une moue de prétentieuse comme elle savait si bien le faire ce qui avait le don d'amuser la renarde qui savait déjà qu'elle allait réagir très mal à la demande de la jeune femme. La métisse se retourna et posa un regard hautain sur la jeune élève avant de lui répondre.

"Non mais t'inquiète, vu ta tronche en cours on avait bien compris que tu n'avais rien captée. Mais si tu n'es pas foutue de te préparer avant un cours on peut rien pour toi..."


Elle repoussa l'une de ses mèches de cheveux et se leva, fière de sa répartie et ajouta.

"Bon c'est pas tout mais moi j'ai faim, ça vous dit de profiter de la pause dehors ? La ça pue la nullité !"


Sa seconde copine se leva et Emiko les regarda en souriant, riant encore un peu de la répartie de son amie.

"Non allez-y je reste ici,J'ai encore des trucs à faire."

Les deux filles s'en allèrent alors que la renarde posait son regard sur l'étudiante puis elle prit la place de Cherry en prenant son ordinateur avec elle, toujours en souriant. Elle posa sur la nouvelle un regard à la fois désolée et aussi un peu accusateur comme si elle l'avait un peu cherché quand même. Cependant elle ne fit aucun commentaire sur l'altercation et se contenta de dire.

"Bon alors c'est quoi ton problème ?"

Le ton était un peu exaspéré et il était peu sûr qu'elle l'apprécie mais bon elle venait d'avoir une main tendue alors allait-elle cracher dessus ou la saisir ? Ça restait à voir car au fond la renarde n'avait rien fait pour lui venir en aide avant. D'un autre côté pourquoi l'aurait-elle fait ? Cherry n'avait pas complètement tords en engueulant la nouvelle sur sa préparation. Quand on arrivait dans un endroit on faisait au moins le minimum pour se préparer non ? Enfin ça avait été toujours l'une des priorités de la renarde donc bon, elle se disait que tout le monde devait l'adapter.
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Une nouvelle au cours de droit [Pv : Saito Emiko] EmptyVen 20 Jan - 20:26
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Une nouvelle au cours de droit

La réponse de cette comparse fut une véritable douche froide, un somptueux mélange de mépris et d'égocentrisme. Cependant, ce ne fut pas son refus qui fit le plus mal, mais la véracité des arguments qu'elle tenait. En continuant ainsi je n'aurais aucune chance, peu importe l'étude dans laquelle je m'engagerais, si je suis incapable de prendre en compte les tenants et aboutissants des termes utilisés, assister au cours ne sert à rien. Le truc, c'est que j'étais déjà au courant, je m'en étais même rendu compte il y a exactement deux heures et trente minutes. Aussi son acrimonie ne m'avait rien appris sur moi-même, mais bien plus sur elle. Son besoin de m'humilier était à la hauteur des vêtements aguicheurs qu'elle portait. Quant à son comportement, il était typique de la jalousie que l'on perçoit chez les personnes qui se sentent menacées, ce qui est plutôt amusant quand on connait mes origines. Aussi, bien que je sois ici la victime, je me sentais presque navrée pour elle. Enfin, grâce à elle et de sa tirade, je me sens libérée du stress qui m'avait acculé précédemment et qui avait faussé mon jugement. Comment avais-je pu être assez aveugle pour m'asseoir à côté d'une personne comme ça ? C'était stupide, ma mère m'a pourtant donnée nombre de leçon pour comprendre à quelle personne j'ai à faire, passant du profiling à la dynamique de groupe. D'ailleurs, il y avait quelque chose qui ne collait pas avec ce groupe, pourquoi étaient-elles au premier rang ? Pourquoi arrivé en avance ? Cela ne concordait en rien avec leurs comportements. Aussi, afin de m'assurer de ne pas avoir commis d'erreur de jugement, j'analysai rapidement les notes qu'elle avait pris pendant le cours. Aucune révélation n'en sortit, la prise de notes était incomplète, son système basique et incapable de rendre compte des subtilitées de la leçon. À s'en demander comment elle pouvait me faire des remarques avec cette attitude. Il y avait quelque chose qui clochait, c'était certain, mais ce n'était pas mon problème, plus après l'insulte qui venait de mettre faite.

Je me suis mie à trier mes fiches pendant que ce groupe semblait s'en allait. Si aucune elles ne voulaient pas m'aider, libre à moi de chercher aide ailleurs. Les CDI sont de magnifique lieux pour travailler et cela ne m'étonnerait pas que je trouve une âme valeureuse qui me viendra en aide. C'était même décidé lorsque j'entendis l'une de mes voisines décider de rester. Cela m'intrigua, suffisamment pour que j'y jette un coup d'oeil à celle-ci. Le contraste était de taille. Alors que je m'attendais à des pics cinglant me signifiant de ne plus m'approcher d'elles désormais, il n'y avait ici aucune menace ni intention de nuire, tout juste de l'exaspération mal cachée. Ma curiosité fut alors piquée à vif, lançant quelque regard furtif sur ses notes, informatique pour celle-ci. Il y manquait nombre de point clef, mais la structure y était ici scrupuleusement retranscrite, plus encore, il n'y avait presque que des détails que la plupart des gens n'auraient pas prie le temps de prendre. C'était clairement une bonne élève, alors pourquoi traînait-elle avec ces filles ? Il est pourtant clair qu'elle n'est pas tributaire des deux autres, celles-ci ne la forçant pas à les suivre et plus encore, allant s'asseoir au premier rang pour elle. C'est elle la meneuse du groupe, ce qui signifie que ce n'est sans doute pas simplement une bonne élève, c'est la meilleure. C'est la conclusion à laquelle je venai d'arriver lorsqu'elle vient s'asseoir à côté de moi, me demandant d'un ton exaspéré qu'elle était mon problème.

J'hésitai un instant à lui demander qu'elle était le sien, pourquoi sortait-elle avec ces bimbos ? Il est évident que ce ne sont pas elles qui feront l'effort de s'intéresser à elle, ce ne sont tout au plus que des sangsues venant profiter de sa connaissance. Il n'y a que deux solutions, soit elle aime le regard que ces comparses lui apporte, soit elle n'aime pas que les gens se posent des questions à son compte. Dans les deux cas, je n'ai pas besoin de pousser mon analyse plus loin pour l'instant, ce serait contreproductif. Après tout, il est hors de question que je refuse l'aide de la meilleure de la classe, surtout dans ma position. À cet instant précis, je n'ai pu m'empêcher de sourire, la chance me souriait finalement aujourd'hui. J'étalai les différentes fiches de notes que je venais de prendre, prenant soin de faire subtilement disparaitre les essais ratés du début de cours, ce qui laissait une quinzaine de page sur la table.

- "Et bien pour être parfaitement honnête, j'ai au mieux essayé de rendre compte des liens qui existent entre les lois et les différents procès que l'on a vu sur ces fiches. Cependant, j'avoue ne pas avoir encore réussi à comprendre les spécificités de la jurisprudence. Dans quel cas a-t-on le droit de l'appliquer ? Car dans ces cas-ci" énonce-t-elle en désignant différentes affaires. "la jurisprudence a été appliquée au détriment de ces lois-là... "

J'ai continué à développer mon énoncer en soulevant les différentes anomalies que j'avais trouvées au sein du cours. Je faisais en sorte de ne poser que des questions pertinente, qui aurait eu échos si quiconque les avait soulevé pendant le cours afin de démontrer que malgré les difficultés flagrantes que j'ai montrées, je ne suis pas la dernière des attardées. C'est une stratégie à double tranchant : soit elle se sent menacer par mon potentiel, soit elle voit en moi une élève plus studieuse que je n'ai dû lui paraitre. Dans les deux cas, j'ai ce qui m'intéresse, soit elle ne me répond pas et je n'aurais plus à adresser la parole à ce groupe, soit l'aide que je trouve de la meilleure élève est utilisé avec son plein potentiel. Je n'ai aucune envie de me coltiner la présence de ses amies pour une aide que je trouverai ailleurs. Cependant, et afin que celui-ci ne puisse me retomber dessus, j'assure ma défense à la fin de mon énoncé.

- "... Je trouve ces problèmes curieux et j'espère que ce n'est pas moi qui ai juste mal compris certaines lois et affaires. Pour tout t'avouer, je n'ai su que je n'aurais des cours de droit aujourd'hui qu'hier à cause du régime spécial que j'ai ce semestre. Du coup, je n'ai pas eu le temps d'assimiler toutes les subtilités et j'ai peur de t'ennuyer pour pas grand-chose."

Je pris alors un air gêné en attendant sa réponse, ce que j'étais réellement. Car que l'on soit clair, je ne suis pas une menteuse et ceux malgré ce que peuvent sous-entendre les analyses poussées que je fais des gens. La tromperie est quelque chose qui m'insupporte au plus au point, cependant il est stupide de gâcher une relation, car l'on a montré son mauvais profil.



Dernière édition par Andrea Akeda le Lun 6 Fév - 19:10, édité 1 fois
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Une nouvelle au cours de droit [Pv : Saito Emiko] EmptyDim 22 Jan - 10:17
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Emiko avait des amies étranges, presque antagoniques à sa propre personne. Sa tenue vestimentaire n'était pas le plus sexy qui soit, et ne semblait pas prendre réellement en compte la mode. Il suffisait de voir qu'elle portait un bandeau et que sa robe lui arrivait presque au cheville pour se faire cette constatation. De même Emiko avait presque tout de la bonne élève, son ordinateur étant un modèle purement sélectionné pour les cours, ne possédant aucun élément personnel, même le fond d'écran semblait tiré des images de base. Alors beaucoup se demandait ce qu'elles faisaient avec ses filles et surtout pourquoi ses dernières l'avaient acceptés dans leurs groupes. La réponse était simple, Emiko n'était pas réellement une gêne, les mettant en valeur sur le plan physique avec son allure de première de la classe mais aussi pour ses notes. Des cours propres et clair ainsi qu'une aide potentielle en cas de difficultés, que demander de plus. Cependant il y avait un détail que peu de gens prenaient en compte surtout quand il ne connaissait pas la renarde : c'était son caractère. Emiko leur plaisait de par son tempérament de princesse. Les deux filles aimaient sa répartie et son humour aussi piquant que le leur. Mais ça, pour le savoir il fallait les fréquenter et à moins d'être un homme la chose n'était pas forcément aisée.

La renarde observait la nouvelle, l'air légèrement agacée. Lui proposer son aide ne venait pas d'une mauvaise intention, bien au contraire. C'était un bon moyen de tester les compétences de cette rivale potentielle qui semblait peu préparée à ce genre d'exercice. De plus cela lui permettrait de la connaitre un peu mieux ce qui n'était pas une mauvaise chose. Connaitre ses amis ou ses ennemis étaient le meilleur des plans pour les surpasser et comme c'était l'un des buts de l'hybride, elle aimait à agir rapidement sans forcément user de force, préférant de loin user de ruse. Elle prit donc place près d'elle, sur la table de Cherry et attendit qu'elle réagisse, prenant ses notes en l'écoutant prendre la parole, les relisant en silence, affichant une moue quelque peu déçue et blasée en voyant le travail. Un vrai boulot de débutant !

Malgré cela, son discours semblait bien plus ordonné que ses notes et la renarde releva dans ses questions et ses propos des choses intéressante et pertinentes qui méritaient qu'on s'y attarde. L'entendre ainsi parler de droit lui fit lever les yeux, le regard intéressé et clairement prit dans ce qu'elle disait. Elle tira un peu son ordinateur vers la demoiselle, la tournant vers elle puis s'empara d'un stylo à Cherry et d'une nouvelle feuille, commençant à y écrire de nouvelles notes plus complète que les siennes, prenant à son tour la parole pour répondre aux interrogations de la nouvelle.

