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 Un au revoir... [au port][oneshot ou bien ft. Kisui, Kitsa]

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Un au revoir... [au port][oneshot ou bien ft. Kisui, Kitsa] EmptyMar 7 Fév - 17:26
Anonymous
[HRP : Petit RP spécial pour saluer le départ de Jirou, qui avait construit un univers très dense dont je n'ai pas pu profiter en tant que tel tant qu'il était là. @Kisui Midoriko et @Kitsa sont invités à y mettre leurs pattes.]


Ce jour-là, Yamiko se réveilla avec une boule au cœur.

Quelques semaines à peine avaient passé depuis l’adoption de Kitsa, mais tout était allé très vite.

En gros, son père avait décidé de quitter Togi avec son clan car il ne s’y sentait plus en sécurité dans son activité, et son jumeau préféré, Yukio, qui ne s’impliquait pourtant pas autant dans les 2SAN, souhaitait le suivre, trouvant la séparation trop dure. Il était vrai que chez les Kengo, la famille était la valeur numéro une, surtout depuis la disparition de Jiki.

Yamiko ressentait cette chose indéfinissable, ce sentiment de vague à l’âme et de nostalgie qu’une langue étrangère a joliment nommé “Saudade”. Certes il avait pu obtenir sa place au sein de sa famille et n’avait aucun conflit en cours, malgré le caractère parfois buté de son père et son obstination à aider les hybrides coûte que coûte. Mais même avec cette satisfaction, il se sentait triste de ne plus pouvoir profiter des bons moments avec ses petits protégés et avec le reste de sa famille.

Il songeait beaucoup à sa vocation après la dure nouvelle. De qui allait-il s’occuper une fois son diplôme en poche ? Trouver d’autres hybrides blessés… Oui mais le lien affectif manquait. S’il voulait persévérer dans sa voie sans se lasser, il devait se lier d’affection à d’autres hybrides que ses demis-frères et sœurs. A sa connaissance il n’avait pour le moment que Kisui et Kitsa… Alors il faudrait faire avec. D’autant que le départ de Yukio allait à coup sûr affecter Kisui, ces deux là étant inséparables.

Les préparatifs furent exécutés de manière très efficace et Yamiko avait aidé dans le processus, emmenant parfois Kitsa avec lui pour ne pas qu’elle se retrouve toute seule en fin de semaine. Jirou avait coordonné remarquablement le transfert de sa grosse famille dans des écoles japonaises, et avait fait un tri monstrueux dans ses bien pour partir avec le moins de choses possibles. Yamiko en avait profité pour récupérer quelques souvenirs d’enfance qui traînaient dans sa chambre (par exemple ses premiers haltères), mais il avait dû pas mal jeter, lui aussi. Faire les cartons, écrire des courriers aux fournisseur de téléphone, d’électricité, pour notifier du départ, faire la passation de l’orphelinat à qui voudrait bien le reprendre… Le hasard avait voulu que le jeune homme n’ait pas d’examens à préparer à cette période, il avait donc pu faire de son mieux pour faciliter les choses à ses proches.

Et puis voilà, après toutes ces dernières activités familiales, ils étaient tous réunis au port. Kenkyo, Armand, Hector et Kisui étaient venus, eux aussi, saluer les personnes chères à leur cœur. Kitsa était là, elle aussi.

Yamiko arriva à pieds en ce froid matin d’Automne, la tête baissée, engoncée dans son capuchon. Pas de transport en commun, pas de musique, il n’avait eu de cesse de penser à son avenir sans son père et sans ses jumeaux, qui étaient comme une partie de lui-même. La réponse était simple : continuer à faire de son mieux pour réussir ses études malgré ses difficultés, réunir assez d’argent pour s’occuper correctement de son hybride, et donc continuer sa carrière de mannequin. Plus de soupape de sécurité, la maison Kengo avait été vendue, ses deux piliers qui l’avaient aidé à avancer partaient loin de lui, l’âge adulte était donc bel et bien là.

Le jeune homme salua tout le monde d’un salut bref, et vint donner de longues accolades à son clan qui s’en allait. Ils échangèrent leur dernières discussions, Yamiko reçut les dernières recommandations de son père, ensuite ils se joignirent tous à l’effort de monter les lourds et nombreux bagages depuis le camion de déménagement jusqu’au ferry imposant, où une équipe s’affairait pour emmener tout ce qu’il fallait en soute.

Et voilà, l’heure approchait, et les contrôles d’identité à l’entrée du Ferry commençaient déjà, alors que la foule s’engouffrait en masse dans l’imposant bâtiment flottant.

Ce fut le moment du départ, déchirement, et même un gros dur comme Yamiko s’autorisa quelques larmes. Maintenant sa famille proche se limitait à son grand frère, Armand et son fils, et Kisui… Sachant qu’au final il n’avait pas tant que ça eu lui-même de liens forts avec ces derniers.

Au final, ils se regardèrent tous, les yeux rouges, l’air triste, sachant que leur vie venait de changer un petit peu.

En effet aller au Japon régulièrement n'était pas si aisé, et communiquer par téléphone, par Internet ou par courriers interposés, était très différent, trop différent de ce qu'avait apporté leur vie ensemble sur Togi pendant toutes ces années.
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