"Le cadre juridique est assez flou en soit, au fond la loi tu peux lui faire dire ce que tu veux, chaque cas étant à part d'une certaine manière. Ainsi ici, la jurisprudence peut prendre le dessus sur des lois dans certains cas où la loi en elle-même n'est pas assez claire ou complète. Cette loi par exemple" Elle lui montra l'un des texte qu'elle avait pris en compte sur son ordinateur "Elle est à double sens tu peux te dire qu'elle signifie ça mais t'es-tu dis qu'elle pouvait aussi dire ça ? Et bien dans ce cas la jurisprudence peut prendre le pas sur la loi que ce soit dans un sens ou dans l'autre, le jeu de l'avocat étant d'amener assez d'éléments sur la table pour mener le jury à penser que la loi signifie le second cas et non le premier. Tu me suis ?"

Emiko était comme un poisson dans l'eau. Elle avait tellement étudier le droit et ses subtilité que cette première année n'était pour elle qu'un moyen d'affiner ses recherches et ses connaissances. Il faut dire que c'était son souhait : devenir avocate afin de détruire la condition d'hybride pour les rendre libre. Elle s'y donnait corps et âme avec une passion qui se sentait quant elle en parlait. Son regard brillait et malgré parfois la complexité du sujet, elle parvenait à l'amener de façon clair par des exemples concrets, s’assistant aussi de son ordinateur tout en écrivant sur les feuilles qui s’empilaient peu à peu au fur et à mesure des explications, se heurtant alors à de nouvelles questions tout aussi pertinentes.

Ainsi l'hybride remarqua que cette nouvelle n'était pas si idiote qu'elle l'avait laissée paraitre au début. Elle se laissait prendre dans l'échange, faisant part de son intérêt et de son envie d'être éclairée. même si à la fin de l'explication, elle chercha une excuse à son manque de préparation alors que la renarde finissait de noter les derniers points du cours, tendant de nouvelles notes propres bien que basiques à la nouvelle, écrite de façon à ce qu'elle puisse comprendre les différents points qu'elles avaient abordés toutes deux mais avec des détails supplémentaires et des infos ce qui les rendaient très riche en restant simple malgré tout pour la novice qu'elle semblait être. Elle lui rendit aussi ce qu'elle avait écrit en début de cours, se disant que ça pourrait lui servir au cas où puis posa enfin son regard dans celui de l'étudiante, reprenant la parole.

"Le droit n'est pas une matière que tu envisages sans projet d'avenir lié au système judiciaires ou à un poste requérant des notions de RH... Soit tu t'y prépares tôt, soit le mieux est de laisser tomber cette filière. De plus Togi n'est pas spécialisé dans ce domaine... Le lycée te poussera bien plus dans le milieu scientifique vu que c'est le coeur de vie de l'ile. Donc si tu n'as pas de réels intérêts à suivre le cours, je te conseille de l'abandonner dès à présent sans vouloir te vexer..."


Bien que son ton restait aimable, ses propos étaient assez piquant en soit. La renarde n'avait pas l'air de lui reprocher son manque de préparation, elle frappait surtout sur la motivation et l'intérêt peu encourageant de sa voisine. Elle le disait aussi pour tester son ambition dans cette matière car au fur et à mesure de leur échange, il lui avait sembler voir un certain potentiel qui pouvait être gênant si elle restait dans cette matière ou qui, si elle envisageait une autre filière, serait bien plus intéressant à utiliser quand elles quitteraient les études. Une fille vive et analytique serait un bon point pour son projet, surtout si elle avait un regard scientifique. Si c'était le cas, le mieux serait de s'en faire une amie, quitte à voir où elle pourrait mettre ce pion dans son grand projet...

Pour le moment en tout cas, elle se contentait de poser sur elle un regard interrogatif, attendant qu'elle prenne la parole en finissant d'enregistrer les dernières données sur son ordinateur, voyant le temps tourner sans qu'elle n'ait pu manger quelque chose.
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Une nouvelle au cours de droit [Pv : Saito Emiko] EmptyDim 22 Jan - 17:12
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Une nouvelle au cours de droit

L'analyse que j'avais faite de la situation se confirmait au fur et à mesure. L'aisance que prenait cette jeune fille à répondre aux plus grandes interrogations que j'avais eu vis-à-vis de ce cours en était l'incarnation. Le professeur lui-même aurait sans doute eu plus de mal à m'enseigner les différentes notions auxquelles elle m'introduisait. Je n'eus même aucune difficulté à les assimiler, pire, elle surgissait en moi telles des évidences. Cela m'aida à retrouver les dernières briques de conscience que l'angoisse de la rentrée avait disséminé. La peur liée à ce nouvel endroit fut balayée par la soif de connaissance que ma nouvelle voisine m'inspirait. Le fait de l'avoir rencontré aujourd'hui est ma chance, il ne me reste plus qu'à ne pas la gâcher... Et pour cela, je n'ai qu'à suivre les enseignements de ma mère. Tout d'abord, il fallait qu'elle reconnaisse certaine de mes qualités, ce qui est en bonne voie en vue de l'attention qu'elle met dans ces explications. Elle a visiblement mordu à l'hameçon. Ensuite, il faut qu'elle juge des limites de ce que je peux lui apporter et pour finir, il faut qu'on s'entende sur un échange de service tacite, chacune apportant à l'autre quelque chose dont elle a besoin. Cela peut paraitre un peu artificiel dit comme ça, mais c'est ainsi que naisse les amitiés. Hors, aux vues de l'intelligence qu'elle dégage, il est évident que je la préférerais dans mon camps. Il ne me restait plus qu'à espérer qu'à la suite de ces explications, elle verrait en moins assez de potentiel pour s'intéresser à ma situation, mes intentions ou même mes plans de carrière. Autant de sujet dans lequel je pouvais me révéler être un bon investissement.

C'est ainsi que je résonnais notre futur amitié tandis que j'analysais tous les éléments qu'elle me donnait, sauvegardant tout ce qui pourrait m'être utile pour les cours. Que ce soit la forme des notes qu'elle prenait, l'architecture qu'elle avait construite autour et même sa façon d'analyser son contenu. Il est évident que rien n'était laissé au hazard, certains points que je voyais sur son ordinateur présageant même qu'elle a déjà commencé à étudier les années suivantes au programme. Elle est déterminée, bien plus que n'importe qui ne l'est dans ce cours. La question était de savoir pourquoi ? Est-ce par égo ou par désire de faire quelque chose de grand ? Le problème, c'est que je ne vois aucun moyen de déterminer quelle est sa véritable motivation. Le premier cas semblant justifier qu'elle s'attache à ce qui semblait être ses amis dans le but d'affirmer son intelligence via un contraste plutôt flagrant. Le deuxième cas découlant de sa tenue vestimentaire qui l'effaçait presque totalement. Je n'arrive pas à trancher, pourtant, cette information est essentielle, quelqu'un ayant de l'ambition ayant de l'ambition a besoin d'être entourée de personne influente, alors que celle supportant un lourd égo n'aime pas qu'on puisse lui faire de l'ombre. Cet élément m'agaçait, les différentes situations que j'avais eues la joie d'expérimenter avec ma mère ne laissant pas de telle indécision. Il y a un inconnu qui m'échappe et qui m'intrigue dans son histoire, quelque chose que je voulais découvrir, l'idée de jouer à pile ou face m'étant insupportable. Cependant, il serait intolérable que j'en oublie mon éducation, j'allai devoir jouer avec un adversaire dont je ne connaissais pas toute la main.

Le temps continua de s'écouler pendant ses explications sans que l'on ne s'en rende vraiment compte, la pause du midi arrivant sur ses dernières réserves tandis que ma voisine concluait de m'aider. Elle avait perdu beaucoup de temps pour moi et je lui en étais reconnaissante. De plus, j'avais été agréablement surprise de ne pas avoir vu ses amis revenir durant notre explication. Leur lien ne semblait pas si fort que cela, laissant l'hypothèse de l'ambition prendre le dessus. J'avais enfin l'impression de pouvoir trancher, bien que cela restait de l'ordre de la simple hypothèse. Je me relachai en songeant que l'aléatoire seule ne guidera pas mon destin. C'est alors que la jeune fille me passa les fiches de notes que l'on avait travaillées ensemble, bien plus propre que les miennes et surtout plus complète. Je la remerciai amicalement avant qu'elle ne prenne la parole.

- "Le droit n'est pas une matière que tu envisages sans projet d'avenir lié au système judiciaires ou à un poste requérant des notions de RH... Soit tu t'y prépares tôt, soit le mieux est de laisser tomber cette filière. De plus Togi n'est pas spécialisé dans ce domaine... Le lycée te poussera bien plus dans le milieu scientifique vu que c'est le coeur de vie de l'ile. Donc si tu n'as pas de réels intérêts à suivre le cours, je te conseille de l'abandonner dès à présent sans vouloir te vexer..."

Ses paroles étaient lourdes de sens et si j'avais été un peu trop terre à terre, j'en aurais raté le sous-texte. L'étape deux venait de commencer et elle me demandait en quoi je pourrai bien lui être utile à sa manière: de manière acerbe sur un ton aimable. Il était temps de rompre mon indécision, en lui adressant un sourire, je répondis.

- "Tu as sans doute raison, j'aurais aimé m'y préparer plus tôt, en plus, je ne compte pas travailler dans ce domaine. Cependant, je ne compte non plus pas abandonner aussi facilement. Je ne viens pas à l'université pour un quelconque diplôme ou pour avoir un travail. J'y viens pour apprendre, pour que ma mère soit fière et que je puisse être un soutien pour elle. Je viens pour qu'un jour je sois digne de prendre sa relève et porter son flambeau."

Sans que je m'en rende comptes, un élan de fierté envahit mon coeur en prononçant ces paroles, au point que ma voix se porta davantage que je ne l'avais prévu. J'en rougis avant de détourner le regard et de m'excuser d'avoir augmenté autant le ton. En est-il que j'avais mis en avant l'un de mes principaux atout : mon statut. Suffisament élevé pour ne pas avoir à s'encombrer d'un autre travail et suffisamment noble pour être encré dans la dignité. Puis, profitant des notes que je rangeais dans mon sac, je sortis le bento que les quelques cuisiniers que j'ai sur l'île m'avaient fait. La boite était d'un style traditionnel possédant deux étages, recouverte de parure dorée et fermé par un épais ruban de soie.

- "Je suis désolée de t'avoir fait perdre autant de temps, je suppose qu'allait au restaurant universitaire serait trop long si l'on veut être à l'heure pour notre prochain cours. Je me ferais une joie de partager mon repas avec toi si tu le souhaites, il doit y en avoir bien assez pour deux. Prends ce dont tu as envie." proposais-je en ouvrant le panier-repas. "En fait, je m'appelle Andréa, ravis de te rencontrer."

Ce panier seul renfermait des mets pour tous les goûts, mais aussi tous les prix. Car bien que ma mère m'ait appris à apprécier les plats les plus chers au monde, j'avoue ne pas résister à la simplicité de certaines recettes. Notre présentation était désormais à son thermes, faisant de par ma proposition la troisième étape. Il ne me reste plus qu'à attendre sa réaction, son nom peut-être ? Lui tendant une paire de baguette, j'attendais qu'elle réagisse tandis que je sentais mon coeur s'accélérait. Avais-je fait le bon choix ? Avait-elle un objectif auquel elle voulait parvenir ?



Dernière édition par Andrea Akeda le Lun 6 Fév - 19:10, édité 1 fois
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Une nouvelle au cours de droit [Pv : Saito Emiko] EmptyMar 31 Jan - 17:25
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La renarde rangeait son ordinateur quand sa voisine prit la parole, droite et fière, lui expliquant qu'elle n'était pas là uniquement pour le droit mais pour apprendre, tout simplement. Son regard s'était enflammé quand elle lui parla de sa mère comme si cette dernière était une déesse qui méritait son adoration. La renarde se reconnut un peu dans son discours même si pour sa part, elle n'avait pas l'impression d'avoir ce genre de comportement pour ses parents. Certes elle les aimait plus que tout et ils étaient ses modèles mais de là à avoir ce comportement extrême, comme si rien d'autre que leur avis ne comptait, semblait être bien moins plausible. En effet, la renarde avait trompé ses parents pour venir au lycée, prenant de gros risques pour pouvoir réaliser son rêve. Se réaliser sans aide et franchir les limites, les surpasser, elle en rêvait. Cette fille en revanche, se battait pour faire la fierté de sa mère. C'était un autre rêve même s'il était dangereux. En effet Emiko savait le prix à payer quant on donnait son admiration pour une personne. Si cette dernière disparaissait ou se retournait contre vous, ça pouvait détruire un rêve. C'était trop risqué à ses yeux même si elle devait avouer qu'un de ses buts étaient de faire la fierté de ses parents.
Elle acheva de ranger ses affaires en offrant un sourire amusé devant son air gêné alors qu'elle s'excusait pour son enthousiasme, les élèves ayant pu être témoin de son dévouement et de sa motivation. Cependant la renarde nota qu'elle en avait finalement très peu dit sur ce qu'elle venait faire ici. Apprendre était certes une chose mais même pour succéder à une affaire familiale, il fallait plus de données que cela non ? Enfin c'est ce qu'elle pensait tout du moins. Là en l'occurrence, sa compagne avait plus fait étalage de sa fierté tout en sous entendant l'étendu de sa famille qu'autre chose. Mais les belles paroles ne font pas tout et la renarde le savait, aussi le mit-t-elle dans un coin de sa tête en souriant à la jeune femme.

"Et bien quel élan de fierté ! Tu aurais pu être politicien avec une telle flamme dans le regard."


Elle eut un léger rire puis la regarda sortir son repas et en fit de même. Sa propre boite était bien moins élégante, pour ne pas dire basique et le repas y était frugal, la renarde ne prenant pas trop le temps de cuisiner en ce moment, se contentant bien souvent de plat déjà préparé. Certes elle avait la possibilité de demander une boite aux cuisines chez ses parents mais sa fierté et son orgueil l'en empêchait à chaque fois. Elle préférait manger avec les siens et se gaver plutôt que quémander des miettes. C'était idiot mais ce besoin de se prouver ce qu'elle valait était parfois assez.... gênant. Elle regarda donc la belle portion de la nouvelle digne d'une service quatre étoiles et eut un sourire un peu taquin.

"Et bien, tu manges pour quatre au moins ! On le dirait pas avec ta ligne !"


Elle l'écouta la remercier et lui fit un signe de la main tout en commençant à piocher dans son propre repas. La boite était plus qu'élégante et elle avait des origines asiatiques sans aucun doute... à moins que sa famille est une passion pour les cultures asiatiques qui sait...
Elle me proposa alors de me servir en me tendant ses baguettes tout en me donnant son prénom : Andrea. Mon regard se plissa un peu alors que je réfléchissais si mon père avait fait référence à un tel nom ou bien ma mère. L'un jouait avec la bourse et avait le don de côtoyer de riches personnes quant à l'autre, son travail pour la ville de Togi lui permettait aussi de rencontrer du monde pourtant rien ne vint à l'esprit de la renarde qui fit un nouveau sourire à la jeune femme.

"Merci pour la proposition mais comme tu le vois, j'ai déjà à manger même si ma pitance est moins soigné et donne moins envie que la tienne je dois l'admettre. Mais je vais néanmoins goûter, pour te faire plaisir."

Emiko rit de bon coeur et pour ne pas froisser cette invitation tendit sa baguette et prit une des fritures qui était sur le plateaux du dessus et le mangea avec plaisir. Refuser un offre était peu recommandé mais la renarde ne voulait pas abuser de la gentillesse de la jeune fille, pas encore en tout cas. Apprendre à la connaitre serait déjà une bonne chose puis après elle aviserait. Cependant elle ne regretta pas son choix tellement c'était succulent ! Ça lui rappelait presque la cuisine de la maison, en un peu mieux elle devait l'avouer. Sa mère avait de très bons talents dans ce domaines mais elle ne restait qu'une passionnée qui fassent à des vrais pro n'avait pas forcément toutes les astuces.

"Et bien, tu ne manges pas n'importe quoi ! C'est vraiment très bon !"

Elle acheva sa bouchée puis continua en inclinant un peu la tête en guise de salut.

"Et moi c'est Saitô Emiko. Ravie de pouvoir mettre un prénom sur ton visage même si c'est assez ... singulier en soi. On donne souvent son nom ici."

Non pas qu’elle était fâchée, loin de là mais par cette simple petite remarque, elle sous entendait à sa voisine de table qu'il manquait un bout de sa présentation. La renarde avait de la curiosité mais elle savait aussi très bien la cacher.... Enfin très bien c'était vite dit vu le regard intriguée qu'elle posait sur elle alors qu'elle achevait sa phrase.
Puis elle reporta son intérêt sur son propre repas désormais bien fade à ses yeux et se promit de faire des efforts en cuisine pour essayer de rivaliser avec ce bento exubérant et opulent. Un nouveau défi ! Voilà de quoi la requinquer alors qu'elle entamait une nouvelle son repas avec un peu plus d'entrain.
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Une nouvelle au cours de droit [Pv : Saito Emiko] EmptyMer 1 Fév - 13:42
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Une nouvelle au cours de droit

- "Et bien, tu manges pour quatre au moins ! On le dirait pas avec ta ligne !"

Tel fut la première réponse de sa voisine en voyant la boîte. J'avoue que j'avais espéré plus d'enthousiasme vis-à-vis du bento en lui-même ou même des mets qu'il renferme. Cependant, je ne peux lui donner tord tant il était garnis. Aux vues de ma taille, il est impensable que je puisse tout manger et de fait, c'est le cas. Jamais je n'arriverais à manger cette montagne de nourriture que ma mère veut tant que je possède et cela, bien qu'elle m'ait vu de nombreuse fois ne pas finir mon assiette. C'est même la première à demander aux cuisiniers de m'en donner plus. Je n'ai cependant jamais protesté à cet acharnement, ce serait impensable, non criminel. Je me souviens que trop bien de la période où elle m'a trouvé à peine plus épais qu'un clou, des repas où elle me souriait en me voyant reprendre des forces et de sa volonté pour que plus jamais je ne goûte à la pauvreté dans laquelle j'étais. Jamais je ne refuserai sa gentillesse, mais je sais aussi la joie que lui procure d'avoir une aussi jolie fille. Je ne compte plus les complitments qu'elle m'a fais sur mon physique et ne sais que trop bien l'important qu'elle y attache, aussi je m'interdis de prendre trop de poids. Autant pour moi que pour elle. Je m'arrange donc la plupart du temps à donner les restes de mes repas aux personnes s'y intéressant. Mon regard s'égara une seconde en repensant à la bonté de mère avant que je ne me rende compte de mes divagations, trouvant une explication hasardeuse à cette abondance en souriant.

- "C'est gentil, mais j'avoue être incapable de manger tout ça. Peut-être que mes cuisiniers avaient prédit notre rencontre."

C'était une réponse légère et je doute quelle parvienne à convaincre qui que ce soit, mais elle avait le mérite d'exister et de ne pas aborder mes origines, chose que je tiens à garder confidentiel. Heureusement, le sujet changea assez rapidement, la jeune femme acceptant de partager mon repas tout en marquant son indépendance. Chose que je trouvais amusant en jugeant son panier repas, tant sa simplicité frappait aux yeux. Il était clair que c'était davantage pour marquer son territoire que par réel préférence à son plat, mais je n'en tins pas rigueur. L'important était là, elle avait accepté ce marché tacite. Il ne me reste plus guère qu'à espérer qu'elle ne se montre pas plus curieuse sur mes intentions sur l'île, ou alors, qu'elle ne tienne pas à connaitre mon nom de famille. Jamais je n'accepterai que mes plans ici viennent ternir l'image de ma mère. Aux yeux de tous je suis sa fille, née comme tel et dont rien ne pourrait prédire le contraire. J'ai bien pensé à quelques scénarios pour cacher mes raisons si je venais à être trop découverte, mais j'espère bien ne pas en arriver là, surtout pour une simple amitié. Cependant, il est évidant qu'une relation sans de réel attache n'a pas d'intérêt et que si l'une ne s'ouvre pas, il faut donc que ce soit l'autre. Aussi était-il clair que je devais être la première à m'intéresser à elle et cela malgré le fait qu'elle soit plutôt du genre secrète. C'est alors qu'elle se présenta, donnant un nom à cette voisine qui m'avait porté secours : Saito Emiko. J'étais heureuse que les présentations soit ainsi conclu, même si j'aurais préféré qu'elle ne continue pas sur sa lancer, m'invitant plutôt explicitement à donner aussi mon nom. J'hésitai une fraction de seconde à mentir avant de me rendre compte de la grossièreté de la situation. Elle ne me demandait que mon nom, qui plus est, c'était stupide de le cacher alors que l'atout que je joue est mon statut.

- "Oh, je pensais qu'on avait des coutumes plus occidentale ici. Je te prie de bien vouloir m'excuser. Mon nom est Akeda, bien que je doute qu'il ne te dise quoi que ce soit. Je suis la seule de ma famille à vivre ici et je viens d'emménager."

Les dernières paroles n'avaient pour but que de justifier l'absence préalable de mon nom. En réalité, toutes personnes s'interessant aux plus grandes entreprises mondiales a entendu parler de mon nom, mère n'étant pas une personne discrète de nature. Cela devait néanmoins suffire et après avoir mangé quelques bouchées de mon bento, je me décidai à l'interroger.

- "Sinon, je me pose une question depuis que tu as fait cette remarque sur les études de droit. Que comptes-tu faire après ? Je ne doute pas une seconde qu'il s'agisse d'un cours très sérieux et que pour ma part, je n'ai pas été assez rigoureuse, mais après avoir entendu tes explications, j'avoue ne pas imaginer meilleur élèves dans cette classe. Je suis certaine que tu pourras faire de grande chose." avouais-je d'un ton enjoué qui ne masquait pas la curiosité qu'il s'y cachait.

La question était posée, simple et facile à évincer. J'avoue que je n'ai aucune envie de la mettre dans l'embarra et qu'avec mes doutes vis-à-vis de ses fréquentations, je n'ose pas être trop intrusive, de peur de faire mauvaise impression. J'avais donc mis les formes que j'y jugeais bon, flattant légèrement son égo sans exagérer. Je me prie cependant dans mon discours, me demandant réellement qu'est ce qui pouvait pousser une élève sérieuse à atteindre un tel niveau. Elle est loin d'avoir besoin d'un dixième de ses connaissances pour réussir ses études après tout. Il faut bien que je me l'avoue, cette Emiko est source de mystère à mes yeux. Chose qui m'était jusqu'alors inconnu et je dois reconnaitre que ce n'est pas pour me déplaire. Je m'interrogeais encore à son propos lorsque je vis arriver dans le dos de ma voisine ses deux amies, laissant maladroitement transparaitre leur surprise de la voir manger avec moi. Elles reprirent cependant rapidement contenance et vinrent nous rejoindre, pour ma plus grande déception, -j'avoue avoir espérée que leurs cerveaux de pois chiche leur dictent de préférer bouder- prenant la parole avec la même voix de vipère.

- "Tu as aussi jugé bon de lui apprendre à manger Emiko. Tu es vraiment trop gentille."

Je ne pu m'empécher de sourire lorsque je vue leur répartie prendre un coup en voyant mon panier repas. S'en était presque jouissif, mais je ne pouvais simplement leur dire de s'en aller après avoir profité de ce spectacle. Elles connaissaient Emiko depuis bien plus longtemps que moi et si un choix était à prendre, je doute que celui-ci penche en ma faveur. Je décidai donc d'attendre que ma chère voisine et je l'espère nouvelle amie ne prennent pas un parti aussi extrémiste me concernant. Prête même à partager mon repas avec ces pimbêches s'il le fallait, bien que cela ne me fasse mal rien que d'y penser. Peut-être est-ce car j'ai envie de percer le mystère de ce groupe, je me suis un peu attachée à Emiko, ou bien même par fierté personnelle, mais je n'ai aucune envie de céder ma place à ces deux emmerdeuses.



Dernière édition par Andrea Akeda le Lun 6 Fév - 19:10, édité 1 fois
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Une nouvelle au cours de droit [Pv : Saito Emiko] EmptyDim 5 Fév - 19:40
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"C'est gentil, mais j'avoue être incapable de manger tout ça. Peut-être que mes cuisiniers avaient prédit notre rencontre."

La renarde eut un sourire en entendant sa réponse, amusée qu'elle utilise une telle excuse. Les coïncidences n'entraient pas trop en compte dans ce genre de situation. Si son bento était rempli c'était soit par choix, soit par obligation. Mais la phrase était néanmoins joliment posée, suffisamment en tout cas pour toucher la renarde.

Le repas commença donc sur cette note positive malgré que la petite demoiselle eut aimablement refusé l'invitation de sa voisine à se servir dans son bento. La discussion avançait et Emiko en vint à se présenter, laissant sa phrase signifier son intérêt pour le nom de sa voisine qui, après un temps de réflexion lui répondit de la façon la plus légère qui soit, y ajoutant des informations supplémentaires. Ainsi elle venait d'arriver, c'est peut être pour cela que son nom ne lui disait rien. Il faudrait qu'elle en parle à sa mère, histoire d'en savoir un peu plus, cette dernière travaillant à la ville et ayant ainsi accès aux nouveaux arrivants. C'était donc un bon moyen d'en savoir plus sur cette inconnue. Cependant il lui faudrait trouver une excuse vu qu'elle n'était pas censé suivre des cours...

Néanmoins la demoiselle reprit alors la parole tandis qu'Emiko prenait une nouvelle bouché de son repas, l'écoutant la questionner sur la raison de ses études y ajoutant une bonne dose de compliment qui la firent frémir de plaisir, son égaux appréciant les marques de ce genre. Cependant elle posa ses prunelles noisette sur la jeune femme, amusée par cet intérêt, profitant d'avoir la bouche pleine pour cogiter à une réponse sans trop en dire de son côté. Une fois sa bouchée avalée, elle prit la parole, calme malgré le feu qui l'animait.

"Le droit est une matière qui me passionne même si les études sur l'ile m'empêche de suivre cette voie. J'envisage de faire le reste de mes études par alternance  mais je voulais absolument suivre pour la première fois des cours vu que je n'ai eu que des précepteurs tout au long de ma vie. Parent exigeant oblige."

Ce n'était qu'un demi mensonge. La cause n'était pas dû à ses parents mais à son hybridation. En effet les hybrides n'avaient pas le droit de suivre des cours et Emiko avait dû faire des pieds et des mains pour avoir une scolarité normale ou presque. Aussi voyait-elle le campus comme une opportunité en or de devenir l'égal des hommes. Un rêve à ses yeux qui se concrétisait. Elle ne s'étalait pas sur le sujet mais s'autorisait une réponse simple et claire. Elle y mettait son désir de poursuivre dans le droit tout en ajoutant son envie de suivre des cours en donnant par ailleurs une réponse sur la raison de cet intérêt.

"Et si je comprends bien tu n'as pas de projet défini pour le moment de ton côté ?"

La renarde l'interrogeait à son tour ne comprenant pas l'intérêt d'une fille de bonne famille de venir se perdre sur Togi alors que son rang semblait être sa seule ancre dans ce monde. Pourquoi dans ce cas venir seule en ces lieux ? Pour les hybrides ? Possible. Togi apportait nombre de curieux et/ou de fétichiste pour ce simple détail atypique mais de là à faire venir une fille issus d'une grande famille... Elle ne voyait pas d'autre raison que financier ou personnel. De plus l'idée que ce soit à cause de sa famille n'était pas viable étant donné qu'elle semblait vouée un amour inconditionnel pour sa chère mère mais alors pour quelle raison ? Elle se le demandait.

Soudain un présence se fit dans son dos et avant qu'elle eut le temps de lever les yeux sur les nouvelles arrivantes, ce fut la voix de son amie qui résonna, annonçant leur retour avec sa délicatesse propre. Emiko tourna son visage vers elle, ne pouvant retenir un sourire face à ses propos cinglants et vit leur surprise face au bento de Andrea. En voyant leur mine, elle comprit que tout allait changer. Bien. Cherry et son amie étaient le genre de fille de peu de manière. Leur plaire était chose aisé si on avait ce qu'il fallait et là, en cet instant, Andrea venait de s'accorder leur faveur. Comme quoi, parfois l'amitié, aussi fausse soit-elle se paie bien.

"Ha finalement c'est peut être elle qui t'apprend à manger Emi."

Emiko éclata de rire en voyant son amie tenter de se rattraper et répondit du tac au tac.

"Il faudra que tu lui demandes des leçons pour que tu puisses aussi avoir un bento Cherry car moi au moins je cuisine, je ne fais pas chanter mon mec pour avoir mes repas gratuits."

"Bah tant qu'il avance, autant en profiter."

Elles éclatèrent de rire puis les deux filles prirent des chaises et les mirent de façon à former un cercle avec le duo déjà présent bien qu'elles se remirent sur leur téléphone, suivant d'une oreille distraite les échange possible entre Andrea et Emiko. Cette dernière reposa son regard sur la jeune femme, lui faisant un sourire qui voulait dire : "C'est bon, tout va bien." Cherry était le genre de fille qui prenait les gens avec une franchise parfois blessante et qui profitait de la vie à fond et l'idée de trainer avec une fille riche était toujours bon à prendre pour elle, aussi Andrea n'avait-elle plus rien à craindre de Cherry, enfin si elle n'allait pas la chercher non plus...

"Tu as un logement sur l'île par hasard ?"


La question pouvait paraitre étrange mais au vu de son bento et du reste Andrea devait avoir déjà ce qu'il fallait mais Emiko préférait la questionner, se disant que si elle était en pleine recherche actuellement, elle pourrait toujours lui proposer de venir chez ses parents. Ses derniers avaient en effet des logements temporaire dédiés pour les nouveaux venus sur l'île donc ce serait une bonne occasion d'en savoir plus sur elle.


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Dernière édition par Saito Emiko le Mer 8 Fév - 15:49, édité 1 fois
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Une nouvelle au cours de droit [Pv : Saito Emiko] EmptyMar 7 Fév - 19:34
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Une nouvelle au cours de droit

La réponse d'Emiko ne donnait que peu d'information quant à ses objectifs vis-à-vis du droit, ne disant même pas sur quel plan professionnel elle espérait finir. En revanche, elle se confia volontiers sur une partie de sa vie, m'apprenant ainsi qu'elle avait aussi étudié avec des percepteurs et la qualité exigeante que lui imposait ses parents. Etait-ce eux qui la forçait à avoir un tel niveau en cours ? Certainement pas, peu importe la dureté de ceux-ci sur ses études, une note maximal reste maximal. Il n'y avait aucune raison de connaitre déjà pratiquement intégralement le cours avant même qu'il ait commencé. Je me contentai donc de sourire, lui partageant que j'avais également suivis des cours avec des percepteurs ces dernières années et abordant succinctement l'angoisse que j'avais eue d'avoir pour la première fois cours en amphithéâtre. Gardant en mémoire qu'elle était assez fermée quant à la finalité de ses études. Je me serais sans doute contentais de cette analyse si ma voisine n'avait pas surenchéri sur le sujet, me demandant à mon tour si j'avais des projets précis. Pourquoi ne pas changer de sujet alors que visiblement celui-ci ne nous convient pas ? Finissant ma bouchée, je pris le temps de réfléchir à cette question. Les principales raisons de garder un sujet ouvert sont la curiosité et les enjeux d'intérêts. Or, bien que notre relation tourne principalement autour de l'amitié, j'ai du mal aux vues de notre discussion de croire que la curiosité lui suffise pour rester sur un sujet dans lequel elle était visiblement assez fermée. Est-ce donc pas intérêt ? Je n'avais plus vraiment le temps d'y réfléchir et il fallait que je réponde à mon tour, prenant la parole.

- "Non, pas de projet parfaitement défini, je me contente d'aller là où le vent me porte." Répondis-je sans réelement mentir avant de reprendre sur une note pseudo-humoristique. "Cependant, celui-ci a été assez peu délicat de m'envoyer là où règne un climat hostile et dirigé par des fétichistes douteux."

Je lui souriais en faisant cette remarque, mais bien que ce fut ma propre blague je ne pu faire mieux qu'esquisser un visage mi-figue mi-raisin. Il est évident que je m'étais renseigner sur la situation de l'île avant d'y emmenager. Aussi, j'avais décidé de ne pas prendre partie pour le conflit et de me concentré sur mon objectif avant tout. Je pensais même pouvoir me détacher suffisament pour pouvoir en rire et je viens de me prouver le contraire. Je ne connais encore aucun hybride et pourtant je ne peux m'empécher de penser qu'ils vivent les même épreuves que j'ai vécu par le passée. Il était claire que je prenais parti dans ce bébat, chose que je ne voulais pas vraiment montrer devant Emiko. Après tout, je n'ai aucune idée de quel côté elle est.

C'est à ce moment-là que les comparses firent leur apparition, me permettant de changer de sujet pour y revenir plus tard. Visiblement, elles avaient diamétralement changé d'avis à mon sujet lorsqu'elles virent mon bento, ce qui n'arrangeait guère l'opinion déjà désastreuse que j'avais d'elles. Que dire lorsque j'appris que l'une d'elles utilisait son copain afin de manger à l'oeil, à part que j'avais pitié de ce pauvre homme bien sûr. Heureusement, elles n'étaient pas particulièrement bavardes et se sont rapidement mis sur leur téléphone, nous ignorant ou presque. En bref, la seule chose qui avait changé, c'est que désormais je n'avais aucune envie d'aborder ma richesse, quel que soit sa forme. L'idée de devoir en faire profiter à ces sangsues m'horripiler au plus haut point, tout ce que j'ai envie de leur donner, c'est une bonne paire de claques. Chose que j'aurais sans doute fait sans hésitation si Emiko n'était pas présente et n'avait pas rit avec elles du pauvre homme qui se fait des illusions sur sa copine. Trouvait-elle vraiment ça amusant ? Certes, l'idée que quelqu'un puisse tomber amoureux d'un tel serpent est amusant, bien que personnellement je trouve ça surtout affligeant. Je me retins juste de faire la moindre remarque à ce sujet, gardant en mémoire qu'Emiko avait sans doute nombre de défauts que je n'ai pas encore découvert. Elle m'avait paru assez sympathique, mais maintenant que ces deux pimbêches étaient présentes, allait-elle revêtir un visage que je ne lui connais pas ? Et si c'est le cas, jouait-elle ce rôle ou était-il réel ? J'ai du mal à imaginer qu'une personne ayant la gentillesse de m'aider pendant presque toute la pause du midi puisse ait réellement un mauvais fond, mais il faut reconnaitre que son attitude me semble particulièrement étrange. Je réfléchissais encore à l'attitude à adopter lorsque Emiko me pose une question.

- "Tu as un logement sur l'île par hasard ?"

Si je n'étais pas assez perturbée par le changement de comportement qui venait de s'effectuer, je le suis désormais. Doutait-elle vraiment que je possède un logement ? Mes revenus doivent pourtant paraitre suffisamment élever pour ne pas avoir de telles interrogations. Ou alors, c'était une façon singulière de me faire parler de ma maison, de savoir où j'habitais. Je regardai les deux filles qui venaient de nous rejoindre un instant. Si je parlais de mon pavillon, j'avais peu de doute quant à la capacité de celles-ci à vouloir y organiser une fête, c'était ça la finalité de la question ? Emiko jouait le jeu de ces deux sottes ? Non, je ne pouvais pas la condamner par un procès d'intention et encore moins de spéculation. Aussi fallait-il que je tire ça au clair.

- "Oui, j'habite près de la forêt, un petit coin tranquille. Pourquoi cette question ?"

Je posais la question sans vraiment vouloir de réponse, peut-être car je ne voulais pas la connaitre. Aussi décidais-je de changer de sujet, toujours décidé à en apprendre plus sur cette étrangère qui me sert de voisine.

- "Il est comment ton mec Cherry ?" Demandais-je afin d'attirer son attention. "Je suppose que vous êtes toutes les trois en couples, non ? L'inverse serait étonnant."

Je venais de lacher une bombe et je le savais. Il ne faisait aucun doute que Cherry allait partir au gallo et profiter de la situation pour se mettre à son avantage. Ce qui ne rata pas, bien qu'elle ne daigna pas quitter son téléphone des yeux pour me regarder pendant son long monologue. Au point que je me demandai s'il y allait avoir une fin. Celle-ci finit par montrer le bout de son nez et comme je l'espérais, m'étais en avant une pseudo-supériorité en se comparant à ses amies, je cite :

- "Enfin, bien que ces mecs ne valent finalement pas grand chose face à moi, au moins j'ai quelqu'un auprès de qui profiter, pas comme Emiko."

Bien que je déteste cette fille, je reconnais que je trouve fascinant la facilité qu'elle a à jeter son venin sur les mêmes personnes qu'elle peint comme ses amies. Au moins maintenant je savais qui sonner pour avoir des informations peu importantes sur Emiko, cette fille peut être une véritable pipelette. Enfin, j'avais enfin l'ouverture que je voulais. Me tournant vers ma voisine, j'insistai un peu plus pour voir si je pouvais obtenir plus de détails.

- "C'est vrai Emiko ? Tu n'as pas encore trouvé chaussure à ton pied ?"

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Une nouvelle au cours de droit [Pv : Saito Emiko] EmptyMer 8 Fév - 17:13
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Une nouvelle au cours de droit


Feat Andrea Akeda




La renarde espérait en savoir plus sur son projet professionnel, curieuse de connaitre les goûts et les désirs de la jeune femme dans ce domaine mais cette dernière ne lui lâcha pas une réponse très claire, contentant la renarde d'un énoncé assez évasif. Ainsi donc elle n'avait pas de projet défini en soi contrairement à la renarde qui envisageait d'être avocate pour l'évolution de la condition des hybrides ou même juge si elle avait assez de relation par la suite. Cependant la dernière phrase de la jeune femme la fit tiquer et le regard de l'hybride se posa sur elle, suspicieuse.

"Un caprice des éléments peut aussi offrir des cadeaux inestimables."

Sa réponse était aussi évasive que celle de son interlocutrice. Une phrase avec de nombreux sens. Après tout l'île était certes un repaire de "fétichistes douteux" mais il y avait aussi des gens biens et des êtres non humains tout aussi bien. Ce lieu ne recelait pas que des gens infâmes comme le laissait entendre cette nouvelle et la renarde se sentait piquée par ces mots, elle qui était née ici. Néanmoins cela voulait aussi signifier qu'elle n'avait peut être pas un jugement trop strict vis-à-vis des hybrides et ça, c'était intéressant. Peut être pourrait-elle lui dire un jour, qui sait...

Mais pour le moment, il y avait d'autres choses à faire et la première d'entre elle était d'accueillir le retour de ses amies, Cherry en tête, toujours piquante comme elle savait si bien l'être. Ses paroles semblèrent dégoûter un peu plus la voisine de la renarde qui, elle, s' accommoda sans difficultés des propos peu respectueux de l'adolescente. Au fond elle considérait tous les amants de Cherry comme des idiots. Pour elle, accepter d'être traité de cette manière était simplement se rabaisser par plaisir et y consentir en prime. Si les hommes avaient plus de jugeote dans le choix de leur partenaire, Cherry serait seule et haineuse, tout simplement. Mais tant qu'elle trouvait un pigeon pour son bon plaisir, qu'avait-elle à y redire ? Ce n'était pas à la renarde de faire des leçons de moral car à ses yeux le comportement de Cherry n'aurait pas lieu s'il n'y avait pas eu des abrutis pour y participer, aussi amoureux soient-ils. Mais Andrea, elle, ne semblait pas avoir le même point de vue et la renarde pouvait le comprendre mais ce n'était ni le lieu ni le moment d'en parler, encore moins devant la personne concernée, aussi Emiko changea-t-elle de conversation, l'interrogeant sur son logement.

C'est alors que la renarde fit une boulette sans s'en rendre compte. Proposer à Andrea de venir vivre chez elle était une bonne idée pour en savoir plus mais le petit, léger, très léger hic était que ces parents ignoraient qu'elle faisait des études... Quand elle s'en rendit compte il était trop tard, la bombe était lancée ! Pourvu que la jeune femme ne la prenne pas !  Malgré la soudaine révélation dans l'esprit de la renarde, cette dernière faisait bonne figure et Andrea sembla même surprise par son intérêt sur son logement. Était-ce un point sensible ? Elle sembla marquer un temps d'arrêt et la renarde, malgré son visage serein, priait pour qu'elle ne saisissent pas la perche tendue.

"Oui, j'habite près de la forêt, un petit coin tranquille. Pourquoi cette question ?"

La réponse soulagea la jeune femme, un peu trop peut-être vu qu'elle ferma les yeux en poussant un petit soupir avant de se rattraper, répondant alors dans un sourire.

"Par curiosité. Sinon je connais des gens qui auraient pu t'héberger."


Une réponse hâtive, évasive, encore. Elle ne voulait pas lui donner d'occasion d'y revenir, se disant que le terrain était trop dangereux de ce côté. Après elle pouvait toujours broder et trouver une astuce mais sa mère avait un nez tellement fin pour détecter les mensonges qu'elle ne voulait même pas essayer. Cependant Andrea semblait elle aussi décidé à changer de sujet et s'adressa à Cherry ce qui étonna la renarde. En effet tout au long de ses observations, il lui avait semblé que la nouvelle n'appréciait guère sa bonne copine à la parole piquante alors pourquoi maintenant et surtout pourquoi sur un sujet qui, apparemment l'agaçait ... Mais la fin des questions fit sourire la renarde.

Ainsi donc elle était rusée la petite ! Avait-elle trouvé l'intérêt de Cherry aux yeux de Emiko ? La pire fille du lycée était aussi la meilleure porteuse de ragots de l'établissement. Elle trainait et connaissait du monde et, malgré son égo surdimensionnée, elle savait regarder. Cette dernière sauta sur l'occasion et s'emporta dans son élan, mordant ses amies au passage, amusant la renarde de par son comportement égocentrique.

Cependant quand Andrea se tourna vers elle pour la questionner enfin, faisant ainsi son second coup de maitre, Emiko posa sur elle un regard amusé, moqueur comme celui du renard qui voit le piège et s'en amuse. Elle se décida à prendre la parole sans savoir ce qui allait réellement lui sauter à la figure par ses simples mots.

"Je ne m'y intéresse pas, j'ai d'autres projets."


Alors le regard de Cherry quitta soudain son téléphone pour se poser sur elle, la fusillant froidement sans que la renarde ne le remarque. Emiko était concentrée sur Andrea qu'elle considérait comme son adversaire dans ce jeu de reconnaissance mais elle avait oublié qu'elles n'étaient plus seules ici et la voix de Cherry lui répondit.

"Peut être est-ce simplement parce que tu n'es pas du genre à aimer les mecs..."

Emiko se figea une seconde, clairement surprise par ses propos, ne s'attendant pas à ce qu'ils soient dit. Pourquoi ? Comment ? Quand ? Son regard quitta enfin Andrea pour se poser lentement sur son amie qui avait abandonné son téléphone, se tenant bras croisé, clairement satisfaite de l'effet obtenu, elle continua d'une voix assez forte pour que les autres élèves l'entendent.

"Tu crois quoi ? Que traîner à la porte de la chambre de la coincée serait discret ? Depuis quand tu la fréquente la Yodo ? T'aime bien les filles qui savent pas se saper ? T'as quand même des goûts de chiotte Emi, même en matière de fille."

Soudain elle comprit. Elle... avec... Kazuko... La renarde n'en revenait pas et Cherry en profitait, continuant, lâchant son venin.

"Puis sincèrement mettre ses bandeaux, c'est d'un navrant ! Coucher avec ne te suffit pas ? Faut que tu te fringues comme cette dégénérée ? Tu ne serais pas mon amie, tu me ferais pitié ma pauvre. Enlève ça au m-"

Alors qu'elle tendait la main pour saisir le bandeau de la renarde, celle-ci reprit vie enfin, repoussant d'un geste sec et brutal la main tendue vers elle. Son visage étonné laissa alors place à de la colère, pure et froide et sa voix se fit cassante, aussi tranchante que son regard alors qu'elle se levait d'un geste brusque, sa voix rompant le silence qui venait de tomber, lourd, pesant.

"Ne me touche pas ! Je ne te permets pas de me juger et encore moins de traiter Kazuko ainsi ! C'est une fille qui mérite plus de respect que quiconque ici ! Quand à ce que je fais avec elle, cela ne te concerne pas."

Cherry venait de se figer sous la surprise, ne s'attendant pas à voir la renarde exploser. Emiko se tenait désormais debout, droite et fière malgré sa petite taille en comparaison de Cherry. Le silence était désormais tombé dans la salle et tous regardait l'affrontement entres les deux filles. Désormais Cherry se levait à son tour, reprenant la parole, venimeuse, l'air contrariée d'être ainsi traitée.

"Depuis quand tu couves une fille aussi minable ? Cette fille court après Yamiko depuis des lustres ! Tout le monde le sait. Et toi tu vas l'amuser le temps d'une nuit et te voilà sa protectrice ? Moi qui te pensait plus intelligente que ça, tu me fais pitié."

"Je me fous de ta pitié. Tu méprises les mecs qui t'aiment et qui ont la sottise de croire en ton baratin. T'es qu'une pute et une profiteuse mais moi j'ai toujours eu la décence de le garder pour moi. Cependant, comme on en est rendu aux avis, te voilà au moins fixé sur le mien...Je pourrais passer autant de nuits avec Kazuko que je veux, sans que jamais elle n'ait le comportement que tu as. Et croit ce que tu veux, ça ne m'importe que peu. Je n'ai pas besoin de toi pour obtenir ce que je veux, contrairement à toi..."

Le regard de la renarde se plissa, froid tandis que Cherry assimilait ses derniers mots empli de menaces. Elle sembla hésiter, observa la foule qui l'observait, réfléchissant au prix à payer pour gagner face à la renarde. Emiko, elle conservait son regard sur Cherry, ignorant le poids des regards dans son dos. Elle faisait front avec l'orgueil qui la caractérisait. Pour elle il était hors de question de se laisser trainer dans la boue en entrainant Kazuko. Elle ne craignait pas les ragots et encore moins les rumeurs. Être considéré comme lesbienne ne la dérangeait point et lui permettrait ainsi d'avancer sans être gêné par les garçons ou même les autres filles vu qu'on allait surement la penser avec Kazuko. La seule chose qui l'inquiétait ça allait être la réputation de son amie. Pourrait-elle l'encaisser ? Elle ne le savait et craignait pour elle. Il faudrait qu'elle la prévienne.

Soudain la sonnerie rompit le silence, sauvant Cherry de la honte, allégeant l'ambiance qui était tombé lors de l'altercation. La renarde s'empara de son ordinateur et sans un regard pour Andrea, s'en retourna à sa place, reprenant contenance, faisant disparaitre toute marque de sa colère en un instant, affichant un visage neutre, studieux. Seul son regard laissait transparaitre la dureté de son esprit et sa force de caractère. Au fond elle n'oubliait pas d'où était venu l'interrogation et la renarde comptait bien reprendre la conversation pour avoir son retour. C'était aussi simple que ça. Les murmures revenaient peu à peu, parlant du coming out de Emiko et de la soufflante de Cherry. Qu'avait donc Emiko pour la menacer ainsi ? En tout cas la pâleur de la jeune femme posait plus d'une question aux élèves mais personne n'osait venir se frotter au duo et bientôt le professeur entra, coupant court au reste des échanges, ramenant la classe dans un contexte plus studieux.

Les heures s'enchainèrent alors, sans une accalmie pour la classe. Peu à peu les voix se turent au profit d'une ambiance studieuse, l'altercation passant au second plan, disparaissant dans cette journée longue et fastidieuse. Seule la sonnerie annonçant la fin des cours allégea les coeurs et tous s’échappèrent avec plaisir de l'étouffante salle. Emiko enregistra ses documents tandis que Cherry trainait la patte, regardant la renarde qui l'ignorait superbement. Alors elle tenta de prendre la parole.

"Je ne voulais pas te blesser... C'est juste que tu la connais pas cette fille, tu nous l'a jamais présenté."

Emiko acheva de ranger ses affaires et se pencha vers elle, sa voix se faisant murmure pour sa chère amie.

"Je ne te l'ai pas présentée parce qu'elle n'est pas au même rang que toi tout simplement. Maintenant laisse moi tranquille, on se verra demain."

Le visage de Cherry se décomposa et elle afficha une moue en colère. Il était clair que la renarde venait de se la mettre à dos mais qu'importe, elle s'en fichait même si elle la connaissait assez pour savoir que sa réputation pouvait être détruite par un simple mot d'elle. Emiko n'avait pas ses connaissances, certes mais elle savait jouer et surtout elle avait des cartes suffisante pour la faire plier. Sinon jamais elle ne se serait intéressée à elle c'était aussi simple que ça et Cherry le savait, aussi se leva-t-elle pour quitter la salle en compagnie de son chien tandis que la renarde se levait à son tour, se dirigeant alors vers Andrea pour prendre la parole, son visage s'adoucissant un peu, perdant cette sévérité qu'elle avait offerte à son "amie".

"Je pense que tu as reçu une réponse satisfaisante tout à l'heure, puis-je te retourner la question à mon tour ?"

C'était donc le plus naturellement du monde qu'elle reprenait l'échange avec Andrea. Cette dernière accepterait-elle le sujet ou préférerait-elle l'esquiver suite à l'accrochage ? Emiko ne le savait mais grâce à cette simple question, elle pourrait avoir une réponse claire et nette sur l'évolution de leur relation.


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Une nouvelle au cours de droit [Pv : Saito Emiko] EmptySam 11 Fév - 21:16
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La réponse que donna Emiko fut attendu, complètement dans son rôle d'élève modèle. Enfin, elle avait visiblement compris le jeu auquel je jouais au vu du regard qu'elle me lançait. Moi qui cherchais une amie, les étincelles qui sortaient de ses yeux ne présageait rien de bon. Il confirmait tout juste ce que je pensais, cette petite cachait quelque chose et elle n'aimait clairement pas que j'essaie de trop en savoir sur elle. J'allais essayer de détendre l'atmosphère lorsque la comparse reprit la parole, ma faute sans doute, je n'aurais dû la laisser sur "mute". Ses dires furent cependant beaucoup plus surprenant que ce que j'avais entendu jusqu'alors. Emiko serait-elle homosexuelle ? Ou bien c'est juste une crise de jalousie de la part d'une pimbêche en manque d'attention ? J'observais Emiko pour essayer de me fixer, ne sachant vraiment si la surprise qui se lit sur son visage est dû à l'absurdité de ces accusasions ou dû au fait d'être prise la main dans le sac. De toute manière, c'était un peu léger comme secret, non ? Je veux dire, on est sur une île où l'on invite les gens à acheter des sextoys humains, les moeurs devraient être un peu plus légère qu'ailleurs, enfin je pense. En est-il que la pauvre semblait complètement hébétée, jusqu'à ce qu'elle relache sa... colère ? Ce fut mon tour d'être surprise, moi qui m'attendais à de la répartie, j'avais compris qu'elle était assez franche, elle semblait pourtant être capable de garder son calme pour plus que de simples fabulations. Pourquoi cet excès ? Était-ce le bandeau que Cherry venait d'essayer de retirer ? Une valeur sentimentale peut-être, un souvenir ou encore un talisman ?  Ces raisons étaient-elles suffisantes, même combinées, pour mettre le feu au poudre ? Ce n'est pas vraiment comme si j'avais le temps d'y penser à l'instant présent, tous les regards étaient tournés vers elles et si personne n'intervenait pour les calmer, l'une des deux, sans doute la plus stupide, allait en venir aux mains. Hors si quelqu'un doit intervenir, c'est bien moi, après tout, c'est moi qui ai provoqué ça quelque part. Je tendis les mains vers elles pour les garder à une distance raisonnable après qu'Emiko venait d'énumérer un par un tous les faits qu'elle trouvait invivable chez la vipère qui était son amie, bien décidée à lui couper la parole pendant qu'elles se toisaient du regard.

- "Les filles !..."

Je n'eus pas le temps de dire quoique ce soit d'autre, interrompue par le fracas de la sonnerie que retentissait. J'aurais bien voulu ajouter quelque chose, mais Emiko s'était déjà retournée et était partie vers sa place, arborant un visage sérieux presque anormal après ce qui venait de se passer. Je finis donc par aller m'asseoir à mon tour, me retrouvant à côté de Cherry pendant que je sortais de nouvelles feuilles pour prendre des notes. Celle-ci était livide, visiblement absorbait par les murmures qu'elle entendait dans son dos, j'eus le sentiment qu'elle allait craquer, juste sortir de la salle et ne pas revenir. Après tout, les rumeurs sont sans doutes la pire chose qui peut arriver à sa misérable vie. C'est ainsi que je pris la chose, me concentrant sur le prochain cours en lisant mes précédentes notes, bien que je savai qu'elle ne me serait pas d'un grand secours dans cette nouvelle matière. Je n'ai plus qu'un objectif, me montrer que désormais je suis capable de suivre un cours avec toute la discipline qui va avec. Lorsque le professeur arriva quelques minutes après, mon esprit était calme, serein et focalisé. J'étais prête à en découdre avec ce cours.

Le calme essaya alors de prendre place, incapable cependant de calmer tous les commères qui se disputaient les faits. Je ne m'en souciais pas, trop occupé à prendre des notes. J'avais l'impression d'avoir gagner en fluidité, ce n'était pas encore parfait, certes, mais avec les quelques heures qui nous restaient cette après-midi, j'avais bon espoir de trouver le rythme. C'est du moins ce que je pensais avant que Cherry ne se tourne vers moi pour se lamenter, mélange de regret et de vanité. Pourquoi moi d'abord ? Elle avait une amie juste à côté d'elle, hors je suis une étrangère pour elle. Je commençai par serrer les dents, de toute manière, elle allait bien s'arrêter en voyant que je l'ignore. J'ai besoin de ma concentration pour travailler, elle ne peut pas comprendre ça ? Ma prise de note ralentie progressivement et je commençai à faire des ratures dûes à l'agacement. Cela dura au moins une bonne demi-heure avant que je ne finisse par céder, lâchant mon crayon avant de me tourner vers elle, arborant un air encore plus froid que celui qu'Emiko lui avait lancé précédement, si tenté que ce soit possible bien sûr.

-"Ecoutes, je me moque de ce que tu ressens, c'est clair ? Je ne suis pas ton amie et si tu veux bavarder et te plaindre tu peux trouver quelqu'un d'autre. Ce que tu as eu, tu l'as cherché, voilà tout. Quant à savoir si elle va te pardonner, je ne pense pas, mais rien ne t'interdis d'essayer. En revanche, tu te fourres le doigt dans l'oeil en pensant que c'est elle qui va revenir avec toi. C'est compris ?... Maintenant laisse-moi travailler !"

Ma voix était basse, d'autant plus que l'on se trouvait au premier rang, cependant mon ton fut suffisamment ferme pour qu'elle ne m'adresse plus la parole. Je soupirai longuement avant de reprendre mon calme, examinant les notes désordonnés qui se trouvait devant moi. Une chose était claire, maintenant, j'allais encore avoir besoin d'aide. Je passai mes mains sur mon visage et je repris contenance, le cours n'était pas finis et je suis loin d'avoir dit mon dernier mot. Je mis les bouchées doubles, voire triples pendant le reste des cours, me demandant plusieurs fois si j'allais vraiment pouvoir tenir le rythme, prenant progressivement conscience du travail que j'allais devoir effectuer pour rattraper le niveau. Lorsque la sonnerie finale retentie, je ne ressentis même pas une once de bonheur, trop consciente du travail qu'il allait me rester à effectuer à la maison. Je me contentai de ranger mes affaires rapidement avant de voir mon attention se prêtait à ma droite : Cherry essayait visiblement de se faire pardonner auprès d'Emiko. J'eus un sourire amère, heureuse qu'elle y soit allée, bien que sachant parfaitement que c'est à cause de moi qu'elles en sont arrivées là. La réponse d'Emiko fut cependant des plus franche, ne laissant que peu d'espoir à une réconciliation. Cherry sortitet Emiko se dirigea alors vers moi, les traits de son visage s'adoucissant. M'en voulait-elle ?

- "Je pense que tu as reçu une réponse satisfaisante tout à l'heure, puis-je te retourner la question à mon tour ?"

Elle revenait ainsi naturellement sur la conversation qu'on avait eu avant le conflit, comme si celui-ci n'avait pas existé. Pourquoi ? J'avoue que je n'avais pas vraiment réfléchis aux revirement que la situation pourraient prendre car j'étais captivée par les cours, mais là j'avoue que je ne savais pas vraiment quoi dire. Aussi fallait-il que je réponde rapidement, j'opta donc pour l'honneteté.

- "Emiko, je suis désolée pour ce qui vient de se passer. J'avais bien vu que quelque chose n'allait pas avec votre groupe, mais je ne pensais pas que cela dégénerait ainsi. Donc non, ta réponse ne m'a pas satisfaite, pas du tout; d'ailleurs je pense qu'il en va de même pour toi. Aussi, bien que je ne la connaisse pas, j'aimerais m'excuser auprès de Kazuko. Que ce soit la vérité ou autre chose, cette annonce ne peut pas faire de bien." M'excusais-je avec scincérité. "Et si mon cas m'interesse, saches que j'aurais la même réponse que toi, j'ai d'autres projets que les romances pour l'instant."

Je m'étais incliné aussi bas que je le pouvais. N'attendant pas de réelle réponse de sa part, gardant la pose un certain temps afin d'en marquer la signification. Je fermai les yeux avant d'inspirer profondément, allait-elle accepter mes excuses, allait-elle finir notre relation maintenant ? Je n'en savais rien et je ne pûs m'empécher d'aborder le sujet, gardant le dos droit et penché.

- "Je comprendrais que tu n'ais plus aucune envie de m'aider désormais et je devine que t'offrir une glace au café du coin ne réparera pas mon erreur, mais si tu as encore envie de discuter avec moi, ce serait avec plaisir."

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Une nouvelle au cours de droit [Pv : Saito Emiko] EmptyDim 19 Fév - 10:28
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Feat Andrea Akeda





Une conversation qui avait si bien commencé venait de tourner en eau de boudin, Cherry y mettant son grain de sel avec une facilité déconcertante, se servant des questions de Andrea pour régler ses comptes avec la renarde qui la reçut avec une froideur polaire. La jeune hybride qui paraissait dans un premier temps étonnée réagit au moment où son "amie" voulut lui saisir son bandeau, sortant alors la concernée de sa torpeur. Bien qu'elle usa d'un geste relativement sec, elle n'explosa pas non plus de façon à paraitre émotive. Aucune larme envahit ses yeux et son ton ne tremblait nullement. Elle faisait front sans un soupçon de peur ou d'hésitation tandis qu'Andrea tentait de calmer le jeu sans pour autant trouver un moment pour réellement le faire.

Il fallut attendre la sonnerie libératrice pour que le duo se sépare, encore clairement tendu par cette situation. Si Emiko pouvait sans mal passer sur le comportement de Cherry, il n'était pas dit qu'elle le ferait en trente secondes, son orgueil ayant toujours son mot à dire dans ce genre de situation. Néanmoins une fois sur sa chaise, le visage neutre, elle s'appliqua à ne pas montrer que sa main tremblait. Alors pour tromper les agissements de son corps contre son gré, elle commença à taper sur son clavier, désireuse de chasser ce signe de stress de sa part. Elle avait vu la main de Cherry si près de sa tête qu'elle avait dû réagir plus vivement qu'elle ne l'avait voulu. Elle aurait pu la recadrer plus simplement mais ses émotions en avaient décidé autrement. Tant pis se disait-elle. Elle n'aurait qu'à passer l'éponge progressivement afin de bien faire comprendre à la jeune femme que venir la chercher n'était pas conseillé. En revanche une chose l'agaçait c'était de ne pas avoir pu finir cette conversation dans les formes avec Andrea. Après est-ce que la jeune fille allait bien le prendre qu'elle revienne lui parler ? Après tout c'était assez hypothétique vu comment elle semblait mal voir les filles comme celles avec qui la renarde trainait...

Elle tourna son regard vers sa gauche, regardant Andrea et Cherry, cette dernière s'apitoyant sur son sort auprès de cette oreille qui semblait bien plus exaspérée qu'autre chose ce qui la fit sourire. Elle n'entendait que la voix basse de la vipère malgré qu'elle essayait d'être discrète, le premier rang n'étant pas la place la plus favorable qui soit pour ce genre d'occupation. Mais malgré les efforts de la nouvelle pour lui répondre discrètement, la renarde capta le son de sa voix sans pour autant comprendre le sens de ce qu'elle disait. Intriguée, elle reporta son regard sur le duo au moment où Cherry abandonnait la nouvelle, le visage passablement agacé par ce qu'elle avait dit. Ha ? L'avait-elle envoyer promener se demanda l'hybride ? Ça en avait tout l'air...

La fin du cours vint rapidement, dans le calme et le silence, Cherry n'ayant pas d'autre choix vu qu'elle était cernée par des oreilles insensible à ses plaintes. Quand la cloche sonna, la salle se vida, Emiko remballant alors la tentative d'approche de la jeune femme même si elle lui laissait sous entendre qu'elle se verrait le lendemain. C'était une façon pour elle de dire : "L'éponge n'est pas passé mais je te tolère encore." Après tout elle ne pouvait se permettre de perdre une informatrice de choix pour un différent aussi stupide, surtout qu'avec elle, elle pourrait peut être dissipé la rumeur au sujet de Kazuko si cette dernière en était trop gênée.

Puis elle alla voir Andrea, désireuse de reprendre la conversation même si elle n'était pas sûre d'être aussi bien reçu que la première fois. Elle la vit ranger ses notes qui semblait encore un peu brouillon mais n'y fit aucunement référence, ne voulant pas la braquer pour le moment, se contentant simplement de lui renvoyer la question à l'origine de tout ce remue ménage. La tête de la jeune fille afficha pendant quelques seconde de la surprise comme si la renarde agissait de façon inattendu pour elle ce qui la fit sourire. Cependant son sourire disparu bien vite en entendant ses propos, la crispant dans un premier temps avant qu'elle ne se détende finalement au fur et à mesure du discours de la brune.

La renarde la laissa parler sans l'interrompre, la laissant faire, repensant à Kazuko, sa seule et véritable amie. Il faudrait qu'elle lui en parle mais comment le faire sans qu'elle ne soit touchée ? Emiko voulait la protéger de ses ragots mais autre chose lui trottait dans la tête. Yamiko. Qui était-ce et pourquoi Kazuko ne lui en avait jamais parlé ? Et surtout pourquoi ne l'avait-elle jamais deviné elle ? Elle était son amie non ? N'était-ce pas logique de tout se partager ? Inconsciemment elle se sentait blessée que la jeune fille lui ait caché ça mais elle se rassurait en se disant que ce n'était peut être qu'une rumeur sans fondement... enfin elle l'espérait...

Elle reporta ses pensées sur la jeune fille quand cette dernière s'inclina, voulant marqué son discours par ce geste symbolique qui toucha la renarde et en même temps la gêna. Elle attendit qu'elle finisse de parler pour s'approcher d'elle, posant une main sur son épaule en prenant la parole sur un ton doux.

"Allons, ne t'incline pas ainsi. Tu n'as rien à te reprocher ni même à te faire pardonner."


Elle lui fit un sourire, voulant dissiper les doutes de la brunette. La jeune fille semblait regretter d'avoir ouvert la boite aux conflits mais pourtant la renarde ne lui en voulait point. Les disputes arrivaient et cela ne l'empêcherait pas d'avancer même si ça contrecarrait ses projets pour un temps seulement.

"J'ai une rancune contre Cherry mais ce n'est que temporaire. Elle a dépassé certaines limites et j'en ai fait de même mais nous reparlerons ensemble un jour ou l'autre. Notre amitié est uniquement basé sur des intérêts communs et ses derniers feront qu'on passera l'éponge ne t'en fait pas. Ce n'est qu'un contretemps."


Elle assimilait les informations de la jeune femme, comprenant qu'elle aussi avait des projets qui surpassait le désir de profiter de sa jeunesse, à moins que les hommes n'était pas son fort. La renarde retira sa main quand elle se redressa et se recula, s'appuyant contre une table sans cesser de sourire, le regard posé sur elle, poursuivant.

"En plus me proposer une sucrerie en guise de pardon, je ne peux pas refuser vu comment je suis gourmande !"

Elle eut un rire amusé et attendit qu'Andrea soit prête à quitter la salle pour l'accompagner, se disant qu'elle enverrait un mail à Kazuko une fois posée pour lui demander si elles pouvaient se voir plus tard ou le lendemain après les cours. Ainsi Emiko pourrait la mettre au courant en espérant que personne ne l'ait fait avant. Mais pour le moment elle marchait aux côtés de la jeune femme, reprenant la parole.

" En tout cas, c'est plutôt à moi de m'excuser... Tu t'es retrouvée entre deux feux et ça n'a pas dû être agréable. Par contre je te conseille d'éviter de te mettre Cherry à dos. Elle ne te fera rien mais en revanche elle a à son service une ribambelle de gars tout plus amouraché les uns que les autres qui feraient tout pour ses faveurs. Sans oublier qu'elle sait très bien comment propager une rumeur."

Elle tourna sa tête vers la jeune femme voulant bien lui faire comprendre d'être prudente. Elle avait sans mal senti son animosité à l'égard de cette prétentieuse mais la renarde avait vu plus d'une fille s'en mordre les doigts et tenait à éviter le même sort pour Andrea, Cherry n'étant pas tendre avec ses ennemies. Puis alors qu'elle quittait les murs du campus sous certains regards insistant, la rumeur ayant surement déjà été lancé, elle poursuivit sur un ton plus léger.

"Au faite, si tu as encore besoin d'aide quand nous serons posé, ce sera avec plaisir que je t'aiderais. Vu que j'ai mon ordi sous la main en plus, ça n'en sera que plus pratique si tu le souhaites."



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Une nouvelle au cours de droit [Pv : Saito Emiko] EmptySam 25 Fév - 13:11
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Suite à mes sincères excuses Emiko vînt poser sa main sur mon épaule avant de m'inviter à me relever. Un sourire fendit alors mon visage, par ce simple geste tactile, elle venait de prouver que notre début de relation n'a pas été ternis par cette situation. En me redressant, son sourire chaleureux confirma même la déduction que je venais d'avoir. Ce que je ne comprenais pas, c'est pourquoi ne lui avais-je incité aucune animosité. Si elle était assez mature pour comprendre que j'ai été l'étincelle qui avait mis le feu à cette relation désastreuse, c'est donc qu'elle était au courant de ses déboires et par conséquent, aurait dû se douter qu'elle allait explosé. Pourquoi avait-elle répondu si froidement, de façon si virulente, si abusive pour quelqu'un qui connaissait les faits ? Les réactions de Cherry sont simples et correspondent à un schéma mental clair, pas celle d'Emiko. J'avais raté ou n'accordé pas assez d'importance à quelque chose. Son amitié avec Kazuko ou son bandeau, l'une de ces deux choses est bien plus importantes aux yeux de cette fille que je ne l'avais supposées, c'est certain. C'est désormais à moi de savoir lequel.

J'écoutais ensuite les informations qu'elle me donnait quant à Cherry, un peu soulagée de savoir que leur dispute ne serait que temporaire tout en songeant au fait que j'allais par conséquent devoir la supporter à nouveau. Moi qui espérais que cette histoire réglerait ce problème, j'étais un peu déçue bien que je ne le montrais pas. J'avoue que je ne comprends toujours pas ce que cette Cherry a à offrir à Emiko, son influence est certes grand au sein de ce campus, mais aux vus de son comportement, il n'y a que peu de chance pour qu'elle ait un impact ailleurs. Hors, je ne doute pas un instant que la fille qui se dresse devant moi se projette dans un espace bien plus vaste que cette cour de bac à sable. Bref, j'en revenais donc encore au même point : l'inconnu, je ne sais encore rien de cette fille et visiblement, il allait falloir que je sois plus fine que précédemment pour obtenir mes informations. Mon attention revînt cependant à Cherry, si j'allais la revoir, il allait falloir que je lisse un peu notre relation, après tout je compte bien passer un certain temps dans cette université .

Suite à quoi, Emiko accepta l'invitation que je lui avais lancée, visiblement partante pour une petite gourmandise. Continuant de répondre au sourire de la jeune fille, mon rictus s'accentua un instant afin de marquer mon contentement. Où allais-je l'emmener manger ? Je pensais immédiatement à un petit bar que j'avais repéré en ville dans lequel j'ai déjà mangé une glace. L'endroit était calme, les serveurs courtois et leurs produits fait maison avec talent. Cet endroit aurait été parfait si seulement il n'avait pas été si loin. J'hésitais donc entre la proximité et le luxe pendant que je rangeais finissais de ranger mes affaires, voyant ma réflexion interrompu lorsque Emiko dans une démarche charitable m'invita à garder de bon lien avec Cherry. L'intention était bonne, bien que je n'avais aucune envie de penser à cette fille actuellement, je répondis donc d'un ton détaché.

- "Tu as sans aucun doute raison, mais d'un autre côté bien que j'ai un peu manqué de tact, je pense que ce que je lui ai dis ne manque pas de véracité. Je lui en toucherais un mot la prochaine fois que je la verrais. "

C'était une réponse rapide qui avait l'avantage de clore le sujet, personnellement, je n'avais aucune envie de parler de cette trainée, peu importe la réputation qu'elle possède. J'achevai alors de ranger mes affaires, prenant mon sac avant d'engager le pas vers la sortie en invitant Emiko à me suivre sans savoir encore exactement où j'allais me diriger. Bien qu'elle ait accepté mon invitation, je n'avais aucune envie de m'accaparer son temps en l'invitant à l'autre bout de l'île, mais je n'ai aussi aucune idée de la qualité du restaurant universitaire en matière de confiserie. Avec la population étudiante de l'île, il y aurait de quoi implanter des petits bars sympathique dans le campus, non ? J'engageai donc le pas vers la zone alimentaire, pensant y trouver mon bonheur lorsque Emiko proposa de me donner un coup de main pour les cours.

Cette proposition, sympathique de surcroit, me sauvais la vie. Je l'en remerciai chaleureusement, avec Cherry qui n'avait pas arrêté au début du cours, j'avais eu les plus grandes difficultés à comprendre qu'elle était la trame principale de la leçon, alors avec l'aide qu'elle m'avait accordé à la pause ou non, je dois reconnaitre que mes notes sont pour le moins incomplète et en bazard. Alors que nous étions en train de traverser le campus, il m'était devenu maintenant évident que je n'allais pas me contenter de lui offrir la première glace industrielle venue. Non pas que je me sens vraiment redevable, c'est juste que ce serait mal venu. Je songeais à la déception qui allait sans doute me tendre les bras lorsqu'on arrivera à destination pendant que je lui posais quelques questions pour faire la discussion.

- "En fait, tu es originaire de l'île ? Si c'est le cas tu as sans doute quelque endroit sympa à me proposer, non ? Je t'avoue que je suis arrivée du Japon il y a peu et que je ne connais pas encore bien les lieux, donc j'aimerais bien savoir s'il y a des zones à visiter ou au contraire à éviter. En plus je dois avouer que j'ai rarement vu un prometteur immobilier aussi peu compétent que le mien, il a réussi à me donner peur de sortir me promener avec ses histoires d'hybrides sauvages. Rassure-moi, c'est un peu exagéré toutes ces histoires, il ne peut pas y avoir autant de débordement du côté des humains tout comme des hybrides ? "

Moi qui voulais faire une conversation agréable, je m'en voulais maintenant d'avoir repensé à ces histoires qu'on m'avait raccontées en aménageant ici : des gens qui disparaissent, des hybrides battus en public et traités comme des animaux, des meurtres. J'en avais la chair de poules à chaque fois que j'y pensais et je n'avais pas vraiment osé en parler à quelqu'un jusqu'à maintenant. Aussi le sujet était parti sans que je ne puisse vraiment le retenir, une pointe d'angoisse dans ma voix tout en retrouvant rapidement mon sang froid. Au moins Emiko ne me semblait le type de personne à s'amuser à en rajouter pour m'effrayer gratuitement. Elle, je pourrais sans doute la croire.

On arriva alors dans la zone de restauration, regardant à droite puis à gauche, je vis deux petits bars où se trouvaient quelques étudiants... Enfin je crois. La plupart n'étaient là que pour pouvoir boire une boisson alcoolisée, quant aux autres, ce qu'il mangeait avait l'air d'être tout juste sortie d'un congélateur. Je ne pouvais pas lui proposé ça, je m'en voudrais ! En plus la plupart des étudiants présents faisaient un bouquant du tonnerre, rendant peut-être pour eux l'endroit plus festif, mais pour moi agressif. L'air déçu, je me tournai vers Emiko.

- "Euh... Je ne sais pas ce que tu penses de ces bars, mais j'avoue que je pensais nous poser dans un endroit plus reposant qu'ici. En plus il ne semble avec que des produits surgelé, ce n'est pas comme si j'avais voulu t'inviter dans la supérette du coin... Si tu préfères, j'ai eu le temps de trouver un endroit sympathique au centre-ville, on peut y aller en voiture si tu veux"

Plus je restais dans cet endroit, plus il me semblait austère. Des gens aimaient vraiment venir ici pour passer du bon temps ? Je me demandais comment cela pouvait être possible lorsqu'une grosse masse agrippa mon épaule, me faisant sursauté pendant que je sentis mon corps se retracté en un instant. J'eus à peine le temps de me retourner que j'entendais déjà la voix de mon agresseur, celle-ci essayant de prendre une teinte presque charmeur. Deux hommes bien entretenus se trouvaient derrière nous, celui tenant mon épaule semblant avoir déjà trop bu alors que la nuit n'était même pas encore tombée. Je repoussai sa main en lui lançant un regard noir.

- "Hey les filles ! On vous a jamais vu par ici, ça vous dit de vous joindre à nous ? On connait tout le monde ici, vous allez voir, on va bien s'amuser."

Je ne pris même pas le temps de regarder Emiko pour la concerté, l'attitude de ces malotrus étant suffisante pour un refus catégorique. Cependant, bien que mon ton fut net et sans appel, on ne pouvait y sentir la moindre animosité. Un somptueux mélange auxquelle je m'étais entrainé afin de désarçonner d'éventuelles importuns, de quoi les faire hésiter à nous suivre suffisamment longtemps pour qu'on ait le temps de partir sans qu'il ne garde de nous l'image de filles aigris.

- "Non, on est juste de passage. On visite le campus et on a vu ce qu'on voulait ici, désolé, mais on ne va pas rester plus longtemps."

A peine mes paroles terminées, j'agripai le bras d'Emiko en le trainant avec moi vers la sortie. Nous éloignant suffisamment pour être sûre que personne ne viennes à nouveau nous importuner. Mon regard se posa alors vers Emiko, me demandant comment elle avait réagi à tout ça. Avait-elle voulu rester là-bas ? Avait-elle trouver ma conduite un peu trop rude ? Cela la dérangeait-elle d'aller jusqu'au centre ville juste pour y manger quelque chose ? J'espérais trouver les réponses à ces questions en la regardant.

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Une nouvelle au cours de droit [Pv : Saito Emiko] EmptyVen 3 Mar - 10:51
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Une nouvelle au cours de droit


Feat Andrea Akeda





Emiko la regardait ranger ses affaires, la mettant en garde sur Cherry. Après tout elle ne savait pas encore si Andrea pouvait se révéler plus intéressante que son "amie" et préférait donc la mettre en garde là où pour d'autres, elles les avaient poussé à la déchéance par quelques mots. La renarde était traitresse quand ses intérêts étaient en jeu même si pour le moment elle prenait garde de conserver pour elle cette part de son tempérament combatif et élitiste.

La défaite n'était pas pour elle une possibilité, son désir d'asseoir l'égalité des hybrides sur l'île étant son ambition la plus forte et la plus marquée de toute. Pour cela elle était prête à sacrifier ceux qui n'allaient pas dans son sens, c'était aussi simple que ça. Mais pour le moment elle faisait profil bas, gardant pour elle son ambition, analysant tous ses gens qui gravitaient dans ses sphères et autour pour repérer les potentiels les plus prometteurs. Andrea était l'une de ses possibilités, son tempérament franc lui plaisait ainsi que son mystère. Elle lui souriait, attendant qu'elle ait fini en hochant la tête à sa réponse concise. Au fond Emiko la prévenait, après c'était à elle de choisir ce qu'elle comptait en faire, c'était aussi simple que ça.

Puis les demoiselles sortirent, Andrea semblant perdue dans ses pensées, réfléchissant surement à un lieu où l’emmener et la renarde se rappela alors qu'elle n'était pas de l'île. Peut être n'avait-elle pas eu la possibilité de trop explorer la cité et d'en découvrir les petits coins sympa que ce soit des bars pour faire la fête à des cafés tranquille et reposant... Togi pouvait vous offrir plus d'un recoin agréable pour celui ou celle qui savait où chercher. Emiko, elle était friande d'un salon de thé qui faisait aussi office de librairie et qui offrait des pâtisserie à s'en damner. En général c'était l'endroit où l'on avait le plus de chance de la trouver pour ses études quand elle n'était pas chez elle.

Puis la voix de Andrea rompit le silence et le regard de Emiko se posa sur l'intéressée, l'écoutant en souriant, la jeune fille reconnaissant son manque de connaissance de Togi. Mais qu'importe ce n'était pas un souci même si dans le cas présent, elles se dirigeaient plutôt vers les restaurants et les bars de l'école.

"Oui je suis née sur l'ile. Le centre ville est très riche, tout dépens de ce que tu recherches. Si tu veux faire la fête, tu as de quoi faire ton bonheur. Si tu préfères les lieux calmes, il y a aussi des pâtisseries pour tout les budgets ou même des cafés assez impressionnant ou plus humble, là encore tout dépens de tes goûts... Si tu veux je pourrais te montrer le centre ville un jour."

Elle lui fit un sourire avant de reprendre sur un ton moins léger, regardant devant elle tout en parlant.

"En effet, la ville subit beaucoup de tension depuis les attentats, les révolutionnaires augmentant les tensions qu'ils y avaient déjà par leurs comportements extrémistes. Il te faudra être prudente je pense car il semblerait qu'il y a aussi un hybride qui traine en ville et tue hybride comme humain... Mais bon de jour je ne pense pas qu'il y ait tant à craindre de la ville. Moi même je n'y ai jamais eu de soucis."


Si elle omettait le fait qu'on avait pénétré son appartement pour de la nourriture.... Mais ça elle allait bien se le garder de le dire, appréciant peu le fait d'avoir été reconnue par un congénère qui en plus avait pu profiter de la vue. Rien que cette idée la fit rougir de honte et de colère. Les hommes sont vraiment des idiots ! Mais d'un autre côté elle devait s'avouer chanceuse qu'il ne lui ait rien fait en dehors de lui voler son premier baiser par accident. Elle reprit, désireuse de chasser ce souvenir peu plaisant.

"Après concernant la condition des hybrides, je n'ai rien à en dire. J'ai toujours connu ça donc ce serait plutôt à moi de te demander ce que tu en penses."

Ce point était bien vrai. Elle avait toujours connu l'irrespect et la maltraitance et même si elle devait avouer que ça la répugnait, elle s'y était malgré tout habituée. La violence quotidienne envers les siens, le dénigrement et la soumission étaient monnaie courante et elle avait appris à ne plus en faire cas, s'en protégeant en cachant ses attributs. C'était pour elle le meilleur moyen de s'en protéger tout en ayant peu à peu la possibilité de l'éradiquer. Elle posa son regard sur la jeune humaine, désireuse d'avoir son avis à elle sur le sujet.

Elle arrivèrent enfin là où était recensé le plus gros des bars et elles s'arrêtèrent regardant le beau bazar qui s'y déroulait. les cours étaient à peine fini que la fête commençait déjà. Le renarde reconnut de nombreux gars en sport et d'autres en génétique. Il y avait là des grosses têtes, surement venus se défouler après des cours prenants et Emiko sembla même reconnaitre la chevelure de Cherry plus loin dans l'un des bars. Elle se dit alors que ce n'était pas une bonne idée, envisageant qu'il pouvait y avoir dès à présent des esprits échauffés à leur encontre. Le renarde observa les lieux, n'appréciant pas spécialement le bruit ambiant, tourna le visage en direction de Andrea pour entendre ce qu'elle disait mais avec le bruit elle dut se rapprocher d'elle, un étudiant ayant en même temps la bonne idée de hurler à qui voulait l'entendre qu'il était près à passer la soirée en charmante compagnie. Grand bien lui fasse mais la renarde aurait préféré s'abstenir de ce genre d'informations inutiles.

"Je pense que je vais plutôt te montrer le centre ville si tu n'es pas pressée. Non pas que je ne pourrais pas m'habituer à ce genre de lieux mais je préfère de loin un endroit moins fréquenté si cela te convient ?"

Alors qu'elle terminait sa phrase, un main se posa sur l'épaule d'Andrea et une voix leur parvint, mi-charmeuse, mi-alcoolisé. Emiko se retourna et se recula, n'appréciant guère le fait que le comparse du malotrus la collait presque, inondant son espace vital de ses effluves de whisky. La renarde lança un regard froid au gars mais afficha un sourire poli, laissant le soin à Andrea de parler vu qu'elle semblait bien partie pour refroidir leurs ardeurs. Mais la jeune femme resta courtoise, bien plus que ne l'aurait été la renarde et elle se laissa entrainer par cette dernière sans un regard au deux gars.

Elles marchaient assez vite et bientôt elle arrivèrent à l'entrée du lycée et enfin elle sentit Andrea se détendre un peu, lâchant sa prise sur son bras. La renarde eut un sourire amusée en remarquant ses regards et elle prit la parole sur un ton quelques peu taquin.

"Et bien les sportifs ne sont pas ceux que tu préfères. Ils sont cools pour animer les soirées mais il faut pas trop leur en demander en règle général... En tout cas, joli esquive que tu nous as faite."


Elle s'arrêta à l'entrée, libérant doucement son bras du reste de la prise de Andrea pour prendre son téléphone et regarder l'heure. Elle regarda ensuite la jeune femme et reprit, réfléchissant en même temps.

" Alors en centre ville il y a des parkings souterrains payants si tu veux y aller en voiture, sinon il y a un bus qui vient dans cinq minutes pour le centre ville. A toi de voir comment on y va. Une fois là-bas, soit tu choisis le café qui te tente, soit je te présente mon petit café librairie secret où j'aime allé pour travailler. C'est calme et ils font des tarifs plus que correct en plus d'être adorable. Après leurs cuisine risquent de te sembler fade par rapport à tes bentos mais qui sait, peut être es-tu aventureuse."


Elle laissa Andrea choisir, se tenant prête à voir ce qu'elle allait faire ensuite. L'idée de découvrir un nouveau café lui plaisait mais retrouver son havre de paix lui allait tout autant. Après tout rien que l'idée de savoir qu'elle allait manger une douceur offerte suffisait à son bonheur en réalité.


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